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Objectifs généraux
Le technicien médico-sanitaire option analyses médicales doit être :
- apte à répondre aux besoins de santé de la population dans le domaine des
analyses de biologie médicale au sein des structures sanitaires, quel qu’en soit le
niveau ;
. Objectifs spécifiques
Plus spécifiquement, le technicien médico-sanitaire option analyses médicales
doit être :
- capable de réaliser des analyses de biologie médicale notamment dans les
domaines de la biochimie, de la bactériologie, de l’hématologie, de la
parasitologie, de l’immunologie, de la virologie, de l’anatomo-pathologie et de la
mycologie, mais aussi de réaliser des analyses de contrôle de produits biologiques
et de l’environnement avec toute l’assurance de qualité exigible ;
- capable d’assumer chacun de ses rôles en tenant compte des aspects éthiques
et juridiques de son engagement professionnel.
CHAP I-PHYSIOLOGIE:
I. Définition
Home 36 39 75
Ml/kg
Femme 32 34 66
Ml/kg
1DEFINITION1
L’hématopoïèse est l’ensemble des mécanismes qui assurent la production, le
développement et la maturation des cellules sanguines
1DEFINITION2
L'hématopoïèse se définit comme l'ensemble des processus de différenciation, de prolifération et
de maturation qui conduisent de la cellule souche multipotente (mésenchymateuse) à la cellule
sanguine mûre. Elle intéresse 3 compartiments cellulaires et donne naissance à 9 lignées sanguines.
• SIEGE DE L’HEMATOPOIESE
– Après la naissance
Exclusivement médullaire
– Après 5 ans
- les cellules lymphoïdes formées dans la moelle osseuse et qui subiront une
éducation et un stockage dans les organes lymphoïdes (thymus, ganglions,
rate et tissu lymphoïde associé aux muqueuses).
M.O: multiplication
b. La CFU-GM
Elle donnera:
la CFU-G : à l'origine des granulocytes neutrophiles (Granulopoïèse: Voir IV/C/2/d);
c. La CFU-Eo
Elle donnera les granulocytes éosinophiles.
d. La CFU-B
Elle donnera les granulocytes basophiles et les mastocytes.
Qu'il s'agisse de la lignée neutrophile, éosinophile ou basophile, toutes les cellules qui donneront
naissance aux polynucléaires passent par les stades de la granulopoïèse (Voir tableau ci-dessous):
e. La CFU-MEG
Elle donnera les plaquettes après être passée successivement par les stades de la thrombopoïèse.
7- REGULATION
Trois éléments jouent un rôle important pour une hématopoïèse correcte : le
microenvironnement, les facteurs de croissance et certains vitamines et
oligoéléments.
a Le microenvironnement participe à l’organisation générale de la moelle osseuse.
Il donne aux cellules souches les conditions anatomiques et intercellulaires
satisfaisantes (facteurs de croissances, inhibiteurs physiologiques et substrats) pour
assurer l’hématopoïèse. Il est constitué :
- De stroma médullaire (fibroblastes, cellules endothéliales, macrophages, cellules
épithéliales et adipocytes) organisé au sein des logettes hématopoïétiques dont les
cellules secrètent des facteurs de croissance (CSF).
- De matrice extracellulaire composée d’un réseau fibrillaire (collagène de type I-
II), de glycoprotéines et de protéoglycanes (fibronectine, laminine et la
thrombospondine).
- Les cellules hématopoïétiques interagissent avec les cellules stromales et la MEC
par l'intermédiaire de molécules d'adhésion de diverses familles (intégrines: VLA-
4 et sélectines).
7-b Les Vitamines, tels que la vitamine B12 et l’acide folique qui participent à la
synthèse de l’ADN et donc à la division cellulaire. Leur déficit entraîne une
anomalie de formation dans toutes les lignées.
7-c D’autres éléments participent à la formation de protéines spécifiques de
lignées, c’est le cas du fer, indispensable à l’érythropoïèse pour la synthèse de
l’hémoglobine et les oligoéléments.
