Está en la página 1de 172

Primavera Ensangrentada

Victor ESCOBAR A.

Primavera Ensangrentada
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes de l’article
L.122-5, 2e et 3e a, d’une part, que les «copies ou reproductions stric-
tement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une
utilisation collective» et, d’autre part, que les analyses et les courtes
citations dans un but d’exemple ou d’illustration, «toute représentation
ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de
l’auteur ou de ses ayants droit ou ayantscause est illisite» (art.L.122-4).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit,
constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2
et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Toutes les images sont réprises des sources internet.

Paris décembre 2019


PRIMAVERA ENSANGRENTADA
Auteur : Victor ESCOBAR
P. A. L. M. éditions
ISBN: 978 - 2 - 9552487 - 7 - 5
AGRADECIMIENTOS

A Marlene URREA, autora de la portada de este libro. Su gentileza y


prontitud del dibujo que resume el sentir de millones de chilenos y
chilenas.

A Véronique BRUNET, por la traducción de los textos. Su paciencia


y amistad.

REMERCIEMENTS

Á Marlene URREA, qui a fait le dessin de ce livre. Sa gentillesse et


son dessin qui résument du sentir des millions des chiliens.

Á Véronique BRUNET, pour la traduction de textes. Sa patiente


envers moi et son amitié.
INTRODUCCION

Los escritores, pintores, escultores, poetas y gente que trabaja en el ám-


bito de la Cultura están marcados por su entorno, la historia de su país
y región del mundo y la época que le ha tocado vivir.
Los fuertes y potenciales movimientos sociales en América Latina, en
estos últimos meses, han sido arduos para los ciudadanos. Las protestas
en cada país han aumentado a causa de los nefastos sistemas políticos
y económicos imperantes, que es, en fin de cuentas, el sistema econó-
mico neoliberal que ha llegado al paroxismo. Que es la última etapa del
sistema capitalista.
En Chile, en específico, pues fue el laboratorio de este sistema intro-
ducido por la dictadura cívico-militar en los años ’73, producto de la
escuela de los “Chicago Boys” de Milton Friedman y considerado como
“el milagro chileno”. Esta es una economía financiera que arrasa con la
naturaleza y lo privatiza todo, sólo como ejemplo: el único país en el
mundo que posee el agua -recurso natural- privatizado es Chile.
Como ente social y perteneciente a esta comunidad mundial hago mi
llamado al mundo para demostrar la violencia de que son capaces los
dirigentes políticos y gobierno, igual que los dueños de los recursos
naturales de Chile, que sólo son los condicionales de los dictados del
gendarme del norte. No podemos dejar que menos del diez por ciento
gocen del noventa por ciento de las riquezas de la Tierra.
Aquí mi grito, mi solidaridad con los chilenos y con los jóvenes que son
los garantes del futuro en su lucha por un mañana mejor para todos.
INTRODUCTION

Les écrivains, les peintres, les sculpteurs, les poètes et les gens qui
travaillent dans le domaine de la Culture sont marqués par leur milieu,
l’histoire de leur pays et la région du monde et l’époque qu’ils ont à
vivre.
Les forts et puissants mouvements sociaux en Amérique Latine, ces
derniers mois, ont été ardus pour les citoyens. Les protestations dans
chaque pays sont en augmentation à cause des néfastes systèmes po-
litiques et économiques mis en place, qui sont reflet, en fin de compte,
du système économique néolibéral qui est arrivé à son paroxysme, et
qui est, de plus, la dernière étape du système capitaliste.
Tout particulièrement au Chili, car ce fut le laboratoire de ce système
introduit par la dictature civico-militaire dans les années ’73, produit de
l’école des « Chicago Boys », de Milton Friedman et considéré comme
« le miracle chilien ». C’est une économie financière qui dévaste la
nature et privatise tout, pour ne donner qu’un exemple : l’unique pays
au monde qui possède l’eau privatisée, c’est le Chili.
Aussi est-ce en tant qu’être social appartenant à cette communauté
mondiale, que je fais un appel au monde pour dénoncer la violence
dont sont capables les dirigeants politiques et le gouvernement, ainsi
que les maîtres des ressources naturelles du Chili, qui sont condition-
nés par les dictats du gendarme du nord. Nous ne pouvons pas accep-
ter que moins de 10% jouissent du 90% des richesses de la Terre.
Voici mon cri, ma solidarité avec les Chiliens et les jeunes qui sont les
garants du futur pour un lendemain meilleur pour tous.
Carabineros de Chile

Las imágenes nos muestran


Una banda de policías con
Recreo frente a la gente,
Que vienen a reprimir
Los de enfrente: el pueblo

Ellos, carabineros, no olvidar,


Les dieron una prima, aumento
Extra, fuera de su alto sueldo,
Vergonzoso, pero el poder paga
Para ser defendido a todo costo

La institución de carabineros
Está coludida hasta sus bases,
Sus responsables robaron
A los contribuyentes chilenos,
Sin asco y calculado acto

Se han convertido en asesinos,


Su rol primario era defender
La población del país y no ser
Partícipes de violaciones y robos,
Malversaciones o ser el rebenque del poder

No son “orden y patria” que algún pequeño


Soñó ser o una niña quiso realizar en ello,
Lejos los fundamentos filosóficos,
El dinero que perciben los ha envenenado
Y mismo trafican con los delincuentes

Desde que un presidente designara


“Rastrero” a su comandante, hace medio siglo,
Han demostrado su verdadero fondo,
Podridos, vendidos, prostituidos,
Traidores a sus propias familias

En estos meses que renace la primavera


De intensas manifestaciones, ellos,
Carabineros son el muro que defiende
Los beneficios económicos de los ricos,
Y el futuro político de los otros traidores

Los carabineros han hecho el trabajo sucio,


Aquel que hacen los soldados en una guerra
Se han comportado como asaltantes armados
Y, olvidan que todos deben volver a las poblaciones
A seguir viviendo como todos los pobres

Armados como para agredir al peor enemigo


Existente, apuntan sus fusiles al corazón del futuro,
Los jóvenes, muchachos y muchachas, con conciencia
Y sin miedo que solo tienen sus cuerpos
Para resistirles. ¡Que han hecho de su lema, Generales!
Carabiniers du Chili

Les images nous montrent


Une bande de policiers
En récréation face aux gens,
Qui viennent réprimer
Ceux d’en face : le peuple

A eux, les carabiniers, il ne faut pas l’oublier,


On leur a donné une prime, augmentation
Extra, en plus de leurs hauts salaires,
Honteux, mais le pouvoir régale
Pour être défendu à tout prix

L’Institution de carabiniers
Est pourrie jusqu’à sa base,
Ses responsables ont volé
Les contribuables chiliens,
Sans vergogne et d’un acte calculé

Ils se sont convertis en assassins,


Leur rôle premier était de défendre
La population du pays et non pas être
Ni violeurs et voleurs ni participer aux
Malversations ni être la cravache du pouvoir

Ils ne sont pas « ordre et patrie », dont un certain petit


A pu rêver d’être ou qu’une petite fille a voulu réaliser chez eux,
Au loin les fondements philosophiques,
L’argent qu’ils perçoivent les a envenimés
Et, en plus, ils trafiquent avec les délinquants

Depuis qu’un président a désigné comme


« Le rampant » leur commandant, il y a un demi-siècle,
Ils ont montré leur vrai fond :
Pourris, vendus, prostitués,
Traîtres à leurs propres familles

Dans ces mois de renaissance du printemps


Des grandes manifestations, eux,
Les Carabiniers, forment le mur qui défend
Les bénéfices économiques des riches,
Et le futur politique des autres traîtres

Les carabiniers ont fait le sale boulot,


Celui que font les soldats dans une guerre
Ils se sont comportés comme des bandits armés
Ils ont oublié qu’ils doivent retourner aux bidonvilles
Et ainsi continuer à vivre comme tous les pauvres

Armés comme pour affronter le pire ennemi existant


Ils, visent de leurs fusils les cœurs du futur,
Les jeunes, garçons et filles, qui, avec conscience
Et sans peur, n’ont que leurs corps pour leur résister.
Qu’avez-vous fait de votre devise, Généraux !
Catalina Duarte

Catalina eras un gorrión mudo


En medio de un sinfín de ruido,
Una amapola en pleno campo
Minado de agentes y asesinos

Catalina eras el sol calmo


De esta primavera bella,
Con tu estandarte para
Que todos lo supieran

Catalina en medio de la guerra


Que no era tal sino represión,
Llegaste copihue rojo y blanco
Con tu corazón lleno de esperanza

Catalina hermosa flor de aquella


Tarde en que sola danzaste
Acompañada de la bandera patria
¡oh, hermosa luna de colores!

Catalina, nos trajiste el baile


De los flamencos heroicos,
Sin miedo y lleno de ternura
Fue tu alegoría a la libertad

Catalina, joven musa y guerrera


Todas las calles de Chile recordarán
Tu audacia y tu talento
Y tú mensaje de paloma

Catalina, Catalina ofreciste


A todos la pureza de tu arte,
tú emoción enredada estaba
En la serena blanca estrella

Catalina nadie más que tú


Nadie más supo o pudo
Hacer lo que has realizado
Enfrentar el horror con lo puro

Catalina, tu nombre, tu figura,


Tu valentía de mujer chilena
Quedará en los anales nuestros,
De cada uno de tus compatriotas

Catalina, grabada cual meteoro


En los iris del mundo tu imagen,
Tu recuerdo nos será dulce,
Y por lo hecho, te agradecemos
Catalina Duarte

Catalina tu étais un moineau muet


Au milieu du torrent de bruit,
Un coquelicot en plein champ
Miné par des agents et assassins

Catalina tu étais le soleil apaisé


De ce beau printemps,
Avec ton drapeau pour que
Tous puissent le savoir

Catalina, au milieu de la guerre


Qui n’étais pas guerre mais répression,
Tu es arrivée copihue* rouge et blanc
Avec ton cœur rempli d’espérance

Catalina belle fleur dans cet


Après-midi où seule tu as dansé
Avec le drapeau de la patrie,
Oh, magnifique lune de couleurs !

