Está en la página 1de 48

COURS D’HEMATOLOGIE TMS1

Objectifs généraux
Le technicien médico-sanitaire option analyses médicales doit être :
- apte à répondre aux besoins de santé de la population dans le domaine des
analyses de biologie médicale au sein des structures sanitaires, quel qu’en soit le
niveau ;

- capable de participer, en ce qui le concerne, aux programmes de Santé Publique


notamment au système de surveillance et de riposte des maladies à potentiel
épidémique et aux programmes d’amélioration de la Santé communautaire.

. Objectifs spécifiques
Plus spécifiquement, le technicien médico-sanitaire option analyses médicales
doit être :
- capable de réaliser des analyses de biologie médicale notamment dans les
domaines de la biochimie, de la bactériologie, de l’hématologie, de la
parasitologie, de l’immunologie, de la virologie, de l’anatomo-pathologie et de la
mycologie, mais aussi de réaliser des analyses de contrôle de produits biologiques
et de l’environnement avec toute l’assurance de qualité exigible ;

- capable de prélever, recueillir et, éventuellement, conditionner et expédier le


matériel et les liquides organiques vers un laboratoire ;

- capable de contribuer à la mise en place de protocoles, à la validation des


techniques bio analytiques, à la qualification et à la maintenance du matériel ;

- capable d’assurer la validation analytique des résultats et la présentation des


données en utilisant les outils statistiques et informatiques à sa disposition ;

- capable de réaliser les manipulations manuellement ou à l’aide d’automates, en


sachant s’adapter aux techniques disponibles ;

- capable de réaliser les analyses conformément aux procédures de management


de la qualité, de la sécurité et de la gestion des déchets ;
3
- capable de participer à la mise en place et au suivi de la démarche qualité ;

- capable de participer à des programmes de recherche, notamment de recherche


opérationnelle ;

- capable de concevoir, organiser, superviser et évaluer les activités d’un


laboratoire d’analyses médicales ;

- capable de former et encadrer le personnel qui est sous sa responsabilité ;

- capable de se perfectionner du fait de la mobilité de la biologie médicale ;

- capable d’assumer chacun de ses rôles en tenant compte des aspects éthiques
et juridiques de son engagement professionnel.

QUE PREVOIT LE PROGRAMME D’HEMATOLOGIE TPMS


PREMIERE ANNEE?
- Physiologie : Caractères généraux du sang et constitution du sang
- hématopoïèse
- Organes hématopoïétiques et organes lymphoïdes (moelle osseuse,
rate, thymus, ganglions) ;
- Etude des éléments figurés du sang : globules rouges, globules
blancs, plaquettes;
- Physiologie de l’hémostase Méthodes d’exploration
- Méthodes d’étude des cellules du sang, techniques cyto
chimiques, exploration de la moelle et des ganglions
- Vitesse de sédimentation

CHAP I-PHYSIOLOGIE:
I. Définition

Le sang (environ 5L chez l'adulte) est un tissu mésenchymateux, fluide, fait de


cellules (les éléments figurés du sang : globules rouges, globules blancs et
plaquettes) en suspension dans une matrice extracellulaire (plasma) liquide et
mobile;
FONCTION
Le sang est contenu dans le système vasculaire : réseau clos de cavités (les
vaisseaux sanguins);
assurant les échanges entre l'organisme et le milieu extérieur : il apporte aux tissus
les éléments nutritifs et l’O2 et en évacue les déchets et le CO2.
PROPRIETES
Le sang est un organe fluide. Il pèse environ 5 kg chez l’adulte
physique
- Coagulable
- Visqueux
- Couleur variable en fonction de l’oxygénation
- 8% du poids du corps
Chimique
- Légèrement alcalin ph=7,42
- LA MASSE SANGUINE
La masse sanguine ou volume sanguin total est représentée par le volume
plasmatique et le volume globulaire, elle est mesurée à l’aide de produits
radioactifs. Le volume plasmatique est mesuré par l’albumine marquée à l’iode
radioactif (131I) et le volume globulaire par le chrome 51 (51Cr).

Le volume sanguin total = volume globulaire + volume plasmatique (tableau)


Volume plasmatique Volume Volume sanguine
globulaire total(VST)

Home 36 39 75

Ml/kg

Femme 32 34 66

Ml/kg

Il est important de connaître les différentes variations de ces volumes et c’est la


diminution du VG qui définit l’anémie:
- Le volume sanguin total est augmenté à la naissance (VG) et chez la femme
enceinte (VP).
- Dans les hémorragies aiguës, il y a une diminution proportionnelle du VG et du
VP.
- Dans les hémorragies chroniques, il y a une diminution du VG traduisant une
vraie anémie.
- Dans les hyperhydratations, il y a une augmentation du VP, il s’agit d’une fausse
anémie.
- Dans les déshydratations, il y a une diminution du VP mais le VG est normal.
- Dans les polyglobulies, il y a une augmentation du VG, du VST traduisant une
polyglobulie.

le plasma : représente 55% du volume sanguin. Il est composé de sérum et de


fibrinogène :
- le fibrinogène : se transforme pendant la coagulation en fibrine qui entoure les
cellules sanguines pour former un caillot;
- le sérum : fraction du plasma qui se sépare du caillot à la fin de la coagulation. Il
contient de l'eau, des protéines, des lipides, des glucides et des sels minéraux. Il
assure aussi le transport des hormones.

LES CELLULES SANGUINES



Hématies ou globules rouges : 4,5 à 5 millions/mm3 de sang;
Leucocytes ou globules blancs : 5.000 à 9.000/mm3 de sang;
Plaquettes : 200.000 à 400.000/mm3 de sang.
 Polynucléaires
Polynucléaires
Polynucléaires basophiles : 0 à 1 %;
Lymphocytes : 25 à 40 %;
Monocytes : 2 à 10 %.

CHAP II- L’HEMATOPOIESE

1DEFINITION1
L’hématopoïèse est l’ensemble des mécanismes qui assurent la production, le
développement et la maturation des cellules sanguines

1DEFINITION2
L'hématopoïèse se définit comme l'ensemble des processus de différenciation, de prolifération et
de maturation qui conduisent de la cellule souche multipotente (mésenchymateuse) à la cellule
sanguine mûre. Elle intéresse 3 compartiments cellulaires et donne naissance à 9 lignées sanguines.

• SIEGE DE L’HEMATOPOIESE

– Vie intra utérine

Tissu conjonctif jusqu’au 2ième mois

Hépatique et splénique du 2ième au 6ième mois

– Après la naissance

Exclusivement médullaire

– Après 5 ans

Moelle osseuse des os courts et plats (côtes sternum, vertèbres, os iliaques )

On distingue deux types de cellules sanguines :

- les cellules myéloïdes formées dans la moelle osseuse et qui assurent la


production des globules rouges, des polynucléaires, des monocytes, et des
plaquettes.

- les cellules lymphoïdes formées dans la moelle osseuse et qui subiront une
éducation et un stockage dans les organes lymphoïdes (thymus, ganglions,
rate et tissu lymphoïde associé aux muqueuses).

La permanence de l’hématopoïèse est assurée par les cellules souches et leurs


dérivées

2- LES CELLULES SOUCHES


Toutes les cellules sanguines sont produites à partir d’une même cellule
indifférenciée dite cellule souche pluripotente.
-Les cellules souches ont deux propriétés :
- la capacité d’auto renouvellement et de différenciation. La démonstration
expérimentale de l’existence de cellules souches hématopoïétique résulte de
l’expérience de Till et Mc Culloch en 1961 chez la souris. Des souris sont irradiées
à une dose létale puis on leur injecte des cellules médullaires de souris jumelles.
Après 12 jours, on observe dans leur rate des amas de cellules en colonies
contenant les différentes lignées hématopoïétiques, ces mêmes cellules réinjectées
à des souris irradiées reconstituent des colonies identiques dans la rate de ces
souris. Elles sont appelées CFU-S (colony forming unit spleen).
- Chez l’homme l’existence de cellules souches primitives est prouvée par les
techniques de culture de moelle osseuse in vitro et par la pathologie : exemple :
dans la LMC : le chromosome Philadelphie (ph1), anomalie chromosomique
acquise des cellules souches hematopoietique) existe dans toutes les lignées
cellulaires.
- Les techniques de cultures in vitro (cultures Dexter) ont permis de mettre au point
chez l'homme un test appelé LTC-IC (long term culture-initiating cell) qui identifie
une cellule capable de générer des cellules hématopoïétiques.
Ces expériences montrent l’existence d’une cellule souche primitive (LTC) capable
d’auto renouvellement et de différenciation. Chez un individu normal, le taux de
LTC-IC est de 1-4 /105 cellules mononuclées médullaires.
- Il existe des CSH (cellule souche hématopoïétique) en phase quiescente (GO) état
cellulaire en dehors du cycle cellulaire. Non agressées par la chimiothérapie ou la
radiothérapie et des CSH en cycle.
- Dans une moelle osseuse de sujet normal, la molécule CD34 est présente sur les
CSH primitives dans environ 0,5% des cellules médullaires. Les CSH sont HLA-
DR faible.
- Les cellules souches conservent leur capacité de reconstitution de l’hématopoïèse
après congélation -196°.
- Les techniques de cultures ont montré chez l’homme, l’existence de cellules
pluripotentes myéloïdes CFU-GEMM (G: granulocytes, E: érythroïdes, M:
monocytes, M: mégacaryocytes). Ces CFU-GEMM seraient l’équivalent des CFU-
S du 7ème jour.
3- LES PROGENITEURS
Les cellules de ce compartiment sont issues des cellules souches après leur mise en
cycle et font partie du compartiment de cellules déterminées (myéloïdes et
lymphoïdes), à haute capacité de différenciation mais sans propriété d’auto
renouvellement, intermédiaires entre les CFU-S et les précurseurs
hématopoïétiques. Comme les CSH , ces cellules ne sont pas reconnaissables
cytologiquement.
Depuis 1965 les progrès des techniques de culture in vitro en milieu semi-solide
(cellules hématopoïétiques + stimulant : CSF colony stimulatig factor) ont permis
d’étendre à toutes les lignées la notion de cellules déjà déterminées vers une seule
lignée. En règle, plus la colonie apparaît après un long délai, plus elle dérive d’une
cellule primitive et la taille de la colonie est aussi le reflet du stade de
différenciation du pro géniteur : ainsi les cellules provenant d’un pro géniteur
primitif sont formées d’un grand nombre de cellules.
On distingue :
Les pro géniteurs des neutrophiles et des monocytes (CFU-GM puis CFU-G ou
CFU-M), les pro géniteurs des éosinophiles (CFU-Eo), des basophiles-mastocytes
(CFU-Mast).
Les pro géniteurs des érythroblastes : BFU-E(Burst Forming Unit E) primitives
capable d’auto renouvellement entre le 16ème et le 18ème jour insensible à
l’érythropoïétine et les BFU-E matures des 11ème -12ème jours sensibles à
l’érythropoïétine et les CFU-E dépendants de l’érythropoïétine.
Les pro géniteurs des mégacaryocytes : les BFU-MK et CFU-MK
Les pro géniteurs lymphoïdes (Pré-T et les Pré-B).
Les lymphocytes T et B ont une origine hématopoïétique parallèle aux cellules
myéloïdes. Les lymphocytes T font leur maturation dans le thymus et les
lymphocytes B dans la moelle osseuse (bourse de Fabricius chez les oiseaux).
Ces pro géniteurs présentent l’antigène HLA - DR, le récepteur de la transferrine et
sont CD33+.
4-LES PRECURSEURS
Ce sont les premières cellules morphologiquement identifiables de chaque lignée.
Le compartiment des précurseurs a pour but la multiplication et la maturation
cellulaire.
Les plus immatures sont les myéloblastes, les lymphoblastes, les érythroblastes,
les mégacaryoblastes, les monoblastes et les plasmoblastes. Les modifications
morphologiques liées à la maturation sont : la diminution de la taille de la cellule
et du rapport nucléo cytoplasmique, la disparition des nucléoles et la
condensation de la chromatine, l’apparition de granulations. Parallèlement à la
maturation, chaque stade cytologique correspond à une division cellulaire. Selon
les lignées, il se produit 3 et 5 mitoses de sorte qu’un précurseur puisse donner
naissance à 32 cellules filles. Pour la lignée mégacaryocytaire il y a une
endomitose à l’intérieur du mégacaryocyte, la cellule double son ADN à chaque
fois.