7-d Les facteurs de croissances ou CSF. L’étude des cellules souches par culture
de moelle in vitro a montré la nécessité de facteurs de croissance hématopoïétique
pour la survie, la différenciation, la multiplication et la maturation des cellules
hématopoïétiques. Le 1er facteur connu a été l’érythropoïétine (EPO). De
nombreux autres facteurs ont été découverts, clonés et synthétisés. Leur rôle exact
dans l’hématopoïèse est de mieux en mieux défini. Ils permettent de
Grands espoirs dans le traitement des maladies de l’hématopoïèse et certains sont
déjà utilisés en thérapeutique.
Les facteurs de croissance hématopoïétiques sont des glycoprotéines de poids
moléculaire entre 24000-90000. Ils agissent comme des hormones
hématopoïétiques. Cependant, à l’exception de l’EPO, ils sont synthétisés par un
grand nombre de cellules présentes dans divers organes (cellules endothéliales,
fibroblastes, monocytes, macrophages et lymphocytes). Ils portent le nom de
cytokines, de lymphokines et d’interleukines (IL). Ces cytokines reconnaissent
leurs cellules cibles par l’intermédiaire de récepteurs membranaires spécifiques
appelés « clusters de différenciation » « CD ». L’action régulatrice se fait par voie
endocrine (humorale), paracrine (par contiguité) et autocrine (par sécrétion ou
directement en intracellulaire). On distingue schématiquement 3 types de facteurs
de croissance selon leur lieu d’action au cours de l’hématopoïèse.
Les facteurs multi potents : principalement l’IL3 ou SCF et le GM-CSF. Ils
agissent sur les cellules souches les plus immatures, les progéniteurs les plus
différenciés voire sur les cellules les plus matures.
Les facteurs de promotion comme l’IL1, l’IL4, l’IL6 et LIF (leukémia inhibitory
facteur) potentialisent l’effet des CSF. Ils augmentent le nombre de cellules
souches en cycle cellulaire (facteur de prolifération et de différenciation) et
sensibilisent les cellules souches totipotentes à l’action des autres facteurs de
croissance.
Les facteurs restreints : Ils agissent sur les cellules souches engagées, favorisent la
multiplication cellulaire et la maturation des précurseurs .Ce sont principalement :
le G-CSF, le M-CSF, IL5 Eo, IL4 stimulent les LT et les macrophages, IL6 méga,
EPO, TPO thrombopoïétine .
L’IL2 active les lymphocytes T après s’être fixée sur son récepteur spécifique le
CD25. Elle stimule les lymphocytes NK et les LB.
7-e Les facteurs de croissance non spécifiquement hématopoïétiques : Ils ont une
action potentialisatrice et nécessitent la présence de l’érythropoïétine surtout pour
l’obtention de colonies des CFU-E, BFU-E: l’IGF1-2 (insuline growth factor 1 et
2), le PDGF (platelet derived growth factor), la STH (hormone de croissance), les
hormones thyroïdiennes, les androgènes, la cortisone et la déxaméthasone.
7-f La régulation négative de l’hématopoïèse (les inhibiteurs) est assurée par:
l’interféron (CFU-GEMM), le TNF- (CFU-GEMM) et le TGF- (CFU-S –MK-E-
GM –BFU-E).
Les prostaglandines E (inhibent les CFU-GM mais stimulent les BFU-E), la lacto
ferrine, les iso ferritines acides et certains peptides isolés des PN.
En un mot, La régulation est donc assurée par un grand nombre de molécules, en particulier des
cytokines (facteurs de croissance glyco protéiques), désignées sous le terme de facteurs
stimulateurs de colonies (Colony Stimulating Factors : CSF), à savoir :
l'érythropoïétine : sécrétée par les reins, cette hormone intervient dans l'érythropoïèse en stimulant
la transformation des CFU-E en proérythroblastes;
l'interleukine-3 (Il-3) : sécrétée par les lymphocytes T et les cellules de l'épiderme, elle a pour
cible, les cellules souches multipotentes, la majorité des cellules précurseurs (ou cellules
déterminées) ainsi que beaucoup de cellules en voie de différenciation;
le G-CSF, le M-CSF et le GM-CSF : agissent, au niveau de la leucopoïèse, respectivement sur les
cellules précurseurs des granulocytes, des monocytes ainsi que de ces deux variétés de cellules.
