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RESULTATS DE
L’ETUDE DU SECTEUR
DE L’ENERGIE DES
PAYS DE L’UEMOA ET
DU CAMEROUN
Réalisé par :
J2CM GESTION
Supervisé par :
Le MEDS - Mouvement
des Entreprises du
Sénégal
Draft ≠1
7 février 2005
Note du Consultant 4
Cette étude a été commandée par le Mouvement des Entreprises Du Sénégal (MEDS) dans le
cadre du projet PISE 2005 - Rencontre Sectorielle ACP /EU pour La Promotion du
Partenariat Interentreprises et des Investissements dans le Secteur de l’Énergie – sponsorisé
par l’UEMOA et co-financé par le ProInvest (Union Européenne).
Les réformes entreprises dans plusieurs des pays de la sous région Africaine pour libéraliser
le secteur des énergies ont permis des améliorations nettes. Le secteur privé local devra
cependant bénéficier de possibilités de partenariats technologiques et financiers afin de
répondre aux besoins du marché, notamment en matière d’énergie électrique et domestique.
Le projet PISE 2005 vise à renforcer les investissements sur le secteur des énergies en
Afrique de l’Ouest et à susciter un dialogue public - privé notamment sur les questions de
tarification pour alléger le poids du poste énergie dans les entreprises de la sous région
africaine.
Les résultats de cette étude ont pour objectif de présenter le secteur des énergies par pays,
incluant les acteurs, la politique, la demande, l’offre, les atouts et contraintes. Les grands
projets sous régionaux, principalement les interconnexions et échanges entre pays sont
également présentés. Nous espérons que les informations, présentées dans ce document de
manière concise mais complète, permettront aux investisseurs potentiels de s’intéresser à
ces pays.
La méthodologie empruntée s’est basée d’abord sur une recherche documentation qui a
permis de sélectionner une série d’études existantes et d’identifier des sources (experts et
organismes). Les sources de données primaires ont été principalement la CEDEAO, l’ UEMOA,
le GAA, le site internet de l’IEPF, ENERDATA, AIE, Banque Mondiale et de la FAO. Enfin, les
données statistiques complétant les profils par pays ont été acquises de ENERDATA. Plusieurs
entreprises et institutions de la sous région ont été visité par les représentants nationaux du
GAA durant la phase de collecte d’information.
A partir des données recueillies, un premier jet a été produit en janvier 2005 puis présenté à
des experts sélectionnés pour commentaires. Par la suite les données ont été actualisées
dans la mesure du possible avec les services techniques des différentes directions de
l’énergie des pays concernés qui ont voulu répondre à la demande du consultant.
A l’heure actuelle, le Consultant n’a pas pu disposer de données statistiques récentes pour la
Guinée Bissau, le Cap Vert, le Bénin et le Burkina Faso ; ce qui explique une présentation de
bilan énergétique de ces pays avec l’an 1999 comme année de référence.
La partie de l’étude qui consiste à collecter les fiches de projets privés en vue de partenariat
EU/Afrique de l’Ouest est toujours en cours. Les formulaires ont été développés a cet effet et
envoyer aux entreprises présélectionnés. Les résultats pourront être présentés dès qu’une
masse critique de formulaires remplies seront reçues.
Le Consultant remercie chaleureusement les experts du réseau GAA pour leur aide durant
cette étude.
Draft ≠1
7 février 2005
La région : Nord ouest de l’Afrique, bordée à l’ouest par l’Atlantique, Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée,
Togo, Cap Vert et pays sahéliens : Burkina Faso, Guinée Bissau, Mali, Mauritanie,
Niger, Sénégal. 5,5 millions de km2.
Climat : Tropical humide au sud, puis sec, et désertique au nord du Mali, Mauritanie et du
Niger. Les pays sahéliens sont plus chauds et plus arides.
Economie : Pouvoir d’achat par habitant : 1250 $. Croissance économique régulière comprise
entre 3 et 6% en moyenne, à l’exception de la Guinée Bissau qui a connu une forte
récession en 1998.
Plus de deux ménages sur trois n’ont pas accès à l’électricité dans l’espace de la CEDEAO et la faible
fiabilité de l’alimentation en électricité freine l’industrialisation et l’arrivée d’investisseurs.
La biomasse est la principale ressource énergétique de la région. Elle est menacée par la forte
croissance démographique et l’insuffisance de la gestion des ressources forestières. Seuls quelques
pays de l’UEMOA disposent de ressources fossiles : Niger, Cote D’Ivoire, Mauritanie ; quasiment
tous, par contre, jouissent d’un potentiel hydroélectrique, cependant mal réparti et dont
l’exploitation n’est pas toujours rentable.
La consommation finale d’énergies commerciales par habitant est faible (0,08 tep).
La part de l’hydraulique dans la production d’électricité est en nette diminution et ne représente plus
que 20% de la production contre 40% en 1990. La Côte d’Ivoire produit 54% de l’électricité
d’origine hydraulique de la zone. Hormis la Côte d’Ivoire et, dans une moindre mesure, le Sénégal
où le gaz fait une percée dans la production d’électricité, la production d’électricité thermique des
autres pays de la zone est issue du pétrole.
De leur côté trois pays sahéliens (Mali, Mauritanie, Sénégal) ont entrepris la construction de la
centrale de Manatali dans le cadre de l’Organisation de Mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). La
production est opérationnelle depuis 2002, et est répartie entre les trois pays.
D’autres projets ambitieux sont à l’étude, mais à court terme, les efforts réalisés en matière
d’équipements seront essentiellement destinés à combler les déficits de production accumulés au
cours des années 80 et 90. D’importants programmes de réhabilitation des ouvrages sont en cours
et plusieurs pays procèdent à la réorganisation de leur secteur électrique. Ainsi, la gestion des
compagnies électriques nationales est confiée à des sociétés étrangères (Côte d’Ivoire, Guinée,
Guinée Bissau, Mali), et les constructions de nouvelles centrales sont réalisées sous forme de BOT
(Côte d’Ivoire, Sénégal).
Les niveaux de production de pétrole brut sont très faibles et les réserves d’hydrocarbures sont
localisées pour l’instant dans trois pays seulement (Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal). Les deux
raffineries de la région en service sont situées à Abidjan et Dakar, celle de Nouadhibou étant
fermée. Dans tous les pays enclavés, les produits pétroliers sont importés à 100% : ils proviennent
en grande partie du Nigeria et de Côte d’Ivoire, le reste étant surtout acheté sur le marché
international. La comptabilisation des échanges intra-africains est difficile du fait de la nature très
variée des contrats d’approvisionnement et des nombreuses importations illégales transitant par les
frontières du Nigeria avec les pays voisins.
La biomasse représente les ¾ de la consommation finale de la région. Elle est presque entièrement
absorbée par les besoins de cuisson des ménages et les artisans. Le couvert forestier, déjà réduit,
est en voie de disparition dans le Sahel : la population et l’urbanisation en croissance rapide et les
sécheresses chroniques qui y sévissent ont conduit à mettre en place des programmes de lutte
contre la déforestation en même temps que des programmes de substitution du bois et du charbon
de bois par le GPL. Le bon ensoleillement de la région permet d’espérer le développement du solaire
de matière significative.
Situation : Afrique de l’Ouest, bordé au sud par le Golfe de Guinée, 112 600 km2. Capitale
économique : Cotonou.
Population : 6,1 millions d’habitants, urbanisés à 41%. Densité moyenne : 54 hab./ km2, plus
élevée dans les régions du sud.
Economie : PIB moyen de 380 US$ par habitant. Croissance soutenue depuis cinq ans avec un
taux de croissance annuel moyen de 5%. Pouvoir d’achat : 930 $/hab.
Le Bénin dispose de réserves pétrolières, essentiellement situées en mer. Sa production de brut est
entièrement exportée faute de capacité de raffinage. La quasi-totalité de l’électricité est importée.
Les ressources en biomasse, importantes, sont menacées dans le sud où la pression démographique
est plus forte.
INSTITUTIONS
La compagnie électrique nationale est la Société Béninoise d’Electricité et d’Eau (SBEE). Elle possède
le monopole de la distribution sur le territoire béninois et produit de l’électricité thermique.
L’exploitation des ressources hydroélectriques a été confiée en 1968 à un organisme bi-national
(Bénin/Togo), la Compagnie Electrique du Bénin (CEB). Régie par le Code Daho-Togolais de
l’Electricité", elle possède le monopole de la production hydroélectrique, du transport et des
importations d’électricité dans chaque pays. Elle est sous la tutelle d’un Haut Conseil Inter-Etatique
composé de ministres des deux pays.
Plusieurs compagnies pétrolières internationales ont été sollicitées, dont le Consortium Addax
Abbacan et Tarpon Petroleum, qui se sont vus confier des permis d’exploration et d’exploitation sur
le bassin béninois.
Les ressources forestières sont gérées par le Ministère du Développement rural et de l’Action
Coopérative ; une entreprise publique, l’Office National du Bois (ONAB), assure l’exploitation
commerciale des forêts ainsi qu’une très faible partie de la production de bois et de charbon de bois.
RESSOURCES ET PRODUCTION
Les ressources pétrolières du seul gisement en exploitation de Sémé sont estimées à près de 100
millions de barils dont seuls 8 millions de barils seraient récupérables. Malgré les efforts fournis pour
relancer la production, celle-ci a fortement diminué depuis 1986 (d’un facteur de 4).
Les importations de produits raffinés proviennent du Nigeria et de la Côte d’Ivoire, mais aussi du
Brésil, d’Espagne et d’Algérie. En raison d’une différence de prix (d’environ 50%) et d’un taux de
change avantageux, un volume considérable d’importations clandestines transite par la frontière
nigériane : aujourd’hui, la SONACOP ne couvre que 30 à 40% de la consommation effective du pays.
La SBEE satisfait l’essentiel de ses besoins par des achats à la CEB (90%). Le reste est couvert par
une production thermique qui a doublé depuis 1985 à environ 50 GWh. SBEE exploite également
une micro-centrale hydroélectrique (Youpao, 480 KW). La CEB de son côté exploite le barrage de
Nangbéto au Togo et importe 70% de ses disponibilités du Ghana et de Côte d’Ivoire.
CONSOMMATION
La consommation d’énergies conventionnelles par habitant est de l’ordre de 0,08 tep, dont 54 kWh
pour l’électricité. Les produits pétroliers, majoritairement destinés aux transports, représentent 90%
de la consommation d’énergies commerciales ; leur consommation est mal connue en raison des
importations frauduleuses. Le gaz butane, en légère croissance, n’a cependant pas eu jusqu’ici
beaucoup de succès auprès des béninois.
Le nombre d’abonnés électriques basse tension (175 000) progresse régulièrement et rapidement
(+12% entre 1997 et 1998 et +20% entre 1998 et 1999) mais reste faible (4,3%). Les ventes
d’électricité se répartissent à part égale entre petits consommateurs (basse tension) et industries
(moyenne tension).
La politique énergétique nationale poursuit les objectifs suivants : pour les hydrocarbures,
l’intensification de la recherche et la sécurité des approvisionnements ; pour l’électricité,
l’augmentation du taux d’électrification, l’amélioration de la qualité du service et l’intégration
régionale ; et enfin, pour les énergies renouvelables, le développement de solutions techniques
adaptées aux conditions locales.
Dans le secteur électrique le Bénin s’est doté d’un programme ambitieux de développement
comprenant 46 projets hydroélectriques (dont la construction du barrage d’Adgaralla de 94 MW) et
un programme d’électrification commun avec le Togo visant l’équipement des deux régions
septentrionales de ces pays. Le succès de l’opération pilote d’électrification solaire doit se traduire
par l’extension à tout le pays du programme solaire. Un important projet d’électrification rurale a
obtenu un financement de la BAD et porte sur l’électrification de 17 villages. Ce projet s’inscrit dans
l’objectif d’accroissement du taux d’électrification (objectif de 6,1%).
Un protocole d’accord a été signé en 1999 pour la construction d’un gazoduc desservant à partir du
Nigeria, le Bénin, le Togo et le Ghana. Fin novembre 2004, le Conseil d’Administration de la Banque
Mondiale a approuvé une garantie d’un montant total de 125 millions d’US$ pour appuyer la
construction du gazoduc. Pour le Nigéria, ce projet contribuera à éliminer les gaz en flammes à
l’horizon 2008 (le Nigéria brûle actuellement 75% du gaz qu’il produit).
Des opérations de reboisement ont été menées dans le cadre du Projet Plantation de Bois de Feu
dans le Sud Bénin lancé en 1985 et un nouveau code forestier a été adopté en 1993 (et mis en
œuvre en 1996) : il définit les conditions de gestion et d’exploitation des forêts.
En matière de coopération régionale, la CEB étudie la possibilité d’une interconnexion de son réseau
avec celui du Nigeria. Ce projet, baptisé CEB-NEPA, permettra de fournir de l’électricité à partir du
Nigeria.
Economie : PIB par habitant : Fluctue autour de 230 US$ depuis 1995. Pouvoir d’achat : 965
$/hab.
INSTITUTIONS
RESSOURCES ET PRODUCTION
La biomasse constitue la principale source d’énergie du pays, essentiellement utilisée dans le secteur
domestique. Les forêts couvent à peu près la moitié du territoire. Le Burkina dispose par ailleurs de
quelques ressources hydroélectriques (100 à 200 MW).
Jusqu’en 1989, l’électricité était seulement d’origine thermique. Depuis, trois centrales
hydroélectriques ont été mises en service (Kopienga en 1990, Bagré en 1993 et Tourni et Niofila en
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES DE l’UEMOA ET DU CAMEROUN Page13
1996) pour une puissance totale de 29 MW. La capacité thermique est de 133 MW répartie en 30
centrales diesel. La production hydroélectrique a aussi fortement augmenté : de 20 GWh en 1990 à
108 GWh en 2000 (soit 25% de la production publique totale). Les auto-producteurs représentent
9% de la production totale.
Tous les produits pétroliers sont importés par camions citernes (70%) et par chemin de fer (25%).
La capacité de stockage de la SONABHY est de 60 000 m3 environ. Il existe 270 stations de
distribution de produits pétroliers.
La production annuelle de bois est estimée à 2.3 Mt. On estime que la consommation de bois croît
plus vite que les ressources ; la déforestation est déjà forte dans certaines régions et devrait
s’amplifier avec une augmentation de la consommation de biomasse à moyen terme.
CONSOMMATION
La consommation d’énergies commerciales par habitant est de l’ordre de 0,03 tep, dont 28 kwh pour
l’électricité.
La biomasse couvre 90% environ des besoins d’énergie du pays et la quasi-totalité des besoins des
ménages. Ce taux pourrait augmenter car elle représente un concurrent redoutable du diesel en
termes de rentabilité pour produire de l’électricité.
Le pétrole représente 96% de la consommation finale d’énergies commerciales. Les 2/3 environ des
produits pétroliers sont consommés dans les transports. Globalement, ce secteur joue donc un rôle
déterminant dans la consommation d’énergies commerciales du pays.
En matière d’offre, la politique énergétique met l’accent sur la poursuite des interconnexions
électriques, intérieures et extérieures et de l’électrification rurale, sur la diversification de la
consommation de GPL, enfin, sur l’amélioration de l’offre de combustibles ligneux et la substitution
du GPL au bois et la promotion des énergies renouvelables (réduction des taxes à l’importation des
équipements). Côté demande, la politique mise en œuvre vise à la satisfaction de la demande et la
maîtrise des consommations.
Depuis janvier 1999, le secteur de l’électricité est ouvert à l’initiative privée dans tous ses segments
(production, transport, distribution).
La ligne d’interconnexion électrique avec la Côte d’Ivoire a été mise en service en avril 2001.
L’extension de la ligne vers Ouagadougou est à l’étude. Deux projets d’interconnexion avec le Ghana
sont prévus, dont le plus grand pour 2008. Une centrale et deux micro-centrales hydrauliques sont
également en projet, ainsi que la construction d’une centrale diesel. Le projet de nouvelle centrale le
plus prometteur est celui de la centrale hydroélectrique de Noumbiel. Après avoir été mis en
sommeil par manque de rentabilité, il est de nouveau à l’étude.
Les prix de l’énergie sont encadrés. Autant pour les produits pétroliers que pour l’électricité ils ont
subi une forte augmentation suite à la dévaluation du franc CFA en 1994 et n’ont pas fléchi depuis.
Depuis le premier trimestre 2001, il existe un mécanisme d’ajustement automatique du prix des
produits sur les prix à l’importation.
Situation : Centre Ouest de l’Afrique, légèrement au nord de l’Equateur, bordé à l’ouest par le
Golfe de Guinée. 475 400 km2. Capitale administrative : Yaoundé. Capitale
économique : Douala
Climat : Tropical humide dans la moitié sud et ouest, devient sec puis sahélien vers le nord.
