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DOSSIER LA TENTATION PHILOSOPHIQUE en France a incontestablement réussi depuis une dizaine d’an- nées,&retrouver une fécondité et une liberté, que lui avait ret- ses la vague de fond du structu- ralisme. Aprés le renouveau exis tentiaiste de Paprés-guerre, beaucoup de philosophes, en quéte de rationalité positive, avalent trouve dans les modéles formalistes des sciences humai nes (ssentiellement a linguist ‘que) un outillagerassurant pour alimenter leur spéculation, La mise au jour de structures ca- > chées permettait d’emprunter June méthodologie scientifique, et simultanément d’opérer un renversement de la métaphysi- que, la question de la valeur et du sens se réduisant un jeu im personnel de signifants Depuis les années 70 pourtant s'amorce un double reflux du rationalisme dogma- tique, celui des formalismes scientistes, celui, plus ancien et dont Pinfluence n'a cessé de s'exercer sur une sphére non négligeable de la vie intellectuelle fran- gaise, du marxisme philosophique et pol- tique. La philosophie a ainsi permis de assembler, dans les disciplines les plus dliverses, tous ceux qui étouffaient dans un rationalisme monolithique et se propo- saient d'ouvrir & nouveau une enquéte décapante sur ses eflets et ses fondements. Ce vent de fronde, doublé souvent d'un réveil inattendu du scepticisme, a atteint de plein fouet lépistémologie, puis la question du politique. D’une part les débats théoriques suscités depuis le début du sidcle par I'indéterminisme, réactuali- ‘365 depuis par la biologie moléculaire ou Jes sciences de Pinformation, ont conduit récement & renouveler en profondeur la philosophie scientifique, & nuancer Pidéal ‘classique d'une raison homogéne ; autre part le psychodrame intellectuel ouvert par les événements de 1968 a débouché Sur une analyse radicale de T'instiution politique et du pouvoir, qui dépassait lar- ‘gement les clivages mis en place pat le ‘marxisme. Corollairement le désenchan- tement devant la raison scientifique et la 18 par Jean-Jacques Wunenberger* Bénéficiant du reflux du rationalisme dogmati des voies nouvelles. politique allait détourner beaucoup dTesprits vers la sphére du poétique, du religieux, voire du mystique. Dans le pro- Tongement en particulier de la pensée de Heidegger va s'amplifier en France un intérét pour le symbolique, le sacré, Vinfini apophatique, qui conduit a redon- ner sa place & 'hermétisme et a la Gnose. ‘Au déclin des absolus scientifique et poli- tique fait ainsi pendant Ia renaissance d'une problématique théologique, et ‘mime plus largement d'une expérience de Vécriture, congue comme déroute des codes et des systémes. In'est donc pas étonnant qu’a Punani- misme existentialiste puis & Puniformité de Vere structuraliste, succéde une most: que de démarches philosophiques, frag- mentaires ct régionales. Loin de tout esprit de systéme ou de synthése, chaque mou- ‘vement ou école méne a bien une sorte de purgation de son passé proche et procéde une mise a plat de ses réfErentiels con- sacrés, Cette décennie de réapprentissage d'une pensée artisanale voit resurgir un arsenal de problémes_ philosophiques incontestablement minorés ou négligés depuis longtemps : ceux de ordre et du désordre, des rapports de la matitre et de esprit, du mattre et de Pesclave, de la rai- son et de Prreprésentable, du langage et e, la ——ratlonalisme Cogmatique, la__ philosophie n'a cessé au cours de cette décennie, d’explorer de la différence, de I'Btre et de Dieu 5 elle permet aussi de doter d'un horizon proprement philo- sophique des questions comme celles du désir, de la violence, du jeu et du sacré. Bref, en jetant le soupgon sur la rationalité domi- nante la philosophie redécouvre le champ complexe des proble- ‘mes qui constitue sa raison La démultiptcation spectacu- Iaire des recherches en sciences Jnumaines, qui a souvent paru rmenacer Ia spécifiité de la dé- marche philosophique, n'a semble-il que faiblement solli- cité, parses apories ou ses résul- tats la pensée philosophique cente. Les sciences humaines, toujours débirices sur le plan méthodologique des sciences de Ja nature, n’ont encore guére suurmonté Ia phase préliminaire de forzha- tion instruments descriptifs. de leur objet. Par contre I’histoire des sciences « dures » (astronomie, physique, chimie, biologie) n'a cessé, la suite des ruptures profondes qui ont marqué 'évolution des mathématiques et de la logique, de soule- ver des problémes épistémologiques eri- ciux, qui ont remis au centre des débats Philosophiques contemporains les grandes conceptions dela cosmogendse, de ordre et du désordte, du hasard et de la néces- sité, du matérialisme et du spiritualisme, du mécanisme et du vitalisme. Depuis Tongtemps les résultats et les méthodes des sciences positives n’avaient&ce point réxc- tualis¢ la philosophie de Ia science, mais aussi la philosophie de a nature, qui sem ‘ent Beaucoup aujourd'hui eprseter lee de passage obligé Bune philosophic veitable mee De nombreux bouleversements épsté- rmologiques ont ainsi entrainé un regain intérét pour la représentation philoso- phique de la nature. Comme le souligne hotamment llya Prigogine, la science actuelle installe Phomme dans une « now © Profesaur & PUnivertd de Dijon. Auteur notamment d'un Freud (@d. Balland, coll Phares) velle alliance » avec la nature, qui renoue vee une cosmologie pré-galiléenne. Depuis une diaine années, les dats théoriques inhérents a la thermodynam- que, la biologie moléculaire, la cosmo- Togie ont débouché sur un foisonnement