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Dernier discours de M.

Roberspierre [sic] sur la


fuite du Roi ([Reprod.])
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Robespierre, Maximilien de (1758-1794). Dernier discours de M. Roberspierre [sic] sur la fuite du Roi ([Reprod.]). 1791.

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THE FRENCH REVOLUTION
RESEARCH COLLECTION

LESARCHIVESDELA
REVOLUTION FRANÇAISE
"?" DERNIER

DISCOURS
IDE M. ROBERS PIERRE
Sur la du Roi.
fuite

LE mot de Montaigne distinguo, je


distingue n'est pas encore assez connu,
ou du moins il n'a pas assez d'influence
dans nos délibérations. On se sans
perd
çesse dans les généralités; et parce que
Rousseau a avancé qu'une loi ne pouvoit

porter que sur un objet général, on en


a conclu qu'il fàlloit écarter de sa
dispo-
sition tout ce qu'il y a de particulier.
Mais où trouver quelque chose qui soit
absolument général ? N'ést ce pas alors
qu'une chose est plus générale, qu'elle
devient sujette à un plus grand nombre

d'exceptions ? car renfermant dans ses con-

iéquences une multitude


d'objets qu'elle
ne peut saisir sous toutes les races, elle

• bisse^ftlççssairement çomme autant d'ex-


UJ
les faces n 'embrasse*
ceptions qu'elle pâS<
L'idée bien loin d'exclure l'idée
général,

exception, la au contraire, et la
suppose
nécessite. On se sert du mot absolu et

non du mot on veut


pas général, quand
écarter l'idée de toute distinction. Ce prin-

établi, faite
cipe dira-t-on .que l'exception
à une loi ne devenir elle-même
peut pas
d'une foi, ou cette loi n'est
l'objet que
Ce ne sont là des
que particulière? que
mots. De nom elle
quelque qu'on l'appelle
sera toujours générale dans ses effets

la moindre dans la loi


puisque exception
la étendue a tout aussi bien cette
plus que
dernière entier
l'empire pour objet.

Dans la au-
grande question qui s'agite
à l'Assemblée Nationale,
jourd'hui ques-
tion son
qu'on appelle grande, par objet
est le Roi, dans la morale,
qui quoique
tout qui intéresse cette science divine
ce
ait réellement la même mesure et ne dif-

fère que l'énormité du crime sans


par
des dans cette
acception personnes; ques-

tioh, les Orateurs de


dis-je, l'Assemblé4
sont un des
déplorable exemple grands
écarts donner
où peut l'esprit humain,

lorsqu'au lieu de ses


composer principes

généraux des observations particulières

qu'il a faites, il veut soumettre les objets

particuliers aux généralités, et qu'inca-

pable ce tenir un milieu ou de s'étendre

également à tous les il se


poidts porte
sans cesse d'un extrême à l'autre.

Ainsi en cherchant à définir l'inviola-

bilité du Roi, M.'Péthion veut que bornée

aux actes du gouvernement elle dis-

les moindres causes civiles.


paroisse dans
M. à cette idée d'un Roi
Prugnon, qui

sans cesse tenu à devant les


comparoître

tribunaux offre quelque.


apparemment
chose d'indécent, ne veut pas qu'il puisse

être même un crime de


y appellé pour
nationale au c'hef
lèze-majesté premier

est une de tous les crimes


qui complication
les énormes, fàt de son au-
plus puisqu'il
teur un le chef d'une rébellion uni-
parjure,
à la le ravisseur de le
verselle loi, l'objet

cher à la nation et le plus important


plus
à son l'Héritier du tiône%
repos, présomptif
<4Î
enfin le bourreau de son peuple nrt

Néron, qui par le seul acte de sa fuite


met à exécution autant qu'il est en lui le
voeu féroce de ce prince dénaturé qui
souhaitoit que le peuple Romain n'eût
tête pour la lui faire tomber d'un
qu'une
seul et même coup t Enfin M. Pru-

ménager du tems non moins que


gnon,
de la considération du monarque craint

que le Roi appelé au barreau


de con- par
tinuels procès, ne trouve plus le moment
de veiller à l'exécution des loix comme

si même avant l'établissement de la cons-

titution, le prince pour les faits de ses


domaines ou engagements particuliers pris
n'étoit de
par ses ancêtres pas obligé
soutenir des procès qui non-seulement

