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Unité d'Enseignement
Pharmacie spéciale et
législation du médicament
3ème Année – S9
DZVET 360
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تالوة
الحديث
مواقيت الصالة
تطبيق إسالم بوك Islambook
دعاء ختم القرآن الكريم أذكار الحج والعمرة أذكار الطعام أذكار الخالء
OBJECTIFS D'ENSEIGNEMENT
SOMMAIRE
Présentation du module
Objectifs
La pharmacie spéciale va s’intéresser aux différentes classes thérapeutiques que l’on peut
rencontrer dans le métier de vétérinaire
- AINS / AIS / anti-histaminiques
- Antiparasitaires externes / internes
- Système nerveux central
- Divers, antifongiques, anti protozoaires, médicaments du sang …
Nous allons voir les utilisations thérapeutiques avec les indications, les contre-indications, les
effets indésirables mais également la pharmacocinétique et les mécanismes d’action des
différentes molécules.
Pour nous aider dans la démarche d’apprentissage, des mises en situation vont nous être
proposées
- Deux ordonnances à rédiger
- Un cas clinique et une ordonnance à présenter par groupe de 3 au TD8 (plus tard
après le module) en 1/3 de promo
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM0 Présentation du module
- 20% sur la présentation des cas cliniques avec thérapeutique justifiée et ordonnances.
- 70% sur l’examen oral : 10 min de préparation écrite puis 10 min de présentation
orale. Les questions sont données sur une liste mise à disposition sur Vetotice ainsi
que l’ordre de passage. Elles peuvent porter sur de la thérapeutique, de la législation
puis éventuellement des compléments avec ordonnance à commenter ou
commentaires des ordonnances rédigées à l’issue des TD
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Sommaire
I. Prescription ......................................................................................................................... 1
II. La délivrance des médicaments : exécution d’une prescription ..................................... 12
III. Approvisionnement en médicament .............................................................................. 16
IV. Stockage des médicaments ............................................................................................ 17
En France, le vétérinaire prescrit et délivre les médicaments. Il est tenu de respecter le Code
de la Santé Publique, et notamment la réglementation concernant la prescription, la
délivrance, l’approvisionnement et la détention du médicament en pharmacie vétérinaire. Le
décret prescription-délivrance de 2009 reprend l'essentiel de cette réglementation.
Il est essentiel de mettre à jour ses connaissances avec le changement régulier de la
réglementation.
S’il y a un chapitre auquel il faut s’intéresser, c’est bien celui-là. En effet, dans notre futur
métier, nous allons être confrontés continuellement à la rédaction d’ordonnance. Les
professeurs vont d’ailleurs y consacrer 4 TD, et nous avons 2 ordonnances à écrire et à poster
sur Vetotice.
I/. PRESCRITPION
1/. Définition
Prescription : ordre formel et détaillé énumérant ce qu’il faut faire, une recommandation
thérapeutique faite par un médecin et éventuellement consignée sur ordonnance. Elle est
basée sur des connaissances scientifiques et réglementaires qui vont dicter le choix du
médicament.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM1 Législation, prescription et délivrance
La rédaction d’une ordonnance est obligatoire et doit se faire dans le respect de la cascade.
Dès qu’un vétérinaire fait une injection ou met un comprimé dans la bouche d’un animal, il
doit faire une ordonnance. Il a été ajouté l’obligation de faire une ordonnance pour les
médicaments dont l’AMM date de moins de 5 ans.
Remarque : les différentes mentions que l’on peut trouver sur les boites
Quand on rédige une ordonnance, on met le nom déposé et non le nom de la molécule.
2/. Objectifs
L'ordonnance est donc un document médicolégal dont la rédaction est toujours souhaitable,
même si elle n'est pas toujours obligatoire.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM1 Législation, prescription et délivrance
Les produits d’hygiène ne sont pas à ordonnance obligatoire, car ne contiennent pas de
principe actif à visée thérapeutique (shampoings pour rendre le poil lisse et brillant).
Les médicaments récents (AMM < 5ans) y compris les nouveaux APE per os (Ex :
bravecto®)
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM1 Législation, prescription et délivrance
4/. Quand ?
Médicament vétérinaire avec AMM pour animaux d’une autre espèce et même
indication ou de la même espèce dans une autre indication
A défaut, médicament autorisé pour une autre espèce, autre indication (hors
RCP)
A défaut, médicament autorisé pour l’homme, ou AMM UE.
A défaut une préparation magistrale en répondant aux règles en matière de
résidus
PAPIER : seules des ordonnances sur papier possèdent une valeur légale.
Pour les médicaments sur les listes I et II des prescriptions obligatoires, nous sommes libres
d’utiliser le papier de notre choix tant que les mentions obligatoires y figurent. L'ordonnance
peut donc être manuscrite ou dactylographiée, sur papier libre ou à en-tête imprimée. Des
modèles d’ordonnances existent dans les logiciels de gestion de clientèle.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM1 Législation, prescription et délivrance
Le but est de limiter les détournements d’usage en sécurisant l’accès à ces produits. Ces
ordonnances s’achètent aux éditeurs agréés AFNOR (comme le Point Vétérinaire), et sont
chères. La pré-impression est faite à l’encre bleue et il y a deux carrés emboités de 1cm et
1.3cm de côté pour indiquer le nombre de médicaments prescrits. Ces carrés sont composés
de caractères numériques qui rendent l’ordonnance infalsifiable. Elles sont personnalisées
avec l’identification nominative du prescripteur comme pour n’importe quelle ordonnance,
complétée de son numéro de téléphone et du numéro d’identification du lot d’ordonnance.
Le papier utilisé est blanc naturel sans azurant optique et possède un grammage particulier.
Sur les duplicatas, la mention « duplicata » apparait trois fois.
Ordonnance sécurisée
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Prescription type
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a/. Stupéfiants
Ecrire les chiffres en toutes lettres comme pour un chèque, que ce soit pour préciser le
nombre d'unité thérapeutiques par prise, le nombre de prise et le dosage, les doses ou les
concentrations, le nombre d’unités ou le volume pour les préparations magistrales.
La voie (SC, IM, IV) et la localisation de l’injection potentielle doivent être précisées (et dans
l’absolu si on alterne le lieu d’injection, on refait une ordonnance).
Les temps d’attente sont à indiquer même s’ils sont nuls et il faut préciser le tissus (temps
d’attente lait/viande et abats/œufs). On peut indiquer le temps d’attente par produit ou bien
indiquer le temps d’attente le plus élevé sur l’ensemble des produits prescrits. On peut aussi
préciser la date de fin du temps d’attente, mais il ne faut pas faire d’erreur de calcul.
Il est très délicat d’utiliser un médicament d’humaine ou une préparation magistrale car
aucune étude de résidus n’a généralement été réalisée et aucun temps d’attente n’est
disponible. On oublie donc les préparations magistrales chez les animaux de rente.
Il existe actuellement deux annexes de médicaments
- Le tableau I ou liste positive des substances utilisables chez les animaux de
rente, qui indique notamment le type de LMR de la substance (fixée, provisoire
ou non requise). Lorsque l’on prescrit une de ces substances hors AMM on
applique des temps d’attentes forfaitaires (7 jours pour le lait, 28 jours pour la
viande, 500 jours pour les poissons – c’est le nombre de jours multiplié par la
température de l’eau).
- Le tableau II ou tableau des substances interdites d’emblée chez les animaux
de rente (dimétridazole, chloramphénicol, colchicine…)
A cela s’ajoutent les substances interdites pour des raisons sanitaires chez les animaux de
rente mais qui n’appartiennent pas au tableau II (thyréostatiques, stilbène et ses dérivés,
stupéfiants en nature…). Les hormones, les anabolisants et les β-agonistes en font également
partie sauf dérogation c’est-à-dire jamais hors AMM et uniquement lorsqu’ils sont utilisés à
des fins thérapeutiques ou zootechniques. On demande donc une traçabilité plus poussée.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM1 Législation, prescription et délivrance
Il s’agit d’une préparation extemporanée fabriquée à partir d’un pré-mélange par une
entreprise agréée. C’est le pré-mélange qui porte l’AMM. L’ordonnance doit être faite en
3 exemplaires (c’est le seul type de médicament soumis à cette règle)
• Un que l’on conserve
• Un que l’on donne à l’éleveur
• Un qui va à l’établissement agréé qui va préparer l’aliment médicamenteux
L’ordonnance n’est valable que pour un traitement à la fois (on ne peut pas avoir plusieurs
pré-mélanges pour un même aliment médicamenteux) et pour une durée de traitement de 3
mois maximum. La livraison de l’aliment se fait à chaque fois pour un mois de traitement
maximum (ce qui fait que sur un traitement de 3 mois on aura au minimum 3 livraisons). Les
aliments médicamenteux ont des étiquettes bleues. L’incorporation du pré-mélange à
l’aliment se fait à 0,5% maximum (% en masse de pré-mélange par rapport à la tonne d’aliment
voulue, se calcule en fonction de la ration et du nombre d’animaux concernés).
La règle de base est un seul pré-mélange par aliment médicamenteux. Cependant, il est stipulé
dans la législation que l’on peut en mettre deux, sous réserve de justifier son choix. Chacun
sera alors présent à la hauteur de 0,5% maximum. La justification n’a pas besoin d’apparaitre
sur l’ordonnance (il s’agit juste de pouvoir justifier sa prescription lors d’un contrôle).
d/. Equidés
En France, un cheval est considéré d’emblée comme consommable. A la fin de son passeport
se trouve le feuillet médicamenteux : c’est là que l’on précise la filière « bouchère » (rente)
ou « sport et loisir ». Le passage de la première catégorie à la seconde peut se faire
n’importe quand mais une fois classé en « sport et loisir » le cheval ne peut plus revenir dans
la filière « bouchère » pour des problèmes de traçabilité et résidus.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM1 Législation, prescription et délivrance
En effet les chevaux en filière bouchère sont soumis aux mêmes considérations que les
autres animaux de rentes, notamment en ce qui concerne les produits du Tableau II
(interdits), alors qu’en filière sport et loisirs, on dispose d’un plus large choix de traitements.
Il faut retenir qu’en fonction de la filière, les traitements autorisés seront différents.
Filière bouchère
Remarque : les substances essentielles font partie d’une liste positive des substances
utilisables chez le cheval en filière bouchère. Il s’agit de substances pour lesquelles aucune
étude de résidus n’a été réalisée mais qui répondent à un besoin spécifique du cheval et/ou à
une gestion de la douleur.
Exemple de la rifampicine, un antituberculeux utilisé pour le traitement de la rhodococcose.
Il existe 88 substances essentielles.
Sont autorisés dans cette filière les substances avec une AMM pour le cheval de sport et de
loisir
- Toute la pharmacopée est disponible
- Il n’y a pas d’obligation d’inscrire les traitements sur le feuillet « traitements
médicamenteux » du passeport
Sont interdits dans cette filière les substances du tableau II des LMR.
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Préparation officinale
Préparation magistrale
Elle est désignée par la composition complète avec la quantité de chaque constituant en
masse, la quantité finale en unité que l’on souhaite, le tout réuni par un trait vertical. On
précise éventuellement la taille des unités prises (sachets, gélules…) et on utilise
exclusivement des unités du système international. C’est dans la plus grande majorité des cas
le pharmacien qui la fera d’où l’importance de rédiger clairement l’ordonnance afin que ce
soit compréhensible.
Cela sert donc le plus souvent lorsque l’on a besoin de reconditionner un médicament car le
conditionnement initial n’est pas adapté à la taille de l’animal à traiter.
Attention cependant aux LMR chez les animaux de rente qui sont rarement mentionnées
pour les préparations magistrales. On applique les temps d’attentes forfaitaires.
f/. Renouvellement
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Il dépend du type de médicaments prescrit. L’ordonnance est valable au maximum 1 an. Passé
cette date il faut refaire une nouvelle ordonnance et donc un examen clinique.
Attention : On ne peut pas faire une seconde délivrance de médicament pour un animal que
l’on n’a pas vu en consultation et qui vient avec une ordonnance signée d’un confrère autre
qu’un associé du cabinet. L’animal doit être notre patient pour que l’on puisse renouveler
sans consultation. Si un tel cas se présente, il faut soit prendre l’animal en consultation et faire
une nouvelle ordonnance, soit envoyer le propriétaire chercher le médicament chez un
pharmacien. De façon générale
• Liste I : renouvellement interdit sauf mention contraire c’est-à-dire sauf si on a précisé
sur l’ordonnance « à renouveler x fois ». Il faut donc refaire une consultation et une
ordonnance si la mention n’est pas présente.
• Liste II : renouvellement autorisé sauf mention contraire c.à.d. sauf si on a précisé «
non renouvelable ».
• Stupéfiants et antibiotiques (ATB) critiques : le renouvellement est interdit et de toute
manière on ne peut pas les délivrer au public.
Les ATB concernés sont les céphalosporines de 3ème génération (Céfovécine, céfopérazone et céftiofur),
les céphalosporines de 4 ème génération (Céfquinome), les Fluroquinolones récentes (Enrofloxacine,
marbofloxacine, orbifloxacine et pradofloxacine). Tous les ATB critiques humains (définis par l’ANSM)
sont interdits sauf les formes ophtalmiques des 3 FQ suivantes : ciprofloxacine, norfloxacine et
ofloxacine.
Pour les ATB critiques il est obligatoire de réaliser un antibiogramme de moins de 3 mois effectué par
un laboratoire d’analyse bactériologique ou de pratiquer la désescalade après 4 jours (la désescalade
est le fait de prescrire d’emblée un ATB critique parce que l’on croit à son efficacité et en attendant les
résultats, d’envoyé un prélèvement pour antibiogramme et de revenir à un ATB classique si le germe
est sensible).
A connaitre
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM1 Législation, prescription et délivrance
1 ordonnance = 1 animal c’est-à-dire qu’un propriétaire qui vous amène plusieurs animaux
doit repartir (si besoin) avec autant d’ordonnances que d’animaux consultés.
1/. Qui ?
Ceux qui sont autorisés à détenir et délivrer au détail des médicaments sont les ayants-droit
• Pharmacien
• Vétérinaire praticien, avec interdiction de tenir officine ouverte
• Pharmacien ou vétérinaire de groupements dans la limite des médicaments inscrits
sur la liste positive. S’ils veulent délivrer autre chose, ils reprennent leur statut libéral.
Les groupements sont des éleveurs qui se regroupent pour des questions de mutualisation,
au sein duquel il y a obligatoirement un vétérinaire ou un pharmacien salarié. Ce
groupement a une autorisation du préfet s’il revendique la mise en place d’un Plan Sanitaire
d'Elevage (PSE) ; dans ce cas, il a accès à une liste positive de médicaments (essentiellement
de la prévention). Si le vétérinaire prescrit des médicaments de cette liste, il met en jeu son
activité salarié ; s’il a recours à d’autres molécules, il doit exercer à titre libéral et appliquée
toute la réglementation d’un vétérinaire libéral.
Remarque : Attention, les préparateurs en pharmacie ont le droit de délivrer sous contrôle du
pharmacien alors que la délivrance est interdite pour une ASV, même en cas de formation en
pharmacie vétérinaire.
2/. Objectifs ?
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3/. Comment ?
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4/. Conditions
5/. Renouvellement
Exemple : « traitement d’un mois à renouveler tous les 6 mois ». On peut fragmenter la
délivrance -donc plus souvent qu’une fois par mois- pour voir si le traitement est efficace sans
que cela induise une diminution sur la durée du traitement initial.
6/. Limites
Le vétérinaire n’est pas autorisé à tenir officine ouverte c’est-à-dire à délivrer à une
clientèle différente de la sienne et cela concerne tous les médicaments y compris les
vermifuges disponibles sans ordonnance, seuls certains APE ont une dérogation. Toute
entorse au règlement repérée par le législateur est sanctionnée par une amende de 4500€
par vente. Précisément, cela concerne la délivrance de médicaments
• Sans examen clinique ni intervention médicale ou chirurgicale
• Sans relation avec l’examen clinique, les soins réalisés ou l’intervention médicale ou
chirurgicale pratiquée. Ce point concerne surtout les carnivores, car il existe une
dérogation pour les espèces de rente (DM du 24/04/07) qui stipule que cet examen
n’est pas obligatoire dès lors que l’on peut justifier que l’on est le vétérinaire référent
de l’élevage grâce au protocole de soin ou au bilan sanitaire d'élevage.
• Sauf APE des animaux de compagnie non soumis à ordonnance et applicables en l’état
sur l’animal
• Sans assurer le suivi sanitaire permanent de l’élevage (soins réguliers, bilan, protocole,
visites de suivi)
• Pour les élevages dont le vétérinaire assure le suivi sanitaire permanent (soins
réguliers, bilan, protocole, visites de suivi), mais contre une affection non listée dans
le protocole de soins.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM1 Législation, prescription et délivrance
Il faut garder une trace de tous les traitements réalisés, pour permettre une traçabilité et aider
à la pharmacovigilance. Le législateur demande une copie papier de ces prescriptions mais il
peut tout à fait s’agir d’une fiche d’hospitalisation avec date, médicament, posologie,
identification de l’animal ET en en-tête le nom du vétérinaire, son numéro d’ordre et sa
signature. Cela est aussi important en rurale pour les questions de résidus et de temps
d’attente associé ; si un contrôle sanitaire est effectué révélant des résidus de médicaments
cela peut poser problème et il faudra qu’il y ait une ordonnance associée.
Sans être obligatoire, il est fortement conseillé d’avoir des ordonnances avec duplicata et
numéro de suivi : cela facilite grandement les contrôles lorsque l’on a gardé un double, et que
ces doubles sont classés dans l’ordre. La traçabilité de la délivrance est de plus facilitée lorsque
l’on utilise un ordonnancier. Un double d’ordonnance se conserve dix ans. C’est un document
à haute valeur juridique en cas de litige. Lors d’un contrôle, vont être vérifiés
• Le respect du principe de la cascade
• Le respect des règles de rédaction de l’ordonnance
• Le respect de l’interdiction de tenir officine ouverte
Les médicaments à usage humain que peut obtenir le vétérinaire sont les suivants
- Tous les médicaments disponibles en officine
- Une partie seulement des médicaments à prescription restreinte. Les seuls autorisés
sont ceux figurant sur une liste positive publiée par décret : les médicaments réservés
à l’usage hospitalier (RH), les médicaments à prescription hospitalière (PH), les
médicaments à prescription initiale hospitalière (PIH), les médicaments réservés à
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM1 Législation, prescription et délivrance
Parmi les stupéfiants, on retrouve notamment trois médicaments vétérinaires (un à base de
méthadone et deux à base de fentanyl) et quelques spécialités humaines d'intérêt vétérinaires
(morphine, fentanyl et clonazépam). Le vétérinaire peut se procurer la méthadone sans
ordonnance car elle a une AMM vétérinaire ; pour les spécialités humaines, il a besoin d'une
ordonnance sécurisée.
Notons le cas particulier de la kétamine et de la tilétamine, qui sont des stupéfiants en tant
que substances pures mais des médicaments liste I sous forme injectable, et dont le stockage
se fait toujours comme stupéfiants (arrêté du 31/07/03).
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Sommaire
I. Classification.........................................................................................................................2
II. Voies d’administration et formulations............................................................................... 3
III. Indications thérapeutiques ................................................................................................. 4
Objectifs
- Connaitre les principaux composés actifs sur les ectoparasites et leur famille
- Connaitre leur mode d’action et leur spectre
- Relier les connaissances pharmacologiques aux modalités d’application
- Connaitre la toxicité de ces molécules.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM2 Antiparasitaires externes
I/. CLASSIFICATION
Dans l’ordre chronologique d’apparition sur le marché, les principales familles sont :
• Les Inhibiteurs De Cholinestérases (IDC) : Organophosphorés et Carbamates
• Les Pyréthrinoïdes : néonicotinoïdes (imidaclopride, dinétofuran), isoxazolines
(fluralaner, afoxolaner), Indoxacard...
• Les insecticides divers : Fipronil, Imidaclopride, analogues d’hormones
• Les acaricides spécifiques : peu nombreux en médecine vétérinaire, ponctuellement
adaptés : Amitraze
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM2 Antiparasitaires externes
Solutions (traitement ciblé) ou boucles (bovins : traitement étendu par diffusion à partir de
l’oreille).
Ces voies permettent un effet antiparasitaire à la fois externe et interne. On ne s’intéresse ici qu’à
l’effet externe.
• Voie cutanée pour usage systémique : solutions « pour on ». La solution est versée le long
de la ligne du dos et pénètre dans la circulation sanguine par passage transcutané.
Surtout utilisé chez les bovins et concerne des produits endectocides. La distribution est
large et l’élimination lente.
Attention : lorsque l’on traite un bovin dans un troupeau, on traite aussi son « voisin » car
les animaux se lèchent entre eux : ce n’est donc pas l’animal traité qui a le plus de résidus.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM2 Antiparasitaires externes
• Per os : On peut trouver différentes formes galéniques là aussi : pistolet (forme liquide,
grandes espèces), comprimé (usage systémique ou digestif), suspension orale, aliment
médicamenteux et formulation injectable (lufénuron). Cette voie est très pratique pour le
chien.
La lutte contre les insectes est nécessaire à cause des désagréments qui les accompagnent
• Gêne, douleur (piqures plus ou moins vulnérantes)
• Spoliation (anémie) surtout dans les élevages qui sont mal conduits
• Vecteurs d’autres parasites tels que des helminthes, des protozoaires, …
• Vecteurs de maladies virales ou bactériennes. Ex : la FCO est une maladie vectorielle virale
transmise par un insecte.
Dans le cas d’insectes vecteurs, ils sont également impliqués dans le maintien de réservoirs.
L’homme est directement concerné lors de transmission de zoonoses.
Les indications varient entre les animaux de rente, les animaux de compagnie et les nouveaux
animaux de compagnie
• Chez les animaux de rente, les APE sont indiqués pour
- Protéger les animaux des parasites qui gênent et qui provoquent une diminution
de la productivité (mouches, taons et autres insectes piqueurs, broyeurs, suceurs).
- Protection vis-à-vis de maladies comme les hypodermoses (Hypoderma bovis,
myase sous-cutanée qui peut atteindre les muscles voire le système nerveux
périphérique), les gales (altération de l’état général, lésion des tissus : le produit
doit vraiment bien diffuser pour être efficace), ou encore les pulicoses.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM2 Antiparasitaires externes
beaucoup d’hors AMM (on nous signale ce qu’on ne peut pas faire, pour le reste c’est à
nous de tester).
Avant d’aborder des différents APE et leur mode d’action, il est important de toujours se rappeler
que : Plus la spécificité de l’APE augmente, plus l’innocuité pour l’animal traité et pour
l’applicateur est grande.
Apparus à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce sont les plus anciens APE. Ils possèdent un
groupement acide phosphorique (ce sont donc des dérivés de cet acide) : O=P-RR’X (X=O ou S).
Leur rémanence est modérée (quelques jours à quelques semaines) : ils sont donc relativement
stables dans l’organisme et dans l’environnement. La pollution environnementale engendrée et
le fait qu’ils ne soient pas très spécifiques des insectes (spectre assez large donc plus dangereux),
ont entrainé leur disparition progressive.
Ex : dimpylate (Dympigal®) ou phoxime sous forme de solutions cutanées et de colliers pour
animaux de compagnie
Ils possèdent un groupement acide carbamique. Comme ils sont plus hydrosolubles, ce sont des
composés de rémanence (persistance dans l’organisme après son administration) faible à
modérée (inférieure à quelques semaines) qui entrainent moins de pollution de l’environnement.
Exemple : propoxur sous forme de solution cutanée contre les parasites externes chez le chat et
les rongeurs.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM2 Antiparasitaires externes
La liaison de ces inhibiteurs de la cholinestérase avec l’enzyme peut être réversible (carbamates)
ou irréversible (OP) selon les produits, ce qui entraine des différences dans la durée d’action
(prolongée pour les OP).
Cette action est commune aux arthropodes et aux vertébrés, avec une moindre sensibilité de la
cholinestérase des vertébrés. De nombreuses formes de résistance sont décrites chez les insectes.
Efficace contre les insectes (puces et poux) et acariens (moins de résistances : tiques, gales) par
application de solutions cutanées. La diffusion dans les graisses est à l’origine de délais d’attente
longs (28j viande) et de leur interdiction chez les femelles laitières.
• Irritation locale : cette irritation peut aller jusqu’à une dépilation locale. Ceci est
généralement lié à la présence d’un collier contenant des organophosphorés
• Salivation si léchage du produit
• Syndrome muscarinique et nicotinique à forte dose. Indice thérapeutique faible
• Interactions avec les anesthésiques : par compétition sur le cytochrome P450. Eviter
l’emploi si une anesthésie est prévue
• Sensibilité d’espèces : on la retrouve pour de nombreux APE. Les reptiles et les poissons
sont très sensibles aux inhibiteurs des cholinestérases. Ainsi, quand on traite la maison, il
faut éviter de traiter la pièce où il y a ces animaux. De même, dans l’environnement, il est
possible de tuer de nombreux poissons et reptiles en faisant passer près d’une rivière des
moutons traités et partant en estive (jusqu’à plusieurs kilomètres !).
Il s’agit d’une grande famille très importante. Ce sont des dérivés du capitule de Pyrèthre (variété
de Chrysanthème, le Pyrèthre n’est pas utilisé comme tel en médecine vétérinaire mais on le
retrouve comme pesticide, anti-mouche…).
Pour rappel, les pyréthrines sont des substances naturelles très peu persistantes car détruites par
les U.V. Les pyréthrinoïdes sont, eux, de semi-synthèse et beaucoup plus stables (lumière,
humidité). Il en existe de deux types
• Type I : Structure dérivée du pyrèthre, sans groupement cyano. On compte parmi eux la
perméthrine, anti parasitaire du chien.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM2 Antiparasitaires externes
• Type II : (groupement CN en plus) plus récents et plus persistants, mais plus toxiques.
Ces molécules sont par exemple recommandées dans le cadre de la prophylaxie contre la FCO en
tant que répulsif (prévention des maladies vectorielles) en médecine rurale.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM2 Antiparasitaires externes
Espèces cibles : animaux de production, chien, cheval, abeille, NAC (rongeurs et oiseaux) mais
aussi, sous condition, le chat
Exceptions importantes
• Le chat est sensible à la perméthrine : utiliser uniquement les produits ayant une AMM
pour les chats (donc pas avec le même APE que le chien !!). De nombreux accidents sont
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM2 Antiparasitaires externes
observés chez cette espèce (cf Rapport Pharmacovigilance vétérinaires, Anses 2013).
Toutefois, Cela ne semble pas être le cas avec la fluméthrine en collier
• Les poïkilothermes (poissons, reptiles) : mortalité dans un aquarium après utilisation d’un
spray dans la maison, mortalité de poissons après passage d’un troupeau traité dans la
rivière …
• Les oiseaux sont très sensibles aux formes aérosols : possibilité de mort subite après
utilisation d’un spray ou d’un « fogger » (traitement des locaux).
1/. Phénylpyrazolés
Ils sont récents et au nombre de deux : le Fipronil (65 % des ventes d’antiparasitaires mais en
baisse, Frontline®), et le Pyriprole (Pract-tic®).
Ces deux antiparasitaires disposent d’une AMM chez le chien et chez le chat, contre les puces et
les tiques (en spray, spot-on…). Ils possèdent un large spectre d’activité.
Action anti-GABA dans le système nerveux des parasites. Le GABA étant un neurotransmetteur
inhibiteur (puisqu’il déclenche l’entrée d’ions Cl- dans le neurone et donc diminue son
excitabilité) il y aura donc hyperstimulation neuronale chez les insectes et les acariens.
b/. Pharmacocinétique
Bonne diffusion sur le pelage. Le passage cutané est suspecté mais non démontré pour le fipronil,
démontré pour le pyrprole, ce qui est utile pour l’ingestion par les tiques au cours du repas
sanguin. La rémanence de 3 à 4 semaines sur les poils.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM2 Antiparasitaires externes
Chez le chien et le chat : insecticide (puces), acaricide (tiques) par contact lors de l’application
cutanée (spray, spot). Des résistances sont décrites en agriculture chez les mouches mais pas en
médecine vétérinaire.
Des troubles comportementaux ont pu être détectés tel que la prostration. Il semblerait que
l’isopropanol (excipient de la forme en spray) puisse engendrer un ralentissement de l’activité
cérébrale suite à son inhalation ou son passage transcutané.
Des effets paradoxaux : les puces se regroupent sur des parties non traitées (tête) et provoquent
des démangeaisons qui excitent l’animal.
Une gêne respiratoire peut être observée chez les propriétaires après utilisation d’une forme
spray. On recommande donc d’appliquer le produit dans un endroit ventilé voire en extérieur.
Le Frontline (spray) est à proscrire chez le lapin. En effet, il entraine une prostration qui se traduit
par un refus de manger pendant 24-48h. La reprise brutale de nourriture va déclencher des
entérocolites voire des entérotoxémies parfois mortelles, dues à des perturbations digestives. La
mort de l’animal peut être différée (apparition entre 7 et 15 jours par exemple).
2/. Néonicotinoïdes
a/. Pharmacocinétique
Du fait de leur faible lipophilie, ils ne passent pas facilement l’épiderme (lors d’application
cutanée), et n’ont donc pas d’absorption systémique. Par contre, ils persistent longtemps en
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surface de la peau. Le Nitempyram est employé uniquement PO pour une action immédiate
adulticide, de courte durée (24h).
Ils activent les récepteurs nicotiniques post-synaptiques en augmentant leur ouverture, ce qui
provoque tremblements puis prostration/paralysie mortelle des insectes. Le spinosad se fixe sur
une zone différente du récepteur. Cette action est longue.
c/.Effets secondaires
Assez bonne tolérance. Contre indiqué chez les chiots de moins de 2 mois. Il est également
possible d’observer des irritations cutanées et une salivation lors de l’ingestion.
L’association avermectines/Spinosad présente un risque de toxicité car le Spinosad inhibe les
pompes qui rejettent les avermectines du SNC (protéine PGP). On peut ainsi observer des effets
indésirables de l’ivermectine à dose thérapeutique chez les animaux sensibles (races présentant
une mutation du gène MDR1 (protéine PGP de transport) comme les colleys...).
Supprimé !
L’indoxacarbe est un composé de la famille des oxadiazines, actif après biotransformation. Il est
insecticide, actif sur les adultes, les larves et les œufs de puce.
Il agit directement sur les flux de sodium chez les insectes (ganglions nerveux). Il provoque un
arrêt de l’alimentation des puces en 4h et la mort en 24 à 48h.
Employé en solution cutanée (spot on), il diffuse et persiste environ 4 semaines sur la peau. Un
passage percutané est décrit, sans conséquences cliniques connues.