de spéculations sur Pordre et le désordre, Je hasardet la nécessit dans Punivers. Les processus dela morphogenése font se croi fer des mécanismes cybernétigues, propres E toute machine, et des phénoménes de genése et complexification des formes. eux types d'explication opposées renais sent aujourd'hui comme & Paurore de la pensée grecque, selon que la morphoge- rise est attribuée un hasard eréateur ou Aun ordre téléologique caché. Dun c6té se développent, dans le prolongement des orientations de J. Monod ou de F. Jacob, des philosophies de Yeuto-organisation, appuyées sur lathéorie du bruit intégra- tear propre aux sciences de Pinformation (H, Atlan), ow sur la thermodynamique inréversible des systémes ouverts (I. Pri- gogine), Dans ce cas de petite fluctuations énergétiques loin de Véquilibre, se réve- leraient capables de modifications quali- tatives instaurant un ordre nouveau. M. Serres n'a pas de mal a rapprocher cette physique du désordre créateur des visions niques du cinamen épicurien. La nature apparat alors comme traversée des, de nuages, de turbulences que Pon ne pour- nit enserrer que par une science des brits et des flux, bref des discontinuités et des bifurcations aléatoires. La nouvelle science doit done renoneer 8 restituer un univers, calme et plein, déterminable dans tous ses instants et dans tous ses ats, et n'est pas Join de nous réconcilier avec un cosmos mythique voué aux caprices des dieux. ‘Dun autre cété cependant les théories de Fauto-organisation se vient contestées au nom d'un anti-hasard. La complexité dynamique de la nature demeure compe- tible avec un ordre universel et pleinement intelligible. Les travaux de R, Ruyer ou R. Thom, malgré leur disparite,retituent ainsi sous les effets apparents du hasard ct les discontinuités de surface de la mor- phogenése, un systéme d'informations xchétypales, fondement d'un Sens imma- nent & Punivers. Dans cette perspective se trouve remis en question le postulat maté- rialiste qui conditionne la représentation de Ia nature. ‘La critique de Ia raison spéculative dans Je champ des sciences se trouve comme edoublée par une critique tout aussi démystfiante de la raison pratique dans Je champ du politique. Jusque dans les années soixante-dix, la philosophie pol- tique, libérale ou marsiste, s’appuysit sur Je postulat que la nature rationnelle dia DOSSIER pouvoir rendait possible et légitime Pins- tauration d'une société c’épalité, de iberté et de justice. ‘Mais elle a incontestablement changé de voie par suite de la vague libercaire de la fin des années soixante, et de la cristal sation du phénoméne de dissidence en Europe de Vest aprés le bannissement de Soljenitsyne. La dénonciation, confuse et protéiforme, de la société de consomma- tion capitaliste a conduit & dévoiler sous Ta logique du pouvoir une stratégie sub- tile de domination des désirs. La décou- verte stupéfaite du discours de la dissidence a permis de démasquer le men- songe de "Etat révolutionnaire, qui met sur le compte @ accidents ou de retards du processus de libération des peuples, la pro- literation de structures totalitaites. Ainsi vers la volonté méme de savoir. Le pro- bléme n'est plus de sélectionner le savoir = idéologique par exemple — qui permet- trait de protéger le pouvoir contre sa pro- pre dénaturation, mais de reconnaitre la présence d'une volonté de puissance dans institution sociale du savoir. L’histoire des institutions cliniques ou carcérales témoigne alors de le production d'un savoir qui, sous couvert de transperence rationnelle, séeréte une organisation répressive. La critique du pouvoir étati ‘que demeure done sans objet tant que on ne débusque pas organisation discipli- naire omniprésente et capillaire. Masqué en fait dans et par le savoir, le pouvoir n'a plus de liew désigné a I'avance et devient @autant plus totalitaire qu'il perd les apparences du pouvoir tutélaire tradition- ‘A luniformité de Vére structuraliste, succéde une mosaigue de démarches philosophiques, fragmentaires et régionales. ‘une large fraction dintellectuels de forma tion marxiste a substitué 4 sa critique du pouvoir de classe de la démocratie bour- eoise une généalogie du pouvoir en géné- ral ; au manichéisme antérieur a succédé alors une dénonciation de tout pouvoir qui dissimule sous un alibi messianique la ‘complicté cynique de la raison et dela vio~ Tence, Ainsi Poptimisme de engagement politique, qui a culming dans le sarrisme, se renverse en tne sorte de mouvement de reflux devant le politique, irrémédiable- ment contaminé par une épidémie totali- tare, L’ige d’or des révolutions francaise ‘ou russe devient le triste laboratoire od les maitres-penseurs expérimentent une rai- son disciplinaire et mystificatrice. nalsme pique ext Pewere donee Ge, peychanlyique. Delete, Scan IEE Lyte, P. Legendre eu sent ang ia sphere pou 8 ne Ee homie inconscente Gu dei. Tost sujet fst traverse de fx pulsionnels, qui se frefen sur des macro-rgunsaons, des “Eton, quien ssurent ne reproduc tion sane fin, nu double sen da terme. La soclte politique n'est plus gun resco Gb machines deine entre leagues cculent des énergies libidinales. L'idéalité du discours democratique ou zévoutonnaire Setrouve disut pa un naturale, privé de cout reference axoloigue. Yauallement: Penteeprsepivs histo rienne de M. Foucault se propose de Aebasquer le princpe de domination 8a nl, Ainsi histoire de la raison sociale « préparé une véritable stratégie de domi- nation panoptique. Ces approches conduisent & une sorte @hyper-criticisme désabusé, récusant