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MIDODJI Benito

Le renforcement des compétences, un levier pour l’éducation et la croissance en Afrique

L’un des principaux objectifs des organisations spécialisées en éducation est ’’l’éducation pour tous à
l’horizon 2015’’. Dans ce contexte l’Afrique a inévitablement besoin de 4.000.000 enseignants qualifiés.
Mais cet objectif serait une cause perdue d’avance si l’essentiel de la vision se réduirait à augmenter
uniquement la quantité des apprenants et des enseignants, sans mettre au centre des préoccupations
pédagogiques l’approche par compétence. Mettre en veilleuse la formation axée sur les compétences,
c’est formé des individus déconnectés des besoins réels de leur société, et de ce fait non compétitifs sur le
marché de l’emploi.

Des défis de l’enseignement axés sur les compétences

L’éducation peut être un facteur décisif dans le processus de lutte contre la pauvreté, si et seulement si
les formations sont centrées sur le développement des compétences et liées au succès des entreprises des
pays. Des compétences, de quoi s’agit-il- en fait? Elles renvoient à des connaissances et des aptitudes
qui permettent de remplir efficacement les activités d’une profession. Elles peuvent êtres de divers
ordres. L’enseignant est en effet à éveiller chez les apprenants en terme de capacité de savoir, le savoir
être c’est-à-dire apprentissage qui suit l’individu dans son environnement durant toute son existence,
ainsi que des capacités à vivre et à travailler avec d’autres personnes (le travail en équipe).
En Afrique on a trop souvent encouragé la mémorisation fidèle des cours, la récitation par cœur des
termes des enseignants. Face à cet état de chose, on a presque que formé des perroquets que des gens qui
savent réfléchir et capables de susciter des innovations. « Je suis en troisième année d’anthropologie,
mais je m’interroge encore sur le bien fondé de ce que nous faisons vraiment à la fac. On nous dit que
nous sommes formés pour être des chercheurs, mais ce n’est pas tout le monde qui a ce plan de carrière.
Il y a maintenant beaucoup de malaises aujourd’hui à l’approche des examens et cela ressort du fait
qu’il nous faut maîtriser les polycopies de cours de tout le semestre » s’est inquiété un étudiant à
l’Université de Lomé. Le problème majeur ici est l’absence de l’approche par compétence dans les
formations dispensées. Il faut dire que c’est pourtant ces complications que réduit le système fondé sur
les compétences. En réalité, l’approche par compétence exige de l’enseignant de définir les compétences
à atteindre, c'est à dire, les résultats que l’institut veut que les apprenants atteignent d'ici la fin du cours,
par rapport au profil du diplômé et compétences définies pour le niveau. Aussi l’enseignant doit être à
même d'élaborer une situation-problème en le rendant aussi proche de la réalité que possible, avec
l'intention d'offrir aux étudiants la possibilité d'acquérir les compétences pratiques.
De façon plus précise les stratégies d’apprentissage axées sur les compétences peuvent aider les
apprenants à traduire leurs connaissances dans des activités professionnelles, c’est ce que souligne M.
Saidou Sireh Jallow consultant en Programme Education de Base, UNESCO-Dakar :
« des compétences cognitives par exemple: le raisonnement par analogie, la généralisation inductive,
analyse des données statistiques, la synthèse, l'élaboration de typologies, des connaissance des relations
sociales c’est-à-dire le «savoir vivre ensemble» ou à des compétences relationnelles, par exemple: le
travail en groupe, conseiller, guider, la médiation dans les conflits, la communication efficace. De
valeurs et d'attitude «savoir être» en exemple: l'engagement, la participation, l'honnêteté. L'expérience,
des traits de personnalité (curiosité, initiative, persévérance) font également partie des ressources
personnelles, des attitudes physiologiques et de la culture »

Sans compétences, pas de croissance économique

La pauvreté est l’un des phénomènes le plus persistant sur le continent africain, pourtant c’est le continent
le plus riche en terme de ressources naturelles. Selon les rapports de la banque mondiale l’Asie de l’Est et
du Pacifique a dort et déjà dépassé sa cible pour l’OMD (en enregistrant déjà 9 % pauvreté en 2004 avec
une cible à 14,9% en 2015) l’Afrique subsaharienne reste fortement à la traîne avec 41,1% de pauvreté
estimée en 2004 et une projection en 2015 à 35,6% contre 23,4% en cible.

Il reste donc à l’Afrique de se doter de ressources humaines compétentes pour relever les défis de
développement tels que l’analphabétisme, la famine et la malnutrition, la pauvreté extrême etc. N’a-t-on
dit qu’un système éducatif qui ne parvient pas à développer des compétences de base et à transmettre des
valeurs donne naissance à une société arriérée et divisée ? Ainsi, faut-il aux pays africains de passer
désormais d’une économie traditionnelle à une économie moderne, lequel processus dépend
nécessairement du rôle de l’école et spécifiquement celui de l’enseignant. A la conférence panafricaine
sur les enseignants de Lomé du 13 au 15 avril 2011 il a été effectivement recommandé d’accorder une
place de choix à l’enseignement professionnel et technique, où la technologie, l’informatique, les
sciences et les mathématiques devraient faire partie intégrante du curriculum scolaire.
Il est donc temps que les gouvernants africains manifestent une réelle volonté politique en inscrivant ces
objectifs dans leurs politiques éducatives, en plaçant la personne compétente à la place qu’il faut et en
proscrivant surtout la corruption et le népotisme.

MIDODJI Benito

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