Population : 15,1 millions d’habitants, urbanisés à 48% ; densité moyenne de population 32 hab./
km2.
Economie : PIB par habitant : 590 US$. Economie en progression à près de 5%/an depuis 1996.
Pouvoir d’achat par habitant : 1 600 $.
La consommation d’électricité progresse rapidement depuis 1995. Les transports absorbent plus de
la moitié du pétrole consommé et l’industrie 60% de l’électricité environ.
Pour faire face à la diminution des recettes d'exportation, le Cameroun mise sur l’oléoduc, mis en
service à l’automne 2003 (d'une capacité de 150 à 200 000 bl/j) entre le gisement de Doba au
Tchad et la région de Kribi. Le Cameroun compte sur les redevances de transport (évaluées à 46 US
cents/baril) et qui devraient rapporter sur la durée de vie du projet entre 500 et 900 M US$.
LES ENTREPRISES
Electricité : AES Sonel (AES 56%, Etat 44%) est la compagnie électrique nationale. Elle résulte de
la privatisation de la Sonel en 2001. AES a obtenu une concession de 20 ans sur la production, le
réseau de transmission et la distribution. AES Sonel compte 467 000 abonnés. Dans le cadre du
contrat qui la lie au gouvernement, AES s’est engagée à porter le nombre d’abonnés à 1 million dans
les 20 prochaines années. AES-Sonel possède deux réseaux indépendants de transport et de
distribution : le Réseau interconnecté Sud (90% de la consommation d’énergie) et le Réseau
interconnecté Nord; les autres régions du pays (notamment l’Est) qui ne sont pas connectées à ces
réseaux sont alimentées par des centrales diesel indépendantes.
Pétrole : La Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), placée sous la tutelle de la Présidence
de la République, représente l'Etat dans les entreprises pétrolières mixtes : Société Nationale de
Raffinage (SONARA), Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP). En septembre 1999, SNH
a créé une nouvelle filiale, Tradex, chargée de la revente à l’exportation du pétrole brut et des
produits pétroliers.
Les activités de recherche et production pétrolière sont aux mains de sociétés privées
internationales : Philips Petroleum, Serepca, Perenco, Total, Pecten (filiale de Shell), ExxonMobil,
Texaco, et plus récemment Euroil Trophy (Canada) et Geophysica (Rep. Tchèque). Le nouveau code
pétrolier n’a pas eu les effets attendus sur l’exploration : le dernier round d’octroi de licences
d’exploration s’est soldé par un échec, puisque sur les quatre blocs mis aux enchères (2 offshore et
2 on shore), seuls les deux blocs offshore ont fait l’objet d’offres et un seul contrat pour l’exploration
avait été signé en mars 2001 entre Fusion Oil (Australie) et SNH. La portion camerounaise du
pipeline (880 km) servant à l’exportation du pétrole tchadien a été construite par COTCO
(Cameroon Oil Transport Company, composée des membres du consortium et des gouvernements
tchadien et camerounais).
Le raffinage est assuré par SONARA, détenue à 66% par l’Etat via la SNH, le reste du capital étant
détenu par Total (18%), ExxonMobil (8%) et Shell (8%). Depuis 1997, la SONARA a le droit de
s’approvisionner auprès d’autres compagnies que la seule SNH. En contrepartie, cette dernière a
cessé de subventionner la raffinerie. La distribution est assurée par des grandes compagnies
étrangères : Texaco (qui après le rachat du réseau de Agip est le premier distributeur du pays avec
120 stations service), Total, ExxonMobil, Shell. La SCDP est la seule compagnie assurant le stockage
des produits pétroliers. Le gouvernement en détient 51%, le reste du capital étant partagé entre les
différents distributeurs : Texaco (11%), ExxonMobil (10%), Shell ( 10%), Total (18%).
L'APPROVISIONNEMENT
Electricité : La capacité électrique installée est de 870 MW, dont 725 MW d’hydraulique. Les
principaux barrages sont sur la Sanaga, Edea (263 MW) et Song Loulou (388 MW), et sur la Bénoué,
Lagdo (72 MW).
La production varie entre 3,3 et 3,5 TWh : elle est à plus de 95% hydroélectrique. Une faible
pluviométrie et des difficultés financières ont conduit AES à procéder à de nombreuses coupures de
l’approvisionnement électrique en 2002 et 2003. Cette dégradation du service s’est accompagnée
d’une hausse du prix de l’électricité suscitant la colère des usagers.
Pétrole : La production décline lentement : elle était de 6,1 Mt/an en 2003, très en dessous du
niveau record de 1984 (9,3 Mt). Environ 80 % du pétrole est exporté assurant 25 % des recettes
d'exportation, le reste permettant de faire face aux besoins nationaux.
LES PRIX
En juillet 1999, les prix des produits pétroliers ont été libérés, permettant aux distributeurs de fixer
librement leurs prix.
Le prix de l’essence est de 0,68 $/l et celui du gazole de 0,54 $/l.
En théorie, la fixation des prix de l’électricité relève de la responsabilité du Gouvernement et de
Arsel (Agence de régulation de l’électricité). Dans le cadre de l’accord de concession passé avec AES,
une augmentation moyenne de 8% par an du prix de l’électricité est prévue pour les 4 premières
années de la concession afin de rattraper l’écart entre le coût de production et le prix facturé. En
2002, le prix moyen de l’électricité pour les ménages était de 8 € cents/kWh (56,6 FCFA/kWh) et
pour le secteur commercial de 6 € cents/kWh (41 FCFA/kWh).
LA CONSOMMATION
Les transports, premier secteur consommateur d'énergies commerciales, absorbent près de 80%
des produits pétroliers et 60 % environ des énergies commerciales, tous produits confondus.
ENJEUX ET PERSPECTIVES
La stimulation des efforts de prospection dans les champs pétroliers marginaux (notamment dans le
bassin de Douala) vise à relancer la production. L'ambition du gouvernement est d’atteindre une
production de 8 Mt.
La valorisation des réserves de gaz et le développement des usages du GPL, susceptible d'être
produit à partir des ressources gazières, sont un autre objectif de la politique énergétique. Il
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES DE l’UEMOA ET DU CAMEROUN Page18
permettrait de lutter contre la déforestation dans un premier temps, puis d'exporter du GPL vers
l'Europe à plus longue échéance (Plan National Gazier démarré en 1990). En juin 2002, 9
compagnies ont été invitées à soumettre des offres pour le développement du champ gazier offshore
de Sanaga Sud (région de Kribi), qui pourrait contenir 28 Gm3 de gaz.
Globalement, les réserves prouvées et probables pourraient atteindre quelque 109 Gm3, réparties
pour l’essentiel entre les régions de Rio del Rey et de Kribi.
Le pays a été soumis en 2002 et 2003 à de fréquentes interruptions de fourniture d’électricité dues
pour partie à une mauvaise hydraulicité ces dernières années, et pour partie à une insuffisance de la
capacité de production (déficit évalué à 150 MW). Pour tenter de remédier à cet état de fait, la
SONEL a lancé en juillet 2003 un plan d’urgence de 129 M$. Financé pour l’essentiel par Proparco
(filiale privée de l’Agence Française de Développement), la Banque Européenne d’Investissement et
la SFI (filiale privée de la Banque Mondiale), ce plan a conduit à la construction d’une centrale fioul
lourd à Limbé (85 MW construite par Wartsila pour un coût de 65 M$). La construction de la Centrale
s’est achevée fin 2004, mais on parle de défaut de fabrication (une centrale de 16MW aurait été
livrée contre une centrale de 85MW commandée).
Le plan électrique prévoit la construction de deux barrages à l’horizon 2005-2006. Pour l’instant, des
études d’impact ont été lancées pour étudier le barrage de LomPangar sur le fleuve Sanaga. Ce
barrage devrait permettre d’augmenter la puissance des centrales de Song Loulou et d’Edea de 182
MW.
Plusieurs compagnies étrangères, parmi lesquelles Total, Euroil, Perenco et Pecten, se sont
proposées pour construire une centrale gaz qui permettrait de réduire la dépendance à l’égard de
l’hydroélectricité. Deux projets de centrales électriques au gaz sont à l’étude : le premier, en cours
depuis 1998, est mené par la compagnie canadienne Ocelot Energy. Celle-ci prévoit de mettre en
exploitation le gisement gazier de Sanaga Sud et de construire une centrale électrique de 175 MW
alimentée par le gaz produit. La privatisation de la Sonel a fait prendre du retard au projet. Le
second est celui mené par la firme écossaise BowLeven et porte sur la construction d’une centrale
gaz de 150 MW prévue pour une mise en service en 2006 et le développement de champs gaziers
pour un coût de 290 M US$.
L'extension du réseau électrique dans les zones encore non desservies se poursuit également,
l'objectif étant de passer d'un taux d'électrification rurale de 30 % en 2003 à 80 % en 2010 (% des
villages électrifiés).
Un projet d’interconnexion avec le Tchad est à l’étude : il devrait permettre d’exporter du courant à
partir du barrage de Lagdo.
Situation : Océan Atlantique, archipel de 10 îles dont 9 habitées, à 650 km des côtes du Sénégal,
4 033 km2. Capitale : Praia.
Population : 428 000 d’habitants, dont plus de la moitié sur l’île de Santiago, urbanisés à 61% ;
densité de population : 106 hab./ km2.
Economie : PIB par habitant : 1 200 US$. Croissance économique soutenue depuis 1993 (plus de
6%/an en moyenne). Pouvoir d’achat : 4 500 $/hab.
Economie basée sur les services (68% du PIB dont principalement des services maritimes et
aériens) dépendant totalement des importations pour ses besoins pétroliers.
INSTITUTIONS
La Compagnie Nationale des Combustibles et Lubrifiants (Enacol), société d’Etat, est chargée de
l’importation et de la distribution de produits pétroliers en liaison avec Shell Cabo Verde, société
d’économie mixte. Dans le cadre de la politique de privatisation, 65% du capital ont été vendus aux
entreprises nationales de pétrole angolaise et portugaise Sonagol et Petrogal (32,5% chacune). La
Compagnie Nationale d’Electricité et d’Eau (Electra) a été partiellement privatisée fin 1999 au profit
de EDP (30,5%) et IPE (20,5%) (entreprises portugaises d’électricité) ; Etat et municipalités
détiennent ensemble 49% du capital. Electra distribue l’électricité dans tout le pays et l’eau dans les
RESSOURCES ET PRODUCTION
La quasi-totalité de la capacité électrique (42 MW) est thermique. La production, qui croit fortement
depuis 1994 (17% par an en moyenne), a atteint 140 GWh en 1999. Plus de 90% de cette
production est d’origine thermique, le reste étant de l’électricité éolienne. Le potentiel éolien est
assez important : la capacité installée est de 3 MW.
CONSOMMATION
La consommation d’énergies commerciales par habitant est d’environ 0,22 tep, dont 270 kWh pour
l’électricité. La consommation finale a crû fortement depuis 10 ans (16%/an en moyenne). La
consommation d’électricité augmente encore plus vite (+22%/an) sur la même période.
La consommation de GPL des ménages après avoir fortement augmenté durant la décennie 80 (se
substituant en partie au pétrole lampant sous l’effet d’une politique de butanisation) s’est stabilisée
depuis. Le taux d’équipement en GPL des ménages urbains dépasse 80%. La consommation de
biomasse (environ 55 kT principalement sous forme de bois de feu) reste importante malgré la
situation du couvert forestier.
Situation : Afrique de l’Ouest, au nord du Golfe de Guinée, bordée par l’Océan Atlantique au sud.
322 500 km2. Capitale administrative : Yamoussoukro. Capitale économique : Abidjan.
Population : 15,1 millions d’habitants, urbanisés à 45% dont 20% à Abidjan. Densité moyenne de
45 hab./ km2.
Economie : PIB moyen par habitant de 680 US$ en légère baisse depuis 1996 ; économie en
récession de 1987 à 1993 (1% de baisse par an en moyenne), forte croissance de
1995 à 1998 (6% en moyenne), fort ralentissement depuis (2,5%). Pouvoir d’achat
par habitant : 1 600 $.
La consommation d’énergie est en hausse régulière depuis 1994. la biomasse couvre 70% des
besoins du pays. Les transports absorbent la moitié du pétrole et l’électricité est partagée entre
l’industrie et le secteur résidentiel tertiaire.
LES ENTREPRISES
Electricité : La Côte d'Ivoire a été l'un des premiers pays à privatiser son secteur électrique. Ainsi,
depuis octobre 1990, la production, le transport et la distribution de l'électricité ont été concédés à
la CIE, Compagnie Ivoirienne d'Electricité, société contrôlée à 51% par la SISP (EDF (25%) et
la SAUR (65%)), avec une participation de l'Etat (24%) et d'intérêts privés nationaux (25%). Deux
sociétés ont été créées pour développer des projets de centrales électriques : la CIPREL
(Compagnie Ivoirienne de Production d'Electricité), contrôlée par la SAUR (65%) et EDF (35%) pour
la centrale de Vridi et Azito Energie (ABB 38 %, IPS 26% et EDF 36 %) pour la centrale d’Azito.
L'APPROVISIONNEMENT
Ressources : La Côte d'Ivoire dispose de réserves de pétrole et de gaz dont l'exploitation remonte
à 1980. On évalue actuellement les réserves exploitables à 14Mt de pétrole et 30 Gm3 de gaz,
essentiellement offshore. Le potentiel hydraulique exploitable se monte à 1 650 MW, dont 37% sont
Pétrole, Gaz : Quatre gisements offshore sont en production. Depuis 1995, les gisements Panthère
(gaz) et Lion (pétrole) sont exploités par un consortium dirigé par Ocean Energy (ex UMC). Ils
assurent une production de 0,5 Mt de pétrole et de 1,4 Gm3 environ de gaz naturel. Mais la qualité
du brut produit (huile légère) ne peut être raffinée dans la raffinerie de la SIR et tout le pétrole
produit est exporté.
Le gisement Foxtrot géré par Apache produit environ 500 Mm3/an. Le gaz naturel produit est utilisé
à 60% pour la production d'électricité, notamment par la centrale d’Azito.
Le gisement d’Espoir, fermé en 1988 à cause de coûts de production trop élevés, a été remis en
production en février 2002. La production devrait atteindre 1,8 Mt/an à plein régime de pétrole et
360 Mm3/an de gaz.
La capacité de la raffinerie est de 3,5 Mt/an. Le pays exporte près de 80% de la production de
produits pétroliers. La moitié de la production est exportée vers les pays africains (essentiellement
Mali et Burkina Faso), le reste étant exporté vers les Etats-Unis et l’Europe.
Electricité : La puissance électrique installée est de 1 350 MW (2003) dont 604 MW d'hydraulique.
A la capacité de la CIE s’ajoute la capacité des 2 producteurs indépendants : centrale de Vridi avec 3
turbines pour CIPREL et centrale d’Azito pour Azito Energie (288 MW). En 2002, la production a
atteint 5,3 TWh ; le thermique représente environ les 2/3 de la production totale. Importatrice nette
en 1994, la Côte d'Ivoire est depuis 1995 en situation d'exportatrice nette d'électricité : 1,5 TWh en
2002 en direction du Togo, du Bénin et du Burkina Faso.
La Côte d’Ivoire est reliée au Ghana depuis 1985 avec une ligne de 200/250 MW de capacité au
travers de laquelle elle alimente le Bénin et le Togo. Depuis mi 2001, le pays est connecté au
Burkina Faso par une ligne de 50 MW servant à alimenter l’agglomération de Bobo Dioulasso.
Abidjan concentre environ 2/3 de la consommation d’électricité du pays. Le réseau comprend 25 000
km de lignes et assure un taux de couverture de 32 % de la population en 2002 (contre 27% en
1997).
LES PRIX
Le prix des carburants est en principe libre depuis juillet 1996. Cependant, la fixation
des prix reste sous la tutelle de l’Etat. Les prix sont bloqués depuis 1999, malgré la hausse du prix
du pétrole brut ; ceci a entraîné des pertes pour la SIR. La fiscalité est parmi les plus élevées dans
la sous région.
Le prix moyen de l’essence est de 0,73 €/l ; il est de 0,52 €/l pour le gasoil. Le prix moyen de
l’électricité est de 0,11 €/kWh pour les ménages et de 0,09 €/kWh pour l’industrie.