toute normativité transcendante, Au con- traire le mouvement des « nouveaux phi- losophes» entreprend un procés de essence totalitaire du pouvoir moderne partir d'une rebellion morale I! retrouve ainsi, sans toujours Pavouer, le premier sursaut philosophique contre le totalita- risme de Pimmédiat aprés-guerre. La mise en évidence de la connaturalité du nazisme ct du stalinisme avaient déja permis & J. ‘Monnerot, A. Camus, ou R. Aron de ‘mesurer ’imposture de la Révolution qui sactifie les promesses du grand soir sur Vautel de la terreur d’Etat. A présent le ‘combat se platonise : Ta corruption du pou- voir ne reléve plus d’une raison d'Etat dévoyée, mais ’apparente ala figure onto- Togique du mal. En s‘identifiant @ une rai- son abstraite, chargée de Vavenement d'un ‘homme nouveau, la volonté politique s'est transmuée en volonté diabolique. L’angé. Tisme des mattres libérateurs du peuple s'est retourné en son contraire. La sphére du politique devient une prison infernale sans issue. L’Etat devient totalitaire dés lors que doté d’une puissance sans limite et Pune volonté infallible il prétend étre seul porteur du Bien. ‘On peut se demander si le succés rem- pporté par les analyses iconoclastes du pou: voir n’est pas le symptéme d'un certain dépérissement de Pobjet politique Iui- méme ? La question du pouvoir se perd ppeut-ttre dans les méandres de la psycha- 19 nalyse, vore de Panthropologiereligieuse, Parce que le politique s'est d'une certaing raniére désintégré dans Péconomigue et tc s0tial. Dans une telle hypothtse Ie prov cés philosophique change de cible Ie moteur de Iexcroissance totalitaire moderne n'est plus Vénjgmatique pouvoir, mais le corps social lui-méme, effondre ans sa propre indifférenciation. J. Bau drillard ou H. Lefebvre retrouvent aise des analyses de a civilisation de masse pros osées déja par Ortega de Gasset, Re Gus, pon ou M. Heidegger. La modemnité aurait donné naissance & une société homo gene, prisonniére de sa propre organise tion figée, privée de tout médiaten: Symbolique, et qui ne peut dérouler ce pfopre histoire qu’a travers le simulacre, Vhyperréalité, le pseudo-événement Le totalitarisme ‘politique ne serait slog, gu un effet de surface dune societé close, deja conceptualisée par H. Bergson Enfin, demnier domaine : ie déplacement récent des figures de la raison vers une résence infigurable qui s'opére dans deme Perspectives différentes. selon qu'elle Souvre dune expérience théophenique ou s€ contente dune séméiologie agmostique Doves eorgenseinens de Vhermétisme médiéval ou sur Ig. cup es Pest seat soulignée par ‘M. Heidegger, deviert 4 ar o4G. Durant une ‘Névitablefaculté transcendantale de repee, Sentation, dotée @une sémantique ct dee syntaxe. L’activité symbolique non sevie, Ment est tenue pour constitutive de tox: tes les démarches créatrices de Vesprit, fBtame le confirme par ailleurs la psyche, logie des profondeurs, etenticlement jon, gienne, mais encore elle devient Ip fonction primordiate de don gration du Sens. Liimagination, que G. Bachelard avait de associce a Papprchon: sion d'un surréel, permet dintégrer ordre jour, dans Ia gnose chite irenienne: un Corpus magistral 'ecuvres spittuelles qul Permettent d’authentifier une imagination 4 proprement parler visionnaite. Les exe ‘ements mystiques prennent place, non eae aba {iilusons, mais dans un monde imaginal intermédiaire entre le monde sensible ey 20 DOSSIER e monde intelligible. Par cette connais- Sance ésotérique, moins secréte qu'inte, rieure, le mystique se rend présente dey corps subtils ou glorienx, et aceéde a, plan lune metahistoire. A Poppose de Pabjen Uvitérationnelle, la conscience se havece au rang des archétypes du monde, au sent ‘met desquels se produit une illumination extatique, Ce renouveau contemporain dune métaphysique gnostique s'eccompagne nécessairement d'une sorte de restnmaron La philosophie Soriente vers une sorie de nouveau tomantisme, (un polythéisme. A Vencontre de la théo- logic dogmatique fondée sur le primauté dun Dieu monosubstantialiste, la desman che théophanique valorise la pluralite im, Binale des hiérophanies, qui constituen; Autant de manifestations de Pun isrepre Sentable. Eons, anges ou meme divinirés palennes constituent alors une diaspora ce Tebsolu et deviennent autant d'éclats ae Cintermédiaires pour assurer le rapatrie, rent du multiple sensible vers Puntté sph rituelle, Ains hisme, d'inspiration nietzschéenne, su profit d'un sacré purement pafen (4. de Benois!) Par ailleurs aprés avoir surtout favorisé Je développement dune rationalité fox amelle et structurale, la lingustique va con. tmibuer a la naissance' Pune science Bénérale des signes et de leur interprets ton. L’éeriture, & mi-chemin du conten de la pensée et de la forme du langage, devient un objet d'investigation specks, ue, dont les proprigtés permettent de con roborer étonnamment un processvs général de signification étranger sue Ganons de la rationalité classique. Et ie GOmmentaire évolue vers un travail sang fin pour recréer une euvre nouvelle Taide de processus de translation, de com: binaison, de répétition. Loin d'etre en systéme clos, un texte est porteur dune prose indéfinie dont il et le vicaire. Natt done, sous Vinfluence de Nietzsche et de ‘Heidegger, une nouvelle philosophic ul que cl langage selon laquelle Ie sens ne 5 déploie que dans un jeu des differen, ces. Le langage renvoie toujours a un lieu ‘ide, a un temps suspenda, & un neutre ui se dérobe comme un horizon & mesure qu’on s'en approche. Philosopher n’est alors plus