Multiplication et Maturation des précurseurs dans la MO.

Myéloblaste Promyélocyte Myélocyte Métamyélocyte PN, PE, PB


Monoblaste Promonocyte Monocyte
i (Macrophage)

Lymphoblaste Prolymphocyte Lymphocyte (T, B)


Plasmocyte
Proérythroblaste EB Basophile EB Polychromatophile EB acidophile Rétic-GR

Mégacaryoblaste (4N- 8N -16N -32N) Mégacaryocyte Plaquettes

M.O: multiplication

Maturation sang et tissus

5 Compartiments hématopoïétiques (3)


L'hématopoïèse se déroule dans trois compartiments cellulaires successifs :

1 le compartiment des cellules souches : ces dernières sont multipotentes et


garantissent la permanence de la production hématopoïétique au cours de la vie de
l'individu;
2 le compartiment des cellules déterminées : celles-ci ne sont plus capables que
d'un nombre limité de divisions; (pro géniteurs)

3 le compartiment des cellules en voie de maturation : il constitue une étape de


transition entre les compartiments précédents et le compartiment cellulaire
sanguin. Les cellules qui le constituent sont les seules morphologiquement
décelables. ( précurseurs )

6 Lignées hématopoïétiques (au nombre de 9)


A partir d'une cellule souche multipotente (CSM), deux grandes voies de différenciation se
dégagent :
1) la cellule souche lymphoïde (CFU-L : Colony Forming Unit - Lymphocyte)
Elle donne naissance, après le stade de cellules déterminées (lymphocytes pré-T et pré-B) aux
lymphocytes T (différenciés dans le thymus) et aux lymphocytes B (différenciés dans la moelle
osseuse).
Cellule Caractéristiques principales
Lymphoblaste Appartient au compartiment des cellules
déterminées
Lymphocyte pré- (T ou B) Plus de division cellulaire;
Différenciation
Lymphocytes T ou B

2) La cellule souche myéloïde (CFU-GEMM)

Elle est à la source de 5 types de cellules déterminées :

a. La BFU-E (Birth Forming Unit-Erythrocyte)


Elle donnera l'hématie, après être passée par les stades successifs de l'érythropoïèse (voir ci-dessous)

Cellule Caractéristiques principales


CFU-E Appartient au compartiment des cellules
déterminées
Proérythroblaste Cellule arrondie (25 μ de diamètre)
Erythroblaste basophile I Cytoplasme basophile
Erythroblaste basophile II Cytoplasme très basophile; Début de la
synthèse d'Hb
Erythroblaste polychromatophile I Cytoplasme de plus en plus coloré en rose gris
(éosinophile)
Erythroblaste polychromatophile II Plus de division cellulaire; Eosinophilie plus
forte (Hb +++)

Erythroblaste acidophile Noyau dense pycnotique (va dégénérer)

Réticulocyte Possède encore quelques ribosomes qui


synthétisent de l'Hb

Hématie mûre Petite cellule (7μ); Absence d'organites


intracellulaires

Pendant cette érythropoïèse, se produisent donc :


 Multiplication cellulaire (jusqu'au stade d'érythroblaste poly chromatophile I. IL n'y a, par la suite,
qu'une simple différenciation cellulaire);
 Diminution de la taille des cellules;
 Diminution de la basophilie initiale par perte progressive des organites cytoplasmiques;
 Augmentation de l'éosinophilie par augmentation de l'hémoglobine;
 Perte du noyau.

b. La CFU-GM
Elle donnera:
la CFU-G : à l'origine des granulocytes neutrophiles (Granulopoïèse: Voir IV/C/2/d);

 la CFU-M : à l'origine des monocytes, comme le montre le tableau ci-dessous :

Cellule Caractéristiques principales


CFU-M Appartient au compartiment des cellules
déterminées
Monoblaste Cellule de grande taille; Noyau arrondi
Promonocyte Grand noyau avec plusieurs nucléoles;
Plus de division cellulaire
Monocyte Grande cellule (40μ); Noyau encoché
(réniforme)

c. La CFU-Eo
Elle donnera les granulocytes éosinophiles.

d. La CFU-B
Elle donnera les granulocytes basophiles et les mastocytes.
Qu'il s'agisse de la lignée neutrophile, éosinophile ou basophile, toutes les cellules qui donneront
naissance aux polynucléaires passent par les stades de la granulopoïèse (Voir tableau ci-dessous):

Cellule Caractéristiques principales


CFU- (GM ou Eo ou B) Appartient au compartiment des cellules
déterminées
Myéloblaste Gros noyau avec 3 nucléoles, Cytoplasme
basophile
Promyélocyte Apparition de granulations non spécifiques
(azurophiles)
Myélocyte Granulations spécifiques (éosinophiles,
basophiles ou neutrophiles)
Métamyélocyte Même type de granulations que le
myélocyte-mère; Plus de division
cellulaire
Granulocyte Noyau allongé en fer à cheval, plurilobé

Au cours de la granulopoïèse, il y a donc :


 Diminution du volume cellulaire;
 Apparition des granulations spécifiques;
 Multiplication cellulaire (jusqu'au stade de métamyélocyte).

e. La CFU-MEG
Elle donnera les plaquettes après être passée successivement par les stades de la thrombopoïèse.

Cellule Caractéristiques principales


Mégacaryoblaste Cytoplasme très basophile; Pas de division
cellulaire
Mégacaryocyte basophile Noyau très volumineux (polyploïde)
Mégacaryocyte thrombocytogène Volumineux (150 μm) avec dégradation du noyau
puis explosion cellulaire.
Plaquettes Fragments cellulaires anucléés

7- REGULATION
Trois éléments jouent un rôle important pour une hématopoïèse correcte : le
microenvironnement, les facteurs de croissance et certains vitamines et
oligoéléments.
a Le microenvironnement participe à l’organisation générale de la moelle osseuse.
Il donne aux cellules souches les conditions anatomiques et intercellulaires
satisfaisantes (facteurs de croissances, inhibiteurs physiologiques et substrats) pour
assurer l’hématopoïèse. Il est constitué :
- De stroma médullaire (fibroblastes, cellules endothéliales, macrophages, cellules
épithéliales et adipocytes) organisé au sein des logettes hématopoïétiques dont les
cellules secrètent des facteurs de croissance (CSF).
- De matrice extracellulaire composée d’un réseau fibrillaire (collagène de type I-
II), de glycoprotéines et de protéoglycanes (fibronectine, laminine et la
thrombospondine).
- Les cellules hématopoïétiques interagissent avec les cellules stromales et la MEC
par l'intermédiaire de molécules d'adhésion de diverses familles (intégrines: VLA-
4 et sélectines).
7-b Les Vitamines, tels que la vitamine B12 et l’acide folique qui participent à la
synthèse de l’ADN et donc à la division cellulaire. Leur déficit entraîne une
anomalie de formation dans toutes les lignées.
7-c D’autres éléments participent à la formation de protéines spécifiques de
lignées, c’est le cas du fer, indispensable à l’érythropoïèse pour la synthèse de
l’hémoglobine et les oligoéléments.
7-d Les facteurs de croissances ou CSF. L’étude des cellules souches par culture
de moelle in vitro a montré la nécessité de facteurs de croissance hématopoïétique
pour la survie, la différenciation, la multiplication et la maturation des cellules
hématopoïétiques. Le 1er facteur connu a été l’érythropoïétine (EPO). De
nombreux autres facteurs ont été découverts, clonés et synthétisés. Leur rôle exact
dans l’hématopoïèse est de mieux en mieux défini. Ils permettent de
Grands espoirs dans le traitement des maladies de l’hématopoïèse et certains sont
déjà utilisés en thérapeutique.
Les facteurs de croissance hématopoïétiques sont des glycoprotéines de poids
moléculaire entre 24000-90000. Ils agissent comme des hormones
hématopoïétiques. Cependant, à l’exception de l’EPO, ils sont synthétisés par un
grand nombre de cellules présentes dans divers organes (cellules endothéliales,
fibroblastes, monocytes, macrophages et lymphocytes). Ils portent le nom de
cytokines, de lymphokines et d’interleukines (IL). Ces cytokines reconnaissent
leurs cellules cibles par l’intermédiaire de récepteurs membranaires spécifiques
appelés « clusters de différenciation » « CD ». L’action régulatrice se fait par voie
endocrine (humorale), paracrine (par contiguité) et autocrine (par sécrétion ou
directement en intracellulaire). On distingue schématiquement 3 types de facteurs
de croissance selon leur lieu d’action au cours de l’hématopoïèse.
Les facteurs multi potents : principalement l’IL3 ou SCF et le GM-CSF. Ils
agissent sur les cellules souches les plus immatures, les progéniteurs les plus
différenciés voire sur les cellules les plus matures.
Les facteurs de promotion comme l’IL1, l’IL4, l’IL6 et LIF (leukémia inhibitory
facteur) potentialisent l’effet des CSF. Ils augmentent le nombre de cellules
souches en cycle cellulaire (facteur de prolifération et de différenciation) et
sensibilisent les cellules souches totipotentes à l’action des autres facteurs de
croissance.
Les facteurs restreints : Ils agissent sur les cellules souches engagées, favorisent la
multiplication cellulaire et la maturation des précurseurs .Ce sont principalement :
le G-CSF, le M-CSF, IL5 Eo, IL4 stimulent les LT et les macrophages, IL6 méga,
EPO, TPO thrombopoïétine .
L’IL2 active les lymphocytes T après s’être fixée sur son récepteur spécifique le
CD25. Elle stimule les lymphocytes NK et les LB.
7-e Les facteurs de croissance non spécifiquement hématopoïétiques : Ils ont une
action potentialisatrice et nécessitent la présence de l’érythropoïétine surtout pour
l’obtention de colonies des CFU-E, BFU-E: l’IGF1-2 (insuline growth factor 1 et
2), le PDGF (platelet derived growth factor), la STH (hormone de croissance), les
hormones thyroïdiennes, les androgènes, la cortisone et la déxaméthasone.
7-f La régulation négative de l’hématopoïèse (les inhibiteurs) est assurée par:
l’interféron (CFU-GEMM), le TNF- (CFU-GEMM) et le TGF- (CFU-S –MK-E-
GM –BFU-E).
Les prostaglandines E (inhibent les CFU-GM mais stimulent les BFU-E), la lacto
ferrine, les iso ferritines acides et certains peptides isolés des PN.