LA CONSOMMATION
La consommation d'énergie par habitant est de l'ordre de 0,4 tep, dont 200 kWh d'électricité. Bois,
charbon de bois et résidus agricoles couvrent 70% de la consommation totale. Le pétrole a une part
de marché de 12% et le gaz 17%. La consommation finale d'énergies commerciales a progressé très
rapidement entre 1995 et 1999 avec la reprise de la croissance économique (12%/an en moyenne),
mais décroît depuis la crise qui a débuté en 2000 (-7,3%/an en moyenne). La consommation
d'électricité a elle aussi subit les effets de la crise : son rythme de croissance est passé de 5%/an
entre 1995 et 1999 à 1,7%/an entre 1999 et 2002 et la demande à légèrement diminuée en 2003.
Le secteur résidentiel-tertiaire absorbe à lui seul plus de 80% de toute l'énergie consommée (bois
inclus) et 40% de l'électricité. Hors énergies traditionnelles, ce secteur n'absorbe que 45% de la
consommation finale. Les transports et l’industrie absorbent chacun environ 10% de la demande
finale.
ENJEUX ET PERSPECTIVES
La crise que traverse la Côte d’Ivoire, qui s’est accentuée fin 2002, rend incertains toutes les
perspectives et projets envisagés précédemment. Pour faire face à la croissance de ses besoins
d’énergie, la Côte d'Ivoire mise beaucoup sur les gisements gaziers de Fox Trot et Panthère. La
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES DE l’UEMOA ET DU CAMEROUN Page28
production devrait servir, pour 70% du gaz extrait, à la production d'électricité et pour le reste, à la
production de GPL. De plus, le gisement de Baobab, découvert en mars 2001 devrait être mis en
production au deuxième trimestre 2005. Il devrait permettre de multiplier par 4 la production du
pays dans un premier temps et de produire à terme environ 3 Mt/an de pétrole. D’autres puits sont
en exploration et devraient permettre d’augmenter encore la production. Le plus avancé de ces
projets est Acajou, découvert en mai 2003 (CNR 66%, Tullow 24% et Petroci 10%). La situation
critique du couvert forestier amène la Côte d'Ivoire à accentuer la politique de butanisation. Un
autre contrat gazier a été signé avec le consortium Apache pour la fourniture sur 10 ans du gaz
produit par le gisement Fox Trot.
Le gouvernement souhaite une augmentation de la capacité de la raffinerie de la SIR à 10 Mt à
l’horizon 2005- 2006 afin d’exporter dans la région et même aux Etats-Unis. La SIR contrôle déjà 50
à 60 % des marchés du Burkina Faso et du Mali et vise à étendre ses débouchés de la Mauritanie à
l’Angola.
Enron est associé à Petroci Gaz pour la construction d’un réseau de gazoducs ; l’association
s’intéresse en particulier à l’extension du gazoduc de l’Ouest Africain depuis le Ghana jusqu’à
Abidjan.
La consommation de GPL devrait atteindre 500 000 t/an en 2005 et 1 Mt en 2010, ce qui implique la
construction de 5 nouvelles unités de production.
L'ambition de la Côte d'Ivoire est de devenir le fournisseur de la sous région en électricité. Cette
ambition, couplée à une croissance prévue de la demande intérieure de 8% par an, se concrétise par
de nombreux projets d'interconnexion (extension de la ligne du Burkina Faso, vers Ouagadougou
courant 20041, Mali en projet pour 2007 – ligne de 200 MW de Ferkessedougou à Sikasso, coût 653
M € – et Guinée) ainsi que la construction de nouvelles centrales. La 3ème phase de la centrale
d’Azito (installation d’un cycle combiné, 150 MW), qui devait initialement entrer en service en 2002,
a été repoussée du fait de la faiblesse de la demande, tant sur les marchés intérieurs (avec la crise
économique) qu’extérieurs (retards de paiement de la VRA du Ghana). Les arriérés de paiement ont
finalement été soldés fin 2001 par VRA. Le projet de barrage de Soubrè (320-360 MW) en BOT est
repoussé (appel d’offres initialement prévu en 2000 pour une construction de 6 à 10 ans). Par
ailleurs, un vaste programme d'électrification est lancé en vue d'électrifier 7500 localités.
1
La mise en service de la ligne reste à vérifier
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GUINEE
Situation : Afrique Occidentale, bordée à l’Ouest par l’Océan Atlantique à l’Ouest. 245 860 km2.
Capitale : Conakry.
Population : 7,3 millions d’habitants, urbanisés à 32% dont 60% vivent dans la capitale. Densité
moyenne : 30 hab./ km2.
Economie : PIB par habitant : 490 $. Croissance économique régulière et soutenue (environ
4.5%/an depuis 1993). Pouvoir d’achat : 1 900 $/hab. économie fortement dominée
par le secteur minier (bauxite alumine et or) dont elle tire l’essentiel de ses recettes
d’exportation.
Outre le bois de feu, principale ressource énergétique du pays, la Guinée peut compter sur un
potentiel hydroélectrique conséquent. La totalité du pétrole consommé est importée. Près de la
moitié de la production d’électricité est le fait d’auto-producteurs, essentiellement des sociétés
minières.
Les sociétés minières absorbent une grande partie des importations de produits (production
d’électricité), le transport venant en seconde position. L’énergie la plus largement consommée reste
le bois de feu et le charbon de bois.
LES ENTREPRISES
Electricité : « Electricité de Guinée » (EDG) est depuis fin 2001 la nouvelle entreprise électrique
publique nationale ; elle fusionne les activités d’Enelgui et de SOGEL. Cette société est constituée à
titre provisoire en attendant une nouvelle réforme sectorielle. L’Entreprise Nationale d’Electricité de
Guinée (Enelgui) était jusqu’en 1994 détentrice du monopole de la production, du transport et de la
distribution d’électricité. La gestion du parc a ensuite été privatisée et confiée pour 10 ans à une
nouvelle société, la SOGEL (Société Guinéenne d'Electricité), dont les actionnaires étaient le
consortium constitué d'Hydro-Québec International (HQI), EDF, SAUR avec 66,6% du capital et
l'Enelgui pour le compte de l’Etat guinéen (34,4%). Enelgui conservait la propriété du patrimoine. En
septembre 2001, suite au retrait du personnel expatrié de la SOGEL, le gouvernement a retiré sa
mission au consortium et un nouveau partenaire stratégique va être recherché. Les deux sociétés
Enelgui et SOGEL ont été alors dissoutes fin 2001 et remplacées par EDG, entité totalement
publique.
Pétrole : Le secteur pétrolier, déjà privatisé, compte quatre entreprises privées (Shell, Petrogui,
TotalFinaElf et Mobil) qui assurent la distribution des produits raffinés importés par la SGP (Société
Guinéenne de Pétrole). Les prix de détail sont fixés par l'Etat (Ministère de la Promotion du Secteur
Privé, de l’Industrie et du Commerce et Ministère des Finances).
L’APPROVISIONNEMENT
Ressources : Le pays ne possède pas de ressources énergétiques fossiles connues. Il possède par
contre un fort potentiel hydroélectrique (6 000 MW), dont moins de 3% a été aménagé.
Electricité : Après la mise en service en 1999 de la centrale hydroélectrique de Gafiri (75 MW), la
Guinée dispose d'une capacité hydroélectrique installée de 130 MW. La capacité électrique
thermique publique est de 70 MW, entièrement située sur le site de Tombo ; elle a fortement
augmenté en 1997 (+54 MW). A cette capacité publique de 190 MW s’ajoute la capacité des auto-
producteurs, estimée à 89 MW.
Environ la moitié de la production d’électricité provient des auto-producteurs, en particulier les
sociétés minières (CBG, SBK et Friguia). Les ventes d’électricité ne représentent que 40% environ
de la production publique (reflet de pertes élevées et d’un mauvais taux de recouvrement) (pertes
de transport, distribution, techniques et non techniques). Le nombre d’abonnés est de 115 000
environ ; il progresse rapidement.
L’année 2003 a été marquée par des difficultés d’approvisionnement liées à une mauvaise
hydraulicité. Une capacité complémentaire de 35 MW diesel est en cours d’installation. La
consommation du réseau public a ainsi chuté de 20% environ par rapport à 2002 où elle atteint 527
GWh.
Pétrole : L’adoption d’un nouveau code pétrolier et d’un contrat de partage de production, après
avoir suscité quelques espoirs, ne semble pas pour l’instant donner de résultats, le sous-sol guinéen
et la zone littorale n’ayant pas encore révélé l’existence de gisements d’hydrocarbures.
Les produits raffinés, importés aux environs des 2/3 par l’industrie minière, proviennent du Nigeria,
de Côte d’Ivoire et du Brésil.
Les prix sont soumis à une TVA de 18%. Le prix de l’essence était de 0,75 US$/l (0,48 €/l) et celui
du gasoil de 0,68 US$ (0,42 €/l) début 2004. Les prix ont fortement augmenté en août 2004 : +
60% pour l’essence, conduisant à un niveau de 0,8 €/l (1$/l).
Les tarifs de l’électricité comprennent une prime fixe (entre 0,7 et 2 $ HT/mois en basse tension ;
1,2 $/kVA en moyenne tension) et une partie variable par tranche de consommation. Le prix moyen
en basse tension est de 6 à 7 US cents/kWh (< 100 kWh/mois). En moyenne tension, il est de 12,5
US cents/kWh.
LA CONSOMMATION
La consommation d'énergie par tête est de l'ordre de 0,24 tep (0,12 tep pour les énergies
modernes), dont 110 kWh d'électricité.
Le bois représente environ 50% de la consommation totale d’énergie et est utilisé en quasi-totalité
par les ménages. Avec une part de plus de 50% de la consommation totale d'électricité, le secteur
minier auto-produit la majeure partie de ses besoins. La répartition de la consommation finale
d’électricité est estimée de la façon suivante : 25% résidentiel tertiaire et 75% industrie. Pour le
service public, la répartition est de 68% pour le résidentiel tertiaire et 32% pour l'industrie. Elle est
essentiellement concentrée dans la zone de Conakry (environ 80% de l’énergie livrée). Le taux
d'électrification est faible : 12,5% (dont 60% à Conakry, 41% en moyenne en zones urbaines et 1%
environ en zone rurale). Le secteur des transports absorbe 16% de la consommation finale totale,
37% de la consommation finale d'énergies commerciales et 30% de la consommation de produits
pétroliers.
ENJEUX ET PERSPECTIVES
La croissance économique est régulière et soutenue (environ 4.5 %/an depuis 1993).
L’économie est fortement dominée par le secteur minier (bauxite, alumine et or) dont elle tire
l’essentiel de ses recettes d’exportation. Les prévisions d’EDG retiennent une très forte croissance
des consommations avec l’hypothèse de la réalisation de nouvelles centrales et de l’installation de
nouvelles industries fortes consommatrices d’énergie : la consommation totale du pays (auto-
producteurs inclus) atteindrait ainsi selon EDG 2,7 TWh en 2010 (soit un quasi doublement par
rapport à 2003), 6 TWh en 2015 et 6,7 TWh en 2020.
Le projet Energie III (2002-2007) vise à réhabiliter les moyens de production, transport et
distribution, à réaliser un dispatching et à étendre le réseau de distribution pour un coût estimé à
192 M US $.
Après la mise en service de la centrale hydroélectrique de Garafiri, le gouvernement souhaite
continuer à exploiter le fort potentiel hydroélectrique en construisant de nouvelles centrales :
centrale de Kaleta sur le Konkouré (105 MW), complexe de Souapiti sur le Konkouré de 975 MW (13
fois Garafiri), centrale de Fomi sur la rivière Niandan, affluent du Niger (90 MW, 374 GWh), centrale
de Guilde (45 MW).
La Guinée n’est pas interconnectée avec les pays voisins. A terme, plusieurs projets d’interconnexion
existent dans le cadre de la CEDEAO (projet WAPP, « West Africa Power Pool), avec la Côte d’Ivoire,
la Sierra Leone, le Mali et la Guinée Bissau.
La plupart sont conditionnés à la réalisation des nouvelles centrales hydroélectriques. La centrale de
Fomi devrait permettre l'interconnexion avec le Mali (ligne Mamou-Fomi-Bamako) et la Côte d'Ivoire
(ligne Fomi-Nzérékoré-Man). La centrale hydroélectrique de Bumbuna (50 MW, 157 GWh) en Sierra
Leone, réalisée à 85% avant l’arrêt des travaux à cause de la guerre civile, pourrait impliquer la
Guinée dans le cadre de l’interconnexion entre les 2 pays (ligne prévue de 170 km de 225 kV entre
Bumbuna et Linsan sur le réseau issu de Gafiri).
Situation : Afrique Occidentale, bordée à l’Ouest par l’Océan Atlantique. 36 120 km2. Capitale :
Bissau.
Population : 1,2 million d’habitants, dont 22% sont urbanisés. Densité moyenne de 34 hab./ km2.
Economie : Revenu moyen par habitant : 180 US$. Pouvoir d’achat par habitant : 680 $.
Croissance économique soutenue jusqu’en 1997 (plus de 4%/an en moyenne), mais
forte récession en 1998 avec la guerre civile. Le conflit, qui s’est terminé en mai 1999,
a entièrement dévasté le pays qui fait désormais partie des vingt pays les plus
endettés du monde.
La Guinée-Bissau dispose de ressources pétrolières et hydrauliques encore non exploitées. Elle est
donc entièrement dépendante d’importations de produits pétroliers pour son approvisionnement
énergétique.
Le bois et le charbon de bois fournissent environ la moitié de l’énergie consommée dans le pays. La
consommation d’énergies commerciales par habitant est de l’ordre de 0,1 tep et dépend à près de
95% du pétrole. L’électricité est surtout consommée dans la capitale.
INSTITUTIONS
Pétrole de Guinée (PETROGUI) intervient dans l’exploration pétrolière et l’octroi des permis
d’exploration. L’importation, le stockage et la distribution des hydrocarbures sont assurés par
Distribuidora de Combustiveis e Lubrifiantes (DICOL), société mixte guinéo-portugaise (51%/49%),
qui contrôle également Dicolgaz, unique société d’importation et de distribution de gaz butane. La
DICOL a été déclarée en faillite commerciale en 1995.
RESSOURCES ET PRODUCTION
Malgré l’existence d’un gisement pétrolier off-shore (potentiel de 7 Mt/an), son exploitation n’est pas
envisagée car non rentable et les recherches se sont arrêtées en 1989. depuis l’entrée en vigueur en
juin 1995 de l’accord de Paris réglant le différent territorial entre la Guinée et le Sénégal
l’exploration a été relancée. Cet accord réserve 15% de toute production éventuelle dans la zone
maintenue sous contrôle sénégalais par le traité. Les importations de produits raffinés en
provenance d’Algérie, d’Angola et de Côte d’Ivoire pèsent sur les échanges.
Le potentiel hydroélectrique, non encore exploité, se résume au site de Saltinho sur le Rio Corubal
(18 MW, 80 GWh/an). Toute l’électricité est d’origine thermique (gasoil). La production électrique
publique provient des neuf centrales du pays. Mais depuis le conflit, un seul générateur est
utilisable, ce qui conduit à de fortes pénuries d’électricité. La production publique représente environ
90% de la production totale, le reste étant assuré par de nombreux petits auto-producteurs. Le
réseau électrique n’est pas interconnecté.
CONSOMMATION
La consommation d’énergies commerciales par habitant est de l’ordre de 0,1 tep, dont 41 kWh
environ d’électricité. Les produits pétroliers représentent 95% de la consommation finale. Les
secteurs des transports et de l’industrie consomment tous les deux 40% des produits pétroliers.
Le taux d’électrification de la population est estimé à 6% (50% environ pour la capitale, 1% pour les
ménages ruraux). Les ventes d’électricité se répartissaient avant la crise à près de 30% en moyenne
tension et 70% en basse tension.
Depuis la fin de la guerre civile, la priorité est à la réhabilitation des infrastructures. Avant le conflit
la politique énergétique du pays était marquée par trois grandes orientations : réhabilitation et
développement des secteurs électrique et pétrolier, valorisation des ressources énergétiques locales
(solaire photovoltaïque, hydraulique), renforcement et organisation institutionnelle du secteur de
l’énergie (gestion de l’entreprise électrique). Le programme Energie de la Banque Mondiale lancée
en 1995 portrait sur la privatisation du secteur de l’énergie et particulièrement de EAGB. En Octobre
1995, EDF et LYSA (Lyonnaise des Eaux) avaient remporté l’appel d’offres pour la gestion sous
forme de règle de l’EAGB mais dans l’attente du transfert de pouvoir, EAGB était placée sous la
tutelle directe de la DGE.
Mtep CHAR PETR. PRDTS GAZ HYDRO(*) ELEC.* TOTAL ENC TOTAL
NUCL.
BON BRUT PETR. NAT. (°)… 1 2 1+2
Situation : Pays enclavé de l’Afrique sahélienne. 1 240 000 km2. Capitale : Bamako.