arraisonner un sens ou en tent dre raison, mais se tenir dans un retry traces les « effets » polysémiques qui sen {ieagent. Le statu singulier de ce texte 4a en marge, déchitié dans ses. gloses semble bien restaurer une sorte de than. logie négative inversée, dans laquelle le Yerbe humain hérite de le valeur inefla: ble du Verbe divin. Ce jeu des differences qui libére un emplacement étranger mais vide prend Pourtant chez E. Lévinas une dimension originale. La méthode de Vexégese, qui sexerce avant tout au contact des teres talmudiques, débouche ici sur une rence tre coneréte de I'altér table éthique. Tout en s'opposant 8 unc gnose hiérophanique, qui céderat toujours pit sentation de recomposer une toate, TAutre cette présence irécusabie ae {infini. L’Autre devient ainsi dens s0 dst ference méme, signe moral de la présence dun Absolu, sans se confondre jamuis avec Lui, L’alterité des personnes defait ainsi la tentation de la rédtuction P'iden tout en nous engageant & une quéte infinie dun au-dela inassignabte. Ainsi done Vhistoite de la philosophie francaise depuis une dizaine @années core ble bien sotienter travers ses trois gram, es orientations, scientifique, politique, et Gnostique, vers une sorte de nowvess fomantisme, L’ére du rationalisme, deja ‘ise & mal par Vexistentiaisme, maig tev, Wiflée par le structuralisme, semble avoiy {ait place & une atmosphiére plus Iyriqe et Sceptique la fois. A la raison mond thigue, confiante dans ses stratégies de uaitrie de la nature et de Mhistoites sues Le savoir philosophique qui elargit ses ‘Asses et multiple ses formes canonigues, Se voit chargé de repérer surtout des bifue, Sations, des traces, des blancs, du neutre, Jowvois, savoir et Dieu, passés au erible dune ‘critique souvent iconoclastes Quvtent I porte a des épistémologies ana, chistes, & des politiques minimales ag Stméiologies lacunaires, & des théclogics fPophatiques. Les derniéres avancéee ds 4a Philosophie des Lumiéres sont oven, Yant recouvertes par une sorte de nouvelle « Docte ignorance », a DOSSIER LA POSTMODERNITE Que Ia modernité comme projet universa- liste de’ civilisation » reposant, sur Popti- misme dun progrés technologique inélucta- ble, surun Sens de Phis- toire certain, sur une maitrise rationnelle et démocratique d'un réellivré aux diffé- rentes utopies révolutionnaires Pun futur émancipé, soit entrée en crise dans Tes aznées 70: tlle est evidence massive qui unifie les différents discours sur la post- modernité, qu'lssoient francais ou inter- nationaux (I). La notion, quant 2 elle, ddemeure des plus ambigués. Car, sagit-i d'un simple discours de crise, @un « néo- irrationalisme » & crtiquer, voire a com- ‘atte, au profit du retour & des rational tés classiques : philosophie des Lumieres edu Sujet, droits de Phomme réinterpré tés en un nouveau libéralisme, rationalité inimale dans ses versions weberiennes u wittgensteiniennes ? Sagitil d'un aver tar néo-conservateur dune « modernité ‘Comme projet inachevé », qui n'surait pas fencore epuisé ses modéles critiques, 3 refonder dans le cadre dune « éthique commiunicationnelle , comme le veut Habermas ? 2) Ou bien, fautil admettre {qu’8 la faveur de la philosophie frangaise ‘du « differer » sous toutes ses formes (@ difference » de Gilles Deleuze, « diffe ance » de Jacques Derrida et « différend » de Jean-Francois Lyotard), un nouveau rapport au présent, a Phistoireet a Vhéré- Gite de la philosophic occidentale, une pensée « sudeld du Sujet» st fait jour ? ibérée en cela des grandes structures une « philosophie de histoire » encore prise dans la métaphysique : temps uni- Que et linéaire, ontologie du nouveau, die Tectique historique de le rupture-dépas- sement-synthése, Quelque chose qui nous atutoriserait parler de philosophic postmo- dome, Soit whe démarche « déconstruc- ttice », qui pratique une dispersion de la Raison (au sens kantien des trois Crit ques), une plualisation des paradigmes de Fationalitg, qui ouvre la pensée aux évé- ements, aux singulartés, aux altrités, a Palgatoireet au jeu des temporalités et de la mémoire. Bref une sorte de « sur- rationalit », selon Pexpression de Robert ‘Musil, Paradoxe ultime: le postmoderne serait la voie dune vértable archéolo- gie da moderne ? par Christine Buci-Glucksmann* A travers les analyses de Baudrillard, Virilio et Lyotard, l'approche d'une notion ambigué. Si la modemité de progrés n'a cessé de se constituer dans et par une critique de Pexistant et de Pespace représentatif qui la fonde depuis le XVI siécle, au profit un réel en rupture (ef. les avant-gardes esthétiques et politiques) le postmoder- nisme nait une crise meme de la notion de réaliré. Comme si le développement massif des nouvelles technologies, Pexten- sion de la sphére des media dans la pro- duction d'un consensus social, voire les demiéres découvertes scientifiques, s étaient paradoxalement conjugués pour provoquer une sorte de déréalisation his- {origue, un sentiment de précarité face aux grandes certitudes, eux identtés, aux ree- ences spatio-temporelles (Ia_ ville, VEtat..). Mélancolie néo-baudelairienne sles « mimésis de la mort » indi- » désiusion ‘plus baroque ou travail du deuil plus freu- ien Ia postmodernité nait de ce « peu ide réalité du réel ».Un « état des choses + ‘00 la béance de ’Bire et de la représenta- tion se creuse, dans un monde de plus en plus éclaté, fragmenté, pétrifié dans son quotidien de violences et de totalitarisme, ‘Ainsi suivre certaines analyses de Jean Baudrillard, cette « post-histoire » serait Yate des simulacres et de leur