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Voyage et fondation
Kenneth White
Resumen
" Viaje y fondation ".
La obra del escritor se fundamenta en dos constantes : lo errante y la residencia, ilustradas por dos de sus libros, la primera en
Dérives, la otra en Lettres de Gourgounel, (ver bibliografia de K. White, al final del ensayo). Los términos no se oponen,
componen una dialéctica, viajo para encontrar mi habitat. La geopoética, fruto de mis anos de intelectualidad errante, se define
como conocimiento de la tierra y como espiritu del espacio, ambiciona fundar un mundo. La cultura como edificación de una
vision del mundo se construyo por grandes etapas, su trazado puede recorrerse como la " autopista " del Occidente desde la
era clásica hasta la edad contemporánea, con el cambio notable de la racionalidad y el resurgimiento contemporáneo de lo
poético. Grandes viajeros son los que se salen de esta autopista y fundan otra manera de relación con el mundo, fundan a
veces otro mundo. Varios ejemplos son comentados : la aventura fundacional de Plymouth Plantation (el puritano Bradford,
pasajero del famososo Mayflower en el siglo XVII), la relación del capitan francés Dupaix en Antiquités mexicaines, la
imponente colección de relatos de viajes y de empresas fundacionales del Archivo de Indias de Sevilla. La historia lleva al
escepticismo, al contrario ir errante por el mundo abre a otra forma de pensar. Filósofos, pintores, poetas, en su divagar, han
cambiado la sensibilidad del hombre moderno. La geopoética ha elaborado la compleja percepción que la modernidad tendia a
obstaculizar. Un mundo emerge de la relación entre el espiritu del hombre y la tierra, abre el campo de lo posible.
White Kenneth. Voyage et fondation. In: América : Cahiers du CRICCAL, n°35, 2006. Voyages et fondations, v1. pp. 29-40;
doi : 10.3406/ameri.2006.1779
http://www.persee.fr/doc/ameri_0982-9237_2006_num_35_1_1779
Préambule
Si je dis que je suis heureux de participer à ce séminaire, ce n'est pas par
simple complaisance ou politesse. C'est que je m'y sens comme chez moi.
Ces deux termes " voyage " et " fondation " font partie intégrante de mon
vocabulaire (et de ma " vocation " si je puis dire) depuis longtemps. Dans ma
langue natale, qui est ma principale langue d'écriture, pour la notion de
" voyage "J'emploie, avec travels, itinerary et peregrination. Pour ce qui est
de la notion de " fondation ", reviennent fréquemment dans mes textes les
mots found et ground.
Mon travail, et ce qui émerge du travail, l'œuvre, est marqué en effet
par une dialectique entre, d'un côté, l'errance, et, de l'autre, la résidence. Côté
voyage se placent des livres tels que Dérives (où il est question surtout de
l'Europe), La Route bleue (dont le lieu d'exploration est l'Amérique du Nord)
et Le Visage du vent d'est (qui se passe en Asie). Côté résidence, je citerai ces
livres d'installation et d'habitation que sont Lettres de Gourgounel (une
vieille ferme dans la montagne ardéchoise), Les Limbes incandescents (qui
présentent sept chambres dans Paris), et La Maison des marées (une maison
de granit sur la côte bretonne)1.
Il s'agit bien d'une dialectique, et non d'une simple opposition. Si je
voyage, c'est pour mieux habiter quelque part (en y concentrant des éléments
recueillis ici et là) ; si je me concentre quelque part (dans l'étude, la pensée, la
méditation), c'est pour que mes voyages soient autre chose que des
vagabondages.
C'est pour distinguer ce que j'essaie de faire dans le voyage de ce qui
est véhiculé la plupart du temps par la " littérature de voyage " que j'ai senti le
besoin d'inventer un terme : waybook (littéralement " livre de la voie " —
mais sans aucune idée de " voie " pré-établie). Pour indiquer le lien entre les
livres de l'errance, les waybooks, je m'amuse à appeler les livres de résidence,
des staybooks (livres du séjour, de la demeure).