Population : 10,6 millions d’habitants, dont 29% vivent en zones urbaines. Faible densité moyenne
de population : 9 hab./ km2.
Economie : Croissance irrégulière du Produit Intérieur Brut : +4%/an au cours de la période 1990-
1999. PIB par habitant en 1999 : 235 US$. Pouvoir d’achat par habitant : 750 $.
La consommation de biomasse est quasi exclusive en milieu rural et dominante dans les centres
urbains, tandis que le pétrole satisfait l’essentiel de la consommation finale d’énergies
conventionnelles (93%). La majeure partie de l’électricité (90%) est absorbée par la région de
Bamako.
LES ENTREPRISES
Electricité : EDM, Energie du Mali, a été privatisée en décembre 2000 et est devenue EDM-SA. Son
capital est détenu à 60% par un consortium associant Saur International et IPS-WA (Industrial
Promotion Services – West Africa, fonds d’investissement de l’Aga Khan). L’Etat a conservé 40% du
capital. EDM-SA est le concessionnaire du service public d’électricité pour une période de 20 ans
(possibilité de prolongation de 5 ans). Cette concession couvre la production, le transport, la
distribution ainsi que l’achat et la vente d’électricité.
L'Office d'Exploration des Ressources Hydrauliques du Haut Niger (OERHN) est propriétaire du
barrage de Sélingué, après avoir cédé en 1990 l'exploitation de la centrale et le transport de
l'électricité à la société électrique nationale.
OMVS a concédé en 2001 la gestion de la centrale hydroélectrique de Manantali (200 MW) à TSI,
Technology Services International, holding d’Eskom Enterprises, filiale internationale d’Eskom.
Pétrole : Depuis la liquidation de Petrostock en 1993, les approvisionnements pétroliers sont libres.
Ils sont assurés à 40 % par 3 filiales de multinationales (Total (25%) Exxon-Mobil (9%), et Shell
(6%)) regroupées au sein du Groupement Professionnel des Pétroliers du Mali (GPP). Le GPP
disposait jusqu'en 1988 de l'exclusivité des approvisionnements. Sa part de marché décroit du fait
que des distributeurs indépendants sont autorisés à s'approvisionner directement à partir de Lomé.
L'APPROVISIONNEMENT
Ressources : Le Mali ne dispose d'aucune ressource fossile prouvée et est entièrement dépendant
de l'extérieur pour son approvisionnement. Le potentiel hydro-électrique du fleuve Sénégal est
évalué à 1 000 MW. Le couvert forestier occupe 300 000 km2 dont 33 000 km2 de forêts classées,
soit 25 % du territoire.
Electricité : La capacité électrique installée est de 260 MW (218 MW disponible) (2004). Elle a
fortement augmenté en 2001 et 2002 avec la mise en service de la centrale hydroélectrique de
Manantali (200 MW, dont 52% revient au Mali, 33% au Sénégal et 15% à la Mauritanie). La
première tranche de Manantali a été achevée en 2001 mais n’a pu être mise en service que
partiellement du fait de problèmes techniques ; la deuxième tranche est entrée en service en 2002.
La capacité hydraulique (hors Manantali) est de 59 MW (51 MW disponible) (Selingué 46,2 MW,
Sotuba 5,7 MW sur le fleuve Niger et Félou/Kays 6,9 MW) Le parc de centrales thermiques a vu la
mise en service de la centrale de Balingué (24 MW) : elle représente une puissance installée de 86
MW dont 63 MW disponible (28,7 MW pour des sites isolés).
La production d'électricité (895 GWh en 2003 dont 30% environ pour les auto-producteurs)
progresse rapidement.
La production thermique et publique baisse suite à la mise en service de Manantali. En 2003,
l’hydroélectricité a représenté plus de 80% de la production publique, contre 50% en 2000 et 56%
de la production totale (auto-producteurs inclus).
Pétrole : La totalité des produits pétroliers consommés sont importés. Le pays importe
principalement de la Côte d’Ivoire (65%), le reste provenant du Sénégal (15%) et depuis peu du
Togo et du Bénin (20%).
LES PRIX
Depuis 1993, les prix des produits pétroliers ont été libérés. Le mécanisme de fluctuation de
l’assiette de prélèvements fiscaux mis en place en 1997 pour maintenir stables les prix à la pompe a
été stoppé suite à la flambée des prix internationaux qui a commencé en 1999 ; la diminution de
l’assiette ne permettait plus à l’Etat des ressources suffisantes. Un nouveau mécanisme a été
instauré, sécurisant les ressources de l’Etat, préservant la marge des opérateurs du secteur et
permettant aux consommateurs de bénéficier d’éventuelles baisses des prix internationaux. Une
Taxe Intérieure des Produits Pétroliers (TIPP) flottante a été instaurée pour remplacer l’Impôt
Spécial sur Certains Produits (ISCP) appliqué auparavant. Le prix du supercarburant est de 77 US
cents/l et celui du diesel de 60 US cents/l (2002). Le prix de l’électricité varie entre 100 (tarif social)
et 140 FCFA/kWh (tarif normal) pour les ménages (basse tension) (2003) ; il varie en moyenne
tension entre 90 et 116 FCFA/kWh selon la puissance souscrite (respectivement pour 100 et 25 kW).
Les tarifs électriques sont régulés selon le principe du prix plafond et sont approuvés et contrôlés
par la Commission de Régulation.
LA CONSOMMATION
La consommation d'énergie commerciale par tête est très faible de l'ordre de 20 kep par habitant,
dont 63 kWh d'électricité. Avec les énergies traditionnelles, elle atteint 0,79 tep/habitant. La
consommation d'énergies traditionnelles représente 75 % de la consommation totale d'énergie, le
pétrole 23% et l’hydraulique 2%.
Dans la consommation finale d'énergie conventionnelle la part du pétrole est prépondérante (88 %).
La part de l'électricité progresse puisqu'elle passe de 9 % en 1990 à 13 % actuellement. La
consommation d’électricité a doublé ces deux dernières années, en particulier grâce à la mise en
service du barrage de Manantali, alors qu’elle croissait en moyenne de 7% en moyenne par an
auparavant. Hors biomasse, la part du pétrole est de 23% et celle de l’industrie 3%.
Le secteur résidentiel est le plus gros consommateur d’énergie (77% de la consommation finale), les
transports représentent 16% de la consommation et l’industrie 7%. Hors biomasse, la part des
transports est de 64%, celle de l’industrie 17%. Le taux d’électrification est de 8%.
ENJEUX ET PERSPECTIVES
Situation : Maghreb, bordé au sud-ouest par l’Océan Atlantique. 1 030 000 km2. Capitale :
Nouakchott.
Population : 2,6 millions d’habitants, urbanisation rapide (56%). Densité moyenne : 1,4 hab./ km2.
Economie : PIB/habitant : 370 US$. Croissance élevée modérée depuis 1992 (4,5%/an). Pouvoir
d’achat : 1 600 $/hab.
La Mauritanie ne possède pas de ressources d’ hydrocarbures. Son faible potentiel forestier est
sérieusement menacé par la déforestation et la désertification : le pays est devenu importateur de
charbon de bois au début des années 1980. Le potentiel éolien et solaire est par contre important et
encore très peu exploité.
Les produits pétroliers jouent un rôle important dans la consommation finale, même si l’on considère
les énergies traditionnelles. L’électricité est essentiellement utilisée dans les deux villes du pays.
LES ENTREPRISES
Pétrole : L'exploration pétrolière, entamée en 1987, n'avait jusqu'à dernièrement donné aucun
résultat. Plusieurs compagnies se sont retirées en l'absence de découvertes. Après 9 années d'arrêt
de l'exploration, celle-ci a repris en avril 2001 sur le puit offshore de Chinguetti. L'exploration est
menée par un consortium emmené par la compagnie australienne Woodside Petroleum (34% Shell)
qui détient 35% du permis, les autres partenaires étant l'Eni (35%), Hardman Resources (18,6%),
Fusion Oil & Gas (6%), Planet Oil (3%) et Elixir Corp (2,4%). Du pétrole a été découvert en 2001.
Des nouveaux forages sont en cours pour décider de la mise en production du champ. Les réserves
sont évaluées pour l’instant à 180 millions de barils.
La distribution de produits pétroliers hors GPL est dominée par 3 compagnies : Elf Mauritanie
(TotalFinaElf 34,4%, solde groupes privés mauritaniens), avec 40% du marché et 60 stations
service environ, Total Mauritanie (TotalFinaElf 51%, Bouamatou 49%) avec 17% du marché (30
stations environ) et Naftec (ex Société
Mauritanienne de Commercialisation des Produits Pétroliers (SMCPP)), société d'économie mixte
(66% privée), avec 32% du marché.
Le GPL est mis en bouteille et distribué par la Société Mauritanienne du Gaz (SOMAGAZ : 34% Etat,
33% NAFTAL, 33% sociétés privées).
L’approvisionnement en produits pétroliers est assuré par la Société Mauritanienne de
l'Industrie du Raffinage (SOMIR), qui contrôle, pour le compte de l'Etat, l'exploitation de la
raffinerie de Nouadhibou. L’exploitation de la raffinerie, confiée depuis 1988 à la société de raffinage
algérienne Naftal, filiale de Sonatrach, dans le cadre d'un contrat renouvelable tous les cinq ans, a
été confiée pour 2 ans à la société italienne Galaxy en juillet 2002.
L'APPROVISIONNEMENT
Electricité : La capacité électrique publique installée est entièrement d'origine thermique (71 MW
environ). La production publique (230 GWh en 2000) est réalisée à plus de 90% à Nouakchott et
Nouadhibou. La production de Somelec est assurée principalement dans ses deux centrales de
Nouakchott (42 MW avec 6 groupes de 7 MW, dont 2 installés en 2000) et de Nouadhibou (22 MW,
avec 4 groupes de 5,5 MW). La Somelec compte 64 000 clients, dont la moitié à Nouakchott. Le rôle
de l'autoproduction est considérable : le secteur minier, principalement la Société Nationale
Industrielle et Minière (SNIM), génère dans ses propres centrales à peu près 50% de l'électricité du
pays.
Pétrole : La raffinerie du pays, d'une capacité de 20 000 bl/j, est véritablement opérationnelle
depuis 1988. Elle est alimentée en brut importé. L'essentiel de la production (80% environ) est
écoulé sur le marché international. Les importations de produits raffinés, dominées par le gasoil
(50%), après avoir fortement augmenté entre 1990 et 1997 (+71%) sont stables depuis autour de
400 kt.
La consommation d'énergie par habitant est évaluée à 0,4 tep, dont 180 kWh d'électricité. Les
produits pétroliers représentent 92% de la consommation finale d'énergies commerciales (45% de la
consommation totale, biomasse inclus). Ils sont utilisés à 60% par les transports et à 30% par
l'industrie (y compris usages non énergétiques), c'est-à-dire essentiellement les mines (SNIM).
L'électricité, essentiellement consommée dans les deux grandes villes du pays (85%) ne touche
qu'une partie de la population, à l'exception de la zone Zouérat-Fdérik, largement desservie par la
SNIM.
Selon une enquête de la Banque Mondiale (1988), le bois est la principale source d'énergie pour la
cuisson dans les zones rurales (80%), alors que le charbon de bois et le gaz butane sont les plus
répandus dans les villes (70% et 27% respectivement Nouakchott ; 24% et 73% à Nouadhibou).
La politique de butanisation menée ces dernières années a permis de faire passer la production de
2700 tonnes en 1987 à 16000 tonnes en 1999.
ENJEUX ET PERSPECTIVES
La politique énergétique vise d'une part à développer le potentiel pétrolier, d'autre part à freiner la
déforestation liée à l'utilisation intensive du bois comme source d'énergie (environ 800 000 m3 par
an de défrichements imputables au charbon de bois), et enfin à améliorer l’alimentation de la
population en électricité.
Le taux de desserte de Nouakchott et de Nouadhibou doit atteindre 80% à l’horizon 2010. Dans le
cadre du Programme de Développement Urbain (PDU), le réseau électrique doit être modernisé et
étendu ; le PDU est financé pour plus de 100 M US$ sur 10 ans par la Banque Mondiale.
Fin 2002, l’électricité produite par le barrage de Manantali au Mali est arrivé à Nouakchott par une
ligne haute tension de 225 kV entre Dagana et Rosson. La Mauritanie a droit à 15% de l’électricité
produite. Elle contribuera à couvrir les besoins d’électricité croissants (10 à 15%/an prévus).
Des projets éoliens (Alizé Electrification Rurale, financés par un don du gouvernement français de
2,21 M € prévoient l'installation d'éoliennes dans 135 villages permettant d’assurer l'électrification
de 7000 foyers, le pompage de l'eau et l'éclairage public) ; des projets solaires sont en cours et le
programme de “butanisation” initié en 1990 (Programme Régional de Promotion du GPL) se poursuit
avec succès.
Situation : Pays enclavé de l’Afrique sahélienne. 1 270 000 km2. Capitale : Niamey.
Climat : Un des pays les plus chauds du monde. Climat sec et désertique au nord, humide au
sud.
Population : 10,54 millions d’habitants, urbanisés à 20% et très concentrés le long de la frontière
sud. Densité moyenne : 8,3 hab./ km2.
Economie : PIB par habitant : 190 US$. Pouvoir d’achat par habitant 750 $. Croissance
économique soutenue depuis 1994 (4,6%/an en moyenne).
Le Niger est riche en minerais, en particulier d’uranium qu’il exporte (2/3 des recettes d’exportation)
ainsi que du charbon entièrement absorbé par le secteur électrique. Il ne produit ni pétrole ni
hydroélectricité. La majeure partie de son approvisionnement, tant pétrolier qu’électrique, provient
du Nigeria. Ses ressources en bois de feu sont faibles et menacées.
Le secteur énergétique est contrôlé en grande partie par l'Etat. La Direction de l'Energie (DE) du
Ministère des Mines, de l'Energie et de l'Industrie (MMI) est responsable de la politique
énergétique et assure la tutelle des deux grandes entreprises énergétiques, sociétés d'économie
mixte. L'Office National des Ressources Minières (ONAREM) représente l'Etat dans les deux
sociétés mixtes d'extraction d'uranium. Le Secrétariat de la Présidence a sous sa tutelle directe le
secteur pétrolier. Le Ministère de l'Hydraulique et de l'Environnement gère les ressources forestières
et l'approvisionnement en bois. Le Ministère du Commerce, des Transports et du Tourisme fixe les
prix des produits pétroliers.
La privatisation du secteur électrique a été lancée officiellement en février 2001. Le principe de
privatisation retenu repose sur la mise en place d'une société nationale de patrimoine, propriétaire
LES ENTREPRISES
Hydrocarbures : L'exploration production est totalement contrôlée par les compagnies pétrolières
internationales (Elf, Exxon, Hunt oil).
Depuis 1991, la législation a été assouplie afin d'inciter les compagnies pétrolières à venir s'installer.
La Société Nigérienne de Distribution des Produits Pétroliers (SONIDEP), société publique, détient
le monopole de l'importation de produits pétroliers.
Mais l'on estime à 25 % du montant des importations les quantités échappant aux statistiques
officielles d'importation, du fait de l'existence d'une contrebande importante avec le Nigéria. La
SONIDEP est responsable de la sécurité des approvisionnements pétroliers et possède 5 dépôts, lui
assurant ainsi 72 jours d'approvisionnements. Un processus de privatisation a été lancé en mars
2002.
Les principales compagnies intéressées par le rachat de 51% de la société sont Total, Mobil et
Tamoil. Un appel d’offres devrait être lancé courant 2004.
La distribution est assurée par le Groupement des Producteurs Pétroliers (GPP), constitué par Elf,
Texaco-Total, Shell et Mobil. Le GPP achète les produits pétroliers à la SONIDEP et dispose d'un
dépôt à Niamey. Enfin, des distributeurs indépendants assurent environ 1 % de la distribution. Sur
le marché de la distribution, Total gère 33 % des stations, Elf 30 %, Mobil 22 % et Shell 14 %, la
moitié de leurs stations étant situées dans la zone de Niamey.
L'APPROVISIONNEMENT
Ressources : Le Niger est assez bien doté en ressources énergétiques : uranium avec des réserves
évaluées à 170 kt, récupérables à moins de 80 $ US/kg ; charbon avec des réserves prouvées
Electricité : La totalité de l'électricité produite est d'origine thermique avec une capacité installée
de 63 MW pour Nigelec (24 MW en turbine gaz et le reste en turbine diesel) et de 32 MW pour
Sonichar (centrales charbon). La production est de 220 GWh largement inférieure aux besoins du
pays.