Il peut être associé à la perméthrine pour un traitement contre les tiques (chien uniquement)
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Famille récente, les médicaments ont été mis sur le marché en 2014.
Ils possèdent une action sur le récepteur GABA et sont des antagonistes du canal chlore. Les
récepteurs diffèrent de ceux des avermectines, fipronil et autres insecticides.
L’intérêt de ces molécules est de pouvoir être administrées PO pour une action durable. En effet,
après une rapide résorption, elles se distribuent notamment dans les tissus riches en graisse (tissu
adipeux) ainsi que le foie, le rein, la peau. L’absence de biotransformations donne des demi-vies
de 12j (fluralaner) à 14j (afoxolaner). Une demi-vie plus longue est décrite chez le Colley (jusqu’à
47j).
Indications thérapeutiques : ils ont une action contre les puces et les tiques pendant 5 semaines
(afoxolaner) à 3 mois (fluralaner).
Les effets indésirables décrits pour le moment se limitent à des réactions digestives modérées
(vomissements, diarrhée, anorexie).
Ce sont des larvicides stricts. Ils bloquent le développement des œufs jusqu’au stade larvaire et
limitent la prolifération, mais n’ont pas d’effet direct sur l’adulte. C’est donc un traitement
préventif, mais son utilisation est recommandée en association avec un adulticide (surtout en cas
de DAPP).
Le Lufénuron (Program®) inhibe la synthèse de chitine. Il bloque ainsi le développement des œufs
et des larves en bloquant les mues : l’arrêt du développement larvaire se réalise à tous les stades
entre l’œuf et l’adulte. Aucune toxicité n’est connue à ce jour. Le Lufénuron s’administre
oralement avec une prise mensuelle et est destiné aux animaux de compagnie.
Le Dicyclanil (Click®) est un inhibiteur de la synthèse de protéines de cuticule. Il n’est pas ou peu
résorbé et son usage principal concerne les myases cutanées ovines.
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L’amitraze est une molécule ancienne, synthétique, appartenant à la famille des Formamidines.
1/. Pharmacocinétique
C’est une base faible et liposoluble. L’absorption orale est variable, on se contente donc d’une
utilisation externe exclusive (colliers Préventic® n’existe plus, lotion à 5 ou 12,5% à diluer à 0,05%,
Ectodex®, Taktic®, et également sous forme de spot-on (Certifect®, Promeris duo®)). L’application
est unique (collier) ou bien tous les 5-7 jours pour les gales et démodécies canines, tous les 10-
12j chez les ruminants (solution externe).
En cas d’ingestion, l’animal métabolise la molécule très rapidement, alors que chez le parasite,
elle subit une bioactivation, responsable de l’effet toxique, et est éliminée lentement.
Les insectes possèdent des récepteurs spécifiques : les récepteurs à l’octopamine. L’octopamine
est un neurotransmetteur qui régule la vigilance. L’interaction de ces récepteurs avec les
formamidines (plus précisément l’amitraze) entraine une augmentation du taux d’AMPc dans le
neurone et donc une hyperexcitabilité (cf rôle de l’AMPc dans la contraction).
Chez le parasite, cela se traduit par une incoordination, paralysie et mort. De plus l’amitraze
possède un effet anti-gorgement c’est-à-dire un arrêt de la prise de sang, donc c’est intéressant
pour éviter la transmission des parasites type Babesia. (Cet effet anti-gorgement est recherché
dans les spotson avec l'amitraze)
Chez les mammifères, cette molécule retarde la dépolarisation axonale en agissant sur les canaux
sodiques. De plus, elle inhibe des monoamines oxydases, ce qui potentialise les catécholamines.
Elle n’agit réellement QUE sur les acariens : c’est un anti tique intéressant qui agit aussi sur des
gales (dont le Demodex) et sur le Varroa chez l’abeille (meilleure sécurité par rapport au
Fluvalinate).
On l’utilise préférentiellement aux avermectines pour Demodex lorsque l’on suspecte un statut
MDR1 muté chez l’animal ou lorsque les lésions sont localisées. L’amitraze existe en association
avec la métaflumizone (Promeris Duo®) active contre les poux, tiques, puces et Demodex ou avec
le fipronil/S-Methoprène actif contre puces, poux et tiques.
3/. Toxicité
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• La lotion à usage externe à diluer (bain) peut devenir toxique lorsque l’animal boit l’eau
du bain.
• La prise de bain répétée ou l’usage d’une solution trop concentrée peut aussi être toxique.
La répétition des applications (Gale, démodécie) augmente le risque toxique.
La toxicité de l’amitraze est importante chez le chat et le cheval (colique de stase).
C’est également un α2-agoniste (comme la xylazine, médétomidine… qui sont des anesthésiques),
d’où les effets secondaires suivants : constipation, prostration voire somnolence avancée et
coma, hypothermie, bradycardie, hyperglycémie (jusqu’à x2)… Des cas de pharmacovigilance ont
été rapportés, souvent liés à un mésusage, ou à des accidents thérapeutiques.
Cependant, cette intoxication est rarement mortelle car on possède des produits de réversion
comme l’Atipamézole ou Antisédan® (en IM) ou la Yohimbine (PO) qui sont efficaces en 20
minutes. On garde l’animal en observation mais en règle générale, on n’a pas besoin de faire plus.
On privilégie les doses les plus faibles car ce sont des produits qui coûtent cher.
L’ivermectine et ses dérivés, la milbémycine et ses dérivés sont très intéressants pour tous les
animaux. Ces sont des lactones macrocycliques, qui possèdent un effet ectocide pour les insectes
et les agents de gale et un effet endocide pour les nématodes.
Ce sont des activateurs des canaux Cl- associés au récepteur du glutamate, présent dans le
système nerveux des insectes piqueurs et broyeurs d’où un effet insecticide et acaricide,
adulticide et larvicide.
Leurs effets se traduisent par un blocage neuro-musculaire par potentialisation des flux
inhibiteurs. Différentes formulations existent :
Pour on : Pour toute la famille, on retrouve une indication commune pour les animaux de
rente : poux broyeurs, suceurs, gales, mouche des cornes (doramectine, ivermectine,
moxidectine...) Eprinomectine (Eprinex®) pour les animaux de rente (résorption moyenne,
seule molécule qui ne passe que très peu dans le lait donc utilisable chez la vache laitière).
Chez les bovins l’application en pour on fait « double emploi » puisque les vaches se
lèchent entre elles et absorbent alors du produit per os.
Per os : l’action traumatique met le parasite piqueur/broyeur au contact du sang dans
lequel circule l’antiparasitaire.
Colliers et spot on : Sélamectine (Stronghold®) pour les animaux de compagnie (action
contre les puces et prévention de l’infestation par Dirofilaria avec un passage systémique).
Egalement dans le traitement des gales (Otodectes, Sarcoptes).
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Conclusion
Il existe de nombreuses molécules dû au développement de la médecine carnivore no-
tamment. Les familles anciennes ont toujours de l’intérêt du fait de leur prix et de leur spectre
d’action.
Les APE pour animaux de compagnie sont exonérés de la liste II et peuvent donc être vendus
sans ordonnance. Les APE dérogataires peuvent être vendus hors du circuit professionnel donc
en jardinerie, comme le Frontline. Il existe des exceptions comme ceux dont l’AMM date de
moins de 5ans et ceux à usage systémique (Comfortis). Les autres sont le plus souvent sur liste
II.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Sommaire
I/. Benzimidazoles et Probenzimidazoles ..................................................................................................4
II/. Triclabendazole ................................................................................................................................. 10
III/. Lévamisole (famille des Imidazothiazoles) ....................................................................................... 11
IV/. Avermectines (lactones macrocycliques) ......................................................................................... 16
V/. Les Milbémycines (lactones macrocycliques)................................................................................... 20
VI/. Praziquantel ..................................................................................................................................... 23
VII/. Monépantel ..................................................................................................................................... 25
VIII/. Mélarsomine .................................................................................................................................. 26
IX/. Clorsulon ........................................................................................................................................... 27
X/. Tétrahydropyrimidines ..................................................................................................................... 28
XI/. Nitroxinil ........................................................................................................................................... 30
XII/. Nitroscanate ................................................................................................................................... 31
XIII/. Emodepside ................................................................................................................................... 32
XIV/. Pipérazine ...................................................................................................................................... 34
XV/. Les dérivés de la salicylanilide ........................................................................................................ 35
XVI/. Niclosamide ................................................................................................................................... 37
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INTRODUCTION ET GENRALITES
Ils sont utilisés dans le traitement curatif ou préventif des infestations par des endoparasites. Les
familles chimiques sont très diversifiées avec des mécanismes différents en fonction de la famille.
C’est une classe thérapeutique très importante chez les animaux de production, très utilisée et
par conséquent on assiste à un développement des résistances chez les petits ruminants et les
chevaux. Ce sont des molécules pour la plupart synthétiques sauf les avermectines et les
milbémycines.
• Par le spectre : antihelminthiques actifs sur les vers ronds (nématodes), antihelminthiques
actifs sur les plathelminthes (vers plats : ténias et douves), macrolides antiparasitaires ou
macrolides endectocides actifs à la fois sur certains parasites externes et internes. Souvent
actifs in-vitro sur la totalité des espèces d’un même ordre de parasites (cibles d’action
souvent communes à une multitude de parasites). Il n’existe pas de méthodes standardisées
de mesure de l’activité antiparasitaire.
• A l’intérieur de chaque groupe par famille chimique
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Mécanisme d’action
• Action sur le système nerveux ou neuromusculaire du parasite chez les nématodes (interférence
avec les neuromédiateurs ou les récepteurs ACh, GABA …)
• Action sur le métabolisme énergétique du parasite chez les trématodes et les cestodes
(découplage de la phosphorylation oxydative)
Résistances
Les résistances ne constituent pas un problème aussi aigu que pour les antibiotiques. Elles concernent
les Benzimidazoles (mutation de la cible), le Lévamisole (mutation de la cible) et les Macrolides
(surtout chez les chevaux, un peu moins chez les ruminants, à priori mécanisme d’efflux).
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Toxicité
La marge thérapeutique est souvent importante. Les intoxications sont liées à des surdosages ou
à des conditions d’utilisation inappropriées. Exemple : utilisation de l’antiparasitaire du cheval sur
le chien de la ferme. Les temps d’attente sont parfois longs selon la forme pharmaceutique.
Composés de synthèse découverts dans les années 1950-1960, elles sont encore très utilisées.
Trois générations de molécules existent :
• 1ère génération comprend uniquement le thiabendazole, qui n’est plus commercialisée
aujourd’hui car elle manque d’efficacité au regard des autres molécules disponibles.
• 2ème génération regroupe notamment le mebendazole et l’oxybendazole.
• 3ème génération : fenbendazole, l’albendazole et l’oxfendazole, flubendazole,
parbendazole
La structure se résume ainsi : Benzène + Imidazole = Benzimidazole = noyau sur lequel sont fixés
deux radicaux qui diffèrent selon les molécules.
Cette famille est donc constituée de composés organiques de synthèse de structure homogène,
différents par la nature de leurs substituants
• Les benzimidazolyl carbamates de méthyl ;
• Les probenzimidazoles, qui sont en réalités des prodrogues c’est-à-dire des molécules
qui ne possèdent pas d’activité naturelle et qui nécessitent l’intervention du
métabolisme de l’organisme pour libérer la substance active, ce qui améliore leur
efficacité.
Les benzimidazoles sont des molécules cristallines, inodores et sans saveur, solubles dans les
solvants organiques : alcool, éthers, acétate d’éthyle, diméthylformamide. Elles possèdent une
faible hydrosolubilité. Il est donc difficile de préparer des solutions parentérales et leur
utilisation se fait exclusivement per os. Cependant l’absorption est lente car cette voie
d’administration n’exclut pas la précipitation des molécules : elles se solubilisent lentement
dans la lumière du tube digestif et ensuite diffusent. Ces molécules sont amphotères et leur
pKa de 5-6 rend leur solubilisation possible uniquement à un pH très acide : l’injection serait
très douloureuse et n’est pas employée.
3/. Pharmacocinétique
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a/. Absorption
L’absorption des benzimidazoles est faible dans l’estomac et l’intestin (<50%) car faiblement
hydrosoluble. Le pic plasmatique, tardif, varie selon les molécules :
• 2 à 4h pour le mebendazole ;
• 8 à 14h pour le parbendazole ;
• 15 à 30h pour l’albendazole, le fenbedazole, l’oxfendazole.
L’absorption varie selon les espèces : elle est meilleure chez les grands ruminants que chez les
carnivores domestiques car leur système digestif est plus grand. Chez toutes les espèces
l'absorption est limitée. Cependant, du fait de leur tube digestif court et de leur transit rapide,
le pic plasmatique est rapidement atteint chez les carnivores domestiques. L'élimination de la
molécule est également rapide chez ces espèces. Chez les ruminants, le pic plasmatique sera
retardé à cause de la longueur du tube digestif, mais la quantité absorbée sera supérieure car
la surface d'absorption est supérieure.
b/. Distribution
Moins de 50% des molécules absorbées se fixent sur les protéines plasmatiques : une forte
proportion de molécules évoluent librement et vont migrer ailleurs, rendant ces molécules
efficaces aussi bien sur les parasites digestifs que pulmonaires. Néanmoins, ce volume de
distribution élevé génère des résidus stockés dans les abats, les molécules ayant tendance à «
rester » là où elles ont migré, entrainant des temps d’attente longs, d’au moins une dizaine de
jours.
c/. Métabolisme
Toutes les molécules de cette famille ont la même activité intrinsèque mais diffèrent par leur
devenir dans l’organisme. Elles subissent un effet de premier passage hépatique intense,
complexe et variable. Les réactions de phase 1 correspondent à une bioactivation ou une
détoxification. Les réactions de phase 2 correspondent à un cycle entéro-hépatique avec
glucurono-conjugaisons et sulfono-conjugaisons. A la suite du métabolisme qu’elle subit, la
molécule sera soit activée (molécules oxydées en sulfoxide, prodrogues), soit inactivée
(sulfones obtenus par oxydation d’un sulfoxyde)
• Bioactivation et biotoxification : fenbendazole, albendazole, probenzimidazole (fébantel
et nétobimin)
• Inactivation : oxybendazole, oxfendazole
Les benzimidazoles sont très fortement métabolisés par le foie et/ou la flore ruminale en
molécules actives. Pour une molécule de benzimidazole absorbée, une grande quantité de
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métabolites est créé, exception faite du mébendazole. Ces transformations sont semblables
entre les différentes espèces.
• (La métabolisation du thiabendazole lui fait perdre son activité systémique.)
• Le fébantel est métabolisé en fenbendazole et le nétobimin en albendazole. Utiliser des
prodrogues permet d'augmenter l’hydrosolubilité des produits et donc leur absorption
: ceci augmente donc leur efficacité.
• Le groupement sulfoxyde de l’oxfendazole peut être transformé en groupement sulfone,
ce qui lui fait perdre son activité antiparasitaire.
• A partir du fenbendazole, nous pouvons obtenir toutes les autres molécules.
Métabolisme du febantel
d/. Elimination
La persistance des molécules mères et métabolites dans l’organisme varie d’une catégorie à
l’autre mais dans tous les cas les benzimidazoles sont stockés dans plusieurs tissus d’où des
temps d’attente d’au moins une dizaine de jours pour la viande et les abats lors d’utilisation de
formes galéniques « standards ». Les benzimidazoles migrent dans le lait (temps d’attente lait).
Les dispositifs intra-ruminaux, qui assurent une diffusion lente et continue de l’API, ont de très
longs temps d’attente. L’élimination des molécules non stockées est relativement rapide :
• par voie urinaire sous formes de métabolites pour les molécules absorbées ;
• par voie fécale pour les molécules non absorbées : elles passent directement du tube
digestif aux matières fécales.
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• par voie lactée : ceci concerne seulement moins de 1% de la dose administrée mais
induit tout de même la présence de temps d’attente « lait » voire une interdiction
d’utilisation chez les femelles laitières dont le lait est destiné à la consommation.
Certaines molécules absorbées, minoritaires, subissent un cycle entéro-hépatique.
La tubuline constitue les microtubules donnant sa forme à la cellule. Ces microtubules sont en
perpétuelle évolution, polymérisés à une extrémité et dépolymérisés de l’autre. L’API se fixe à
la tubuline qui ne peut plus être utilisée pour la polymérisation du microtubule ce qui empêche
la mitose. Les cellules se déforment et le parasite meurt.
L’affinité de l’API pour la tubuline du parasite est 200 à 400 fois supérieure à son affinité pour
la tubuline de l’hôte, cette affinité variant selon les molécules. Cette action très spécifique
explique le peu d’effets secondaires des benzimidazoles.
Ce mécanisme serait plus suspecté que prouvé et concerne deux types d’enzymes :
• Fumarate réductase, enzyme du cycle de Krebs : une fois cette enzyme inhibée, le
parasite ne peut plus produite d’ATP
• Enzymes intervenant dans l’absorption du glucose.
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6/. Résistance
Les benzimidazoles sont les seuls API pour lesquelles des résistances commencent à être
signalées. Le mouton est l’espèce la plus concernée. Les résistances sont plus nombreuses dans
les régions d’élevages intensifs, sous l’effet combiné d’un sous-dosage et d’une absence de
rotation des pâtures. Ce problème est identique à celui des antibiotiques.
Les principaux mécanismes de résistance développés par les parasites sont
• Mutation entrainant une diminution de l’affinité pour la tubuline parasitaire
• Réduction du métabolisme glucidique : le parasite devient moins exigeant et survit donc
à une privation en glucides
• Elimination des benzimidazoles hors des cellules du parasite par des transports actifs.
Ce dernier type de résistance est identique au système des flux développé par les
bactéries contre les antibiotiques.
a/.Toxicité aigüe
La toxicité aigüe est faible et se traduit chez les carnivores par les troubles classiques d’une
intoxication : vomissements, diarrhée… La tolérance au surdosage est bonne.
Fenbendazole BV : 150 fois la dose thérapeutique
Oxfenbendazole CV, RT : 10 fois la dose thérapeutique
Oxibendazole CV, BV, OV, CN : 60 fois la dose
thérapeutique
Mebendazole CV : 40 fois la dose thérapeutique
Tableau 1 : Tolérances aux benzimidazoles
Attention : Ne pas associer aux OP ou à d’autres nématocides cholinomimétiques (pyrantel,
oxantel).
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La famille est bien tolérée mais est tératogène (plus ou moins selon l’espèce) en début de
gestation. Le thiabendazole est tératogène chez la souris, le rat, la lapine (ce sont les seules
espèces sur lesquelles ont été faites les études de labo). Les ovins sont les plus sensibles.
Les benzimidazoles sont embryotoxiques et subissent un passage transplacentaire, ce qui
explique que le phénomène ait lieu en début de gestation. L'embryotoxicité varie d’une
molécule à l’autre :
Molécules Composé Métabolites
embryotoxique en lui- embryotoxiques
même
Oxibendazole, (Thiabendazole) non non
Oxfendazole oui non
Parbendazole, Albendazole, Febantel,
non oui
Fenbendazole, Netobimin
Mébendazole oui oui
Causes de l’embryotoxicité des benzimidazoles
Les délais d’attentes ont été calculés différemment. On détermine d’abord la dose sans effet
(DES) puis la dose journalière admissible (DJA), la DJA = DES / Fs avec Fs le facteur de sécurité.
D’habitude Fs = 100 mais pour ces molécules il est de 1000.
D’autres molécules sont disponibles, avec le même spectre d’action, mais sans risque
tératogène. Il est donc inutile de prendre des risques.
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II/. TRICLABENDAZOLE
2/. Pharmacocinétique
a/. Absorption
(PO) bonne mais lente puisque la molécule est faiblement hydrosoluble. Le pic plasmatique
est atteint en 24 à 36h.
b/. Métabolisme
c/. Elimination
A 95% fécale via une activité biliaire. Il est faiblement éliminé dans les urines (2%) et dans le
lait (< 1%) d’où l’établissement de temps d’attente.
Le triclabendazole est un douvicide, tant sur les adultes que sur les immatures.
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Cette molécule peut potentiellement s’accumuler dans certains tissus : une LMR provisoire
de 56 jours est établie pour la viande et les abats. Il est pour le moment interdit chez les
animaux dont le lait est destiné à la consommation humaine et jusqu’à deux mois avant
la mise bas. Ce médicament appartient à la liste I et est disponible pour les groupements
agréés d’éleveurs de productions ovines et bovines.
1/. Structure
3/. Pharmacocinétique
Absorption
Par voie orale, percutanée ou IM, la résorption est rapide :
• La concentration plasmatique est maximale environ une heure après administration PO
• La concentration plasmatique est maximale environ 5h après administration pour la voie
transcutanée.
L’administration transcutanée permet une action en tant qu’anti parasitaire interne : avec cette
molécule on ne cherche pas d’action acaricide. Il n’y a pas d’action larvicide.
Distribution
La liposolubilité assure un large volume de distribution, de 2 à 3 L/kg. Les
concentrations tissulaires sont maintenues plusieurs jours, des résidus s’accumulent
notamment dans le foie et le rein.
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Métabolisme
Il existe une vingtaine de métabolites dérivés du lévamisole. Le métabolisme hépatique
intense subi par la molécule se résume en deux réactions principales :
• Hydrolyse : produit un métabolite actif en temps qu’API, l’OMPI (pour oxo-
2mercaptoéthyl1-phényl-4-imidazole). Ce métabolite pourra subir une conjugaison
avant élimination.
• Conservation du noyau imidazothiazole mais apparition d’une sulfone (perte de
l’action API).
Elimination
Elle est rapide. L’absorption étant bonne PO, l’excrétion fécale demeure minime : 5
à 10%, via la bile. En revanche, l’élimination est à 90% par voie urinaire sous forme de
métabolites.
La présence dans le lait est faible et transitoire. Le lévamisole est également excrété
par le mucus trachéobronchique et la salive : il est donc actif contre les nématodes digestifs
et respiratoires.
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7/. Toxicité
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denrées atteintes. Ainsi, pour protéger le consommateur, des LMR ont été fixées pour le
lévamisole chez les bovins, les porcins et la volaille pour la viande et les abats mais pas
pour le lait car l’utilisation du lévamisole est interdite chez les animaux producteurs de lait
destiné à la consommation humaine.
9/. Législation
Le lévamisole fait partie des médicaments vétérinaires délivrables en pharmacie sans
ordonnance depuis 2012. Au regard de la faible marge thérapeutique et des effets toxiques
chez l’homme et l’animal, est-ce une bonne idée… ? La question est ouverte.
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Lévasole® Polystrongle®
thelmizole®
20%
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2/. Pharmacocinétique
Les seules différences notables entre les avermectines résident dans le moment d’apparition
du pic plasmatique.
a/. Absorption
On observe une grosse variabilité de biodisponibilité selon les espèces, notamment lors de
l’administration per os.
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b/. Distribution
Elle est large car ces molécules sont lipophiles, neutres et diffusent bien (bien qu’un peu
handicapées par leur taille).
On observe une persistance dans l’organisme, notamment au niveau du foie (peu au niveau
du rein), ce qui génère des temps d’attente longs (supérieurs à ceux des benzimidazoles).
Les avermectines passent la barrière hémato-méningée mais elles sont prises en charge par
des protéines d’efflux (la P-glycoprotéine) d’où une certaine protection du SNC. Il existe
cependant certaines races (comme les Colleys) chez qui cette protéine n’est pas présente
d’où leur forte sensibilité vis-à-vis de ces molécules.
Il y a un faible passage placentaire, ils peuvent donc être utilisées pendant la gestation
(contrairement aux benzimidazoles).
c/. Métabolisme
Les avermectines ne sont pas métabolisées dans le rumen : en effet, à cause de leur structure
complexe et volumineuse, elles sont difficiles à attaquer.
Le métabolise hépatique est faible et comprend des hydroxylations du méthyle en C24
et/ou des coupures de la liaison osidique entre les deux sucres (en gros, il y a rupture de la
liaison sucremolécule). Les métabolites ainsi créés ont une activité conservée.
d/. Elimination
L’élimination des avermectines est lente (puisqu’il y a un fort stockage tissulaire et donc un
relargage progressif et long), essentiellement fécale (cycle entéro-hépatique) et sous
forme active vu que ces molécules sont peu métabolisées. Cela induit une toxicité
environnementale et de longs temps d’attente.
Il y a également une élimination lactée (sauf pour l’éprinomectine, cas particulier à savoir)
de l’ordre de 60% de la dose administrée et qui dure longtemps. Ceci couplé aux effets sur
la santé humaine fait qu’il est interdit d’utiliser des avermectines sur des animaux
produisant du lait destiné à la consommation humaine. C’est aussi cette propriété qui fait
le gros avantage de l’éprinomectine qui, vu qu’elle ne produit pas de résidus, peut être
utilisée chez ce type d’animaux.
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L’action principale est le blocage de la transmission du signal nerveux vers les neurones
moteurs (pour les nématodes) ou vers les cellules musculaires (pour les arthropodes) : les
avermectines agissent sur les récepteurs couplés aux canaux à chlore. Ces canaux sont
bloqués en position ouverte d’où une hyperpolarisation et une inhibition des influx nerveux.
Ces récepteurs, récepteurs au glutamate ou récepteurs GABA, sont plus abondants chez les
parasites que chez l’hôte d’où une action spécifique. On a donc un effet «
neurotransmetteur inhibiteur du SNC » augmenté. L’effet final est une incoordination
nerveuse, une immobilisation par paralysie flasque du parasite.
Les avermectines ne sont pas actives sur les stades larvaires. En revanche, elles ont une
action délétère sur les fonctions de reproduction du parasite : elles inhibent la ponte pour
les femelles adultes et la mue pour les stades nymphaux qui se gorgent de sang. Ce mode
d’action secondaire n’est cependant pas clairement établi.
Le spectre des avermectines est très large. Elles sont actives contre des parasites externes
(agents de gale, poux, varrons) et internes (strongles digestifs et pulmonaires), mais pas les
vers plats.
Elles présentent une forte persistance (donc le temps de contact avec les parasites est long)
et sont efficaces à faible dose. Il existe une forte résistance croisée entre l’avermectine et
les milbémycines (forte analogie de structure, mécanisme d’action identique) et une
résistance croisée entre l’ivermectine et les benzimidazoles.
5/. Toxicité
L’index thérapeutique de ces molécules est élevé (10 : BV, 30 : CV, 25 : CN : ces trois espèces
sont les plus concernées par l’utilisation des avermectines) : elles peuvent être utilisées
pendant la gestation. En revanche, elles provoquent une irritation locale après injection en
SC (CV, BV) qui se résorbe naturellement et quelques troubles digestifs.
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Rappel
Races pour lesquelles l’ivermectine est contre-indiquée : Colley, shetland, berger australien,
border collie, bobtail, berger blanc suisse, bearded collie, australian cattle dog, kelpie. Il
existe un test de dépistage ADN pour la déficience en gène MDR-1. Que le chien soit
homozygote ou hétérozygote, les effets cliniques peuvent être observés. On observe la
même chose avec le Lopéramide (anti-vomitif).
6/. Réglementation
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Les milbémycines sont issues d’antibiotiques de la famille des macrolides (isolés en 1970 de
Streptomyces hygroscoicus et de Streptomyces cyanogriseus).
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2/. Pharmacocinétique
a/. Absorption
Pour la moxidectine, la résorption est totale après l’injection SC ou ingestion per os. Pour
la milbemycine oxime, la résorption est rapide et complète après ingestion per os (la
diffusion et la résorption sont meilleures : pic plasmatique atteint en 3 heures chez le chien).
b/. Distribution
Les milbémycines se fixent sur tous les tissus gras. Il y a peu de résidus dans les reins, le foie
et les muscles.
c/.Métabolisme
e/. Elimination
Elle est principalement fécale (seuls 3% de la dose absorbée est éliminée dans les urines).
Même mode d’action que les avermectines (récepteurs gabanergiques, paralysie flasque,
élimination du parasite).
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5/. Toxicité
Un des intérêts des milbémycines est l’absence d’intolérances sur les animaux déficients en
P-glycoprotéine (les Colleys). Leur index thérapeutique est élevé (10 ou 20).
Une contre-indication absolue de la milbémycine est le cas d’animaux déjà infestés : cela
concerne notamment la dirofilariose où la destruction des parasites entraine un choc.
En cas d’intoxication on observe un syndrome nerveux (comme pour les avermectines).
Ce sont des cas relevés dans le cadre de la pharmacovigilance, observés lors d’ingestion
accidentelle ou lors d’administration par le propriétaire ou le vétérinaire (dans le cadre de
la démodécie, de la gale des oreilles…) d’une dose d’environ 400µg/kg environ (i.e. le
produit destiné aux bovins est utilisé chez le chien). Le chien est exposé par voie orale (par
une solution destinée à la voie injectable), la voie parentérale ou la voie auriculaire. Cela
concerne dans 60% des cas une administration unique (réaction en quelques heures à
quelques jours).
Assez rapidement on observe des troubles du SNC (ataxie, tremblements convulsions) puis
des troubles digestifs (hypersalivation, vomissements) et des troubles cardiorespiratoires
(par voie injectable).
a/. La moxidectine
• Spectre large (helminthes digestifs et respiratoires des ruminants) avec une sensibilité
équivalente des stades adultes et larvaires
• Moins voire pas de résistance croisée avec d’autres antihelminthiques (tels que
benzimidazoles, levamisole)
• Bonne tolérance chez les animaux traités
• Persistance assez longue de l’activité
• Un des avantages : activité sur les nématodes résistants aux benzimidazole, à
l’ivermectine et à la doramectine (car c’est une molécule plus récente)
• Par voie injectable, une seule injection est efficace sur l’hypodermose, la gale
sarcoptique (bovins et ovins), les poux piqueurs et les oestres
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VI/. PRAZIQUANTEL
1/. Structure
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a/.Absorption
b/. Diffusion
c/. Métabolisme
Hépatique, important et rapide, avec un effet de premier passage. Les métabolites formés par
hydroxylation sont actifs et ont le même spectre que la molécule initiale.
d/. Elimination
Cestodicide actif uniquement sur les formes adultes. Pour être actif contre les formes
larvaires, il doit être administré à doses plus élevées et répétées. Il est également actif sur
Taenia spp., Echinococcus spp., et Dipylidium caninum chez les carnivores.
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VII/. MONEPANTEL
Le monépantel appartient à une nouvelle classe d'API, les dérivés d’amino-acétonitrite.
Utilisé uniquement chez les ovins en solution buvable, efficace contre les souches
résistantes, large spectre et faible toxicité.
Retiré du marché à cause de ventes trop faibles.