partage col lectif, ere du trompe-'el et de la séduc- tion ‘comme destin et comme « forme informelle » d'une politique ob espace public céde le pas a espace publicitare, avec ses nouvelles valeurs (étre « bran- ché », jeune, performant..). Or la régle de la séduction ne consiste pas & miser sur du créel» :« séduire c'est mourir comme réalité et se produire comme leurre'», Un leurre qui nous Gloignerait des figures du ‘moderne comme la production (Marx) ou le Désir (Freud) au profit Pune sorte de ‘anspolitique caracterisée par ses anoma- lies (terrorisme, pornographic...) et ses «stratégies fatales » (3). Dans un tout autre langage et avec a°autres hypotheses, on retrouverait sans mal cette question d'un réel_miné, en abyme, dans le livres de Paul Virilio, de MBuhécgue de la dispartion& espace cr- tigue oud L'Herizon négaif. Dans son analyse de le crise des references, Paul Virilio souligne que le développement accéléré de information et des technolo- gies nouvelles (généralisation des interfa- ces des éerans, procédures de simulation, images synthétiques...) mettent en ques: tion les higrarchies et oppositions tradi- tionnelles entre le rée tle simulé le réel ct Timage, au profit d'un espace-temps synthétigue, de plus en plus abstrait et rmondialisé, Résultat: « effet de rel sup- plante la réalitéimmédiate », au point que Pon pasterait une esthétique modeme de apparition & une «esthétique de la ds. patiton » propre aux images sans stabilité et apparition d'un espace politique mon- alse 09 « les vitimes disparassent» (4). Un tel «état des choses » n’estil pas précisément une condition ? Une condition Dpostmoderne, ss sens od Jean-Francois yotard le développaitdés 1979, avec fou: tes les implications philosophiques qui seront celles du Differend (1984). Cat, te caractére déceptif du réel historique ren- ‘oie ala nature philosophico-scientifique iu postmodern, ainsi defini: « Vincré- dulité&Pégard des grands récts », Autre: ment dit la fin de ces « méta-récits legitimant et fondant tout rél, dans Pauto site et la legitimité d'un Sujet de Mman- Cipation : Ie peuple, Phumanité, la classe fouvitre », On comprendia dés lors que le postmoderne n'est pas seulement un fetrait de réel, ni méme un « auedela du Sujet » Tl cerme un état des savoirs et des sciences, qui met fin & Puniversalité de ce discours philosophique issu des Lumitres, conjuguant le savoir et le pouvoir en un ‘cgrand récité des Libertés »: le savoir libere et "Etat doit étre éclairé. Le processus de délégitimation interne ‘un savoir de plus en plus « informatisé » ‘ouvre sur une logique nouvelle: celle de la compétence technique (efficent/non efficient) et d’une performativité généra- lisée qui viderait le savoir de toute valeur de verté interne. Mais, paradoxe ultime, sila philosophie perd son universalité eg: timante, les sciences dans leur évotution amtipositiviste, réflexive et_rhétorique, rofesur au Calpe international de pilxophie. ‘Auta de Ls raison baroque, de Baudelaire t Benjamin (Galil, 1984). Al DOSSIER SORTER INSTITUTIONS &N MARGE migna eg ts cong esss EERE EEE saute pinearyze emlse serene riser, | Toeelgaeen Soars g Pogue ieaeareeace” | enw: ier cane eee cee tore | seencemepenes RETOUR AU POSTMODERNE Bednunt cheat ate pres dane stcaresine do aut Aci de rena | Sih,0uOkp Ge eee et ako ‘Somme Jean-Frangals Laoag, Christine Bue. Givoksmann, Patrick To, en eee eee “Lorsque al publi La condition posomo-gner le moment de rupture de a modes- sont mors de ga. Autre exemple See euacar etapa | Soak heaieecs sa ceninediaperam 5 Sruteratee give let rd ag Cltce a osoine ce arg ongn furans, | eoase Tee Gulmppeocce, Soc muucun cnt manganese eg nr ona foal pe BiaN San ati ace s Reomeiicn Skimmers Oren atin Mish me rmmemere Sieemuawacnasmmats | eintmeg eines Rar iencanpttig (Ghioun"gubencaces Gelwerigion mee ea Selec etermicmmageetts,. | Smmeeran Geer meee (ee ita nig iegecrs faces ore RSME | Ei Set danmdeanee! Seta tatunteds Shit som eee Ee times elon Siutatryectitimage | Femgiteiommnetarins Kietpia cee game vor emme Son on Rot encore paso: tout on sacl au Conte Fog Serene Ere con cet Sapa mean eT a seo tescoccptens, das [organialon four Wa ceoé, et necse de saceo. 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Gite elattodeepelac Sever mele awe io Doivent-ils méme réfléchir sur la science et son histoire ? 6D Sone Phone eBonod Capen. deta des tapes carappr). 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I etl ‘Sinicone A wus pie buaque os | On prend pour objet Ge quon crolt pouvoir dominen_ Brame Tee som itains See Giteircee Stance © eee Ba aitewtg tos loses, Jo role ne devon i tntr Meet eee ce ctomas mone noment cumini Memie Coe Toe niger © enrummetsreeeeye de dominey, ni laiser proliérer dans findférence Tes CEA ees Stmebininnee, ioe, dec nae ee || Rueeanegremerie scons salooiuses das sclentliques Kream Saker meena: 6 Rebeca ier wear Cieisee ines Same Sao, | See S sean qalmniecinttmt op cit Mab gu pin ce TL ene Cece, Senge ceae = inmrie umn emcces Genin receniine mma ae memes LE See Sess mace pe eee Meraieemrane: Grenuah onan Eee See See: = Sete ienee MOmentremieas ideecmanamaricte SRSRSSEE clltuardeti: Gearceetncecn aapeminckenance Runcamiay, mcwdy Santemstwcee ss Sis Lalacweeto: imine ie § =| benerrieecuge meee nema? ioeuteons rain Sviceaes Sew eat teres = ieee, Sania iaersa Sema teaee tec ikiectenitcn Moneta, fee cnecceee: = iemierrsevoce Geese ert as Seu e ies Se ae Se Leck ETS Seer a ie. 