Après avoir réduit fortement ses achats aux auto producteurs depuis 1987 (de 110 GWh en
moyenne à seulement 10 -11 GWh aujourd'hui), Nigelec s'est orienté vers une politique massive
d'importation d'électricité en provenance du Nigéria (environ 215 GWh en 2002), mettant ainsi ses
centrales de Niamey, Tillabery, Konni et Dosso en réserve depuis 1976. En effet, les conditions
avantageuses de prix consenties par le Nigéria ainsi que les gains de change entre le naïra et le
franc CFA depuis 1994 rendent actuellement la production nigérienne non compétitive.
L'approvisionnement électrique du pays a été perturbé au cours de l'année 2000 du fait de l'arrêt de
fourniture de la compagnie du Nigéria, NEPA, faisant suite à des factures impayées par Nigelec.
NEPA a repris son approvisionnement en octobre 2000 après le règlement des 7,6 M€ de dette
accumulées en deux ans.
Le réseau de distribution de Nigelec est constitué de trois zones : un réseau principal dans la région
de Niamey, interconnecté avec le Nigéria via une ligne de 132 kV et suivant un contrat de fourniture
signé en 1976 et reconduit en 1992. La zone minière (Agadez, Araren, Arlit) desservie par une ligne
de 132 kV partant de la centrale de Sonichar. Des centres isolés (16 localités) alimentés par des
groupes diesel.
Pétrole : Les premières explorations (Agadem) laissaient entrevoir la possibilité d'un gisement
important (similitude géologique avec le Tchad). Cependant, sur les trois forages effectués par Elf et
Exxon, seul un forage (Goumeri 1) a donné des résultats positifs. En dehors de ce permis, 4 autres
blocs ont été offerts aux compagnies pétrolières étrangères à Djado (142 000 km2 attribués à Hunt
Oil), à Bilma (60 800 km2), à Fafra (23 000 km2) et à Ténéré (100 000 km2).
Le Niger ne dispose pas de raffinerie et importe donc la totalité de ses produits pétroliers. La
structure des importations de produits pétroliers s'est sensiblement modifiée depuis 1981 avec la
mise en exploitation par Sonichar de sa centrale électrique charbon entraînant une baisse des
importations de gasoil.
LES PRIX
Les prix des énergies sont fixés par les pouvoirs publics. Un fonds de stabilisation permet d'éviter de
trop grandes disparités au niveau du territoire (subventions croisées) et de lisser les fluctuations de
cours. Les prix de vente des produits pétroliers ont subi une forte augmentation entre 1992 et 1994
suite à la dévaluation du franc CFA. Ainsi, en moyenne, les prix des produits pétroliers ont augmenté
de 30 % entre 1992 et 1994. Le prix de l'essence est de 0,68 US $ et celui du diesel de 0,48 US $.
Les prix de vente de l'électricité sont en moyenne de 14 US cents/kWh (75 francs CFA) en moyenne
tension et de 16 US cents/kWh (89 francs CFA) en basse tension.
LA CONSOMMATION
ENJEUX ET PERSPECTIVES
Situation : Nord Ouest de l’Afrique, Ouest du Sahara, bordé par l’Océan Atlantique. 196 722 km2.
Capitale : Dakar.
Economie : PIB en forte progression depuis cinq ans (environ 5%/an). PIB par habitant : 510 US$.
Pouvoir d’achat par habitant : 1 400 $.
Les consommations de pétrole et d’électricité croissent fortement depuis 10 ans (en moyenne
5%/an environ). Bois et charbon de bois couvrent environ 60% des besoins des consommateurs.
Les transports absorbent environ 40% de la consommation de pétrole et l’industrie consomme
environ la moitié de l’électricité.
LES ENTREPRISES
Pétrole : La SAR (Société Africaine de Raffinage), société d'économie mixte (54,6 % Total, 23,6
% Shell, 11,8% Mobil Oil Senegal, 10 % Etat sénégalais) assure le raffinage, l'approvisionnement du
marché pétrolier national et exporte dans les pays voisins. Depuis le vote de la loi de libéralisation
du secteur des produits pétroliers en 1998, la SAR ne détient plus le monopole des importations et
de la production de produits pétroliers, excepté pour le GPL. La SAR gère la seule raffinerie du pays.
L'APPROVISIONNEMENT
Ressources : Le Sénégal est très pauvre en ressources énergétiques à l'exception des produits de
la biomasse.
Le couvert forestier est en forte diminution et ne représente plus aujourd'hui que 45 % de la
superficie du pays contre 70 % il y a vingt ans. Les ressources gazières (11 Gm3) ont augmenté
suite à la découverte de deux gisements en 1993 et 1997. Les ressources pétrolières sont estimées
à 1 milliard de barils dans la zone offshore commune au Sénégal et à la Guinée Bissau. Grâce aux
deux fleuves Sénégal et Gambie, le Sénégal dispose de ressources hydroélectriques (1400 MW) non
développées pour l'instant.
L'ensoleillement généreux du pays (2 000 kWh/m2/an) représente un potentiel important. Enfin, le
Sénégal dispose de ressources significatives de tourbe (gisement de Niayes, 52 Mm3), non rentables
dans l'immédiat pour la production d'électricité, mais qui pourraient se substituer au charbon de bois
(sous la forme de charbon de tourbe desséché).
Electricité : Avec la mise en service de deux nouvelles unités de 15 MW à la centrale de Cap des
Biches, la capacité totale du pays est passée à 450 MW en 2003. L’hydraulique représente 13% de
la capacité (centrale de Manantali 60 MW, mise en service 2002), le reste étant thermique. La
production d’électricité était de 1,9 TWh en 2003.
La Senelec gère un réseau électrique composé d'un réseau général, de trois centres régionaux et de
23 centres secondaires isolés.
Pétrole et gaz : Le Gouvernement mène depuis plusieurs années des campagnes d'exploration
avec des résultats qui nourrissent déjà de sérieux espoirs : découvertes de réserves de gaz naturel
de 500 Mm3 dans la région de Sébikotane, mises en exploitation depuis 1986 avec la société
irlandaise Tullow Oil ; découverte d'un important gisement de gaz par Petrosen à Thiès en 1997 dont
le potentiel est estimé à 3 Gm3. La production de gaz est de 50 Mm3, entièrement utilisée pour
alimenter les turbines à gaz de la centrale du Cap des Biches.
Les quantités de pétrole produites localement sont minimes. Les approvisionnements sont assurés
par les importations soit de pétrole brut, soit de produits raffinés, le partage entre les deux étant
assez variable d'une année sur l'autre (80% et 20% respectivement en 2003).
Le Sénégal a une raffinerie d'une capacité de 17 000 bl/j. Celle-ci, construite en 1960, ne dispose
pas d'unité de conversion secondaire. Sa production est donc limitée tant par la gamme de brut
qu'elle peut traiter que par la variété des distillats produits.
Energies non conventionnelles : Le bois représente la majorité de ces énergies, avec 1,04 Mtep
utilisées dont 10 % sont transformées en charbon de bois. La production de bois énergie est pour
l'instant inférieure à la capacité de la forêt sénégalaise. A la suite de l'épuisement des forêts
naturelles des régions de l'Ouest à dominante urbaine et du Nord, 90 % des approvisionnements
proviennent des régions de l'Est et du Sud (principalement de la région de Kolda en Casamance).
Il existe plusieurs applications de l'énergie solaire, thermique et photovoltaïque, tournées vers la
production d'eau chaude, le pompage et la production décentralisée d'électricité : 550 MW ont été
installés dernièrement dans les îles Saloum ; s'ajoutent à cela un millier de systèmes solaires
familiaux. Environ 150 éoliennes de pompage sont en service.
LES PRIX
Les prix de l'énergie sont fixés par les pouvoirs publics. Les prix des produits pétroliers sont fixés
toutes les 4 semaines par le CNH sur la base des cotations publiées pendant la période précédente.
LA CONSOMMATION
La consommation d'énergie par habitant est de 0,32 tep par an, dont environ 145 kWh d'électricité
(2003). Les énergies non conventionnelles, principalement le bois, couvrent 54 % des besoins
énergétiques du pays.
Après avoir augmenté de 1990 à 1992 et avoir retrouvé son niveau initial en 1994, la consommation
finale a connu une forte croissance entre 1994 et 2003 (+4%/an en moyenne) suite à la reprise
économique.
La biomasse représente 53% de la consommation finale, le pétrole 42 % et l'électricité 5 %. La
consommation d'électricité connaît une croissance rapide (6 %/an en moyenne entre 1990 et 2003).
Le nombre total de clients desservis est de 470 000 environ.
Le secteur résidentiel-tertiaire est le principal consommateur d'énergie (57 % de la consommation
finale). Le transport arrive en deuxième position avec près d’1/4 de la consommation ; l’industrie
absorbe le reste. La part de l'industrie dans la consommation d'électricité décroît légèrement,
environ 41% ; le reste est consommé par les ménages. Environ 80 % des besoins des ménages sont
couverts par le bois, le charbon de bois et la biomasse.
Le taux d’électrification des ménages est en moyenne de 33 % (55 % en zone urbaine et 10 % en
zone rurale).
ENJEUX ET PERSPECTIVES
L'accent est mis sur la valorisation des ressources nationales de pétrole et gaz. De nombreux appels
d'offres ont été lancés depuis 1990 par Petrosen pour l'exploration de zones offshore.
Le Sénégal souffre d’un manque de capacité électrique. De plus, la Senelec prévoit un doublement
de la demande d’électricité d’ici 2012 et un triplement d’ici 2018 ; le développement de nouvelles
capacités est donc primordial.
L'OMVS a identifié une quinzaine de sites hydroélectriques, représentant un potentiel de 1 400 MW.
Trois centrales sont en projet sur le fleuve Sénégal (mise en service 2008-2011). La première, d’une
capacité de 128 MW est située à Sambagalou. Une ligne d’interconnexion avec les trois autres pays
de l’OMVS devrait être construite en parallèle pour leur permettre d’être approvisionnés par la
centrale. La seconde, d’une capacité de 60 MW est une centrale au fil de l’eau située à Felou : elle
consiste en la réhabilitation d’un vieux barrage existant (coût : 80,5 M US $). La dernière, d’une
capacité de 85 MW, sera construite à Gouina (coût : 73 M US $). Une ligne d’interconnexion Kayes
(Mali) -Kaolack (Sénégal) de 570 km devrait être construite pour distribuer la production de cette
centrale.
De plus, un plan d’équipement à moyen terme a été lancé pour faire face au déficit en électricité du
pays. Dans ce cadre, huit centrales diesel de 60 MW devraient être mises en service sur la période
2005-2015 sous forme de BOT (dont Sangalkam (coût 80 M US $). Au niveau du transport, la
construction d’une ligne Tobène-Touba est en projet. Cette ligne devrait être prolongée jusqu’à
Kaolack (poste d’arrivée du réseau OMVG) par la suite. La construction d’une ligne Kayes-
Tambacounda est aussi en pourparlers dans le but de sécuriser les importations à partir de la
centrale de Manantali et permettre d’améliorer l’alimentation de la région sud du pays.
Un vaste programme d’électrification rurale a été lancé en mai 2003 avec l’objectif d’augmenter le
taux d’électrification rural à 15% (contre 8% avant le lancement du programme).
Dans le cadre de ce programme les îles Saloum ont été électrifiées (coût du projet 20 M US $
financé par le Fonds d’Aide au Développement (FAD) espagnol) par la pose de 10 000 systèmes
solaires de 55 kW chacun, de 11 centrales solaires et de chambres froides et de moulins à mil
solaires.
Ainsi l’électrification de cette nouvelle zone porte à 10% le taux d’électrification rurale du pays. Les
prochains départements et localités sur la liste sont Fatick, Gossas, Thiès, Bambey, Diourbel,
Mbacké et Tivaouane. La déforestation rapide conduit le Sénégal à mettre en oeuvre une politique
visant à réduire la consommation de bois et de charbon de bois. Pour ce faire, plusieurs mesures
Population : 7,7 millions d’habitants, dont 24% vivent dans les villes. Densité moyenne faible : 6
hab./ km2.
Economie : PIB par habitant : 180 US$ environ. Croissance économique faible très irrégulière.
L’essentiel des exportations du pays sont constituées par le coton et la viande (70%).
Pouvoir d’achat par habitant : 850 $.
Le pays a des ressources d’hydrocarbures partiellement identifiées mais pas encore développées. Le
bois et les produits pétroliers importés constituent les deux seules sources d’énergie du pays. Les
ressources en bois sont dans une situation critique.
INSTITUTIONS
STEE, Société Tchadienne d’Eau et d’Electricité, est l’entreprise électrique nationale ; c’est une
société publique dont l’Etat détient 81% du capital et l’AFD (ex Caisse Française de Développement
Economique) 19%. Vivendi assure depuis septembre 2000 la gestion de la STEE.
Plusieurs sociétés pétrolières interviennent dans l’exploration. Exon Mobil (40%), Petronas (35%) et
Chevron (25%) sont associées sur le gisement de Doba et la construction d’un oléoduc.
L’importation et la commercialisation des produits pétroliers est assurée par des filiales de
compagnies internationales (Total, Mobil, Shell et Elf) et des petites sociétés commerciales
tchadiennes.
La Direction des Eaux et Forêts du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat est chargée du contrôle de
l’exploitation des ressources forestières.
RESSOURCES ET PRODUCTION
Le pays dispose de ressources pétrolières dans le sud du pays estimées selon les sources entre 90
Mt et 160 Mt. Le premier gisement (Sedigi) devrait entrer en production prochainement ; sa
production (3 000 à 4 000 bl./j) serait destinée à l’approvisionnement du Tchad et raffinée dans une
nouvelle raffinerie construite à cet effet. Trois autres gisements de pétrole très lourd en cours
d’exploration dans la région de Doba vont voir leur production (prévue pour 2003 au rythme de 225
000 bl./j) évacuée par oléoduc au travers du Cameroun vers un terminal pétrolier pour être
exportée en Europe. Pour l’instant tout l’approvisionnement pétrolier est couvert par des
importations du Nigeria et du Cameroun.
La totalité de la capacité de production électrique est thermique (29 MW). La production d’électricité
progresse lentement (100 GWh environ). L’approvisionnement électrique est très irrégulier du fait
de la vétusté des installations de production et de transport. Les pertes électriques (techniques et
non techniques) sont élevées (30%).
Le Tchad a enfin un potentiel solaire important (durée d’ensoleillement entre 2 600 et 3 600
heures/an). Les ressources en bois sont dans une situation critique.
CONSOMMATION
L’exploitation des ressources pétrolières, le projet de raffinerie (capacité de 3 500 bl./j alimentée à
partir du gisement de Sedigi couplée à une centrale thermique de 21 MW, la réhabilitation des
installations électriques et la participation à des projets électriques régionaux constituent les
grandes priorités de la politique énergétique pour les énergies modernes.
La mise en exploitation des gisements pétroliers de Doba est 2003, a correspondu avec l’entrée en
service en juillet 2003 de l’oléoduc de 1 000 km environ entre le Tchad et le port camerounais de
Kribi (dont 170 km au Tchad). La production des gisements est estimée à 225 000 bl./j pour les
premières années. Elle devrait décliner rapidement ensuite (100 000 bl./j au bout de 10 ans). Sur
les 30 ans du projet, les recettes de l’Etat devraient se situer autour de 100 M US$/an (soit le
double du budget actuel de l’Etat). La Banque Mondiale a assorti ses financements au Tchad au
contrôle de l’utilisation des recettes pétrolières pour éviter tout détournement.
Pour les énergies traditionnelles, la priorité est la lutte contre la déforestation. Le gouvernement a
ainsi mis en place un programme de butanisation et de diffusion de foyers améliorés. La mise en
place d’un programme de pré-électrification rurale solaire constitue également un objectif prioritaire.
Situation : Afrique de l’Ouest, bordé au sud par le Golfe de Guinée. 56 700 km2. Capitale : Lomé.
Economie : PIB moyen de 320 US$ par habitant. Economie très sensibles aux aléas des cours du
phosphate, café, cacao et coton. Croissance négative de 1991 à 1998. forte reprise
depuis 1994 (à l’exception de 1998). pouvoir d’achat de 1 400 $/hab.
Bien que relativement peu abondante, la biomasse constitue la principale ressource énergétique du
pays. Le potentiel hydraulique n’étant que modérément exploité, les besoins en énergies
conventionnelles sont presque entièrement couverts par des importations.
La consommation finale est satisfaite majoritairement par la biomasse. Le pétrole représente près de
90% de la consommation finale d’énergies conventionnelles ; cette consommation est surtout
concentrée dans la région de Lomé.
