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présidée par Jacques ATTALI, présentait 316 propositions pour moderniser la société
francaise et dynamiser la croissance économique.
Deux ans plus tard la mise en applications de ces recommandations est largement
engagée. Mais l'irruption de la crise économique crée une situation nouvelle.
Un grand nombre des réformes récentes engagées par le gouvernement sont inspirées,
en totalité ou partiellement, des recommandations de la Commission ATTALI.
Le rapport d'évaluation de l'Assemblée nationale note que vingt lois ont été votées afin
de mettre en oeuvre des recommandations du rapport ATTALI. De plus 25 missions
d'études ont été lancées.
D'un point de vue quantitatif, 60% des propositions du rapport ont fait l'objet d'une
mesure législative ou d'une mesure d'une autre nature, réglementaire, conventionnelle
ou administrative.
Les recommandations du premier rapport ATTALI ont donc été largement mise en
oeuvre et dans de nombreux domaines. Cependant elles n'ont pas toutes été réalisées.
Et surtout les effets de la crise économique ont empêché la mise en oeuvre de l'une des
proposition fondamentale du rapport ATTALI : la réduction des dépenses publiques.
La commission préconisait une réduction des dépenses publiques de 1% de PIB par an.
Or dans le contexte de la crise les recettes fiscales ont diminué alors que les dépenses
publiques ont été maintenues afin de soutenir la demande.
Au delà de 2013 l'objectif est de ramener la dette publique à 60% du PIB. Pour y arriver
il est proposé d'améliorer l'efficacité des services publics, de moderniser la protection
sociale et de rendre le système fiscal plus juste et plus efficace. De nouvelles
ressources pourront être obtenues en imposant les dégradations de l'environnement, la
consommation et le patrimoine.
Si la croissance ne revient pas en 2011, les décisions prévues devront être accélérées,
en concertation avec les responsables territoriaux, les partenaires sociaux et les autres
pays européens, notamment l'Allemagne..
2.2 Deuxième urgence : Créer des emplois et réduire le chômage des jeunes.
L'amélioration de la compétitivité des entreprises crée de l'emploi. Aussi les allégements
de charges devront être conservés. De plus une partie des charges sociales devra être
transférée sur la TVA.
En matière d'emploi trois axes de réformes sont proposés. La création d'un contrat
d'évolution destiné à rémunérer le travail de recherche d'emploi et de formation. Le
recours à la formation pour sécuriser les transitions professionnelles. La mise en place
d'un contrat de travail modulant les charges selon la durée.
Ces réformes seront difficiles a mettre en oeuvre car l'Etat manque de moyens d'actions
et les partenaires sociaux sont peu mobilisés sur ces problèmes. Elles rencontreront
aussi l'opposition de certains intérêts catégoriels.
La Commission propose donc d'agir selon quatre axes principaux. Réformer les
institutions politiques afin de permettre a l'Etat de mieux intervenir. Promouvoir le risque
et limiter le recours au principe de précaution. Mobiliser la société en faveur de la
jeunesse. Et enfin s'appuyer sur l'Europe et coopérer avec l'Allemagne.