Catalina, tu nous as amené la danse


Des flamants héroïques,
Sans peur et plein de tendresse
Ceci a été ton allégorie à la liberté

Catalina, jeune muse et guerrière


Toutes les rues du Chili se souviendront
De ton audace et de ton talent
Et de ton message de colombe

Catalina, Catalina tu as offert


Á tous la pureté de ton art,
Ton émotion était emmêlée
Dans la sereine étoile blanche

Catalina, personne d’autre que toi


Personne n’a su ou n’a pu
Faire ce que tu as accompli
Affronter l’horreur avec la pureté

Catalina, ton nom, ta figure,


Ton courage de femme chilienne
Restera dans notre histoire,
Et dans chacun de nos concitoyens

Catalina, gravée telle une météorite


Dans l’iris du monde, ton image,
Ton souvenir nous sera doux,
Et pour ce fait nous te remercions

• Copihue : fleur d’origine chilienne et sa fleur nationale


Chile país…

Chile, país de volcanes


Sin soberano jamás,
Chile y su cielo inmenso
Limpio y transparente

Chile, país de bravos guerreros


Mapuche, Onas, Diaguitas
Rapa-nui y guerrilleros
Como Manuel como Miguel

Chile, país minero desde ayer


Con sus esforzados hombres topos,
Hombres de negro y de fuego,
Soldados del día y de la noche

Chile, país de agricultores de siempre


Sus primeros habitantes del norte,
Del centro y del sur, todos,
Laboraron la tierra madre

Chile, país de azul océano,


De ríos torrentosos o calmos,
Donde tus mujeres y hombres
Iban bajo el agua por alimento

Chile, país de obreros, artesanos,


Hombres y mujeres sin distinción
En estos rubros que con el paso
Del tiempo se especializaron
Chile, país de riquezas básicas
Enormes e insoslayables, pero todas
En manos extranjeras, vendidas
Por comerciantes yanaconas

Chile, país joven que apestaron


Los golpes militares y los asesinatos,
Sin educación necesaria básica
De calidad lo anclaron en el fango

Chile, país que le han robado su historia


Y lo han integrado a esa bandera nortina,
Allí donde han sembrado el miedo,
El terror a golpe de desaparecidos

Chile, país que no respeta sus ancestros,


Por el contrario, les roba como antaño,
Donde los ricos son más ricos
Y el pueblo desespera en la miseria

Chile, país celebrado en el mundo


Por sus poetas, premios nóveles,
Sus artistas, pintores, cineastas y deportistas,
Lamentablemente también por su dictador

Chile, país de futuros múltiples


Levanta en fin su cabeza y avanza
Al lugar que no debió abandonar
Aquel ¡de país libre y soberano!
Chili pays…

Chili, pays de volcans


Sans jamais de souverain,
Chili et son ciel immense
Propre et transparent

Chili, pays de braves guerriers


Mapuche, Onas, Diaguitas
Rapa-nui et guérilleros
Comme Manuel comme Miguel

Chili, pays minier depuis hier


Et ses vaillants hommes-taupes,
Hommes de noir et du feu,
Soldats du jour et de la nuit

Chili, pays d’agriculteurs de toujours


Ses premiers habitants du nord,
Du centre et du sud, tous,
Travaillèrent la terre mère

Chili, pays du bleu océan,


De fleuves sauvages ou tranquilles
Où tes femmes et hommes
Plongeaient pour y trouver l’aliment

Chili, pays d’ouvriers, artisans,


Hommes et femmes sans distinction
Dans ces domaines et qui, au fil
Du temps, se sont spécialisés
Chili, pays de richesses élémentaires
Enormes et essentielles, mais toutes
Dans des mains étrangères, vendues
Par des commerçants yanaconas

Chili, pays jeune qu’ont empesté


Les coups d’état militaires et les assassinats,
Sans éducation de base nécessaire
De qualité, ils l’ont ancré dans la boue

Chili, pays dont on a volé l’histoire


Et qu’on a intégré dans ce drapeau du nord,
Là où ils sèment la peur,
La terreur à coup de disparus

Chili, pays qui ne respecte pas ses ancêtres,


Au contraire, on les pille comme jadis,
Où les riches sont plus riches
Et le peuple désespère dans la misère

Chili, pays célèbre dans le monde


Pour ses poètes, prix Nobel,
Ses artistes, peintres, cinéastes et sportifs,
Malheureusement aussi pour son dictateur

Chili, pays des futurs divers


Relève enfin la tête et avance
Vers le lieu qu’il n’aurait pas dû quitter
Celui de pays libre et souverain !
Cíclopes

Volvían hombres y mujeres del fragor


Volvían de los clamores y el fulgor
De la manifestación, sus manos
Vacías, llenas de esperanzas renovadas

Volvían jóvenes y viejos, también niños,


Volvían del encuentro de cada día donde
Iban a exigir los cambios necesarios,
Y, urgentes para hoy y el futuro

Volvían la gente mojadas, avasalladas,


Volvían la gente del frontal encuentro
Con las fuerzas represivas del gobierno,
Y que son los que viven en poblaciones

Volvían algunos, demasiados, heridos,


Volvían algunos, demasiados, sangrando,
Las mujeres violadas así que los chicos,
Puesto que a la ferocidad le dieron festivo

Volvían corriendo o apenas, todos,


Volvían caminando y extenuados
De la batalla dada por los derechos
Básicos contra un muro verde y opaco

Volvían gritando, conversando,


Volvían agitados, llorando,
Del centro de la ciudad
De todas las provincias

Volvían enteros los más,


Volvían estropeados los menos,
Pero algunos no volverán
Se los llevaron y avalaron

Volvían alegres por haber manifestado,


Volvían la mayoría, pero otros botados
En el asfalto yertos o quemados
En falsos incendios, bien preparados

Volvían a sus hogares a rencontrarse,


Volvían para descansar por si el mensaje
No hubiese pasado hasta las autoridades,
Cansados sabiendo que no claudicarían

Volvieron para mantener la llama,


Volvieron para no dejarse arrodillar,
Las calles vieron horrores jamás vistos
En años, en siglos, el mal reprimiendo

Volvían los cíclopes,


Volvían los sin ojos,
Violentados y amputados
De su visión, de su vista

Volvían poco a poco,


Volvían a pisar las calles,
A decir alto y fuerte
Que les han amputado el futuro

Volvían los hombres y mujeres,


Volvían los ancianos y niños
Trayendo un ojo menos
A causa de las granadas y balas

Volvían minusválidos,
Volvían con el corazón inflado,
Ellos los testigos marcados
De este gobierno nefasto
Cyclopes

Revenaient hommes et femmes du fracas


Revenaient des clameurs et de la splendeur
De la manifestation, leurs mains vides,
Propres, pleines d’espérances renouvelées

Revenaient des jeunes et des vieux, aussi des enfants,


Revenaient des rencontres de chaque jour où ils
Allèrent exiger les changements nécessaires,
Et urgents pour aujourd’hui et le futur

Revenaient les gens arrosés, dévastés,


Revenaient les gens du choc frontal
Avec les forces répressives du gouvernement,
Ceux-là mêmes qui vivent dans les bidonvilles

Revenaient quelques-uns, trop même, blessés,


Revenaient quelques-uns, trop même, ensanglantés,
Les femmes furent violées ainsi que les jeunes,
Parce qu’à la férocité ils ont joint le festif

Revenaient en courant ou presque, tous,


Revenaient en marchant et exténués
De la bataille donnée pour les droits
Elémentaires contre un mur vert opaque

Revenaient en criant, en parlant,


Revenaient agités, en pleurant,
Du centre de la ville
Dans toutes les provinces

Revenaient entiers pour la plupart,


Revenaient estropiés un moindre nombre,
Mais quelques-uns ne revenaient pas
Ils les ont emmenés et ils les ont engloutis

Revenaient joyeux pour avoir manifesté


Revenaient la majorité, mais d’autres jetés
Dans le bitume hagard ou brûlés
Dans de faux incendies, bien préparés

Revenaient chez eux pour se retrouver,


Revenaient pour se reposer au cas où le message
N’était pas arrivé jusqu’aux autorités,
Fatigués, sachant qu’ils ne se rendraient pas

Revenaient pour maintenir la flamme,


Revenaient pour ne pas se laisser agenouiller,
Les rues ont vu des horreurs jamais vues
Durant des ans, des siècles, le mal réprimant

Revenaient les cyclopes,


Revenaient les borgnes,
Violentés et amputés
De leur vision, de leur vue

Revenaient peu à peu,


Revenaient marcher dans les rues,
Pour dire haut et fort
Qu’on leur a amputé le futur

Revenaient les hommes et les femmes,


Revenaient les anciens et les enfants
Avec un œil en moins
Á cause des grenades et des balles

Revenaient handicapés,
Revenaient le cœur gonflé,
Eux les témoins marqués
Par le gouvernement néfaste
¡DIGNO!

De pie en medio de lacrimógenas


El joven en su silla de ruedas,
Con su puño en alto en protesta
Como los otros manifestantes

La tarde llena de gritos,


Carreras, cantos y demandas
Ni más ni menos él como otro
Grano de arena más, necesario

Su fuerza de convicción más alta


Que el hombre que le declaró
La guerra por ser pobre, al pueblo.
Él entre la gente era grande y esbelto

Minusválido por la vida,


Pero claro de sus derechos,
Presente con su palabra y su presencia
Recibiendo los embates de carabineros

Imagen surrealista para fascistas


Un joven minusválido en la boca
Del grito del pueblo exigiendo
Sus necesidades al igual que los demás

Bandera de lucha como los otros


Que como él son los más rezagados,
Los más dejados de lado, mirados
En menos porque son menos productivos

Su canto era esperanza


Era fuego su fuerza
Era granito su conciencia
Era un hombre más como todos

Un ciudadano más, una persona


Que participaba como los convocados
Por esa fuerza mayor de dignidad
Humana, por la igualdad y libertad

Un hombre digno
Un digno hombre
En su silla de ruedas
Clamando fraternidad
DIGNE !