INSTITUTIONS
RESSOURCES ET PRODUCTION
N’ayant pas été concluante, l’exploration pétrolière s’est arrêtée en 1987. les importations de
produits pétroliers, en provenance de divers pays dont le Gabon, la Côte d’Ivoire, l’Espagne et le
Nigeria, sont stables depuis 1990. toutefois, certains (GPP) estiment que les importations illicites de
carburants atteignent jusqu’à 25% de la consommation.
L’approvisionnement total du Togo (520 GWh en 2000) comprend la production de Togo Electricité,
celle des auto-producteurs (50% de la capacité de production togolaise et 36% de la production) –
essentiellement l’Office Togolais des Phosphates (OTP) -, et les achats à la CEB. Cette dernière
exploite le barrage de Nangbéto sur le Mono (65 MW dont 30 MW reviennent au Togo) et se fournit
à 70% auprès de la Volta River Authority (VRA) au Ghana. Depuis août 1994, CEB achète en outre
de l’électricité à la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (30MW pour l’alimentation aux heures de
pointe). Le potentiel hydroélectrique du pays est estimé à plus de 200 MW. La production électrique
d’origine thermique fluctue de façon importante.
Les ressources forestières diminuent chaque année face à la surexploitation, en particulier au nord
où la densité de population rurale est plus forte. La production de charbon de bois absorbe environ
la moitié de la consommation de bois de feu.
CONSOMMATION
La consommation d’énergies conventionnelles par habitant s’élève à environ 0,1 tep, dont 100 KWh
d’électricité. L’existence d’importations illicites de produits pétroliers rend difficile l’appréciation des
consommations finales et leur répartition par secteur. Toutefois, le secteur industriel est sans nul
doute le plus gros consommateur final (environ 56%), le reste étant consommé par le secteur des
transports. La majeure partie des ventes (85% environ) se réalise à Lomé.
La consommation d’électricité, très concentrée dans la capitale (70% des abonnés), a doublé depuis
1980. Elle est stable depuis 1995. Le nombre d’abonnés est de 87 000 en basse tension et 375 en
moyenne tension. L’électrification rurale reste embryonnaires (quelques localités seulement
électrifiées). Toutefois, Togo Electricité s’est engagé dans un programme d’électrification rurale de
40 villages au centre du pays.
L’énergie la plus largement utilisée reste malgré tout la biomasse (bois et charbon de bois) ; elle
couvre à peu près 60% des besoins des consommateurs finals selon les statistiques de la FAO (85%
selon les statistiques nationales). Le charbon de bois est surtout utilisé dans les zones urbaines (plus
des 2/3, dont 50% dans la capitale).
Très endetté et dépendant fortement des recettes d’exportation, le Togo suit depuis 1983 une
politique d’austérité dans la cadre de plans d’ajustement structurel successifs. Il a l’ambition de
devenir une zone franche pour les investisseurs étrangers et une plaque tournante commerciale
pour ses voisins.
Un protocole d’accord a été signé en 1999 pour la construction d’un gazoduc desservant à partir du
Nigeria, le Bénin, le Togo et le Ghana. Fin novembre 2004, le Conseil d’Administration de la Banque
Mondiale a approuvé une garantie d’un montant total de 125 millions d’US$ pour appuyer la
construction du gazoduc. Pour le Nigéria, ce projet contribuera à éliminer les gaz en flammes à
l’horizon 2008 (le Nigéria brûle actuellement 75% du gaz qu’il produit).
En matière de coopération régionale, la CEB étudie la possibilité d’une interconnexion de son réseau
avec celui du Nigeria. Ce projet, baptisé CEB-NEPA, permettra de fournir de l’électricité à partir du
Nigeria.
Des mesures ont été engagées pour réduire la consommation de bois, telles que la diffusion de
foyers améliorés conçus localement ou des opérations de reboisement (projet de plantations péri-
urbaines mené par l’ODE).
Mtep CHAR PETR. PRDTS GAZ HYDRO(*) ELECTRI TOTAL ENC TOTAL
NUCL.
BON BRUT PETR. NAT. (°)… CITE * 1 2 1+2
Draft ≠1
7 février 2005
1. Dans le cadre de la mise en œuvre du Système d’Echanges d’Energie Electrique Ouest Africain
(EEEOA) et du Projet de Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (PGAO), le Secrétariat Exécutif de la
CEDEAO a réalisé des progrès significatifs dans ce domaine. Le présent rapport a pour but de
faire le point sur l’état d’avancement des activités menées aux niveaux des Etats, du
Secrétariat et des Bailleurs de fonds.
2. Lors de sa 4éme réunion, tenue à Conakry, le 18 octobre 2002, le Comité Directeur et les
bailleurs de fonds ont convenu d’avoir régulièrement des réunions de coordination pour
superviser la mise en œuvre de l’EEEOA. A cette fin, trois réunions de coordination ont été
successivement organisées en décembre 2002, et en mars et juin 2003, respectivement à Paris
et à Washington. La dernière réunion s’est tenu à Dakar en octobre 2004, en parallèle à cette
session des Groupes de Travail Technique et Institutionnel.
3. En janvier 2003, lors du 26éme Sommet qui s’est tenu à Dakar, les Chefs d’Etat et de
Gouvernement ont adopté le Protocole sur l’Energie de la CEDEAO et crée l’Observatoire de
l’Energie de la CEDEAO.
6. En ce qui concerne le cadre institutionnel de l’EEEOA, le Protocole sur l’Energie a été signé et
soumis aux Etats Membres pour ratification.
7. Pour donner suite à la décision du Comité Directeur concernant la création d’un organe de
régulation régional, l’Agence Française de Développement (AFD) a donné son accord de
principe pour appuyer la CEDEAO dans la mise en place de la régulation régionale. Afin de lui
permettre de définir les ressources nécessaires, l’AFD a recruté un Consultant qui présentera
son programme et sa méthodologie de travail à cette session.
11. L’Etat d’avancement des projets d’infrastructures prioritaires est joint dans le volet 3 de ce
document. La construction de la ligne d’interconnexion Nigeria- Bénin devait être mise en
route depuis 20032. Un accord de prêt a été signé au Secrétariat Exécutif de la CEDEAO, en
décembre 2002, entre la BAD et la NEPA. Le processus de contractualisation est en cours. Cet
ouvrage permettra de raccorder le Nigeria aux autres pays de la Zone A.
12. Le Secrétariat Exécutif de la CEDEAO en collaboration avec les bailleurs de fonds a assisté les
Etats Membres pour la préparation des études de faisabilité et d’impact environnemental ainsi
que pour la préparation des documents de projet pour la décision d’investissement. Le
processus de sélection des consultants est en cours. Les études préparatoires pour les
segments manquants de l’interconnexion 330 kV Ghana- Bénin ainsi que pour l’interconnexion
Mali- Côte d’Ivoire entre la Zone A et la Zone B seront lancés d’ici fin 2003.
15. Le programme de renforcement des capacités et de formation par le Conseil des Ministres à
Dakar en janvier 2003, a été financé par l’USAID. L’ US Energy Association (USEA) a été
choisie pour coordonner le programme de formation qui s’étalera sur trois ans. Le programme
devrait démarrer début 2004 et sera axé sur la régulation et les domaines techniques et
institutionnels afin de mieux appréhender les réformes devant faciliter les échanges d’énergie
dans le cadre d’un marché régional de l’énergie.
16. Dans la même veine, un voyage d’étude à Washington, Philadelphie et dans l’Indiana a été
organisé en 2003 à l’attention des directeurs généraux de sociétés d’électricité de la Zone B.
18. De même, la préparation d’un guide régional pour les études d’impact environnemental et
l’élaboration d’Indicateurs de performance du Secteur Electrique (IPSE) sont en cours.
19. En ce qui concerne le Projet de Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (PGAO), des avancées
importantes ont été réalisées pour le démarrage effectif du projet. Ces avancées sont les
suivantes :
2
Information encore a vérifier
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES DE l’UEMOA ET DU CAMEROUN Page82
Le traité sur le Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest a été signé et soumis aux Etats Membres pour
ratification ;
L’étude d’impact Environnemental a été réalisée, finalisée et soumise aux Etats Membres et
aux bailleurs de fonds pour approbation ;
Un accord de projet international a été signé par la « West African Gas Pipeline Compagny
Limited » et les quatre Etats Membres concernés ;
Pour anticiper la mise en place de l’Autorité du PGAO, une Autorité intérimaire, représentant
les pays concernés, a été mise en place pour assurer la bonne coordination et le démarrage
du projet. Elle a été installée à ONIKAN, Lagos, dans les anciens locaux du Secrétariat
Exécutif de la CEDEAO ;
La décision finale d’investissement était fixée en mars 2004, et la fourniture de gaz devrait
démarrer en juin 2005 ;
20. Malgré les progrès réalisés pour la mise en œuvre du GAO, quelques défis méritent d’être
soulignés :
L’entrée dans le capital du GAO du Ghana, du Togo et du Bénin pourrait entraîner des retards
dans la prise de décision finale d’investissement nécessaire au démarrage du projet, sauf si
ces prises de participation sont garanties ou levées. En conséquence, il a été demandé aux
Etats concernés de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir leur prise de
participation au capital dans les meilleurs délais.
21. S’inscrivant dans la perspective du cadre de lutte contre la pauvreté (DSRP), le programme
énergétique de la CEDEAO ne peut ignorer les problèmes d’énergie que vit la majorité des
populations de la région. C’est pourquoi, en collaboration avec la National Rural Electrification
Administration (NRECA) des Etats-Unis d’Amérique et Electricité de France (EDF), le Secrétariat
Exécutif de CEDEAO a initié un concept d’électrification rurale qui est soumis à l’appréciation
des Etats avant d’être intégré au dossier relatif aux investissements de l’EEEOA en cours
d’élaboration par la Banque Mondiale. Un document relatif aux grandes lignes de cette initiative
a été élaboré et devrait être présenté pour discussion et adoption au cours d’une session.
Pour le projet de GAZODUC Ouest Africain « WAGP » l’etat d’avancement est comme
suit :
Les besoins d’équité ont eté levés (100% capital);
Nécessité de mettre en place des compagnies de distribution de gaz au niveau des
Etats ;
Création d’une Autorité de Régulation Régionale pour l’industrie gazière ;
2. LA REGULATION
Pour chacun des ces domaines d’activité, les objectifs de la CEDEAO ont été définis et les
tâches à effectuer pour atteindre ces objectifs ainsi qu’une évaluation financière des
besoins associés ont été listées. Ce document de stratégie répond à la demande
exprimée par les Bailleurs de Fonds lors de la première réunion de coordination tenue à
Paris, en décembre 2002.
Des discussions ont eu lieu sur les itérations à effectuer pour accorder les tâches , les
produits , les coûts et les financements relatifs à l’Observatoire de l’Energie en prenant
en compte les échéances suivantes : 2003, 2004, 2005 et après 2005. Il a été convenu
que les Bailleurs de Fonds pressentis (MAE, AFD) pour participer au financement de
Banque Mondiale
La contribution de la Banque Mondiale pour la préparation des projets est la suivante :
L’administration d’un don de 829.000 US$ du gouvernement japonais (PHRD) pour
les études d’impact environnement, les évaluations financières des lignes de
transport et le Centre Régional de l’Information et de Coordination ;
Un solde de 140.000 US$ du don ESMAP pour les études générales relatives à
l’adaptation des cadres réglementaires nationaux ;
Un PPF de 800.000 US$ à attribuer au Mali pour la préparation de l’interconnexion
Mali- Côte-d’Ivoire.
La Banque Mondiale souhaite faire débloquer une enveloppe financière qui permettra de
faire face aux besoins de mise en œuvre de l’EEEOA sur le long terme (15-20 ans) afin
d’éviter des retards dus au processus d’adoption par le Conseil d’Administration de la
Banque.
L’USAID
L’USAID a confirmé que le « Limited Scope Grant Agreement » signé par la CEDEAO et le
Bureau Régional des Programmes USAID pour l’Afrique de l’Ouest sera prolongé d’un an
à partir de mai 2003. Le programme d’assistance de l’USEA sera également prolongé de
deux ans. Le programme d’assistance de l’USAID portera sur le renforcement des
capacités, principalement sur la régulation régionale et les aspects contractuels, et sur
l’amélioration de la performance des sociétés d’électricité ainsi que leur compétitivité.
LE MAE FRANCE
Le MAE (France) a confirmé de son intention d’apporter son soutien à la mise en œuvre
de l’EEEOA par le biais de projets FSP (Fonds de Solidarité Prioritaire) avec deux
objectifs : (i) promouvoir les politiques de développement énergétiques nationales ainsi
que leurs composantes d’intégration régionale, (ii) aider à la mise en œuvre de
l’Observatoire de l’Energie de la CEDEAO en tant qu’outil de cadre de régulation
énergétique du Secrétariat Exécutif de la CEDEAO.
AFD
Au niveau des Etats membres, l’AFD contribue à la mise en place des infrastructures de
l’EEEOA avec les sociétés d’électricité. Elle a exprimé le souhait de devenir également un
partenaire de la CEDEAO pour la mise en place des actions d’accompagnement du projet
EEEOA au travers de subventions, notamment pour le renforcement du cadre
institutionnel : mise en place de mécanismes de régulation (organe de régulation
régional et renforcement des capacités pour la régulation régionale). L’AFD a aussi
montré son intérêt pour le concept de Fonds de Sécurisation des Echanges du fait de son
lien avec l’Organe de Régulation Régionale. La contribution financière pourra s’élever à 5
millions d’euros, sous la forme d’un programme de subventions ajustable sur 5 ans.
La BEI, BAD, BOAD et BID ont aussi indiqué leurs possibilités de financement des
infrastructures dans la mesure où les projets sont « banquables » ainsi que leur volonté
de devenir des partenaires de la CEDEAO pour la mise en œuvre de l’EEEOA.
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES DE l’UEMOA ET DU CAMEROUN Page86
Les représentants des sociétés d’électricité, appuyés par celui du MAE français, ont
souhaité que les financements des infrastructures, partie intégrante de la stratégie de
lutte contre la pauvreté, soient de type concessionnel (durée totale et différé de
remboursement, taux d’intérêt).
5. PROCHAINES ETAPES
ELECTRIQUE REGIONAL
L’objectif de l’étude de stabilité dynamique consiste à vérifier si le système électrique est apte à
revenir à un état normal de fonctionnement (conditions normales d’exploitation) suite à un
défaut important ou à une avarie sur un ouvrage d’interconnexion.
En général, l’étude de stabilité dynamique a montré que la Zone A retrouve un état normal de
fonctionnement suite à des perturbations sur les lignes, alors que le réseau de la Zone B est plus
vulnérable aux déclenchements en cascade. Les perturbations sur les lignes d’interconnexion
transfrontalières identifiées comme étant fatales pourront être traitées dans les études
d’ingénierie finales et dans les procédures d’exploitation de l’EEEOA relatives aux lignes
d’interconnexion afin de s’assurer que le système électrique régional est correctement protégé.
La ligne d’interconnexion entre la CIE et la VRA ne permet pas d’atténuer les perturbations
survenant sur les réseaux de la VRA, CEB et NEPA, ce qui conduit à des oscillations de l’angle
interne des rotors des groupes de production de la VRA trop importantes. Ceci montre la
nécessité de renforcer la ligne 225 kV Abobo – Prestea qui relie la CIE à la VRA.
• Interconnexion Côte d’Ivoire – Mali : la simulation pour 2011 montre que suite à la perte
de la ligne Côte d’Ivoire – Mali ou à un défaut triphasé sur la ligne avec un transit de 64 MW,
les niveaux de tension et de fréquence sur le réseau restent au-dessus des limites de
sécurité. Mais les groupes du Mali indiquent des oscillations insuffisamment amorties. Cela
Le montant total des investissements pour les Projets Prioritaires de l’EEEOA s’élève à environ
1,1 milliard de dollars US, soit environ 60 millions de dollars US par an jusqu’en 2020.
Approximativement 60% de ce montant correspond aux investissements de la Zone B, et 40%
pour la Zone A, ce qui correspond à une charge financière élevée pour la Guinée (245 millions
$US) et , proportionnellement à la taille du pays, pour la Gambie (45 millions $US) et la Guinée
Bissau (56 millions $US).
Par conséquent, il est recommandé de procéder à la mise en œuvre des projets par phases
successives de la manière suivante :
a) Projets Phase I
Projets engagés, avancés dans leur développement et pour lesquels le financement a été
totalement ou partiellement obtenu. Ces projets doivent être achevés pour 2007.
d) Projets Phase IV
Projets d’interconnexion qui auront une durée de gestation au-delà de 2015.