En un mot, La régulation est donc assurée par un grand nombre de molécules, en particulier des
cytokines (facteurs de croissance glyco protéiques), désignées sous le terme de facteurs
stimulateurs de colonies (Colony Stimulating Factors : CSF), à savoir :
l'érythropoïétine : sécrétée par les reins, cette hormone intervient dans l'érythropoïèse en stimulant
la transformation des CFU-E en proérythroblastes;
l'interleukine-3 (Il-3) : sécrétée par les lymphocytes T et les cellules de l'épiderme, elle a pour
cible, les cellules souches multipotentes, la majorité des cellules précurseurs (ou cellules
déterminées) ainsi que beaucoup de cellules en voie de différenciation;
le G-CSF, le M-CSF et le GM-CSF : agissent, au niveau de la leucopoïèse, respectivement sur les
cellules précurseurs des granulocytes, des monocytes ainsi que de ces deux variétés de cellules.

8- EXPLORATION DE L’HEMATOPOIESE
- L’hémogramme renseigne sur une hématopoïèse physiologique normale ou non.
Les paramètres de l’hémogramme sont les globules rouges, les globules blancs et
les plaquettes.
- Le myélogramme : à l’aide d’un trocart, un prélèvement par aspiration au niveau
de l’épine iliaque ou du sternum est étalé sur une lame, coloré au MGG et observé
au microscope optique. La richesse de la moelle osseuse et des précurseurs sont
analysés et appréciés.
- La biopsie de moelle osseuse : un fragment médullaire permet l’analyse de
l’architecture de la moelle osseuse. Elle est indiquée en cas d’aplasie médullaire,
de myélosclérose, de lymphomes, de carcinome, de splénomégalie ou de fièvre
indéterminée.

CHAP LES ORGANES HEMATOPOIETIQUES


Les organes hématopoïétiques sont représentés par la moelle osseuse, le thymus,
les ganglions, la rate et le foie. Ces organes sont le siège de l’hématopoïèse qui
commence dès la troisième semaine de gestation dans le mésenchyme. Au
deuxième mois, l’hématopoïèse passe du sac vitellin au foie, vers le troisième
mois, elle débute au niveau de la rate et vers le quatrième mois, la moelle osseuse
est l’organe hématopoïétique le plus important.
Le tissu lymphoïde apparaît dans le thymus et les ganglions à partir du quatrième
mois fœtal. Le sang fœtal et du nouveau-né est très riche en cellules souches
hématopoïétiques.

A- LA MOELLE OSSEUSE
La moelle osseuse est une matière semi-fluide localisée dans différents os de
l’organisme (sternum, bassin, crêtes iliaques, épiphyses proximales des fémurs
et des humérus, le crâne, les côtes et les vertèbres). Elle est constituée d’un tissu
hématopoïétique ou moelle rouge contenant les cellules des lignées
érythrocytaires, myéloïdes, mégacaryocytaires et lymphoïdes, et, de cellules
adipeuses. Ce système est maintenu par un réseau constituant le
microenvironnement qui permet des conditions anatomiques et intercellulaires
satisfaisantes pour assurer une hématopoïèse normale. Il est composé de
Cellules Stromales (Fibroblastes, cellules endothéliales et épithéliales,
Lymphocytes, ostéoblastes, macrophages et adipocytes) et d’une matrice
extracellulaire (collagène I, III, VI), (protéines adhésives : fibro nectine,
protéoglycannes, thrombospondyne) et des facteurs de croissance. Les
vaisseaux sanguins et les sinus irriguent le tissu osseux et la moelle osseuse.
Leur paroi est constituée de cellules endothéliales recouvertes de cellules
réticulaires. Celles-ci émettent des prolongements cytoplasmiques dans le tissu
hématopoïétique, forment des fibres de réticuline et ont une action de
phagocytose. Les cellules sanguines adultes traversent les sinusoïdes et passent
dans le courant circulatoire.

B- LE FOIE
Chez l’adulte, le foie pèse 1200-1400g, il est divisé en lobules et chaque lobule est
constitué de cellules hépatiques ou hépatocytes, de fibres conjonctives, de voies
biliaires intra et extra hépatiques et de nombreux vaisseaux sanguins. La paroi des
sinusoïdes est tapissée de cellules
endothéliales et par endroits sont attachées des cellules volumineuses appelées
cellules de Kupffer qui font partie du système de phagocytes mononuclés. Elles
conservent un pouvoir hématopoïétique chez l’embryon et à l’occasion de certains
états pathologiques.
Les fonctions du foie sont multiples, celles qui touchent l’hématologie sont
principalement:
- L’érythrophagocytose des globules rouges âgés ou pathologiques, cependant
l’activité est inférieure à celle de la moelle osseuse et de la rate. Les produits de
dégradation de l’Hb sont transformés en pigments biliaires.
- La réserve de fer sous forme de ferritine.
- La synthèse de plusieurs protéines plasmatiques de la coagulation : le fibrinogène
(I), la proaccélérine (V), la proconvertine (VII), les FAH (VIII-IX) et le facteur de
Stuart (X).
- La défense contre certaines bactéries pathogènes par les cellules
macrophagiques.

C- LES ORGANES LYMPHOIDES


1 MOELLE OSSEUSE OLC
La moelle osseuse humaine possède un tissu équivalent au tissu retrouve chez la
volaille précisément dans la bourse de Fabricius. Ce tissu est le cite de maturation
a l’intérieur de la moelle osseuse des lymphocytes dits LB.

2 LE THYMUS OLC
Le thymus est un organe lymphoïde central responsable de la différenciation et de
la maturation des lymphocytes T. Il apparaît dès la vie embryonnaire, il est
indépendant des sollicitations antigéniques, il involue après la puberté. Il est situé
à la partie inférieure du cou, dans le médiastin antéro-moyen, il comprend deux
lobes formés de lobules délimités par les travées de la capsule conjonctive. Le
cortex est riche en précurseurs médullaires qui migrent lentement vers la
médullaire avant de passer dans la circulation puis dans les organes lymphoïdes
secondaires. Dans la médullaire, les cellules endothéliales se regroupent en
structures arrondies, appelées corpuscules de Hassel.
3 RATE OLS
La rate pèse chez l’adulte 150-200g. Elle est enveloppée d’une capsule
conjonctive, le parenchyme splénique comprend la pulpe blanche et la pulpe rouge
séparées par la zone marginale.
- La pulpe blanche est constituée de manchons lymphoïdes péri artériolaires
hébergeant les LT matures. Par endroits, ce manchon s’épaissit pour former les
corpuscules de Malpighi qui renferme des follicules lymphoïdes B constitués d’un
centre germinatif, d’un manteau et d’une zone marginale.
- La pulpe rouge comprend les sinus veineux et les cordons spléniques (cordons de
Billroth) contenant des LB, LT et des phagocytes mononuclés.
La rate est le siège de nombreuses activités fonctionnelles : dans les follicules
lymphoïdes a lieu la lymphocytopoïèse; la rate joue le rôle de réservoir des
globules rouges et des plaquettes ;

elle est l’organe de filtration grâce aux cellules du système de phagocytes


mononuclés. Elle participe à la défense spécifique de l’organisme.

Elle joue un rôle dans l’hématopoïèse dans la phase hépatosplénique pendant la


vie embryonnaire et dans certains états pathologiques.
4 GANGLIONS OLS
Les ganglions sont de petits nodules ronds ou en forme de haricot, leur taille est de
1-2 cm. Ce sont des organes lymphoïdes périphériques, ils parsèment le trajet des
vaisseaux lymphatiques, Chaque ganglion comprend :
- La capsule avec le système des voies lymphatiques efférentes et le sinus
marginal.
- La zone corticale contenant les follicules lymphoïdes constitués d’un centre
germinatif et d’une corticale. Ils sont riches en lymphocytes B.
- La zone médullaire est constituée de cordons (associant des LT, LB, plasmocytes
et macrophages) et de volumineux sinus du système lymphatique efférent et
sanguins.
- La zone inter folliculaire et para cortex contient les cellules inter digitées, les
veinules post-capillaires et les lymphocytes T soumis à une recirculation. Ces
lymphocytes quittent les ganglions par le système lymphatique, regagnent le canal
thoracique qui les déverse dans le courant
circulatoire, puis retournent dans les zones thymo dépendantes par les parois des
veines post-capillaires.
6 LE TISSU LYMPHOIDE ASSOCIE AUX MUQUEUSES (MALT)
Le MALT est retrouvé dans le tube digestif (plaque de Peyer, appendice iléo-caecale), le poumon,
les amygdales, le derme ou autres organes. Ces organes hébergent les macrophages, les
lymphocytes B et les lymphocytes T. Leur développement est tributaire des stimulations
antigéniques extérieures.