1/. Pharmacocinétique
a/. Absorption
b/. Distribution
Large (Vd = 7,4 L/kg pour la molécule d’origine et 31,2 L/kg pour le métabolite). Le
métabolite diffuse mieux que la molécule originale. (On considère qu’une molécule diffuse
bien si Vd > 1 à 2 L/kg.)
c/. Métabolisme
Hépatique, à l’issue duquel il se dote d’une sulfone active. C'est la seule molécule
possédant une sulfone comme métabolite et étant active. Pour toutes les autres molécules
étudiées, sulfone = inactivation.
Sa demi-vie, augmentée par un cycle entéro-hépatique, est de 5 jours chez les ovins.
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d/. Elimination
Urinaire et fécale.
3/. Spectre
Spectre large : Parasites extradigestifs, nématodes multi-résistants. Il possède de plus une très
bonne efficacité intrinsèque sur les nématodes. Il est destiné aux ovins uniquement.
4/. Toxicité
5/. Réglementation
VIII/. MELARSOMINE
La mélarsomine dérive de l’arsenic. Elle est hydrosoluble sous formes de sels et utilisée
uniquement en voie injectable. La résorption est très rapide et quasi-totale après IM. Le pic
plasmatique est atteint en 8 à 11 min. L’animal élimine la moitié du principe actif en 3h. A
cause de cette élimination très rapide, on qualifie la mélarsomine de « molécule flash ».
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Ce médicament possède un statut particulier car son administration à l’animal est réservée
aux vétérinaires. La mélarsomine est l’une des molécules les moins faciles à utiliser. Il y a
souvent une intolérance au point d’injection qui se traduit par des douleurs et/ou œdèmes
qui se résorbent spontanément en quelques jours. On ne peut pas utiliser cette molécule
chez les femelles en gestation. L’utilisation de la mélarsomine est contre indiquée chez le
chat et en cas de dirofilariose grave (risque de choc de destruction massive). Enfin, on
observe des signes nerveux en cas de surdosages : hypersalivation, dyspnée, ataxie, cyanose
et trémulations.
IX/. CLORSULON
2/. Pharmacocinétique
Le clorsulon diffuse relativement bien dans le lait : il est interdit chez les animaux
producteurs de lait destiné à la consommation humaine. Le clorsulon est très rapidement
éliminé. Absorption rapide, liaison aux globules rouges (pratique pour lutter contre les
douves)
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X/. TETRAHYDROPYRIMIDINES
La présence d'atomes d’azote intra-cyclique fait des tétrahydropyrimidines des bases faibles,
liposolubles. On va utiliser des sels pour jouer sur cette liposolubilité :
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3/. Pharmacocinétique
a/. Absorption
b/. Métabolisme
c/. Elimination
Elle est majoritairement urinaire pour les métabolites hépatiques. Tout ce qui n’est pas
absorbé est éliminé par voie fécale (on retrouve donc des composés non modifiés dans les
matières fécales cf. la réflexion sur les antiparasitaires qui se retrouvent dans
l’environnement).
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Actifs sur les nématodes digestifs (et pulmonaires de manière anecdotique) du chien et du
chat éventuellement du cheval et des bovins et les nématodes résistants aux benzimidazoles.
Souvent en association avec pyrantel ou niclosamide pour élargir le spectre aux vers plats.
Leur coût est élevé.
Les mécanismes d’action très proches des tétrahydropyrimidines et du lévamisole sont à
l’origine d’une résistance croisée entre les deux familles.
6/. Toxicité
Très bien tolérées, IT>7-20 chez le cheval et par extrapolation chez les autres espèces, donc
légèrement supérieur à celui des avermectines.
Ne pas associer au lévamisole ni aux organophosporés (mécanismes d’action similaires). LMR
viande et lait. Administrables aux animaux producteurs de lait destiné à la consommation
humaine sous réserve de respecter les temps d’attente.
XI/. NITROXYNIL
a/. Absorption
Lors d’une administration par voie parentérale, la résorption est quasi-complète et rapide. Le
pic plasmatique est atteint en 1 à 2h. Il se fixe fortement aux protéines plasmatiques (95%),
d'où une activité prolongée et donc une action possible sur les parasites hématophages. Il est
en revanche inactivé en fonction amine primaire aromatique par la flore ruminale. Il ne peut
pas être utilisé PO chez les ruminants.
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b/. Elimination
L’élimination est urinaire et lente du fait de la fixation protéique, mais également fécale et
dans le lait (temps d’attentes de plusieurs jours, interdiction d’administration aux femelles
dont le lait est destiné à la consommation humaine).
Son mécanisme d'action majeur est le découplage des phosphorylations oxydatives. Son
mécanisme d'action mineur, suspecté, est une inhibition de la fumarate réductase,
également à l’origine d’une baisse de la production d’énergie.
Le nitroxinil est utilisé chez les ruminants (bovins) en SC et le chien PO. Sa seule vraie
indication réside dans le traitement de la fasciolose hépatique (douves adultes et immatures)
chez les bovins et les ovins. Il peut également être utilisé contre les strongyloses
gastrointestinales, la parafilariose (BV) et l’ankylostome (CN), mais d’autres molécules sont
plus indiquées dans ce dernier cas.
XII/. NITROSCANATE
2/. Pharmacocinétique
a/.Absorption
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b/.Métabolisme
c/. Elimination
Son élimination, rapide, s’effectue par voies urinaire et fécale selon le taux d’absorption.
Le nitroscanate possède un spectre large, orienté à la fois sur les nématodes (Ascaris et
Anlylostomes) et les cestodes (Taenia, Dipylidum caninum), i.e. un spectre à cheval entre les
vers ronds et les vers plats. Elle s’utilise surtout chez le chien, et est dans l'ensemble peu
utilisée. Tous ne s’accordent pas sur l’action du nitroscanate sur Dipylidum caninum. Pour
certains, cette action n’existerait qu’en augmentant les doses.
Le nitroscanate est bien toléré chez le chien où il peut être utilisé chez les classes d’âge « à
risque » (chiot, femelles gestantes). Il est en revanche déconseillé de l’employer chez le chat
(prostration, hypothermie, convulsions, vomissements).
XIII/. EMODEPSIDE
1/. Structure
L’émodepside dérive d’un produit de fermentation d’un champignon microscopique. C'est une
base faible liposoluble.
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2/. Pharmacocinétique
a/. Administration
b/. Résorption
Lente par voie transcutanée, pic plasmatique 2 à 5 jours après administration (2h PO).
c/. Diffusion
Dans les graisses. La question des temps d’attente ne se pose pas, car l’émodepside
n’est pas utilisée chez les animaux de rente.
d/. Métabolisme
e/. Elimination
Fécale sous forme inchangée (la fraction métabolisée est éliminée par voie urinaire).
4/. Spectre
L’émodepside agit surtout contre les nématodes digestifs (Ascaris, Ankylostomes).
Elle est donc utilisée chez les carnivores. Il existe des préparations qui l’associent à des
molécules actives sur les vers plats ou à des antiprotozoaires. Il possède également une action
contre les trichures.
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Attention ! L’émodepside ne peut pas être utilisée chez les chatons de moins de 8
semaines ou de 0.5kg, les chiots de moins de 12 semaines ou de moins de 1 kg, femelles en
gestation et en lactation. Aucune étude n’a été menée pour cette catégorie d’animaux, il nous
est donc pas possible de les utiliser.
Il existe une sensibilité particulière pour les Colleys et races assimilées, liée à l’absence
de la protéine pGp, qui appartient à la barrière hémato-encéphalique, où elle participe au rejet
des molécules hors du LCR. Le même mécanisme est mis en cause dans l’intolérance aux
avermectines.
Certaines présentations sont exonérées de la liste II.
XIV/. PIPERAZINE
2/. Pharmacocinétique
Petite, elle est très bien absorbée dans le TD et largement distribuée. Elle est peu
métabolisée et assez vite éliminée par voie urinaire sous forme inchangée.
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5/. Toxicité
A dose thérapeutique, des effets digestifs peuvent apparaitre (vomissements,
diarrhées, ataxie). En cas de surdosage, ce sont des symptômes nerveux qui sont observés
(incoordination motrice et éventuellement hyperexcitabilité).
Il est déconseillé de l’associer à des molécules cholinergiques (tétrahydropyrimidines,
lévamisole).
La pipérazine s’utilise chez le chien et le chat (sans ordonnance), les porcins, les
volailles et un petit peu chez les chevaux et les bovins. Toutes les préparations sont à
administrer PO.
Cette molécule est inscrite sur la liste II pour les animaux de rentes car il existe des
résidus. Les temps d’attente sont courts (7 jours pour viandes et abats). Cependant, cette
molécule est interdite :
Chez les volailles pondeuses d’œufs et les femelles productrices de lait destinés
à la consommation humaine.
Les dérivés de la salicylanilide sont des phénols complexes halogénés, chlorés et iodés.
Ce sont des molécules généralement acides faiblement liposolubles à cause de la présence
de groupements chlores, qu'on utilise sous forme de sels.
Exemple : Closantel (associée à un benzimidazole ou l'ivermectine) chez bovins et ovins,
Oxyclozanide (associée au lévamisole) chez bovins, ovins et caprins.
- L’oxyclozanide
L’absorption digestive de l’oxyclozanide permet son passage dans la circulation
sanguine où il se fixe intensément aux protéines plasmatiques (99%), ce qui limite la diffusion
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dans les tissus. Il diffuse surtout au foie, reins et intestin (d’où l’établissement de LMR et de
temps d’attente) et faiblement dans le lait. Son métabolisme est hépatique et son élimination
s’effectue en partie par la bile, via un cycle entéro-hépatique.
- Le closantel
Le closantel est un acide faible (pKa = 4.28), lipophile, sous forme de sels dans des
préparations injectables SC et solutions orales.
Son absorption digestive est bonne, mais inférieure à la voie sous cutanée. Le pic
sanguin est atteint en 24 à 48h. Le closantel se fixe fortement aux protéines plasmatiques,
d'où une faible diffusion tissulaire : Vd < 1L/kg chez les ovins. Le closantel se concentre surtout
dans le sang.
Le closantel est faiblement métabolisé par le foie. Il subit essentiellement un
désiodation, avec la perte de ses deux atomes d’iode. Les métabolites se concentrent dans le
foie, les reins et la graisse ; on ne les décrit pas pour avoir une action API particulière. Le
closantel est donc fortement éliminé sous forme inchangée dans la bile (>90%). Ce cycle
entéro-hépatique s’accompagne d’une élimination fécale (80%).
Son temps de demi-vie est long : 2 à 3 semaines selon les espèces.
Remarque : le closantel passe dans le lait. Cette molécule est en cours de réévaluation afin
d’établir des LMR. Pour le moment, celles établies sont provisoires et valables 5 ans ; elles
interdisent notamment son utilisation chez des animaux dont le lait est destiné à la
consommation humaine.
- L’oxyclozanide
L’oxyclozanide possède une bonne tolérance : c’est une molécule facile d’emploi. A dose
thérapeutique, on note parfois une inappétence, un ramollissement des selles, une
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XVI/. NICLOSAMIDE
1/. Pharmacocinétique
Il est peu résorbé par voie orale. Son métabolisme correspond à une réduction en
amine qui aboutit à un métabolite inactif. Son élimination est principalement fécale (fraction
non résorbée).
Peu toxique, les effets décrits sont digestifs (vomissements). Cette molécule n’étant pas
destinée aux animaux de rente, il n’existe aucune LMR. Certaines spécialités sont
exonérées de la liste II.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction……………………………………………………………………………………………………………………………………p2
I) Les strongylicides…………………………………………………………………………………………………………………………p2
A) Les strongylicides non rémanents…………………………………………………………………...…………….p2
1) Les benzimidazoles……………………………………………………………………………………….……p2
2) Le levamisole…………………………………………………………………………………………………..…p4
B) Les strongylicides rémanents………………………………………………………………………………………….p5
1) Les lactones macrocycliques ………………………………………………………………………………p5
2) Les médicaments à longue action rémanente…………………………………………………….p8
II) Les douvicides…………………………………………………………………………………………………………………………….p9
A) Les douvicides larvicides précoces : le triclabendazole……………………………………………………p9
B) Les douvicides larvicides tardifs……………………………………………………………………………………..p10
1) Le closantel………………………………………………………………………………………………………..p10
2) Le nitroxinil………………………………………………………………………………………………………..p11
C) Les douvicides adulticides………………………………………………………………………………………………p12
1) Le clorsulone……………………………………………………………………………………………………..p12
2) L’albendazole et le nétobimin……………………………………………………………………………p12
3) L’oxyclozanide……………………………………………………………………………………………………p13
III) Les protisticides………………………………………………………………………………………………………………………...p13
A) Les anticoccidiens………………………………………………………………………………………………………….p13
1) Les sulfamides…………………………………………………………………………………………………..p13
2) Le diclazuril……………………………………………………………………………………………………….p14
3) Le toltrazuril……………………………………………………………………………………………………..p14
4) Le décoquinate…………………………………………………………………………………………………p15
B) Les anticryptosporidiose……………………………………………………………………………………………….p15
1) L’halofuginone………………………………………………………………………………………………….p15
2) La paromomycine……………………………………………………………………………………………..p15
3) La rifaximine……………………………………………………………………………………………………..p16
C) Les antipiroplasmoses : l’imidocarb………………………………………………………………………………p16
D) Les antigiardose : le fenbendazole………………………………………………………………………………..p17
IV) Les insecticides…………………………………………………………………………………………………………………………p17
1) Les pyréthrinoïdes………………………………………………………………………………………………………..p17
2) Les organo-phosphorés…………………………………………………………………………………………………p18
3) Les endectocides ………………………………………………………………………………………………………….p19
V) Les acaricides……………………………………………………………………………………………………………………………p19
1) L’amitraz………………………………………………………………………………………………………………………p19
2) Les endectocides………………………………………………………………………………………………………….p19
3) Les pyréthrinoïdes………………………………………………………………………………………………………..p19
1/20
Introduction
Nota Bene : cette année, les cours sur les antiparasitaires ont subi une refonte complète : ils étaient
faits autrefois par classes thérapeutiques, ils seront désormais faits par espèce et par usage. L’idée est
en fait d’avoir des cours plus adaptées à la pratique clinique, et de revoir plusieurs fois les familles
thérapeutiques afin de bien les retenir. Vous avez donc devant les yeux des polys tous nouveaux tous
beaux. Et accrochez-vous, les antiparasitaires, c’est du lourd, un peu comme les antibiotiques.
Les antiparasitaires, internes et externes, représentent une part non négligeable de la pharmacopée
vétérinaire, eut-égard aux nombreuses molécules à disposition, au grand nombre de prescriptions, et
à la part du chiffre d’affaire qu’ils représentent en clinique : 27,2% toutes espèces confondues hors
petfoods.
Il convient de bien savoir les utiliser, et d’éviter tout usage abusif qui pourrait favoriser le
développement de résistances. Face à ces résistances, des plans de prévention à l’image de ceux
existant en antibiothérapie sont d’ailleurs à envisager dans les années à venir.
Nota Bene (un dernier pour la route) : on a essayé de présenter les molécules en suivant toujours le
même ordre logique (caractéristiques générales, pharmacodynamie, pharmacocinétique, etc.).
Lorsqu’une rubrique manque, c’est qu’elle n’a pas été abordée en cours.
I) Les strongylicides
A) Les strongylicides non rémanents
1) Les benzimidazoles
Ces molécules sont des hétérocycles aromatiques résultant
de la fusion d’un cycle benzène et d’un cycle imidazole. Ce
sont des amphotères (pKa=5-6) à comportement de base
faible, légèrement liposolubles, dont on prépare des
solutions à pH très bas (injection proscrite).
2/20
Pharmacodynamie :
Pharmacocinétique :
Absorption : faible par voie orale, avec adsorption aux fibres du rumen qui font office de réservoir
(l’absorption est augmentée et retardée par rapport aux monogastriques car la molécule demeure plus
longtemps dans le tube digestif, une seule administration suffit). La fermeture de la gouttière
œsophagienne diminue grandement l’absorption en shuntant le rumen. Ceci est favorisé par
l’ingestion de gros volumes liquides (or les préparations commerciales sont souvent peu dosées, et
donc administrées à des volumes importants...). Un pH abomasal bas augmente l’absorption, de même
que le jeûne (la restriction alimentaire peut donc être indiquée). Notons qu’un parasitisme abomasal
ou hépatique (douves) peut augmenter le pH abomasal et donc réduire l’absorption. Une ration trop
fibreuse diminue l’absorption (il faut trouver un équilibre).
Distribution : large, y compris dans le poumon et le placenta, peu liés aux protéines (<50%), peu
ionisés, avec piégeage ionique abomasal, permettant un contact long avec le parasite, nécessaire à
l’action antiparasitaire.
Métabolisme :
3/20
- Les prodrogues sont activées par cyclisation. Celle-ci est assurée par la flore ruminale pour le
nétobimin (d’où un mauvais rendement par voie parentérale), et par le foie pour le fébantel.
- Albendazole et Fenbendazole subissent une sulfoxydation hépatique (CytP450, flavine
monooxygénase), donnant respectivement de l’albendazole sulfoxyde et de l’oxfendazole,
métabolites actifs.
- Une seconde sulfoxydation donne respectivement de l’albendazole sulfone et de l’oxfendazole
sulfone, inactifs. Cette étape est plus difficile pour l’oxfendazole (à cause du cycle aromatique
en C5) d’où une demi-vie plus importante pour cette lignée.
Elimination : mixte mais plutôt urinaire pour la lignée de l’albendazole, et biliaire pour celle du
fenbendazole. On décrit des cycles entéro-hépatique et gastro-hépatique qui réduisent les molécules,
lesquelles redeviennent actives, d’où un allongement de la demi-vie.
La marge thérapeutique est très bonne (10-150) avec très peu d’effets secondaires. Cependant, il
existe des temps d’attente lait depuis quelques années.
Des effets tératogènes décrits chez l’animal de laboratoire et la brebis contre-indiquent l’usage de
l’albendazole et du nétobimin lors du premier tiers de la gestation. On veillera de manière générale à
éviter tout surdosage de benzimidazole pendant cette période.
Spectre et résistances :
Ce sont des strongylicides adulticides (dont L4), larvicides voire ovicides (cette dernière action est
sujette à débat).
Peu de résistances sont décrites en Europe de l’Ouest (mais le suivi y est faible), davantage en
Nouvelle-Zélande (notamment chez Cooperia sp., parasite peu pathogène mais prompt à développer
des résistances). On décrit plusieurs mécanismes, notamment des mutations sur la β-tubuline.
2) Le levamisole
Le levamisole appartient à la famille des imidazothiazoles. Historiquement, on a d’abord commercialisé
le tétramisole (1967), mélange racémique dont a ensuite été isolée la forme thérapeutique
(levamisole) et éliminée la forme toxique (dexamisole). C’est une base faible liposoluble utilisée en
injectable, per os ou percutané (pour-on). On évite la voie intraveineuse à cause de l’acidité des
solutions. Son usage demeure limité aujourd’hui.
Pharmacodynamie :
4/20
parasympathomimétiques stimulant le péristaltisme de l’hôte.
D’autres modes d’action plus anecdotiques sont décrits : inhibition de la fumarate réductase (à des
doses supérieures aux doses thérapeutiques) ; immunomodulation (stimulant à faible dose chez
l’immunodéprimé, dépresseur à forte dose, on a ainsi décrit de bons résultats dans la lutte contre les
pneumonies liées au transport chez les bovins).
Pharmacodynamie :
Absorption : rapide et complète par voie orale (augmentée à jeun) ou sous-cutanée, plus lente en
percutané.
Elimination : 60% urinaire, 30% fécale, très rapide t1/2=4-6h (mais peu gênant car l’effet est
concentration-dépendant).
La tolérance locale au point d’injection est médiocre (acidité) et la marge thérapeutique est étroite (4)
à cause des effets parasympathomimétiques chez l’hôte (symptômes proches d’une intoxication aux
inhibiteurs des cholinestérases, IDC). L’association avec des molécules au mode d’action proche est
contre-indiquée : IDC, tétrahydropyrimidine…
Chez l’Homme, même à faible dose, le levamisole peut provoquer une agranulocytose, maladie très
grave caractérisée par la disparition aiguë des granulocytes. Ceci a conduit à la détermination de LMR
pour les abats, et à une interdiction d’usage chez les animaux producteurs de lait.
Spectre et résistances :
C’est un strongylicide adulticide strict (hors L4) des strongles gastro-intestinaux, et adulticide et
larvicide des strongles respiratoires.
Peu de résistances sont décrites en Europe de l’Ouest. Le mécanisme mis en jeu est une modification
du récepteur nicotinique à l’acétylcholine, d’où des résistances croisées avec des molécules visant la
même cible (certaines tétrahydropyrimidines : pyrantel et morantel).
A) Strongylicides rémanents
1) Lactones macrocycliques
Il s’agit de macrolides antiparasitaires, composés semi-synthétiques produits par différentes espèces
de Streptomyces sp. Premiers antiparasitaires internes rémanents, leur découverte et leur
commercialisation (1981 pour l’ivermectine) ont été une véritable révolution dans la lutte
antiparasitaire en médecine vétérinaire et humaine, couronnée par le prix Nobel de médecine 2015.
Ils sont souvent qualifiés d’endectocides, terme commercial signifiant qu’ils ont une action sur les
parasites internes et externes.
5/20
On décrit deux sous-familles :
Structures de l’ivermectine et de la
moxidectine (les autres
avermectines et milbemycines ont
des structures très voisines)
Pharmacodynamie :
- Interaction stéréo-sélective irréversible à haute affinité pour les canaux chlore glutamate-
dépendants, provoquant leur ouverture, d’où une hyperpolarisation post-synaptique, une
paralysie flasque et la mort du parasite. Le muscle pharyngien des parasites y est très sensible
(30 fois plus que les muscles locomoteurs), d’où une impossibilité de s’alimenter.
- Augmentation de la perméabilité membranaire aux ions chlorures par ouverture des canaux
chlore GABA-dépendants. Ces canaux existent aussi dans le système nerveux central de l’hôte,
mais sont protégés par des pompes d’efflux ABCB1 (anciennement P-GP) localisées au niveau
de la barrière hémato-encéphalique. Cette action se manifeste à des concentrations
supérieures à la précédente. Une neurotoxicité (AVM>MOX) est possible en cas de surdosage
ou de déficience en ABCB1 (très rare chez les bovins, décrit chez une race australienne : la
Murra Grey).
- Inhibition du développement larvaire et de la ponte, selon un mécanisme inconnu.
Pharmacocinétique :
Absorption : s’utilise chez les bovins en injectable ou en pour-on. Absorption lente et complète (98%)
en sous-cutané avec augmentation de la rémanence, moins bonne en percutané et per os (35%), avec
adsorption sur le contenu digestif.
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Distribution : très large avec forte affinité pour le tissu adipeux qui joue le rôle de réservoir. La
rémanence est donc modifiée chez les animaux très maigres ou très gras. La rémanence est par ailleurs
plus forte pour les milbemycines que pour les avermectines. Le système nerveux central est protégé
par les transporteurs ABCB1 de la barrière hémato-encéphalique. Il en est de même pour le fœtus
grâce à la barrière placentaire, d’où une utilisation possible chez la femelle gestante. On atteint des
concentrations très satisfaisantes dans les organes cibles (poumons, peau, muqueuse digestive, et
dans une moindre mesure lumière digestive), bien supérieures aux concentrations plasmatiques.
Elimination : surtout fécale avec cycle entéro-hépatique. On a un relargage lent depuis les graisses.
Les lactones macrocycliques sont éliminées sous forme active via les transporteurs ABCB1 du rein, de
l’intestin et du foie. Une excrétion prolongée dans le lait proscrit leur utilisation chez les productrices
de lait, à l’exception de l’éprinomectine qui a un temps d’attente lait nul.
La marge thérapeutique est large (10), sauf dans le cas de déficience en ABCB1. Les surdosages
provoquent des signes nerveux en hypo chez les bovins.
La rémanence est de l’ordre de 3-6 semaines selon la molécule et le parasite considéré. Des formes
injectables longue action de moxidectine ont une rémanence de 3 mois.
Dans le cadre de la lutte contre le varron, il faut veiller à ne pas traiter au-delà de la période de ponte,
pour éviter une toxicité liée à la mort des hypodermes dans le canal rachidien ou la muqueuse
œsophagienne.
Le principal problème des lactones macrocycliques est celui de leur écotoxicité : l’excrétion fécale sous
forme active et la persistance dans les champs (près d’un an) tue de nombreux insectes non cibles, et
notamment les bousiers, qui ont un rôle majeur dans la régénération de la pâture. Il faut ajouter à cela
une forte toxicité pour les organismes aquatiques. L’écotoxicité est moindre pour la moxidectine.
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Les lactones macrocycliques tombent donc sous le coup de la réglementation PBT (pour molécules
Persistantes, Bioaccumulables et Toxiques) : la moxidectine est classée en tant que telle, les autres
molécules sont sous investigation. Cependant, on n’a pas d’alternative réelle à leur usage, ce qui rend
peu probable une interdiction, au profit d’une meilleure prescription (notamment l’arrêt des pour-on).
Les temps d’attente viande sont longs, l’usage est proscrit chez les vaches productrices de lait pour
l’ivermectine, la doramectine, et la moxidectine injectable. Le temps d’attente lait de la moxidectine
pour-on et de l’éprinomectine pour-on sont respectivement de 6j et 0j.
Spectre et résistances :
Ce sont des strongylicides adulticides larvicides L4, non ovicides, insecticides (attention, les poux
broyeurs ne sont atteints que lors d’une administration percutanée), acaricides (en injectable pour le
traitement des gales psoroptique et sarcoptique, en pour-on pour celui des gales chorioptiques, et ce
même si l’AMM dit le contraire. Les tiques ne sont pas tuées mais leur reproduction est perturbée).
On retiendra que les milbemycines sont plus antihelminthiques, et les avermectines plus
insecticides.
Les résistances se développent inévitablement en Europe et il faut apprendre à travailler avec. Les
mécanismes principaux sont une modification de la cible (canal Glutamate ou GABA) et une
surexpression des transporteurs ABCB1 du parasite (induite par un sous-dosage). Les résistances sont
croisées ou non selon les cas, avec notamment des souches résistantes aux avermectines mais
sensibles à la moxidectine.
Le Repidose®,
bolus à
libération
séquentielle
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II) Les douvicides
Les douvicides, se divisent en trois catégories selon leur spectre d’action : les larvicides précoces, les
larvicides tardifs et les adulticides. Notons que l’on parle ici du stade le plus jeune ciblé par la molécule.
Un larvicide précoce est donc a fortiori larvicide tardif et adulticide. On comprend bien que les schémas
thérapeutiques ne seront pas les mêmes selon la catégorie employée. Il est par exemple inutile
d’utiliser un adulticide à l’entrée en étable.
Les spectres
d’action des
douvicides
ATTENTION : tableau très important (mais les pourcentages ne sont pas à connaitre), qu’il a
fallu malheureusement couper en deux pour qu’il rentre en format portrait… vous trouverez la
version originale sur le diapo du prof !
Il n’existe pas de traitement préventif ou rémanent contre les douves, on traite en général en été et
en hiver pour prévenir les pics d’infestation de l’automne et du printemps. Rappelons par ailleurs
l’intérêt d’un traitement ciblé au sein du troupeau, la distribution des douves étant de type sur-
dispersée (quelques individus assurent l’essentiel du portage et de l’excrétion).
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Pharmacodynamie : son mécanisme d’action demeure non élucidé, on suspecte une perturbation du
métabolisme énergétique des douves.
Pharmacocinétique : elle est proche de celle des autres benzimidazoles, notamment au niveau du
métabolisme. Dans le sang, on trouve principalement le triclabendazole sous la forme de métabolites,
qui ont la particularité d’être très liés aux protéines plasmatiques (99%), d’où de très fortes
concentrations plasmatiques et une rémanence sanguine qui pourraient expliquer l’action douvicide.
Toxicité, tolérance, résidus : l’index thérapeutique est élevé (20) sans action embryotoxique ni
tératogène. L’usage est interdit chez les vaches productrices de lait.
Spectre et résistances : c’est un fasciolicide strict (cible Fasciola hepatica) larvicide précoce, ciblant les
parasites de leur deuxième semaine de vie jusqu’au stade adulte. On décrit une forte augmentation
des résistances à l’échelle européenne, notamment au Royaume-Uni.
1) Le closantel
Pharmacodynamie :
Pharmacocinétique :
Absorption : biodisponibilité divisée par deux par voie orale par rapport à la voie injectable,
notamment à cause de l’adsorption sur les particules alimentaires (80%) et un piégeage ionique
(molécule ionisée au pH intestinal). Il n’est en revanche pas métabolisé par la flore commensale.
Distribution : faible (Vd=0,15 L/kg), avec très forte liaison aux protéines plasmatiques (>99%), d’où une
rémanence sanguine longue.
Elimination : lente, essentiellement biliaire (80%) sous forme active. t1/2= 2 sem.
La marge thérapeutique est étroite (4). En cas de surdosage, on décrit une perte d’appétit, une baisse
de vision pouvant aller jusqu’à la cécité, une diarrhée, une hyperthermie, des convulsions et
incoordinations, de la tachycardie et la mort. Son utilisation est interdite chez les productrices de lait.
A titre d’exemple, la mise sur le marché du Closamectin pour-on (ivermectine + closantel) en 2011 fut
d’abord bien accueillie par les éleveurs (enfin un douvicide en pour-on !), mais, après la description
d’effets indésirables sévères, l’AMM fut suspendue par l’ANSES en juillet 2015, avant d’être à nouveau
disponible mais avec RCP modifié, communication et surveillance accrues. En janvier 2017, la
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suspension d’AMM fut totalement levée, mais en octobre 2017, le laboratoire décida d’abandonner
l’AMM et la commercialisation en France.
Spectre et résistances :
C’est un fasciolicide larvicide tardif. S’il n’est pas larvicide précoce, il provoque cependant chez les
stades précoces de douve une nanification et une interruption de la ponte jusqu’à la 13ème semaine ;
on parle d’effet chronolyse (terme plus commercial qu’autre chose).
Il est également strongylicide (propriété peu importante chez les bovins mais utile chez les ovins),
ciblant essentiellement les strongles hématophages adultes (Bunostomum, Oesophagostomum) et
insecticide ciblant les hypodermes des varrons. Il n’est pas ovicide.
Il existe une AMM contre les paramphistomes, mais elle est
surprenante car les résultats décrits dans la littérature sont très
insuffisants. On évitera de l’utiliser.