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Suey er et, a Dla a cnc one force a scented Caan sole hubieeenc sate Etseucr ae oreme «Leiot SEES alehacr Racer ‘Geordie Us pe a mebikey essa nix fon ul eat ty Sat ecard cn ree Eine var ef comme eine» Tt acpi cannes See De Forced ace Pimple le ‘Bara Bes coe opie domine epro- ‘Bite dural ue resin ure Cow fears peo ire ttnoae pe ‘isbn os su de Fre’ Mora ‘nese mento spew ct ‘fama oa Eee epost arene ‘et de sole don eves Fare Ce oe Siete Fenour loge onde See {ie Bor opps aber Wen avoge «Contes tet Se pnp ga tt pe phe de amour cle de cela le bio Bike pees de flonan fog {Berder qe tae delete Red lbart meager Ma Boras Ea Gmeonefpeas SUE fae ice oem Ls osha mpi amet, ox up ‘oie sar Peete, Vase iis 3 ‘Gnu Ain Fnetzat daos a gee [Eumour(Galumard) Foran orcs {Fexmod Leay eons ‘Sethe. Ce age sarge me deraoge ‘pe conan A fore Mncieene ‘ated nme tape ‘oar Coes pal gu ie atc: Sfagaiecmecatte gamete fue ne comundat de aime Deli pe aye ae glenda tbe visage deat, det donee [pisgene daar gl ot seepatin SEee ce is Spe gl PERU Fiaat Come orate earls ree raga eee Eber ou de Soneea? ‘Die Gen pence le sition shor I lode coneps al Sanit a de eae ale done ‘on plus def Home ais de Find, Sit/ise conten dae ce gue Mago ‘pple une «plop fle» qlee oem dates Thome § nur gu (fe borhan eens ures Di, ‘Soe opal sel mene ton“ mnt {relate re quien pure ds bonheur de Faure viendca mon bon ‘Tetra vias does nen cot Se gue, oe ep Se fue plop Ss gout sous Sette Heep de mr aspen esl cctoner lioames a Fa [Grp peruano es Sages ‘epcentrine espe ae re rue hee ent Tanase vere 46 a DassieR SE LE BONHEUR MADE IN U.S.A. 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Taree meine Wien de oars quis fo 20 ola Shs aoe del pease ua che Sidhuve se clecienent cat Dest Faso eniiges Almac, ‘Agee lease, ob vom de Na SE Tig acer topes Price bento ae eit lonte seman, 6 Noss Fiabe" Baas Renter Man cr quar ees atin ev pes shen Saghae decay rep scar ead pr pts So manic pe ‘dene (ma sunk pas rao, ca es ‘Sa rican Cundyoene Reve @ al oct surf oe poker is ies ace pba etch Ise rive pour vot ‘lteter pu nt le bat dee reckee She gues po ou fon syle eral eal igure Juve? Bae tial peru Stncop ta ot Soeueticgmee ae pees RSet Se oe cps he ur ca go ee ine soaon ep teem eget ‘Ble Woven areca ats als Fedele, dale Saat Bcd Soccer Sneoween noe et Ee a tate 7 nog fs ls tee Reais ‘des Bevitures fondstrices du monathisme eee Fuhiqe als aoc on coped gt hee epeuiorene pee Receieememsae Eee cesineat EEowecnnans eee feeienanas hei ieee inorvasehertis ube ‘Eno come de jgemeats de atu Sees Ene nae ere imation = a. 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Telle Bee, mer eet cry) Gera la thése de Tofalit ef itdnateieteaemed: “star de Levinas Remqicctedbedaiieca ——Hifini de Lévinas. Hoel gakzcrdecnenSe ge | GOL sen ph airmen wae eee Set esie cae Sent tee a eg ere gees d Dal tow cbyacenSTEgioe ‘ce ans ae comrars Eons vel dete Gamera fonts gue detnnivenent Gans laguete ee daSa toc soa ica faraonteeqe ary, few ger momen See eae este ok fatty eieke econ SQAULEGE Gaiety: taped canons sige itsqn't x premarvenusoqel nave dameotal ei pent, cla prima SUSE silanes sit phrae pene Setbdies, Recut te rt STE aaa Gaaed nalewipe Boccipe Sau ndparmcgen fa de cate cure pone Sass, slates Giasren wie owl ga pe rene apes gr cece Suge senate fice eae Shae Skee ebindeatseer ca pac f2eSeeacgmentanncoe hie jet Fae ere eh Fepieieimcmtmieraec: idea Mas deci eee Komecams et nepeatiee fas) pent teem icles ages SEES SCENG Stara lene cme oe ot Sicetgucse a Livatpe: Seon pore oe ieigae Suge Teigekadetmyemadee So gery tae tags a te ceeSrace: fates ete tt ce ya ‘Gane! cellecommande aie dar ou peste ct dane se ven de Seacrest ep Srecten oreesclane per "doe dno evo i ersoneat see lopli dan volo renee Spee estie tte pecrrennycand Seritternde dora taser fem spn penn oe Seiten lee soos Tine itete pine Tiuat ceeds cen et ‘tun Autre qui n'est pas soa autre » (9). ie Seer Sniet Withee bes undone ey oo ar eppeet = adn et See aan SS Pan te Sone SB fhe SEI Saree Ae aeh aee Eigen en ec sams Bauer s Seca teemiese os roe fey bia ‘harodia sigules Soper Sittioee ir ce tee Sigs ne on po Fee 2a Rigen Ta lige pce wa 8 ‘eur reer. philorophique, cesta HCTSI ES Sate Hogi ie Sena Few cppendie dos exes tes fifi ded boule G2. SRG sifted pono SEiereccen te HF henpinetcentn ce (Gi Lene ec mean et Gpdewa otieer oe hen No, a a IEE eee {3 Tell Ua, 06. 50 Geass DOSSIER LE SOUCI DE L’/AUTRE Dice tanta ptmet Sees Seca meee Seer ess Soar bevieree Rea Tees Sie Ser nets He edra sake davies = SEE deer peeccper fan fe, de ec dee. Use imps etavelnpourse proshere Vakrabe, Fak ‘oollé seco CEprmes Pour ‘once ee ureters Sue ev apergls que more oat boame pet poser fanthnmiame coedee ge ‘mor dears pepe ayeeee fag eile ian, son Apts, exe gue ge erepce (Eich useage ‘epg, rot ce gine me epee ps ‘Seirus ad ae repre Albee Seuss ae penn ‘Semiey co lenge Four cot Favrd'ce gal et Sula It Slouenest mee. Pourgct Sete ‘fe is Geoctinn, er Cert tenant eee ce gle hiblose par $id ssrscnre du age See orce: ‘Ene term pit Tou fy cas ‘Seige Ue smtrlence eto de ‘ete Vejooso debe par er ‘tage spree oem ne cast pine seems Fer, Statoet expr spares, Ice commencement de expres. cot seperti ema Gee deur, dase visage aa. 