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Introduction
L’environnement au sein duquel les ressources sont mobilisées est de plus en plus
compétitif en raison de l’apparition de nombreux acteurs du développement et de la
récente crise économique mondiale qui contribue à raréfier les ressources. La
mobilisation des ressources est, de ce fait, devenue un exercice plus difficile,
exigeant une combinaison de connaissances et de compétences. Il s’agira d’étudier
le cadre conceptuel couramment appliqué à la mobilisation des ressources,
d’examiner les principales phases du cycle de mobilisation des ressources et les
étapes pratiques qui l’accompagnent. Le cadre met en évidence les liens
d’interdépendance de la mobilisation des ressources avec le cycle des projets et
présente les principales conditions nécessaires au succès de ces activités. La notion
de « mobilisation des ressources » montre l’importance d’un plan stratégique, le rôle
du plan stratégique dans un processus de mobilisation des ressources et la place
des partenaires dans le processus de mobilisation des ressources.
L’analyse des besoins des organisations ainsi que leur évolution peut faire émerger
d’importants besoins en ressources (humaines, techniques et financières). Mais,
cette analyse pourra aussi révéler un manque flagrant chez les organisations en
matière de planification et d’affectation des ressources, à plusieurs niveaux :
- Lors de l’identification des besoins en ressources qui est basée sur une
planification des orientations et des stratégies d’intervention des structures.
- Au niveau de la recherche des ressources nécessaires pour le fonctionnement
et l’intervention de la structure et aussi lors de l’identification de partenariats
potentiels
- Au niveau de l’affectation de ces ressources selon une planification logique
qui prend en considération les aspects de la faisabilité, la pertinence et
l’efficacité.
- Au niveau de la gestion de ces ressources et l’adoption de systèmes et
mécanises claires et transparents.
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Les ressources pouvant être utiles à une structure:
Ressources humaines : Ce sont les intervenants, les bénéficiaires ou les
volontaires.
Ressources logistiques : Ce sont les matériels, les équipements, l’immobilier et les
locaux.
Ressources techniques : Elles peuvent être sous forme d’une assistance. Ce sont
également des études d’une orientation, d’une concertation ou d’un suivi.
Ressources financières : Il s’agit des fonds (argent), des participations, des frais
d’adhésion, des subventions, des ventes (articles). Elles peuvent aussi être sous
forme de produits d’activités génératrices de revenus.
L’argent est une des ressources clés dont toutes les structures ont besoin pour
pouvoir fonctionner et effectuer leur activité. Cependant, d’autres ressources peuvent
également être utiles. Il est important de faire la distinction entre deux types de
ressources, le premier à usage restreint et le deuxième à usage non restreint :
Ressources à usage non restreint : ce sont les ressources qui peuvent être
utilisées par la structure pour n’importe quelle activité.
Ressources à usage restreint : ce sont celles affectées spécifiquement pour
des activités précises prédéfinies.
Plusieurs mécanismes sont adoptés par les organisations pour la mobilisation des
ressources, il s’agit d’un ensemble de démarches qui comprend un ensemble
d’activités de communication, de sensibilisation et de production et cela afin de
susciter l’intérêt et l’attention de l’autre partie (partenaires ou bailleurs de fonds). Les
mécanismes de mobilisation de ressources que peut adopter une organisation se
résument ainsi :
Un fournisseur de ressources est une appellation plus générale des acteurs capables
d’apporter à l’organisation des ressources utiles pour son fonctionnement et son
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intervention. Il est important à ce niveau de faire la distinction entre un fournisseur de
ressources et un bailleur de fonds. Ainsi un fournisseur de ressources peut
apporter à l’organisation une panoplie de ressources (techniques, humaines,
matérielles, logistiques et financières), alors qu’un bailleur de fonds n’apporte
que des ressources financières.
D’une manière générale, les fournisseurs de ressources peuvent être des ONG
internationales, des organisations bilatérales et multilatérales, des gouvernements
nationaux, des opérateurs privés ou des individus.