CHAP ETUDE DES ELEMENTS FIGURES DU SANG


A-LES GLOBULES ROUGES
a.au microscope à fond clair, sous forme de disques biconcaves (diamètre=7μm;
épaisseur=2μm en périphérie, 1μ au centre) colorés en jaune-vert par
l'hémoglobine;
b. au microscope à contraste de phase et sur un fond noir, foncées et très
réfringentes.
Sur un frottis coloré par le MGG, les hématies paraissent colorées en rose-rouge
(légèrement acidophiles) avec un centre plus clair que la périphérie.
c. Microscopie électronique :
L'hématie est une cellule anucléée:
qui ne possède ni mitochondries, ni réticulum endoplasmique, ni ribosomes, ni
appareil de Golgi, ni lysosomes; limitée par une membrane plasmique : qui
enveloppe un contenu granuleux et filamenteux : le cytosquelette. Ce dernier, lié à
la face interne de la membrane plasmique, est constitué de 4 protéines (spectrine,
actine, bande IV, et ankyrine) et permet à l'hématie non seulement de garder sa
forme, mais aussi de se déformer pour passer dans les capillaires les plus
fins (2 à 3 μm de diamètre); - qui présente des antigènes de surface déterminant le
groupe sanguin ABO.

Données biochimiques
L'analyse chimique des hématies, après dessiccation, a révélé :

35-40 % de résidus dont 10% sont faits de substances insolubles (stroma
globulaire) et le reste de substances solubles (sels minéraux, Hb...) :
- Stroma globulaire : complexe lipoprotéique (70% de protéines, 30% de lipides);
- Hémoglobine : constitue un pigment respiratoire dont le rôle est analogue à
celui des cytochromes. Elle contient 4 sous-unités qui possèdent chacune un
groupement prosthétique (qui n’est pas protéique) appelé hème lié à une chaîne
polypeptidique. Ces sous-unités forment la globine dont la composition détermine
la variété d'hémoglobine. Ainsi, l'hémoglobine normale adulte (HbA1) est faite de
4 chaînes polypeptidiques (et), identiques 2 à 2 (HbA1).
Cytophysiologie de l'hématie
La demi-vie des hématies est de 120 jours. Leur rôle essentiel est :
le transport de l'O2 aux tissus;
la régulation acido-basique (grâce à une enzyme : l’anhydrase carbonique).

En outre, la surface globulaire possède la propriété de réguler les échanges


osmotiques entre les hématies et le plasma ou tout autre milieu dans lequel elles
se trouvent (ces échanges peuvent être à l’origine de phénomènes particuliers
tels que la résistance globulaire voire l’hémolyse).

En conclusion : l'hématie est une cellule : anucléée; dont le cytoplasme contient de


l'hémoglobine, de l'eau et des ions; douée d'une grande plasticité (déformation et
étirement).
Les globules rouges ont une même forme discoïde, ils ont une couleur orange-
beige au MGG avec une pâleur centrale et une taille entre 7-8 μm. L’observation
des globules rouges permet d’apprécier :
la taille : normocytose, microcytose, macrocytose. Si la population des GR est
hétérogène, on parlera d’anisocytose. la forme : sphérocytes, dacryocytes (cellules
en forme de larme), codocytes (cellules cibles), schizocytes, drépanocytes.
Le degré de variation de forme est dénommé poikilocytose.
La couleur : normochromie, hypochromie ou polychromatophilie.
Les inclusions cytoplasmiques : corps de jolly (fragments nucléaires), corps de
Heinz (précipités d’hémoglobine), ponctuations basophiles, anneau de cabots.
Des érythroblastes circulants, des rouleaux érythrocytaires .
En cas d’anémie, si le taux des réticulocytes est > à 120000, il traduit une anémie
régénérative et s’il est < à 120000, l’anémie est dite arégénérative (c'est-à-dire
l’anomalie est centrale ou médullaire).
L’augmentation du taux de globules rouges, de l’Hte et de l’Hb s’appelle
polyglobulie.

PHYSIOLOGIE DU GLOBULE ROUGE

RAPPEL

Le globule rouge n’a qu’une fonction, il assure le maintien à l’état fonctionnel de


l’hemoglobine et son transport. Hemoglobine, pigment respiratoire, charge lui-même du
transport dans le sang de l’oxygène et d’une partie du gaz carbonique.

Tout déficit en globule rouge sera ressenti comme un défaut en oxygène au niveau des tissus.

Notons que :

- La surface considérable des globules rouges (plusieurs milliers de mètres carres au total)
permet une diffusion rapide de l’oxygène
- La forme du globule rouge et sa plasticité extrême favorisent sa circulation dans les petits
vaisseaux. Toute modification de cette forme entrainera une gène circulatoire et favorisera la
destruction de la cellule.

METABOLISME DU GLOBULE ROUGE

Pour assurer sa fonction et maintenir son existence, le globule rouge doit constamment lutter
contre deux dangers principaux :

- L’oxydation de ses constituants, grâce à une série de systèmes réducteurs

- L’hyperhydratation grâce au mécanisme de la «pompe à sodium» qui lui permet de chasser
vers l’extérieur l’ion sodium. l’énergie nécessaire pour ces fonctions provient entièrement de
la dégradation du glucose

LA GLYCOLYSE INTRA ERYTHROCYTAIRE

Le glucose transforme par l’hexokinase en glucose-6-phosphate est catabolise par deux voies :

- La voie principale dite d’EMBDEN MEYERHOF (90%), anaérobie. Celle-ci permet la dégradation
du glucose (c6) en deux triose phosphates (c3). Une seconde série de réactions productrices
d’énergie, aboutit à la formation d’acide pyruvique grâce a une enzyme : pyruvate kinase l’acide
pyruvique est éliminé sous forme d’acide lactique. Cette seconde partie de la voie principale
permet la régénération de deux molécules d’ATP à partir de l’A DP et deux molécules de NADH
réduit. Tout au long de cette chaine de réactions, interviennent une série d’enzymes qui
peuvent être déficitaires à l’état pathologique. C’est notamment le cas de la pyruvate kinase. En
bout de chaine.

- La voie des pentoses ou SHUNT des pentoses. Cette voie ne dégrade que 10% du glucose qui est
transformé en triose phosphate par une série de réactions qui font intervenir des sucres en c 5
(pentose). L’importance de cette voie est considérable, car elle est la seule source de
régénération du NADPH réduit. Parmi les enzymes de cette voie, il faut noter le rôle de la
glucose-6-phosphate deshydrogenase.

- EN CONCLUSION: la glycolyse intra érythrocytaire aboutit a la régénération de : l’ATP, NADPH,


NADH réduit

A- LES GLOBULES BLANCS


GB) ou leucocyte : élément mobile doué de propriétés particulières (diapédèse
et phagocytose) lui permettant d'intervenir dans les phénomènes de défense de
l'organisme. Les leucocytes comptent deux grandes catégories, à savoir :
Leucocytes granuleux (ou granulocytes) ou polynucléaires : ils doivent leur nom
(granulocytes) aux très nombreuses inclusions que contient leur cytoplasme ainsi
qu'à l'aspect de leur noyau qui possède plusieurs lobes (polynucléaires : terme
erroné car il n'y a en réalité qu'un seul noyau) reliés par de fins ponts de
chromatine. Il s'agit des :
- polynucléaires neutrophiles;
- polynucléaires éosinophiles;
- polynucléaires basophiles.
Leucocytes hyalins ou mononucléaires : ils possèdent quelques granulations non
spécifiques dans le cytoplasme. Il s'agit des :
- lymphocytes;
- monocytes.
- La formule leucocytaire est l’établissement du pourcentage (sur 100 cellules)
des différents types de globules blancs constitués de 60-80% de granuleux (PN,
PE, PB et Monocytes) et de 40-20% de lymphocytes (dont 80% sont des lymphocytes T :
2/3 cd4 et 1/3 cd8 ; 10% des lymphocytes B et 10% des lymphocytes NK).

Caractéristiques des globules blancs


a. Polynucléaire neutrophile (PN)
i. Microscopie optique : L'examen à l'état frais montre que les PN sont
mobiles et actifs : leur périphérie, homogène, émet des pseudopodes.
Sur un frottis, le PN est une cellule de 10 à 12 μ avec un noyau polylobé (2 à 5
lobes) sans nucléole et un cytoplasme, légèrement acidophile, contenant 2 types de
granulations :
granulations azurophiles (primaires) : elles sont grosses, de couleur pourpre
et sont peu nombreuses (15%). Ce sont des lysosomes. Ils possèdent de la
myéloperoxydase, des hydroxylases acides et des élastases;
granulations spécifiques (secondaires) : ce sont les granulations neutrophiles.
Elles sont petites, beige-rosées et très nombreuses (80%). Elles contiennent des
substances bactéricides : le lysozyme et la lactoferrine.

ii. Microscopie électronique : On note les détails suivants :


le cytoplasme contient, en dehors des organites habituels, du glycogène;
Le taux est de 40-75% et leur valeur absolue est de 1500-7000/mm3 (1,5- 7 Giga /
l).
La fonction principale des PN est la défense de l’organisme contre les infections
bactériennes et ils interviennent dans le processus inflammatoire. Leur production
est régie par le facteur de croissance G-CSF. Leur durée de vie dans le sang est de
6-18 heures et dans les tissus, elle est de 5 jours.
neutrophile

Les polynucléaires éosinophiles (PE) : leur taille est de 12-16 μm, le noyau est
segmenté, un cytoplasme acidophile renfermant de grosses granulations
éosinophiles, colorées en rouge-orangé et correspondant à des lysosomes. Ces
derniers possèdent des peroxydases mais pas de lysozyme.
. Le taux est de 1-5% et leur valeur absolue est de 50-500/mm3 (0,05-0,5 G/l). Ils
interviennent dans la destruction des parasites et dans la sensibilité des réactions
allergiques. Leur production est sous l’influence de l’interleukine5. Leur durée de
vie dans le sang est d’environ 6heures et dans les tissus, elle est de 10 jours, ils
sont retrouvés dans la peau, les poumons, le tractus digestif, les reins et l’utérus.
ii. Microscopie électronique : Le PE possède une morphologie similaire au
PN sauf que son cytoplasme est riche en mitochondries et en réticulum
endoplasmique. Les granulations sont entourées d'une membrane et renferment une
inclusion cristalline de structure lamellaire.