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Mai je me meen ceonegeatis ems Saree Ete Species poe cera eee Slee teue thoes SSereusane (is 52 ‘par Guy Scarpeta* ues ees es 1 Neem pe BS oot gene Saran SUMS eed Seton Sanereecae Shree aelat Seiigeeeee SAOa mn wee insolence, rapidité : Bernard-Henri le philosopher en rond. scent sur Baile, Arad Jos, Fos cle cSe fBetve raiealemene en cise Tleniten ‘lgeesoe rae nou rnc ‘expos Tepegi, ou le jriion de insnourle pnpbie Erber, peulenest sort Listaces prea es ‘Bin naman sr Rigi ede ‘Sin mere ls Bgezoige Sere singe Armee sch ce [eke changement eternal My eu ensue Le Touamo de Dis, ‘gd eto rmene epecaieect i i ‘Bearer Ley ou Gran Elie de Jes Chae ples pubis Vion d Now York dane Hoave betaine pac roraie es st recanted posmoderase pecstncnt: pears? = Cheon auras oroppemet. Dison apres que Ta Gut yn fs ca ane go wal pou hoa logge gee rmegude™ dex ect Gasper. tondione urges SS ote Foe ponds care cetemprsine en meant bles den preps fies cme Hae Gout SeSe ie ae eiauenan acted ere ea eine! ‘oul pura gu recor p Pes reopens coe ee Figen de pacer 00 cine Beccl oadoeed Tapio a enee! Deri) oor alum roe Sein sevre pete ee sccnmen pati ge dc Fe enero Soest mince geri eraee TIE ees es Seteleprterdie oars Speer Giee Loe'a mgt eieoe atop epee ‘rai aetna ce ce pulps iS Sie ee, ase fe ep [ave avec le pus exréme respect do Reta din Gime aes i oceiaas lee ea, ‘Peroque dome es doubles qorussctinpe tame se Sig posta We oe aa “Ee element pet soos name eet eae ee Pee pn ut ie cg a hc ‘on prope ple ws ps and hone § sorsele erga egos ‘coer nice dan los SENSE Gee mtmes amine overt pr Ml por Bee ‘Enbrel, vou tene our un plo sar avon sages petal Sas aero PE Se mS eu sensei Cottsjts ices Ete cece he Eee Pine ge mee ft St or Be rome poles, file onic ere Foren cee ese, EERE Somes date Scoot fe meter Ee ofS aeeae onl be pts Aes es saa four ie Soporte abe ata: et tne qe eg poe See pee toe Siege eter nee as ‘de son aptitude & bousculer les préjugts > SOARS ce Ene ‘iro ene Soc ee Lago Pee ee Eee me Sieve editing mos L‘OUVERTURE par Angile Kremer-Mariet™ La philosophie est devenue aujourd'hui moins soucieuse de se démarquer des sciences humaines. Dace Prt in erat aoe pee Sepia ose Yat de ‘erematoa ourele “roe pln eta corse oe ce ie ‘eo depuis yer wo Jord et der a ae fe sce Ee oope Car ce got ooaeens ‘ae is scewe nutans Dad ‘Mal ue ster peice ‘Srp ces Sivmawe gees eae eet Seedy pour see ‘Bocas ox rent pe aa Sept egnecopope oe eek Sateyeo ct incest pe Ce Micha Fossa Ls Posen teppei os eas ied ene nae ‘et phi fon es tet ea psa cason om coe {Se prplolanen 88 hme es Pe es icone fee Ee pistnt ce opt ore SEER, Ben reek, Spear Seve Miner borat (Gime poseue "Pune Se te ‘Steve teioracene Sig lie sehinat ete Tope du eS le ‘epee pono ro cnr eel ee es pes ia io ap A ailer, pour aricule dates esx ‘Eliane poy comes. Sueno "Geta ethocomieelerg pat Dik acre sce Winer eo ipa aceena es Sorgen ss pouai aetna Feetepe ae ee ed Eh eceees eget ESS ase Sine Shoe eae ae eee Seecittnant eet Poe repel Rete coe oe 5 fda He ec Come oaienhibecerens here Se. erates eh beri inet Re dat ceca eee teg coe Sena 2 Eee a oat Sore pita Freer SaSene oe cca pee ana a Be eo a ee Se Rie ices — Rae aatied ne ae Viper et Fee cle eno Le ine Se Poke 53 ive de Come, nus etm ie Sete Sarena ‘sceligus le, 0 de doe useing pve we te 6. ‘a cles tute Fane rcbelogoe enGipgiec de Michel Fouea Ls ‘ord ppcaemsloie dence Scenttgue de Gerard Leman et ot Se gs poy ce tervesur ere de eligece ee Satlcaaite poco ts owes halt ‘rat fooder siesta condition den cxo- eed Scere Soares Eaeeieet Sndiqte soe adnate swe pre Sceee eae (9 Ms Pouca at pipe DOSTIER pcr: dei Lape ‘ame wo ddoblement du rpport EC i er: Foc apse SEE ee tov ae {Ee rprsneton Tobe Cone Steph iengeze forme done bare ‘Fane pope dls conmisace ‘_tinige e s ont ea gue ‘Cnoxeproper de Tone Race ‘dor rar er merptntione moderns Ficorteprantice"pnicrophe. eal lsu eae ue are en eee owrcemre dean in ea {ete Buns Topas ere ts Risa fit plays de Pie Tleime reat eqs 28 yew ee ‘Sema su ore dine cree Sige cent fs meek eee ga PEahitcore ik ware coporite aie oo cla pe deere vale que oat une to dite Seaver ate ‘ccna Ecce ps os da Se pe Lat et 7) Mba de Ceneas act Tas rages semblent ©@re Alcignés de la sphere Bhilosophique : les derniers ouvrages de Foucault sont Ta prouve dun « retour a la philosophie » Tenement che iS pcemmee de ee oo hese ‘Pane «gol tale pees des Dae re eee sie owes pie gett Iscphi da angage gc beet Eghmencrtes feces Echoes Sodntiapceacare te Seeueeeeconee Lae Seite tome ese SenSee cient Siu poureicere i, See Fear Seer, Sieeneron ete Ee amuerae ata Seaneramiceile 54 in ie acl ot ln Src tieseitael acres ‘eta waned Sete mes Sepoual coal on ores Sioa Ste arnt STS VE oe Seach’ Eerie SEtipichme nie ce See erm mu cere ie She Test ops per ne oe biaee Onecare See See cremetee fobtintat orsaan disor irae cTenee eet see ere pee Sa (lg A sore oo os al as * Eogei eps, Cette polee qcbacel Ee aepele ts fect bee a Silat dan aca Aleut scien Sie ales tae ore Se ee ee ce ibe go ee ee See een eae tion d'Hisoires de Vanthropologie: ides gluta, Seyerenea ‘enrou se wansomeat Sur le aces LSS amie et Ske ueereuiee Pec eiesianacae le recat oul das kaa ‘pas moins une position philosopitique en oe eel Seer, Eee Atente mie ‘Yerux modes de facion miss notre dis ioe Peon tee Sees ucla inernaes ce ee es Sah, eerie eae suet ee ere fe one eae bee ae See aetees comer Stoner ae ae edema tae Sole sowect te cxretiscoe en eee Sydiwgigtees inet ee ae eed sine Si acetals See a ie ie ae war ead yen ee Ce pase Seite icaa tet Meglio eet cre ae ee ress ae aoe oe Sree ae oad ea Teheeccan ne Sin eho naernmee Epmiastist ace ic dries ouraps de Pouce ont Soeirasd aie ole Derapective de ce que fappele une epi Secale een eee ier mene eee Semakaerences See ceeie nears eee mam eaten Ee erueeeet ipecirasrpeamare acme! Cae ee eee