Debout au milieu des lacrymogènes


Le jeune dans son fauteuil roulant,
Avec son poing en haut signe de protestation
Comme les autres manifestants

L’après-midi rempli de cris,


Courses, chants et demandes
Ni plus ni moins comme un grain
De sable de plus, nécessaire

Sa force de conviction plus haute


Que l’homme qui déclarait
La guerre pour le fait d’être pauvre, au peuple.
Lui parmi les gens était grand et svelte

Handicapé par la vie,


Mais clair dans ses droits,
Présent avec sa parole et sa personne
Recevant les assauts des carabiniers

Image surréaliste pour les fascistes


Un jeune handicapé dans la gueule
Du cri du peuple exigeant
Ses besoins tout comme les autres
Drapeau de lutte comme les autres
Qui comme lui sont les plus laissés à la traîne,
Les plus laissés de côté, regardés
Avec mépris parce que moins productifs

Son chant était l’espoir


Sa force était du feu,
Sa conscience, granit
Il était un homme parmi les autres

Un citoyen de plus, une personne,


Qui participait comme ceux convoqués
Par cette force majeure de dignité
Humaine, pour l’égalité et la liberté

Un homme digne
Un digne homme
Dans son fauteuil roulant
Clamant fraternité
“Evadir, evadir es otra forma de luchar”

(eslogan al saltar el torniquete del Metro)

Evadir, evadir, evadirse


De la soga al cuello
Que el aumento
Del pasaje de Metro
Que el gobierno proponía

Evadir, evadir, evadirse


Del sistema excesivo
De deudas por pagar
A causa de este sistema
Neoliberal, el imperante

Evadir, evadir, evadirse


De las tenazas económicas
Que ahogan las familias
En general a todo el país,
Entonces, fue la gota de más

Evadir, evadir, evadirse


De la pobreza y miseria
Que los políticos dirigentes
Acorralaban la gente
Condenándolos a no futuro

Evadir, evadir, evadirse


Del jugo que los dueños del país
Mantenían al pueblo de Chile
Más allá de lo humanamente
Permitido en este siglo XXI

Evadir, evadir, evadirse


Del raciocinio economicista
De ser siempre más y más rico
Y deber poseer más y más cosas
Y que no importa cómo obtenerlo

Evadir, evadir, evadirse


De la crisis del capitalismo
Que impera en el mundo
De esta sociedad consumista
En donde somos solo deudores

Evadir, evadir, evadirse


De un diseño preestablecido
Y el cual no posee moral
Y que es peor que la jungla
Donde sólo la fuerza comanda

Evadir, evadir, evadirse


Fue el grito de los jóvenes
Que nada tienen que perder,
Pues no les ofrecen horizontes
Ni mejoras, sólo desolaciones

Evadir, evadir, evadirse


Es otra forma de luchar
Lema que utilizaron el primer día
Y que fue la chispa que encendió
Y despertó el corazón chileno

Evadir, evadir, evadirse


Buscar otro camino
Una nueva manera
Para poder existir mejor
Un verdadero futuro

Evadir, evadir, evadirse


Donde la educación gratuita
Y de calidad fuese realidad,
Donde la salud para todos
No sea la muerte anunciada

Evadir, evadir, evadirse


Para cambiar las reglas del juego,
Reglas que están en la Constitución
Del 80’, signo de dictadura clara y dura,
De terror y decadencia de los DDHH

Evadir, evadir, evadirse


Y no esperar el fin de vida
Con míseros pesos y estar
Obligados a continuar trabajando
Hasta el último aliento

Evadir, evadir, evadirse


De la mala dirección tomada
Por los decidores en cuanto
Al respeto del medio ambiente,
La distribución de las riquezas

Evadir, evadir, evadirse


Para cambiar el mundo
Contaminado, enfermizo
En el cual está subyugado
El país, Chile, todo entero

Evadir, evadir, evadirse


Grito de ¡BASTA! Dado
Por los jóvenes estudiantes,
Un gesto que abrió los ojos
Del pueblo chileno y lo despertó
Contourner, contourner, se soustraire

(Slogan qu’ont chanté les jeunes quand


ils ont sauté par-dessus les tourniquets du Metro)

Contourner, contourner, se soustraire


De la corde au cou
Que l’augmentation
Du prix du billet du Metro
Que le gouvernement proposait

Contourner, contourner, se soustraire


Du système excessif
Des dettes pour payer
Á cause de ce système
Néolibéral qui prévaut

Contourner, contourner, se soustraire


Des tenailles économiques
Qui étouffent les familles
En général de tout le pays,
Alors ça a été la goutte de trop

Contourner, contourner, se soustraire


De la pauvreté et de la misère
Auxquelles les dirigeants politiques
Acculent les gens
Les condamnant à un « no future »
Contourner, contourner, se soustraire
Du joug des propriétaires du pays
Qui retenaient le peuple du Chili
Au-delà de l’humainement
Permis dans ce XXIème siècle

Contourner, contourner, se soustraire


Du raisonnement économiste
D’être toujours plus et plus riche
Et devoir posséder de plus en plus de choses
Et peu importe le moyen d’y parvenir

Contourner, contourner, se soustraire


De la crise du capitalisme
Qui prévaut dans le monde
De cette société de consommation
Où nous ne sommes que des endettés

Contourner, contourner, se soustraire


D’un dessin préétabli
Lequel n’a pas de morale
Et qui est pire que la jungle
Où seule la force règne

Contourner, contourner, se soustraire


Fut le cri des jeunes
Qui n’ont rien à perdre,
Puisqu’on ne leur offre pas d’horizons
Ni d’améliorations, seulement de la désolation
Contourner, contourner, se soustraire
« C’est une autre forme de lutter »,
Slogan qu’ils ont utilisé le premier jour
Et qui fut l’étincelle qui a incendié
Et réveillé le cœur chilien

Contourner, contourner, se soustraire


Chercher un autre chemin
Une nouvelle manière
De pouvoir exister mieux
Un vrai futur

Contourner, contourner, se soustraire


Où l’éducation gratuite
Et de qualité soit réalité,
Où la santé pour tous
Ne soit pas la mort annoncée

Contourner, contourner, se soustraire


Pour changer les règles du jeu,
Règles qui sont dans la Constitution
De 80’, signe de dictature claire et dure,
De terreur et décadence des droits humains

Contourner, contourner, se soustraire


Et ne pas attendre la fin de vie
Avec de misérables « pesos » et être
Obligés à continuer de travailler
Jusqu’au dernier souffle

Contourner, contourner, se soustraire


De la mauvaise direction prise
Par les décideurs à propos
Du respect de l’environnement,
De la distribution des richesses

Contourner, contourner, se soustraire


Pour changer le monde
Contaminé, malade
Dans lequel est asservi
Le pays, le Chili, tout entier

Contourner, contourner, se soustraire


Le cri de BASTA ! lancé
Par les jeunes étudiants,
C’est le geste qui a ouvert les yeux
Du peuple chilien et qui l’a réveillé
« ¡Guerra! »

« Guerra » fue la palabra


Que explosionó en radios
Y televisión, sí, esa
Fue para seguir robándonos

“Guerra” una vez más el pueblo


Es acorralado y vejado por los mismos,
Tanta es la estupidez por las ganancias
Que poseen y esperan los mismos

“Guerra” y los militares reciben premio


Antes de fin de año, por anticipado,
Vuelven como los criminales al lecho
De sus muertes realizadas antaño

“Guerra” y las capas altas brindan,


Ríen y festejan mientras los de abajo
Corren, sangran y se mueren;
Así va la historia de este Chile

“Guerra” y el fatídico se siente liberado


De sus responsabilidades de presidente,
Entregándole el mando a la peor calaña
Que la historia ha producido

“Guerra” y los traidores de Chile


Al escuchar aquello ven desfilar lucros
Y sienten ya sus cuentas en el extranjero
Crecer, crecer y volver a hacerlo

“Guerra” y los imbéciles no ven la luna


Sino el dedo manchado ya de sangre
Inocente, de represión violenta y atrocidades,
Los imbéciles son los sempiternos camaleones

“Guerra” ha lanzado como una flor


Atómica al rostro de los niños,
A los habitantes de las poblaciones,
Pero no a los ricos ni poderosos

“Guerra” y con su mirada de traidor


soñaba con lucros en la bolsa de New York,
en sus próximas vacaciones y su amante,
dejándole las llaves al fusil opresor

“Guerra” profirió en cadena nacional


Y bajó la bandera de la democracia
Que tanto se vanagloria defender,
Se vio en un impase social y gatilló

“Guerra” y no dio nombres sólo


Que era un gran enemigo poderoso,
Olvidó decirnos lo que nos heredó:
Pobreza, miseria y más dependencia

“Guerra” es su legado al país


Mientras otros gritaremos ¡Libertad!
Corta es su visión política, su incapacidad,
Corta es su reflexión de éste manos cortas
« Guerre »

« Guerre » fut le mot


Qui a explosé dans les radios
Et télévisions, oui, celui-là
Même, pour continuer à nous voler

« Guerre » encore une fois le peuple


Est encerclé et humilié par les mêmes,
Si grande est la stupidité pour des gains
Qu’ont et que veulent les mêmes

« Guerre » et les militaires reçoivent un prix


Avant la fin de l’année, par avance,
Ils reviennent tels les criminels au lit
De leurs meurtres commis jadis

« Guerre » et les hautes sphères trinquent,


Rient et festoient pendant qu’en bas
Ils courent, saignent et meurent ;
Ainsi va l’histoire du Chili

« Guerre » et le funeste se sent libéré


De ses responsabilités de président,
En offrant le commandement à la pire espèce
Que l’histoire a produite

« Guerre » et les traîtres du Chili,


Quand ils écoutent ceci, voient le défilé du profit
Et ils sentent déjà leurs comptes à l’étranger
Grossir, grossir, et encore le faire

« Guerre » et les imbéciles ne voient pas la lune


Mais le doigt taché déjà du sang
Innocent, de répression violente et atrocités,
Les imbéciles sont les sempiternels caméléons

« Guerre » il a lancé comme une fleur


Atomique aux visages des enfants,
Aux habitants des bidonvilles,
Mais pas aux riches et puissants

« Guerre » et avec son regard de traître


Il rêvait de gains à la bourse de New York,
Á ses prochaines vacances et à son amant,
Laissant les clés au fusil oppresseur

« Guerre » il a proféré sur la chaîne nationale


En baissant le drapeau de la démocratie
Qu’il se vante tant de défendre,
Il s’est vu dans une impasse et a appuyé sur la détente

« Guerre » il n’a pas spécifié, de noms,


Seulement que l’ennemi était grand et puissant,
Il a oublié de nous dire ce qui nous a donné en héritage :
Pauvreté, misère et plus de dépendance

« Guerre » c’est son legs au pays


Pendant que nous autres crierons liberté !
Courte est sa vision politique, son incapacité,
Courte est la réflexion de celui aux mains courtes
Hurtaron tu lozanía

A Albertina Martínez Burgos

¡Ah, Albertina qué ojos poseías!


Aquel que saberlo todo quería
Y, por ello, ibas de datos en investigación
Buscando la verdad porque alguien lo debía

¡Ah, Albertina, qué sonrisa poseías!


Aquella que abría corazones
Y dejaba marcas imperecederas,
Tu sonrisa era una bella alba

¡Ah, Albertina, y tu gusto por los demás!


Siempre dando una ayuda
Siempre diciendo presente,
Yendo de manifestación en marchas

¡Ah, Albertina, joven y talentosa!


