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4 REVUE DES ETUDES JIvES mea Osg Jue em nan amo bab naw shoppin PT oA ue ms wea bam wy wer tespn mwina some O27 voto RAND TANEUIN Spy) ET, eid porene cane ssn enh One may ake at pos Sapne wrch ame pore po ead wy orem ome poy by mewn sme oy mam mar yo Sexo a2 tex pnoab pana mmmne we boo ran Sxb nay ons mah wa mawn comer prow. amor Mp soc) mes cab ts) euyAw AnD mm aMtnn prot Mn gems an) abo aabar wb pine amena them wee nymnon Paseo expe MN EER Ape oT AS BM wn sUanw ar oy wan. ou Sam rtm npa renga, be tage PS wo’ey maw ey Shh yom ba ompow LES SYNAGOGUES DE TOLEDE Hest peu de pays oft les Juifs aient jamais joni d'une aussi qwen Espagne au :>en age; et plus que que, eest # Toléde jomtbreux et considéres sous ka du xve grand du ste fta fi at dle Coro nombre des Juifs qu tropole andalouse s Agia réfugiés 4 Toléde, devenue au x siete la eapitale d'un Elat mustlman indépendant ct prospare. La reconquele de cette ville par Alphonse VI en 1085 ne ch favorable dont es Juifsy jouissaient, e111 domination eheétienne provoqua au eontraire un nouvel exode vers la Castille: ear ce furent tes musulmans qui perséeutérent vers le miliew du su* sigele en Andalousie tous ceux qui n'étaient pas de leur religion, et on vil alors Alphonse VII TEmpeseur aceueillir avec In méme faveur dans ses Elats les ehrétions mozarabes et les Juils cchassés du Sud de ta péninsutle par le finatisme des Almo- hades. Toléde devint ainsi Ia principale hiéritigre des commu- rantés andalouses, et les Juifs de colle ville joucrent dans la vie du pays un role plus important que jamais. D’Alphouse VI a Pierre le Cruel, presque tous les rois de Castille eurent quelques- tuns «entre eux dans leur: entourage immiédiat comme medtecins ou comme conscillers politiques om financis phonse VIN, A Ia fin du xn et a Tapogée de influence et de Ia. pris Lunion entre ecus-ci et les lait telle que, lorsqu'en 1212 les troupes frangaises yemuey Espagne ponr prendre part a la croissule contre Islam voulurent domination des rois de Castille dle ta 6 REVUE nes EruDES suIvES piller et massacrer tes Juifs de Toléde, les chevaliers chrétiens, ‘Starmérent your défendre contre les étrangers ceux qu'il consi= éraient comme leurs compatriotes. Cette situation favorable dura en sonme jus Ia fin du régne de Pierre le Cruel en 1309, ce les premiers événements graves qui vinrent Ia troubler furent les guerres civiles qui marquérent le régne de ce dernier souve- rain, en particulier les deus siéges acharnés que Tolede ent a soutenir contre les partisans d'Henti de Translamare et oit de nombreux Juifs trow E Cest sous In dynastie dite cles « Rois Nouveaux », & partir du triompho d'Honsi de ‘Transtamare et surtout aprés la mort de ceelui-ci en 1879, que les choses changérent complétement. La ‘déeaclence ful dés lors profonde et rapide, sous T'effet des pers ‘culions el aussi des dissensions entre les Juils eux-mémes, qui fournissaient les armes les uns contre les autres A leurs propres ennemis, En 131 de lerribles massacres eurent lien dans toule Ja péninsule hispanique cl déterminérent un premicr exode vers TAfrique, of les souverains musulmans se montraient leur tour- lolérants. La communauté de Toléde fut particuliérsment éprou- ‘vée; cl la calastrophe ful déplorée dans une longue élégie dont ‘mous aurons a reparier plus loin. Puis le xv* siéele tout entier Wwolfre plus qo’une lamentable déehéanee, Crest une des périodes lles plus sombres de histoire de Toléde, pleine de troubles et d'émeules; el crest pour Jes Juils de la ville une période plus sombre eneore: les seénes de pillage et de persécuilion, les con= ns » se suecédent désormais périodiquement. Le tribunal de Hinquisition est fondé en 1480 contre les convertis juidalsants. peine aprés les premiers grands massacres, c'élait