Éosinophile

Les polynucléaires basophiles (PB): C’est le moins abondant des granulocytes


leur taille est de 10-14 μm, le noyau est segmenté mais difficile à distinguer du fait
des granulations bleu foncé. Le taux est de 0-1% et leur valeur absolue est de 10-
50/mm3. (0,01-0,05G/L).
i. Microscopie optique : Le cytoplasme contient des granulations basophiles
qui tendent à recouvrir le noyau.
ii. Microscopie électronique : Les granulations contiennent une matrice dense,
finement granuleuse. On y retrouve de l'héparine (anti-coagulant) ainsi que de
l'histamine (favorise la contraction des muscles lisses). Ils jouent un rôle dans
l’inflammation locale en libérant l’histamine lors de l’interaction IgE-allergène et
dans l’hypersensibilité retardée, ils libèrent de l’héparine et un facteur activant les
PE. Leur durée de vie est de 8-12 jours.
basophile

Les lymphocytes
constitués de : petits lymphocytes dont la taille est de 10-12 μm, le noyau est rond
et la chromatine est dense, le cytoplasme est fin et basophile sans granulation, le
rapport nucléo-cytoplasmique est élevé.

Les grands lymphocytes ont une taille de 12-15 μm, le noyau est rond parfois
excentrique et le cytoplasme est étalé grisâtre, quelques cellules contiennent des
granulations (LGL : CD8 ou NK).

Le taux des lymphocytes est de 20-40% et leur valeur absolue est de 1000-4000 /
mm3 (1-4 G/L).Les lymphocytes jouent un rôle dans la défense immunitaire. Ils
participent à la destruction des substances antigéniques et en conservent la
mémoire. Leur durée de vie est courte pour certains (5-20 jours) et longue pour
d’autres (3-5ans ou plus).

Répartition des taux des sous populations lymphocytaires :


LYMPHOCYTES T: 70 à 80% (900 à 2250 / mm3) composés par
- les lymphocytes CD4 : 35 à 60% (600 à 1200 / mm3) et
- les lymphocytes CD8 : 15 à 40 (250 à 900 / mm3) ;
LYMPHOCYTES B : 8 à 12% (75 à 350 / mm3) et
LYMPHOCYTES NK : 5 à 15% (110 à 350 / mm3).
Ceux qui sont présents dans le sang ne représentent qu'une faible partie de la
population lymphocytaire; la plupart d'entre eux se localisent dans le tissu
lymphoïde.
Les lymphocytes jouent en effet, un rôle très important dans les processus
immunitaires. On compte 3 grandes familles fonctionnelles :
 Lymphocytes B : Ils possèdent des immunoglobulines de surface et
représentent 5 à 15 % des lymphocytes. Lorsqu'ils sont activés par un antigène, ils
peuvent se transformer en plasmocytes qui sont des cellules :
- riches en ribosomes libres, en réticulum endoplasmique granuleux et comportant
un appareil de Golgi important avec des vésicules de sécrétion contenant des
immunoglobulines;
- responsables du phénomène d'immunité humorale;
- se trouvant dans la moelle osseuse, le tissu conjonctif et les organes lymphoïdes
périphériques (rate). Autrement dit, à l'état normal, il n'y a pas de plasmocytes
dans le sang.
 Lymphocytes T : Ils commencent à se former dans la moelle osseuse et se
différencient dans le thymus. Les lymphocytes T représentent 65 à 75 % des
lymphocytes et montrent un cytoplasme contenant les corps de Gall (lysosomes
associés à une gouttelette lipidique). Enfin, les lymphocytes T sont impliqués dans
l'immunité à médiation cellulaire.
 Lymphocytes natural killer (NK) : ils représentent 10 à 20 % des lymphocytes
et servent à la destruction des cellules tumorales.

Lymphocyte

Les monocytes ont une taille de 15-20 μm, le noyau est réniforme et la chromatine
est lâche ; le cytoplasme est gris-bleu abondant. Le taux est de 2-10% et leur valeur
absolue est de 200-800 (0,2-0,8G/L). Leur rôle est la défense de l’organisme,
l’élimination des cellules endommagées et des débris cellulaires par la
phagocytose. Cette fonction est surtout assurée dans les tissus où ils sont
transformés en macrophages et où leur durée de vie est de 3mois environ.

Monocyte

Des anomalies des GB peuvent être révélées au frottis de sang :


Une diminution des PN (neutropénie : PN<1500 elts/mm3 et agranulocytose :
PN< 500 elts/mm3). Les étiologies sont représentées par les infections, la fièvre
typhoïde, les prises médicamenteuses (amidopyrine, alpha-méthyl-dopa,
sulfamides, antithyroïdien, bactrim, les antimitotiques), l’hypersplénisme et
l’insuffisance médullaire.

Une augmentation des PN > 7000 éléments/mm3 peut être physiologique (nouveau
née, stress) ou dans les infections aigues (appendicite, septicémies), le rhumatisme,
les cancers, les corticoïdes, le tabac.

Une augmentation des PE > 500 elts/mm3 est retrouvée dans l’allergie, l’asthme,
l’eczéma, les parasitoses.

Une augmentation des PB > 100 elts/mm3 est rare, elle est rencontrée dans les
hyperlipémies, la LMC ou les cirrhoses hépatiques.

Myélémie : passage d’éléments +/- immatures de la moelle osseuse au sang


périphérique (myélocytes, métamyélocytes, quelques promyélocytes). Exemple :
dans la LMC, il y a une myélémie.

Leucoblastes : GB jeunes (immatures) dans le sang et la moelle osseuse.


Exemple : les leucémies aigues sont définies par la présence de leucoblastes dans
la moelle et le sang.

Les lymphopénies (lymphocytes < 1000 elts/mm3) sont retrouvées dans les
infections virales (SIDA), après chimiothérapie ou radiothérapie, les déficits
immunitaires et après traitement immunosuppresseur.

Les lymphocytoses (lymphocytes > 4000 elts/mm3) sont rencontrées dans la


tuberculose, la MNI, la coqueluche, la maladie de Carl-Smith, la LLC

B- LES PLAQUETTES

Les plaquettes ou thrombocytes. Ces derniers sont des éléments sanguins anucléés
qui jouent un rôle essentiel pour arrêter le saignement (hémostase) et provoquer la
coagulation.
1) Données morphologiques
a. Microscopie optique
L'examen à l'état frais montre que les plaquettes ont une forme lenticulaire et
sont regroupées en petits amas sont dépourvues de noyau et correspondent donc à
des fragments cytoplasmiques limités par une membrane; elles présentent
cependant des granulations; se rétractent (la surface cellulaire devient irrégulière)
lorsqu'elles sont activées avec émission de longs prolongements.
Sur un frottis coloré au M.G.G, les thrombocytes apparaissent comme des
fragments cellulaires de 2 à 5 μ, dans lesquels on distingue :
une région périphérique, homogène, basophile : le hyalomère;
une région centrale, granuleuse, faite de granulations azurophiles : le
granulomère. Les granulations correspondant à de l'ATP, de l'ADP, de la
sérotonine, des grains de glycogéne

b. Microscopie électronique
Elle révèle :
des mitochondries et des vacuoles;
un cytosquelette riche en protéines contractiles : micro filaments et microtubules
(ce qui explique les expansions émises par le hyalomère lors de l'activation des
plaquettes).

2) Cytophysiologie
Les plaquettes contiennent des enzymes (cholinestérases, enzymes glycolytiques),
de la thrombosthénine (protéine contractile) et de la sérotonine (substance vaso-
active). Elles jouent un rôle capital dans l'hémostase (arrêt du saignement) par la
formation du clou plaquettaire dont la durée de vie est de 3 à 5 jours.

L’existence d’amas de moins 5 plaquettes correspondrait à un taux de moins de


50000 plaquettes/ mm3 (+) avec risque de saignement. L’existence d’amas de 5-10
plaquettes correspondrait à un taux de 50000-100000 plaquettes/ mm3 (++).
L’existence d’amas supérieure à 10 plaquettes correspondrait à un taux de
plaquettes normal (+++).
Si le taux des plaquettes est inférieur à 150000/mm3 on parlera de thrombopénie
(étiologies : insuffisances médullaires, purpuras thrombopéniques) et s’il est
supérieur à 400000/mm3, il s’agit d’une thrombocytose (étiologies: syndromes
inflammatoires, anémies ferriprives, syndromes myélo prolifératifs).
plaquettes

Valeurs normales de l’hémogramme et de la numération des


réticulocytes chez l’adulte
Leucocytes
Leucocytes 4.000-10.000/mm3 (4-10 G/L)
Polynucléaires neutrophiles 1.700-7.000/mm3 (1,7-7 G/L)
Polynucléaires éosinophiles < 500/mm3 (0,05-0,5 G/L)
Polynucléaires basophiles < 50/mm3 (0,01-0,05 G/L)
Lymphocytes 1.400-4.000/mm3 (1,4-4 G/L)
Monocytes 100-1.000/mm3 (0,1-1 G/L)
Globules rouges
Hommes Femmes
Hémoglobine > 13 g/dL > 12 g/dL
Globules rouges 4,5-6,2* 10 /L
12
4-5,5* 1012/L
VGM 80-100 fL
CCMH 32-36 g/dL
TCMH 28-32 pg
Hématocrite 40-54% 35-47%
Réticulocytes 25.000-100.000/mm3 (25-100 G/L)
Plaquettes
Plaquettes 150.000-400.000/mm3 (100-500 G/L)
CHAP V LA PHYSIOLOGIE DE L’HEMOSTASE
Définition de l'hémostase C’est l’ensemble des mécanismes assurant :

a) La fluidité du sang a l’intérieur des vaisseaux

b) La prévention des saignements spontanés


c) L'arrêt des hémorragies en cas de rupture de la continuité de la paroi
vasculaire,
d) La formation locale d'un caillot
e) La dissolution du caillot

A HEMOSTASE PRIMAIRE
But: Le but de l’hémostase primaire est l'obturation de la brèche vasculaire par la
formation du clou plaquettaire.