En tus trabajos fotográficos
-que era tu pasión- dejabas
Ver el fondo de tu alma

¡Ah, Albertina!, te he hallado


¡Sin alma y sin respiro!,
Tumbada y sola en tu casa,
Tus secretos los robaron

¡Ah, Albertina! ¿Qué verdad hallaste


Que los mercenarios tiemblan?
Por ello apareciste una mañana
Sola y postrada de espaldas a la vida

¡Ah, Albertina, qué de cosas viste,


Supiste! y no alcanzaste a guardar,
Eso es secundario, tú eres lo esencial
Y ellos te sustrajeron al sol y a la flor

¡Ah, Albertina!, que tu asesinato


No quede impune en estos momentos
De fuego sostenido por los poderosos
Que pagan por hacer desaparecer gente

¡Ah, Albertina!, tú que amabas tanto


La vida y las cosas sublimes que ésta
Esconde y que tú jugabas a encontrar
Y eras feliz cuando la fotografiabas

¡Ah, Albertina, te han hurtado la lozanía!


Te han quitado la vida los lacayos de los
Uniformados, carabineros o soldados
En civil, y pido por ti Albertina ¡Justicia!
Ils ont dérobé ta fraîcheur

A Albertina Martinez Burgos

Ah, Albertina quels yeux que tu avais !


Ceux de celle qui veut tout savoir
Et, pour cela, tu allais de données en investigations
Cherchant la vérité car quelqu’un le devait

Ah, Albertina, quelle sourire tu avais !


Celui qui ouvrais des cœurs
Et laissait des traces impérissables,
Ton sourire était une belle aube

Ah, Albertina, et ton goût pour les autres !


Toujours aidante
Toujours répondant présente,
Allant de manifestation en marches

Ah, Albertina, jeune et talentueuse !


Dans tes travaux de photographie
-qui était ta passion- tu laissais
Voir le fond de ton âme

Ah, Albertina ! Je t’ai te trouvée


Sans âme et sans respiration !
Étendue et seule chez toi,
Tes secrets ils les ont volés
Ah, Albertina, que vérité as-tu trouvée
Pour que les mercenaires tremblent ?
Pour cela tu apparu un matin
Seule et prostrée de dos à la vie

Ah, Albertina, que de choses tu as vues,


Tu as su ! et pas pu garder,
Ceci est secondaire, l’essentiel c’est toi
Et eux t’ont soustraite au soleil et à la fleur

Ah, Albertina, que ton assassinat


Ne reste pas impuni dans ces moments
De feu soutenu par les puissants
Qui paient pour faire disparaître les gens

Ah, Albertine !, toi qui aimais tant


La vie et les choses sublimes
Qu’elle garde et que tu jouais à retrouver
Et qui étais heureuse de prendre en photo

Ah, Albertine, ils t’ont dérobé ta fraîcheur


Ils t’ont pris la vie, les laquais ces gens
En tenue, carabiniers ou soldats
En civil et je demande pour toi Albertina Justice !
Incapaz, ladrón y traidor

“Estamos en guerra contra un enemigo


poderoso e implacable” Sebastián Piñera

La vieja historia del enemigo facticio


Demuestra lo inoperante que es,
Lo alejado de la realidad de la gente,
Lo altanero que no lo deja ver al pueblo

Un salto de la juventud al torniquete


De Metro y todo se acumuló de golpe,
Y este presidente nos sacó la cantinela
Del enemigo presente entre los pobres

Que más se puede pedir del hombre


Que está habitado por un ladronzuelo
De miles de suelas no solo siete
Como es conocido el popular adagio

Condenado por el robo y quiebra


De un banco -de Talca- y salvado
Por su hermano, otro ladrón a escala
Mayor, ¡qué familia de aprovechadores!

Fue buscado por la policía ha pedido


De la justicia de Chile y por una jueza
Salvado de cumplir la pena por hurto,
Robo y mentira. Cuenta que su bolsillo
Mientras ocurría la disputa
De las millas marinas con Perú,
Él aprovecho vía una de sus empresas
Ganar más dinero a costa de la patria

Infeliz prostituto capaz de todo


Por aparecer en la foto, si hasta
La bandera nacional la puso
En la norteamericana

¿Honor, respeto, creencia


En este tipo que puede
Vendernos con tal de ganar
Sobre nuestras cabezas…?
Incapable, voleur et traître

« Nous sommes en guerre contre un ennemi


Puissant et implacable ». Sébastian Piñera

La vieille histoire de l’ennemi factice


Il nous montre l’inopérant qu’il est,
Éloigné de réalité des gens,
L’arrogance que ne laisse pas voir les citoyens

Un saut de la jeunesse par-dessus le tourniquet


Du Metro et tout s’accumula d’un coup,
Et le président nous a sorti la rengaine
De l’ennemi présent parmi les pauvres

Quoi de plus pouvons-nous demander de l’homme


Qui est habité par un petit voleur
De milles semelles et non pas seulement sept
Comme est connu l’adage populaire

Condamné pour vol et faillite


D’une banque -de Talca- et sauvé
Par son frère, un autre voleur à une échelle
Supérieure, quelle famille de profiteurs !

Il a été recherché par la police à la demande


De la justice du Chili et par une juge sauvé
D’accomplir la peine pour vol, cambriolage
Et mensonge. Seule sa poche compte
Pendant qu’a eu la dispute
Des miles marins avec le Pérou,
Lui en a profité via une de ses entreprises
De gagner plus d’argent sur le dos de la patrie

Malheureux prostitué capable de tout


Pour apparaître en photo, si même
Le drapeau national il l’a mis
Dans celui des nord-américains

Honneur, respect, croire


En ce type qui peut
Nous vendre pour gagner
Sur nos têtes… ?
¡Juntos se puede!

Y ese país de loca geografía


Se levantó como un solo ser
Se abrieron las alamedas
De golpe y la juventud
Guía la bandera del despertar

Y a esa angosta franja de tierra,


Friolenta por tantos años, le florecieron
Los colores y la primavera llegó,
Cual novedad esperada,
Y las calles se vistieron de alegría

Y ese escondido y último lugar


Donde el ser humano puso pie
Donde acostado se sentó a ver el océano
Y disfrutar de las estrellas y su cielo:
Chile, país de hermosos contrastes

Y ellos, los jóvenes, empuñando


El futuro, nos han invitado a todos
A marchar juntos para recuperar
La dignidad y nos han despertado
Es seguro, el futuro está en marcha

Y hoy, como ayer, las calles


Florecen de niños, mujeres,
Hombres, ancianos y minusválidos,
Todos ciudadanos, todos juntos,
Todos chilenos, cantando

Y mañana se levantarán alegres,


El corazón ligero, la conciencia limpia
Por haber batido el miedo,
Esa espada en el alma de cada uno,
Mañana se hace ahora ¡juntos se puede!
Ensemble on peut !

Et ce pays de folle géographie


On se mit debout comme un seul être
Se sont ouvertes les grandes avenues
D’un coup et la jeunesse
Conduit le drapeau du réveil

Et cette étroite frange de terre


Frileuse pendant tant d’années, l’ont fleurie
Les couleurs et le printemps arriva,
Comme la nouveauté tant attendue,
Et les rues se sont habillées de joie

Et ce dernier coin caché


Où l’être humain a mis son pied
Où couché il s’est assis pour voir l’océan
Et apprécier des étoiles et du ciel :
Chili, pays de merveilleux contrastes

Et eux, les jeunes, empoignant


Le futur nous ont invités tous
Á marcher ensemble pour récupérer
La dignité et ils nous ont réveillés,
C’est sûr, le futur est en marche

Et aujourd’hui, comme hier, les rues


Fleurissent d’enfants, de femmes,
Hommes, anciens et handicapés,
Tous citoyens, tous ensemble,
Tous chiliens, chantant

Et demain ils se réveillerons joyeux,


Le cœur léger, la conscience tranquille
Pour avoir battu la peur,
Cette épée dans l’âme de chacun,
Demain se fait maintenant, ensemble nous pouvons !
LA MIMO

No hay palabras para decirlo


Como tu mudez de Mimo,
Pero un grito florido
Llena el cielo ¡Basta!

Secuestrada y maltratada,
Pues colgada por carabineros
Luego de una manifestación;
Tu silencio de hoy es acusación

Vestías tu pobreza de colores


Y regalabas esperanzas en la
Mejor escena para artista: la calle,
Los niños reían y jocosos te miraban

Era el tiempo de dar,


Soñar para cada uno
Y tú, Daniela, lo hacías
Con profesionalismo y amor

Cada mañana te desvestías


De tus dolores y ensayabas
La vestimenta de la alegría,
La del Mimo y lo eras, lo eras

Mismo lugar en la periferia


Del tentacular Santiago,
Con tus mímicas y música
Atraías y abrías un oasis

El mal, esta vez, venía vestido


De carabinero, verde opaco,
Como su intelectualidad,
Es decir, justa, límite

A ellos no les gusta la felicidad


La golpean, agreden y aterrorizan,
Y tú, Daniela, tenías el poder de
Hacer reír, alegrar la gente

No te querían porque despertabas


Llaves para vislumbrar otro mundo,
Otra realidad y eso no lo soportan,
Entonces esperaron el momento

Aprovecharon los días álgidos,


Los días de manifestaciones,
Contentos supieron era lo atendido,
Te apresaron y golpearon en el retén

Te desfiguraron hasta borrarte


El traje de Mimo que portabas,
Pero nunca lo lograron pues
Él te habita, el Mimo tú lo eres

Los criminales borran sus huellas


Y nada mejor hallaron que dejarte
Abandonada y hacer creer a tu suicido,
Escena por ellos varias veces utilizada

Daniela Carrasco
Daniela alegría
Daniela la vida
Daniela la Mimo

Estás en nuestra memoria


Y en el del futuro prometido
Para los niños que hoy sueñan
Gracias a ti ¡LA MIMO!
LA MIME

Il n’y a pas de mots pour le dire


Comme ton mutisme de Mime,
Mais un cri fleuri
Remplit le ciel, BASTA !