Dans ce que j'ai appelé géopoétique, notion à laquelle je suis arrivé
après de longues années de nomadisme intellectuel à travers les cultures et les
territoires, et à la suite de quelques installations dans des lieux divers, se
trouvent, en latence si je puis dire, les deux thèmes de notre rencontre : voyage
et fondation. Le voyage est présent dans le géo, en tant que connaissance de la
terre, esprit de l'espace. Si, à première vue, la notion de fondement n'est pas
évidente dans le mot " poétique ", je vous invite à méditer la phrase de
Hôlderlin : " Ce qui demeure, ce sont les poètes qui le fondent. " (Was bleibt,
stiften die Dichter).
Le but de la géopoétique, c'est, en une phrase très chargée, de fonder un
monde.
Avec tout cela, mes cartes sont sur la table. On peut maintenant se
mettre en route. Notre cheminement va être assez complexe, polycentré et
polymorphe.
1.
Je vous propose d'abord une route mentale, celle que j'appelle
l'Autoroute de l'Occident. C'est un schéma historique, que je commenterai
comme il se doit en style rapide, télégraphique. Suivre cette route, d'étape en
étape, constituera ce que j'appelle une culturanalyse. Nous amenant à une
situation limite, dans un contexte extrême, celle-ci nous permettra de savoir,
lucidement, pourquoi la question " voyage et fondation " nous intéresse
profondément et n'est pas seulement un quelconque thème de plus à traiter.
Pour employer maintenant une métaphore géologique, cette culturanalyse
nous permettra de pénétrer à travers les sédimentations culturelles et mentales
qui se sont accumulées en nous au long des étapes et des époques, constituant
" identité " et " être ", jusqu'à un terrain de radicalité qui seul permet, à mon
sens, une fondation authentique de nos jours.
Etape 1 — L 'époque classique
Ici, les deux figures marquantes sont évidemment Platon et Aristote,
qui ont en grande partie créé les catégories de notre pensée ainsi que les
formes de notre langage, de notre logique. Platon est l'inventeur et le porteur
de la métaphysique, basée sur une division entre le sensible et l'intelligible, le
réel et l'idéal : les sens sont trompeurs et la réalité n'est que le reflet obscur de
l'Idée. Le platonisme a apporté une grande force pure à l'esprit. Mais une
critique présente presque dès ses débuts lui a reproché une pureté excessive.
Dans le langage de tous les jours, si l'on dit de quelqu'un qu'il est idéaliste,
c'est élogieux — il s'agit de quelqu'un qui s'intéresse au Bien, au Beau et au
Vrai — mais qui (critique sous-jacente) n'a pas tout à fait les pieds sur terre.
Quand la critique de la métaphysique n'a pas dégénéré en simple rejet, laissant
place soit à un réalisme épais soit à une prolifération de futilités, elle a visé un
rapprochement entre le sensible et l'intelligible, entre le réel et l'idéel. De là,
les notions telles que idéo-réalisme ou surréalisme. Ce sont là des termes
d'école. Je préfère penser, en premier lieu, en termes plus larges : intelligence
sensible, sensibilité intelligente. Il m'est même arrivé d'avancer la notion de
logique erotique. Le but est de sortir d'un contexte marqué par la
dégénérescence du paradigme platonicien : d'un côté, sensiblerie,
sentimentalité, sensationnalisme ; de l'autre, intellectualisme déconnecté,
desséché. Aristote, disciple de Platon, est plus réaliste — il cherche en fait
dans le réel un ordre complexe. C'est en cela qu'il m'intéresse, profondément.
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Étape 5 — Le romantisme
Le sujet se sent privé de tout — privé de monde. Tentative de dépasser
les divisions catégorielles : recherches transversales.
Étape 6 — Le Progrès
Hegel fait la somme de la pensée occidentale, et conclut à une Raison
dans l'histoire. Foi dans l'avenir, et progressivisme. À droite, production,
consommation, profit — " le Supermarché du bonheur ". À gauche,
révolution prolétarienne — la lutte finale, les lendemains qui chanteront.