8- EXPLORATION DE L’HEMATOPOIESE
- L’hémogramme renseigne sur une hématopoïèse physiologique normale ou non.
Les paramètres de l’hémogramme sont les globules rouges, les globules blancs et
les plaquettes.
- Le myélogramme : à l’aide d’un trocart, un prélèvement par aspiration au niveau
de l’épine iliaque ou du sternum est étalé sur une lame, coloré au MGG et observé
au microscope optique. La richesse de la moelle osseuse et des précurseurs sont
analysés et appréciés.
- La biopsie de moelle osseuse : un fragment médullaire permet l’analyse de
l’architecture de la moelle osseuse. Elle est indiquée en cas d’aplasie médullaire,
de myélosclérose, de lymphomes, de carcinome, de splénomégalie ou de fièvre
indéterminée.
A- LA MOELLE OSSEUSE
La moelle osseuse est une matière semi-fluide localisée dans différents os de
l’organisme (sternum, bassin, crêtes iliaques, épiphyses proximales des fémurs
et des humérus, le crâne, les côtes et les vertèbres). Elle est constituée d’un tissu
hématopoïétique ou moelle rouge contenant les cellules des lignées
érythrocytaires, myéloïdes, mégacaryocytaires et lymphoïdes, et, de cellules
adipeuses. Ce système est maintenu par un réseau constituant le
microenvironnement qui permet des conditions anatomiques et intercellulaires
satisfaisantes pour assurer une hématopoïèse normale. Il est composé de
Cellules Stromales (Fibroblastes, cellules endothéliales et épithéliales,
Lymphocytes, ostéoblastes, macrophages et adipocytes) et d’une matrice
extracellulaire (collagène I, III, VI), (protéines adhésives : fibro nectine,
protéoglycannes, thrombospondyne) et des facteurs de croissance. Les
vaisseaux sanguins et les sinus irriguent le tissu osseux et la moelle osseuse.
Leur paroi est constituée de cellules endothéliales recouvertes de cellules
réticulaires. Celles-ci émettent des prolongements cytoplasmiques dans le tissu
hématopoïétique, forment des fibres de réticuline et ont une action de
phagocytose. Les cellules sanguines adultes traversent les sinusoïdes et passent
dans le courant circulatoire.
B- LE FOIE
Chez l’adulte, le foie pèse 1200-1400g, il est divisé en lobules et chaque lobule est
constitué de cellules hépatiques ou hépatocytes, de fibres conjonctives, de voies
biliaires intra et extra hépatiques et de nombreux vaisseaux sanguins. La paroi des
sinusoïdes est tapissée de cellules
endothéliales et par endroits sont attachées des cellules volumineuses appelées
cellules de Kupffer qui font partie du système de phagocytes mononuclés. Elles
conservent un pouvoir hématopoïétique chez l’embryon et à l’occasion de certains
états pathologiques.
Les fonctions du foie sont multiples, celles qui touchent l’hématologie sont
principalement:
- L’érythrophagocytose des globules rouges âgés ou pathologiques, cependant
l’activité est inférieure à celle de la moelle osseuse et de la rate. Les produits de
dégradation de l’Hb sont transformés en pigments biliaires.
- La réserve de fer sous forme de ferritine.
- La synthèse de plusieurs protéines plasmatiques de la coagulation : le fibrinogène
(I), la proaccélérine (V), la proconvertine (VII), les FAH (VIII-IX) et le facteur de
Stuart (X).
- La défense contre certaines bactéries pathogènes par les cellules
macrophagiques.
2 LE THYMUS OLC
Le thymus est un organe lymphoïde central responsable de la différenciation et de
la maturation des lymphocytes T. Il apparaît dès la vie embryonnaire, il est
indépendant des sollicitations antigéniques, il involue après la puberté. Il est situé
à la partie inférieure du cou, dans le médiastin antéro-moyen, il comprend deux
lobes formés de lobules délimités par les travées de la capsule conjonctive. Le
cortex est riche en précurseurs médullaires qui migrent lentement vers la
médullaire avant de passer dans la circulation puis dans les organes lymphoïdes
secondaires. Dans la médullaire, les cellules endothéliales se regroupent en
structures arrondies, appelées corpuscules de Hassel.