Texpulsion définitive et générale des Juifs hors des Elals espagnols, dont les Rois Catholiques faisaient en méme temps, pour la premiére fois, nnion sous un méme scepire. ien connus que nous venons de résumer ainsi briévement expliquent gj par eux-mémes la valeur artistique et les caracléres propres des deux synagogues qui subsistent encore a Tolede, surplombant la gorge abrapte du Tage dans ce qui reste de Yancien quartier juif le plus impor- lant, au-dessus du pont de Saint Martin. Ces synagogues datent. Vune et Y'antre de Ia période «exceplionnelle foriune dont les. gs srmacoquEs nf TOLEDE 7 Suifs avaient joui sous Ia souveraineté des rois de Castille, Et ‘lles comptent toutes deux parmi les principaux chefs d’auvre dé Mart dit «mudgjar » ow hispano-nauresue, propre & TEs pagne médiévale pendant 1a longue période oit dev artistes ehré= fiens, musulmans et juifs, travaillérent en méme temps, et souvent méme en collaboration, pout les souverains castillans et pour les personnages d'origine ou de religion diverse qui eompo- saient leur entourage et leur cour. Ges deux synagogues de Tolédle sont parvenues jusqu'd nous dans un rare état de conservation, apres avoir él (ransformées fen Gglises et consaerées a la Vierge, doit leurs noms actuels de Sainte Marie la Blanche et de Notre Dame du « Transito », On a a deaueoup éerit sur Tune et sur autre, sans arriver jusqu des conclusions nettes permettant de les identifier avec exac inde. Il_ne saurait y avoir de donte pour ta fondation de sleuxiéme, ear tne longue inscription donne a ee sujet toutes les jons possibles. Mais certains auteurs ont voulu y recon- re Nanci !agogue principale ou « Grande Synage de Toléde, alors que autres ont idem Marie In Blanche, sur Yorigine de laquelle on ne posséde en revanche aueun document s'y rapportant de fagon eertaine, Ces deux identifications nous. paraissent également doutcuses ; et ne sera pas inutile de revenir d'abord sur cette est pourquot question, Uhistoire de Notre Dame du Transito est, dans ensemble, parfaitement connue et ne saurait donner maticre i eontestati Elle fut fondée en 1357 par Samuel Halévi Aboulafia, « nasi » ou prince des Juifs de Castille, ministre des finances et conseiller privé du roi Pierre fe Cruel ', Aprés Texpulsion des Juifs dEs- 1. On trouvera fe texte couplet et, semble, défnilif des nombreuses Inscriptions de Wotre Damme du Transita dans le Rapport sur fs Inscriptions ebralques de CEapagne publie par Moise Sehwal, dans les Nonoclles Archives ites Mnstons actentifignes ef iléraires, tome SIV, fseteule ui, Part, 207, pz, La partle de eo rapport enncernaat Toléde a été reprodulte, ave Miciqaes hotes ejoutées par le I. M Fiia dacs le BTA (nous déslgnons tel ‘ate cette mbéviation Te otetin de a Heat Acnderau ie ta Mstoria de Madi), ‘au-23t. — Seliwal s cru devote reetiier fa date traditionnelte ‘ CGracte (Monalessheif fir Geschichte und Wascnschat es udentuns, W¥8h, 32-590), el lire a i plage eee de 1962 Werolt aussi, pour fothéne, due Saituel Halévl mourat de fort tengiqte que Fon sai (i fol emprisonnt sor Forde du rol et succomba 1 8 EVUE DES ErupES JULES, Pagne, celle synagogue fut donnée par les Rois Catholiques aux ‘chevaliers-moines de Calatrava t, et transformée par ceux-ei en église sous le nom de San Benito. Pais elle devint une simple chapelle consacrée & Ia Mort de In Vierge (« Trinsito de In Virgen »), doi son nom actuel. Enfin elle fat complétement restaurée 4 partir de 1880, déclarée monument national, et enlevée au culte catholique. La plus grande incertitude régne au contraire sur la fondation et histoire de Sainte Marie ta Blanche jusqi’au début du xv" sigele. Une inscription rédigée en 1798, qui se lit lintérieur de Védifice, relate qu'elle fut enlevée aux Juifs en 1405, a la suite des prédications de Saint Vincent