Physiologie de l’hémostase primaire

1 La phase vasculaire de l'hémostase primaire

Elle consiste en une vasoconstriction réflexe immédiate mais transitoire des


vaisseaux lésés (sous l'action de différents médiateurs, dont l’endothéline).

Structure des vaisseaux sanguins :

Ils sont constitués par :


− un endothélium qui a de multiples propriétés et n'est pas thrombogène
− un sous-endothélium qui est par contre très thrombogène : il est le lieu
d'adhésion des plaquettes et d'activation de la coagulation
− une média composée de cellules musculaires lisses
− une adventice
L'endothélium (≈ 6500 m2) peut être considéré comme un des organes les plus
volumineux de l'organisme (environ 1,5 kg) et a un rôle capital dans le maintien de
l'hémostase et de la fluidité du sang.
Les cellules de l'endothélium vasculaire possèdent d'importantes propriétés antithrombotiques
attribuables à des molécules spécifiques :

prostacyclines (PGI2) qui sont des métabolites de l'acide arachidonique


− EDRF (endothelium-dependent relaxing factor) ou NO (nitric oxyde)
− thrombomoduline (va permettre l’activation de la protéine C)
− Molécules héparine-like (glycosaminoglycans, etc.) et antithrombine
− Activateurs du plasminogène (t-PA, urokinase)
− Nombreuses autres, mais c’est assez
La cellule endothéliale joue aussi un rôle dans la genèse du thrombus (rôle
procoagulant) par d'autres molécules qu'elle sécrète, notamment :
• le facteur von Willebrand qui est nécessaire à l'adhésion plaquettaire au sous-
endothélium
• le facteur tissulaire (thromboplastine)
• l'inhibiteur de l'activateur du plasminogène (PAI).

2 La phase plaquettaire de l'hémostase primaire

Elle intervient dans les secondes qui suivent la lésion vasculaire et conduit à
l'adhésion des plaquettes au sous-endothélium (et donc à la formation d'un clou
hémostatique), à la sécrétion de substances par les plaquettes et à l’agrégation
des plaquettes entre elles.

Structure des plaquettes :

Les plaquettes sont produites dans la moelle osseuse. Le mégacaryocyte est le


précurseur médullaire de la plaquette. Le nombre normal de thrombocytes dans le
sang est de 150 à 350 G/l. Leur survie maximale est d’environ 10 jours.
Les plaquettes sont des éléments "cellulaires" en forme de disque ("soucoupe
volante" ou "béret basque") de 2-4 μ de diamètre, ne contenant pas de noyau. Elles
sont formées :
• d'une membrane riche en phospholipides, cholestérol, calcium et glycoprotéines
(notamment GPIb-IX, GPIIb-IIIa) et contenant des récepteurs spécifiques, par
ex. pour le facteur von Willebrand, le fibrinogène, l'ADP, l'adrénaline, la
thrombine
• d'un réseau cellulaire de microtubules et microfilaments maintenant la forme
discoïde de la plaquette au repos et permettant sa contraction (plaquette = "petit
muscle strié")
• d'un cytoplasme riche en granules :
⇒ granules denses ou delta, riches en calcium, ATP, ADP et sérotonine
⇒ granules alpha contenant du facteur von Willebrand et des facteurs
spécifiquement plaquettaires (PF4, beta-thromboglobuline)
⇒ lysosomes
• d'un système tubulaire dense, lieu de synthèse des prostaglandines et de stockage
du calcium.

Fonctions
Les plaquettes adhèrent aux structures sous-endothéliales : cette adhésion
nécessite la fixation du facteur von Willebrand au complexe glycoprotéique
GPIb-IX. L'adhésion plaquettaire provoque leur activation, entraînant un
changement de forme et une expulsion du contenu des granules (= "release"),
notamment de l'ADP, ce qui va provoquer l'activation d'autres plaquettes et leur
agrégation entre elles.
Le collagène et la thrombine sont par ailleurs capables d'activer la voie de l'acide
arachidonique, conduisant à la production de thromboxane A2 qui a une action
vasoconstrictrice et induit elle-même l'agrégation et la sécrétion plaquettaires.
Ces réactions aboutissent à la formation du clou plaquettaire permettant l'arrêt
transitoire du saignement.

Il existe une interaction entre les plaquettes (par exemple elles fournissent leurs
phospholipides membranaires pour permettre la coagulation) et la coagulation
(par exemple rôle important de la thrombine pour activer les plaquettes) pour
assurer une bonne hémostase

La phase plaquettaire se résume ci dessous

Adhésion activation-sécrétion et agrégation

B COAGULATION
1. Facteurs de coagulation
Les facteurs de la coagulation, synthétisés pour la plupart par le foie, sont divisés en

a) précurseurs (pro-enzymes ou zymogènes) de sérine-protéases (facteurs II, VII, IX, X, XI,


XII), en

b) cofacteurs (facteurs V, VIII) et en

c) substrat (fibrinogène).

Autres molecules necessaires a la coagulation

La vitamine K
intervient au stade terminal de la synthèse de 4 facteurs de la coagulation (facteurs
II, VII, IX, X = facteurs vitamine K dépendants) en leur faisant acquérir la capacité
de se complexer avec le calcium et les phospholipides. En l'absence de vitamine K,
le foie libère des facteurs de la coagulation anormaux non fonctionnels appelés
PIVKA (Protein Induced by Vitamin K Absence).

Pour que l'activation enzymatique des facteurs de la coagulation se déroule


normalement, la présence de phospholipides et de calcium est nécessaire.

Les phospholipides

Les phospholipides proviennent de deux sources principales, les plaquettes et les


tissus (thromboplastine tissulaire).

Le calcium

Le calcium est nécessaire à la plupart des étapes d'activation enzymatique de la


coagulation.

La coagulation aboutit, après une cascade de réactions enzymatiques, à la


conversion du fibrinogène soluble en fibrine insoluble. L'apparition de filaments
de fibrine à la surface des plaquettes vient consolider le clou hémostatique et
aboutit à la formation du caillot.

plaquettes vient consolider le clou hémostatique et aboutit à la formation du caillot.


2. Etapes de la coagulation
On peut schématiquement diviser le réseau de réactions de la coagulation en 3
étapes :
a) La génération de la prothrombinase par l'aboutissement de 2 voies différentes
de la coagulation appelées extrinsèque et intrinsèque.

b) La formation de thrombine ou la transformation de la prothrombine en


thrombine par le complexe prothrombinase.

c) La formation de fibrine ou la transformation du fibrinogène en fibrine.

a) Génération de la prothrombinase
Schématiquement, le système de la coagulation fait intervenir les voies dites
extrinsèque et intrinsèque. Si, au laboratoire, ces deux voies peuvent être explorées
séparément, en situation physiologique la voie extrinsèque ou voie du facteur
tissulaire a le rôle principal dans la mise en route du système.
Voie extrinsèque
Elle débute par l'activation du facteur VII en facteur VII activé (= VIIa ; quand
vous voyez un petit « a » derrière un facteur, c’est qu’il est activé) par le facteur
tissulaire (thromboplastine tissulaire) contenu dans la paroi des vaisseaux sanguins
et différents tissus, tout ceci en présence de calcium.
Le complexe facteur tissulaire-facteur VIIa va représenter le complexe principal
d'activation de la coagulation en activant directement et indirectement (via
l’activation du facteur IX) le facteur X.
Voie intrinsèque (cf activée au laboratoire, dans un tube)
In vitro, elle commence par l'activation initiale du facteur XII par le contact du
sang avec des surfaces (verre ou kaolin in vitro). In vivo, si on n’a pas de facteur
XII, on vit très bien. Le facteur XIIa va agir sur le facteur XI en présence de
calcium. En présence de calcium (encore et toujours) le facteur IX est activé par le
facteur XIa. Le IXa va se fixer aux phospholipides de la membrane plaquettaire et
va transformer le facteur X en Xa. Cette activation est accélérée par le co-enzyme
facteur VIIIa. Le facteur VIII, qui circule dans le plasma lié au facteur von
Willebrand, est activé par la thrombine.
Les facteurs VIII et IX sont appelés facteurs anti-hémophiliques A et B.
Formation de prothrombinase
Le facteur Xa adsorbé à la surface des phospholipides d'origine plaquettaire ou
tissulaire s'associe au facteur Va par la thrombine pour constituer un complexe
appelé prothrombinase.
b) Formation de la thrombine
Le complexe pro thrombinase va cliver la molécule de prothrombine (facteur II) et
de la thrombine active (facteur IIa) sera ainsi générée. Cette activation va se faire
avec une libération de petits peptides (dits d’activation), dont certains sont
mesurables dans le sang. Ce sont des pièces à conviction indiquant que la
coagulation a été activée.

c) Formation de la fibrine
Dans un premier temps, la thrombine provoque une hydrolyse partielle de la
molécule de fibrinogène avec formation de monomères de fibrine et libération de
fibrino peptides appelés A et B .
Par la suite, les monomères de fibrine s'agrègent entre eux grâce à des liaisons
non-covalentes. Ce premier polymère de molécules de fibrine est encore fragile. Le
facteur XIII activé par l'action de la thrombine va permettre une stabilisation de la
fibrine en transformant les liaisons hydrogènes fragiles en liaisons covalentes
stables.

3. Inhibiteurs de la coagulation
Les inhibiteurs contribuent à l’équilibre hémostatique physiologique

Dans le plasma, il existe plusieurs systèmes anticoagulants physiologiques dont le


rôle est de maintenir l'équilibre hémostatique en contenant les réactions pro
coagulantes à un niveau basal. Les principaux inhibiteurs sont l'inhibiteur de la
voie du facteur tissulaire (TFPI pour Tissue Factor Pathway Inhibitor),
l'antithrombine (AT), ainsi que les protéines C et S (PC et PS).

Déséquilibre vers l’hypercoagulabilité : risque augmenté de thrombose


veineuse

1. Le TFPI est capable de complexer le facteur tissulaire et les facteurs X et VII


activés inhibant ainsi principalement l'activation de la voie extrinsèque de la
coagulation.

2. La protéine C, dont la synthèse est vitamine K dépendante, est un zymogène de


sérine-protéase. Activée, elle inhibe les facteurs Va et VIIIa.
La protéine C activée exprime sa fonction anticoagulante en présence d'un
cofacteur lui aussi vitamine K dépendant, la protéine S.
L'activation de la protéine C est réalisée par la thrombine en présence d'un
cofacteur situé à la surface de la cellule endothéliale, la thrombomoduline .