Enlevée, maltraitée
Puis pendue par les carabiniers
Après une manifestation ;
Ton silence d’aujourd’hui est accusation

Tu allais vêtue de la pauvreté des couleurs


Et donnais de l’Esperance sur la
Meilleure scène pour artiste : la rue,
Les enfants rigolaient et, heureux, te regardaient

C’était le temps de donner,


Rêver pour tout un chacun
Et toi, Daniela, tu le faisais
Avec professionnalisme et amour

Chaque matin tu te déshabillais


De tes douleurs et tu essayais
Les habits de la joie,
Celle du Mime et tu l’étais, toi

Même endroit dans la périphérie


Du tentaculaire Santiago,
Avec tes mimiques et musique
Tu attirais et ouvrais une oasis

Le mal, cette fois-ci, venait vêtu


De carabinier, d’un vert opaque,
Comme son intellectualité,
Ça veut dire, juste, limite

Eux, ils n’aiment pas la joie


Ils la frappent, agressent et terrorisent,
Et toi, Daniela, tu avais le pouvoir
De faire rire, jusqu’à égayer les gens

Ils ne t’aimaient pas parce que tu réveillais


Des clés pour apercevoir un autre monde,
Une autre réalité et ça, eux ne le supportaient pas,
Alors ils ont attendu le bon moment

Ils ont profité des jours intenses,


Les jours de manifestations,
Et enchantés ils ont su que c’était le moment,
Ils ton arrêtée et frappée dans le commissariat

Ils t’ont défigurée jusqu’à effacer


L’habit de Mime que tu avais,
Mais jamais ils n’ont pu puisque
Lui t’habite, le Mime c’est toi

Les criminels effacent leurs traces


Et ils ne trouvèrent rien de mieux que de te laisser
Abandonnée et faire croire à ton suicide,
Scène par eux maintes fois utilisée

DANIELA CARRASCO
DANIELA JOIE
DANIELA LA VIE
DANIELA LA MIME

Tu es dans notre mémoire


Et dans le futur promis
Aux enfants qui rêvent aujourd’hui
Merci à toi LA MIME !
Las calles de Chile

Las calles vuelven a sangrar,


El dios dólar pide más sangre,
Pide más ignorantes y explotados

Las calles de Chile regadas


De sangre de jóvenes, otra vez,
Para rellenar arcas de otros

Las calles de mi país lloran


Desconsoladas por las noches,
Con dolor y olor a granadas

Las calles duermen con un ojo


A través de lo largo de chilito,
No vaya a ser otra vez los milicos

Vuelvan a tomarse el gobierno,


El poder, porque del dinero ya lo han hecho,
Y reivindicar la fuerza sobre la razón

Las calles tiemblan al sentir las balas


Cerciorar una joven vida que con las manos
Vacías y corazón enhiesto vino a manifestar

Las calles de mi país, Chile, están


Cansadas de tanto sentir de su gente
La sangre y el sudor desde lustros
Las calles de este país flagelado
Ya no pueden soportar los llantos
De madres buscando cadáveres

Las calles de Chile, otra vez,


Deben soportar ver la represión
Militar en todo su esplendor

Las calles de este ensangrentado país


Está aterrado de ver los militares
Salir y comportarse como antaño

Las calles de cada ciudad han visto


A sus ciudadanos marchar para
Reivindicar sus elementales derechos

Las calles de toda esta patria


Se han abierto para acoger al pueblo
Que sólo pide lo que se le debe

Las calles anchas como alamedas


Se han cristalizado en el sueño
Del único y verdadero presidente

Las calles que al unísono ven pasar


Los habitantes cantando con cacerolas,
Como sola arma de defensa, en sus manos

Las calles de Chile, nuestra patria,


Nos reciben los brazos abiertos
Porque saben que el futuro es nuestro
Les rues du Chili

Les rues saignent à nouveau,


Le dieu dollar demande plus de sang,
Et plus d’illettrés et d’exploités

Les rues du Chili irriguées


Du sang des jeunes, encore,
Pour remplir les caisses des autres

Les rues de mon pays pleurent


Désespérées par les nuits
De douleur et odeur de grenades

Les rues dorment d’un œil


Tout au long du Chili,
Pourvu que ce ne soient pas encore les militaires

Qui reviennent à s’emparer du gouvernement,


Du pouvoir, puisque l’argent ils l’ont déjà pris,
Et revendiquer, encore, la force sur la raison

Les rues tremblent en sentant les balles


Couper une jeune vie qui, avec ses mains vides
Et son cœur fier, vint manifester

Les rues de mon pays, le Chili, sont


Fatiguées de tellement sentir des gens
Leur sang et sueur depuis des lustres
Les rues de ce pays flagellé
Ne peuvent plus supporter les pleurs
De mères cherchant des cadavres

Les rues du Chili, encore,


Doivent supporter de voir la répression
Militaire dans toute sa splendeur

Les rues de cet ensanglanté pays


Sont terrifiées en voyant les militaires
Sortir et se comporter comme jadis

Les rues de chaque ville ont vu


Ses citoyens marcher pour
Revendiquer leurs droits élémentaires

Les rues de toute cette patrie


Se sont ouvertes pour accueillir le peuple
Qui ne demande que son dû

Les rues larges comme de grandes avenues


Se sont cristallisées dans le rêve
De l’unique et vrai président

Les rues qui au même moment voient passer


Les habitants chantant avec leurs casseroles,
Comme seule arme de défense, dans leurs mains
Les rues du Chili, notre patrie,
Nous reçoivent à bras ouverts
Car elles savent que le futur nous appartient
Linda, libre y libertaria

Allí te fijó la película para siempre


Tú, muchacha, del pueblo valiente,
Toda la belleza de la chilena
En tu rostro y determinación

No te quedaste en tu casa
A esperar que las cosas pasen
Estás en primera línea
Combatiendo como guerrera

Representas la lucha de todos


Los jóvenes de alma y corazón
No retrocedes antes tal enemigo
Que siempre ha golpeado al pueblo

Tu imagen es ejemplo para todos


Para no desfallecer y defenderse,
Donde quieras que estés ahora
¡Gracias por ser partícipe del alba!

Linda, hermosa mujer,


Libre y rebelde mujer
Libertaria del mejor existir
Jovencita y gran mujer
Jolie, libre et libertaire

Là t’a fixée la pellicule pour toujours


Toi, jeune fille, du valeureux peuple,
Toute la beauté de la chilienne
Dans ton visage et détermination

Tu n’es pas restée chez toi


Á attendre que les choses se passent
Tu es en première ligne
Combattant telle une guerrière

Tu représentes la lutte de tous


Les jeunes d’âme et cœur
Ne recule pas devant cet ennemi
Qui toujours a frappé le peuple

Ton image est exemple pour tous


Pour ne pas faillir et se défendre,
Où que tu sois maintenant
Merci pour être participe de l’aube !

Jolie, belle femme,


Libre et rebelle femme,
Libertaire du mieux vivre
Jeune fille et grande femme
Los Vulcanos

Trabajadores de las sombras


Activándose en cada marcha
Van rescatando lacrimógenas
Que carabineros envían a la gente

Trabajadores incansables
Que sacan del lugar
Las bombas incendiarias,
Todo aquello que puede explotar

Jóvenes, hombres y mujeres,


Que con recipientes
Adaptados capturan
Los dardos envenenados

Se los ve correr para asegurar


La integridad física
De los manifestantes,
Los “vulcanos” en primera línea

Trabajadores sin salario,


Sólo solidarios que se dieron
Por rol impedir que el enemigo
Haga estragos entre manifestantes

Trabajadores que meriten la admiración,


Pues juegan con el fuego retirando
Y neutralizando el fuego enemigo;
En el anonimato están actuando ¡Bravo!
Les Vulcains

Travailleurs de l’ombre
Qui s’activent en chaque marche
Ils vont ramassant les lacrymogènes
Qu’ envoient carabiniers aux gens

Travailleurs infatigables
Qui sortent du lieu
Les bombes incendiaires,
Et tout ce qui peut exploser

Jeunes, hommes et femmes,


Qui, avec des conteneurs
Adaptés, capturent
Les flèches vénéneuses

On les voit courir pour sécuriser


L’intégrité physique
Des manifestants,
Les « vulcains » en première ligne

Travailleurs sans salaire,


Seulement solidaires qui se sont donné
Le rôle d’empêcher que l’ennemi
Fasse des dégâts parmi les manifestants

Travailleurs qui méritent l’admiration,


Car ils jouent avec le feu en le retirant
Et en neutralisant le feu ennemi
Et ils le font dans l’anonymat, Bravo !
Mata Pacos

Qué se creen estas bestias


Atacando gente desarmada,
Qué mentalidad, estos cavernícolas,
No tendrán hijos o familia

Miren cómo atacan a los chicos


Y cómo maltratan a las chicas
Cuando logran atraparlos,
Qué falta de humanidad

Qué pueden esperar de nosotros


Qué se puede esperar de mí,
Por ello es que grito y más aún
A todo pulmón aúllo

Qué ferocidad ponen en sus actos


En su función, ¿no son ellos los
Que deben mantener el orden
A todo trance? ¡Ah, los uniformados!

Hace un momento que escogí mi campo


Que me puse del lado de los necesitados,
También un ser de cuatro patas
Puede seleccionar sus amigos

Ladro, ladro y hasta aúllo


Como mis ancestros, los lobos,
Para decirles lo que pienso
Y hacerles comprender su cargo

Veo y observo el accionar


Del mundo y de los hombres,
Siento la desesperanza
Y el abuso de autoridad

Entonces defiendo, no ataco,


Los jóvenes que un futuro
Mejor exigen y piensan
Que con marchas los escucharán

Necesitan una pata, digo mano,


De mi parte para ayudarles
Y me siento de su lado, como
No hacerlo para que lo logren

Así que aquí me tienen


De pie ladrando y corriendo,
Los jóvenes me han adoptado
Y los pacos me tienen cuidado

No falto a ninguna manifestación


Puesto que vivo en la calle a cielo
Abierto, depende, y veo cuando
Va a comenzar la cosa

Como mis semejantes estoy con los


Que aman, los que respetan y acompañan,
Los carros lanza-aguas no me dañan
Y, además la alegría está con los chiquillos

Mi sobrenombre es el “mata pacos”


Porque los enfrento y cuando puedo
Los muerdo, soy de todos y a todos
Los quiero, digo por los manifestantes
« Tueur de flics »

Que se croient ces bêtes


Qui attaquent les gens sans armes,
Quelle mentalité, ces troglodytes,
Ils ne doivent avoir ni enfants ni famille

Regardez comme ils attaquent les petits


Et comment ils malmènent les filles
Quand ils peuvent les attraper
Quel manque d’humanité

Que peuvent-ils attendre de nous


Que peut-on attendre de moi,
C’est pourquoi je cri et plus encore
Á plein poumon je hurle

Quelle férocité ils mettent dans ses actes


Dans leur fonction, ce ne sont pas eux
Qui doivent maintenir l’ordre
En toute circonstance ? Ah, les agents !