2) Le nitroxinil
Pharmacodynamie :
Pharmacocinétique :
Absorption : elle est rapide et complète en sous-cutané. La voie orale n’est pas utilisée car les nitro-
réductases de la flore ruminale inactivent le nitroxinil.
Distribution : faible, avec une répartition essentiellement sanguine et une forte liaison aux protéines
plasmatiques (98%).
A nouveau, la marge thérapeutique est étroite (4). L’usage est interdit chez les vaches productrices de
lait. L’administration colore la laine et les poils en jaune (indépendamment de l’usage d’un quelconque
additif colorant).
Spectre et résistances :
C’est un fasciolicide larvicide tardif. Il cible également les strongles hématophages adultes et les
nématodes cutanés (Parafilaria). Il n’est pas ovicide.
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C) Les douvicides adulticides
Pharmacocinétique :
Absorption : bonne.
Distribution : limitée, essentiellement sanguine avec forte liaison aux érythrocytes (notamment à son
anhydrase carbonique).
La marge thérapeutique est large. Utilisable chez les femelles gestantes, mais interdit chez les
productrices de lait.
Spectre et résistances :
Il est systématiquement associé à l’ivermectine, ce qui est en fait son principal défaut : cette
association a peu de sens car on ne traite jamais en même temps les douves adultes, les strongles
digestifs et les parasites externes. Les raisons de cette association sont bassement commerciales (se
démarquer de ses concurrents lorsque les génériques de l’ivermectine sont devenus autorisés) et
thérapeutiquement et écologiquement discutables (à cause de la toxicité de l’ivermectine).
Néanmoins, il n’existe aucune raison médicalement valable pour revenir sur l’AMM.
2) L’albendazole et le nétobimin
Ces molécules ont déjà été vues en tant que strongylicides non rémanents (I-A-1).
En l’absence d’AMM bovin pour D. lanceolatum, les deux molécules sont utilisables via la cascade, aux
posologies contre F. hepatica doublées.
Dans tous les cas, on n’oubliera pas la contre-indication durant le 1er tiers de la gestation.
Concernant l’usage d’oxfendazole à triple dose pour cibler D. lanceolatum, elle est en dehors de la
cascade et à éviter car il existe des alternatives sus-citées.
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3) L’oxyclozanide
Pharmacocinétique :
C’est un des rares traitements douvicides disponibles chez la femelle en lactation, avec un temps
d’attente lait de 4,5j.
Pour l’usage contre les paramphistomes (cf. infra), on a un temps d’attente forfaitaire (7j pour le lait,
28 jours pour la viande, très probablement insuffisant par ailleurs, mais c’est la loi).
Spectre et résistances :
C’est également la seule molécule disponible ayant une efficacité démontrée sur les paramphistomes
adultes. La dose nécessaire est assez forte d’où une tolérance moyenne : contrairement à ce qu’on
entend trop souvent, ce n’est pas la mort des parasites qui secoue l’animal, mais bien les effets
secondaires de la molécule !
1) Les sulfamides
Connus avant tout pour leur action antibiotique, ce sont aussi des antiparasitaires. On se réfèrera au
cours dédié (S6) pour de plus amples détails. Notons simplement
qu’ils ont des propriétés anti-foliques par blocage de la
dihydroptéroate synthétase. L’action est synergique avec les
diaminopyrimidines (trimétoprime) qui inhibent la dihydrofolate
réductase.
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Coccidiostatiques à partir du 4ème jour du cycle du parasite (2ème schizogonie et gamogonie),
l’utilisation est donc essentiellement curative, et les résultats en préventif laissent à désirer. De
nombreuses résistances sont décrites.
2) Le diclazuril
C’est une triazine s’utilisant en préventif comme en
curatif. Disponible seulement par voie orale.
Pharmacocinétique :
Métabolisme : faible.
Toxicité, tolérance, résidus : les temps d’attente viande sont nuls. Attention aux doses trop fortes qui
empêchent la mise en place de l’immunité. Celle-ci étant indispensable à la lutte contre les coccidies,
on observe de violents effets rebonds lorsqu’elle est déficiente.
Spectre et résistances : c’est un coccidiocide ciblant les stades sexués (tardifs) ou asexués (précoces)
selon l’espèce de coccidie considérée. L’effet est limité sur les stades tardifs (>16j) et donc sur les
lésions intestinales. Une administration en deux fois à 15-30j d’écart est souvent nécessaire.
3) Le toltrazuril
C’est également une triazine, disponible uniquement par voie orale.
Pharmacocinétique :
Absorption : lente.
Par ailleurs, le ponazuril est un métabolite à longue demi-vie environnementale (>1 an) toxique pour
les plantes dont il perturbe le développement. Une bonne gestion des effluents est indispensable pour
limiter cette écotoxicité : il convient de diluer le lisier des veaux traités dans trois fois son poids de
lisier non traité avant de l’épandre. Par ailleurs, pour limiter le volume de fécès contaminé, on
s’abstiendra d’utiliser du toltrazuril chez les veaux de plus de 80kg et dans les ateliers d’engraissement.
Ces contraintes semblent limiter l’usage du toltrazuril à l’élevage laitier, mais, en pratique, il est utilisé
en allaitant, avec des conséquences potentiellement graves sur les prairies.
Spectre et résistances : c’est un coccidiocide efficace contre tous les stades intracellulaires, sexués
comme asexués. Une administration unique est souvent suffisante.
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4) Le décoquinate
Pharmacodynamie : le décoquinate
perturbe le transport des électrons dans
la mitochondrie. Il limite par ailleurs les effets immunosuppresseurs des coccidies. Il est actif à très
faibles concentrations.
Pharmacocinétique :
Toxicité, tolérance, résidus : la tolérance est très bonne et le temps d’attente viande nul. En revanche,
on ne peut pas l’utiliser chez les vaches productrices de lait.
Spectre et résistances : c’est un coccidiostatique ciblant les sporozoïtes en début de cycle. Il est donc
utilisé en préventif et n’a pas d’efficacité curative. Il a également une action contre Cryptosporidium,
Neospora et Toxoplasma, mais les protocoles sont différents.
B) Les anticryptosporidiose
1) L’halofuginone
C’est une quinazolinone utilisée par voie orale.
Pharmacodynamie : inconnue.
Pharmacocinétique :
Absorption : la biodisponibilité par voie orale est de 80% à condition que l’animal ne soit pas à jeun. Il
faut donc administrer la molécule après le repas ou avec une solution électrolytique appropriée.
Métabolisme : faible.
Toxicité, tolérance, résidus : tolérance moyenne, on décrit souvent des diarrhées, et, en cas de
surdosage, des diarrhées plus ou moins sanguinolentes, des baisses de production, une apathie.
Ecotoxicité importante sur les organismes aquatiques.
Spectre et résistances : c’est un cryptosporidiostatique agissant surtout sur les stades libres
(sporozoïtes, mérozoïtes). L’efficacité est démontrée en préventif, mais l’usage en curatif donne des
résultats très irréguliers si bien que l’halofuginone a mauvaise presse auprès des éleveurs.
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2) La paromomycine
Pharmacocinétique :
Absorption : très faible, reste localisé dans le tube digestif. Elle est bien meilleure chez l’animal jeune,
ce qui accroit les risques d’ototoxicité et de néphrotoxicité typique des aminosides.
3) La rifaximine
Pharmacocinétique :
Métabolisme : faible.
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Elimination : essentiellement urinaire, biphasique avec une première phase rapide (80% de la dose),
puis plus lente avec une persistance jusqu’à 2 mois.
Toxicité, tolérance, résidus : La marge thérapeutique est plutôt large (10) avec des effets
anticholinestérasiques en cas de surdosage. La voie veineuse est à proscrire, et l’injection de toute
manière douloureuse. La longue persistance implique des temps d’attente longs : 213j pour la viande,
6j pour le lait.
Spectre et résistances : l’action est babésicide et anaplasmicide. Peut être utilisé en curatif ou en
préventif (grâce à la rémanence)
On distingue :
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Pharmacodynamie : ils agissent sur les canaux à sodium voltage-dépendants avec des effets variables
selon le type de pyréthrinoïdes considéré :
- Les type I provoquent une hyperpolarisation d’où des convulsions. L’effet « knock-down »
(paralysie, l’insecte tombe à terre) est très rapide, mais l’effet « kill » (létal) modéré. Ils sont
plus efficaces à basse température.
- Les type II provoquent une dépolarisation prolongée d’où une ataxie. L’effet « knock-down »
est moins rapide, mais l’effet « kill » supérieur. L’efficacité est meilleure à haute température
(plus indiqué pour les traitements l’été).
On décrit aussi des effets secondaires sur les récepteurs GABA, les canaux chlorures, calciques, les
récepteurs nicotiniques et l’ATPase mitochondriale.
Pharmacocinétique :
Absorption : très limité par voie percutanée (1%), se distribue surtout dans la couche cornée de
l’épiderme.
Toxicité, tolérance, résidus : la tolérance est très bonne sauf chez le chat. On utilise des pour-on avec
une rémanence de 4-10 semaines, et des plaquettes auriculaires avec une rémanence de 4 mois (à
retirer avant abattage). Les temps d’attente lait et viande sont nuls aux posologies de traitement des
mouches, mais pas à celles de traitement des tiques.
L’écotoxicité est non négligeable, pour les insectes (coprophages, abeilles… tout y passe) et les
organismes aquatiques. La rémanence dans l’environnement est de quelques semaines.
Spectre et résistances : insecticides et acaricides (à des doses supérieures), non ovicide. Des
résistances sont décrites en France chez Musca domestica, Stomoxys calcitrans et Rhipicephalus
micropilus. Les produits à base de deltaméthrine dominent le marché, ce qui n’aide pas à faire des
rotations de traitement (et il faut bien faire comprendre aux éleveurs qu’alterner entre Butox®,
Deltanil® et Versatrine® n’est pas très utile :
c’est la même molécule !).
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B) Les organo-phosphorés
Cette grande famille de molécules n’est plus guère employée en
médecine vétérinaire, mais l’est beaucoup plus dans le domaine
phytosanitaire. On utilise encore comme antiparasitaires le phoxim
et le dimpylate (ou diazinon). Ce sont des substances liposolubles
volatiles et instables (notamment très sensibles aux hydrolyses)
administrées par voie cutanée.
Phoxim
Pharmacodynamie : ce sont des inhibiteurs des cholinestérases
provoquant une paralysie spastique. L’insecte s’intoxique
par contact, ingestion ou inhalation.
Pharmacocinétique : Dimpylate
Métabolisme : intense et rapide.
L’écotoxicité concerne notamment les insectes, les organismes aquatiques et les oiseaux.
C) Les endectocides
Ces molécules sont aussi efficaces contre les insectes (principalement les mouches), comme présenté
en I-B-1.
V) Les acaricides
A) L’amitraz
C’est une formamidine, qui se comporte comme
une base faible liposoluble et est utilisée en solution
externe chez les bovins.
Toxicité, tolérance, résidus : la toxicité est non négligeable, liée à une action α2-sympatomimétique,
d’où des contre-indications chez le cheval (+++) et le chat. La personne qui administre le produit doit
également prendre des précautions.
Spectre et résistances : cible les tiques, les poux et les gales, mais surtout employé contre ces
dernières. En apiculture, est utilisé pour traiter la varoase.
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B) Les endectocides
Ces molécules sont aussi efficaces contre les acariens, comme présenté en I-B-1.
C) Les pyréthrinoïdes
Ces molécules sont aussi efficaces contre les acariens, comme présenté en IV-A.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction……………………………………………………………………………………………………………………………………..p1
I) Les strongylicides…………………………………………………………………………………………………………………………..p2
A) Molécules déjà vues chez les bovins………………………………………………………………...………………p2
B) Le monépantel……………………….………………………………………………………………………………………..p2
C) Les résistances aux strongylicides……………………………………………………………………………………..p3
II) Les douvicides : molécules déjà vues chez les bovins…………………………………………………………………….p5
III) Les cestodicides : le praziquantel………………………………………………………………………………………………….p5
IV) Les protisticides : molécules déjà vues chez les bovins…………………………………………………………………p6
V) Les insecticides……………………………………………………………………………………………………………………………..p6
A) Molécules déjà vues chez les bovins…………………….…………………………………………………………..p6
B) Le dicyclanil………………………………………………………….………………………………………………………….p6
VI) Les acaricides : molécules déjà vues chez les bovins …………………………………………………………………….p6
Introduction
Le mouton est un peu la bible du parasitologue : il possède beaucoup de parasites, et beaucoup de
résistances contre les molécules antiparasitaires sont décrites chez les parasites des ovins.
Les points communs avec les antiparasitaires des bovins restent cependant nombreux, et on ne
reprendra les molécules déjà vues dans le cours dédié que pour souligner d’éventuelles différences.
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I) Les strongylicides
A) Molécules déjà vues chez les bovins
Les benzimidazoles :
Spectre : ce sont des strongylicides adulticides et larvicides, éventuellement ovicides. On peut avoir
une action cestodicide sur Monezia sp., aux posologies augmentées. Nétobimin et albendazole sont
douvicides, et l’albendazole est également un antigiardiose hors AMM.
Le lévamisole
Généralités : rien de nouveau par rapport aux bovins. Utilisé par voies orale, injectable et pour-on.
Généralités : à nouveau très peu de différences par rapport aux bovins. Les mêmes molécules sont
utilisées, par voies orale (n’existe pas chez les bovins), injectable, pour-on ou longue action (pour la
moxydectine).
Spectre : strongylicides adulticides et larvicides, insecticides (attention : les pour-on ne ciblent pas
Oestrus ovis), acaricide (l’effet sur les tiques est discutable, surtout aux posologies habituelles).
Rémanence : Les AMM ovines mentionnent des rémanences faibles voire pas de rémanence
(avermectines) (…étonnant d’après ce qu’on observe chez les bovins !). Cependant la moxidectine est
efficace 35j en per os et injectable pour la forme classique, et 111j pour la forme longue action sur
Haemonchus.
Généralités : utilisés par voie orale ou injectable. La rémanence est bonne jusqu’à 6-7 semaines
(études pour Haemonchus contortus.)
Spectre : outre leur action fasciolicide déjà présentée chez les bovins, ces molécules sont utilisées chez
les ovins comme strongylicides. On retiendra particulièrement l’emploi du closantel dans la lutte
contre l’hémonchose, et dans une moindre mesure la chabertiose. Ils ont aussi une action insecticide
ciblée contre les larves (L1-L2-L3) d’Oestrus ovis (le mécanisme est mal compris).
B) Le monépantel
Disponible depuis peu et uniquement chez les
ovins, c’est un dérivé d’aminoacétonitrile.
Pharmacodynamie :
Le monépantel agit sur la sous-unité MPTL-1 du récepteur nicotinique à l’acétylcholine spécifique des
nématodes. Il est disponible sous forme buvable uniquement.
2/6
Pharmacocinétique :
La marge thérapeutique est bonne (>10), et l’utilisation est possible chez la brebis gestante. L’usage
est en revanche interdit pour l’instant chez les brebis productrices de lait destiné à la consommation
humaine. Cette situation risque de changer dans la mesure où des LMR ont été déterminées
récemment.
Spectre et résistances :
C’est un strongylicide adulticide et larvicide (ciblant également les stades inhibés). Comme sa cible sur
le récepteur nicotinique est différente des autres classes thérapeutiques (le lévamisole notamment),
les résistances ne sont pas croisées. On décrit cependant plusieurs cas de résistance chez Haemonchus
contortus, en Hollande par exemple.
On a moins de données en France : des études ont été faites, mais sans réelle vision globale. Le tableau
de la page suivante donne les résultats de plusieurs études. D’autres sont disponibles sur le diapo du
prof.
De manière générale, on retiendra que les résistances sont courantes à très courantes pour les
benzimidazoles, moindres pour le levamisole, et mal connues mais probablement assez faibles pour
les lactones macrocycliques.
3/6
En Grèce, des cas de résistance ont été décrits chez Haemonchus sp., Teladorsagia sp. et Ostertagia
sp. poly-résistants aux lactones macrocycliques, aux benzimidazoles et au lévamisole… c’est un peu
effrayant. En Nouvelle-Zélande et Australie, la situation est également très inquiétante, les pratiques
à risque dans ces pays traditionnellement très orientés vers l’élevage ovin n’aidant pas.
On rappelle que les résistances liées aux pompes ABCB1 sont très rapidement induites par les sous-
dosages et sont croisées (car ce sont des pompes d’efflux des xénobiotiques en général).
Moyens de lutte : on évitera les traitements trop fréquents (4 maximum par an) et les sous-dosages.
On privilégiera en revanche les stratégies ciblées et sélectives (comme chez les bovins, la voie pour-on
est à éviter, et les formes longue action à utiliser avec parcimonie.), avec des schémas posologiques
précis adaptés au poids (qui doit être connu) et au statut physiologique.
4/6
Comme chez les bovins, l’association de molécules (ivermectine + closantel, moxidectine +
triclabendazole) est à éviter car peu maitrisée et ne répondant en général pas à une réalité
épidémiologique.
Les douvicides employés chez les ovins ont déjà été présentés pour les bovins : triclabendazole
(buvable), closantel (injectable ou buvable), nitroxinil (injectable), albendazole (buvable), nétobimin
(buvable), oxyclozanide (buvable). On n’a en revanche pas d’AMM ovine pour la clorsulone (=le
clorsulon).
Pharmacocinétique :
Absorption : elle est complète par voie orale (solution buvable), mais un très fort effet de premier
passage réduit considérablement sa biodisponibilité.
Distribution : large.
Spectre et résistances : exclusivement cestodicide. On cible en priorité les adultes, mais les larves
peuvent être touchées à des doses plus élevées et répétées.
5/6
IV) Les protisticides : molécules déjà vues chez les bovins
Les protisticides employés chez les ovins sont les mêmes que chez les bovins : sulfamides, diclazuril,
toltrazuril et décoquinate contre les coccidies, halofuginone contre les cryptosporidies, imidocarb
contre les babésies.
On notera que l’emploi de l’halofuginone et de l’imidocarb se fait hors AMM dans le cadre de la
cascade.
V) Les insecticides
A) Molécules déjà vues chez les bovins
On utilise comme chez les bovins les organophosphorés, les lactones macrocycliques (dont on
appréciera les formes longue action contre Oestrus ovis) et les pyréthrinoïdes.
Attention, concernant cette dernière famille, le seul pyréthrinoïde employé chez les ovins est la
deltaméthrine.
B) Le dicyclanil
C’est un analogue de l’hormone juvénile des insectes, famille qu’on reverra plus largement avec les
antiparasitaires des carnivores domestiques.
Pharmacodynamie :
En tant qu’analogue de l’hormone juvénile des insectes, c’est un régulateur de croissance qui bloque
les insectes à un stade immature.
Toxicité, tolérance, résidus : la forme CLIK® assure une protection de 16 semaines avec un temps
d’attente viande de 40j, la forme CLIK ZIN® assure une protection de 8 semaines avec un temps
d’attente de 7j. Dans tous les cas, l’usage est interdit chez les brebis productrices de lait destiné à la
consommation humaine.
6/6
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction……………………………………………………………………………………………………………………………………..p1
I) Les nématodicides…………………………………………………………………………………………………………………………p2
A) Molécules déjà vues chez les bovins………………………………..……………………………….……………..p2
B) Les tétrahydropyrimidines………………………………………………………………………………………………p4
C) L’émodepside………………………………………………………………………………………………………………….p4
D) La pipérazine…………………………………………………………………………………………………………………..p6
E) La mélarsomine……………………………………………………………………………………………………………….p6
F) Le nitroscanate………………………………………………………………………………………………………………..p7
II) Les cestodicides…………………………………………………………………………………………………………………………..p8
A) Molécule déjà vue chez les ovins : le praziquantel………………………………………………………….p8
B) Le niclosamide………………………………………………………………………………………………………………..p8
III) Les protisticides………………………………………………………………………………………………………………………....p8
A) Molécules déjà vues chez les bovins……………………………………………………………………………….p8
B) Le métronidazole……………………………………………………………………………………………………………p9
C) Les antileishmanioses……………………………………………………………………………………………………..p9
1) L’antimoine…………………………………………………………………………………………………………p9
2) Autres antileishmanioses……………………………………………………………………………………p10
IV) Les insecticides………………………………………………………………………………………………………………………….p10
A) Molécules déjà vues chez les bovins……………………………………………………………………………….p11
B) Les néonicotinoïdes………………………………………………………………………………………………………..p11
C) Le spinosad…………………………………………………………………………………………………………………….p12
D) L’indoxacarb ………………………………………………………………………………………………………………….p13
E) Les inhibiteurs de croissance………………………………………………………………………………………….p13
F) Les phénylpyrazolés……………………………………………………………………………………………………….p14
G) Les isoxazolines……………………………………………………………………………………………………………..p15
V) Les acaricides……………………………………………………………………………………………………………………………..p16
VI) Résistances aux antiparasitaires chez les carnivores domestiques………………. …………………………..p16
Introduction
Nota Bene : avec les antiparasitaires des bovins, ce cours représente l’autre gros volet de la pharmacie
antiparasitaire… accrochez-vous !
❖ Nématodes : Toxocara canis (cn), Toxocara cati (ct), Toxascaris leonina (cn, ct), Ankylostoma
caninum (cn), Ankylostoma tubaeforme (ct), Uncinaria stenocephala (cn, ct), Trichuris vulpi (cn),
Spirocerca lupi (cn, voire ct), Dirofilaria immitis (cn, ct), Dirofilaria repens (cn, ct), Angiostrongylus
vasorum (cn), Angiostrongylus abstrusus (ct).
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❖ Cestodes : Dipylidium caninum (cn, ct, ho), Taenia pisiformis (cn), Taenia hydatigena (cn), Taenia
multiceps (cn), Taenia serialis (cn), Taenia taeniaeformis (ct), Echinococcus granulosus (cn, ho),
Echinococcus multilocularis (cn, ct, ho).
❖ Protozoaires : Isospora canis (cn), Isospora felis (ct, ho), Toxoplasma gondii (cn), Cryptosporidium
parvum (cn, ct, ho), Giardia intestinalis (cn, ct, ho)
❖ Insectes : Ctenocephalides felis (cn, ct), Ctenocephalides canis (cn), Pulex irritans (cn, ho),
Trichodectes canis (cn), Linognathus setosus (cn), Felicola subrostratus (ct),
❖ Acariens : Ixodes ricinus, Dermacentor reticulatus, Rhipicephalus sanguineus, Thrombicula
automnalis, Sarcoptes scabei (cn, ct, ho), Notoedres cati (cn, ct, ho), Otodectes cynotis (cn, ct).
Face à ces très nombreux parasites, il faut garder à l’esprit qu’un certain nombre d’entre eux est
zoonotique, et que le risque est fort car les carnivores domestiques sont des animaux de compagnie,
vivant au contact de l’Homme. Sont donc zoonotiques :
- Les ascaris : larva migrans viscérale, forme oculaire ou commune, touche surtout les enfants.
- Les ankylostomes : larva migrans cutanée, entérite éosiniphilique, dermatite cutanée, touche
surtout les enfants.
- Les filaires : affection oculaire rare en France métropolitaine.
- Les échinocoques : E. granulosus est l’agent étiologique de l’hydatidose, E. multilocularis de
l’échinococcose alvéolaire, deux zoonoses très graves.
- Les toxoplasmes : provoquent des avortements chez la femme. Attention, si le chat est le
principal réservoir, la principale source de contamination reste la viande ovine, le risque est
donc très relatif.
- Les giardias : atteintes digestives.
I) Les nématodicides
A) Molécules déjà vues chez les bovins
❖ Les benzimidazoles :
Outre le fenbendazole, l’oxfendazole et le fébantel déjà rencontrés chez les bovins, on utilise chez les
carnivores domestiques trois autres molécules : le flubendazole, l’oxibendazole et le mébendazole.
La pharmacodynamie est la même que chez les bovins, mais la pharmacocinétique est modifiée,
notamment la dissolution et l’absorption per os qui sont très limitées (biodisponibilité de 10%), même
lorsque l’administration est associée à la prise alimentaire. On gardera à l’esprit que la fraction non
dissoute est inactive, y compris dans la lumière du tube digestif. Il est donc nécessaire de faire des
doses répétées : deux fois par jour pendant 2 à 5 jours. Il en est de même chez l’Homme.
2
Le pyrantel (une tétrahydropyrimidine, dont il sera question plus loin) associé au fébantel (Drontal®)
lui confère cependant une bonne efficacité en une seule administration. L’oxibendazole seul est
également efficace en une seule administration.
❖ Le levamisole :
Il n’y a pas de différences notables par rapport aux bovins. On l’utilise par voie orale, notamment
contre les formes adultes des ascaris et ankylostomes. Il est inactif sur Dirofilaria sp. Faire attention à
la tolérance très moyenne et ne pas l’associer avec des inhibiteurs des cholinestérases (IDC), des
tétrahydropyrimidines ou de la pipérazine. Il est également utilisé chez les oiseaux de basse-cour et
les pigeons.
Ce sont des nématodicides essentiellement adulticides, avec également des actions acaricide (gales,
demodex) et insecticide (poux mais pas puces). La sélamectine, non utilisée chez les bovins, présente
un spectre d’action très orienté insecticide (dont les puces), et très peu nématodicide. Elle permet de
traiter l’environnement contre les puces car elle est efficace sur la ponte et sur les formes immatures
via les poils et les squames où elle s’accumule.
Les lactones macrocycliques présentent en outre l’avantage d’agir sur les larves de Dirofilaria sp., et
ceci à des doses bien plus faibles que celles utilisées pour les autres nématodes. Cet effet fait qu’elles
sont très utilisées en Floride, où il y a beaucoup de filaires, et beaucoup de préparations en contiennent
pour cibler ce marché. Elles n’ont en revanche aucun effet sur les stades adultes.
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B) Les tétrahydropyrimidines
Les tétrahydropyrimidines sont des molécules de petite taille avec
un noyau pyrimidine, sensibles à la lumière et instables en milieu
aqueux. Ce sont des bases faibles liposolubles dont on fait des sels
de tartrate (hydrosolubles) et de pamoate (liposolubles).
Pharmacodynamie :
Absorption : faible par voie orale (tartrates > pamoates) ce qui permet une action jusque dans les
parties distales du tube digestif. L’administration lors des repas ralentit leur transit dans le tube
digestif, d’où une plus grande efficacité.
Métabolisme : hépatique et intense avec des oxydations et conjugaisons donnant des métabolites
inactifs et polaires.
Elimination : surtout fécale, notamment pour la partie non absorbée, mais également urinaire pour
les métabolites (40%)
La tolérance est excellente (index thérapeutique de 138). Ne pas utiliser en association avec les IDC, le
levamisole ou la pipérazine.
Spectre et résistances :
Les tétrahydropyrimidines sont des nématodicides adulticides stricts (leur action larvicide est très
médiocre). Le pyrantel n’est pas actif sur les trichures, dont le récepteur nicotinique est différent de
celui des autres nématodes. L’oxantel a été développé spécifiquement pour répondre à cette carence
et cible les trichures (mais on a peu de données concernant son action sur les autres nématodes). Ils
n’ont pas d’action sur Dirofilaria sp.
La fixation au récepteur nicotinique se fait au même endroit que pour le levamisole (sous-unité L-type)
d’où des résistances croisées.
C) L’emodepside
C’est une depsipeptide (cycle de 8 acides aminés),
dérivé semi-synthétique d’un polypeptide
fongique, coûteux à produire et donc peu rentable.
Il se comporte comme une base faible liposoluble.
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Pharmacodynamie :
L’emodepside stimule les récepteurs présynaptiques couplés à une protéine G de la famille des
sécrétines. Il agit ainsi au niveau des jonctions neuromusculaires des nématodes, en particulier sur les
muscles pharyngiens et locomoteurs.
Pharmacocinétique :
Absorption : l’absorption est complète avec un pic de concentration plasmatique à 3,2±2,7j par voie
transdermique (spot-on) et à 2h par voie orale. Il faut veiller à administrer par voie orale chez l’animal
à jeun.
La tolérance est plutôt bonne, avec de possibles effets indésirables digestifs (salivation, vomissement).
Chez le chat qui lèche son spot-on, on peut observer des troubles neurologiques transitoires (ataxie,
tremblements). Chez le chien non à jeun, la voie orale provoque des effets indésirables digestifs et
neurologiques.
L’émodepside est en outre un substrat des pompes à efflux ABC, on sera donc vigilant chez les races à
risque.
Les pompes à efflux ABC (anciennement P-GP) se trouvent au niveau de la barrière hémato-
encéphalique, de l’intestin, du foie et du rein, et servent à éliminer un grand nombre de
xénobiotiques. Sont notamment concernées les lactones macrocycliques, l’emodepsine, le
spinosad, l’érythromycine, la prednisolone, la cyclosporine, le lopéramide…
Les chiens mutés MDR-1 hétérozygotes et a fortiori homozygotes sont déficients en pompes ABC,
et ont donc une élimination ralentie et des concentrations plus fortes dans le système nerveux
central, d’où des seuils toxiques beaucoup plus bas pour ces composés.
Les races concernées sont le Colley (de loin le plus touché) et des races plus ou moins apparentées :
Berger Australien (miniature), English Sheperd, Shetland, Sheepdog, Berger Blanc Suisse,
Longhaired Whippet, Mc Nab, Old English Sheepdog, Silken Windhound, Wäller, Border Collie.
On considère qu’en moyenne 50% des chiens issus de ces races sont hétérozygotes, et 25%
homozygotes mutés. Un test génétique existe, coûtant environ 100€, mais il ne doit pas être
systématique dans la mesure ou de nombreuses alternatives thérapeutiques existent. Les
propriétaires de ces chiens sont souvent très au courant du risque, parfois même un peu trop et
refusent des traitements plutôt sûrs (par exemple Milbemax®, milbemycine oxine)
On sera vigilant pour les chiens mutés MDR-1 vivant avec des chevaux traités aux lactones
macrocycliques : l’ingestion de crottins peut se révéler très toxique.
Notons enfin que les interactions entre plusieurs molécules substrats des pompes ABC peuvent
rapidement les saturer, y compris chez l’animal sain. Il faut donc être vigilant avec les associations
médicamenteuses.
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Enfin, l’émodepside est également toxique pour les organismes aquatiques.
Spectre et résistances :
C’est un nématodicide adulticide, larvicide (Ascaris, Ankylostoma, Tricuris), non ovicide, efficace sur
les parasites résistants aux benzimidazoles, au levamisole, aux lactones macrocycliques et aux
tétrahydropyrimidines. C’est là son principal intérêt. Il n’a pas d’action sur Dirofilaria sp.
D) La pipérazine
Molécule découverte en 1900, mais d’usage antiparasitaire plus tardif (1954), elle n’est plus guère
utilisée qu’à l’ENVL. C’est une base faible dont on fait des sels.