3 RATE OLS
La rate pèse chez l’adulte 150-200g. Elle est enveloppée d’une capsule
conjonctive, le parenchyme splénique comprend la pulpe blanche et la pulpe rouge
séparées par la zone marginale.
- La pulpe blanche est constituée de manchons lymphoïdes péri artériolaires
hébergeant les LT matures. Par endroits, ce manchon s’épaissit pour former les
corpuscules de Malpighi qui renferme des follicules lymphoïdes B constitués d’un
centre germinatif, d’un manteau et d’une zone marginale.
- La pulpe rouge comprend les sinus veineux et les cordons spléniques (cordons de
Billroth) contenant des LB, LT et des phagocytes mononuclés.
La rate est le siège de nombreuses activités fonctionnelles : dans les follicules
lymphoïdes a lieu la lymphocytopoïèse; la rate joue le rôle de réservoir des
globules rouges et des plaquettes ;
Données biochimiques
L'analyse chimique des hématies, après dessiccation, a révélé :
35-40 % de résidus dont 10% sont faits de substances insolubles (stroma
globulaire) et le reste de substances solubles (sels minéraux, Hb...) :
- Stroma globulaire : complexe lipoprotéique (70% de protéines, 30% de lipides);
- Hémoglobine : constitue un pigment respiratoire dont le rôle est analogue à
celui des cytochromes. Elle contient 4 sous-unités qui possèdent chacune un
groupement prosthétique (qui n’est pas protéique) appelé hème lié à une chaîne
polypeptidique. Ces sous-unités forment la globine dont la composition détermine
la variété d'hémoglobine. Ainsi, l'hémoglobine normale adulte (HbA1) est faite de
4 chaînes polypeptidiques (et), identiques 2 à 2 (HbA1).
Cytophysiologie de l'hématie
La demi-vie des hématies est de 120 jours. Leur rôle essentiel est :
le transport de l'O2 aux tissus;
la régulation acido-basique (grâce à une enzyme : l’anhydrase carbonique).
RAPPEL
Tout déficit en globule rouge sera ressenti comme un défaut en oxygène au niveau des tissus.
Notons que :
- La surface considérable des globules rouges (plusieurs milliers de mètres carres au total)
permet une diffusion rapide de l’oxygène
- La forme du globule rouge et sa plasticité extrême favorisent sa circulation dans les petits
vaisseaux. Toute modification de cette forme entrainera une gène circulatoire et favorisera la
destruction de la cellule.
Pour assurer sa fonction et maintenir son existence, le globule rouge doit constamment lutter
contre deux dangers principaux :
- L’hyperhydratation grâce au mécanisme de la «pompe à sodium» qui lui permet de chasser
vers l’extérieur l’ion sodium. l’énergie nécessaire pour ces fonctions provient entièrement de
la dégradation du glucose
Le glucose transforme par l’hexokinase en glucose-6-phosphate est catabolise par deux voies :
- La voie principale dite d’EMBDEN MEYERHOF (90%), anaérobie. Celle-ci permet la dégradation
du glucose (c6) en deux triose phosphates (c3). Une seconde série de réactions productrices
d’énergie, aboutit à la formation d’acide pyruvique grâce a une enzyme : pyruvate kinase l’acide
pyruvique est éliminé sous forme d’acide lactique. Cette seconde partie de la voie principale
permet la régénération de deux molécules d’ATP à partir de l’A DP et deux molécules de NADH
réduit. Tout au long de cette chaine de réactions, interviennent une série d’enzymes qui
peuvent être déficitaires à l’état pathologique. C’est notamment le cas de la pyruvate kinase. En
bout de chaine.
- La voie des pentoses ou SHUNT des pentoses. Cette voie ne dégrade que 10% du glucose qui est
transformé en triose phosphate par une série de réactions qui font intervenir des sucres en c 5
(pentose). L’importance de cette voie est considérable, car elle est la seule source de
régénération du NADPH réduit. Parmi les enzymes de cette voie, il faut noter le rôle de la
glucose-6-phosphate deshydrogenase.