Cela fait un moment que j’ai choisi mon camp


Que je me suis mis du côté des démunis,
Aussi un être à quatre pattes
Peut choisir ses amis

J’aboie, j’aboie et je hurle


Comme mes ancêtres les loups,
Pour leur témoigner ce que je pense
Et leur faire comprendre leurs responsabilités

Je vois et j’observe l’action


Du monde et des hommes,
Je ressens le désespoir
Et les abus d’autorité

Alors je défends, je n’attaque pas,


Les jeunes qui exigent
Un futur meilleur et pensent
Qu’avec les marches ils seront écoutés

Ils ont besoin d’un coup d’une patte, je veux dire un coup de main,
De ma part pour les aider
Et je me sens de leur côté
Comment ne pas le faire pour qu’ils y arrivent

C’est ainsi que je suis là


Debout hurlant et courant,
Les jeunes m’ont adopté
Et les flics font gaffe à moi

Je ne manque aucune marche


Car je vis dans la rue à ciel ouvert,
Ça dépend, puis j’aperçois quand
La chose va commencer

Pareil à mes semblables je suis


Avec ceux qui aiment, qui respectent et accompagnent,
Et les camions lanceurs d’eau ne me font aucun mal,
En plus, la joie est avec les jeunes

Mon surnom est « Tueur de flics »


Parce que je les affronte et quand je peux
Je les mords, je suis à tous et à tous
Je les aime, je veux dire, les manifestants
¡Médico! ¡médico!

El grito repetido por varios


Y un grupo que se desplaza
Al lugar del auxilio,
Jóvenes con una insignia
Corriendo por los primeros auxilios

Estudiantes de medicina,
Médicos, hombres y mujeres,
También se han hecho presentes,
Ellos saben que el combate
Es desigual: hambre contra fusil

Acuden además las asociaciones


De primeros auxilios, ellos
Cumplen un papel esencial
Sanando heridos principalmente
Y enviando los graves al hospital

Todos benévolos, jóvenes


Y no tanto, con los necesitados,
Ellos, profesionales o no,
Ayudando a los manifestantes
Que han sido heridos

Sus distintivos se ven de lejos,


Mismo esfuerzo y objetivo
Sanar, proteger, curar, reparar
Cuando se puede con los mínimos
Medios, los básicos, los de urgencia

Muchos entre ellos son atacados,


Heridos e insultados por carabineros
Y fuerzas de represión, pero cuando
Uno de ellos está herido los benévolos
Están ahí presente cumpliendo

No tienen partido, no tienen un bando,


Mismo si en su fuero interior están
Con la humanidad que necesita,
Su lema es ayudar a los demás
Y aquí presentes están

Hombres y mujeres de gran corazón,


Con una entrega más allá de lo normal,
Ellos dan su tiempo y muchas veces
De su persona para ayudar a heridos
Y ponerlos en seguridad
Médecin ! Médecin !

Le cri répété par plusieurs


Et un petit groupe se déplace
Au lieu de détresse,
Des jeunes avec leur badge
Courant pour les premiers soins

Etudiants en médecine,
Médecins, hommes et femmes,
Eux aussi ont répondu présents,
Car ils savent que le combat
Est inégal : faim contre fusil

En plus arrivent les associations


De premiers secours, qui
Exécutent un rôle essentiel
Guérissant les blessés principalement
Et envoyant les plus graves à l’hôpital

Tous bénévoles, jeunes


Et moins jeunes, aussi, avec ceux qui en ont besoin,
Professionnels ou non,
Aidant les manifestants
Qui ont été blessés

Leurs signes distinctifs se voient de loin,


Dont un même effort et objectif :
Soigner, protéger, guérir, réparer
Quand ils le peuvent avec le minimum
De moyens, ceux de base, ceux d’urgence

Plusieurs d’entre eux ont été attaqués,


Blessés et insultés par des carabiniers
Et les forces de répression, mais quand
L’un d’eux a été blessé, ces bénévoles
Ont été là faisant leur devoir

Ils n’ont pas de parti, ni de camp


Même si dans leur for intérieur ils sont
Avec l’humanité qui a besoin,
Leur devise est d’aider autrui
Et ici ils sont bien présents

Des hommes et des femmes de grand cœur,


Avec un dévouement supérieur à la normale,
Donnant de leur temps et plusieurs fois
De leur personne pour aider les blessés
Et les mettre en toute sécurité
¡No olvidarlos!

La alegría tuvo precio


Amargo, duro, dolorido:
La muerte de algunos
Hijos del pueblo

La primavera floreció
En las calles de las ciudades,
Pero algunas nubes negras
Nos dejan un gusto amargo

Las manifestaciones en el país


Han dejado varios muertos,
Carabineros y militares,
Otra vez, han asesinado

El futuro no tendrá
Sus voces, sus risas, sus pasos
Ni sus rostros gozosos,
Les debemos lo logrado

Las calles silenciosas de noche


Lloran rosas blancas y rojos claveles
En recuerdo de aquellos
Que sus familias no abrazan

La alegría de todos está en deuda


Con los hombres y mujeres caídos
Para llegar a obtener el objetivo
Que ellos soñaron y dieron su vida
Ne pas les oublier !

La joie a eu un prix
Amer, dur, douloureux :
La mort de certains
Fils du peuple

Le printemps a fleuri
Dans les rues des villes,
Mais quelques nuages noirs
Nous laissent un goût amer

Les manifestations dans le pays


Ont laissé plusieurs morts,
Carabiniers et militaires,
Une fois de plus, ont assassiné

Le futur ne verra pas


Leurs voix, leurs rires, leurs pas
Ni leurs visages joyeux,
Nous leur devons ce qui sera acquis

Les rues silencieuses de nuit


Pleurent roses blanches et rouges œillets
En souvenir de ceux
Que leurs familles n’embrasseront pas

La joie de tous est en dette


Avec les hommes et femmes tombés
Pour parvenir à atteindre les objectifs
Dont ils ont rêvé et pour lesquels ils ont donné leur vie
Octubre, Chile…

Octubre y la primavera llega,


Llega, y esta vez, con fuerza,
Florecen las alamedas, se llenan
De gente y la esperanza se muestra

Octubre recorre las calles


Con un silbido de bellas
Promesas para mi pueblo
Para la gente que tanto espera

Octubre se viste de cantos,


De danzas, de juegos y risas,
Los jóvenes han abierto la senda
Han logrado abrir las puertas

Octubre y los árboles se visten


De capullos para devenir frutos,
Llegamos al tiempo de nuevos
Nacimientos y la esperanza ¡ahí está!

Octubre nos puso un tapiz


Multicolor y todos juntos esta vez
Al son de cacerolas y demandas
Claras y profundas vamos de la mano

Octubre nos regala aromas


Y el verde camino ansiado,
Por él jóvenes y ancianos
Hombres y mujeres ¡vamos!

Octubre deja paso al verano


Allá el de amores renovados,
Pero también deja atrás los
Inviernos y todos los miedos

Octubre como antaño recupera


La alegría que tanto soñamos,
Lo coronaremos y marcaremos
Como el momento del cambio
Octobre. Chili…

Octobre et le printemps arrive,


Arrive et cette fois-ci avec force,
Fleurissent les grandes avenues, qui se remplissent
De gens et l’espoir se montre

Octobre parcourt les rues


Avec un sifflement de belles
Promesses pour mon peuple
Pour les gens qui espèrent tant

Octobre s’habille de chants,


De danses, de jeux et rires,
Les jeunes ont ouvert le chemin
Ils ont pu ouvrir les portes

Octobre et les arbres s’habillent


De bourgeons pour devenir des fruits,
On est arrivé au temps de nouvelles
Naissances et l’Espérance est là !

Octobre nous a mis un tapis


Multicolore et tous ensemble cette fois-ci
Au son des casseroles et demandes
Claires et profondes nous marchons main dans la main

Octobre nous fait cadeau des arômes


Et par le chemin vert attendu,
Jeunes et anciens
Hommes et femmes, nous allons !

Octobre laisse le passage libre à l’été


Celui des amours renouvelés,
Mais aussi laisse derrière
Les hivers et toutes les peurs

Octobre comme jadis récupère


La joie dont nous avons tant ont rêvé,
On le couronnera et le désignera
Comme le moment du changement
Por treinta pesos

Las hienas soltaron los lobos,


Los lobos son peores que los perros,
Frente a la mano que los alimenta:
Santiago, nuevamente, los soldados

Las hienas encaramadas en salones de oropeles


Viendo televisión y jugando a lucrarse aún más
Vuelven a enviar sus bastardos que ansían
Reconocimiento. Una vez más corre la sangre

Las calles de las ciudades de este país


Ya tan golpeado y, donde las cicatrices
Nunca se cerrarán, la sinuosa muerte
Avanza en la punta de los fusiles de militares

Santiago y Chile en general


Un incapaz remplaza al general,
Ha abierto la jaula de aquellos
Que sólo saben tirar sin saber porqué

Otra vez la sangre corre por las calles


De mi ciudad, de mi país, la sangre
De los míos, de mis camaradas y amigos,
El poder es ciego y no ve la realidad

Guerra pronunció el funesto y en sus labios


Una sonrisa de dictadura que no se borrará
Para la historia, les ha dado carta blanca
A los represores y asesinos del pueblo

Estos treinta pesos serán los más caros


De la historia de la República chilena
Y un mar de muertos comienza a aparecer
En el vientre de las ciudades y sus calles

Autogolpe para ampararse en las leyes


Obsoletas y rancias, leyes de las cuales
Solo ellos disfrutan y acaparan riquezas
Que le pertenecen a toda la ciudadanía

Prometieron tiempos mejores, pero olvidaron


Precisar que era para ellos, solo para ellos,
La guerra tan ansiada para algunos fascistas
Ha sido declarada y es mi patria la que sangra

Las hienas tienen hambre de dólares


Y los lobos están encantados con ello
La situación es grave y el fatuo presidente
Echa bencina al fuego social, no lo apaga
Pour trente pesos

Les hyènes ont lâché les loups,


Les loups sont pires que les chiens
Devant la main qui lui donne à manger :
Santiago, encore, les soldats

Les hyènes bien assis dans de fastes salons


Regardant la télévision et jouant à se faire du profit
Ont recommencé à envoyer leurs bâtards qui ne cherchent que
Reconnaissance. Encore le sang coule

Les rues des villes de ce pays


Déjà tant frappé et où les cicatrices
Jamais ne seront fermées, la sinueuse mort
Avance dans la pointe des fusils des militaires

A Santiago et au Chili en général


Un incapable remplace un Général,
Il a ouvert la cage de ceux
Qui ne savent que tirer sans savoir pourquoi