Pharmacodynamie :
La pipérazine est un agoniste sélectif des récepteurs GABA, elle bloque la transmission nerveuse par
hyperpolarisation de la membrane de la plaque motrice d’où une paralysie flasque réversible. Cet effet
n’est pas létal.
Pharmacocinétique :
Distribution : large.
Métabolisme : fort.
La tolérance est moyenne (index thérapeutique de 3 chez le chat). Les effets indésirables sont surtout
digestifs, le surdosage entraine de l’ataxie. On évitera toute association avec des cholinergiques
(tétrahydropyrimidines, levamisole…)
Spectre et résistances :
C’est un nématodifuge ciblant exclusivement les ascaris adultes. Son mode d’action non létal implique
de traiter les animaux au moins deux fois à 12-24h d’intervalle.
E) La mélarsomine
C’est un dérivé arsénical commercialisé sous le nom d’Immiticide®. Elle est utilisée en traitement
curatif des macrofilaires lors de dirofilariose.
Pharmacodynamie : inconnue
Pharmacocinétique :
Absorption : très rapide et quasi complète en intramusculaire. Les concentrations maximales sont
atteintes en 11min.
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Toxicité, tolérance, interactions :
Spectre et résistances :
L’action est très ciblée sur les formes adultes et les larves de plus de 4 mois de Dirofilaria immitis. C’est
la seule molécule à avoir cette indication.
F) Le nitroscanate
C’est un diphényloxyde, nitré, neutre et
liposoluble. Molécule ancienne, peu utilisée
aujourd’hui.
Pharmacodynamie :
Pharmacocinétique :
Absorption : partielle par voie orale, mais la portion non absorbée semble jouer un rôle important
dans l’activité antiparasitaire. L’administration lors du repas ralentit le transit d’où une meilleure
efficacité.
On a une bonne tolérance chez le chien qui permet notamment de l’utiliser chez la femelle gestante,
les animaux jeunes (>15j) et âgés. Il faut éviter de l’administrer à jeun car il provoque alors des
vomissements. Il est contre-indiqué chez le chat chez qui il provoque prostration, hypothermie,
convulsions, vomissements, et peut être mortel.
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Spectre et résistances :
C’est un nématodicide adulticide et larvicide ciblant les parasites gastro-intestinaux. L’action est faible
sur les trichures. Il a également une action cestodicide sur Taenia sp. et éventuellement Dipylidyum
sp.
B) Le niclosamide
C’est un salicylaniilide, comme le closantel et
l’oxyclozanide vus en médecine bovine. Il a un
comportement de base faible liposoluble. Il a
connu ses heures de gloire dans les années 60-80
mais n’est plus guère employé aujourd’hui, si ce
n’est chez les pigeons et oiseaux d’ornement.
Pharmacodynamie :
Pharmacocinétique :
Elimination : fécale pour la partie non absorbée, urinaire pour la partie absorbée.
Spectre et résistances :
C’est un cestodicide, surtout efficace sur Taenia sp., moins sur les autres espèces.
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B) Le métronidazole
Le métronidazole est un nitro-imidazolé, famille regroupant de
nombreux antibiotiques. C’est une base faible, lipophile, de faible
poids moléculaire.
Pharmacodynamie :
Pharmacocinétique :
Distribution : large, dans les tissus et les fluides corporels (salive, lait, sperme, sécrétions vaginales),
faiblement lié aux protéines plasmatiques (<20%).
La tolérance est moyenne, avec des vomissements, des diarrhées, une hépatotoxicité, une
neutropénie, des signes neurologiques (mydriase, nystagmus, ataxie) possiblement liés à une action
sur le système GABAergique. Le métronidazole est mutagène et génotoxique chez l’animal de
laboratoire, rien n’est clairement démontré chez l’Homme mais, dans le doute, il faut l’administrer
avec des gants imperméables. Il est contre-indiqué chez la femelle en gestation ou en lactation. Pour
couronner le tout, le goût est déplaisant.
Spectre et résistances :
Le métronidazole est un protisticide ciblant les protozoaires anaérobies (Giardia sp., Trichomonas sp.,
coccidies). Il a également une action antibactérienne sur les bactéries anaérobies strictes. On
l’administre deux fois par jour pendant 5 à 7 j.
C) Les antileishmaniose
1) L’antimoine
Utilisé sous forme d’antimoniate de méglumine.
Pharmacodynamie :
Pharmacocinétique :
Absorption : elle est nulle par voie orale, ce qui impose la voie injectable. Elle est totale en sous-cutané
et en intramusculaire.
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Toxicité, tolérance, interactions :
La tolérance est mauvaise avec une toxicité hépatique, rénale, pancréatique, cardiaque, et nerveuse
(polynévrite) ce qui rend nécessaire une surveillance poussée. En outre l’injection est douloureuse et
il y a un risque de réaction anaphylactique. L’état général est souvent affecté en fin de traitement.
Le traitement n’éradique pas les leishmanies. L’association avec l’allopurinol est conseillée mais hors
AMM.
2) Autres antileishmaniose
Sont également utilisés hors AMM l’allopurinol (souvent en association avec l’antimoine), la
pentamidine, l’amphotéricine B et les quinolones.
Les colliers : actifs 24-48h après la pose, le temps que le principe actif diffuse sur la peau. Il faut
veiller à bien ajuster le collier, couper la longueur superflue et éviter les bains trop fréquents. Les
principaux risques sont liés à l’étranglement (chat +++), à l’impact sur le propriétaire (bien se laver
les mains après avoir touché le collier), et à l’éventuel effet environnemental. Retirer les tiques
déjà présentes au moment de la pose.
Les spot-on : il faut les administrer au contact de la peau saine, en écartant bien les poils.
Administrer entre les omoplates réduit le risque de léchage. Chez les animaux de grand format, il
est recommandé de déposer le produit en plusieurs endroits. Ne pas toucher et ne pas baigner
dans les 2h suivant la pose. Retirer les tiques déjà présentes au moment de la pose. Là encore,
l’impact des résidus sur l’Homme et l’environnement est mal apprécié.
Les comprimés : en général appétants, ils permettent une moindre exposition des propriétaires
aux résidus, mais pas forcément de l’environnement quand l’excrétion se fait sous forme active.
Les pulvérisateurs : il faut pulvériser toute la surface du corps, à une distance de 10-20cm, à
rebrousse-poil. L’animal doit ressortir mouillé de l’application, et il ne faut pas l’essuyer ou le
baigner dans les 2 jours. Les chats sont souvent peu coopératifs. Administrer dans une zone bien
aérée et se laver ensuite les mains.
En l’absence de risques liés aux parasites sus-cités, on ne fera donc pas de traitement prophylactique.
Pour les tiques, la rapidité d’action est importante car le premier repas sanguin est le plus contaminant.
Pour les puces, il convient de traiter l’animal et ses congénères dans la durée (au moins 3 mois) et de
cibler l’environnement.
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A) Molécules déjà vues chez les bovins
❖ Les pyréthrinoïdes :
❖ Les organo-phosphorés :
Le dimpylate est utilisé chez les carnivores domestiques, sans différence notable par rapport aux
bovins.
La sélamectine, traitée un peu plus haut, est utilisée contre les puces. Elle a aussi une action sur les
poux, les gales (mais pas les tiques), les ascaris, les ankylostomes et les microfilaires.
B) Les néonicotinoïdes
Ce sont des molécules photostables, peu solubles dans l’eau et non ionisées aux pH physiologiques.
On utilise l’imidaclopride, le nitempyram et le dinotéfurane, en spot-on, comprimé ou collier, en
association ou seul.
Pharmacodynamie :
Ce sont des agonistes cholinergiques nicotiniques, 60 à 3000 fois plus affins que la nicotine pour les
récepteurs des insectes. Ils ne déclenchent pas de potentiel excitateur mais augmentent la fréquence
de dépolarisation spontanée, d’où un blocage de la transmission nerveuse. Ils n’ont pas ou peu d’action
sur les récepteurs muscariniques.
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Pharmacocinétique :
Absorption : utilisés en spot-on ou en collier, l’absorption systémique est modeste mais on a une
bonne distribution sur l’ensemble du pelage, notamment dans les couches superficielles de l’épiderme,
au niveau des squames et à la base des follicules pileux. Passé 48h, on a une protection contre l’eau,
mais il convient tout de même d’éviter les lavages trop fréquents qui diminuent la rémanence. Par voie
orale, l’absorption est rapide et bonne (90%), non influencée par la prise alimentaire.
Elimination : la fraction absorbée est éliminée par voie urinaire sous forme inchangée. L’action est
rapide mais peu durable (un à deux jours) avec t1/2=4h (cn), 8h (ct).
La tolérance est excellente grâce à la très faible affinité pour les récepteurs nicotiniques et
muscariniques des mammifères. Les problèmes que posent les néonicotinoïdes dans leur usage
phytosanitaire (toxicité pour les abeilles…) ne se posent pas en médecine vétérinaire.
Spectre et résistances :
Ce sont des insecticides adulticides et larvicides. On a également une efficacité limitée contre les
tiques, par ailleurs non revendiquée commercialement. La rémanence dépend de la galénique : 1
jour pour le comprimé, 4 semaines pour le spot-on, 7-8 mois pour le collier.
C) Le spinosad
C’est une association de spinosyne A et
de spinosyne D.
Pharmacodynamie :
Pharmacocinétique :
Absorption : disponible seulement par voie orale, l’absorption est rapide et large chez le chien (70%)
et complète chez le chat (100%). Elle est maximale après la prise alimentaire.
Elimination : essentiellement fécale. On décrit aussi une élimination lactée. La rémanence est de 4
semaines.
Elle est moyenne, avec des vomissements fréquents, surtout à forte dose. Le spinosad est un substrat
des pompes ABC, on sera vigilant chez les races à risque. Il existe une association avec de la
milbemycine… pour le coup les pompes ABC sont vite saturées.
Spectre et résistances :
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D) L’indoxacarb
C’est une molécule de la famille de l’oxadiazine.
Pharmacodynamie :
Après pénétration dans l’insecte par voie orale (prédominante) et transcuticulaire, il est activé par le
métabolisme enzymatique de l’insecte (décarbométhoxylation) et devient alors un agoniste des
canaux sodiques voltage-dépendants des insectes. Il provoque un arrêt rapide de l’alimentation dans
les 4h suivant l’administration, puis un arrêt de la ponte et la mort sous 48h. Il est utilisé en spot-on et
résiste aux bains au bout de 48h.
Pharmacocinétique :
Spectre et résistances :
Pharmacodynamie :
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Chez l’adulte, ils ont une action ovicide : les œufs produits sont infertiles. Les seconds, dont le
lunéfuron, inhibent la synthèse de chitine, d’où une gêne au développement du cytosquelette chez les
formes immatures avec une diminution très marquée du taux d’éclosion des œufs et la mort des larves.
Pharmacocinétique :
Absorption : les JHA diffusent sur l’ensemble du pelage. Le lunéfuron a une absorption par voie orale
rapide mais incomplète, augmentée par la prise alimentaire.
Distribution : le lufénuron se distribue dans les graisses avec un relargage progressif permettant, selon
les formes employées, une rémanence allant de 4 semaines à 6 mois (formes retard chez le chat).
Elimination : le lufénuron est essentiellement éliminé par voie fécale sous forme inchangée.
La tolérance est excellente pour les JHA. Les formes longue action de lufénuron sont contre-indiquées
chez le chien à cause de réactions importantes à la povidone utilisée comme excipient (qui est un
puissant inducteur d’histamine).
Spectre et résistances :
F) Les phénylpyrazolés
Deux phénylpyrazolés sont utilisés chez les carnivores domestiques :
le fipronil et le pyriprole. Ce sont des molécules très lipophiles,
utilisées en spot-on, seules on en association. Le fipronil a représenté
à une époque 2/3 du marché mondial des antiparasitaires externes.
Pharmacodynamie :
Pharmacocinétique :
La tolérance est excellente sauf chez le lapin ou l’usage est contre-indiqué, provoquant anorexie,
tremblements, prostration et la mort en 3-4j. On évitera de prescrire du fipronil pour des chiens et
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chats s’il y a aussi des lapins dans le foyer, à moins de bien mettre en garde le propriétaire (et qu’il soit
fiable). Chez le chat, l’absorption par léchage peut provoquer une toxicité modérée avec des signes
neurologiques (ataxie, agitation).
Ce sont des molécules utilisables chez les chiots, chatons et femelles gestantes. Il existe aussi une AMM
furet.
Spectre et résistances :
Ce sont des insecticides efficaces contre les puces et dans une moindre mesure les poux, et des
acaricides ciblant les tiques à tout stade. Elles ont un effet répulsif sur les arthropodes piqueurs.
G) Les isoxazolines
Les isoxazolines utilisées chez les carnivores domestiques sont le soralaner, l’alfoxolaner, le fluralaner
et le lotilaner. Ils sont disponibles par voie orale et en spot-on. Ce sont les premiers antiparasitaires
externes ciblant par voie orale les puces et les tiques.
Pharmacodynamie :
Pharmacocinétique :
Absorption : l’absorption per os est rapide et améliorée par la prise alimentaire. Elle est plus lente par
voie topique.
Distribution : essentiellement dans le tissu adipeux qui joue le rôle de réservoir, ainsi que dans le foie,
les reins, les muscles et la peau. La liaison aux protéines plasmatiques est forte.
Métabolisme : absent.
Elimination : essentiellement biliaire sous forme inchangée, avec des temps de demi-vie longs à très
longs (chiens MDR-1).
Dans la mesure où ce sont des molécules d’emploi récent, on a encore peu de recul, mais la tolérance
semble bonne.
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L’affaire Bravecto®
L’emballement des réseaux sociaux au sujet d’une éventuelle dangerosité du Bravecto® aura sans
doute échappé à peu d’entre vous. Voici quelques données objectives pour prendre un peu de recul.
Le Bravecto® (fluralaner) a obtenu son AMM en 2014. Rapidement, des cas de mortalité et d’effets
secondaires graves consécutifs à l’administration de comprimés de Bravecto® surgissent sur les
réseaux sociaux, créant une véritable psychose sur le sujet.
Les données de pharmacovigilance sont beaucoup moins alarmantes : on recense 1256 cas mortels
sur 41,6 millions de comprimés vendus dans le monde. En Europe, on est à 342 cas mortels pour
18 millions de comprimés vendus.
Cela représente respectivement des taux de 0,3 et 0,2 cas mortels pour 10 000 comprimés, ce qui
est loin d’être alarmant, d’autant qu’une large part de ces cas sont classés avec un lien de causalité
incertain.
En août 2017, l’EMA rappelle dans un communiqué que le « Bravecto® continue d’être considéré
comme sûr pour lutter contre les puces et les tiques ».
Des modifications légères ont été faites à la RCP, avec ajout des mentions « très rares cas de
léthargie et convulsions » et « usage prudent chez le chien épileptique ».
Spectre et résistances :
Ce sont des insecticides ciblant les puces et des acaricides ciblant les tiques et les gales. Une AMM
vient d’apparaître pour le fluralaner en traitement du pou rouge chez les volailles.
V) Les acaricides
Comme déjà évoqué, les phénylpyrazolés, les pyréthrinoïdes, l’isoxazoline, les lactones macrocycliques
et les organophosophorés sont également acaricides.
Comme chez les bovins, on utilise en outre l’amitraz chez les carnivores domestiques. Il est acaricide
strict, utilisé en spray, spot-on et colliers, avec un passage systémique très faible sauf en cas d’ingestion
accidentelle. Sa toxicité est alors assez importante. On a des contre-indications majeures chez le chat,
le cheval et l’animal diabétique. Il faut en outre être vigilant lors de l’administration, surtout si la
personne administrant l’amitraz est diabétique ou dépressive traitée aux iMAO.
Les parasites spécifiques, permanents ou monoxènes, dépourvus de stades enkystés ou vivants dans
l’environnement sont les plus à risque. Ainsi, Toxocara sp., Toxascaris sp., Dirofilaria immitis,
Isospora sp., Leishmania sp., Giardia sp., Trichodectes sp., Linognathus sp., Felicola sp., Sarcoptes
scabei, et Rhipicephalus sanguineus sont plus à risques que les cestodes, les babésies, les puces, ou les
diptères en général, Ixodes ricinus, Dermacentor reticulatus, Microsporum sp., Trichophyton sp., et
Malassezia pachydermatis.
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La prévention des résistances passe par des protocoles adaptés à l’animal, son âge, son environnement
(autres animaux, éventuellement d’autres espèces, personnes immunodéprimées), son mode de vie
(extérieur/intérieur), son lieu de vie (dirofilariose et leishmaniose dans le Sud de la France,
échinococcose dans le Nord-Est)…
Il faut également éviter les pratiques à risque : traitements trop fréquents (fréquence proche de la
période prépatente), ciblant tous les stades du parasite ou bien à la fois l’animal et l’environnement
(absence de refuge), sans rotation de molécule, etc.
Le propriétaire n’a pas nos notions de parasitologie : il veut un traitement préventif, rapide, et le plus
polyvalent possible. Il faut lui faire comprendre que ce n’est pas toujours l’idéal.
Concernant les parasites des carnivores domestiques, il manque clairement des données de
prévalence sur le terrain, à part peut-être pour les lactones macrocycliques aux Etats-Unis, pour
lesquelles les résistances sont bien documentées. Dans l’ensemble, les cas de résistance aux
antiparasitaires sont très peu déclarées par les vétérinaires cliniciens, ce qui n’aide en rien.
Ces derniers temps, on parle beaucoup d’échecs thérapeutiques pour le fipronil, dont la principale
spécialité commerciale est le Frontline®. Néanmoins, très peu de résistances sont rapportées dans
la bibliographie.
Selon le prof, il serait surprenant qu’il n’y ait aucune résistance étant donné l’usage massif de la
molécule.
Dans tous les cas, ce ne sont pas les laboratoires qui vont payer pour des études qui montreraient
que leurs médicaments ne sont plus efficaces, d’où l’importance de déclarer les cas de résistance,
et pousser ainsi les agences du médicament à lancer des recherches !
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction
Bonne nouvelle pour vous : ce chapitre est une petite pause dans l’univers de la pharmacologie
antiparasitaire : vous n’y découvrirez aucune nouvelle molécule ! L’objectif est de bien comprendre le
raisonnement pour l’extrapolation des posologies aux espèces mineures.
Et pour cause, très peu d’antiparasitaires ont d’AMM chez la chèvre… mais comme la chèvre a tout de
même plein des parasites, on en prescrit pas mal selon la cascade. Il faut alors être particulièrement
vigilant, notamment en ce qui concerne les posologies.
Chez les caprins, on a souvent des différences significatives en termes de pharmacocinétique, qui
s’expliquent notamment par une activité des microsomes hépatiques plus importante par rapport aux
ovins et bovins, d’où un métabolisme hépatique et une excrétion biliaire plus importants, et donc des
clairances corporelles bien plus élevées.
Pour extrapoler les doses, on veillera donc à obtenir chez les deux espèces une aire sous la courbe
concentration=f(temps) (ASC ou AUC en anglais) égale, signe de même exposition au médicament. Par
comparaison des clairances corporelles, on a :
𝐴𝑆𝐶𝑒𝑠𝑝è𝑐𝑒 𝐴 = 𝐴𝑆𝐶𝑒𝑠𝑝è𝑐𝑒 𝐵
𝐷𝑜𝑠𝑒𝑒𝑠𝑝è𝑐𝑒 𝐴 𝐷𝑜𝑠𝑒𝑒𝑠𝑝è𝑐𝑒 𝐵
=
𝐶𝑙𝑐𝑜𝑟𝑝.𝑒𝑠𝑝è𝑐𝑒 𝐴 𝐶𝑙𝑐𝑜𝑟𝑝.𝑒𝑠𝑝è𝑐𝑒 𝐵
𝑫𝒐𝒔𝒆𝒆𝒔𝒑è𝒄𝒆 𝑨 × 𝑪𝒍𝒄𝒐𝒓𝒑.𝒆𝒔𝒑è𝒄𝒆 𝑩
𝑫𝒐𝒔𝒆𝒆𝒔𝒑è𝒄𝒆 𝑩 =
𝑪𝒍𝒄𝒐𝒓𝒑.𝒆𝒔𝒑è𝒄𝒆 𝑨
Les clairances ayant été déterminées dans des travaux de
recherche. Attention aux unités employées, qui varient beaucoup !
Outre cette méthode de comparaison des clairances, il existe des méthodes allométriques :
𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠𝐴 𝛾
𝐷𝑜𝑠𝑒𝑒𝑠𝑝è𝑐𝑒 𝐵 = 𝐷𝑜𝑠𝑒𝑒𝑠𝑝è𝑐𝑒 𝐴 ( )
𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠𝐵
γ ayant été déterminé dans des travaux de recherche.
Dans tous les cas, on se gardera d’appliquer directement la posologie d’une espèce à une autre
(extrapolation directe) ou d’appliquer de vieilles formules sans fondement (« doubler la dose chez la
chèvre » comme on l’entend souvent).
La posologie chez les bovins est de 7,5mg/kg, la clairance de 2,88mL/min.kg. La clairance chez les
caprins est de 4,27 mL/min.kg. La dose calculée selon la méthode des comparaisons des clairances est
donc chez la chèvre de 4,27 x 7,5/2,88=11mg/kg, proche de la valeur donnée par l’AMM (10mg/kg).
Même si c’est hors AMM, il est recommandé d’administrer la dose en deux fois à 12h d’intervalle, afin
de limiter le shunt du rumen par la gouttière œsophagienne (« by-pass »), très fréquent chez la chèvre.
On obtient ainsi de bien meilleurs résultats.
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2) L’albendazole
L’aire sous la courbe des caprins est significativement
plus faible que celle des ovins. Ceci serait dû, non pas
au métabolisme hépatique qui est aussi intense chez
les deux espèces, mais à une séquestration de
l’albendazole et de ses métabolites dans le foie des
caprins. Il convient donc d’utiliser des posologies plus
importantes.
3) L’éprinomectine
Elle est disponible en solution injectable sous-cutané, en solution buvable et en pour-on, dans l’ordre
des biodisponibilités décroissantes.
Pour adapter la posologie aux caprins, on ne peut cette fois pas comparer les clairances. (mais d’après
des études internes à CEVA (le prof est bien renseigné !), Clcaprins/Clbovins=4-5). En se basant donc sur des
données de réduction d’excrétion fécale (FECR) après administration d’éprinomectine à différentes
doses et voies d’administration, l’AMM a été déterminée à 1mg/kg en pour-on.
Ainsi, les autres voies d’administration sont hors AMM, mais on les préfèrera au pour-on à cause des
défauts de ce dernier, déjà évoqués dans le cours sur les antiparasitaires des bovins.
4) La moxidectine
A nouveau, on préfèrera les voies sous-cutanée et orale, qui ont donné de bons résultats en FECR, et
on évitera la voie pour-on. L’absence d’AMM impose un temps d’attente lait forfaitaire de 7j, très peu
pratique en élevage laitier.
Bilan : voici la situation actuelle (juillet 2016) concernant les AMM disponibles chez les caprins.
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Pour les -nombreuses- molécules sans AMM, on se réfèrera au tableau suivant :
Sont certainement en cause : l’absence de rotation des molécules (on utilise traditionnellement
des benzimidazoles, car le temps d’attente lait a longtemps été nul), les traitements répétés (en
moyenne trois fois par an, car les caprins ont une très mauvaise immunité antiparasitaire et les
adultes sont parfois plus sensibles que les jeunes !), la fermeture de la gouttière œsophagienne,
et des posologies souvent mal adaptées.
A ce jour en France, on n’a pas décrit de résistances aux endectocides chez la chèvre. IL faut par
contre être vigilant lors de l’utilisation des lactones macrocycliques chez les chèvres qui
maigrissent souvent beaucoup pendant la lactation et éliminent donc prématurément les
molécules stockées normalement dans les graisses.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction……………………………………………………………………………………………………………………………………..p1
I) Les nématodicides.………………………………………………………………………………………………………………………..p1
A) Molécules déjà vues chez les bovins et les carnivores……………………………………...………………p1
B) Les résistances aux nématodicides…………………………………………………………………………………..p2
II) Les cestodicides : le praziquantel, molécule déjà vue chez les ovins……….…………………………………….p3
III) Autres : les douvicides, insecticides et acaricides………………………………………..……………………………….p3
Introduction
Dans ce cours encore, on ne rencontrera pas de nouvelles molécules par rapport à celles déjà décrites
chez les bovins, ovins et carnivores. On soulignera cependant les éventuelles différences.
Nématodes : Stongylus sp., Cyathostomum sp., Parascaris sp., Strongyloides sp., Oxyuris sp.,
Habronema sp.
Trématodes : Fasciola hepatica
Cestodes : Anoplocephala sp.
Insectes : Musca sp, Gasterophilus sp…
Acariens : Ixodes sp. …
I) Les nématodicides
A) Molécules déjà vues chez les bovins et les carnivores
Les benzimidazoles
Spectre : Il a une action nématodicide à des doses variables selon le parasite et son stade : 7,5mg/kg
pour les strongles adultes, ascaris et oxyures, 50mg/kg pour les strongyloides chez le poulain,
7,5mg/kg/j pendant 5 j pour les larves L3 et L4 de cyathostomes enkystées. Le temps moyen de
réapparition des œufs de strongles après traitement (ERP : egg reappearance period) est de 4
semaines.
1/3
Les tétrahydropyrimidines
Généralités : chez les équidés, on utilise exclusivement le pyrantel, sous forme de pamoate de pyrantel
par voie orale. La résorption est faible (10%), le métabolisme rapide et l’excrétion urinaire. La fraction
active est celle non résorbée. La tolérance est excellente.
Spectre : c’est un nématodicide touchant les strongles adultes, les ascaris, ainsi que les oxyures adultes
et immatures. Il serait aussi efficace hors AMM sur les cestodes à posologie doublée. L’ERP est de 4 à
6 semaines.
Généralités : chez les équidés, on utilise l’ivermectine et la moxidectine par voie orale. La voie
intramusculaire n’est plus utilisée à cause de cas de réactions douloureuses et d’infections
clostridiennes. Des préparations injectables en sous-cutané existent dans d’autres pays. L’absorption
per os est assez bonne (50%) quoique moindre qu’en injectable, et la tolérance excellente.
Spectre : ces molécules sont des nématodicides avec notamment une excellente activité chez les larves
enkystées et migratoires, ainsi que sur les microfilaires (Onchocerca sp.). Le développement des larves
est inhibé, ainsi que la ponte des œufs. Elles sont également insecticides avec une action sur les
gastérophiles (oestres), en particulier l’ivermectine là où la moxidectine est plus efficace sur les
nématodes. On a un ERP de 8 semaines pour l’ivermectine, 12-16 semaines pour la moxidectine.
Il y a des résistances très importantes aux nématodicides chez les équidés : « Le principal parasite
ennemi des équidés n’appartient plus à une espèce donnée mais est la résistance aux antiparasitaires »
(Nielsen, 2012)
Pour les benzimidazoles, on observe une résistance des petits strongles dans la majorité des pays
d’Europe (sauf l’Espagne). Aux Etats-Unis, l’AAEP (l’équivalent de l’AVEF) prône un abandon pur et
simple des benzimidazoles. La résistance est monogénique, liée à une mutation de la cible.
Pour les tétrahydropyrimidines les résistances sont décrites mondialement, et sont très développées
aux Etats-Unis. La résistance est monogénique, liée à une altération des récepteurs nicotiniques.
Pour les lactones macrocycliques, les résistances sont moindres, mais on décrit une émergence rapide
chez Parascaris equorum. On observe en outre un raccourcissement de l’ERP des œufs de strongles
aux Amériques et en Europe. La résistance est polygénique.
En France, la situation est très problématique pour les benzimidazoles, et préoccupante pour les
tétrahydropyrimidines et les lactones macrocycliques.
Parmi les causes probables, on incrimine les sous-dosages (le poids des chevaux étant souvent évalué
de manière très approximative), le traitement systématique empêchant tout refuge de sensibilité, la
chimioprévention (tétrahydripyrimidines à faible dose quotidiennement aux Etats-Unis), les
utilisations d’antiparasitaires hors AMM (notamment les antiparasitaires bovins, moins chers).
2/3
On n’oubliera pas que la répartition des parasites est de type surdispersée, avec 20% des chevaux
adultes excrétant 80% des parasites.
Il faut donc changer de paradigme et arrêter le traitement systématique quatre fois par an, au profit
d’une vermifugation sélective (on ne vermifuge que les animaux porteurs, avec un seuil souvent fixé à
200 opg= œufs par grammes de fèces) ou semi-sélective (sélectif ou non selon les traitements). Par
ailleurs vermifuger drastiquement favorise la levée d’hypobiose (réveil des larves très souvent
enkystées chez le cheval lors de la mort des adultes) et peut donc avoir des effets délétères.
L’AAEP conseille ainsi des traitements systématiques au printemps avec des lactones macrocycliques
et à l’automne avec une association de lactones macrocycliques et de praziquantel, et un traitement
sélectif l’été au pyrantel.
On veillera à traiter les poulinières à la même fréquence que les autres adultes, à vermifuger les
poulains 4 fois la première année, puis 3 fois par an jusqu’à l’âge de trois ans. On évitera de vermifuger
en hiver et on utilisera des lactones macrocycliques tous les six mois au maximum.
Des mesures hygiéniques et de gestion peuvent aussi être utiles : contrôler les introductions de
nouveaux animaux, ramasser les crottins, gérer la pâture…
II) Les cestodicides : le praziquantel, molécule déjà vue chez les ovins
Généralités : le praziquantel a un comportement très proche de celui décrit dans l’espèce ovine. On
notera un temps de demi-vie un peu plus long (5h), et malgré une tolérance excellente, la nécessité
de prendre garde aux effets secondaires à la lyse des ténias lors d’une infestation massive.
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Sommaire
I. Introduction......................................................................................................... 1
II. Classification ....................................................................................................... 1
III. Mécanisme d'action ........................................................................................... 3
IV. Propriétés physiques et pharmacologiques .................................................... 33
V. Propriétés pharmacocinétiques ......................................................................... 6
VI. Usages thérapeutiques ...................................................................................... 9
VII. Contre-indications........................................................................................... 11
VIII. Effets indésirables .......................................................................................... 11
IX. Interactions médicamenteuses ........................................................................ 12
X. Thérapeutique .................................................................................................. 13
I/. INTRODUCTION
II/. CLASSIFICATION
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de cet effet minéralocorticoïde non recherché sont éliminées dans les molécules
de synthèse.