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a) Le développement d’un plan stratégique
D’une manière générale les organisations sont motivées par une vision
d’amélioration de la situation sociale, environnementale ou politique. Afin de penser
stratégiquement à la façon dont l’organisation peut réaliser sa vision, plusieurs
organisations développent un plan stratégique organisationnel qui explique les
différents niveaux de réalisation que l’organisation souhaite accomplir au fil du temps
(en général entre 5 et 7 ans). Ces différents niveaux de réalisation comprennent la
mission, les buts, les objectifs et les stratégies s’exprimant au niveau global (la
mission) aux niveaux plus spécifiques (les résultats attendus).
Un plan stratégique est à la fois un outil qui permet de planifier le travail futur d’une
organisation et un moyen d’enregistrer l’information pour s’y référer ultérieurement. Il
doit être réaliste et faisable et présente en général, le travail de l’organisation.
Il est important pour les organisations d’évaluer les ressources dont elles disposent
afin de mieux planifier le travail de mobilisation de ressources, d’où la considérable
durabilité et viabilité des ressources actuelles et les conditions qui s’y rattachent
(c'est-à-dire les ressources à usage restreint et les ressources à usage non
restreint). En comparant les ressources que possède l’organisation avec celles
qu’elle espérait avoir (plan stratégique), il est possible d’identifier les besoins de
l’organisation en matière de ressources, ceux-ci peuvent alors servir de base pour un
plan d’action stratégique pour la mobilisation de ressources.
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examiner avant d’investir du temps, de l’argent et de l’énergie pour adopter un
mécanisme ou un autre.
En identifiant les différents bailleurs de fonds qui existent au niveau local, régional,
national ou même international, l’organisation est amenée à chercher des
informations sur les bailleurs (méthodologies et approches d’intervention,
procédures, axes ou domaines d’intervention, zones d’intervention, groupes cibles,
etc.), et procéder par la suite à une affectation ou confrontation des besoins en
ressources par rapport aux fournisseurs potentiels.
Après avoir identifié les besoins en ressources en rapport avec son plan stratégique,
l’organisation doit se consacrer à la recherche des ressources humaines afin de
combler ses besoins. Il est important que l’organisation recueille les informations
nécessaires d’une manière systématique et continue.
Une fois qu’une organisation a identifié ses ressources manquantes par rapport à sa
mission, ses buts et objectifs, elle doit identifier quels bailleurs peuvent
potentiellement combler ses besoins. Ce processus permettra également d’aider
l’organisation à identifier les besoins qui seront les plus difficiles à combler. Cela
aidera l’organisation à donner la priorité à son travail de mobilisation de ressources
dans son plan d’action global.
Si toutes ces méthodes sont appropriées à différents moments, une des plus
efficaces façons de demander des ressources demeure la rencontre face à face avec
un bailleur de fonds. Les rencontres sont l’opportunité de discuter ensemble du
travail proposé et permettent aux fournisseurs de mieux appréhender votre
organisation.
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certains cas, les fournisseurs ont aussi une expérience et des idées utiles qu’ils
aiment partager.
La majorité des ambassades des pays disposent de fonds destinés à financer des
initiatives de petite taille. Il faut prendre contact avec le responsable de ces fonds. Ce
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premier contact, même s’il n'aboutit pas dans l'immédiat, pourra être utile pour mieux
comprendre la nature et les procédures de manière à reformuler le projet ou à mieux
présenter un futur projet.
Dans le cas britannique, il existe dans certains pays des bureaux régionaux de
coopération en matière de développement qui gèrent des programmes d’aide pour
les ONG.
- L'Union européenne
Chaque bureau de représentation du PNUD dispose d'un point focal Société Civile
dont le responsable est tenu d'informer les ONG sur les opportunités de financement
de projets par les divers programmes du PNUD. Il faut prendre contact avec le
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responsable de ce point focal qui pourra également vous orienter sur d'autres
opérateurs d'aide en fonction de la nature du projet. Il existe aussi sur place d’autres
agences spécialisées de l’ONU telles que l’UNICEF (enfance, jeunesse et femmes),
la FAO (développement rural et formation rurale), etc. qui disposent des opportunités
de financement.