Encore coule le sang par les rues


De ma ville, de mon pays, le sang
Des miens, de mes camarades et amis,
Le pouvoir est aveugle et ne voit pas la réalité

Guerre a prononcé le néfaste et dans ses lèvres


Un sourire de dictature qui ne s’effacera pas
Pour l’Histoire, il a donné carte blanche
Aux répresseurs et assassins du peuple

Ces trente pesos seront les plus chers


De l’histoire de la République chilienne
Et l’océan de mort commence à apparaitre
Dans le ventre des villes et leurs rues

L’auto-coup d’Etat pour invoquer les lois


Obsolètes et rances, lois qui ne profitent
Qu’à eux en monopolisant les richesses
Qui appartiennent à tous les citoyens

Ils ont promis des temps meilleurs mais ils ont oublié
De préciser que ceci n’était que pour eux seulement,
La guerre tant voulue pour quelques fascistes
A été déclarée et c’est ma patrie qui saigne

Les hyènes ont faim de dollars


Et les loups en sont enchantés,
La situation est grave et l’insensé de président
Met de l’essence sur le feu social, il ne l’éteint pas
Primeros de línea

Ordenados, calmando los otros


Manifestantes, los jóvenes
De la “Primera línea” organizando
Para resguardar al máximo los otros

Sin que nadie les pidiese,


Estos jóvenes guerreros de hoy
Estaban enfrentando el asalto
De Carabineros de Chile

Primero fue con lo que hallaron


En las calles, tapas de basureros,
Elementos urbanos de señalización
De la ruta, todo lo útil para ello

Luego vinieron los escudos


En respuesta a la represión feroz
De balines, lacrimógenas y agua infecta
Enviada por los representantes de gobierno

El miedo se quedó en la historia


Y venidos de los cuatro puntos
De las ciudades, los jóvenes, ahí,
Responsables de sus convicciones

Los paladines, los nuevos héroes


Populares han marcado la lucha
Con su determinación y desafío
Al altanero presidente sordo

En esta Primavera radiante


En hijos de la rebeldía,
Sin partidos políticos detrás,
Ellos delante reteniendo los ataques

Con el ingenio del pueblo


En estos casos de extrema
Urgencia, los jóvenes rebeldes,
Los guerreros del pueblo ¡están presentes!

Su lema es “defender al pueblo”,


A la mujer, al anciano, al niño
Y al hombre que se hicieron presente
Por las reivindicaciones básicas

Todos poseían el mismo nombre,


Todos se nombraban lo mismo:
¡hermano, amigo! ¡amigo, hermano!
Puesto que todos lo eran en la barricada
Les premiers de ligne

Ordonnés, tranquillisant les autres


Manifestants, les jeunes
De la « Première ligne » organisant
Pour protéger au maximum les gens

Sans que personne ne les ait sollicités,


Ces jeunes guerriers d’aujourd’hui
Affrontaient l’assaut des
Carabiniers du Chili

D’abord avec ce qu’ils trouvèrent


Dans les rues, couvercles de poubelles,
Eléments de signalisation urbaine
De la route, tout ce qui était utile pour cela

Après sont venus les boucliers


En réponse à la répression féroce
De chevrotines, lacrymogènes et l’eau infecte
Lancée par les représentants du gouvernement

La peur est restée dans l’histoire


Et, venus des quatre coins
Des villes, les jeunes, présents,
Responsables de leurs convictions

Les paladins, nouveaux héros


Populaires ont marqué la lutte
Avec leur détermination et défi
Au hautain et sourd président

Dans ce printemps radieux


En enfants de la rébellion,
Sans les partis politiques derrière eux,
Eux vont devant retenant les attaques

Avec le génie populaire


Dans ces cas d’extrême
Urgence, les jeunes rebelles,
Les guerriers du peuple sont présents !

Leur devise est « Défendre le peuple »,


La femme, l’ancien, les petits
Et l’homme qui ont répondu présents
Pour leurs revendications de base

Tous avaient le même prénom,


Tous se nommaient pareil :
Frère, ami ! Ami, frère !
Car tous étaient dans la barricade
Sin ojos, pero claros

“Regalé mis ojos para que la gente despierte”


Gustavo Gatica

La mayoría perdió el miedo


Y salió a las calles, caminos,
A exigir sus derechos básicos
Dando su parecer y tiempo

Entre ellos muchos dejaron más


Que sus huellas, pasos y cansancio,
Sus gritos y esperanzas, sueños
Y algunos dejaron, además, la vida

Hay otros que la represión feroz


Violó, no solamente a mujeres,
Por parte de Carabineros de Chile,
Y a causa de perdigones, otros, los ojos

Todos sabían que era peligroso


Salir a reivindicar lo adeudado
Porque les había, el presidente,
Declarado la guerra y Gustavo estuvo presente

Los jóvenes son claros y determinados:


Nueva Constitución, justicia y dignidad,
Educación gratuita de calidad y salud
Mas todo lo perteneciente a la gente
Los políticos hicieron discursos,
Los analistas políticos análisis,
Los poetas, poemas y escritos,
Pero demasiados dieron sus ojos

Nunca antes en la historia


De esta patria ensalzada
La injusticia ha reinado tanto,
Ahora los jóvenes izan otras banderas

Ellos, que batallaron por una luz nueva


Les cercioraron los ojos y el futuro,
Son ellos y ellas los héroes conocidos,
No anónimos, que ofrendaron tanto

Ahora a la ciudadanía, en general, a tomar


El camino de la esperanza y concretizar
La lucha, el sacrificio sublime de estos
Jóvenes y verdaderos revolucionarios
Sans ses yeux mais ils sont clairs

« J’ai fait cadeaux de mes yeux pour que les gens s’éveillent »
Gustavo Gatica

La grande majorité n’a plus peur


Et est sortie dans les rues, chemins,
Pour exiger ses droits fondamentaux
En donnant son avis et son temps

Beaucoup d’entre eux ont laissé plus


Que leurs empreintes, pas et fatigue,
Leurs cris et leurs espoirs, rêves
Puisqu’ils ont laissé, en plus, la vie

Il y a ceux que la féroce répression


A violés et pas seulement des femmes,
De par les carabiniers du Chili,
Et, à cause de chevrotines, d’autres ont perdu leurs yeux

Tous savaient que c’était dangereux de


Sortir pour revendiquer le dû
Parce que le président leurs avait déclaré
La guerre et Gustavo était présent

Les jeunes sont clairs et déterminés :


Nouvelle Constitution, justice et dignité,
Education gratuite de qualité et santé
Plus tout ce qui appartient aux citoyens
Les politiques ont fait de la politique,
Les analystes politiques des analyses,
Les poètes, des poèmes et des écrits
Mais trop de gens donnérent leurs yeux

Jamais dans l’histoire


De cette patrie autant louée
L’injustice a autant régné,
Maintenant les jeunes hissent d’autres drapeaux

Eux, qui ont bataillé pour une nouvelle lumière


On leur a arraché les yeux et le futur,
Ce sont eux les héros connus,
Pas anonymes, qui ont tant offert

C’est aux citoyens maintenant, en général,


De prendre le chemin de l’espoir et concrétiser
La lutte et le sacrifice sublime de ces jeunes
Et vrais révolutionnaires
Tiro al blanco

A Fabiola Campillay Rojas

Las noches de San Bernardo


Tienen sorpresas en sus esquinas,
Las calles no son seguras, la prueba:

Esperando locomoción
Dos mujeres en la estación,
Hermanas ellas son

De repente y de ningún lugar


Aparecieron ellos, medios
Rambos, medios extraterrestres

Una patrulla de justicieros


Al sueldo de ricos y financieros,
Pero las primas llegan, fin de año

Sin mediar provocación de éstas


Dos habitantes de Nos, ellos,
Carabineros les dispararon

A quema ropa sin miramientos


Y al rostro directamente, los
Bárbaros hirieron a una de ellas

Fabiola partía a su turno


De noche en Carozzi,
Se desangró y pánico en su hermana

Ésta llorando pidió ayuda


Y sólo obtuvo como gratificación
Otra lacrimógena a sus pies

Fabiola, trabajadora,
Madre de tres hijos,
Perdió ambos ojos

Mientras al Senado
El ciego vergonzoso
Hace pasar leyes de prisa

No sólo San Bernardo,


Hoy en día, sino Chile entero
Se ha convertido en cementerio

Carabineros de Chile,
Apenas comprenden
Que los DDHH sí existen

Las tenebrosas noches de las calles


De este país son verdaderos
Tiro al blanco y sin pagar las balas
Tir à la cible

A Fabiola Campillay Rojas

Les nuits de San Bernardo


Ont des surprises dans les recoins,
Les rues ne sont plus sûres, la preuve :

En attendant un moyen de locomotion,


Deux femmes à la station,
Elles sont sœurs

Soudain, surgissant de nulle part,


Ils apparurent, moitié
Rambo, moitié extraterrestres

Une patrouille de justiciers


Á la solde des riches et financiers,
Et des primes qui tombent à la fin de l’année

Sans aucune provocation de la part de ces femmes,


Ces deux habitants de NOS*, eux,
Les carabiniers, leur ont tiré dessus

Á bout portant, sans ménagement


Au visage directement,
Les Barbares ont blessé l’une d’elle

Fabiola partait faire son service


De nuit chez Carozzi*,
Elle a saigné à mort et sa sœur en panique

Celle-ci, en pleurant demanda de l’aide


Et seulement eut comme gratification
Une autre lacrymogène à ses pieds

Fabiola, travailleuse,
Mère de trois enfants,
A perdu ses deux yeux

Tandis qu’au Sénat


L’aveugle honteux
Fait passer des lois à la hâte

Pas seulement San Bernardo,


Aujourd’hui, mais le Chili tout entier
S’est converti en cimentière

Carabiniers du Chili,
Comprennent à peine
Que les droits humains existent bel et bien

Les ténébreuses nuits dans les rues


De ce pays sont de vrais
Tirs à la cible et les balles sont gratuites

• NOS : lieudit
• Carozzi : nom de l’usine
Todos vinieron, vinieron todos

A pie, en buses, bicicletas,


En metro o autos de cerca
O de lejos, de todos los costados
De la ciudad a la plaza,
Lugar de la concentración

Venían los hombres de su labor,


De su trabajo al igual que ellas,
Las mujeres, las amas de casas,
Los y las abuelos, los estudiantes
Y todos, todos por fin, sin miedo

Minusválidos y mutilados,
Antiguos y nuevos resistentes,
De todos los colores políticos,
Todos estaban allí juntos
Para exigir dignidad

Centenas, miles y millones


De pie, coreando derechos
Por una mejor existencia,
Cantos, pancartas, risas
El pueblo se reunía

Nadie se conocía entre la multitud


Nadie estaba miedoso sino alegre,
Al verse y saberse no solos,
Todos con los mismos males
Haciendo frente a los déspotas

Desconocidos que se encuentran


Bajo una misma estrella,
Un mismo común objetivo
De la igualdad de vida,
Por fin, por fin, de la mano

La marcha vino como el agua


A sanar la tierra, así todos
Llegaron para unirse en una voz
En un solo puño, un solo canto,
Dignos, iguales y fraternos

Los tambores danzaban al ritmo


De los corazones, la tarde y noche
Acompañaron los últimos retardados
Y la Alameda se vistió de novia
Como aquella vez, ansiada

La patria se levantaba
La patria de pie digna
Reunía a sus hijos
Traía la primavera
¡todos juntos, todos de pie!