Étape 7 — La contemporanéité
Désenchantement. À l'Est, la lumière de l'étoile rouge s'éteint. À
l'Ouest, le supermarché est de plus en plus gigantesque — mais seuls les plus
naïfs l'associent au bonheur — . Réduction au contemporain : sans recul, sans
repères. Les seules valeurs, celles cotées en bourse. Désarroi profond.
Punkisme aveugle et violent. Pain et cirques — comme lors de la chute de
l'empire romain. Un creux que l'on remplit de riens — bruyamment et en
couleurs. Infantilisme généralisé. Médiocratie, le pire ennemi de la
démocratie : le médiocre élève en puissance, comme seule référence.
Nous pourrions épiloguer longuement sur tout cela. Mais je tiens à
sortir le plus rapidement possible de tout ce qui n'est que discours critique et
commentaire sociologique.
Le dernier discours critique profond, et offrant une proposition
fondamentale, fut celui de Husserl. Je pense à son texte de 1936 : La Crise des
sciences européennes {Die Krisis der europaïschen Wissensharten), qui est en
fait une critique de la raison occidentale. Reprenant le discours cartésien, qui a
pour base le " doute radical ", et qui cherchait un fundamentum inconcussum,
Husserl cherche " un fondement plus profond ".
C'est notre propos. Mais avant de reprendre notre cheminement radical,
je vous propose deux exemples historiques, l'un anglo-saxon, l'autre
espagnol.
Ici, à la différence de mon grand schéma panoramique, je vais entrer
dans les détails. On pourra extrapoler à partir de ces détails : vers d'autres
voyages, d'autres fondations. Elles nous serviront en quelque sorte de leçons.
2.
Sans doute qu'un des textes les plus complets concernant les notions de
" voyage " et de " fondation " est le compte rendu de la Plantation de
Plymouth, Of Plymouth Plantation, rédigé entre 1620 et 1650 par William
Bradford, d'abord fils de fermier dans le Yorkshire, ensuite marchand de tissu,
plus tard gouverneur de la colonie anglaise de la Nouvelle Angleterre, mais
avant tout puritain, " ému par la Parole " {moved by the word) grâce à une
lecture assidue de la Bible à l'âge de douze ans. Être puritain, c'est appartenir
à l'aile gauche du protestantisme, et être protestant, c'est, certes, protester
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contre les abus et les simagrées de la Papauté, mais c'est surtout être pro
Testamento (le testament en question étant la déclaration protestante inspirée
directement par la Bible et le Nouveau Testament). Que l'on n'aille pas
imaginer, dans le cas de Bradford, une espèce ce pasteur borné. C'est un
homme lettré et cultivé qui, après beaucoup de déplacements, finit par
amasser dans sa fondation une bibliothèque de quelque quatre cents volumes,
parmi lesquels le De Orbe Novo de Pierre Martyr d'Anghiera, le De Republica
de Jean Bodin, et The Golden Book of Marcus Aurelius traduit de l'espagnol
d'Antonio de Guevara (Libro llamado Relox de principes o Libro del
emperador Marco Aurelio, 1529).
Persécutés, harassés, conspués, surveillés constamment par ceux
(" apparitors and poursuivants ") qui avaient pour mission de veiller en
Angleterre à la conformité religieuse des citoyens, la première nécessité pour
ces dissidents, ces séparatistes, était de sortir de leur pays d'origine : ce ne
sont pas des patriotes — leur patrie, c'est le Ciel. Il n'était déjà pas facile de
sortir d'Angleterre. Pour partir à l'étranger, il fallait une licence, et un
protestant n'avait aucune chance d'en obtenir une. Passer (" to get passage ")
était donc une affaire clandestine, où l'on dépendait de la complicité de
capitaines de navires pas toujours fiables et souvent peu scrupuleux. Mais
Bradford et ses compagnons finissent par gagner les Pays-Bas, un pays plus
favorable à leur foi, et, après un certain temps passé à Amsterdam, finissent
par s'établir à Leyde.