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Le principal effet recherché des AIS est bien sûr l'effet anti-inflammatoire. Cet effet
résulte de l'inhibition de la phospholipase A2 (PLA2) par la lipocortine transcrite et
traduite suite à l'interaction des GC avec son récepteur. La PLA2 est une protéine
intervenant directement dans la cascade de l'acide arachidonique qui permet la
synthèse des facteurs de l'inflammation tels les prostaglandines, les leucotriènes...
Ces effets sont résumés sur l'illustration suivante :
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Les GC influent
- Le métabolisme glucidique : L'augmentation de la glycogenogenèse, de la
néoglucogenèse hépatique ainsi que la diminution de l'utilisation périphérique de
glucose (insulinorésistance) aboutissent à une hyperglycémie.
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Remarque : on peut noter aussi des effets gastro-intestinaux avec une augmentation
des sucs gastrique et pancréatiques et un risque ulcérogène, mes ces effets sont
largement plus observés dans le cas d'utilisation des AINS.
1/. Absorption
La neutralité de ces molécules favorise une absorption rapide pour toutes les voies
mais la résorption dépend essentiellement de la galénique. Les voies d'administration
générales permettent une action rapide (IV pour choc et freination), ou à long terme
(PO pour traitement long des monogastriques). La voie IM est la plus utilisée mais
provoque des réactions locales.
Les voies d'administration locales permettent un traitement des pathologies
cutanées, ophtalmologiques, articulaires, nerveuses....
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2/. Distribution
3/. Métabolisme
Il n'y a pas grand chose à dire sur le métabolisme. Il faut surtout savoir que celui-ci se
fait principalement par la voie du cytochrome P450, et donc une association par
exemple avec le phénobarbital peut augmenter sa vitesse de dégradation par
induction enzymatique.
4/. Élimination
Elimination espèce-dépendante
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Cependant, la durée d’action pour une même molécule change selon la forme
galénique
- La forme alcool est insoluble dans l'eau, et est utilisée par voie IV et IM
- L'estérification permet de modifier la solubilité en fonction du carbone
estérifié. On distingue alors les formes estérifiées très solubles (forme
phosphate ou succinate : exemple la methylprednisolone (Solumédrol nd)
qui s'administre par voie IV et permet une action rapide lors d'urgences) et
d'autres insolubles (forme acétate : d'absorption très lente donc
administration en forme retard IM). Dans les deux cas, l'absorption est
complète, c'est uniquement la durée qui est modifiée. De plus attention
donc à ne pas se tromper dans les flacons car l'administration d'une forme
acétate par voie IV peut avoir des conséquences catastrophiques !
- Préparation à usage local : permet de réduire la dose (donc le coût même
si celui-ci n'est pas très important). On s'est également demandé si la
forme locale permettait d'éviter un passage systémique de la molécule. Or,
dans le cas par exemple de l'utilisation intraarticulaire chez le cheval de la
forme acétate (lente) de la méthylprednisolone, on s'est rendu compte que
celle-ci passait dans la circulation générale. En effet, son élimination était
très importante pendant quelques heures, puis très lente, car elle
précipitait dans le cartilage au bout de 24h.
Courbe d'élimination de la MP
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Surtout utilisés dans le cas du Lupus Erythémateux à dose élevée (2 ou 3 fois la dose
habituelle). Le traitement est souvent chronique.
6/. Cancérothérapie
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VII/. CONTRE-INDICATION
Hypercorticisme iatrogène
Le syndrome de Cushing iatrogène est un grand classique chez le chien. Il survient
potentiellement lors des longs traitements (>14jours) et se traduit par :
- PUPD,
- Calcinose cutanée, alopécie, dermatite
- Redistribution des graisses (tonneau sur allumettes), polyphagie,
prostration o Laxité des ligaments (plantigradie) o Eosinopénie et
lymphopénie
Un sevrage progressif long est effectué en espérant un retour à la normale. Les
facteurs de risque sont : la race traitée, la molécule
(méthylprednisolone>prednisolone>dexaméthasone) et la dose utilisée, la durée du
traitement.
Myopathie (rare)
Fourbure
Immunosuppression (infections fongiques à candidose sont un signe d’appel)
Retard de croissance (anecdotique)
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X/. THERAPEUTIQUE
Toutes les voies d’administration sont disponibles et chez toutes les espèces. Le
traitement sera administré par voie générale pour l’œil (risque d’ulcères cornéens)
mais sinon par voie locale pour limiter les effets secondaires.
Les corticoïdes sont classés dans la liste I (prescription obligatoire) sauf quelques
dérogations (e.g. La Microsolone chez le chien est délivrée sous forme d’une boîte
contenant peu de comprimés : pas de risques de Cushing iatrogène, de danger pour
l’utilisateur ou de problème de sevrage).
Le récepteur au cortisol est codé par un unique gène comportant plusieurs variants :
les patients ont donc des sensibilités différentes aux corticoïdes. On parle de
pharmacogénétique. Les doses sont donc adaptées à chaque individu, surtout pour
les petites races de chien qui présentent le plus de risques.
La mutation du gène MDR1 (colley, bobtail, shetland, berger australien) provoque une
sensibilité accrue : la dose et la durée du sevrage seront ajustées en conséquence.
Les concentrations thérapeutiques sont 103 à 104 fois celles du cortisol en
concentration physiologique, cependant, ce n’est pas la dose mais la durée qui est le
facteur de risque prépondérant (on évitera ainsi les formes retard et les traitements
prolongés).
Pour limiter les effets secondaires, on peut effectuer une thérapie alternée avec une
dose un jour sur deux : plus économique, pas de blocage complet des réactions
immunitaires et moins de risque de Cushing iatrogène, au prix d’un moindre contrôle
de la réaction inflammatoire et/ou douloureuse. De même, l’utilisation d’un régime
hyposodé prévient les désordres hydroélectriques mais n’est pas nécessaire en
pratique chez les animaux.
Si malgré tout, des effets secondaires surviennent, il faudra effectuer un sevrage : on
divise la dose par deux chaque semaine, et on étale ce sevrage sur un temps compris
entre une et deux fois la durée du traitement.
La sécrétion de cortisol endogène étant pulsatile, on tente de respecter la physiologie
de l’animal en distribuant les AIS le matin au chien et le soir au chat.
Il est à noter que la séquestration des cellules de l’immunité dans le tissu
inflammatoire peut provoquer un effondrement des paramètres cellulaires lors
d’une prise de sang.
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Sommaire
I. Introduction …………………………………………………………………………………………………………………………. 1
II. Les principaux composés ……………………………………………………………………………………………………… 2
III. Mécanisme d'action ……………………………………………………………………………………………………………. 3
IV. Propriétés pharmacologiques ……………………………………………………………………………………………… 6
V. Propriétés pharmacocinétiques ………………………………………………………………………………………….. 7
VI. Indications thérapeutiques ………………………………………………………………………………………………… 8
VII. Effets indésirables …………………………………………………………………………………………………………….. 10
VIII. Précautions d’emploi et contre-indications ……………………………………………………………………… 12
I. INTRODUCTION
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont des composés organiques sans parenté structurale,
mais qui possèdent en majorité des caractéristiques communes : ce sont des acides faibles
aromatiques, aux fonctions ionisables. Ces particularités leur confèrent des propriétés
antiinflammatoires, antipyrétiques, et analgésiques.
3 classifications selon la structure chimique, le mécanisme d’action (cox) et le temps de ½ vie.
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Les salicylés et leurs esters : ils sont obtenus par estérification de l'acide salicylique (très irritant en
lui même donc peu utilisé). Cette estérification entraîne un blocage irréversible de la COX (d'où un
effet anti-agrégant fort, cf. plus loin).
Les acides aryl-alcanoïques : tous dérivés d'acide propionique. La présence d'un carbone
asymétrique dans ces molécules nous permet de commercialiser un mélange racémique, et chaque
énantiomère possède des caractéristiques pharmacocinétiques différentes. Exemples :
Kétoprofène, carprofène. Ibuprofène est à proscrire en médecine vétérinaire car il est fortement
ulcérogène.
Remarque : il existe aussi les dérivés d'acide acétique comme le diclofénac mais on ne l'utilise plus
en vétérinaire, et l'acide indole-3-acétique qui ne possède pas de formulation en médecine
vétérinaire. Le diclofénac est interdit en France mais pas en Italie ni en Espagne. Cette molécule est
très dommageable pour les populations de vautours qui consomment des carcasses de bovin ayant
reçu cet AINS.
Les fénamates : dérivés de l'acide fénamique.
Les acides énoliques :
- pyrazolés : La phénylbutazone est très utilisée en équine mais pas ne possède pas de
LMR déterminée donc son usage est restreint aux chevaux de sport et loisirs
- oxicams : Métacam...
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2) Les coxibs
Ils sont inhibiteurs sélectifs des COX-2. Ils sont de plus en plus utilisés.
Les AINS agissent en bloquant l'activité des cyclo-oxygénases ce qui entraine un blocage de la
synthèse des eicosanoïdes (prostaglandines et thromboxane). En effet, ces enzymes sont
responsables des effets délétères de l'inflammation, comme la vasodilatation, l'hyperthermie, la
douleur... La cyclo-oxygénase présente deux isoformes (cox 1 et2) :
COX 1, isoforme constitutive de la muqueuse gastrique, des plaquettes et des macrophages, assure
des fonctions physiologiques (synthèse de prostaglandines physiologiques).
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COX 2, isoforme induite lors de l’inflammation, est responsable des signes pathologiques. Elle est
également constitutive dans certains organes (rein, utérus, tissu cardiaque) et de l'endothélium
vasculaire.
COX 3 issue d'un épissage de COX 1, elle serait exprimée dans le cerveau et interviendrait
probablement dans le mécanisme d’action du paracétamol
Plus ce rapport est élevé, plus l’AINS est qualifié de sélectif vis-à vis de COX-2 (donc moins d'effets
indésirables).
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V. PROPRIETES PHARMACOCINETIQUES
1/. Absorption
Chez le chien on évite les formes gastro-résistantes car elles se coincent souvent au niveau du pylore
dont l’ouverture est inférieure à 3 mm au repos. On préférera les formes tamponnées qui
permettent de limiter les effets digestifs indésirables.
2/. Distribution
Ce sont des acides faibles. La fixation aux protéines plasmatiques est supérieure à 95%. Il faut donc
faire attention aux interactions médicamenteuses avec les molécules très liées aux protéines
plasmatiques (anticoagulants, phénobarbital...)
Ils restent localisés dans le milieu extracellulaire (volume de distribution faible), mais sa liaison aux
protéines exsudatives fait qu'ils vont se concentrer dans l'exsudat inflammatoire (= Effet Donnan,
très intéressant puisqu’ils se retrouvent donc sur le lieu de l’inflammation)
3/. Métabolisme
Ils subissent dans le foie des réactions de phase I qui contribuent généralement à la disparition de
l'effet biologique. L'importance de ces réactions varie selon l'espèce :
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4/. Elimination
Elle est majoritairement urinaire sauf pour les molécules à haut poids moléculaire. Le pH urinaire
influe fortement cette élimination : l'urine basique des herbivores favorise l'excrétion (AINS = acide
faible).
On a également une élimination biliaire. Elle est très importante chez le chien et il y a un cycle
entérohépatique. Attention, pas d’indométhacine et fénamates chez le chien si ne vous voulez pas
lui provoquer de magnifiques ulcères duodénaux
Retenons que :
Dans la majorité des cas les demi-vies n’excèdent pas une dizaine d’heure.
La phénylbutazone a une demi-vie plasmatique très longue chez les bovins (35-50h) et pose donc
un problème de résidus. Molécule interdite pour les animaux de rente.
L’aspirine a une demi-vie plasmatique très longue chez le chat (37h) par déficience de glucurono-
conjugaisons.
Le mavacoxib a une demi-vie plasmatique particulièrement longue (14-39j). L’observance est ainsi
facilitée (injection tous les 15j), mais on ne peut pas revenir en arrière en cas de surdosage. Faire
un contrôle de la fonction rénale avant administration.
Cet effet repose essentiellement sur l'action anti-prostaglandines. Les AINS sont moins bons
analgésiques que les corticoïdes et les opioïdes, mais possèdent moins d'effets indésirables. Ils sont
indiqués :
Pour les douleurs de faible à moyenne intensité en soins post-opératoires (flunixine, paracétamol,
noramidopyrine, coxibs)
Pour calmer la douleur lors de coliques chez le cheval avant le traitement en lui-même (flunixine,
noramidopyrine)
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En cas de fièvre associée à une infection, un AINS est un bon antipyrétique (pour soulager la fièvre)
mais il faut choisir des molécules peu anti-inflammatoires (pour ne pas bloquer la réaction du
système immunitaire qui aide à la guérison). Il peut servir d'adjuvant des antiinfectieux.
Le paracétamol et les salicylés sont les plus utilisés.
Préféré le paracétamol pour les porcs que l’aspirine qui engendre plus d’effets secondaires.
L’aspirine est utilisée à faible posologie (environ 20 mg/kg) pour la prévention / traitement des
trombo-embolies (dirofilarioses, cardiomyopathies...). Ceci est dû à l'inhibition de TxA2 et donc
de l'agrégation plaquettaire. L’aspirine est également utilisable exceptionnellement chez le chat
pour cet usage en dose infra-thérapeutique (aspirine « nourrisson » à 20 mg/kg soit 1 sachet 80 mg
pour un chat adulte).
COX-2 et PGE2 sont surexprimées dans certaines tumeurs (carcinome épidermoïde, vésical, rénal,
de la prostate ; ostéosarcome, néoplasme intestinal, mélanome oral, tumeurs mammaires), d'où
l'importance d'associer des AINS à la chimiothérapie. Ils provoquent une immunosuppression,
limitent l’angiogenèse (due à PGE2 et Vascular Endothelic Growth Factor) et favorisent l'apoptose
(car inhibée par les PG).
Les coxibs activent le gène NSAID-1, qui a un effet thérapeutique sur l'ostéosarcome du chien.
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Remarque : le choix d’un AINS plutôt qu’un autre se fait en fonction de l’effet recherché. En effet,
la localisation de l’inflammation permet de savoir quelles sont les prostaglandines libérées et donc
quel est l’AINS adéquat (et son effet).
Exemple : l’inflammation du SNC provoque la libération de PG responsables de l’élévation du seuil
de déclenchement des protéines hypothermisantes. Un AINS qui agit à ce niveau aura donc une
action anti-pyrétique
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Le chat, et encore plus le chaton, réalisent peu ou pas de glucurono-conjugaisons : les AINS sont peu
métabolisés, lentement éliminés, d’où l’augmentation des effets ulcérogènes : pas d’aspirine ! Le
chien est particulièrement sensible aux effets secondaires digestifs comme cité précédemment :
pas d’Ibuprofène !
Via l'inhibition des PGI2 et PGE2, les AINS entraînent une diminution de la perfusion du rein par
vasoconstriction et diminution de la filtration glomérulaire, donc un risque d'insuffisance rénale
aigüe fonctionnelle (arrêt du flux sanguin) réversible à dose thérapeutique si on arrête le traitement
et qu’on restaure la volémie. Le tableau clinique consiste en une IRA avec PUPD puis oligo-anurie,
rétention hydro-sodée, augmentation du taux de créatinine et secondairement d’urée.
Exemples : néphropathie interstitielle aigüe qui survient parfois plusieurs mois après l’arrêt du
traitement, nécrose papillaire lors d’ischémie/traitement long/infection urinaire, nécrose tubulaire
aigue (surtout phénylbutazone, réversible).
Irritation locale au point d'injection : il faut utiliser de préférence les sels neutres (lysine,
méglumine). L'IM est de toute façon peu recommandée car l'absorption est limitée.
Sur la gestation : tératogène dès le début de la gestation (cf. canal artériel)
Troubles cutanés muqueux allergiques chez l'homme
Hépatotoxicité d'origine immunitaire (rare) : les profènes détruisent le foie en 2-3 jours par
hépatite fulminante (mieux que la vodka)
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- Intoxication au paracétamol chez le chat : Le paracétamol est hépatotoxique pour toutes les
espèces si la dose est supra-thérapeutique. Il provoque une méthémoglobinémie très marquée chez
le chat, car il n'est pas métabolisé (déficience en glucuronyltransférase).
Traitement : perfusion + acétylcystéine.
Précautions d’emplois : il faut rechercher le processus inflammatoire, penser aux temps d’attente
chez les animaux de rente et faire attention dans le cas du dopage chez le cheval !
Il ne faut pas associer :
les AINS entre eux ou avec des glucocorticoïdes : risque ulcérogène important - insulines,
anticoagulant, barbiturique : à cause de la liaison aux protéines plasmatiques (dose toxique plus
rapidement atteinte dans le plasma)
acidifiant urinaire : augmentation de la demi-vie plasmatique
furosémide : fuite électrolytiques auront du mal à se compenser
P a g e 12 sur 12
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
LES ANTIEPILEPTIQUES
I. Classification ....................................................................................................................... 1
II. Mécanisme d'action .......................................................................................................... 2
III. Pharmacocinétique générale............................................................................................ 3
IV. Indications thérapeutiques : les différentes crises épileptiques ...................................... 7
V. Toxicité et effets indésirables des antiépileptiques .......................................................... 9
VI. Caractéristiques du traitement antiépileptique ............................................................ 13
INTRODUCTION
L’épilepsie est une maladie chronique d’étiologies diverses, caractérisée par la répétition
de crises résultant d’une décharge excessive des neurones cérébraux, quels que soient les
symptômes cliniques éventuellement associés. Elle s’exprime par des symptômes moteurs,
des troubles neurovégétatifs, sensoriels, sensitifs et psychiques avec possibilité d’altération
de la conscience.
I/. CLASSIFICATION
Les uréides
phénobarbital
primidone
phénytoine
Le bromure
L’imépitoine
Lévétiracetam
La gabapentine
L’acide valproique
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM6 Les antiépileptiques
Nous avons choisi de classer les antiépileptiques selon leur mécanisme d'action,
Ceux qui agissent au niveau du récepteur GABA de type A
Barbituriques (phénobarbital), benzodiazépines (diazépam, clonazépam),
primidone
Des sites modulateurs permettent d'augmenter l'affinité du GABA pour son récepteur
(barbituriques, benzodiazépines) ou de la diminuer (picrotoxine)
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b/. Bromure
Le bromure est un compétiteur du chlore pour passer le canal ionique du récepteur GABA :
il passe plus facilement car il est plus petit, et présente le même effet hyperpolarisant une fois
à l'intérieur de la cellule.
Délai d’action :
- Phénobarbital : 15 jours (demi vie 42 à 96h)
- Bromure de potassium : 2.5 à 3 mois (demi vie 20-28 jours)
- Imépitoine : moins de 24h (demi vie 1.5 à 2h)
- Lévétiracetam : moins de 24h (demi vie de 3 à 4h)
On peut effectuer des visites de contrôle 15 jours après le début du traitement. Un possible
dosage de la phénobarbitalémie permet de réajuster le traitement tous les 15 jours. La bro-
mémie se fait tous les 3 mois. On contrôle les concentrations sériques.
III/. PHARMACOCINETIQUE
1/. Absorption
De manière générale, les antiépileptiques ont une absorption PO rapide (Cmax atteint en
moins de 10h) et avec une bonne biodisponibilité (80%).
Attention, la prise alimentaire diminue l’absorption de certains antiépileptiques, et la
répétition des prises peut diminuer le délai d’action (phénobarbital).
Ne pas arrêter le traitement sinon reprise des crises.
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2/. Distribution
Leur forte liaison aux protéines plasmatiques (sauf phénobarbital et primidone) ne les
empêche pas de franchir la barrière hemato encephalique (BHE) et de diffuser dans le LCR car
cette diffusion est liée à un transport actif. Ils ont une forte affinité pour les tissus nerveux
(lieu d'action) et les tissus adipeux (ce qui explique le relargage tissulaire prolongé et le
passage dans le lait maternel avec risque de sédation chez les chiots).
Attention aux interactions médicamenteuses !
3/. Métabolisme
Le métabolisme de tous les antiépileptiques est hépatique, sauf pour les sels de bromure qui
ne sont pas métabolisés. Les métabolites obtenus sont le plus souvent actifs, c'est-à-dire
présentant eux-mêmes une activité antiépileptique.
Il faut particulièrement noter les antiépileptiques qui sont inducteurs enzymatiques des
enzymes du foie, ce qui est à l'origine des interactions médicamenteuses et des risques de
surdosage pour les traitements concomitants.
4/. Elimination
L'élimination des antiépileptiques est essentiellement rénale, sous forme inchangée ou sous
forme de métabolites.
Absorption Distribution
Traitement inter crise
Phénobarbital • PO • 45% lié aux protéines
• Biodisponibilité élevée (80-90% chez plasmatiques
Barbiturique le chien); diminue de 10% en cas de • Diffusion tissulaire rapide ; 60% de
avec un cycle prise alimentaire concomitante la fraction libre passe dans le LCR.
benzénique • Cmax atteint en 7h lors de la première
prise ; en 1-2h lors des prises
suivantes.
Primidone • PO • 20% liée aux protéines
• Meilleure biodisponibilité plasmatiques
que le phénobarbital • Diffusion tissulaire aussi bonne
que celle du phénobarbital.
Bromure • PO, rectale • Ne se lie pas aux
• Biodisponibilité diminuée en cas protéines plasmatiques
d'alimentation riche en sel (NaCl), • La diffusion du bromure suit celle
car du chlore, avec qui il est en
Cl- entre en compétition avec Br- compétition. Il diffuse surtout de
manière passive dans le LCR, les
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acide
carboxylique
simplement
ramifié
qui
ressemble
au
GABA
Lévécitératam • PO • 10% lié aux protéines
• Biodisponibilité élevée plasmatiques
Dérivé de La prise alimentaire retarde • Faible volume de distribution
la l'absorption
pyrrolidone
Traitement de crise
Diazépam • IV, PO, rectale, nasale, (IM) • 95% lié aux protéines
-> la voie PO implique d'importantes plasmatiques
associe biotransformations qui fatiguent le • Diffusion tissulaire assez large
deux foie. après une IV.
cycles • Cmax atteint en 14min par voie
benzéniques rectale ; en 5min par voie nasale
à une
diazépine
Clonazépam • PO 80% lié aux protéines
• Faible biodisponibilité plasmatiques.
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Métabolisme Elimination
Traitement inter-crise
Phénobarbital • Hydroxylation en p- 25% éliminé sous forme
hydroxyphénobarbital (inactif) qui de phénobarbital
peut alors subir des réactions de 75% éliminé sous forme
conjugaison. Le phénobarbital peut de métabolites, conjugués ou
lui-même subir des conjugaisons. non.
• Inducteur enzymatique très
marqué.
Primidone La primidone (12% de l’activité) est 50% éliminé sous forme de
métabolisée en phénobarbital (85% primidone 50% éliminé sous
de l’activité) puis en forme de
phényléthylmanolamide (3% de phényléthylmanolamide.
l'activité, quasi-inactif).
Son principal intérêt est qu’au final la
concentration plasmatique en
phénobarbital est meilleure que si
l’on utilise du phénobarbital PO.
Bromure Pas de métabolisme hépatique Elimination en compétition avec le
Clau niveau de la filtration
glomérulaire et de la réabsorption.
Elle est chlore-dépendant.
Phénytoïne Deux métabolites hydroxylés puis 5% éliminé sous forme
conjugués, de faible activité. de phénytoïne
Inducteur enzymatique 95% éliminé sous formes de
métabolites mais aussi possibilité
d’un cycle entéro-hépatique.
Gabapentine Faible métabolisme Elimination surtout sous
forme inchangée.
Acide • en 2-acide valproïque, 3-keto-acide La demi-vie est inférieure à 3h d’où
valproïque valproïque et en faible quantité en une élimination assez rapide.
3hydroxy-acide valproïque qui sont
des métabolites actifs. Ceci explique
une persistance de l’activité.
• Pas d’effet d’induction
enzymatique.
Lévécitératam Faible métabolisme, ce qui réduit urinaire
l’hépato-toxicité de la molécule.
Traitement de crise
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-sous forme de "petit mal" (=sans perte de conscience ou avec une perte de conscience
courte)
-sous forme de "grand mal" (=crise tonico-clonique)
Ainsi, l'expression clinique d'une crise peut varier de la simple convulsion, à l'association des
troubles neurovégétatifs, sensoriels, sensitifs et psychiques de la crise tonico-clonique. Les
symptômes comportementaux sont d'autant plus prononcés que les crises sont fréquentes.
La crise tonico-clonique, "grand mal" de l'épilepsie généralisée, se décompose en 4 phases
• Prodrome : précède la crise de quelques minutes voire quelques heures. Le
comportement de l'animal commence à être modifié, il peut apparaître plus fatigué.
Cette phase est difficile à distinguer.
• Aura : précède la crise de quelques minutes ou de quelques secondes. Soit l'animal
recherche l'attention de son maître, soit il s'isole ; c'est le meilleur moment pour
anticiper la crise.
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• Ictus : c'est la crise elle-même, avec succession d'une phase tonique et d'une phase
clonique.
- phase tonique (1-2 minutes) : opisthotonos similaire au tétanos (animal
hypertendu, en décubitus latéral, la gueule étirée).
- phase clonique (10 minutes) : mouvements incontrôlés (pédalage,
mouvements respiratoires saccadés, mâchonnements, jets d'urine…),
contractions, salivation importante.
• Phase post-ictale : phase de quelques minutes à quelques heures pendant laquelle
l'animal récupère de la crise. Il peut rester un moment en stupeur, désorienté, fatigué,
somnolent, avec une respiration encore bruyante.
La fréquence moyenne des crises tonico-cloniques d'un animal épileptique est d’environ 1
fois par mois (mais cela varie énormément selon les cas et les soins). La crise tonico-clonique
concerne 80% des cas d’épilepsie primaire et 20% des cas d’épilepsie secondaire.
Les crises sont le résultat de décharges désordonnées, synchrones, rythmiques, rapides et
excessives des neurones cérébraux suite à un abaissement du seuil d’excitabilité, le plus
souvent dû à l'association des facteurs suivants
• altération des fonctions membranaires conduisant à une modification des flux
ioniques.
• diminution des neurotransmetteurs inhibiteurs (GABA, glycine, sérotonine).
• augmentation des neurotransmetteurs activateurs (glutamate, adrénaline,
acétylcholine).
• altération des concentrations extracellulaires de potassium et de calcium.
Prédispositions
• Race : Berger allemand, Berger belge, Beagle, Colley, Caniche, Setter Irlandais. Les
grandes races sont plus prédisposées.
• Age : la première crise peut survenir à tout âge, souvent entre 6 mois et 3 ans.
• Sexe : les mâles sont plus touchés que les femelles.
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Les deux produits les plus utilisés sont le phénobarbital et le bromure de potassium.
Le phénobarbital est
• Anticonvulsivant et antiépileptique à faible dose
• Sédatif et hypnotique à forte dose
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a/. Phénobarbital
Le bromure lui est généralement associé pour diminuer les posologies en phénobarbital, et
donc ses effets indésirables. Il est nécessaire de demander au pharmacien une préparation
magistrale sous forme de gélules de bromure car il n'existe pas de formulation ne contenant
que du bromure pour le traitement antiépileptique. Le bromure se présente généralement
sous forme de sel (potassique, sodique, ammoniaqué ou camphré).
Le bromure ne s'utilise pas seul car il présente un inconvénient par rapport au phénobarbital :
il faut plus longtemps pour obtenir une stabilisation. Concrètement, sa concentration
d’équilibre n’est stable qu’au bout de 2-3 mois alors que le phénobarbital l’atteint au bout de
7 à 15 jours.
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b/. Imépitoine
C’est une nouvelle molécule dont le nom déposé est PEXION. Elle est indi-
quée chez le chien comme une alternative aux barbituriques. En effet la to-
lérance est améliorée par rapport au phénobarbital.
Mécanisme d’action :
- Agoniste partiel de faible affinité du récepteur GABA des benzodiazépines (affinité 600 fois in-
férieure au diazépam)
- Faible effet de blocage des canaux calciques
- Efficacité proche de celle du phénobarbital mais tolérance meilleure
Effets indésirables :
- Légers transitoires : Polyphagie, PUPD, somnolence, augmentation de l’activité, hyper saliva-
tion, vomissements, ataxie, apathie, diarrhée …
- Augmentation de la créatinine
- Lors de surdosage (5 fois la dose recommandée) : troubles du SNC avec diminution de l’activité,
larmoiement, sécheresse oculaire, troubles digestifs sans mise en jeu du pronostic vital
Avantages par rapport au phénobarbital : L’état d’équilibre est plus rapidement atteint sans be-
soin de suivi de la concentration sanguine, les effets indésirables sont moindres, il n’y a pas de
phénomène d’induction enzymatique et l’association avec le phénobarbital est toujours possible.
c/. Primidone
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d/. Bromure
Mécanisme d’action :
- Sédatif et anticonvulsivant par son effet dépresseur général sur l’excitabilité et l’activité neu-
ronale
- Mécanisme d’action lié à la compétition entre les ions bromes et les ions chlores lors de leur
transport transmembranaire.
- Effet anticonvulsivant du bromure corrélé avec sa concentration.
e/. Phénytoïne
Elle est contre-indiquée chez le chat, à cause de son éventuelle hépatotoxicité (hépatite,
ictère).
C'est un inducteur enzymatique, d'où la nécessité d'adapter les posologies en cas d'association
avec d'autres inducteurs enzymatiques, des inhibiteurs enzymatiques, ou avec la vitamine B6
qui accélère son métabolisme. De plus, en tant qu'inducteur enzymatique, elle peut activer et
prolonger la vie de la prothrombine d'où un risque de trouble de la coagulation.
f/. Gabapentine
On rapporte surtout des vertiges, nausées, vomissements. A priori comme c’est une molécule
peu métabolisée, qui n’est pas inducteur enzymatique, elle devrait poser moins de problèmes.
g/.Acide valproïque
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Diazépam
Chez le chien, on peut observer une tolérance au diazépam dès une semaine de traitement.
Chez le chat, le diazépam peut provoquer une réaction idiosyncrasique (réaction imprévisible
et exagérée à une molécule, propre à un individu) de nécrose hépatique. Attention : Pas de
diazépam lors de traitement chronique au phénobarbital à cause de l’induction enzymatique.
Un traitement chronique au phénobarbital chez le chien augmente la concentration
plasmatique totale de benzodiazépines.
On proposera ou non le traitement en fonction de la fréquence des crises (si l’animal présente
une crise par an, ce n’est peut-être pas justifié de traiter). L’ensemble des effets secondaires,
les potentielles interactions médicamenteuses des antiépileptiques et l'aspect contraignant
du traitement fait que l’on évalue le rapport bénéfice/risque avant de décider de traiter.
