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LE DIAGNOSTIC
-
LE DEVELOPPEMENT
ACTUEL EST-IL
DURABLE ?
Diagnostic économique
• Ces 30 dernières années le PIB mondial à
été multiplié par 6 et le revenu moyen par
tête par 3
• Le système commercial multilatéral
qu’incarne l’OMC a largement contribué à
la croissance économique, au
développement et à l’emploi tout au long
des 50 dernières années (Doha)
• La croissance économique infinie fondée
sur l’utilisation de ressources finies et
épuisables, n’est pas durable
A - L’EVOLUTION DU
CLIMAT
EVOLUTION DU CLIMAT DEPUIS
L’AN MILLE
Réchauffement prévu de l’ordre de 4°C
Selon les conclusions du dernier rapport des
experts sur les changements climatiques (IPPC)
les résultats des modèles restent dispersés
7
A1F1
6 A1B
A1T
Changement en température °C
5 A2
B1
4
B2
IS92a
3
Intervalles
1
pour 2100
pour les
0 différents
1800 1900 2000 2100 modèles
années
Source GIEC 2001 © C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
tendances sur les températures extrêmes
Augmentation moyenne : près de 4°C d’ici la fin du siècle
Probabilité occurrence
Plus de
Climat temps chaud
précédent
Climat UKMO
Forêt de conifères
Forêt de feuillus
Savane, bois
Arbustes, bois
Herbages
Terres arides
Martin Beniston, Directeur de l'unité de géographie (Université de Fribourg - Suisse) © C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
La diminution de la biodiversité
Indice des espèces Indice des espèces Indice des espèces
forestières, 1970-2000 d’eau douce, 1970-2000 marines, 1970-2000
1,4 1,4 1,4
1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
Japon France Espagne Chine Inde Turquie Kenya
D’après IPCC, 1998 cit. in Martin Beniston, Directeur de l'unité de géographie (Université de Fribourg - Suisse)
© C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
Espagne: l’emprise des cultures sous serres
SIERRA NEVADA
320
240
160
80
0
800 1000 1200 1400 1600 1800 2000 2100
450
400 1990 5,0
450
350
300 2,5
Pré-industriel 350
200 0
1900 2000 2100 2200 2300 1900 2000 2100 2200 2300
16,2%
gaz
gaz
21,1%
pétrole pétrole
45% 34,9%
200
220
découvertes du Nigéria,
de la Libye et de l'Algérie
réserves initiales
150 140
118 135
réserves restantes
100
85
ratio R/P en années découvertes
50 du Ghawar
45
découvertes
du Burgan
production cumulée 28
0
1900 1920 1940 1960 1980 1988
d'après Xavier Boy de la Tour, in Le Pétrole, Réalités © C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
Industrielles, Annales des Mines, juillet août 1990, p19
le gaz naturel et le pétrole conventionnel,
le scénario du pic pétrolier
…puis 30
Stratégie de
glorieuses Club de Conf. ONU Notre futur Sommet Sommet
sur l’envt préservation
Malthus Rome commun de Rio de Jo’burg
de Stockholm mondiale
Essai sur + rapport (rapport Rio+10
(PNUE/ (ONU)
le principe Meadows + création Brundtland (ONU)
PNUE UICN/
de la population (1972) pour l’ONU)
WWF)
Croissance Développement
Stopper la économique
croissance Durable !
zéro !
démographique Fortes perturbations sur l’environnement (ressources/pollution)
! Forte croissance économique
Forte croissance démographique
Les grandes dates du développement durable
1972 Conférence des 1992 Sommet
Nations Unies sur de la Terre,
l’environnement, Rio 2002, Sommet
1987
Stockholm Commission
mondial du
Brundtland développement
Rio +5 durable,
1970 1 1990 Johannesburg
2000
980
CDD6
halte à la croissance et
protection de développement durable
évolution l’environnement
écodéveloppement
des RSE
concepts Responsabilité Sociétale des Entreprises
performance économique,
sociale et
environnementale
scientifiques et
évolutio ONG
n des gouvernements,
acteurs nations entrepris
es
consommateu
rs
d’après AFNOR
III- Les apports de la notion de
Développement Durable
par rapport au club de Rome
Approches
compétitives d’après Aurélien Boutaud, ENSM-SE, RAE
IV- UNE MESURE DU
DEVELOPPEMENT
DURABLE :
L’EMPREINTE
ECOLOGIQUE
L’empreinte écologique
• Un indicateur de l’impact global de
l’homme sur la planète
• Elle s’applique à un individu, une ville,
un pays, ou à la Terre
Le développement durable, une coopération environnement
& développement : proposition de méthode d'évaluation
Besoins des
générations Niveau de
actuelles durabilité
1 écologique
Indicateur de développement humain –IDH)
0,9
0,8 Pays "émergents"
d'Afrique du Nord,
0,7 Moyen Orient, Asie
0,6
0,5
0,4 Pays en voie de
développement
0,3 Nombre de planètes nécéssaires en fonction d'Asie et d'Afrique
de l’empreinte écologique
0,2
0,1
0 Besoins des
11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 générations
futures
Empreinte écologique (ha/hab)
Du chemin du développement "classique" aux
chemins du développement durable
: chemin du développement "classique"
Besoins des
générations : chemins du développement durable
actuelles
1
/5 /3
Indicateur de développement humain –IDH)
Source :
2 hectares/habitant
DU PROGRES
TECHNIQUE
• C'est une erreur de lier croissance en tant que telle et problèmes d'environnement. Si
nous arrêtions de croître immédiatement, nous rencontrerions quand même de graves
difficultés. Ce ne sont pas les automobiles de demain qui polluent l'air de Paris, mais
celles d'aujourd'hui.(...)
