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Question de synthèse étayée par un travail préparatoire

terminale ES n°1 2008- 2009

II est demandé au candidat :


1 - De conduire le travail préparatoire qui fournit des éléments devant être utilisés dans la synthèse.
2 - De répondre à la question de synthèse :
- par une argumentation assortie d'une réflexion critique, répondant à la problématique donnée dans l'intitulé,
- en faisant appel à ses connaissances personnelles,
- en composant une introduction, un développement, une conclusion pour une longueur de l'ordre de trois pages .
Ces deux parties sont d'égale importance pour la notation.
Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation

Thème du programme : sources et limites de la croissance

I. Dossier documentaire

Document 1 :

A :moyenne 2000-2005
IPH 1 Classement Population vivant en-dessous d’un $ par jour ( en PIB/hab en $
%)
Emirats Arabes Unis 17 - 25 514
Brésil 23 7.5 8402
Chine 29 9.9 6757
Rwanda 78 60.3 1206
Sierra Leone 102 57 806
Ile de Maurice 27 - 10882
Malaisie 16 - 12715
Source : PNUD , Rapport 2007-2008

B:

Variation annuelle moyenne du nombre de pauvres en % dans les années 90 ( axe vertical)
Croissance annuelle moyenne du PIB/hab en % dans les années 90 ( axe horizontal )

Source :
http://www.observateurocde.org/news/fullstory.php/aid/1780/Croissance_%E9conomique_ou_r%E9duction_de_
la_pauvret%E9_:_un_d%E9bat_st%E9rile__.html

Document 2 :
Les 25 dernières années ont probablement été la période la plus extraordinaire de l’histoire de
l’humanité pour l’économie mondiale . Nous avons assisté à la plus importante croissance économique
jamais vue ( … ) . Il est faux de dire que cette croissance a été inéquitable . Des milliards de gens
partout dans le monde sont sortis de la pauvreté : en 1970 , quelque 40% de la population mondiale
vivait avec moins d’un dollar par jour ; en 2005 cette proportion avait diminué de moitié , même si la
population du globe a bien sûr énormément augmenté . En fait , si les tendance de croissance se
poursuivent , dans une dizaine d’années , la pauvreté ne touchera plus que 10 % de la population , et
ce même sans intervention des Nations Unies et sans aide étrangère . Bien sûr , la croissance la plus
importante a eu lieu en Asie , où ce sont littéralement des milliards de gens qui ont été sortis de la
pauvreté , particulièrement en Inde et en Chine , mais aussi ailleurs dans le monde . En fait la plupart
des nations ont connu cette croissance économique rapide , l’Afrique et l’Amérique latine étant les
deux exceptions les plus notables .
Quelle est la cause de cette extraordinaire amélioration de la condition humaine au cours du
dernier quart de siècle ? A mon avis , c’est évidemment parce que le monde entier s’est rallié au
capitalisme .
Source : Le Cercle des économistes , La guerre des capitalismes aura lieu , Perrin , 2008

Document 3 :
Les pays les moins avancés (PMA) bénéficient d'une forte croissance économique, mais celle-ci ne se
traduit pas par une réduction de la pauvreté. Résultat : les PMA "ne sont pas près d'atteindre l'objectif
d'une réduction de moitié de l'indice de la pauvreté entre 1990 et 2015", constate le rapport annuel de
la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) rendu public, jeudi 17
juillet, à Genève.
En 2005, précise le document, 36 % de la population des PMA vivaient dans l'extrême pauvreté.
"Même si l'indice de la pauvreté diminue lentement, le nombre de personnes vivant avec moins de 1
dollar ou moins de 2 dollars par jour était plus grand en 2005 qu'en 2000", ajoute la Cnuced.
La nature de la croissance explique ce paradoxe. "Elle ne correspond généralement pas à un processus
de développement partagé", déplore le rapport. En clair, la Cnuced constate que, si l'intégration des
PMA dans l'économie mondiale est une bonne chose, elle ne suffit pas pour réduire la pauvreté. Il faut
également développer le marché intérieur et le réorienter "en direction d'un développement plus
soutenu et solidaire". C'est là que les pays riches, qui financent les budgets de nombre de PMA, ont un
rôle à jouer en assouplissant les conditions d'octroi de l'aide. Celles imposées par les institutions
financières internationales "restreignent la marge d'action des gouvernements (des PMA) et ont des
conséquences néfastes", conclut le rapport.
Source : J.P.Tuquoi , Le Monde 17/08/2008