C'est dans cette ville qu'autour de 1617 se font les préparatifs pour le
grand voyage vers un lieu en dehors de tous les lieux : " le lieu auquel ils
pensaient {the place they had thought on) était un de ces pays vastes et vides
de l'Amérique, qui sont fertiles et propices à l'habitation. " Pourrait-ce être la
Guyane, entre l'Orénoque et l'Amazone ? Mais ce serait trop près des
Espagnols, catholiques et meurtriers. Si certains préféraient éviter les
Espagnols, d'autres craignaient les Indiens, dont les atrocités, bien illustrées
dans les récits de voyages publiés à profusion aux Pays-Bas, faisaient frémir.
On finit par opter pour " la partie septentrionale de la Virginie ".
Il s'agissait de fonder une colonie — mais en dehors des normes — . Il
existait déjà une Virginia Company, basée à Londres, qui distribuait des
portions de terre, offrait les droits de pêche, donnait la permission de faire
commerce avec les Indiens, en garantissant une gestion autonome. Cette
compagnie aurait même vu favorablement l'établissement d'une colonie sur
sa frontière septentrionale, comme bastion contre les Français et les
Hollandais. Mais les pèlerins ne s'y fiaient guère, craignant une mainmise
quelconque. Il leur fallait donc une autonomie, mais en même temps ils
devaient éviter de se trouver seuls et désemparés sur une " fondation
sablonneuse {a sandyfoundation) ". On pouvait faire appel directement au roi,
afin d'obtenir une charte. Toute une législation était en train de se mettre en
place, qui trouva son expression la plus complète dans le texte de la
Commission for Regularizing Plantations du 28 avril 1634, où il était question
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colonie (Being the first foundation of their government in this place). Les
conditions de départ sont rudes : " Summer being done, all things stand upon
them with a weatherbeaten face. " Mais petit à petit ils bâtissent, plantent,
entrent en contact avec les Indiens (d'abord les Abenaki de la Kennebec, plus
tard, d'autres tribus parmi lesquelles les Massachusets), établissent un réseau
de lieux de pêche et de postes de traite.
Le deuxième tome du récit de Bradley est le compte rendu, année par
année, de l'expérience de la colonie : relations internes (règlements et
dérèglements, troubles et criminalité), relations externes (avec les Indiens, les
Hollandais et les Français). Je n'entre pas ici dans tous les détails : histoires
d'ivrognerie, de sodomie, d'assassinats ; problèmes d'ordre interculturel,
ethnologique (comment interpréter le geste d'Indiens qui arrivent avec un
faisceau de flèches attaché avec une peau de serpent ?) ; questions de
gouvernance et de politique.
Je vais rapidement à la conclusion. Après trente ans d'efforts, Bradford
dresse un amer constat d'échec. Dans la colonie, la lumière s'est éteinte, et le
luxe s'étale. Le bilan, c'est celui d'une dégradation progressive.
C'est de cette dégradation qu'allaient naître les États-Unis.
3.
Mon deuxième exemple concret se situe dans le contexte de la
civilisation espagnole.
Vous connaissez peut-être le livre de Guillaume Dupaix, capitaine de
dragons de l'armée mexicaine, Antiquités mexicaines, un superbe in-folio
publié à Paris en 1834. Dupaix avait eu pour mission en 1805 de rechercher
des monuments anciens datant d'avant la conquête européenne. Il quitta donc
la ville de Mexico, et visita les sites de Tepeyacan, Teapantepec, Orizaba,
Chapulco, Naranjal, Cuernavaca, Tetlama et Xochicalco. Splendides ruines,
restes de grandes fondations. Il avance une hypothèse pour expliquer leur
abandon : en révolte contre un excès d'impôts et une ritualisation religieuse
trop contraignante, les habitants auraient préféré se disperser dans la forêt. Ce
n'est qu'une hypothèse. On en avancé d'autres : un virus exterminateur, par
exemple. Et vous connaissez sans doute la vieille notion indienne, partie
intégrante de la sagesse accumulée au long du grand voyage à travers le
continent (la voie des emigrants asiatiques), et que les Aztèques et les Mayas
n'auraient pas respectée, selon laquelle il ne faut jamais essayer de s'installer,
de s'établir, de " fonder " trop tôt. . .