Phase I
La phase I comprend les projets engagés suivants ; ces projets sont déjà en phase de
Le coût total pour la réalisation de ces projets est estimé à 139 millions de dollars US
Phase II
La phase II comprend les projets prioritaires suivants qui devraient être achevés en 2011 :
part du transport du projet OMVG se montre à près des deux tiers de ce montant, soit
Phase III
Les projets d’interconnexion suivants sont au tout début, de leur phase de développement et
pourraient être mis en exploitation vers 2015 :
♦ Interconnexion Sierra Leone – Guinée : ligne 225 kV Bumbuna – Linsan
♦ Renforcement du Réseau OMVS : ligne 225 kV Kayes – Tambacounda
♦ 2ème Ligne d’Interconnexion Mali – Côte d’Ivoire : ligne 225 kV Sikasso – Bamako
♦ Interconnexion Ghana – Burkina Faso : ligne 225 kV Bolgatanga – Ouagadougou
Il est à noter qu’il est prématuré de fournir un calendrier ferme pour les projets 2015 qui
feront l’objet d’études de planification et de faisabilité complémentaires. Ces projets devront
être réévalués dans le cadre de la prochaine révision du Schéma Directeur régional ou à toute
autre occasion si les pays concernés le souhaitent.
Phase IV
Les projets d’interconnexion suivants auront probablement une période de gestation plus longue
allant au-delà de 2015 :
♦ Interconnexion Nigeria – Niger – Burkina Faso
♦ Interconnexion Côte d’Ivoire – Guinée et Guinée – Mali (avec le projet hydroélectrique de
Fomi qui sera raccordé au réseau HT de la Guinée à Linsan)
Cette date pourrait être rapprochée si les pays concernés le souhaitent en démontrant la
faisabilité technique et économique des projets en cause. Le programme de mise en œuvre des
projets prioritaires de l’EEEOA est résumé dans le Tableau 2 ci-dessous :
Phase I – Engagés
5 Ligne 330 kV Volta – Momé Hagou – Sakété (exploitée en 161 kV) 2009
au présent Mémorandum :
En 2011, les Zones A et B seront interconnectées grâce à la ligne reliant la Côte d’Ivoire
au Mali et la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest (à l’exception de la Sierra Léone et
du Libéria) seront interconnectés et synchrones ;
Quelques économies pourraient être faites sur le projet OMVG en réduisant le nombre de
postes 225 kV en Gambie et Guinée Bissau de six à deux, un poste par pays ;
l’alimentation à partir de ces postes se ferait à un niveau de tension inférieur. L’économie
ainsi réalisée s’élèverait à environ 25 millions $US ;
e) Recommandations complémentaires
A la lumière de ce qui précède les Groupes de Travail Technique et Institutionnel sont invités
à procéder à l’examen des conclusions et recommandations de l’étude et de les soumettre à
du Comité de Pilotage et du Comité Directeur.
REALISATIONS
Cadre institutionnel
- Etudes sur la structure organisationnelle de L’EEEOA
USAID
- Protocole sur l’Energie USAID
- Etude sur le renforcement des capacités (volet Formation) des sociétés d’électricité des USAID
Etats membres et du Secrétariat
2000
Elaboration du cadre contractuel des échanges d’énergie
Source : http://solarcookers.org/basics/where.html
Présenté par
J2CM GESTION
90 Rue du Commerce
75015, Paris , France
7 Mars 2005
Pour les pays de l’UEMOA compte tenu des potentialités existantes et les possibilités
présentes d'exploitation et de mobilisation des ressources, cinq filières d’énergie
nouvelle et renouvelable paraissent pertinentes dans le cadre de la lutte contre la
pauvreté.
Il s'agit:
Afrique sub-saharienne 85 83 80
Asie du sud 60 52 43
Afrique Nord 27 23 19
Le Bénin
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 101
pas dans le pays de structure organisée chargée de la collecte, de l'analyse et de la
gestion des données relatives à la filière bois-énergie.
Cependant, le Bénin s'est doté d'un cadre juridique et réglementaire important pour
une gestion durable des ressources forestières. Toutefois, il est constaté un manque
de rigueur dans l'application des textes législatifs et l'exploitation se fait en dehors
de tout cadre légal, sans permis de coupe, utilisation de la tronçonneuse,
exploitation frauduleuse et pillage des plantations.
Bien que l'expérience de RPTES au Bénin ait permis de créer une synergie entre tous
les acteurs du secteur, elle ne s'est pas accompagnée de programmes conjoints. Les
différentes institutions la composant travaillent toujours de manière sectaire.
Le Cameroun
Le bois-énergie reste ainsi l'une des formes d'énergie les plus utilisées par habitant
au Cameroun (586 kg/hab).
Les statistiques sur ces produits (bois de feu et charbon de bois) sont ainsi
élaborées à partir d'estimations de données recueillies, d'enquêtes sporadiques
menées dans certains grands centres urbains du Cameroun (Yaoundé, Douala,
Garoua, Maroua) et annoncent des bases d'estimation des consommations suivantes
: 0,75 m3/hab/an, ou 1,6 kg/hab/jour, ou 2 stères/hab/an
La Côte d'Ivoire
Les données statistiques obtenues à partir des différents sources, en dehors des
études et des estimations faites par certaines structures, ne prennent en compte
que les ressources commercialisées par voie formelle (MINAGRA, DPIFR). Toute la
production informelle et l'autoconsommation dans les villes et les zones rurales sont
très mal connues. Les statistiques dans ce secteur sont pratiquement inexistantes.
Les orientations politiques pour la gestion durable des ressources forestières sont
déjà définies à travers la politique forestière mise en œuvre. Un Plan Directeur
Forestier couvrant la période 1988-2015 a été élaboré et a connu un début de mise
en œuvre de 1991 à 1999, perturbé depuis par la crise politique de ce pays.
La Guinée
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 103
En se basant sur les résultats des différentes études réalisées depuis 1958, l'on
s'aperçoit que la Guinée, historiquement, dispose d'une potentialité forestière
importante eu égard à la diversité des formations végétales existantes.
La Guinée-Bissau
Le bois de chauffage et le charbon de bois distribué dans les grandes villes ont
essentiellement une origine forestière. Selon le type de produit, il existe plusieurs
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 104
circuits de distribution faisant intervenir de nombreux intermédiaires que l'on peut
rencontrer avant le consommateur final. Cependant, certains consommateurs
comme les ménages ruraux (70% de la population est rurale) se ravitaillent
directement en forêt et intégrent dans ce cas la filière d'auto-approvisionnement.
Le bois de feu est de loin le combustible dominant avec une demande qui dépasse
probablement maintenant les 550.000 tonnes par an. Ensuite vient le charbon,
combustible largement utilisé dans la capitale Bissau et qui entraîne un prélèvement
de bois important estimé à 137.000 tonnes par an.
Le Mali
La Mauritanie
La Mauritanie couvre une superficie de 1.030.700 km2 aux deux tiers désertiques. Le
couvert végétal constitué de formations ligneuses arborées et arbustives à
dominance Acacias est par endroits maigre et épars. La superficie que couvrent les
ressources forestières avoisine environ 4.387.000 ha dont 3.500.000 ha de massifs
forestiers accessibles qui font l'objet d'une surexploitation forestière pour la
satisfaction des besoins en bois et de son dérivé, le charbon de bois.
Cette situation en Mauritanie est encore marquée par l'absence d'une structure
institutionnelle spécialement chargée du pilotage du secteur de l'énergie
domestique. Une coordination informelle existe, regroupant plusieurs départements
dans l'optique de la mise en œuvre d'une cellule ou unité d'énergie domestique. Les
contraintes principales à la planification du secteur bois-énergie semblent être :
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 106
L'absence de concertations et de coordination entre les différents partenaires
concernés par le secteur ;
Le manque de sensibilisation des décideurs au plus haut niveau ;
Les difficultés à mobiliser des fonds importants pour des programmes
d'envergure.
Le Niger
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 107
Le Sénégal
Des dispositions d'ordre institutionnel furent prises pour favoriser un meilleur suivi
et une meilleure coordination des actions des nombreux intervenants aux divers
segments de la filière bois-énergie.
Le Tchad
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 108
20.000 hectares, restent très modeste quant à leur contribution à
l'approvisionnement en bois-énergie.
Le Togo
Au Togo il n'existe pas une structure créée par les textes chargée de la collecte, du
traitement et de la diffusion des statistiques forestières. En 1996 pour remédier à
cette situation, le Togo a mis en place un comité inter-services chargé de la collecte
des informations forestières.
La surface totale de forêts naturelles est estimée à 1 443 200 ha en 1995 avec un
taux de dégradation moyen annuel de 3,5%, soit une estimation en 1999 d'une
superficie de 1 207 712 ha. La superficie des aires protégées non occupées couvrent
environ 445 300 ha. Les aires de production sont évaluées à 762 412 ha avec un
potentiel en ressources d'environ 3,55 millions de m3/an dont 3,05 millions
susceptibles d'être affectées aux besoins énergétiques. La surface totale plantée
entre 1908 et 1996 est de 34 734 ha. Il ressort également que ces forêts, ayant en
général un accroissement annuel de 15 m3 , leur productivité annuelle est de 174
218 m3. En conclusion, le volume de bois exploitable annuellement pour les énergies
est de l'ordre de 3 374 218 m3.
Au niveau cadre législatif, le Togo est caractérisé par l'absence d'un cadre
d'orientation stratégique, l'inexistence d'un cadre institutionnel formel, un cadre
législatif et réglementaire désuet, un mode d'appropriation de la terre peu favorable
au développement et à la gestion durable des ressources forestières.
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 109
3 LA FILIERE DE L’ENERGIE SOLAIRE
Les pays de l’UEMOA et le Cameroun sont bien exposés au soleil, mais la technologie
est généralement encore trop onéreuse pour être appliquée à grande échelle. Sur
l’ensemble du continent, le Maroc mène la danse avec 3 MWe de capacité installée,
suivi par l'Egypte avec 2MWe et le Sénégal et l'Afrique du Sud avec environ 1MWe
chacun. Les panneaux PV commencent à apporter une solution dans les zones les
plus éloignées où ils peuvent constituer une solution moins onéreuse que des
options comme le diesel
Source : http://www.southwestpv.com/Catalog/PDF/solo9.pdf
Les premières expériences de diffusion dans la sous région datent des années 1970
mais la pénétration s'est véritablement opérée à partir des années 1980, sous
l'impulsion de projets nationaux et de programmes d'envergure sous-régionale.
Parmi les programmes les plus importants mis en œuvre, on peut citer :
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 110
programme vise à promouvoir l’utilisation de l’énergie solaire PV pour le
pompage de l’eau dans les neuf pays du CILSS.
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 111
4. L’ENERGIE EOLIENNE
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 112
4.1 LE POTENTIEL EOLIEN
14,000
12,000
10,000
Amerique du Nord
Afrique
8,000
TWh La Russie et l’Europe de l’Est
6,000 L’Amérique Latine
Europe
4,000 Asie
Australie
2,000
continents
Cependant, ce potentiel n’est pas encore exploité. En 2002, seul 148 MW ont été
installé sur le continent, ce qui représente 0,5 % de la puissance installée sur la
planète.
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 113
regorgent des « plus beaux sites » pour le développement de l’éolien avec des
moyennes mesurées dépassent les 7 à 8 m/s à 20 mètres par endroit.
Pays à fort potentiel : le Cap Vert et la Mauritanie avec des sites de première
classe. L’ensemble de l’énergie électrique nécessaire pour le développement de
ces deux pays pourrait provenir de centrales éoliennes. De plus, ces pays
pourraient tirer de cette ressource l’énergie nécessaire pour atténuer le climat
sec et désertique par le dessalement de l’eau de mer pour les besoins humains
et le développement agricole. La Mauritanie seraient à même de devenir un
exportateur d’énergie électrique dans la sous région en faisant un emploi
rationnelle de ses ressources.
Pays à bon potentiel pour la grande éolienne. Il s’agit de sites pouvant faire
l’exploitation de centrale éolienne pour la production commerciale (de réseau)
avec des moyennes de vent entre 5 et 6 m/s. Au delà de la Mauritanie et du Cap
Vert, il s’agit :
a. de la Grande Cote du Sénégal (entre Saint Louis et Dakar) avec des moyennes
supérieures à 5m/s a 10 mètres.
c. Quelques sites non encore exploités au Niger mais reconnus comme porteurs.
Un plan d’action sous régional pourrait être développé au tour des axes
suivants :
Les objets et connaissances qui font partie du transfert de technologie portent sur
les composants suivants:
• Les turbines éoliennes et la réalisation locale des pales.
• La conception et fabrication de tours et systèmes de levage.
• Les tableaux de contrôle et de régulation.
• L'alimentation ou la création de réseaux électriques et charges adaptés au
contexte éolien
• L'assemblage de composants et l'entretien des systèmes.
• Le couplage éolien/solaire ou éolien / toute autre source.
• Les technologies et outils de surveillance à distance.
• La conception d'installations complètes et la gestion de projets d'énergie
éolienne.
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 116
PISE 2005 - Rencontre Sectorielle ACP /EU pour La Promotion du Partenariat
Interentreprises et des Investissements dans le Secteur de l’Énergie
VOLET 4 : CONCLUSIONS ET
RECOMMENDATIONS SUR L’ETUDE DES
PROFILES ENERGIE ET LE POTENTIEL
DES ENERGIES RENOUVEALBES DANS
L’ESPACE UEMOA ET DU CAMEROUN
Présenté par
J2CM GESTION
90 Rue du Commerce
75015, Paris , France
7 Mars 2005
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 117
1 CONTRAINTES AUX DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES
Les énergies renouvelables restent une exclusivité des institutions publiques et des
ONG. Ce sont souvent les structures étatiques qui assurent la conduite des projets
d’énergie renouvelables, de la conception à la diffusion des produits. Le manque de
connaissance du marché suite à la faible implication des acteurs potentiels explique
le faible taux de pénétration même si le produit proposé est susceptible de répondre
à un besoin réel. Les différents acteurs travaillent de manière cloisonnée.
Ainsi, depuis les années 70, pour la plupart des cas, les programmes initiés au
niveau de la biomasse, du solaire et l’éolienne sont des programmes publiques ou
des ONG ou aucun rôle n’est dévolu au secteur privé local. Les principaux bailleurs
de ces programmes ayant plutôt favorisés l’exportation de produits prêts à l’emploi
plutôt que de susciter un assemblage local.
Le Gaz Butane
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 118
Le Bois Energie
Le Solaire
D’autre part, des centaines de distributeurs informels existent dans les milieux peri-
urbains de la sous région. Il s’agit souvent de boutiques de quincailleries et
d’ateliers de production métallique.
L’énergie éolienne
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 119
Conclusion préliminaire sur la filière des énergies renouvelables
La biomasse énergie est réduite à la filière bois énergie malgré les efforts des états
d’introduire les technologies de gazéification et la récupération de l’éthanol comme
énergie de cuisson (projet Gel fuel de la RPTES).
La sous filière bois énergie est du ressort du secteur informel, les tentatives de
rationalisation et de modernisation ayant jusqu’à présent donnés peu de résultats.
L’action des ONG et du secteur public dans le domaine de l’énergie éolienne et
solaire avait plutôt revêtu un sens démonstratif voire de biens d’équipements. Les
cimetières de centaines d’éoliennes de pompage voire de milliers de panneaux
solaires vandalisés qui parsèment les territoires de l’UEMOA témoignent de ce
gâchis. Certains experts argumentent que l’implication du secteur privé ou la
privatisation de ces projets avec obligation de résultats aurait pu renforcer le sens
de l’entreprenariat dans le domaine des énergies renouvelables et de limiter les
gâchis.
L’analyse des filières des énergies renouvelables révèle une absence notoire du
secteur privé. Très peu d’entreprises viables sont présents sur ces marchés au delà
du LPG. L’absence d’investissement pour développer une industrie d’assemble locale
de systèmes énergétiques (éoliens, équipements solaires et valorisation de la
biomasse) réduit cette activité à l’importation de biens d’équipement au fils des
projets de coopération.
Ces entreprises d’importation et de représentation ainsi que la multitude de micro
entreprise spécialisée sur le solaire, la charbon de bois et l’éoliennes de pompage
sont peu attractifs pour les objectifs de la rencontre de partenariat sectorielle prévue
par le projet PISE 2005.
Ces entreprises ne répondent pas par ailleurs aux critères d’éligibilité du ProInvest
(principal bailleurs du programme PISE 2005) en terme de chiffre d’affaires et plan
d’investissement, respectivement € 250.000 et € 80.000, pour pouvoir participer
à la rencontre prévue.
Ces entreprises, informelles pour la plupart des cas, sont peu attractives pour les
entreprises Européennes en terme de partenariat commerciales, techniques et
financières. Les activités générées par ces micro- entreprises ne peuvent pas encore
justifier l’intérêt des entreprises européennes recherchées dans le cadre du projet
PISE.