II. Travail Préparatoire ( 10 points )

1. Après avoir défini l’IPH1 , vous montrerez l’intérêt de cet indicateur pour mesurer la pauvreté
par rapport à d’autres ( PIB/hab , IDH ) ? ( document 1A)
2. Donnez le mode de lecture et de calcul : du chiffre en gras ( document 1 A ) , du Vietnam
(document 1B )
3. En menant une analyse transversale et longitudinale , prenez des exemple de pays vérifiant la
corrélation croissance et réduction de la pauvreté ( documents 1 A et B )
4. En menant une analyse transversale et longitudinale , prenez des exemple de pays infirmant la
corrélation croissance et réduction de la pauvreté ( documents 1 A et B )
5. Expliquez la phrase soulignée en mettant en évidence les analyses théoriques auxquelles elles
se rattachent ( document 2 )
6. Comment peut-on expliquer le paradoxe mis en évidence dans le document 3 ( document 3 )

III. Question de synthèse ( 10 points ) :


Correction de la question de synthèse du 03 /10 /2008
Dans une première partie , vous montrerez que la croissance est une condition nécessaire et
suffisante pour assurer une réduction de la pauvreté . Dans une seconde partie , vous
relativisez .

I-Travail préparatoire

1. L’indicateur de pauvreté humaine mesure le dénuement au niveau des quatre grands aspects de la vie
humaine : Ces éléments sont les mêmes pour tous les pays qu’ils soient industrialisés ou en
développement. Seuls les critères les mesurant varient, pour tenir compte des différences dans les
réalités de ces pays . On calcule alors un IPH1(pour les PVD) et un IPH2 (pour les pays industrialisés) .
pour les pays pauvres , les valeurs sont :
• la capacité de vivre longtemps et en bonne santé mesurée par le pourcentage de personnes
risquant de décéder avant un âge fixé
• le savoir mesuré par le pourcentage d’adultes analphabètes
• les moyens économiques mesurés par L’absence d’accès à des conditions de vie décentes
qui se décompose en 3 variables :
- pourcentage d’individus privés d’eau potable
- pourcentage d’individus privés d’accès aux services de santé
- pourcentage d ’enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition
• La participation à la vie sociale
Cet indicateur est plus à même de mesurer la pauvreté que :
- Le PIB /hab : celui-ci mesure la richesse moyenne dans un pays ; comme toute moyenne , il ne
prend pas en compte les inégalités de revenus Derrière le même niveau de PIB/hab , 2 situations
distinctes peuvent apparaître : un pays égalitaire où la pauvreté est inexistante , un pays
inégalitaire composé d’une minorité de très riche et une majorité de très pauvres
- L’IDH : permet de mieux mesurer la satisfaction des besoins fondamentaux que le PIB/hab , mais
il reste une moyenne : espérance de vie , taux d’alphabétisation des adultes , nombre moyen
d’années d’études , niveau de PIB/hab en PPA sont des valeurs moyennes .En revanche , l’IPH1
prend en compte la situation des plus défavorisés . Il a l’avantage de mieux révéler que l’IDH la
capacité redistributive du pays .

2. En moyenne entre 2000 et 2005, en Chine , 7.5% de la population vit avec moins d’un dollar par jour :
Population vivant avec moins de 1$ par jour en Chine en moyenne entre 2000 et 2005 x 100
Population vivant en Chine en moyenne entre 2000 et 2005
Au Vietnam , dans les années 90 , le nombre de pauvres a diminué de 10% par an en moyenne et le
PIB/hab a augmenté de 7% en moyenne par an( 9 √ ( PIB/hab en 99/ PIB/hab en 90) – 1 ) x 100

3. Cette corrélation entre croissance et réduction de la pauvreté peut être vérifiée grâce :
- Une analyse transversale ( doc 1 A ) : en moyenne , en 2000-2005 , les Emirats Arabes unis ont un
PIB/hab 30 fois supérieur à celui du Sierra Leone ( 25 514 $ contre 806$) et sont 6 fois mieux
classés dans la hiérarchie de l’IPH1 ( 17° contre 102°) ; et 57% des habitants du Sirra Leone
vivent avec moins de 1$ par jour , personne aux Emirats Arabes Unis
- Une analyse longitudinale ( doc 1B ) : une droite de régression peut être mise en évidence entre
taux de croissance annuel moyen du PIB/hab et taux de croissance annuel moyen du nombre de
pauvres : quand le PIB/hab augmente rapidement , le nombre de pauvres diminue fortement .
C’est le cas du Vietnam : dans les années 90 ,le PIB/hab a augmenté en moyenne par an de 7% et
le nombre de pauvres a diminué de 10% par an en moyenne . En revanche , les pays à faible
croissance économique ont connu une augmentation de la pauvreté : la Zambie a vue son PIB/hab
diminuer de 3% par an en moyenne dans les années 90 et le nombre de pauvres a augmenté de 2%
en moyenne par an