Les polynucléaires éosinophiles (PE) : leur taille est de 12-16 μm, le noyau est
segmenté, un cytoplasme acidophile renfermant de grosses granulations
éosinophiles, colorées en rouge-orangé et correspondant à des lysosomes. Ces
derniers possèdent des peroxydases mais pas de lysozyme.
. Le taux est de 1-5% et leur valeur absolue est de 50-500/mm3 (0,05-0,5 G/l). Ils
interviennent dans la destruction des parasites et dans la sensibilité des réactions
allergiques. Leur production est sous l’influence de l’interleukine5. Leur durée de
vie dans le sang est d’environ 6heures et dans les tissus, elle est de 10 jours, ils
sont retrouvés dans la peau, les poumons, le tractus digestif, les reins et l’utérus.
ii. Microscopie électronique : Le PE possède une morphologie similaire au
PN sauf que son cytoplasme est riche en mitochondries et en réticulum
endoplasmique. Les granulations sont entourées d'une membrane et renferment une
inclusion cristalline de structure lamellaire.
Éosinophile
Les lymphocytes
constitués de : petits lymphocytes dont la taille est de 10-12 μm, le noyau est rond
et la chromatine est dense, le cytoplasme est fin et basophile sans granulation, le
rapport nucléo-cytoplasmique est élevé.
Les grands lymphocytes ont une taille de 12-15 μm, le noyau est rond parfois
excentrique et le cytoplasme est étalé grisâtre, quelques cellules contiennent des
granulations (LGL : CD8 ou NK).
Le taux des lymphocytes est de 20-40% et leur valeur absolue est de 1000-4000 /
mm3 (1-4 G/L).Les lymphocytes jouent un rôle dans la défense immunitaire. Ils
participent à la destruction des substances antigéniques et en conservent la
mémoire. Leur durée de vie est courte pour certains (5-20 jours) et longue pour
d’autres (3-5ans ou plus).
Lymphocyte
Les monocytes ont une taille de 15-20 μm, le noyau est réniforme et la chromatine
est lâche ; le cytoplasme est gris-bleu abondant. Le taux est de 2-10% et leur valeur
absolue est de 200-800 (0,2-0,8G/L). Leur rôle est la défense de l’organisme,
l’élimination des cellules endommagées et des débris cellulaires par la
phagocytose. Cette fonction est surtout assurée dans les tissus où ils sont
transformés en macrophages et où leur durée de vie est de 3mois environ.
Monocyte
Une augmentation des PN > 7000 éléments/mm3 peut être physiologique (nouveau
née, stress) ou dans les infections aigues (appendicite, septicémies), le rhumatisme,
les cancers, les corticoïdes, le tabac.
Une augmentation des PE > 500 elts/mm3 est retrouvée dans l’allergie, l’asthme,
l’eczéma, les parasitoses.
Une augmentation des PB > 100 elts/mm3 est rare, elle est rencontrée dans les
hyperlipémies, la LMC ou les cirrhoses hépatiques.
Les lymphopénies (lymphocytes < 1000 elts/mm3) sont retrouvées dans les
infections virales (SIDA), après chimiothérapie ou radiothérapie, les déficits
immunitaires et après traitement immunosuppresseur.
B- LES PLAQUETTES
Les plaquettes ou thrombocytes. Ces derniers sont des éléments sanguins anucléés
qui jouent un rôle essentiel pour arrêter le saignement (hémostase) et provoquer la
coagulation.
1) Données morphologiques
a. Microscopie optique
L'examen à l'état frais montre que les plaquettes ont une forme lenticulaire et
sont regroupées en petits amas sont dépourvues de noyau et correspondent donc à
des fragments cytoplasmiques limités par une membrane; elles présentent
cependant des granulations; se rétractent (la surface cellulaire devient irrégulière)
lorsqu'elles sont activées avec émission de longs prolongements.