Cet aspect contraignant doit être abordé avec le propriétaire afin d’évaluer sa motivation
• Traitement long, parfois à vie
• Traitement ne pouvant être arrêté brusquement, car des crises parfois plus intenses
qu’avant peuvent réapparaître. De plus si l’on souhaite reprendre le traitement
ensuite, il faudra refaire toute la longue phase de stabilisation. L’efficacité d’un
traitement se mesure sur une quinzaine de jours au minimum.
Pour déterminer s’il s’agit d’une épilepsie primaire ou secondaire on peut commencer un
traitement symptomatique puis chercher l’étiologie. Cependant la volonté du propriétaire est
là encore un facteur limitant : avec la diminution de la fréquence des crises il peut être moins
motivé par les examens complémentaires. Le risque est de passer à côté de l’étiologie et donc
à côté d’un traitement plus approprié.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction……………………………………………………………………………………………………………………………………p1
I) Les molécules immunostimulantes……………………………………………………………………………………………..p1
A) Les domaines d’application……………………………………………………………………………………………p2
B) Les dérivés bactériens, de plantes, et synthétiques……………………………………………………….p3
C) Les cytokines………………………………………………………………………………………………………………...p4
D) Autres molécules…………………………………………………………………………………………………………..p5
E) Cas de l’hyposensibilisation……………………………………………………………………………………………p5
II) Les molécules immunodépressives…………………………………………………………………………………………….p5
A) Les domaines d’application…………………………………………………………………………………………p5
B) Les glucocorticoïdes……………………………………………………………………………………………………p6
C) Les médicaments cytotoxiques……………………………………………………………………………………p7
1) Les antimétabolites…………………………………………………………………………………………………p7
2) Les agents alkylants…………………………………………………………………………………………………p8
D) Cyclosporine et molécules apparentées………………………………………………………………………p8
E) Autres molécules………………………………………………………………………………………………………..p9
III) Cas des tumeurs……………………………………………………………………………………………………………………….p9
A) Principes généraux……………………………………………………………………………………………………..p9
B) Les domaines d’application et stratégies thérapeutiques……………………………………………p10
Conclusion……………………………………………………………………………………………………………………………………..p11
Introduction
Nota-bene : le prof a mis 40 minutes à faire son introduction, et a passé le reste du cours à toute vitesse,
en nous signalant vaguement ce qui était important, et en disant qu’on n’aurait qu’à lire son diapo. Du
coup on a essayé de vous faire un cours avec ça…
Attention à avoir un vocabulaire précis. Un adjuvant est une molécule qui augmente spécifiquement
l’immunogénicité d’un antigène injecté simultanément. Un immunostimulant est une molécule qui
augmente de façon non spécifique l’intensité des réponses immunitaires. Quant à la vaccination, il
1/12
s’agit d’une immunostimulation spécifique pour un antigène donné. La sérothérapie est un traitement
d’immunité passive, il ne s’agit donc pas d’immunomodulation.
Pour rappel, ce sont les hypersensibilités de type II, III et IV qui sont impliquées dans les maladies
auto-immunes. Les hypersensibilités de type II correspondent à la production d’anticorps cytotoxiques
(exemple : érythrolyse néonatale du poulain), celles de type III au dépôt de complexes immuns
(exemple : les lupus), celles de type IV à l’action de l’immunité cellulaire (exemple : polyarthrite
rumathoïde).
L’immunomodulation n’exclut pas la mise en place d’un traitement spécifique lorsqu’il existe. Une
hypersensibilité ne requiert d’ailleurs pas systématiquement une thérapeutique immunodépressive.
Citons par exemple des maladies endocrines auto-immunes comme le diabète et les thyroïdites, qui
requièrent avant tout un traitement hormonal.
Les traitements d’immunomodulation sont souvent longs, chers, avec des rechutes fréquentes, et
une forte toxicité des principes actifs (index thérapeutique : 1 à 5), pour l’animal traité et le
manipulateur. En outre, les traitements immunodépresseurs sensibilisent l’organisme aux infections
opportunistes, d’où l’intérêt d’associer une antibioprophylaxie adaptée.
- Déficit immunitaires primaires : ce sont des affections souvent létales avec peu de traitements
en médecine vétérinaire. Il peut s’agir de déficits en lymphocytes B, en synthèse d’anticorps,
en lymphocytes T, de déficits combinés sévères, ou encore de déficits de fonctions
(bactéricidie, phagocytose) ou de l’hématopoïèse. Citons comme exemples la neutropénie
cyclique du Colley Gris ou l’hypotrichose avec aplasie thymique du chat Birman.
2/12
B) Les dérivés bactériens, de plantes, et synthétiques
Cette partie fut passée très rapidement, il ne faut pas savoir le tableau ci-dessous par cœur.
C) Les cytokines
Ce sont des molécules difficiles d’accès pour les vétérinaires, car souvent réservées au milieu
hospitalier et très chères. En outre, comme il s’agit de cytokines humaines, on observe souvent une
réponse neutralisante chez les animaux domestiques.
3/12
Sont utilisés en médecine vétérinaire :
- Les interférons : on utilise en médecine vétérinaire l’IFNα humain et l’IFNω félin (Virbagen®).
Le premier tableau ci-dessous résume les principaux effets immunologiques des interférons.
Les deux suivants donnent des exemples d’utilisation des IFNα et IFNω. Ajoutons-y les
indications de l’IFNω prévues par l’AMM : forme entérique de parvovirose chez les chiens de
plus de 1 mois et FIV/FeLV à un stade clinique non terminal.
-
D) Autres molécules
4/12
- La vitamine E et le sélénium : leur mode d’action est inconnu mais leur usage bien documenté,
notamment chez les volailles, les porcins et les animaux de laboratoire. Ils pourraient avoir des
indications chez le chien dans le traitement du lupus érythémateux disséminé et les
dermatomyosites.
E) Cas de l’hyposensibilisation
L’hyposensibilisation, souvent improprement appelée désensibilisation, consiste à diminuer la
quantité d’IgE et ainsi de modifier l’orientation de la réponse immunitaire dirigée contre l’antigène.
On module ici la réponse immunitaire d’un point de vue qualitatif.
- Des maladies auto-immunes systémiques, souvent dans le cadre d’HSIII ciblant des antigènes
ubiquitaires. Citons comme exemples le lupus érythémateux disséminé, l’anémie hémolytique
auto-immune, la polyarthrite rhumatoïde et la polymyosite. Il faudra alors coupler le
traitement immunodépresseur à un traitement antiinflammatoire à base d’AIS ou AINS.
- Des maladies auto-immunes spécifiques d’organes, la réaction immunitaire ciblant cette fois
des antigènes localisés. Citons le pemphigus, les thyroïdites, le diabète auto-immun, le lupus
cutané, la myosite des masticateurs. On couplera cette fois le traitement immunodépresseur
à un traitement spécifique.
- Des états inflammatoires aigus immunomédiés, souvent dans le cadre d’HSI exacerbées.
Citons le choc anaphylactique, l’atopie, les allergies alimentaires, les granulomes
éosinophiliques. Ici encore, on couplera le traitement immunodépresseur avec un traitement
anti-inflammatoire à base d’AIS.
5/12
B) Les glucocorticoïdes
Outre leur action anti-inflammatoire par inhibition de la phospholipase A2, les glucocorticoïdes sont
des immunodépresseurs via leur inhibition de NFκB, aux effets variés résumés dans le tableau ci-
dessous. Leurs effets secondaires sont nombreux (Cf. cours sur les AIS).
Ils inhibent la synthèse de cytokines, la sensibilité des lymphocytes et macrophages aux interleukines
et agissent surtout sur la réponse immunitaire à médiation cellulaire.
Ils sont indiqués dans le traitement des maladies auto-immunes et dans les hypersensibilités de type I
en situation d’urgence. On utilise essentiellement de la méthylprednisolone, de la prednisone, de la
prednisolone et de la dexaméthasone.
Rappelons que les corticoïdes ne sont immunodépresseurs qu’à des doses très fortes et durables. Aux
doses classiques, ce sont seulement des antiinflammatoires forts, et l’effet immunodépresseur est
négligeable chez les animaux de compagnie, à la différence de ce qui est décrit chez l’Homme.
1) Les antimétabolites
L’azathioprine (Imurel®)
Cible les lymphocytes T (CD4, CD8 et NK) et toutes les cellules hématopoïétiques.
Indications : chez l’homme : utilisé pour lutter contre le rejet de greffe. Chez l’animal : utilisé pour
diminuer les doses et les effets secondaires des corticoïdes dans le traitement des anémies
hémolytiques auto-immunes, des gastro-entérites lymphoplasmocytaires, des glomérulonéphrites, du
lupus érythémateux disséminé, de la polyarthrite érosive canine.
6/12
Effets secondaires : myélotoxicité avec aplasie médullaire chez le chat, neutropénie et thrombopénie
chez le chien, dès les premières semaines de traitement.
Indications : des essais récents ont eu lieu dans le cadre du traitement de la glomérulopathie chez le
chien.
Effets secondaires : on décrit des hémorragies digestives, des diarrhées et une anorexie.
Le leflunomide (Arava®)
Le méthotrexate (Ledertrexate®)
Les effets secondaires sont nombreux : aplasie médullaire, stérilité, alopécie, cystite hémorragique,
transformation maligne à long terme.
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Le chlorambucil (Chloraminophène®)
Pharmacodynamie : ces molécules agissent exclusivement sur les lymphocytes activés, en particulier
les CD4+, en inhibant la transcription de gènes de cytokines (IL2 et IFNγ pour la cyclosporine, IL2, IFNγ,
IL3, IL4, IL5 et TNFα pour le tacrolimus et le pimécrolimus) ou en bloquant la transduction du signal
(pour le sirolimus). Ces actions sont réversibles à l’arrêt du traitement : il n’y a pas d’effet
lymphoablatif.
C’est un peptide cyclique, dont les formes parentérales sont difficiles d’accès, et les formes orales très
chères (compter 260€/10kg/mois). Une association avec le kétaconazole permet de réduire les doses
de 50 à 75%.
Indications : une étude recommande son utilisation pour les kératites chroniques superficielles du
chien.
E) Autres molécules
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GLU : glucocorticoïdes CSA : Ciclosporine A FK506 : Tacrolimus RPM : Rapamycine AZA :
Azathioprine BQR : Brequinar MPA : Acide Mycophénolique MTX : Méthotrexate
Bilan pour les molécules immunodépressives (Ludo : « C’est ce schéma qu’il faudra savoir »)
Exemple : traitement au melphalan (1mg/j) et à la prednisone (3.5mg/j) chez une chienne Husky de 10
ans et 40 kg. Les graphiques ci-dessous correspondent aux électrophorèses des protéines plasmatiques
au moment du diagnostic et après deux mois de traitement. On observe une nette diminution de la
concentration en immunoglobuline.
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Diverses stratégies thérapeutiques contres différentes tumeurs sont illustrées dans les tableaux ci-
dessous:
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A noter que des essais thérapeutiques à base d’IL2 ont été essayés chez l’Homme, mais rapidement
abandonnées, suite à des morts dans les minutes ayant suivi l’injection.
Conclusion :
L’immunomodulation offre des possibilités thérapeutiques variées mais délicates d’emploi, parfois
chères et difficilement disponibles.
Des recherches sont faites pour mettre aux points des traitements avec moins d’effets secondaires :
anticorps monoclonaux, immunotoxines, vaccination thérapeutique, protocoles d’induction de
tolérance…
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Les anti-cancéreux
I/ Introduction et législation.....................................................................................................1
II / Mode d'action des anti-cancéreux......................................................................................3
III/ Toxicité................................................................................................................................4
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM8 Les anticancéreux
Les molécules autorisées sont, pour les animaux non producteurs de denrées alimentaires :
le masitinib (Masivet ®) et le tocéramide (Palladia ®)
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM8 Les anticancéreux
Il est toujours possible d’utiliser des préparations magistrales, mais elles sont à faire faire par
un pharmacien en raison des risques de manipulation des principes actifs (et honnêtement,
très peu seraient d’accord pour le faire du fait des risques que cela implique).
1/. Généralités
2/. Classification
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM8 Les anticancéreux
Remarque : Dans tous les cas, ces molécules sont non spécifiques donc sont susceptibles
d'agir également sur les cellules de l'animal.
III/ Toxicité
a/. Toxicité non spécifique, commune à tous les anticancéreux (liée à l'action des
molécules sur les cellules saines)
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM8 Les anticancéreux
• Toxicité cutanée (rare) : moins de 10% des animaux présentent une alopécie ou une
chute des poils. Mais attention, si on tond l’animal pendant la chimiothérapie, le poil
peut repousser lentement et souvent d’une autre couleur et/ou avec une autre
texture.
Cisplatine
- Toxicité rénale systématique chez l'homme et le chien : diminution de la
filtration glomérulaire avec IR pas toujours réversible (favoriser une bonne
hydratation). La toxicité est dose-dépendante et cumulative.
Doxorubicine
- Toxicité rénale chez le chat.
- Toxicité cardiaque :
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM8 Les anticancéreux
Agents alkylants
Toxicité sur LT8 à faible dose, et sur LT4 à forte dose. Leurs effets secondaires sont
importants (aplasie médullaire, stérilité, alopécie, cystite hémorragique -qui survient très tôt-
, transformation maligne à long terme).
Retenir en particulier la toxicité de la cyclophosphamide (toxicité vésicale qui se traduit par
une hématurie, une dysurie (cystite hémorragique stérile) et une fibrose vésicale irréversible).
Vincristine
Toxicité neurologique (neuropathies périphériques rares).
L-asparaginase
Rares réactions allergiques.
Cyclosporine A
Myélotoxicité avec aplasie médullaire chez le chat.
Neutropénie et thrombopénie chez le chien
Cyclophosphamide
Toxicité vésicale avec hématurie, dysurie, voire fibrose vésicale irréversible.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM8 Les anticancéreux
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM8 Les anticancéreux
A moyen et long terme, un risque de cancer après exposition à une faible dose de
façon répétée. Cela est difficile à objectiver en raison du délai d'apparition mais en cas
d’accident, même minime, il vaut mieux le déclarer tout de suite.
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Anti histaminiques
Sommaire
I. Classification fonctionnelle selon le récepteur histaminique ciblé……..………………………….…..1
II. Mécanisme d'action reposant sur l'inhibition des effets histaminiques …………………………..2
III. Pharmacocinétique ………………………………………………………………………………………………………..2
IV. Indications thérapeutiques …………………………………………………………………………………………….4
V. Interactions médicamenteuses ……………………………………………………………………………………….4
VI. Toxicité……………………………………………………………………………………………………………………………5
VII. Considérations générales……………………………………………………………………………………………….5
Les antihistaminiques sont peu utilisés en médecine vétérinaire et les informations sont en
général issues de la médecine humaine.
Les antihistaminiques sont des analogues de l'histamine. Ils partagent avec elle un squelette
X-C-C-N responsable de leur activité. En fonction du reste de leur structure, ils se lient de
manière spécifique soit aux récepteurs H1, soit aux récepteurs H2 de l'histamine, d’où la
distinction :
• Antihistaminiques anti-H1, antagonistes compétitifs réversibles des récepteurs H1
- de 1ère génération (diménhydrinate, hydroxyzine, prométhazine, chlorphéniramine
(chlorphenamine) AMM vétérinaire mais effets secondaires sédatifs marqués.
- de 2ème génération (cétirizine, desloratadine, fexofenadine, terfenadine, astemizole,
loratidine) pas d'AMM vétérinaire mais effets secondaires sédatifs réduits.
• Antihistaminiques anti-H2, antagonistes compétitifs réversibles des récepteurs H2
(cimétidine AMM vétérinaire, ranitidine, famotidine, nizatidine)
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM9 Anti histaminiques
L’histamine agit notamment sur deux types de récepteur, H1 et H2. Sa fixation sur les
récepteurs H1 aura des effets :
• Vasculaires : vasodilatation, augmentation de la perméabilité capillaire (effet
œdématogène) notamment des vaisseaux de la peau et des muqueuses conjonctivales,
nasales, bronchiques et intestinales ;
• Au niveau du SNC : maintien de l'éveil ;
• Contraction des muscles lisses du poumon et du tractus digestif.
•
Sa fixation sur les récepteurs H2 entraînera :
• Vasodilatation vasculaire plus durable qu'avec le récepteur H1 ;
• Acidification gastrique par sécrétion d'HCl ;
• Stimulation cardiaque avec effets inotrope et chronotrope positifs ;
• Inhibition de la libération de prolactine.
Les antihistaminiques se fixent aussi à ces récepteurs (anti-H1 aux récepteurs H1, anti-H2 aux
récepteurs H2), et les inhibent par antagonisme compétitif. Ils inhibent donc l’action de
l’histamine sur les récepteurs concernés et les effets qui en découlent, décrits précédemment.
Les antihistaminiques anti-H1 se fixent aussi un peu aux récepteurs muscariniques à
l'acétylcholine qu’ils inhibent aussi par antagonisme compétitif.
III/. PHARMACOCINETIQUE
1/. Absorption
- Antihistaminiques anti-H1
Leur liposolubilité assure une bonne absorption ; les premiers effets apparaissent dans
les 20-40min, la durée d'action variant de 3 à 12h.
L'administration se fait principalement PO, en même temps que la prise alimentaire pour
réduire les effets secondaires digestifs ; plus rarement par topique. L’IM peut être utilisée en
urgence, mais l’IV est à proscrire car peut entraîner une trop forte stimulation du SNC.
- Antihistaminiques anti-H2
Leur biodisponibilité per os chez le chien est : Nizatidine (100%) > Cimétidine (95%) >
Ranitidine > Famotidine (40%). L’absorption est rapide.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM9 Anti histaminiques
Attention ! Il existe une forte interférence avec la prise alimentaire qui va nettement retarder
et diminuer cette biodisponibilité avec la cimétidine. Elle est moins marquée avec la
ranitidine.
2/. Distribution
- Antihistaminiques anti-H1
Ils sont lipophiles donc diffusent bien, et se distribuent notamment au foie, aux reins
et aux poumons. Ils traversent les barrières hémato-encéphalique (surtout les molécules de
première génération, ce qui explique leur effet sédatif plus important que celui des molécules
de deuxième génération) et placentaire. Ils sont éliminés dans le lait et persistent longtemps
dans les tissus.
- Antihistaminiques anti-H2
Ils sont plus hydrosolubles donc ont un plus faible volume de distribution. La cimétidine passe
la barrière placentaire (éventuels effets tératogènes) et dans le lait. La ranitidine passe dans
le lait.
3/. Métabolisme
- Antihistaminiques anti-H1
Des réactions hépatiques (déméthylation, hydroxylation, conjugaison) les
transforment en métabolites actifs ou non.
- Antihistaminiques anti-H2
Leur métabolisme hépatique est intense (cimétidine, ranitidine) ou peu marqué
(famotidine, nizatidine). La cimétidine est un inhibiteur des cytochromes P450 hépatiques ;
la ranitidine l'est moins et la famotidine encore moins.
4/. Elimination
- Antihistaminiques anti-H1
L’élimination est rénale, sous forme de métabolites.
- Antihistaminiques anti-H2
L’élimination est rénale, rapide, en 2-3h, sous forme inchangée ou sous forme de
métabolites.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM9 Anti histaminiques
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM9 Anti histaminiques
VI/. TOXICITE
Les antihistaminiques anti-H2 sont photosensibles : il faut les conserver à l'abri de la lumière.
Préparés en solution, ils ne se conservent que 48h puis perdent leur stabilité.
Un effet rebond avec les anti H2 peut être observé à l'arrêt du traitement, d'autant plus s'il
est long : le sevrage sera progressif pour éviter ce problème. En règle générale, les
antihistaminiques sont utilisés dans des traitements longs ou préventifs (anti H1). Il faut
souvent attendre un mois pour évaluer l'efficacité du traitement proposé (anti H2).
Seule la cimétidine possède une AMM vétérinaire mais en pratique le clinicien a tendance à
choisir la ranitidine en premier choix.
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Les antifongiques
Sommaire
Les traitements antifongiques sont prolongés, d’où les problèmes de résistances (en particulier aux
dérivés de l'imidazole), de guérisons seulement partielles et de récidives.
Penser au port de gants dans le cas de zoonoses.
Un traitement d’appoint avec un désinfectant est toujours utile : l’iode est particulièrement
recommandée mais est irritant. Il est toxique si l’animal se lèche, la collerette est donc conseillée.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM 10 NP Les antifongiques
1/. Pharmacocinétique
Ce sont des acides faibles liposolubles, non-ionisés au pH gastrique mais ionisés au pH sanguin.
Exemples : Kétoconazole (Kétofungol®), Enilconazole (Imavéral®), Itraconazole (Itrafungol®)
a/. Absorption
Très bonne au niveau de l'estomac, plus efficace chez les monogastriques en particulier les
carnivores domestiques, elle est favorisée par la prise du repas et la baisse de pH qui lui est associée.
b/. Distribution
Ionisés au pH sanguin, ils restent extracellulaires et dans le tissu interstitiel. Leur distribution est
rapide dans les tissus bien vascularisés, et ils atteignent rapidement le territoire cutané car ne
diffusent pas dans le compartiment intracellulaire avant d'y parvenir. Leur liposolubilité les aide à
diffuser jusqu'au niveau cutané, de nature lipidique.
Attention : Ces mêmes caractéristiques leur permettent de traverser la barrière placentaire et de
passer dans le lait.
Les dérivés de l'imidazole se lient fortement aux protéines plasmatiques. Or, seule la forme libre
est active : cette réserve constitue donc une forme "retard" de diffusion.
c/. Métabolisme
Rapidement métabolisés par le foie, leur demi-vie n’est que de 2-6h, d’où une administration
régulière, voire quotidienne.
d/. Elimination
2/. Pharmacodynamique
Les dérivés de l'imidazole inhibent la synthèse des ergostérols (au niveau de l'enzyme P450-3A4),
spécifiques du règne des champignons, et constitutifs de leur paroi. Les dérivés de l'imidazole
possèdent ainsi peu d'effets indésirables car ils ont un mécanisme d'action spécifique de l'hôte.
Les dérivés de l'imidazole sont fongistatiques voire fongicides (à forte dose, en application cutanée).
Leur spectre d'action comprend
– Les teignes : Trychophyton, Microsporum et Epidermophyton. On les utilisera en première
intention, surtout l'enicolnazole (Imavéral®)
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM 10 NP Les antifongiques
– Candida sp.
– Certains protozoaires comme les coccidies et Cryptococcus sp.
Ils peuvent être utilisés en complément dans le traitement du cancer de la prostate.
Les dérivés de l'imidazole ont une toxicité modérée (chien>chat) et peuvent provoquer
• Hépatotoxicité : le suivi des enzymes hépatiques est nécessaire, celles-ci peuvent
augmenter mais l’arrêt du traitement provoque un retour à la normale.
• Diminution de la production de testostérone donc de la libido (d'où son utilisation pour
traiter le cancer de la prostate). Il faut tenir compte de cet aspect dans le cas du traitement
d'un chien reproducteur.
• Thrombocytopénie (rare)
• Teignes chez le chien et le chat, dans les cas où le traitement topique ne suffit pas.
• Candida chez les oiseaux sous forme de pré-mélange médicamenteux.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM 10 NP Les antifongiques
Ils seront utilisés seulement en l’absence d’efficacité avec les autres molécules.
1/. La griséofulvine
Elle est produite par le champignon, Penicillum griseofulvum, et se présente sous forme de poudre
blanche amère non soluble dans l'eau.
a/. Pharmacocinétique
Absorption
La résorption orale est variable, de 25 à 70%, et meilleure pour les formes micronisées.
Distribution
La distribution tissulaire est rapide, inférieure à 4h. Elle se concentre dans la peau, les ongles ou
griffes, les graisses, les muscles, le foie et en particulier les poils.
Métabolisme
b/. Pharmacodynamique
Son spectre d'action contient des teignes (Trychophyton, Microsporum et Epidermophyton), et,
parmi les helminthes, les Taenias du cheval.
d/. Toxicité
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2/. La nystatine
a/. Pharmacocinétique
L’absence de résorption orale et la forte irritation du tube digestif par formation de radicaux
hydroxyles interdit l’utilisation per os. Elle ne sert donc qu'en traitement topique.
b/. Pharmacodynamique
Elle se lie aux stérols de la paroi des champignons et altère la perméabilité membranaire.
Son spectre d'action contient les genres Candida et Malassezia (traitement topique de candidoses
et dermatites à Malassezia). Elle est appliquée sous forme de pommade ou de crèmes dans les
affections cutanées (Panolog®), auriculaires (Oribiotic®, Oridermyl®, Panolog®) ou génitales
(Gynobiotic® chez la jument, interdit chez les animaux de rente). Dans le traitement des candidoses
digestives, on utilisera des spécialités de médecine humaine comme la Mycostatine®.
d/. Toxicité
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3/. L'amphotéricine B
L’amphotéricine B est un macrolide hydrophobe formant des sels acides ou basiques. Elle est
produite par le champignon Streptomyces nodosus.
a/. Pharmacocinétique
L'amphotéricine B est mal résorbée per os mais seules des formes orales peuvent être employées
dans le cadre de candidoses digestives (les formes parentérales sont réservées à l’usage
hospitalier). Sa demi-vie est longue, d’une quinzaine de jours.
b/. Pharmacodynamie
L’amphotéricine B se fixe sur les ergostérols de la paroi des champignons et plus faiblement sur le
cholestérol de la membrane des cellules des mammifères, d’où sa toxicité.
L’amphotéricine B est très efficace mais extrêmement dangereuse. On la réserve aux formes
sévères d’affections fongiques : candidoses, aspergillose, teignes. Son emploi est limité à l’usage
externe, ou pour certaines candidoses digestives. L’usage parentéral est impossible en médecine
vétérinaire en Europe (ce qui est contradictoire car il est recommandé de traiter ainsi les candidoses
sévères).
Remarque : les recommandations du RCP stipulent bien sa restriction aux « maladies sévères ».
d/. Toxicité
La néphrotoxicité est presque systématique chez le chien et le chat. Il est impératif de suivre la
fonction rénale (urée, crétinine).
Il n’existe pas d’ AMM en France du fait de la difficulté de son utilisation et du faible marché (les
données de toxicologie viennent toutes des USA). L’amphotéricine B n’appartient pas à la liste des
molécules hospitalières humaines disponibles pour l'usage vétérinaire.
CONCLUSION
Pour traiter une affection fongique, plusieurs possibilités complémentaires s'offrent à nous
• Les dérivés de l'imidazole pour le traitement local ou général des teignes. Efficace et bien
toléré mais le traitement est long.
• Les antibiotiques antifongiques : la griséofulvine s'utilise en première intention (usages
généraux). La nystatine est utilisée pour le traitement local des Malassezia
• Les désinfectants servent de traitement d'appoint.
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Antiprotozoaires
Pharmacocinétique
Pharmacie chimique Mécanisme d'action
Absorption Métabolisme Distribution Elimination
Antagoniste compétitif des
récepteurs à la thiamine, Reste surtout
Analogue de la donc déficit en thiamine ;
Amprolium Faible PO Négligeable dans le tube Fécale
thiamine interfère avec le digestif
métabolisme glucidique
Hépatique : Demi-vie
Interfère avec les enzymes Faible et lente aboutit à un plasmatique de
Toltrazuril Dérivé de la triazine Fécale, lente
de la chaîne respiratoire PO métabolite actif, 180j chez le
le ponazuril chien
Stockage dans
Peu connu. Empêche la Bonne PO
Dérivé de la foie, graisse, Urinaire, sous
Halofuginone croissance et prévient la (80%) chez le Faible
quinazolinone reins ; passe forme active
formation d'oocystes veau
dans le lait
Faible et lente
Groupe des PO chez les Fécale, demi-vie
Diclazuril acétonitriles agneaux, Faible d'élimination
benzène décroit avec d'environ 30h
l'âge
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM11NP Antiprotozoaires
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM11NP Antiprotozoaires
Indications thérapeutiques
Toxicité Règlementation
Spectre Espèce Cible
Pas de LMR ni
Peu de données chez les volailles, chez
Anticoccidien (affinité pour le délais d'attente,
les mammifères domestiques déficit en
Amprolium parasite 50x plus grande que Volailles pas de résidus.
thiamine et signes nerveux si dose
pour l'hôte) Ordonnance à
augmentée
conserver cinq ans
LMR de nombreux
Ponazuril phytotoxique et persiste tissus, interdit si
Anticoccidien (Eimeria et Chien (associé à
dans l'environnement (>1an). Toxique lait ou œufs
Toltrazuril Isospora) à tous stades de l'émodepsine),
pour croissance et développement des destinés à la
développement (coccidiocide) Animaux de rente
plantes consommation
humaine
LMR pour muscles,
foie, reins, graisse,
Si surdosage : diarrhée, Méléna, temps d'attente
Halofuginone Cryptosporidium Parvum Bovins diminution production lait, longs, interdit si
déshydratation, apathie, prostration lait destiné à la
consommation
humaine
Anticoccidien (Eimeiria
crandallis, E.ovinoidalis chez Aucun symptôme même à 5x la dose.
Agneaux et veaux en LMR et temps
Diclazuril l'agneau Signes digestifs après 3j de traitement,
prévention seulement d'attente nuls
E.bovis et E.zuernii chez le réversibles si arrêt
veau)
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – CM11NP Antiprotozoaires
Pas de LMR ni
temps d'attente,
Anticoccidien (pas d'efficacité Bovins, ovins, (veaux interdit chez les
Décoquinate contre les stades adultes ou en et agneaux sevrés en animaux dont le
cas de coccidiose) préventif) lait est destiné à la
consommation
humaine
Chien : léthargie, anorexie et
Tous les protozoaires Pigeons (D avec ou hépatotoxicité : nausées,
anaérobies Entamoeba sans sulfamidine, C, R) vomissement, diarrhée. Effet Interdit chez les
Nitro-imidazoles hitolytica ; Chien, chat (M, D en neurologiques : mydriase, nystagmus, animaux de rente
Giardia intestinalis association avec la ataxie. (ponai y compris)
Trichonomas sp. spiramycine) Chat : Rares effets digestifs.
Homme : mutagène
Douleur à l'injection, intolérance au
début du traitement (hyperthermie,
tachycardie, troubles gastro- Aucune mais à
intestinaux, asthénie,…), toxicité utiliser au regard
Antimoine Anti-leishmanien Chien
rénale, pancréatique ou cardiaque et du rapport
mauvais état général en fin de bénéfices/risques
traitement, choc anaphylactique rare.