Nunca más rodilla en tierra


Nunca más desaparecidos
Nunca más avasallados
Nunca más explotados:
Resuena en el cielo chileno

De a pie, en buses, metro


Los habitantes de las ciudades
Regresaron alegres y conscientes
A sus hogares con la esperanza
A la cual deberían defender

Florecieron flores rojas en las almas


Aquella primera noche, aquel encuentro
Fue el primer paso y todos lo sabían
¡El pueblo recuperó sus calles!
¡El pueblo recuperó su dignidad!
Ils sont tous venus, ils sont venus tous

Á pied, en bus, vélos,


En Metro ou voiture, d’à côté
Ou de plus loin, de tous les endroits
De la ville à la place,
Lieu de rassemblement

De leur travail sont venus les hommes,


De leur travail pareil qu’elles,
Les femmes, maîtresses de maison,
Les grands-parents, les étudiants
Et tous, tous, enfin sans peur

Handicapes, mutilés,
Anciens et nouveaux résistants,
De toutes les couleurs politiques,
Tous étaient là, ensemble
Pour exiger leur dignité

Par centaines, par milliers, par millions,


Debout, scandant des droits
Á une meilleure existence,
Chants, pancartes et rires,
Le peuple se réunissait

Personne ne se connaissait dans la multitude


Personne n’avait peur sinon allégresse,
En se voyant et se savant pas seuls,
Et tous avec les mêmes maux
Faisant face aux despotes

Des inconnus qui se rencontrent


Sous la même étoile,
Un commun objectif
Pour l’égalité de vie,
Enfin, enfin, main dans la main

La marche vint comme l’eau


Soigner la terre, ainsi tous
Arrivèrent pour s’unir en une seule voix,
En un seul poing, un seul chant,
Dignes, égaux et fraternels

Les tambours dansèrent au rythme


Des cœurs, l’après-midi et la nuit,
Accompagnèrent les derniers retardataires
Et l’Alameda s’habilla en mariée
Comme la fois d’antan, tant attendue

La patrie se levait
La patrie debout et digne
Réunissant ses enfants
Amenant le printemps
Tous ensemble, tous debout !

Plus jamais le genou à terre


Plus jamais de disparus
Plus jamais réprimés
Plus jamais exploités :
Cela retentit dans le ciel chilien

A pied, en bus, Métro


Les habitants des villes
Sont retournés contents et conscients
Chez eux avec l’espérance
Qu’ils devaient défendre

Il fleurit des fleurs rouges dans leurs âmes


Cette première nuit, ces retrouvailles
Furent le premier pas et tous le savaient
Le peuple avait récupéré ses rues !
Le peuple avait récupéré sa dignité !
Valdivia otra vez vencido

De quinientos años de altura


Cae vencido nuevamente
Valdivia a manos de los hijos
De Lautaro en la Araucanía.

Otra vez los ¡marichiweo!


Llenaron el cielo chileno,
Los mestizos y mapuche,
Unidos esta vez lo hicieron.

En tierra como títere


Del antiguo imperio
El enhiesto y orgulloso
Caballero por tierra a dado.

La sangre rebelde del pueblo éste,


Y sus descendientes presentes,
Bajaron al asesino del pedestal que
Los entreguistas le habían otorgado.

Con orgullo se levantó el mapuche


Y sus hermanos chilenos por lo hecho,
Ya basta de imperios y traiciones
Claro ha sido el mensaje enviado.

Ningún rey ni dictador en el suelo


Mapuche, los yanaconas están
Advertidos, y mismo si pasan
Mil años el mapuche ahí estará.

Hoy han derribado la estatua


De Valdivia, símbolo de tiranía
De subyugación y de mala
Memoria, de nefasto pasado.

¡Marichiweo! ¡Marichiweo! ¡Marichiweo!


Resuena aún entre los cerros y cordillera,
Bosques y lagos del sur de Chile, allí en
Territorio libre, donde vive el pueblo de la tierra.
Valdivia, encore battu

Des cinq cent ans de hauteur


Tombe vaincu à nouveau
Valdivia par les enfants
De Lautaro en l’Araucanie

Encore les Marichiweo !*


Remplirent le ciel chilien,
Les métis et mapuche
Unis, cette fois-ci, l’ont fait

Par terre comme un pantin


De l’ancien empire
Le fier et orgueilleux
Seigneur par terre fut

Le sang rebelle de ce peuple


Et de ses descendants présents,
Ils firent tombèrent de son piédestal l’assassin
Que les traîtres lui avaient fourni

Avec vaillance s’est levé le mapuche


Et ses frères chiliens par ce fait,
Basta d’empires et de trahisons
Car clair a été le message envoyé

Aucun roi ni dictateur en sol


Mapuche, les yanaconas* sont
Prévenus même s’ils passent
Mille années le mapuche sera là

Aujourd’hui ils ont abattu la statue


De Valdivia, symbole de tyrannie
De soumission et de mauvaise
Mémoire, d’infâme passé

Marichiweo, Marichiweo ! Marichiweo !


Retentit entre les collines et cordillère,
Bois et lacs du sud du Chili, là-bas,
En territoire libre, où vit le peuple de la terre

*Marichiweo : nous vaincrons dix fois !


*Yanaconas : natifs traîtres pendant la conquête Espagnole
Tambien Luksic, Matte, Edwars, etc...
Vándalos

Encapuchados como piños


Se reúnen a hacer destrozos,
Lumpen proletarios, también,
Que queman y quiebran

Vándalos también son los


Responsables de estas
Grandes manifestaciones,
Firman leyes en sus beneficios

El pueblo no lo es porque
Él actúa sin esconder el rostro
Y las manos vacías, sólo
Su participación y reivindicaciones

Aquellos que destruyen no tienen


Conciencia de lo importante
Que es demandar por las básicas
Necesidades de la gente

Ellos creen que es la oportunidad


De mostrarse, de “brillar” o ganar
Una apuesta, salvo que sean enviados
Para tergiversar el movimiento

La policía da permiso y orden


A sus integrantes para agredir
La propiedad privada y culpar
A los manifestantes. Confirmado

Pero los verdaderos vándalos


Son los que ordenan los desmanes
Para culpar a la ciudadanía reunida,
Son los encargados jerárquicos

Pero qué se va a esperar de una


Institución como carabineros,
Hoy en día, profundamente
Podrida hasta sus bases

El vándalo que la historia retendrá


En sus archivos es el presidente
Que le declaró la guerra a su pueblo
Indefenso y casi endémico de pobreza

Encapuchados o no, son vándalos,


Los que alteran y quiebran el orden
De la paz ciudadana quemando
Y destruyendo lo que es de todos
Vandales

Cagoulés comme un troupeau


Ils se réunissent pour faire des exactions,
C’est le « lumpen » prolétaire, aussi,
Ils brûlent et cassent

Vandales aussi ce sont


Les responsables de ces
Grandes manifestations,
Ceux qui signent des lois en leur faveur

Le peuple ne l’est pas parce


Qu’il agit sans se cacher le visage
Seulement avec ses mains vides,
Sa présence et ses revendications

Ceux qui détruisent n’ont pas


De conscience de l’importance
Qu’ont les demandes basiques
Des besoins des gens

Eux pensent que c’est l’opportunité


De se montrer, briller ou gagner
Un pari sauf s’ils sont envoyés
Pour dénigrer le mouvement

La police ordonne et permet


Ses agents d’agresser
La propriété privée et ainsi d’accuser
Les manifestants. Ceci est confirmé

Mais les vrais vandales


Ce sont ceux qui ordonnent ces exactions
Pour accuser les citoyens réunis,
Ce sont eux les responsables hiérarchiques

Mais qu’attendre d’une


Institution comme celle de « carabiniers »
Aujourd’hui, profondément
Pourrie jusqu’à ses fondements

Le vandale que l’histoire retiendra


Dans ses archives c’est le président
Qui a déclaré la guerre à son peuple
Sans défense et presque endémique de pauvreté

Cagoulés ou pas, les vandales sont


Ceux qui altèrent et cassent l’ordre
De la paix citoyenne, brûlent
Et détruisent ce qui est le bien de tous
Violación

La fuerza y la inmoralidad llevada


A lo máximo del paroxismo:
La vejación, es decir, la violación

Pisotearon la dignidad de la gente,


Hombres y mujeres,
Fuera de torturar los denigraron

Con voluntad de hacer mal, pensado,


Dominar a los manifestantes
Y mostrarles que son los dueños

Carabineros de Chile, otra vez,


Han sacado sus caretas
Y su accionar fue lastimoso

Como corporación, otra vez,


Están marcados con estos hechos,
Los responsables cerraron los ojos

Quisieron demostrar que son


Los dominadores, que poseen
La fuerza, que son impunes

Violar es el acto más degradante


Que una persona sufrir puede,
esto realizó Carabineros de Chile
Viol

La force et l’ignominie portée


Au paroxysme :
L’humiliation, c’est-à-dire, le viol

Ils ont écrasé la dignité des gens,


Hommes et femmes,
Qu’en plus de les torturer, ils les ont dénigrés

Volontairement pour faire du mal, réfléchi,


Dominer les manifestants
Et leur montrer qu’eux étaient les maîtres

Carabiniers du Chili, encore,


Ils se sont découverts
Et leur action a été déplorable

Comme corporation, encore,


Par ces faits ils sont marqués,
Les responsables ont fermé les yeux

Ils ont voulu démontrer


Qu’ils sont les dominateurs
Qui possèdent la force et qu’ils sont impunis

Le viol est l’acte le plus dégradant


Qu’une personne puisse souffrir,
C’est ce qu’ont fait carabiniers du Chili
...La lucha continúa

La lutte continue...

También podría gustarte