Sur un frottis coloré au M.G.G, les thrombocytes apparaissent comme des
fragments cellulaires de 2 à 5 μ, dans lesquels on distingue :
une région périphérique, homogène, basophile : le hyalomère;
une région centrale, granuleuse, faite de granulations azurophiles : le
granulomère. Les granulations correspondant à de l'ATP, de l'ADP, de la
sérotonine, des grains de glycogéne
b. Microscopie électronique
Elle révèle :
des mitochondries et des vacuoles;
un cytosquelette riche en protéines contractiles : micro filaments et microtubules
(ce qui explique les expansions émises par le hyalomère lors de l'activation des
plaquettes).
2) Cytophysiologie
Les plaquettes contiennent des enzymes (cholinestérases, enzymes glycolytiques),
de la thrombosthénine (protéine contractile) et de la sérotonine (substance vaso-
active). Elles jouent un rôle capital dans l'hémostase (arrêt du saignement) par la
formation du clou plaquettaire dont la durée de vie est de 3 à 5 jours.
A HEMOSTASE PRIMAIRE
But: Le but de l’hémostase primaire est l'obturation de la brèche vasculaire par la
formation du clou plaquettaire.
Elle intervient dans les secondes qui suivent la lésion vasculaire et conduit à
l'adhésion des plaquettes au sous-endothélium (et donc à la formation d'un clou
hémostatique), à la sécrétion de substances par les plaquettes et à l’agrégation
des plaquettes entre elles.
Fonctions
Les plaquettes adhèrent aux structures sous-endothéliales : cette adhésion
nécessite la fixation du facteur von Willebrand au complexe glycoprotéique
GPIb-IX. L'adhésion plaquettaire provoque leur activation, entraînant un
changement de forme et une expulsion du contenu des granules (= "release"),
notamment de l'ADP, ce qui va provoquer l'activation d'autres plaquettes et leur
agrégation entre elles.
Le collagène et la thrombine sont par ailleurs capables d'activer la voie de l'acide
arachidonique, conduisant à la production de thromboxane A2 qui a une action
vasoconstrictrice et induit elle-même l'agrégation et la sécrétion plaquettaires.
Ces réactions aboutissent à la formation du clou plaquettaire permettant l'arrêt
transitoire du saignement.
Il existe une interaction entre les plaquettes (par exemple elles fournissent leurs
phospholipides membranaires pour permettre la coagulation) et la coagulation
(par exemple rôle important de la thrombine pour activer les plaquettes) pour
assurer une bonne hémostase
B COAGULATION
1. Facteurs de coagulation
Les facteurs de la coagulation, synthétisés pour la plupart par le foie, sont divisés en
c) substrat (fibrinogène).
La vitamine K
intervient au stade terminal de la synthèse de 4 facteurs de la coagulation (facteurs
II, VII, IX, X = facteurs vitamine K dépendants) en leur faisant acquérir la capacité
de se complexer avec le calcium et les phospholipides. En l'absence de vitamine K,
le foie libère des facteurs de la coagulation anormaux non fonctionnels appelés
PIVKA (Protein Induced by Vitamin K Absence).
Les phospholipides
Le calcium
a) Génération de la prothrombinase
Schématiquement, le système de la coagulation fait intervenir les voies dites
extrinsèque et intrinsèque. Si, au laboratoire, ces deux voies peuvent être explorées
séparément, en situation physiologique la voie extrinsèque ou voie du facteur
tissulaire a le rôle principal dans la mise en route du système.
Voie extrinsèque
Elle débute par l'activation du facteur VII en facteur VII activé (= VIIa ; quand
vous voyez un petit « a » derrière un facteur, c’est qu’il est activé) par le facteur
tissulaire (thromboplastine tissulaire) contenu dans la paroi des vaisseaux sanguins
et différents tissus, tout ceci en présence de calcium.
Le complexe facteur tissulaire-facteur VIIa va représenter le complexe principal
d'activation de la coagulation en activant directement et indirectement (via
l’activation du facteur IX) le facteur X.