ne le déroboient pas aux affaires du gou-


vernement, mais encore le conservoient
out entier à ses plaisirs. Il semble qu'avec
une liste de ving cinq millions le prince

peut encore payer des procureurs et des


hommes d'affaires. Le fait est qu'il ne
faut pas trop diminuer cette immense con-

sidération, le premier besoin de la royauté,


( s)
comme M. et c'est ce
l'appelle Prugnon
feroit en au Roi l'at-
qu'on imprimant trop
titude d'un mais faut-il aussi
particulier
faire d'un un un
monarque despote t) ran
en faisant énormes cri-
disparoître les plus
mes à féclat de sa couronne? Assurément

on dire de la Chine le
peut que l'Empereur

Perse, et le grand Seigneur jouis-


Sophi de
sent d'un, immense considération mais

aussi cette considération croûte la liberté

et souvent la vie à leurs et


sujets je
tous ces Rois on ne veut
pense qu'à jolis
assimiler le Roi constitutionnel des
pas
ni à leurs d'esclaves
Français troupeaux
un d'hommes libres.
peuple
Le roi ne doit donc être
pas pouvoir
en dc légères
appelle justice pour trop

causes j mais des crimes


pour capitaux,

il a de doute la ne
n'y pas que justice

doive étendre sa main sur sa tête


jusques
mais me dira-t-on un crime tel
ointe'

celui méditoit le roi dont il


que que
avoit fait les dont
déjà premiers pas, et

toutes les traces subsistent dans les com-

découverts de ses un
plots complices,
tel crime mérite la mort dans un parti-
culier. Voudriez vous donner à l'eu-

une seconde de' la


rope représentation

cruelle dont le noir Cromwel


tragédie

fut le acteur La seule


premier
est un crime la en
question réponse
seroit un autre dis seulement que
je
la consetvation même de cette
pour
considération si nécessaire à l'effet de la

il n'est roi
royauté plus possible qu'un

s'est déshonoré un de
qui par parjure

tous les le à
crimes plus antipathique

l'humeur un Roi qui, de sang


française,
alloit faire couler celui des Fran-
froid,

il n'est tel Roi


çais, plus possible qu'un

se montre encore sur le trône; le dernier

de ses se croiroit déshonoré en lui,


sujets

et l'ame des combats, seroit


l'honneur

éteint dans le sein des enfin cette


Français;

confiance dans le exécuteur des


suprême

si nécessaire au et à la
lois, repos pros-

de comment pourroit-elle
périté l'empire,

renaître envers un Prince dont le premier

en désertant son avait été


soin poste,

de les condamner et de les abjurer ?


('?.)
Mais que M. Prugnon se rassure sur

le maintien de cette monarchie à


laquelle,

qu'elle est devenue constitution-


depuis

nelle, non seulement une de


pas partic
la nation comme le dit ce
député
mais la nation entière sentiment.
tient, par
Ce croirois c'est'
que je bien qu'une
la nation tient si non sen-
partie de par

timent, au moins intérêt à


beaucoup par
la mcnarchie arbitraire. J'aime les ana-

riais c'est en tire une


logies, lorsqu'on
inférence favorable à la cause Ion
que

soutient sur tout cette cause est


quand
Sans doute comme le dit Mon-
juste.

tesquieu, la a sa racine dans le


religion

ciel, ce la terre
qui 'n'empêche pas que

n'ait été couverte, des crimes commis en

son nom, et que le fanatisme ne. l'ait fait

envisager aux comme un mons-


peuples
tre sorti des enfers; aussi il se «
peut que
la monarchie ait sa racine dans
française
le cœur de la et de tout
plupart mcrne
ceux qui habitent ce vaste «mais
empire;
bientôt elle seroit si un mas-
n'y plus
sacre national devoit en être le
prix.
l s)
C'est aux à
monarques (éfe aimer et
la monarchie cet amour et ce
respecter
s'il étoit sans fondement- de la
respect
des seroit la
part peuples, plus dange-
reuse de taures les idolâtries. Assuré-
mént les romains ne se lassèrent pas des
Tarquins, mais les Tarquins se lassèrent
d'étre justes, et ils
se firent chas
tôt qu'on ne les chassa.

De
l'Imp. de Calixtk
Vollakd, rue des
Noyers, NS 38.

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