reer ee reeaneanatne SSaireaars arenes pete ieee ioe Memes setae ee see is ee mie ae see oioes Pirie aces Enicnieacneties cama marae Se eases "Bafana cnitenee ater, sultmeheames fail Vette Lee de errs See Bere eee Sh ahrcemenen seine bagi See See San Seco Teenie erespran earmie Samaras DOSSIER PERE SS LE ROLE DU PHILOSOPHE SS ens ee Tada ene eee Sse See eee SERS neisees Rageous pepsin afta Seen ates ma Sess aevne iaiee Miva a rs meee Scenes ren Cr ee wane Sem ya Thane wera ey mara eae free se era nee ‘leat aaite Sy toeeecnles tee Ec Eereraseectenat PEmemaeaee be kee i SSSR cee entities oo ‘i traversé une seconde période, que je pe fart Bee es ore aerate Felecia 2S renee aes eee Srfctantt ge See ge (Se a Stee ati Eiken Serena, Seca sine pacer = —acer See Clede Letras conenr qe'cie fa Force Gus mils wea une focion méaphys Sioccieermicinen gee Geter ane ie scsate ec cones que gue paioephe non telcmen le ig pebowphi rirure nk euse sot noe canyons ere deondton quleccapte dpres+ mnie dane et efi Cascoasenen {reen compte cele obese dant sour fe Smpni gue on at IsSuence physue, cane ocea" Sauces de ie Cental e'cinelcssemarbams“Finlsnea i pesphie? Je dis See Car mci ea svnce quest nce devon ie: Somme le sp dls ‘fain segue url feson pr Scence ‘eset par forme ar et levophique teiooney chaque par Saran, cest dane ale qi inca de eivt se tomrnivsrohins, = per ati he en emia persis erent got etn Eo feeeqespenatgueclinseraouirtost ce acne le aropbe deren Sa Nowe ston besa de eer sar Sepa equations nos avons beso detour Propos recalls par DA. . 59 ‘ea ge pa de wie den Brae pe Eee i a «sites» propio (hc Sercicip ne Boras pone Spesigt ychaaiane dlemeoe siti seer ou Septic uh Sr Eee jenn sumo Emer ates [ngage QesrClande Mit) clot Sein i aaccany cat Suc le re Coen) pot {Ep fe Ba) a Deon. eoieen = ape terete gases Sivemst seen che bar cer Snes fe cong ater Sinton teweop Pee Ege Stones baa oe eae Sea pbc ure Sees Paster chabce pare cho Diabla! aa ecohae fle shies tater parece te, Tike open «Ouse eieietretee Us anders pen hen tee ‘Seriefoitonncnr er neetare Seti mpc Le plpe a re (eros humaine, (eharomatie aber ‘zea, p49) Na doe or ce ‘Sideert ier ae lean Se Tipe erm conception da spabole ‘gtd megs Sm se foibles Sac tae ie Wiens dries cae hice mene eines ese get oui SS splice poste ot pe Epler Fale alge ee ee Steerigne race ‘Ste rel di eococalne bom 6 ar Philippe Raynaud” Legendre, Badiou, Milner : une méme véférence 4 Lacan, mais Ie talent les distingue. us eds woeneaime abectie sor ‘Spon’ pu onrenge huge tain erie geet (red Funct ce andere Si uc fe, Risrce Haron? {geletmlrome. 8 pees sie, ‘up en verse cet opp. ‘lena doce otras gu come ‘sor your dans Inout dela 00: ‘mee ome join dscumpr Tote pee ete (Pron foe {elt pp. 1617, Onto oat SES 2 pen bedtenrs one ‘Sealer, soramnyacscnmgees des phe omens trues Ge Hansa Sead Thee Lor, Ore esac de ee tal (gl Sepuie, wous dean sr Ie uate gue daca anja» gt [oStPoS Houses Mama et Lacs) On mine de ase, en 18 Sich Pere Legend codons scot pao ices le pcos ‘ain vee ses ake we pur du FBieearepowne da phar si wes ‘Sulberewstnen’ pas de me de Fest Fhisa Baton, Exact gute ‘aowr daca de ‘or [ncrgue vine & egies ale star ana de hegre pr ‘eur pear commer wear * ‘dcr vot de pees cou Eien: Duele amie Inpro dpa o tod cs ‘rq coven de mene oar eee caries de repre ne fers puree, sp necesarenet “chance ps cor: Eb den rfeaon plsopiaue com ‘mporine a etaime Aas ‘fvewniie voce quily urea ‘Singue torent 8 rppele ersac (SEE dels dio cle ctoncer a ‘rae Tsaies su no ie Eptement ott nce a peence fanz sn dee poe to deme SEs déemets qu en ene fey quis manlucentlectesbale> ‘erat Palouse oomer que Ie 1 gu me dag pera ‘pst aera Pre oo Ss ce Pp Re de En, ST Tocsan deme eth ‘dere eideggeinee de ‘Sdachage Gomes Sede ar ero opal es a) (Sane a ge tcantae sae pa oan eee a ‘Eeneetpp deal “dap dear Gnas unten rns Sora cus pe Sueno See eee Se cet tre oo tonnes up segue gran, ae” ‘Septet aloe cud Mae Pox cgi iec compe arin cdf cn pee cet Cependant, mee si le pachétique lace servants acne ee Stn ntsc segues Seraph po pon tae Se ek faba fella otitis Feeder et pein ue cle pipet Soo collr de eps eh ese (Ces nos diy pp. 122429) 5 De peat door, ane cere bec, fain fichier SSGEsi dengecte inp de ae Sen le Seliger ee diate vat eraegt pial es ee Ackles Eads gets g, eb at ‘poi tn ce fuaar s Sani ees ica’ ia peas me eee oue sens Bec gti Las See a Soe usenet si ‘apeen das Cece wet Pace (Gane cin de see cons Siig menue Fem oa Comet ‘anne Mie) eos sees on cea petse re Sone ect quele nce Sct ot ‘routes Sue spb gee ot Syne 8 (25 et es a 2 Soren Esp ne mike aes Folate ICEL ery. Remo. chp. 250281 DOSSIER QUELLE PHILOSOPHIE ? Basser usr0 9 Pee Sees ae Ine fps a, putin fra eee Sorat Sees Se eae teers miele pote cages repeat co vous digas com ae ome pate dpe eee A ‘ee ete gp ee ins ented “te ‘eee poltique, Vil beige musi, evo ic tee, {dee etgoqwe gos perc, mini Shan {Bill arteat ume vlc, je teas cee fons Ome seni, palowapes sar epi, pe PEs pe obe‘ntaire done ne, pol ‘Bernd Her Ling. ‘er Pano de conan... log Ee Sespie W i Soman isd eo sut pate mae dee suis que der canna Ce pe Sete de beeing soe on ‘Svwoo, Me eet di gue ce sot, ‘eau dos er de « pstone gla be nde tne pins ope san cece Se pls pg gee Des gens ul avant une pore ‘sese is fome deleurdocaees Bo Fp ucla tne epee Fibs: te dstpas, 4 Spins ave iethorin a ieanbe se apo, Somes aie see sy la wane loge de Hegel a fi pant er) eens lppest er ionwen Ieee ‘Bee eps que copepucemet Eat (ton ca? 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