Voie intrinsèque (cf activée au laboratoire, dans un tube)
In vitro, elle commence par l'activation initiale du facteur XII par le contact du
sang avec des surfaces (verre ou kaolin in vitro). In vivo, si on n’a pas de facteur
XII, on vit très bien. Le facteur XIIa va agir sur le facteur XI en présence de
calcium. En présence de calcium (encore et toujours) le facteur IX est activé par le
facteur XIa. Le IXa va se fixer aux phospholipides de la membrane plaquettaire et
va transformer le facteur X en Xa. Cette activation est accélérée par le co-enzyme
facteur VIIIa. Le facteur VIII, qui circule dans le plasma lié au facteur von
Willebrand, est activé par la thrombine.
Les facteurs VIII et IX sont appelés facteurs anti-hémophiliques A et B.
Formation de prothrombinase
Le facteur Xa adsorbé à la surface des phospholipides d'origine plaquettaire ou
tissulaire s'associe au facteur Va par la thrombine pour constituer un complexe
appelé prothrombinase.
b) Formation de la thrombine
Le complexe pro thrombinase va cliver la molécule de prothrombine (facteur II) et
de la thrombine active (facteur IIa) sera ainsi générée. Cette activation va se faire
avec une libération de petits peptides (dits d’activation), dont certains sont
mesurables dans le sang. Ce sont des pièces à conviction indiquant que la
coagulation a été activée.
c) Formation de la fibrine
Dans un premier temps, la thrombine provoque une hydrolyse partielle de la
molécule de fibrinogène avec formation de monomères de fibrine et libération de
fibrino peptides appelés A et B .
Par la suite, les monomères de fibrine s'agrègent entre eux grâce à des liaisons
non-covalentes. Ce premier polymère de molécules de fibrine est encore fragile. Le
facteur XIII activé par l'action de la thrombine va permettre une stabilisation de la
fibrine en transformant les liaisons hydrogènes fragiles en liaisons covalentes
stables.
3. Inhibiteurs de la coagulation
Les inhibiteurs contribuent à l’équilibre hémostatique physiologique
3. L'AT inhibe surtout la thrombine et le facteur Xa, mais peut aussi inhiber un peu
moins efficacement les facteurs XI, IX et VII activés. Son action est
considérablement accélérée par l'héparine (environ 1000 fois).
NB : L'antithrombine inhibe surtout la thrombine et le Xa,
la protéine C inhibe le Va et VIIIa et
C FIBRINOLYSE
Définition
C'est le processus enzymatique de dissolution de la fibrine.
ce processus est également impliqué dans d'autres phénomènes biologiques
comme l'inflammation, la fonction des macrophages, la réparation des tissus,
l'ovulation et l'implantation embryonnaire dans l'utérus, voire même la
métastatisation des cancers.
Le principe
Quand un processus de coagulation intervient, il y a le déclenchement simultané de
la fibrinolyse qui permettra de limiter l'extension d'un caillot et de le lyser.
Le système fibrinolytique (comme celui de la coagulation) consiste en une cascade d'enzymes. Il y a
des activateurs et des inhibiteurs qui régulent la formation de plasmine.
2. Les activateurs
Les principaux activateurs du plasminogène sont l'activateur tissulaire du
plasminogène (t-PA pour tissue plasminogen activator) et l'urokinase (u-PA). A la
différence du t-PA, l'u-PA est capable de cliver le plasminogène efficacement en
l'absence de fibrine.
Le substrat, i.e. la cible des activateurs est le plasminogène. Il est synthétisé par le
foie et circule à une concentration assez importante. L'action des activateurs va
entraîner la transformation du plasminogène (pro-enzyme ou zymogène) en un
enzyme actif, la plasmine. enzyme très puissant qui attaque non seulement la fibrine, mais
aussi le fibrinogène, certains facteurs de coagulation et d’autres protéines.
On ne trouve normalement pas de plasmine libre dans le plasma, car si elle est
générée, elle est immédiatement complexée avec son inhibiteur, l'antiplasmine. En
effet la plasmine est un enzyme très puissant qui attaque non seulement la fibrine, mais aussi
le fibrinogène, certains facteurs de coagulation et d’autres protéines.
3. Les inhibiteurs
Les deux principaux inhibiteurs des activateurs du plasminogène sont le PAI-1
(pour plasminogen inhibitor type 1) et le PAI-2.