La filière des énergies renouvelables n’est pas des plus attractifs pour le secteur
privé dans le contexte actuel du marché de l’énergie en Afrique de l’Ouest. Elle reste
tributaire des politiques nationales et de l’aide internationale pour les grands
projets. Le reste est un marché niche déjà fortement occupé par des milliers
d’artisans et de revendeurs.
Les coûts additionnels nécessaires au développement de projet d’énergie
renouvelable de tailles attractives constituent de sérieuses barrières en l’absence de
subvention ou du commerce vert (MDP). La faisabilité économique de tels
investissements privés reste dès lors questionnable.
L’UEMOA et le Cameroun ne sont pas encore outillés au point de vue institutionnel,
légal et commercial pour attirer les investisseurs privés dans les grands projets
d’énergies renouvelables.
En revanche, le développement d’unité d’assemblage locale de matériel d’énergie
renouvelable peut répondre à l’intérêt de l’industrie Européenne.
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 120
Enfin, la forme la plus commode et maîtrisée reste l’énergie électrique
conventionnelle. A ce niveau, les opportunités de partenariat sont réellement
présentes grâce aux politiques d’intégration et d’interconnexion au niveau de la
CEDEAO et de l’UEMOA.
Il semble opportun de mettre les moyens nécessaires sur ces projets à caractère
sous régionale de manière à attirer un secteur privé Européen de premier choix pour
la rencontre prévue par le PISE 2005.
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 121
PISE 2005
Draft ≠1
7 février 2005
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 122
FICHE N° 1
AVANCEMENT DE L’INSTRUCTION
Les contrats des travaux au Bénin ont été signés depuis le 28 mars 2003 tandis que le
contrat de l’extension du poste d’Ikeja a été signé en septembre 2004 par la NEPA ; la
signature des contrats des travaux de ligne au Nigeria et la supervision des travaux
est prévue avant fin septembre 2004.
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 123
Diversifier les sources d’approvisionnement de la CEB et supprimer les goulots
d’étrangement sur le réseau qui limitent les importations d’énergie en provenance
du GHANA et de la Cote d’Ivoire ;
Amélioration de la fiabilité et de la stabilité du réseau de la CEB ;
Optimisation des coûts de production dans la zone A du WAPP (Burkina Faso, Cote
d’ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Nigeria et Niger) ;
Réaliser la première étape du grand projet sous régional d’interconnexion en 330
kV des réseaux de la NEPA, de CEB et de VRA.
CONTACTS
Managing Director/Chief Executive Monsieur le Directeur Général
NEPA Communauté Electrique du Bénin (CEB)
Abuja – Nigeria Lomé Togo
Tel : 234-9-413 55 00 Tel : 228-2216132/228-2215795
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 124
FICHE N° 2
DESCRIPTION
- Tronçon Ferkessédougou - Sikasso
Extension du poste de Ferkessédougou en Côte-d’Ivoire
Construction de 234 km de ligne 225 kV de Ferkessédougou à sikasso
Construction d’un poste de 225/150/33/15 kV à Sikasso au Mali
AVANCEMENT DE L’INSTRUCTION
- Le processus de sélection du Consultant pour l’étude de faisabilité technique et
économique, de l’étude d’avant-projet détaillé a été finalisé.
- Une non objection est demandée à la Banque Mondiale ;
- Les offres reçues pour l’EIE se sont révélées non conformes au dossier d’appel
d’offres. Le processus de sélection du Consultant pour l’EIE devait être relancé
courant octobre 20043 par la partie malienne dans le cadre du PPF malien.
3
Aucune information n’a pu être recueillie au niveau de EDM.
4
Idem
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 125
CONTACTS
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 126
FICHE N° 3
DESCRIPTION
- 340 km de ligne d’interconnexion 225 kV pour prolonger la ligne d’interconnexion
entre la Côte- d’Ivoire et le Burkina Faso ;
- extension du poste 225 kV de Bobo Dioulasso et création d’un poste 225 kV à
Ouagadougou
COUTS ESTIMES
Le coût total est estimé à 78 millions d’euros
AVANCEMENT DE L’INSTRUCTION
Les banques intéressées ont déjà fait l’évaluation du projet avant de le présenter à
leurs Conseils d’Administration respectifs courant octobre 2004.
Sonable est en train de finaliser l’amendement du contrat d’importation d’énergie avec
la Côte–d’Ivoire.
CONTACTS
Directeur Général
SONABEL
Ouagadougou – Burkina Faso
Tél. : (226) 306100/02/03/04
Fax : (226) 31 03 40
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 127
FICHE N° 4
DESCRIPTION
- Barrage hydroélectrique de Sambangalou ( 120 MW –400GWH/an)
- Barrage hydroélectrique de Kaléta (105 MW –660 GWH/ an)
- 1712 km de ligne d’interconnexion entre la Gambie, la Guinée Bissau et le Sénégal
- 15 postes MT/BT
COUTS ESTIMES
- Barrage de Sambangalou : 227.7 millions euros
- Ligne d’interconnexion : 272 millions euros
- Barrage de Kaléta : 150 millions euros
AVANCEMENTS DE L’INSTRUCTION
- Etude de faisabilité et Etude Environnementale terminées ;
- Mission BAD pour la finalisation des Termes de référence effectuée en Août 2004 ;
- Un don du FAD/BAD de 4.4 millions de $ est disponible pour le financement des
études. Un financement complémentaire de 2.9 millions de $ est à rechercher.
- Des fonds complémentaires devraient être recherchés pour financer la cellule de
suivi du projet afin d’éviter les délais inutiles dans la mise en œuvre du projet.
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 129
FICHE N° 5
DESCRIPTION
- 220 km de ligne d’interconnexion 330 kV
- Création de travées 330 kV et Takoradi/Aboadze
COUTS ESTIMES
Le coût total est estimé à 30 millions de US $.
AVANCEMENT DE L’INSTRUCTION
Le financement est assuré par la construction d’une ligne de 330 kV opérant en 161 kV.
EMPRUNTEUR(S)/EMPRUNTEUR(S) FINAL(AUX)
- Gouvernement ghanéen
- Volta River Authority
CONTACTS
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 130
FICHE N° 6
• DESCRIPTION
- 330 km de ligne 330kv entre Sakété (Bénin) – Moméhagou (Togo) et Téma (Ghana)
avec 110, 83 et 136 km au Bénin, au Togo et au Ghana respectivement ;
- Extension des postes à Sakété, Momehagou et Téma
• AVANCEMENT DE L’INSTRUCTION
- La dernière étude de faisabilité réalisée par Danish Power Consult date de 1987.
Toutefois, VRA a actualisé l’étude sur le tronçon Téma – Moméhagou en 1997. Une
actualisation de l’étude de faisabilité est donc nécessaire ainsi q’une étude d’impact
environnementale ;
- Les études devraient être financées par le don japonais à la CEDEAO qui est
administré par la Banque Mondiale. Toutefois, étant donné que la Banque Mondiale
n’est pas en mesure d’étendre la période de validité de ce don, le Secrétariat de la
CEDEAO et les Etats Membres ont adressé des requêtes à la BOAD et au Fonds
NEPAD pour le préparation des projets d’infrastructures (NEPAD-IPPF) géré par la
BAD.
- Une réunion de coordination s’est tenue à Abuja en octobre avec la BAD, la BOAD,
les Ministères et sociétés d’électricité des pays concernés ;
EMPRUNTEUR(S)/EMPRUNTEUR(S) FINAL(AUX)
5
Aucune information n’a pu être recueillie au niveau de la BAD en janvier 2005
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 131
La liaison 161 kv actuellement en exploitation entre la VRA et la Communauté
Electrique du Bénin (CEB) ne permet plus de transiter les importations de cette
dernière à partir du Ghana et de la Côte –d’ivoire. Elle fonctionne à la limite de sa
capacité avec d’importantes pertes et une fiabilité réduite.
CONTACTS
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 132
FICHE N° 7
DESCRIPTION
85 km de ligne d’interconnexion 330kv pour relier le centre de production de Takoradi
à Prestéa, poste d’interconnexion avec la Côte d’ivoire
AVANCEMENT DE L’INSTRUCTION
Les deux entreprises adjudicataires provisoires des études de faisabilité, d’ADP et DAO
et de l’étude d’impact environnemental ont été choisies et soumises à la non- objection
de la Banque Mondiale.
EMPRUNTEURS(S)/EMPRUNTEUR(S) FINAL(AUX)
- Gouvernements du Ghana
- VRA
CONTACTS
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 133
FICHE N° 8
DESCRIPTION
- 80 km de ligne d’interconnexion 225 kv
- Construction de poste HT à Bolgatanga et Bagré
COUTS ESTIMES
Le coût total est estimé à 13 millions de US $
AVANCEMENT DE L’INSTRUCTION
Le projet est à l’étape d’identification
EMPRUNTEUR(S)/EMPRUNTEUR(S) FINAL(AUX)
CONTACTS
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 134
FICHE N° 9
DESCRIPTION
L’étude comporte l’actualisation du schéma directeur des installations de production-
transport d’énergie électrique de la région CEDEAO et une étude de fonctionnement
(écoulement de puissance, stabilité dynamique) de l’ensemble du système électrique
régional, pour la période 2004-2020. L’étude devrait analyser la faisabilité technico-
économique des nouveaux projets de transport qui ont été proposés pour le système
d’énergie interconnecté d’Afrique de l’Ouest. L’étude devrait entre autres :
AVANCEMENT DE L’INSTRUCTION
L’étude a été lancée en novembre 2003. Les rapports finaux sont disponibles et
devaient être soumis aux organes du WAPP en septembre 2004 à Dakar6.
CONTACTS
Amadou DIALLO
Head, Energy Division ECOWAS Secretariat
60 Yakubu Gowon, Asokoro,Abuja
Nigeria
e-mail: adiallo@ ecowas.net
tel:234-9-3147639 Fax: 234-9-3143267
6
Cette information reste à être vérifiée
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 135
TABLEAU 1 : CALENDRIER PROPOSES POUR LA MISE EN ŒUVRE DES
PROJETS PRIORITAIRES DE L’EEEOA
Durée
Coût Critère pour l’intégration du Recommandations du
N° Nom du Projet Année en Caractéristiques
Projet projet dans le schéma directeur consultant
mois1
70 km(54 km au Interconnexion NEPA- CEB Doit être inclus dans la
Ligne 330 kV Ikeja
40 millions Nigeria et 16 km au phase I des projets
1 West(Nigèria)- 2006 40
$ US Bénin L’appel d’offres pour la construction prioritaires de l’EEEOA
Sakété(Bénin)
est en cours
380 km, ligne 225 kV Décision d’investissement déjà Doit être inclus dans la
Ligne 225 kV Bobo-
58.6 ligne pour relier prise par les bailleurs de fonds phase I des projets
Dioulasso/
2 2006 millions 40 Ouagadougou au prioritaires de l’EEEOA
Ouagadougou au
$ US réseau de la Côte La préparation de l’appel d’offres
Burkina Faso
d’ivoire est en cours
216 km, ligne 330kV le Un financement partiel du Fonds Doit être inclus dans la
long de la côte au Koweïtien est disponible phase I des projets
Ligne 330 kV
26 millions Ghana (au 3éme ligne prioritaires de l’EEEOA
3 Aboadze- Volta 2007 40
$US côtière) Le recrutement d’un consultant
pour la supervision du projet est en
cours
85km, ligne 330kV Permet un transit de puissance de Projet viable.
ligne au Ghana pour 200MW de la CIE vers CEB, réduit Toutefois, une liaison
évacuer la puissance les pertes de VRA et assure que le directe d’Aboadze à
fournie par la centrale système de la VRA satisfasse au Kumasi fournirait les
thermique de Takoradi critère de planification du N°1 mêmes performances
Ligne 330 kV
15 millions techniques avec une
4 Aboadze- Pretea 2008
$ US Le recrutement de consultants pour économie de16 millions
(Ghana)
les études de faisabilité détaillées de $ US
et d’impact environnemental est en
cours Doit être inclus dans la
phase II des projets
prioritaires de l’EEEOA
1
La durée de développement du projet est basée sur un cycle CAC typique de l’attribution du contrat d’ingénierie jusqu’au moment où la ligne est opérationnelle
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 136
PHASE II : NOUVEAUX PROJETS ( 2008-2011)
Durée
Coût Critère pour l’intégration du projet Recommandations du
N° Nom du Projet Année en Caractéristiques
Projet dans le schéma directeur consultant
mois
Réduit la surcharge et les pertes élevées
de la ligne existante.
Renforce l’interconnexion
VRA- CEB- NEPA en Augmente la capacité de transfert entre la
ajoutant une ligne de 335 VRA, la CEB et la NEPA de 130 MW à 330 Projet viable qui doit être
Km MW. réalisé.
Ligne 330 kV Volta-
63
Moméhagou
5 2009 millions 40 Le Projet dégage un bénéfice de 83 Doit être inclus dans la
(Togo)- Sakété
$ US millions de $ US et un bénéfice net phase II des projets
( Bénin)
Réduit les coûts actualisé rapporté à 2004 de 23 millions prioritaires de l’EEEOA
d’exploitation et les coûts de $US pour une période de 15 ans
d’investissements en
production d’énergie, réduit Le recrutement des consultants pour les
les pertes et augmente la études de faisabilité détaillée et d’impact
fiabilité du réseau environnemental est en cours
Permet l’interconnexion des zones A et B. Projet viable de la Phase
II (2008-2011)
Augmente l’utilisation de l’hydroélectricité
au Mali. Mais nécessite le
Ligne 225 kV et Ligne de 535 Km pour renforcement du réseau
150 kV 77 interconnecter la CIE et Augmente la production d’énergie national de la Côte
6 Ferkéssédougou ( 2009 millions 40 EDM thermique à un coût relativement faible d’ivoire entre
côte d’ivoire)- $ US de la Côte d’ivoire. Ferkéssédougou et Laboa
Ségou ( Mali Le coût estimé est pour un coût de 58
d’environ 77 millions $US Le recrutement des consultants pour les millions $US pour
(58 millions $US pour le études de faisabilité détaillée et d’impact permettre l’exploitation
Mali et 19 millions $US environnemental est en cours. d’énergie vers le Mali et
pour la Côte d’ivoire le Burkina Faso
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 137
PHASE II – NOUVEAUX PROJETS (2008-2011) - SUITE
7 Boucle 225 kV 2008- 335 72 1.721 km de ligne 225 -Raccordement des pays de la Projet viable pour la phase II
OMVG reliant la 2011 millions kV,12 nouveaux postes zone B aux ressources (2008-2011)
Guinée Bissau, $ US dans 3 centrales hydroélectriques de la Guinée.
la Gambie et le hydroélectriques Constituer une équipe de projet
Sénégal (Kalété, Fomi et -Réduction de la réserve de pour réussir la mise en œuvre du
Souapiti) production. projet.
Coût total estimé à 335
millions $ US (120 - Remplacement en Gambie et Une modification de schéma
millions $US en Guinée, en Guinée Bissau de l’énergie consistant à réduire le nombre de
52 millions $US en à coût élevé par de l’énergie postes 25 kV en Guinée Bissau et
Guinée Bissau, 41 hydroélectrique peu chère en Gambie permettrait de réduire
millions $US en Gambie produite en Guinée. le montant des investissements
et 122 millions $US au pour la Guinée Bissau de 52
Sénégal) - Le réseau a une valeur nette millions $US à 33 millions $US et
actualisée d e 140 millions pour la Gambie de 41 millions
$US rapporté à 2004 $US à 33 millions $ US
8 Centres de 2007 20 40 Centres de conduite L’exploitation de systèmes Inclure les centres de conduite
conduite millions modernes avec les électriques interconnectés ne dans la liste des projets
Nationaux au $US SCADA,les peut pas se faire sans des prioritaires de l’EEEOA Phase II
Burkina Faso, et télécommunications et centres de conduite modernes (2008-2011) pour le Burkina
en Guinée, au 24 les systèmes de dans chaque société Faso, la Guinée, le Mali et le
Mali et au millions télémesures et télé d’électricité des Etats Sénégal
Sénégal $US conduite. membres.
Les centres de conduite de la VRA
et de la NEPA devront être
également rénovés en 2007
Les centres de conduite de la CIE
et de la CEB sont modernes et
nécessitent seulement des EMS.
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 138
AUTRES PROJETS D’INTERCONNEXION QUI PEUVENT ETRE MIS EN SERVICE AVANT 2015
PISE 2005 ETUDES DES PROFILS ENERGETIQUES UEMOA ET CAMEROON Page 139
AUTRES PROJETS D’INTERCONNEXION QUI PEUVENT ETRE MIS EN SERVICE AVANT 2015 –SUITE
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