3. L'AT inhibe surtout la thrombine et le facteur Xa, mais peut aussi inhiber un peu
moins efficacement les facteurs XI, IX et VII activés. Son action est
considérablement accélérée par l'héparine (environ 1000 fois).
NB : L'antithrombine inhibe surtout la thrombine et le Xa,
la protéine C inhibe le Va et VIIIa et

la protéine S est un co-facteur de la protéine C.

C FIBRINOLYSE

Définition
C'est le processus enzymatique de dissolution de la fibrine.
ce processus est également impliqué dans d'autres phénomènes biologiques
comme l'inflammation, la fonction des macrophages, la réparation des tissus,
l'ovulation et l'implantation embryonnaire dans l'utérus, voire même la
métastatisation des cancers.
Le principe
Quand un processus de coagulation intervient, il y a le déclenchement simultané de
la fibrinolyse qui permettra de limiter l'extension d'un caillot et de le lyser.
Le système fibrinolytique (comme celui de la coagulation) consiste en une cascade d'enzymes. Il y a
des activateurs et des inhibiteurs qui régulent la formation de plasmine.

2. Les activateurs
Les principaux activateurs du plasminogène sont l'activateur tissulaire du
plasminogène (t-PA pour tissue plasminogen activator) et l'urokinase (u-PA). A la
différence du t-PA, l'u-PA est capable de cliver le plasminogène efficacement en
l'absence de fibrine.
Le substrat, i.e. la cible des activateurs est le plasminogène. Il est synthétisé par le
foie et circule à une concentration assez importante. L'action des activateurs va
entraîner la transformation du plasminogène (pro-enzyme ou zymogène) en un
enzyme actif, la plasmine. enzyme très puissant qui attaque non seulement la fibrine, mais
aussi le fibrinogène, certains facteurs de coagulation et d’autres protéines.
On ne trouve normalement pas de plasmine libre dans le plasma, car si elle est
générée, elle est immédiatement complexée avec son inhibiteur, l'antiplasmine. En
effet la plasmine est un enzyme très puissant qui attaque non seulement la fibrine, mais aussi
le fibrinogène, certains facteurs de coagulation et d’autres protéines.

3. Les inhibiteurs
Les deux principaux inhibiteurs des activateurs du plasminogène sont le PAI-1
(pour plasminogen inhibitor type 1) et le PAI-2.
• Le PAI-1 est l'inhibiteur rapide du t-PA et de l'u-PA. Il est trouvé dans le plasma
humain, dans les cellules endothéliales, hépatiques et dans les plaquettes.
• Le PAI-2 ne se trouve en général pas dans le plasma, sauf en cas de grossesse où
il représente l'inhibiteur principal de la fibrinolyse.

4. La dégradation de la fibrine (et/ou du fibrinogène)


PDFD-dimèrest -PAcirculantt -PASynthétisé
FXaInflammationHypoxieVasopressinePlasminogènePlasminePlasmineα2-
antiplasmineα2-antiplasminett--PAPAPAIPAIPDFD-dimèresPDFD-PAt
PASynthétisé dans la cellule endothélial et –PA Thrombine, PAPAtt--
PAPAPAIPAI
La fibrinolyse génère d'abord des produits de dégradation volumineux, puis par
dégradation successive des produits plus petits comme les fragments DD (appelés
D-Dimères) et E. Dans les cas de coagulopathies majeures ou dans les traitements
thrombolytiques, on assiste également à la dégradation du fibrinogène (et plus
seulement de la fibrine) avec apparition de produits D et E.

Régulation de la fibrinolyse
Sous l'influence de différents stimuli, le système fibrinolytique peut être activé ou
inhibé. Par exemple l'exercice, l'hypoglycémie, le stress sont accompagnés d'une
activité fibrinolytique augmentée.
Le TAFI (où quand la coagulation se mêle de la fibrinolyse)
Le Thrombin Activatable Fibrinolysis Inhibitor (ou TAFI) est un lien entre la
coagulation et la fibrinolyse.

Quand de la thrombine est générée (encore une action de la thrombine), elle


active le TAFI qui est un inhibiteur de la fibrinolyse. Son action (indirecte) consiste
en effet à couper les résidus de la fibrine où le plasminogène vient se fixer pour y
être transformé en plasmine et se protéger de l’antiplasmine.

Fibrinolyse, rappels
a) Activateurs principaux : t-PA et u-PA
b) Inhibiteurs principaux : le PAI-1, le PAI-2 et l'antiplasmine
c) Tout se passe au niveau d'un caillot et, normalement, il n'y a pas de
plasmine libre circulante, sinon danger de lyse du fibrinogène
d) Le TAFI fait le lien entre l’activation de la coagulation et l’inhibition de la
fibrinolyse, caillot plus costaud
e) Les D-Dimères sont un des produits de dégradation de la fibrine, dont la
mesure est très utile en clinique pour exclure une maladie
thromboembolique veineuse*

III. EXAMENS DE LABORATOIRE


La qualité de la prise de sang est importante. Quelques recommandations :
− prise de sang non traumatique (sinon activation de la coagulation)
− Minimum de stase (ne pas trop serrer le garrot)
− bien remplir les tubes (1/10 de citrate)
− mélanger doucement les tubes
− acheminer rapidement les tubes au laboratoire
− Accessoirement : piquer le bon patient et pas son voisin de chambre
A. Exploration de l'hémostase primaire
• Numération plaquettaire.
Cave : un nombre de plaquettes normal ne préjuge pas de leur capacité
fonctionnelle.
• Temps de saignement : explore l'hémostase primaire dans son ensemble. Il est
mesuré à partir d'une incision fine pratiquée à l'avant-bras.

PFA (Platelet Function Analyzer) : mesure du temps nécessaire à un sang citraté


pour obturer l’orifice d’une membrane couverte de collagène et ADP ou
adrénaline (sorte de temps de saignement in vitro).
• Exploration fonctionnelle des plaquettes. L'étude in vitro de l'agrégation
plaquettaire se fait après adjonction à un plasma riche en plaquettes de
différents agents inducteurs de l'agrégation (collagène, ADP, adrénaline, acide
arachidonique, etc.), puis mesure du changement de densité optique du plasma
due à l'agrégation des plaquettes.

Médullogramme : étude de la thrombopoïèse. Il permet de différencier les


thrombopénies centrales des thrombopénies périphériques.
• Dosage du facteur von Willebrand (activité et immunologique).
• Mesure de la résistance capillaire (ringard ou alt modisch...).
Remarque : d'autres analyses plus sophistiquées (par exemple : microscopie
électronique, étude des glycoprotéines de membrane, biologie moléculaire, etc.) se
font dans des laboratoires très spécialisés.
B. Exploration de la coagulation

• Temps de Quick (TQ) ou temps de prothrombine (TP) : il explore la voie


extrinsèque de la coagulation (activité des facteurs VII, V, X, II). Ce test
consiste à apprécier le temps que met un plasma à coaguler à la température de
37° C en présence de thromboplastine tissulaire et de calcium.

Le temps de coagulation du plasma du patient est comparé à celui d'un témoin


normal (en général voisin de 10 secondes). Ce résultat peut être exprimé en
pour-cent d'activité à l'aide d'une courbe de temps de coagulation effectuée avec
différentes dilutions du plasma témoin.

Temps de thromboplastine partielle activée (aPTT, abréviation utilisée


partout dans le monde, sauf en France, soyez charitables, où on utilise TCA pour
temps de cephaline activée, : il explore l'activité des facteurs impliqués dans la
voie intrinsèque de la coagulation. Ce test mesure le temps de coagulation d'un
plasma à 37° C en présence d'un activateur de surface, de phospholipides et de
calcium rajouté en excès pour faire démarrer l'activation de la voie intrinsèque.
Le temps normal dépend du type de phospholipide utilisé. Il se situe au
laboratoire d'hémostase entre 25 et 32 secondes, mais suivant les réactifs et
l’appareillage, ces normes peuvent être différentes (par ex. entre 20 et 40
secondes).

Dosage du fibrinogène : peut se faire par différentes méthodes, fonctionnelle,


biochimique ou immunologique. La norme se situe entre 2 et 4 g/l.
• Dosage des différents facteurs de coagulation : le choix des dosages à effectuer
sera orienté par l'allongement de l'aPTT ou/et du TP. Pratiquement le dosage
peut se faire par 2 techniques différentes. La première est la mesure de l'activité
biologique d'un facteur effectuée par la correction apportée par le plasma à
tester à un réactif dépourvu du facteur à doser. C’est la méthode la plus utilisée.
La deuxième technique est le dosage immunologique à l'aide d'anticorps
spécifique dirigé contre les différents facteurs de la coagulation.
• Dosage des inhibiteurs de la coagulation. Pour doser l'AT et les protéines C et
S, différents tests peuvent être utilisés.
• Bilan de thrombophilie Lorsque la situation clinique l'exige (thromboses
familiales, thromboses à répétition, accident thromboembolique chez un jeune
adulte...), on recherche un déficit en inhibiteur (antithrombine, protéine C ou
S), la résistance à la protéine C activée ou facteur V Leiden (le premier par
des tests de coagulation, le second par biologie moléculaire), la mutation
G20210A de la prothrombine ainsi que la présence d’anticorps
antiphospholipides

Retenez ceci, c’est demandé très fréquemment en clinique.


NB. Il existe encore de très nombreux autres tests pour explorer la coagulation.
.

C. Tests explorant la fibrinolyse


Les principaux tests sont les suivants :
• Mesure de l'activité globale du système fibrinolytique par des tests qui évaluent
le temps qu'il faut pour lyser un caillot dans un tube.

Mesure des acteurs du système, que ce soit par des tests immunologiques ou par
des tests fonctionnels. On peut ainsi mesurer le plasminogène, le t-PA, l'u-PA,
le PAI-1, le PAI-2 et l'antiplasmine.
• Mesure des produits de l'activation de la fibrinolyse comme celle des produits de
dégradation de la fibrine (D-Dimères).
Produits de dégradation spécifiques de la
fibrineDDEDEDEDDEXXDDXDosage

Valeurs de référence : < 500 ng/mlD

EXERCICE D APPLICATION
Questions à Réponse Ouverte Courte
1) Donnez la composition chimique du globule rouge.
2) Citez les différents types de leucocytes.
3) Décrivez l'aspect du lymphocyte en microscopie optique.
4) Citez les propriétés et les rôles du polynucléaire neutrophile.