4. Mais cette corrélation n’est absolument pas automatique . On peut le voir grâce :
- une analyse transversale :
• la Malaisie a un PIB/hab 2 fois moins élevé que celui des EAU ( 12715$ contre
25514$ ) , mais un meilleur classement pour l’IPH1 ( 16° contre 17° )
• Malaisie et Ile Maurice ont quasiment le même PIB/hab ( 11 000$ ) , mais leur
classement en termes d’IPH1 est très différent ( 16° contre 27° )
- une analyse longitudinale : la droite de régression laisse de nombreuses exceptions :
• Burkina-Faso et Salvador ont le même taux de croissance annuel moyen du
PIB/hab ( 3% ) , mais la baisse du nombre de pauvres a été trois fois plus rapide
au Salvador qu’au Burkina Faso
• Brésil et Bengladesh ont eu la même baisse de la pauvreté , mais le PIB/hab a
augmenté 3 fois plus vite au Bengladesh qu’au Brésil
5. Cette phrase est caractéristique des analyses libérales de Rostow et de Fukuyama :
- selon Fukuyama , on assiste aujourd’hui à la « fin de l’histoire » (c’est évidemment parce que le
monde entier s’est rallié au capitalisme) : depuis la chute du mur de Berlin et l’éclatement du bloc
soviétique , l’économie de marché est devenue le seul mode de fonctionnement sur la planète . Or
, celui-ci assure une croissance économique très forte , comme l’avait déjà démontré Smith avec
sa parabole de la main invisible : en recherchant son propre profit , l’individu travaille , épargne ,
utilise ses facteurs de production ce qui permet une augmentation rapide de la production globale
et satisfait la collectivité .L’intérêt individuel sert l’intérêt collectif
- Rostow montre alors que cette croissance se traduit par une amélioration du sort de la population
et donc une baisse du nombre de pauvres . Car tous les pays passent automatiquement par les
mêmes stades de développement : de la société traditionnelle où la pauvreté est très fréquente à la
société de consommation de masse caractérisée par une satisfaction des besoins primaires est
secondaires . Ils vont donc suivre le schéma de développement de la GB mais à des dates
différentes . La croissance de la planète depuis 25 ans donc engendré une réduction de la pauvreté

6. Le paradoxe mis en évidence dans le texte est que les PMA ont connu une croissance économique forte
mais que celle-ci ne s’est pas traduite par une réduction de la pauvreté : même si la part de la population
pauvre diminue , elle reste à 36% dans les PMA et surtout le nombre de personnes pauvres est plus
grand en 2005 qu’en 2000 .
Ce paradoxe montre donc que la croissance n’est pas suffisante pour réduire la pauvreté . 2 explications
sont avancées dans le Rapport annuel de la CNUCED publié le 17 juillet 2008 :
- « la croissance ne correspond pas à un processus de développement partagé » : les PMA se sont
certes insérés dans l’échange mondial , ils exportent des produits , mais seule une partie de
l’économie est touchée : c’est le phénomène de désarticulation de l’économie
- il faut « un développement plus soutenu et solidaire » : les fruits de la croissance doivent être
réparties vers les plus démunis .

I. Questions de synthèse

Problématique : Les libéraux développent une vision optimiste : la croissance est le seul facteur qui permet de
diminuer la pauvreté dans un pays ou le monde . Il existe certes une corrélation entre croissance et réduction de
la pauvreté , mais cette relation n’est absolument pas automatique : d’autres conditions doivent être réunies pour
que la croissance se traduise par une réduction de la pauvreté .