• Le PAI-1 est l'inhibiteur rapide du t-PA et de l'u-PA. Il est trouvé dans le plasma
humain, dans les cellules endothéliales, hépatiques et dans les plaquettes.
• Le PAI-2 ne se trouve en général pas dans le plasma, sauf en cas de grossesse où
il représente l'inhibiteur principal de la fibrinolyse.
Régulation de la fibrinolyse
Sous l'influence de différents stimuli, le système fibrinolytique peut être activé ou
inhibé. Par exemple l'exercice, l'hypoglycémie, le stress sont accompagnés d'une
activité fibrinolytique augmentée.
Le TAFI (où quand la coagulation se mêle de la fibrinolyse)
Le Thrombin Activatable Fibrinolysis Inhibitor (ou TAFI) est un lien entre la
coagulation et la fibrinolyse.
Fibrinolyse, rappels
a) Activateurs principaux : t-PA et u-PA
b) Inhibiteurs principaux : le PAI-1, le PAI-2 et l'antiplasmine
c) Tout se passe au niveau d'un caillot et, normalement, il n'y a pas de
plasmine libre circulante, sinon danger de lyse du fibrinogène
d) Le TAFI fait le lien entre l’activation de la coagulation et l’inhibition de la
fibrinolyse, caillot plus costaud
e) Les D-Dimères sont un des produits de dégradation de la fibrine, dont la
mesure est très utile en clinique pour exclure une maladie
thromboembolique veineuse*
Mesure des acteurs du système, que ce soit par des tests immunologiques ou par
des tests fonctionnels. On peut ainsi mesurer le plasminogène, le t-PA, l'u-PA,
le PAI-1, le PAI-2 et l'antiplasmine.
• Mesure des produits de l'activation de la fibrinolyse comme celle des produits de
dégradation de la fibrine (D-Dimères).
Produits de dégradation spécifiques de la
fibrineDDEDEDEDDEXXDDXDosage
EXERCICE D APPLICATION
Questions à Réponse Ouverte Courte
1) Donnez la composition chimique du globule rouge.
2) Citez les différents types de leucocytes.
3) Décrivez l'aspect du lymphocyte en microscopie optique.
4) Citez les propriétés et les rôles du polynucléaire neutrophile.
3. Le polynucléaire éosinophile :
A) est la variété la plus importante de polynucléaires (50 à 70%)
B) se caractérise par des granulations azurophiles
C) a pour rôle essentiel la phagocytose des structures cellulaires vieillies
D) est riche en peroxydases
E) aucune des réponses précédentes n'est juste
4. Le monocyte :
A) désigne une petite cellule d'à peine 7 μm de diamètre
B) dérive du lymphocyte
C) peut donner le macrophage : cellule de défense
D) peut se localisé dans le tissu conjonctif irrité
E) peut se transformé en mastocyte
5. L'érythropoïèse :
A) est le processus qui mène du réticulocyte à l'hématie
Matériel
Méthode
Vibrations, chocs
Gammapathie monoclonale
2. C Reactive Protein
1. Vitesse de sédimentation
2. CRP
1. Les variations de la VS
Maladies infectieuses :
Hépatopathies : cirrhose (mais la CRP reste normale dans les hépatites cytolytiques).
Spécificité et cinétique
VS CRP
Non spécifique Spécifique de la
réaction inflammatoire
La VS dépend de plusieurs
phénomènes : Synthèse hépatique =
réponse précoce
le nombre et la morphologie
des hématies ; Cinétique rapide
la concentration en
immunoglobulines : Augmente dès la 6e
heure, taux maximum
la présence ou non d'un vers la 48è heure
syndrome inflammatoire Retour à un taux normal
au 6è jour en l'absence
Cinétique lente
de complication
Elévation retardée
Demi-vie - 12 heures
En pathologie infectieuse,
normalisation deux à six semaines,
fonction du degré d'élévation des
Spécificité et cinétique
immunoglobulines (demi-vie jusqu'à
21 jours pour les lgG)
Affections rhumatismales :
En postopératoire :
IV. Conclusion