Fertier *. Convertie alors en, tune église consaerée A la Vierge sous le nom de Notre Dame des Neiges ou Sainte Marie la Blanche qu’elle porte encore aujour- hui, elle fut remanige vers 1960 par le cardinal Siliceo, arche- véque de Toléde, qui voulait en faire la chapelle d'un asile de fille repenties. Ce projet fut abandonné dés 1600; le monument Fedevint alors une simple « ermila » el le resta jusqu'en 1791, of Yon en fit une caserne d'infanterie. Au bout de sept ans, un magasin dhabillement militaire remplaga la easerne aprés une premiére restauration, et 'ancienne synagogue garda cette desti- nation jusque vers le milien du xix" siéele, of elle était dans un état de lamentable abandon. Elle Gini, aprés tant avatars, par étre complétement restaurée ; ef c'est maintenant, comme Notre Dame du Transito, un monument national n‘appartenant plus & aucun eulte, Nous n'avons, comme on voit, aucun renseignement documentaire ou épigraphique direct sur le nom de sox fonda- leur ni sur Fépoque de sa const Les seuls documents dont tes archéologues aient fait état jusqwici pour étudier ces dems synagogues de Taléde sont, en dehors des inscriptions de Notre Dame du Transilo, une série dans los tortures) en fe semble pnw cop ‘ment adoptée par Graetz ful-méme (Gerchichle der Sudert. VU, Lelpei 1805, p. 16, n. 1); et dans une note ajoulde av teste de Schwab (BRAF, LVI, pe EB), leP Fula malt Oxer » 1360 la mort de Samael Halevi, évidemmen 5 survenue en 1968, dy rok Pierre I. 1. On trouvera plus loin des détails sur eet donation. 2. Diaprés José Amador de los Rios (Historia de tos Judios de Espasa y Portugal, Il, 24-42%), cot Evénement aurat eu liew em réslte en 14 Les sruacoaves DF Toute 19 A 6pitaphes relevées au x" si Je dans le cimetiére juif deToléde, ‘quelques indications fournies par le Provencal Abraham ben ‘Nathan, dit Hayarhi ou de Lunel, qui passa a Toléde entre 1205 ‘et 1210 environ, et enfin une lettre d'un archevéque de Toléde publige par le R. P. Fila el relative la promesse faile par les Rois Catholques, aprés expulsion des Juifs, de céder & ordre Parmi les 76 épitaphes qui avaient été releves an xy* sitele on trouve, oulre cello de Samuel Halcri Abowlatia, celles de deux persornalités juives considérables de Fépoque d'Alphonse VIII, Joseph ben Schosehan el Abraliam ew Alfahar, qui firent Tun et Taut-e partie de Mentourage de ce sewverain. Le. nom de Joseph hen Schoschan est suivi dans Je manuscrit de la men- tion, évidemment ajoutée par le eopiste dn xv*sitele: « quia gG In Synagogue nouvelle, que Dien favorise » ®. Le texte méme de Tépitaphe se termine par une citation relative au ‘Temple de Jérusalem, qui donne fa date du déeés du défant, en méme temps qu'elle fail allusion & Ia construction par tui dune synagogue quill avail di voir achevés de son vivant’ Ces dications concordent avec celles «Abraham ben Nathan Hayarhi dans son livre Hamankig, qu'il composa 4 Toldde et Edi AAoseph hen Sehoschan et A ses deus fils, et oi il dit expressément qu'on réeilail tous les samedis Ie psaume exxv icdans la synagogue de noire scigneur le nasi R. Joseph » *. Les 1. Ges épllaphes, ransevites & Ia fo d'un manuseril de la Bibliotheque de Turia, firentcoplées sur ce manserit pr Joseph Almansl. Cette dern cople, donnée yar Almanat § Samuel David Lazatto, fit publice par eelul-el Foun To Utes de Abné Zikkuron (Prague, 184). Une dillon nouvelle 0 8s donnée dane 4m ordre plus loique par Moise Sehwsb (tapport eit plus haut, aris, 1007, . 246-367, — ct MICAH, LV, 1090, p. 193-229 le mention dw eopiste ant donné Hen Gette date n &8 i= 1.8. Kappaport (Gesthilte der teh outro ladies parle restituce on 1953/1205 pa Finten, (Vip. 224 ot 3, ‘MATL, NUN, 1B, 4, Gruete, Geschichte der Jude, mane, REJ, XXXVI, 18%, p 2 et Raut.

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