A. D’après les libéraux , la croissance est une condition nécessaire et suffisante pour réduire
la pauvreté

Il existe une corrélation certaine entre croissance économique et réduction de la pauvreté


1. Constat

a. Une analyse longitudinale

i. Une étude mondiale ( doc 2)


Depuis 25 ans , le monde connaît la plus forte croissance économique jamais vue et parallèlement la part des
personnes pauvres vivants avec moins de 1$ par jour a été divisé par 2 passant de 40% en 1970 à 20% en 2005 .
Si la croissance continue à ce rythme , dans une dizaine d’années , seulement 10% de la population mondilae
sera pauvre
ii. Une étude par régions ( doc 2)
Les régions qui ont connu la réduction de la pauvreté sont aussi celles qui ont eu la croissance économique la
plus forte : l’Asie . En revanche , en Afrique la faiblesse de la croissance a empêché toute réduction de la
pauvreté
iii. Une étude par pays ( doc 1B , q 3 )
Cette relation s’observe aussi quand on passe à la comparaison par pays : une droite de régression peut être mise
en évidence entre taux de croissance annuel moyen du PIB/hab et taux de croissance annuel moyen du nombre
de pauvres : quand le PIB/hab augmente rapidement , le nombre de pauvres diminue fortement . C’est le cas du
Vietnam : dans les années 90 ,le PIB/hab a augmenté en moyenne par an de 7% et le nombre de pauvres a
diminué de 10% par an en moyenne . En revanche , les pays à faible croissance économique ont connu une
augmentation de la pauvreté : la Zambie a vue son PIB/hab diminuer de 3% par an en moyenne dans les années
90 et le nombre de pauvres a augmenté de 2% en moyenne par an

b. Une analyse transversale

La même conclusion s’opère quand on compare les pays sur une période donnée : les années 90 ( doc 1 A ) : en
moyenne , en 2000-2005 , les Emirats Arabes unis ont un PIB/hab 30 fois supérieur à celui du Sierra Leone
( 25 514 $ contre 806$) et sont 6 fois mieux classés dans la hiérarchie de l’IPH1 ( 17° contre 102°) ; et 57% des
habitants du Sierra Leone vivent avec moins de 1$ par jour , personne aux Emirats Arabes Unis

2. Explications ( q5)

Cette corrélation positive entre croissance économique et réduction de la pauvreté est transformée en relation de
causalité par les libéraux : la croissance est une condition nécessaire et suffisante pour assurer une réduction de
la pauvreté .
a. L’économie de marché est indispensable à la croissance

Selon Fukuyama , on assiste à « la fin de l’Histoire » : depuis la chute du mur de Berlin et l’éclatement du bloc
soviétique , l’économie de marché est devenue le seul mode de fonctionnement sur la planète . Or , celui-ci
assure une croissance économique très forte , comme l’avait déjà démontré Smith avec sa parabole de la main
invisible : en recherchant son propre profit , l’individu travaille , épargne , utilise ses facteurs de production ce
qui permet une augmentation rapide de la production globale et satisfait la collectivité .L’intérêt individuel sert
l’intérêt collectif

b. Qui se traduit automatiquement par une réduction de la pauvreté

Rostow montre alors que cette croissance se traduit par une amélioration du sort de la population et donc une
baisse du nombre de pauvres . Car tous les pays passent automatiquement par les mêmes stades de
développement : de la société traditionnelle où la pauvreté est très fréquente à la société de consommation de
masse caractérisée par une satisfaction des besoins primaires et secondaires . Ils vont donc suivre le schéma de
développement de la GB mais à des dates différentes .
Cette éradication de la pauvreté due à la croissance résulte de plusieurs mécanismes .

i. L’augmentation des richesses


Le plus évident est celui de l’augmentation des richesses . Quand le pays produit plus , il peut redistribuer
davantage de richesses à l’ensemble de la population . C’est une relation mécanique : si le PIB augmente plus
vite que le nombre d’habitants , le PIB/hab augmente , ce qui permet de dépasser le seuil de pauvreté pour une
grande partie des habitants
ii. Le changement de valeurs
Ce partage des richesses vers les plus démunis est accéléré par le changement de valeurs induit par la croissance
. D’après Inglehart , quand la population s’enrichit du fait de la croissance , elle modifie ses revendications :
comme ses besoins matériels sont couverts , elle ne souhaite plus d’augmentation de revenus , mais des éléments
qualitatifs : les habitants d’un pays ne veulent donc plus dans leur pays de personnes mourant de faim et
demandent donc un partage des richesses vers les plus démunis .

Ainsi , selon les libéraux , il n’ y a pas à s’inquiéter : la croissance est suffisante pour réduire la pauvreté . La
vision libérale est donc très optimiste :« dans une dizaine d’années la pauvreté ne touchera plus que 10 %de la
population , et ce , même sans intervention des Nations Unies et sans aide étrangère » ( doc 2)

B. La croissance est une condition nécessaire mais pas suffisante pour assurer une
réduction de la pauvreté
Mais cette conception apparaît beaucoup trop mécanique . En effet , derrière la corrélation entre croissance et
réduction de la pauvreté , de nombreuses exceptions existent .

