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En janvier 2008, la Commission pour la Libération de la Croissance Française (CPLCF),

présidée par Jacques ATTALI, présentait 316 propositions pour moderniser la société
francaise et dynamiser la croissance économique.

Deux ans plus tard la mise en applications de ces recommandations est largement
engagée. Mais l'irruption de la crise économique crée une situation nouvelle.

Aussi, le CPLCF propose en octobre 2010 un second "Rapport ATTALI". Celui ci


préconise la mise en oeuvre complète des propositions du rapport précédent et propose
une nouvelle stratégie de réformes afin de relancer la croissance pour les dix prochaines
années.

1 - La mise en oeuvre des propositions du premier "Rapport ATTALI"

1.1 Une mise en oeuvre largement engagée.

Un grand nombre des réformes récentes engagées par le gouvernement sont inspirées,
en totalité ou partiellement, des recommandations de la Commission ATTALI.

En matière économique c'est notamment le cas de la réforme des Universités, des


mesures de renforcement du financement de la recherche, des mesures d'aides aux
PME TPE, de la création du FSI, du lancement du grand emprunt.

Dans le domaine social les préconisations du rapport ATTALI se retrouvent notamment


dans la réforme de la représentativité syndicale, la mise en place du RSA, les aides a
l'emploi des seniors, la création du Pole Emploi.

Le rapport d'évaluation de l'Assemblée nationale note que vingt lois ont été votées afin
de mettre en oeuvre des recommandations du rapport ATTALI. De plus 25 missions
d'études ont été lancées.

D'un point de vue quantitatif, 60% des propositions du rapport ont fait l'objet d'une
mesure législative ou d'une mesure d'une autre nature, réglementaire, conventionnelle
ou administrative.

Sur les 20 propositions qualifiées par le rapport de "décisions fondamentales" le


décompte est le suivant : 3 décisions ont été totalement réalisées, 14 décisions ont été
partiellement réalisées et seulement 3 décisions ont été écartées.

Les recommandations du premier rapport ATTALI ont donc été largement mise en
oeuvre et dans de nombreux domaines. Cependant elles n'ont pas toutes été réalisées.

1.2 Une mise en oeuvre encore inachevée.

Certaines recommandations de la commission ATTALI ont ete écartées en raisons des


choix politiques du gouvernement ou en raison de résistances des acteurs. D'autres
décisions n'ont pu être appliquées pour des motifs juridiques. Ainsi la taxe carbone a été
censurée par le Conseil constitutionnel.
Quelques propositions ont été appliquée mais fortement amoindries. Ainsi la
commission ATTALI recommandait la création d'un contrat d'évolution visant a
rémunérer la recherche d'emploi. Le CTP mis en place par le gouvernement en est une
forme très atténuée.

La proposition visant a réformer le financement de la protection sociale en transférant


une partie des charges sociales vers la CSG ou la TVA n'a pas été retenue.

Les principales recommandations de réforme de la gouvernance du système politique et


administratif n'ont pas été prise en compte. Notamment la redéfinition des interventions
de l'Etat ou la disparition des départements.

Et surtout les effets de la crise économique ont empêché la mise en oeuvre de l'une des
proposition fondamentale du rapport ATTALI : la réduction des dépenses publiques.

La commission préconisait une réduction des dépenses publiques de 1% de PIB par an.
Or dans le contexte de la crise les recettes fiscales ont diminué alors que les dépenses
publiques ont été maintenues afin de soutenir la demande.

L'impact de la crise servira de point de départ au second rapport ATTALI.

2 - Les propositions du deuxième "Rapport ATTALI".

Le second rapport ATTALI prend acte de la nouvelle situation économique. L'objectif


reste le même: moderniser la société et développer la croissance pour assurer l'avenir
du pays. Les propositions du premier rapport doivent être complètement mise en
oeuvre. Mais la crise nécessite d'engager une action prioritaire sur des mesures
d'urgence.
Aussi le second rapport précise et hiérarchise les recommandations du 1er rapport.

2.1 Première urgence : Regagner la maitrise des finances publiques.

La première étape consiste a ramener le déficit public a moins de 3% du PIB avant


2013, soit un effort financier de 75 milliards en 3 ans. Cet objectif sera atteint en
réduisant les dépenses publiques, budgétaires et fiscales pour un montant de 50
milliards en 3 ans. En complément une augmentation des prélèvement sociaux et
fiscaux rapportera 25 milliards de recettes en 3 ans.

Au delà de 2013 l'objectif est de ramener la dette publique à 60% du PIB. Pour y arriver
il est proposé d'améliorer l'efficacité des services publics, de moderniser la protection
sociale et de rendre le système fiscal plus juste et plus efficace. De nouvelles
ressources pourront être obtenues en imposant les dégradations de l'environnement, la
consommation et le patrimoine.

Si la croissance ne revient pas en 2011, les décisions prévues devront être accélérées,
en concertation avec les responsables territoriaux, les partenaires sociaux et les autres
pays européens, notamment l'Allemagne..

2.2 Deuxième urgence : Créer des emplois et réduire le chômage des jeunes.
L'amélioration de la compétitivité des entreprises crée de l'emploi. Aussi les allégements
de charges devront être conservés. De plus une partie des charges sociales devra être
transférée sur la TVA.

En matière d'emploi trois axes de réformes sont proposés. La création d'un contrat
d'évolution destiné à rémunérer le travail de recherche d'emploi et de formation. Le
recours à la formation pour sécuriser les transitions professionnelles. La mise en place
d'un contrat de travail modulant les charges selon la durée.

En direction des jeunes, la formation en alternance et l'apprentissage seront étendues.


La formation après une première expérience professionnelle sera renforcée.

2.3 Propositions de long terme.

La première priorité de long terme concerne l'education et notamment l'école primaire


qui n'arrive plus à enrayer l'échec scolaire. Une réforme des méthodes pédagogiques et
l'accroissement de l'autonomie du directeur d'école sont préconisés. Le rapport
recommande aussi une réforme de la gestion des ressources humaines.

La seconde priorité de long terme vise l'environnement et la gestion des ressources


rares. Le rapport propose la mise en oeuvre d'une taxe carbone, si possible
européenne, et de renforcer le soutien à l'agriculture.

Ces réformes seront difficiles a mettre en oeuvre car l'Etat manque de moyens d'actions
et les partenaires sociaux sont peu mobilisés sur ces problèmes. Elles rencontreront
aussi l'opposition de certains intérêts catégoriels.

La Commission propose donc d'agir selon quatre axes principaux. Réformer les
institutions politiques afin de permettre a l'Etat de mieux intervenir. Promouvoir le risque
et limiter le recours au principe de précaution. Mobiliser la société en faveur de la
jeunesse. Et enfin s'appuyer sur l'Europe et coopérer avec l'Allemagne.

Les recommandations du premier rapport ATTALI ont inspiré de nombreux et importants


changements sociaux et économiques ces dernières années. Pour tenir compte de la
crise, le second rapport ATTALI complète et précise les propositions du premier. Et
selon leurs auteurs, la mise en oeuvre rapide et complète de l'ensemble de ces
propositions permettra de surmonter la crise et d'atteindre une croissance de 2.5% par
an à l'horizon 2020.

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