• Le nombre trop élevé de voitures à Paris est un exemple de régulation inefficace. Si on
veut augmenter la qualité de l'air, il faut inciter consommateurs et industriels à aller dans
ce sens. Dans notre culture, ce seront généralement des incitations financières. Il faut
commencer par étudier plus précisément les relations entre les phénomènes :pour
diminuer de 1 % la pollution de l'air, il faut diminuer de X% les émissions des véhicules.
Les gens pourront alors choisir, par leurs votes ou par leur argent, comment ils veulent
atteindre l'équilibre entre la disponibilité des biens et des services et la qualité de
l'environnement.
• La croissance moderne prend généralement la forme d'une production de services plus
importante , comme les loisirs, l'éducation ou la santé . Ce ne sont pas des activités
polluantes. La croissance des revenus peut aider l’environnement si elle s’accompagne
de la croissance de telles activités. Lier croissance et pollution détourne notre attention
des activités qui détruisent l’environnement et qu’on pourrait rendre plus chères ( … )
• La population mondiale est bien plus importante aujourd'hui qu'au début du siècle, et
pour beaucoup le niveau de vie a considérablement progressé. La question de savoir si
le niveau de vie et la population continueront de croître à l'avenir intéresse tout le
monde.
• Pour de nombreux observateurs, les ressources naturelles constituent une limite à la
croissance des économies. De fait, puisque certaines ressources naturelles sont non
renouvelables, on voit mal comment la population, la production et les niveaux de vie
pourraient croître à l'infini. Certains gisements finiront par s'épuiser, ce qui amènera
probablement un ralentissement de la croissance et peut-être même une réduction des
niveaux de vie...
• En fait les économistes sont moins inquiets que cela. En effet, pour eux, le progrès
technologique fournit souvent les moyens de contourner ces limites. L'utilisation des
ressources naturelles s'est nettement améliorée au cours des quarante dernières
années. Les voitures modernes consomment beaucoup moins d'essence. Les maisons
sont mieux isolées...
• SOURCE : S.Trouvelot et G.Duval , « Entretien avec Robert Solow » , Alternatives
Découpler développement et
pressions sur l'environnement
productivité
Gain de
3% / an productivité à long
terme x5
• Certes, il y a des effets d'échelle : plus l'économie d'un pays croît, plus elle pollue. Mais
cet effet est compensé par deux autres. Un « effet de composition » : les services,
moins polluants que l'industrie, prenant une place croissante avec le développement,
les économies dégradent de moins en moins l'environnement. Et un « effet technique »
: avec l'augmentation du niveau de revenu par habitant, des classes moyennes se
développent et demandent une meilleure qualité de vie, ce qui se traduit par un
renforcement des normes de protection de l'environnement et par l'adoption de
technologies moins polluantes.
• Ce raisonnement est baptisé courbe environnementale de Kuznets, car il est calqué sur
celui développé dans les années 50 par l'économiste Simon Kuznets sur les inégalités :
si elles s'accroissent au début du développement, elles finissent par se réduire avec
l'augmentation des richesses. Ce phénomène n'a cependant rien d'automatique : il
résulte d'actions humaines, et notamment de décisions politiques.
• Source : C.Chavagneux , Le Sud et le développement durable , Alternatives
économiques , HS n°63 , 2005
II-LE MARCHE
DES DROITS A
POLLUER
• Nos activités entraînent souvent des nuisances pour nos voisins ou pour la collectivité.
Le législateur peut bien sûr intervenir pour limiter ces nuisances, mais (...) les libéraux
disent que ce n'est pas souhaitable et que le marché est un procédé beaucoup plus
commode et efficace.( … )
• Les coûts sociaux, estiment les libéraux, résultent d'une absence ou d'une insuffisance
de droit de propriété : l'air est pollué parce qu'il n'appartient à personne. Or je suis bien
obligé de respirer l'air que les autres me lèguent, même s'ils l'ont rendu irrespirable. En
revanche, si l'air m'appartient, les autres ne pourront plus le polluer sauf si je l'accepte,
moyennant une indemnisation.
• Une variante de ce principe consiste à définir, au niveau national ou régional, un seuil
maximal acceptable de pollution. La collectivité met alors en vente des "droits à polluer"
dont le total représente le plafond toléré de pollution. Si ces droits à polluer sont en
faible quantité, leur prix va s'élever et cela deviendra trop cher pour certains
producteurs qui cesseront donc leur activité et du même coup leurs nuisances. Quant
aux autres, ils seront incités à investir pour trouver et mettre en place des procédés de
réduction de leur pollution. Là encore, un marché s'instaure : plus les droits à polluer
sont coûteux, plus les acteurs s'efforcent de réduire leurs émissions nocives.
• On peut même imaginer que certains producteurs particulièrement performants
n'utilisent pas tous leurs droits à polluer. Ils peuvent alors les revendre, au prix fort, à
des firmes qui sont dans la situation inverse. Dans tous les cas, il s'agit d'internaliser
disent les économistes, c'est-à-dire de rendre le coût de la pollution palpable pour
susciter des recherches et des investissements. Mais c'est l'intérêt qui pousse les
acteurs à agir ainsi, non l'obligation administrative. (...)