1. Constat : une relation en réalité beaucoup moins mécanique


a. Une analyse longitudinale

i. L’exemple des PMA ( doc 3 , q6)


« Les PMA bénéficient d’une forte croissance économique , mais celle-ci ne se traduit pas par une réduction de
la pauvreté » . Le Rapport du Cnuced de 2008 met bien en évidence que le nombre de pauvres a augmenté dans
ces pays et que 36% des habitants restent pauvres . Cela va donc les empêcher d’atteindre un des huit objectifs
du Millénaire du développement réduire de moitié la pauvreté d’ici 2015 .

ii. Une comparaison par pays ( doc 1A , q3)

La droite de régression laisse de nombreuses exceptions :Burkina-Faso et Salvador ont le même taux de
croissance annuel moyen du PIB/hab ( 3% ) , mais la baisse du nombre de pauvres a été trois fois plus rapide au
Salvador qu’au Burkina Faso . De même , le Brésil et le Bengladesh ont eu la même baisse de la pauvreté , mais
le PIB/hab a augmenté 3 fois plus vite au Bengladesh qu’au Brésil

b. Une analyse transversale

Quand on effectue , une comparaison par pays en 2000-2005 , les résultats sont identiques : la Malaisie a un
PIB/hab 2 fois moins élevé que celui des EAU ( 12715$ contre 25514$ ) , mais un meilleur classement pour
l’IPH1 ( 16° contre 17° ) . La Malaisie et Ile Maurice ont quasiment le même PIB/hab ( 11 000$ ) , mais leur
classement en termes d’IPH1 est très différent ( 16° contre 27° ) .

Le Brésil est aussi un bon exemple de l’absence de corrélation automatique entre croissance et réduction de la
pauvreté : au niveau technologique il concurrence les pays riches , mais 7,5% de la population vit avec moins de
1% par jour .

2. Explications

Le cas du Brésil correspond bien aux explications mises en évidence par le rapport du Cnuced . « La Cnuced
constate que si l’intégration des PMA dans l’économie mondiale est une bonne chose , elle ne suffit pas pour
réduire la pauvreté » ( doc 3) . Ainsi , d’autres conditions sont nécessaires pour assurer une élimination de la
pauvreté .

a. La nature de la croissance

Même si pour avoir de la croissance , il faut une ouverture international comme le note la Cnuced ,toutes les
formes de croissance ne se traduisent pas par une réduction de la pauvreté . On peut opposer 2 grands modèles de
stratégies d’exportations qui n’ont absolument pas les mêmes conséquences sur la pauvreté .
i. Un modèle basé sur l’exportation de quelques produits
Le Brésil est représentatif de ce modèle fondé sur l’exportation de produits de haute technologie ; c’est le cas
aussi des PMA qui exportent des matières premières et agricoles à partir d’une production très mécanisée .
Dans ces deux , ces exportations créent de la richesse , mais celle-ci ne concerne qu’une partie de l’économie . Il
y alors désarticulation de l’économie : un secteur moderne et compétitif coexiste avec un secteur traditionnel ; et
le secteur moderne ne tire pas le secteur traditionnel . Car le secteur moderne embauche une main d’œuvre
qualifiée en nombre restreint .
ii. Un modèle basé sur l’exportation de produits bas de gamme
A l’opposé se trouve la stratégie mise en place par la Corée du Sud : elle s’est spécialisée dans la production de
biens bas de gamme demandant en grande quantité une main d’œuvre peu qualifiée. La population trouve alors
un emploi qui lui permet de dépasser le seuil de pauvreté .

b. Le partage de la croissance

L’autre condition pour que la croissance se traduise par une réduction de la pauvreté est qu’il faut « un
développement partagé » . Ainsi , automatiquement , la croissance n’entraîne pas automatiquement d’éradication
de la pauvreté ; il faut que les gouvernements des pays adoptent des politiques visant à lutter contre la pauvreté :
l’Etat doit mener des politiques de redistribution pour que tous les habitants disposent du minimum vital .
Pour cela , la Cnuced pointe le rôle essentiel des pays riches : ceux sont eux qui aident les PMA et dictent en
quelque sorte leur politique . Les pays riches ne doivent plus faire dépendre leur aide d’une condition de budget
équilibré qui empêchent les PMA de mener des politiques de redistribution .

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