5) Expliquez la régulation de l'hématopoïèse.


Questions à Choix Multiple
1. La formule leucocytaire donne :
A) le nombre de leucocytes par ml de sang
B) le pourcentage des différentes populations leucocytaires
C) le nombre de leucocytes par μL de sang
D) le nombre des érythrocytes par ml de sang
E) aucune des réponses précédentes n'est juste

2. L'hématie est caractérisée par :


A) son gros noyau arrondi, à chromatine dense
B) l'absence de cytoplasme
C) sa grande rigidité
D) la présence d’hémoglobine
E) se forme dans la moelle osseuse hématopoïétique

3. Le polynucléaire éosinophile :
A) est la variété la plus importante de polynucléaires (50 à 70%)
B) se caractérise par des granulations azurophiles
C) a pour rôle essentiel la phagocytose des structures cellulaires vieillies
D) est riche en peroxydases
E) aucune des réponses précédentes n'est juste

4. Le monocyte :
A) désigne une petite cellule d'à peine 7 μm de diamètre
B) dérive du lymphocyte
C) peut donner le macrophage : cellule de défense
D) peut se localisé dans le tissu conjonctif irrité
E) peut se transformé en mastocyte

5. L'érythropoïèse :
A) est le processus qui mène du réticulocyte à l'hématie

B) se déroule dans le thymus


C) est stimulée par une hormone d'origine rénale
D) désigne la fragmentation des mégacaryocytes
E) aboutit à la formation de l’érythropoïétine
LA VITESSE DE SEDIMENTATION

C'est un examen de laboratoire qui consiste à mesurer la


distance parcourue par les hématies quand on les laisse
sédimenter dans un tube vertical, pendant un temps donné.
La méthode de référence est la méthode de Westergren.

Matériel

 tubes de Westergren : diamètre intérieur 2,50 mm,


graduations de 0 à 200 mm (souvent marquées 0 à 20) ;
 support pour tubes de Westergren, permettant de maintenir
le tube vertical en assurant l'obturation de l'extrémité
inférieure ;
 poire(propipette) ou tube en caoutchouc ;
 minuteur;
 anticoagulant = citrate de sodium 0,13 M. Le citrate doit être
conservé au réfrigérateur.

Méthode

 Le prélèvement est effectué de préférence le matin à jeun.


 Le sang est recueilli dans un tube avec anti coagulant soit
0,4 ml de solution de citrate + 1,6 ml de sang.
Il est important d'agiter doucement le tube, immédiatement
après le prélèvement afin de bien mélanger le citrate et le
sang.
 Le sang citraté est ensuite aspiré dans un tube de
Westergren, jusqu'à la graduation 0 (si possible à l'aide
d'une poire ou d'un tube en caoutchouc pour éviter d'avaler
du sang).
 Le tube est ensuite fixé au support, bien verticalement. La
base du support doit être horizontale et disposée dans un
lieu à l'abri de la chaleur.
 Le tube est laissé ainsi pendant une heure. Pendant le
temps de sédimentation, il est important d'éviter les chocs et
les vibrations (centrifugeuse de paillasse...).
 Après une heure, noter en millimètres, la hauteur du plasma
surnageant, à partir de la graduation zéro.

La mesure de la VS peut s'effectuer après une heure et deux


heures de sédimentation.

En pratique, la mesure de la première heure est suffisante. La


mesure de la deuxième heure peut cependant permettre de
rétablir une erreur de lecture de la première heure.

Tableau 1 : facteurs mécaniques influençant la VS


Augmentation Diminution
Température de la pièce > 23° C Tube de mesure trop froid, ou
trop court
Tube incliné

Vibrations, chocs

Quantité d'anticoagulant non


respectée
Tableau 2 : variations pathologiques de la VS
Augmentation Diminution
Diminution du nombre de Augmentation du nombre de
globules rouges globules rouges
Polyglobulie- > VS = 0 ou 1
Anémie profonde : VS = 30 à 40 mm/h
mm/h
Anomalie des globules rouges
Augmentation de certaines
Tableau 2 : variations pathologiques de la VS
Augmentation Diminution
protéines plasmatiques Hémoglobinopathies, anomalies
de membrane
 Syndrome inflammatoire :
(infections, cancers, Hyperleucocytose importante
nécroses tissulaires...)
 Hyperstimulation du Hypogammaglobulinémie
système immunitaire (cachexie, corticothérapie,
nouveau-né)
 Infections bactériennes ou
parasitaires ++ Insuffisance hépatique
 Infections virales (HIV au
début)
 Hépatopathies

 Gammapathie monoclonale
2. C Reactive Protein

La CRP est le plus souvent dosée à l'aide d'automates, par


turbidimétrie ou néphélémétrie, permettant une mesure précise
du taux plasmatique.

Les techniques semi-quantitatives par agglutination passive sur


plaque, utilisent des particules de polystyrène en suspension.
Présentées sous forme de kits, elles sont d'utilisation très simple
mais sont moins sensibles et plus coûteuses. Il faut également
connaître leurs limites (risques de faux négatifs et surtout faux
positifs).

Il. Valeurs usuelles

1. Vitesse de sédimentation

Lecture de la première heure :


 Chez l'homme : 1 à 10 mm (< 16).
 Chez la femme : 3 à 14 mm (< 25).

Il existe une augmentation physiologique de la VS avec l'âge et


au cours de la grossesse, de même au cours des traitements
oestroprogestatifs.

2. CRP

Le taux normal est < 6 mg/L.


Ce taux augmente avec la prise d'œstrogènes et l'inhalation de
fumée de cigarettes.

III. Variations de la VS et de la CRP

1. Les variations de la VS

Une augmentation de la VS fait suspecter en premier lieu un


syndrome inflammatoire, mais elle est également augmentée
dans toutes les situations d'hypergammaglobulinémie.

 Une VS accélérée qui ne fait pas sa preuve doit être


contrôlée.
 Une VS normale ne doit pas rassurer si la clinique est
évocatrice d'un état pathologique.
 Une VS normale ne permet pas d'éliminer une pathologie
néoplasique.

2. Les variations de la CRP

Les variations pathologiques se font toujours dans le sens d'une


élévation. L'intérêt du dosage de la CRP réside dans les
variations rapides de concentrations, de grande amplitude, en
parallèle avec le phénomène pathologie responsable de
l'inflammation. Elle augmente dès la 6e heure, parvient à un taux
maximum vers la 48e heure, et retourne à un taux normal au 6e
jour en l'absence de complication.
La CRP est augmentée au cours de :

Maladies infectieuses :

 les infections bactériennes représentent les situations


inflammatoires où les taux sont les plus élevés jusqu'à 400
mg/L, voire plus) : tuberculose, méningite bactérienne,
septicémie E. coli+++, pneumopathies, pyélonéphrites (taux
très élevés) ;
 les infections virales ne donnent lieu qu'à une élévation
modérée de la CRP (< 25 mg/L).
 les infections parasitaires (paludisme...)

Hépatopathies : cirrhose (mais la CRP reste normale dans les hépatites cytolytiques).

Spécificité et cinétique
VS CRP
Non spécifique Spécifique de la
réaction inflammatoire
La VS dépend de plusieurs
phénomènes : Synthèse hépatique =
réponse précoce
 le nombre et la morphologie
des hématies ; Cinétique rapide
 la concentration en
immunoglobulines : Augmente dès la 6e
heure, taux maximum
 la présence ou non d'un vers la 48è heure
syndrome inflammatoire Retour à un taux normal
au 6è jour en l'absence
Cinétique lente
de complication
Elévation retardée
Demi-vie - 12 heures
En pathologie infectieuse,
normalisation deux à six semaines,
fonction du degré d'élévation des
Spécificité et cinétique
immunoglobulines (demi-vie jusqu'à
21 jours pour les lgG)
Affections rhumatismales :

 rhumatisme articulaire aigu


 lupus érythémateux disséminé (LED) : la CRP n'est augmen-
tée que lors des poussées évolutives ;
 polyarthrite rhumatoïde (PR) : le taux de CRP dépasse
souvent 50 mg/L. Il existe une bonne corrélation avec
l'évolutivité de la PR et l'existence de lésions osseuses ;
 vascularites : la CRP se normalise au cours des rémissions
et ré augmente en cas de récidive.

Grossesse et contraception orale :

Les œstrogènes provoquent une augmentation de la synthèse


hépatique des protéines, dont la CRP. La CRP est augmentée
durant toute la grossesse.

Au cours des nécroses tissulaires :

Nécrose myocardique : le dosage de la CRP n'est pas utile au


diagnostic (le pic de CRP se situe vers 72 heures après le choc)
mais a plutôt un intérêt pronostique. En effet, le taux de CRP
semble être en corrélation avec l'étendue de l'infarctus. La
décroissance s'effectue sur deux semaines, plus lente en cas de
complication. La CRP reste normale au cours de l'insuffisance
coronarienne sans nécrose.

En postopératoire :

à la suite d'une intervention chirurgicale, on observe une


augmentation de la CRP, d'autant plus que l'intervention est
longue. Elle est suivie d'une normalisation rapide. La persistance
d'un taux élevé ou l'augmentation de la CRP en post opératoire
fait redouter une complication (abcès, pneumonie, embolie
pulmonaire).

Au cours des affections néoplasiques :

 hémopathies, en particulier syndromes lymphoprolifératifs ;


 carcinomes, dont hépatocarcinome.

IV. Conclusion

La VS, examen simple, peu coûteux, reproductible permet de


dépister de façon non spécifique et indirecte la présence d'une
réaction inflammatoire, et de détecter un désordre immunitaire
avec anomalie des immunoglobulines (hypergammaglobulinémie,
gammapathie monoclonale).

VS augmentée ne signifie pas toujours syndrome inflammatoire++


+. La CRP est la protéine de choix comme marqueur précoce de
la réaction inflammatoire, Son dosage est particulièrement
intéressant en post-opératoire et en pathologie néonatale, du fait
de la réponse précoce et de grande amplitude en cas d'infection
bactérienne.

VS augmentée avec CRP normale > élimine un syndrôme


inflammatoire -> rechercher une anomalie des immunoglobulines.

CRP augmentée = inflammation

CRP > 200 mg/L -> infection bactérienne

También podría gustarte