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Certains instruments de financement sont décrits généralement dans les lignes
directrices. Il faut chercher à obtenir des renseignements complémentaires en
s’adressant aux représentations locales des agences de coopération, qui disposent
en général de brochures de présentation des programmes, ou en écrivant aux sièges
des organismes. Les bailleurs qui ont des ressources plus limitées ont en général
des instruments uniques de financement qu'elles orientent cependant en fonction de
priorités thématiques, géographiques ou autres, dont il faut chercher à prendre
connaissance dans les répertoires ou directement auprès du bailleur pressenti.
Un grand nombre de programmes établissent une distinction entre les ONG du pays
donateur et les ONG nationales. Les programmes de cofinancement d'actions de
développement sont ainsi exclusivement réservés aux ONG du pays donateur. En
revanche, bon nombre de programmes du PNUD sont réservés exclusivement aux
structures associatives.
b) L’éligibilité du projet
Les domaines d'intervention des bailleurs destinés aux ONG ou accessibles à ces
dernières sont en général définis de manière assez précise.
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Exemple : dans le cas du programme LIFE du PNUD les thèmes prioritaires sont : la
gestion des déchets solides et liquides inadéquates, la pollution de l’air et de l’eau,
les zones d’habitat dangereuses, les problèmes d’environnement sanitaires, etc.
3. La taille du projet
Outre les critères ci-cités, il arrive parfois que d'autres critères soient formalisés par
les bailleurs. Nous pouvons citer à titre d'exemple :
Les différents types d'activités financées. Certains bailleurs précisent les types
d'activités financées. Exemple : activités participatives communautaires, activités
de renforcement institutionnel, programmes de documentation et d’échange
d’information, programmes de transfert et de réplication d’expériences réussies.
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2.2 Se faire connaître et faire connaître son projet
a) La démarche générale
Se présenter au bailleur,
Il faut trouver les arguments pour prouver au bailleur que le projet est intéressant et
utile et qu’il devrait donc le financer.
b) La méthodologie conseillée
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Si le projet est éligible et s’il rencontre l'intérêt du bailleur de fonds, il est probable
que celui-ci demande de lui faire parvenir, dans un premier temps, un résumé du
projet.
b.3 Relances
En effet, il est rare que les bailleurs de fonds soient satisfaits du dossier initial qui lui
est parvenu. Dans la majorité des cas, il sera demandé des compléments
d’information et des précisions sur la nature de l’action à mener. Il se pourrait en
outre que certains bailleurs émettent des réserves de nature à compromettre l’accord
de financement. Dans ce cas, il faudra réagir rapidement en contrant les
éventuelles critiques ou en proposant des améliorations au projet. Une autre
éventualité fréquente qui justifiera une intervention auprès du bailleur de fonds est le
blocage du dossier pour cause de lenteur dans le processus d’instruction. Dans
ce cas précis, un appel téléphonique ou un écrit pourrait permettre de remettre le
dossier en selle.
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Il faut garder donc le contact avec la personne chargée de l’examen du dossier.
Il faut aussi suivre pas à pas l’évolution de la procédure d’instruction et être en
mesure de prévenir tout événement qui pourrait contrarier l’obtention du
financement. Finalement, durant l’instruction du dossier et si les moyens y sont, il
sera toujours utile de prévoir un (ou des) déplacement(s) pour défendre le projet
auprès du bailleur de fonds. S’il y a un contact avec un organisme dans votre pays,
les déplacements sont fortement conseillés et généralement appréciés par
l’interlocuteur.
Quelques conseils pratiques sont utiles et peuvent être appliqués à tous les stades
de la recherche de financement.
Lorsque vous sollicitez un financement dans le Nord, la distance qui vous séparera
du bailleur de fonds peut être un obstacle majeur à l’obtention du financement. Il
vous est en effet difficile et coûteux d’effectuer des relances téléphoniques ou de
rencontrer les personnes qui décideront de l’issue de votre requête.
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Il est donc conseillé dans ce cas de faire appel à une structure associative du
Nord (ou du Sud) qui pourra être un de vos partenaires ou une structure
spécialisée. Cette structure pourra se charger des tâches suivantes :
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