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BOOK OF ABSTRACTS
RÉSUMÉ:
Quand il campe des petites vieilles trottant dans Paris, Baudelaire procède à une désexualisation
du corps sénescent. De fait, la vieillesse annule le genre. Lorsque Genet en 1943 rend public le
personnage de Divine, il s’intéresse avant tout au vieillissement du travesti. La sénescence
contredit la performance. Mais le troisième âge du travesti est aussi l’occasion de mettre en
scène des corps impossibles, des matières invivables. C’est pourquoi il est troublant de retrouver
sous la plume de deux écrivains chiliens, Donoso et Lemebel, le même travesti vieillissant. L’un,
dans Ce Lieu sans limites, croque une danseuse de bordel, la Manuela, père malgré elle d’une
fille aménorrhéenne; l’autre, dans Je tremble, ô Matador, donne à lire « une folle vieille et
ridicule », couseuse camp tombée en adoration d’un résistant. Pourquoi représenter le corps
queer dans une morbidité systématique, dans une incarnation contradictoire? C’est que la
vieillesse révèle la torsion définitive du corps, sa queerisation totale. En mettant en scène des
travestis sénescents, ces auteurs tentent à leur manière de remédier à l’irreprésentabilité du
corps transgenre. Nous verrons que le contexte socio-historique chilien de l’écriture joue pour
beaucoup dans ce choix de protagonistes en lutte avec leur corporalité/corporéité. L’enjeu de
cette communication sera de montrer comment, par un subtil renversement, les auteurs
parviennent à faire du corps travesti sénescent le siège d’une ultime performance de genre.
RÉSUMÉ:
En Pologne communiste des années 1970 les médias ont surtout mis l'accent sur les corps des
Polonais en pleine santé, comme ceux des sportifs, afin de valoriser les victoires du pays (JO de
Munich et de Sapporo 1972; coupe du monde de football de 1974). Les corps malades semblent
avoir été occultés par les politiques de représentation du discours dominant. C’est au cinéma
d’Edward Zebrowski qu’on retrouve les corps souffrants. Gravement malade, le réalisateur
polonais a puisé dans son expérience de patient pour décrire dans ses films la condition d’un
être humain face à la vulnérabilité de son corps et de son esprit dont la maladie a marqué la
chair. "La Chance" (1970), "Le Salut" (1972) et "L’Hôpital de la transfiguration" (1979) abordent
la question du corps malade, celle de la recherche d’identité d’un individu qui a été diagnostiqué
malade. Dans ces trois films, l’hôpital est le décor principal; un lieu froid et clos qui enferme les
corps malades. Si les corps de "La Chance" (1970), "Le Salut" (1972) sont porteurs des maladies
physiques, ceux de "L’Hôpital de la transfiguration" (1979) expriment des symptômes des
maladies mentales. Notre communication se propose d’établir le lien entre les corps représentés
dans les films d’Edward Zebrowski et la Pologne communiste des années 1970. Ces images des
corps malades ne seraient-elles pas au service d’une critique qui contrebalancerait le discours
des médias officiels?
AUTORES: Ricardo Pérez Martínez (1) y María Teresa Flores Solana (2)
UNIVERSIDAD 1: Universidad Nacional Autónoma de México (México)
UNIVERSIDAD 2: Universidad de las Américas Puebla (México)
TÍTULO DE LA COMUNICACIÓN: Spinoza quiere bailar tango: padecer y actuar del cuerpo en la
milonga
RESÚMEN:
Queremos reflexionar en torno a dos nociones spinozistas para comprender qué es el cuerpo
que baila tango. Entenderemos por ‘padecer’ aquellos momentos en los cuales los cuerpos de
los bailarines no se conocen a sí mismos y tampoco al cuerpo de la pareja. Por ‘actuar’
entenderemos aquella experiencia derivada del conocimiento que tiene un cuerpo de sí mismo
y del cuerpo con el que baila. Siguiendo a Spinoza, ambas nociones derivarán en experiencias
vitales inadecuadas o adecuadas, respectivamente. El análisis de los conceptos teóricos de
Spinoza se nutrirá, completará y desplazará gracias al material etnográfico obtenido de
entrevistas, observación participante e intercambios informales con bailarines y bailarinas de
tango social en la ciudad de Puebla. La hipótesis principal que lanzamos es que un evento social
de baile se convierte en acontecimiento si, y solo si, existe un buen encuentro (lo que podríamos
llamar la conexión del baile), una buena correspondencia (lo que podríamos llamar, a su vez, la
disposición y el diálogo corporal) y libertad en la ejecución (es decir, improvisación efectiva y
expresión de sí, esto es, autoconocimiento). De esta hipótesis central se derivan dos hipótesis
secundarias. La primera: en un mal acoplamiento —que tiene que ver, a su vez, con una mala
correspondencia—, los dos cuerpos bailarines no conocen ni su propio cuerpo ni el de la pareja,
sino que los dos bailarines padecen sus cuerpos, tanto en su rol de guía o guiado. La segunda
hipótesis enuncia la recíproca: en un buen acoplamiento —que tiene que ver, a su vez, con una
buena correspondencia (o conexión)—, los dos cuerpos bailarines ya no padecen sus propios
cuerpos individuales sino que el cuerpo común de la pareja (corpora composita) conoce, actúa
y baila.