Ce que vous connaissez sûrement, c'est la méthode employée par les
conquistadors pour fonder une ville : on plantait une épée dans le sol, et on
faisait une déclaration solennelle aux quatre points cardinaux. C'était
péremptoire, martial et expéditif.
Une des critiques les plus acerbes de la colonisation espagnole fut faite
par l'historiographe écossais William Robertson, dans son ouvrage History of
America, datant de 1777. Sa liste de reproches est longue : ambition étriquée
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" Mais qui sont-ils, les voyageurs ? ", demande le poète allemand
Georg Trakl.
Ce sont ceux qui quittent, mais en la connaissant bien, l'Autoroute de
l'Occident, et qui s'engagent dans des chemins difficiles, en dehors des
catégories établies.
Nietzsche les appelait les Hyperboréens :
"Nous sommes des Hyperboréens, écrit-il dans L'Antéchrist, nous
savons très bien dans quel éloignement nous vivons. Au-delà du Nord, de la
glace, de la mort notre vie, notre bonheur. Nous connaissons la voie. Nous
avons trouvé le moyen de sortir de millénaires entiers de labyrinthe. "
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Poésie :
En toute candeur, éd. bilingue, traduit par Pierre Leyris, Paris : Éditions Mercure de France,
1964.
Mahamudra, le grand geste, éd. bilingue, traduit par Marie-Claude White, Paris : Éditions
Mercure de France, 1979.
Le Grand Rivage, éd. bilingue, traduit par Patrick Guyon et Marie-Claude White, Paris : Le
Nouveau Commerce, 1980.
Scènes d'un monde flottant, éd. bilingue revue et augmentée, traduit par Marie-Claude White,
Paris : Éditions Grasset, 1983.
Terre de diamant, éd. bilingue revue et augmentée, traduit par Philippe Jaworski, Marie-Claude
White, Paris : Éditions Grasset, 2003. [Première édition, Paris : Éditions Grasset, Les Cahiers
rouges, 1983].
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Atlantica, éd. bilingue, traduit par Marie-Claude White, Paris : Éditions Grasset, 1986. Prix
Alfred de Vigny.
Les Rives du silence, éd. bilingue, traduit par Marie-Claude White, Paris : Éditions Mercure de
France, 1997.
Limites et Marges, éd. bilingue, traduit par Marie-Claude White, Paris : Éditions Mercure de
France, 2000.
Le Passage extérieur, éd. bilingue, traduit par Marie-Claude White, Paris : Éditions Mercure de
France, 2005.
Essais, recherches, entretiens :
La Figure du dehors, Paris : Éditions Grasset, 1982.
Une apocalypse tranquille, Paris : Éditions Grasset, 1985.
Le Poète cosmographe, entretiens, Bordeaux : Presses Universitaires de Bordeaux, 1987.
L 'Esprit nomade, Paris : Éditions Grasset, 1987.
Le Monde d'Antonin Artaud, Bruxelles et Paris : Éditions Complexe, 1989.
Hokusaï ou l'horizon sensible, Paris : Terrain Vague, 1990.
Le Plateau de l'Albatros, introduction à la géopoétique, Paris : Éditions Grasset, 1994.
Le Lieu et la Parole, entretiens, 1987-1997, Cléguer : Éditions du Scorff, 1997.
Les Finisterres de l'esprit, essais, Cléguer : Éditions du Scorff, 1998.
Une stratégie paradoxale, essais de résistance culturelle, Bordeaux : Presses Universitaires de
Bordeaux, 1998.
Le Chemin des crêtes, avec Stevenson dans les Cévennes, Esparon, Études et Communications,
1999.
Le Champ du grand travail, Bruxelles : Didier Devillez Éditeur, 2002.
L 'Ermitage des brumes : Occident, Orient et au-delà, entretiens, Paris : Les Éditions Dervy,
2005.