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Introduction……………………………………………………………………………………………………………………………………p1
I) Les solutés de remplissage…………………………………………………………………………………………………………..p1
A) Rappels concernant la fluidothérapie……………………………………………………………………………..p2
B) Les cristalloïdes………………………………………………………………………………………………………………p2
1) Le Ringer-Lactate……………………………………………………………………………………………….p3
2) Le NaCl 0,9%………………………………………………………………………………………………………p3
3) Le glucose 5%…………………………………………………………………………………………………….p3
4) Le NaCl 7,5%………………………………………………………………………………………………………p3
5) Le glucose 30-50%………………………………………………………………………………………………p3
C) Les colloïdes……………………………………………………………………………………………………………………p4
1) L’albumine………………………………………………………………………………………………………….p4
2) L’hydroxyméthylamidon……………………………………………………………………………………..p4
II) Les hémostatiques, coagulants et antithrombiques…………………………………………………………………….p4
A) L’altéplase………………………………………………………………………………………………………………………p4
B) L’héparine………………………………………………………………………………………………………………………p5
C) Les anti-vitamines K……………………………………………………………………………………………………….p5
D) L’acide acétylsalicylique…………………………………………………………………………………………………p5
E) L’etamsylate…………………………………………………………………………………………………………………..p6
F) La vitamine K1………………………………………………………………………………………………………………..p6
III) Les anti-anémiques…………………………………………………………………………………………………………………...p6
Introduction
On étudiera dans un premier temps les solutés de remplissage utilisés en fluidothérapie, puis les
hémostatiques, coagulants et antithrombiques avant de terminer par les anti-anémiques.
Nota bene : entre la fluidothérapie et les anticoagulants, ce cours contient pleeeeein de médicaments
déjà vus, sur lesquels la prof est passée en environ deux secondes et quelques centièmes, on vous
renvoie donc à vos cours de Soins Intensifs et de Toxicologie Médicale ! Bisous.
Concernant la répartition de l’eau dans l’organisme, on retiendra qu’elle représente 60% du poids
corporel, dont 2/3 en intracellulaire et 1/3 en extracellulaire. Le fluide extracellulaire se répartit lui-
même en 3/4 de liquide interstitiel et 1/4 de plasma. Il existe des variations individuelles, notamment
en termes d’eau totale : elle représente 50% seulement du poids vif chez les animaux obèses, 75% à
80% chez les jeunes (qui ont une part extracellulaire plus importante, de l’ordre de 50% de l’eau totale).
1/6
En termes d’électrolytes, les répartitions intra et extracellulaires sont récapitulées dans le tableau ci-
dessous. On gardera à l’esprit que ces équilibres ioniques sont régis par l’électro-neutralité et des
transports actifs d’ions, et que les protéines ne franchissent pas l’endothélium sain et sont
normalement cantonnées à l’espace intravasculaire.
Il s’agit d’une prescription « haute couture » dans la mesure où il faut l’ajuster précisément à l’individu
et à la situation, quasiment en temps-réel. Le fluide est choisi en fonction de ses propriétés physico-
chimiques, pharmacocinétiques, pharmacodynamiques, de ses indications et de ses effets secondaires.
Une caractéristique majeure d’un fluide de remplissage est son pouvoir d’expansion volumique (PEV),
qui quantifie la quantité de liquide perfusé restant effectivement dans le secteur intravasculaire après
une perfusion intraveineuse. C’est en quelque sorte un analogue de la biodisponibilité pour les
médicaments plus classiques. On ne peut pas parler de pharmacodynamie des fluides de remplissage
dans la mesure où ils n’ont pas de cible pharmacologique précise. En revanche, on peut y associer des
médicaments, en gardant cependant à l’esprit que des incompatibilités physico-chimiques avec les
solutés sont possibles, et en général inscrites dans les RCP (exemple : les aminosides).
On n’oubliera pas les risques principaux de la fluidothérapie qui sont la surcharge volumique,
l’hémodilution (avec diminution du transport d’oxygène et de la concentration en facteurs de
coagulation) et le risque d’œdème pulmonaire (animal cardiopathe +++).
On distingue deux classes de fluides : les cristalloïdes, composés d’ions et d’autres petites molécules
en solution aqueuse, et les colloïdes, qui contiennent en plus des molécules de haut poids moléculaire,
ne franchissant pas l’endothélium.
B) Les cristalloïdes
Les cristalloïdes sont répartis en trois catégories selon leur osmolarité :
- Les hypotoniques (< 300 mosmol/kg), se répartissant entre secteur intracellulaire et secteur
interstitiel, avec un PEV bas.
- Les isotoniques (≈ 300 mosmol/kg), se répartissant entre secteur interstitiel et secteur
intravasculaire, avec PEV≈25%
- Les hypertoniques (> 300 mosmol/kg) se répartissant exclusivement dans le secteur
extracellulaire, au détriment du secteur intracellulaire, avec PEV≈300-400%
Ce sont des médicaments non soumis à prescription obligatoire, sauf le glucose 30-50%.
2/6
1) Le Ringer-Lactate
Un mL contient 6,00mg de chlorure de sodium, 0,40mg de chlorure de potassium, 0,27 mg de chlorure
de calcium et 3,20mg de lactate de sodium.
C’est un fluide isotonique. Au bout d’une heure, le volume perfusé se réparti à 20-25% dans le secteur
vasculaire et 75-80% dans le secteur interstitiel. Il est indiqué en cas de déshydratation extracellulaire,
d’hyponatrémie ou de choc hypovolémique. En cas de pertes sanguines, le volume nécessaire au
maintien de la volémie est très supérieur au volume à compenser. Il est contre-indiqué en cas
d’œdèmes périphériques, de traumatisme crânien ou médullaire grave (risque d’œdème également),
d’insuffisance hépatique (risque d’acidose lactique) et d’hyperkaliémie. Le lactate en fait un soluté
alcalinisant, mais il est cependant contre-indiqué en cas d’acidose lactique ou sévère.
2) Le NaCl 0,9%
Un mL contient 9mg de chlorure de sodium. C’est un fluide isotonique. Ses propriétés sont proches de
celles du Ringer-Lactate, si ce n’est qu’il n’est pas alcalinisant mais acidifiant et hyperchlorémiant. Il
est indiqué en cas de déshydratation extracellulaire, d’alcalose métabolique, d’hyponatrémie, de choc
hypovolémique et d’hyperkaliémie.
3) Le glucose 5%
Un mL contient 50mg de glucose. C’est un fluide hypotonique. Le métabolisme rapide du glucose après
administration en fait un soluté hypotonique se répartissant pour 2/3 en intracellulaire, et pour 1/3 en
extracellulaire, d’où un fort risque d’œdème lorsqu’on en administre un volume important. Le PEV est
de l’ordre de 8-10%. On peut l’utiliser en association avec le NaCl 0,9% ou le Ringer-Lactate, le fluide
résultant ayant des propriétés intermédiaires.
Il est indiqué dans le traitement des hypernatrémies avec déshydratation intracellulaire, et dans celui
des hyperkaliémies. Il est contre-indiqué pour faire du remplissage vasculaire ou pour traiter une
acidose métabolique avec hypoxie.
4) Le NaCl 7,5%
Un ml contient 75mg de chlorure de sodium. C’est un fluide hypertonique. Après administration
intraveineuse, on a une dilution rapide dans le sang et une diffusion limitée au secteur extracellulaire.
Ce soluté améliore la microcirculation dans les zones ischémiques, son pouvoir d’expansion est rapide,
fort (de l’ordre de 700%), mais bref (30min). Il provoque une hypernatrémie transitoire compensée
par une hypernatriurèse. Ses effets indésirables demeurent modestes.
5) Le glucose 30-50%
Un mL contient 300 à 500mg de glucose. C’est un fluide hypertonique dont l’unique indication est la
crise d’hypoglycémie. C’est le seul cristalloïde à être à prescription obligatoire (et autorisation très
récente). Il est contre-indiqué en cas de diabète sucré, d’insuffisance rénale ou d’acidose métabolique.
Son injection provoque une hyperglycémie puis une hypoglycémie par effet rebond qu’il faudra savoir
anticiper. On prendra également garde au risque de phlébite péri-veineuse.
3/6
C) Les colloïdes
Ce sont des solutions d’électrolytes dans lesquels on a ajouté des molécules de haut poids moléculaire
ne franchissant pas la barrière capillaire. Ils produisent une expansion durable du secteur
intravasculaire, jusqu’à leur métabolisation ou leur élimination rénale.
Une augmentation pathologique de la perméabilité vasculaire modifie leur efficacité et leur durée
d’action en facilitant le transfert extravasculaire des macromolécules contenues dans les colloïdes.
1) L’albumine
C’est un colloïde naturel contenant 4 à 20% d’albumine humaine. La solution à 4% possède une
pression oncotique légèrement inférieure à celle du plasma, d’où PEV=80%. Celle à 20% d’albumine a
un PEV=400%.
Il s’agit d’un médicament soumis à prescription hospitalière, et donc difficilement accessible aux
vétérinaires. Il est cependant accessible en Suisse, et on peut demander au propriétaire d’aller s’en
procurer là-bas (en fait c’est un peu limite d’un point de vue règlementaire car la Suisse ne fait pas
partie de la Communauté Européenne…).
2) L’hydroxyméthylamidon
C’est un colloïde de synthèse aux propriétés proches de l’albumine humaine, contenant des
polysaccharides dérives de l’amylopectine de maïs. La vitesse de dégradation et donc la durée d’action
sont conditionnées par le degré d’hydroxyéthylation. Il est notamment indiqué dans le traitement du
choc hypovolémique.
Les interactions sont faibles et les effets indésirables rares. On décrit des augmentations du temps de
coagulation, une altération de l’agrégation plaquettaire et des lésions tubulaires rénales.
Pharmacodynamie :
L’altéplase transforme le plasminogène en plasmine, exerçant une action protéolytique sur la fibrine
des caillots et le fibrinogène circulant. L’action s’exerce essentiellement sur le thrombus lui-même.
Pharmacocinétique :
Elimination : le temps de demi-vie est court, 2 à 3 minutes chez le chien, mais l’effet persiste plus
longtemps, via une action sur les enzymes, sans qu’on sache vraiment comment.
4/6
Toxicité, tolérance, interactions :
C’est un médicament utilisé dans les cas graves, et la mortalité associée à son utilisation est de près de
50%, à mettre cependant en relation avec l’état de l’animal lors de la mise en œuvre du traitement.
B) L’héparine
Commercialisée sous la forme d’Héparine Choay®, c’est un anticoagulant à action immédiate par voie
intraveineuse et actif au bout d’une heure par voie sous-cutanée. Elle est notamment indiquée dans
le traitement et la prévention des CIVD et des thrombo-embolies.
Pharmacodynamie :
L’héparine se fixe sur l’antithrombine III et modifie sa conformation, ce qui augmente son activité. A
des doses plus fortes, elle inactive la thrombine et donc la transformation de fibrinogène en fibrine.
Pharmacocinétique :
Absorption : elle est nulle par voie orale (dégradation digestive), d’où une administration forcément
parentérale.
Métabolisme : l’héparine est métabolisée, mais avec d’assez grosses variations individuelles.
Plusieurs effets secondaires sont décrits : hémorragie, thrombopénie, hématome lors d’une injection
sous-cutanée. Selon l’origine de l’héparine, on décrit aussi des cas d’hypersensibilités.
C) Les anti-vitamines K
Cf. : cours de Toxicologie Médicale, S8, sur les AVK
Ils sont dans l’ensemble très peu utilisés en thérapeutique vétérinaire, davantage en humaine. Le
coumafène ou coumarine est potentiellement utilisable.
D) L’acide acétylsalicylique
Cf. : cours de Pharmacologie Spéciale, S9, sur les AINS.
L’acide acétylsalicylique (aspirine) est un AINS pour qui provoque une inhibition irréversible de COX 1,
à l’origine d’une inhibition irréversible de l’agrégation plaquettaire. L’agrégation ne redevient
fonctionnelle qu’après production de nouvelles plaquettes.
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Cette propriété indique l’aspirine dans le traitement des CIVD, thromboses et thrombo-embolies. Elle
est notamment utilisée pour ces indications chez le chat. On n’oubliera pas que son indication
première celle des AINS.
E) L’etamsylate
C’est un hémostatique et protecteur vasculaire de synthèse commercialisé sous le nom d’Hemoced®.
Il est utilisé par voie orale ou injectable dans le traitement des hémorragies.
Pharmacodynamie : son mode d’action est mal connu, il stimulerait l’adhésivité et l’agrégabilité
plaquettaire, provoquant une hémostase rapide, prononcée et durable et une diminution du temps de
saignement de 40%.
Toxicité, tolérance, interactions : aucun effet secondaire n’est décrit. C’est un médicament assez peu
utilisé par les vétérinaires, et mal aimé.
F) La vitamine K1
Cf. : cours de Toxicologie Médicale, S8, sur les AVK
Elle est utilisée comme protecteur vasculaire, en permettant la formation des facteurs de coagulation
II, IV, VII et IX.
Les anti-anémiques sont des médicaments aux propriétés érythropoïétiques, c’est-à-dire qui stimulent
l’érythropoïèse. Il s’agit notamment du fer, associé ou non à du cobalt et du sélénium, des vitamines
B12 et B6 et de l’érythropoïétine (EPO). Ils sont indiqués pour tout type d’anémie chronique.
Pharmacocinétique :
Absorption : après administration par voie orale sous forme de sels ferreux (Fe2+) minéraux (sulfate,
iodure, chlorure) ou organiques (citrate, oxalate, gluconate), le fer est absorbé au niveau des
entérocytes du duodénum et via des transports actifs. Une administration parentérale (Fer-Dextran,
Fer-Galactoside ou complexes protido-métalliques en intramusculaire) peut avoir son intérêt chez les
jeunes bovins et porcins en cas de mauvais démarrage.
Distribution : une fois dans le compartiment sanguin, une enzyme membranaire des hématies l’oxyde
en fer ferrique (Fe3+) et il se lie en totalité à une protéine plasmatique spécifique, la transferrine, qui
le distribue aux précurseurs de la lignée érythrocytaire, et au foie où il se lie à la ferritine et est stocké.
Toxicité, tolérance, interactions : on décrit de rares réactions allergiques et des œdèmes pulmonaires.
On administre du Fe2+ car Fe3+ est un oxydant très puissant qui peut provoquer des dommages à l’ADN
et aux lipides insaturés des membranes. Le Fer-Dextran peut provoquer des hémorragies.
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PROPHYLAXIE ANTIPARASITAIRE
DES CARNIVORES
COMMENT ORGANISER LA LUTTE ?
Pour ce faire, nous avons beaucoup de mesures disponibles, il faut donc savoir
lesquelles choisir pour avoir la plus efficace.
Objectifs du TD :
- Lister les différents agents parasites contre lesquels on fait régulièrement de la
prophylaxie
- (Re-) voir les outils utilisés/utilisables
- Connaître les particularités de la prophylaxie antiparasitaire des carnivores
- A partir de quelques exemples, proposer des protocoles concrets adaptés à
quelques cas avec rédaction d’ordonnance
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – TD1 Prophylaxie antiparasitaires des carnivores
• 3 objectifs au choix
- Eradiquer : Objectif 0 parasite. Il n’est pas réalisable à chaque fois, cela dépend
du cycle du parasite. On va avoir cet objectif lorsque l’on est face à des parasites
dangereux pour l’homme (Grande douve chez les ruminants) et/ou qui sont
responsables d’une clinique grave voire mortelle (Dirofilariose). C’est un
objectif difficilement réalisable mais on va essayer de s’en rapprocher un
maximum.
- Ne rien faire : Lorsque l’on est face à des parasites peu pathogènes (comme
certains cestodes adultes qui n’ont qu’un faible pouvoir pathogène au niveau
digestif). Cela est moins fréquent.
Le choix de l’objectif est basé sur une réflexion prenant en compte l’agent pathogène et l’hôte
(mode de vie, âge …). Il peut y avoir plusieurs choix possibles pour un même parasite en
fonction de l’hôte.
• Plusieurs cibles
Révisez bien vos cycles. Connaître vos cycles revient à résoudre les 2/3 du cas (Waaaoou !)
Cibles probables
- Adultes : Le plus souvent. On va chercher à le détruire dans ou sur l’hôte. C’est ce
à quoi on pense en 1er mais est-ce que ça suffit ? Souvent, en apparence oui, mais
il y a tout le reste à gérer autour (l’environnement, les conditions de vie).
- Œufs : C’est une idée intéressante mais on ne dispose presque pas de produit
ovicide.
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• 2 choix de stratégie
1er stratégie : Médor est parasité, on évite qu’il refile ses agents pathogènes aux autres
et on réduit son infestation à lui. Objectif d’assainissement : Stratégie offensive.
2ème stratégie : Les chiens du quartier se grattent tous et on veut protéger Médor :
Stratégie défensive.
• 2 armes
Exemples : Quarantaine des nouveaux entrants (on met le nouveau minou persan de côté
avant de l’introduire dans l’élevage pour éviter qu’il ne refile la teigne à tout le
monde), nettoyage (hygiène de la nourriture et de l’environnement, on nettoie les
gamelles, on change l’eau, on passe un grand coup de karcher pour éviter de patauger
dans une bouillie de déjections). Bon d’accord c’est plus évident en chenil qu’à la
maison mais chez vous, vous pouvez tout simplement ramasser les crottes. Lutte
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contre les rongeurs/HP (ce n’est pas si facile en vrai), séparer en classes d’âge pour les
élevages, hygiène des mains pour les personnes à risque.
- Médicale
Produits chimiques (animaux malades ou porteurs ou chimio-prévention sur les
animaux sains, ce sont généralement les mêmes produits). On utilise du
vermifuge et des APE (attention, cela reste réducteur si on utilise toujours les
mêmes molécules, sans trop réfléchir à son cas).
Vaccins : Sur des animaux sains, il en existe peu, un pour la piroplasmose
Pirodog et un pour la leishmaniose Canileish. Il existe un vaccin giardia aux US
mais ça fait loin de la France.
En vrai, même les propriétaires pensent aux mesures médicales en mettant les pipettes anti
puces et vermifuges. Le réel challenge revient à leur faire comprendre les mesures sanitaires.
- AVANT : On analyse les risques : on identifie les agents pathogènes contre lesquels on
doit protéger. Choix de moyens adaptés.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – TD1 Prophylaxie antiparasitaires des carnivores
Applications pratiques
- Toxocarose chez le CN
- Téniasis à Dipylidium caninum chez le CT
- Babébiose canine
Vous devez refaire les cycles, cibler les objectifs à atteindre et les cibles que vous visez, définir
un plan de prophylaxie avec des moyens médicaux et sanitaires et ensuite écrire une
ordonnance à remettre sur Vetotice.
Globalement, le cycle de Toxocara canis est monoxène et complexe. L’homme, et surtout les
enfants, peuvent être hôte paraténique, de même que la souris (et autres rongeurs). Le chiot
se sera contaminé in utéro, par voie trans-mammaire ou via l’environnement.
Ici, il faut éliminer le parasite à cause du risque zoonosique et afin d’éviter une ascaridiose
imaginale (qui fait quand même des dégâts au niveau clinique) et la contamination de
l’environnement.
Les cibles potentielles sont : les HP, les larves en migration chez l’adulte en gestation ou en
lactation, les hôtes => traiter les femelles, les très jeunes chiots, les adultes.
Les mesures sanitaires passent par l’identification des individus à risque, un isolement de la
nursery en élevage, la lutte contre les HP, la destruction des formes infestantes via le
nettoyage du bac à sable, le couvrir, ramasser les crottes deux fois par jour dans le jardin.
Elles consistent d’abord à identifier les animaux porteurs, ou malades. La coproscopie peut
être intéressante mais sa faible sensibilité limite son intérêt. Le traitement ascaricide
comprend de nombreuses molécules efficaces, se référer au site d’ESSCAP, qui présente des
marches à suivre. Noter qu’un traitement existe chez la mère pour protéger le chiot, mais il
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – TD1 Prophylaxie antiparasitaires des carnivores
est très lourd donc non appliqué : il consiste à donner une molécule larvicide tous les jours
pendant un mois (de quinze jours avant à quinze jours après mise bas hors AMM).
Le rythme d’administration est généralement de 2 à 4 fois par an pour un chien adulte, si des
enfants sont présents, ce sera tous les trois mois, soit à chaque saison (plus mnémotechnique
pour le propriétaire). Pour un chiot, ce sera dès quinze jours, tous les mois jusqu’à 4 à 6 mois.
2. Minette, chatte de Mme Martin qui habite Marcy l’Etoile, pas d’enfants mais un autre
chat et deux chiens. Prophylaxie contre Dipylidium caninum. Chat de 4Kg.
Conseil : Amener en consultation les autres animaux car on n’a pas le droit de marquer les
molécules pour tout le monde !
3. Médor, chien, 8 ans, présenté en octobre par Mr Dupont qui habite Bourg-en-Bresse.
Prophylaxie contre la piroplasmose.
Il faut gérer les tiques, éviter une clinique grave ou des complications.
Cibles : parasite dans le chien, le chien lui-même (modifier son comportement, ne pas le laisser
filer dans les buissons ou les zones à risque), environnement (jardin entretenu), zones, période
à tiques (les éviter).
Mesures sanitaires : Identifier les zones à risque, lutte chimique contre les tiques difficile (on
ne va pas passer la forêt au napalm ça ne se fait pas), modifier le biotope, enlever les tiques
après une promenade (certains ne font que ça, et ça peut relativement marcher)
Mesures médicales : Identifier les individus atteints : traitement chimique avec imidocarbe
(Carbésia®) à double dose à 0,5 mL/10kg, à rémanence pour 4 à 6 semaines. Attention
l’injection est douloureuse et ça fait vomir. Vaccination avec Pirodog, mais hors période à
tiques, car c’est un vaccin sous-unité adjuvé, l’immunité met du temps à se mettre en place.
Donc au mois d’octobre, on ne vaccine pas car on est dans une période à tique et le chien est
donc suspect d’avoir la piroplasmose.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – TD1 Prophylaxie antiparasitaires des carnivores
Le protocole est une primo-injection 2 fois / 4-5 semaine à partir de 6 mois puis rappel tous
les 6-12 mois. Pour faire la vaccination, la bonne période semble être en Janvier/Février ou en
Juillet/Août.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Introduction……………………………………………………………………………………………………………………………………p1
I) Cas clinique n°1……………………………………………………………………………………………………………………………p2
II) Cas clinique n°2…………………………………………………………………………………………………………………………..p2
III) Cas clinique n°3………………………………………………………………………………………………………………………….p2
IV) Cas clinique n°4………………………………………………………………………………………………………………………….p3
V) Cas clinique n°5…………………………………………………………………………………………………………………………..p3
VI) Cas clinique tiré du site de l’ESSCAP…………………………………………………………………………………………..p4
Introduction
Lors de ce TD, il fallait, pour chaque cas, donner l’agent étiologique plausible, les examens
complémentaires éventuels et la démarche thérapeutique à mettre en place. Il s’agit de cas réellement
rencontrés dans les hôpitaux de l’école.
Nota Bene : les cas n°1 et n°2 n’ont pas été formellement corrigé par les profs selon les groupes, on
vous a donc mis des éléments de réponse, mais ne prenez pas tout pour argent comptant. Pour les
autres cas c’est plus sûr.
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I) Cas clinique n°1
Chien Berger blanc suisse de 9 mois, adopté à 5 mois avec une démodécie. Il a reçu de l’Advocate® une
fois par mois. Il présente des lésions suppurées sur le chanfrein, une pododermatite quadripodale
alopécique avec furoncle interdigité sur l’antérieur droit, des comédons, de l’érythème, une alopécie de
l’abdomen et une furonculose du menton. Il reçoit depuis 3 semaines de l’ivermectine, du Dermipred et
du Therios (plusieurs administrations, de façon discontinue), de l’Imavéral® et du Fulviderm®.
Démarche : faire des raclages cutanés en plusieurs endroits du corps, réaliser un trichogramme, à la
recherche notamment de démodex et de teignes. En l’absence de teigne et présence de démodex (cas
le plus probable), arrêter les deux antifongiques, et donner un acaricide strict comme l’amitraz, avec
toutes les précautions nécessaires. Un traitement à base de métronidazole et de Douxo Pyo® (pour la
pyodermite), de Cydectine® (avec des doses croissantes car le chien est potentiellement MDR1-) et de
Predniderm® à court terme (gestion du prurit) peut être envisagé avec ce que contient notre
pharmacie. L’échec du traitement jusqu’à maintenant est certainement lié à un problème
d’observance.
Démarche : faire un test à la lampe de Wood pour exclure la teigne. Faire un raclage et un
trichogramme pour confirmer Demodex et exclure les teignes. Si le test ressort positif pour la teigne,
faire un traitement au kétofungol. Traiter la démodécie avec de la moxydectine ou de l’ivermectine en
injectable (et du Douxo pyo® pour limiter les surinfections). En cas d’échec prescrire de l’amitraz (qui
n’est pas disponible dans notre pharmacie).
Hypothèse diagnostique : les croûtes sont liées au prurit et la perte de poils est assez évocatrice
de gale. Comme examen complémentaire, on peut faire un raclage cutané. S’il ressort négatif, on ne
rejette pas pour autant notre hypothèse : les faux négatifs sont nombreux.
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Démarche : on donne de la sélamectine (Stronghold®) deux fois à 15j d’intervalle. Ce sont des chiens
probablement mutés MDR-1, mais la sélamectine représente moins de danger que les autres lactones
macrocycliques (ce serait aussi le cas de la milbémycine oxime, mais c’est débattu). La tonte présente
un intérêt discutable et est souvent mal perçue par le propriétaire : à éviter donc. Faire des shampoings
permet de limiter les risques d’infection (Douxo pyo®).
Contre le prurit, en dehors des corticoïdes présents dans notre pharmacie, on pourrait donner de
l’apoquel, un inhibiteur sélectif des Janus-kinases particulièrement efficace, mais c’est un traitement
coûteux, avec des probables effets mutagènes. Ajouter du Dermigra, un réhydratant, permettrait de
rendre les poils plus beaux, ce qui est souvent apprécié par le propriétaire.
Démarche : Le cérumen noir est très évocateur d’une gale des oreilles. On peut cependant confirmer
le diagnostic en faisant un écouvillon auriculaire et en y observant des Otodectes sp.
Traitement : Stronghold® (sélamectine) en spot-on, en précisant bien que le produit s’applique entre
les omoplates et pas dans les oreilles ! On y associera un nettoyant auriculaire (Epi-otic®), à appliquer
dans les deux oreilles. Cette affection étant contagieuse, on traitera les éventuels autres animaux de
la maison.
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Traitement : on associera une tonte à un traitement antifongique. Si le test à la lampe de Wood ressort
positif, on peut utiliser de l’itraconazole, sinon on utilisera de la griséofulvine, au spectre plus large
mais plus toxique.
Anamnèse et commémoratifs : Itchy est un chien de 5 ans qui se gratte depuis plusieurs jours et est
exténué. Il présente des lésions sur les oreilles, les épaules, les pattes. Il vit en banlieue parisienne dans
une maison abritant aussi un hamster, et fait des balades régulières en forêt. Il joue régulièrement
avec les deux chiens de la mère du propriétaire. Il a été vermifugé il y a six mois et est actuellement
traité avec des antibiotiques et des corticoïdes, sans que le prurit n’ait cessé.
Hypothèse principale : la disposition des lésions et le prurit ne rétrocédant pas aux corticoïdes sont
évocateurs d’une gale sarcoptique.
Traitement : sont indiqués les lactones macrocycliques (milbemycine oxine, sélamectine), les
isoxazoline (sarolaner). On évitera le fipronil ou le dimétofurane. Inutile de traiter le propriétaire :
l’Homme est une impasse épidémiologique : en traitant l’animal, les lésions chez l’Homme
rétrogradent. Reprendre rendez-vous dans quelques jours pour suivre l’évolution.
Il faudrait voir les deux chiens de la mère du propriétaire car c’est une maladie très contagieuse.
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Nota Bene : une bonne partie de ce TD a été consacrée à des rappels sur les traitements antiparasitaires
des ruminants. Inutile donc de faire doublon : on vous renvoie à votre cours. De menues précisions sont
néanmoins présentées ci-dessous.
• Qui traiter avec du toltrazuril (anticoccidien) ? Typiquement le jeune animal avec chute de
l’immunité (stress, etc.), par exemple le broutard transporté dans un centre d’engraissement.
• Une LMR vient d’être définie pour le monepantel dans le lait de vache. Ce strongylicide récent
utilisé en ovine devrait donc bientôt recevoir une AMM bovins laitiers.
• Ne jamais oublier que la règlementation est parfois absurde. Prenons par exemple le cas de
l’AMM de l’eprinomectine chez les caprins. La posologie recommandée chez la chèvre est de 1mg/kg
en pour-on. Chez les bovins, elle est de 0,5 mg/kg. La clairance de l’éprinomectine étant cinq fois plus
élevée chez les caprins que chez les bovins, la posologie semble mal adaptée. Dans ce cas particulier,
ce n’est pas fameux, car l’éprinomectine est très sensible aux sous-dosages et des résistances se
développent rapidement. Ces AMM pas toujours bien faites sont une conséquence de la
règlementation MUMS (qui part d’une bonne intention : simplifier les dossiers d’AMM pour les
espèces mineures). Une alternative est d’utiliser de l’éprinomectine par voie orale, mais on est alors
hors AMM, et le temps d’attente passe de nul (0j) à forfaitaire (7j). Résultat : les éleveurs utilisent le
pour-on, et des résistances apparaissent.
II) Cas cliniques
Nota-Bene : ces cas cliniques devaient être rendus via Vetotice. On ne vous fournit donc pas de
correction (forcément approximative) de preneur, dans la mesure où le prof devrait nous faire parvenir
une correction lors du dernier cours…à suivre donc !
Un éleveur de 300 brebis Blanches du Massif Central fait appel à vous suite à la présence d’une
pathologie fortement prurigineuse dans son élevage. L’état général de certaines brebis est fortement
dégradé, avec présence de croûtes, de zones dépilées voire de blessures importantes liées au grattage.
Un raclage effectué par vos soins révèle la présence de Psoroptes ovis.
L’éleveur est en pleine saison d’agnelage. Sa situation financière particulièrement tendue. La situation
dure depuis déjà 2-3 mois. Il a fait un premier traitement avec de la Cydectine® Pour-On suite au conseil
d’un vétérinaire quelques mois plus tôt, mais la situation s’est largement dégradée depuis et il est
plutôt mécontent…
Nota-Bene : Le prof n’a pas voulu nous donner son diapo de correction mais a posté sur Vetotice 2 articles
traitant la gestion de la grande douve en élevage laitier (cas 1) et de la gale psoroptique ovine (cas 2). En guise
de correction nous vous avons fait un résumé des informations majeures contenues dans ces articles. Pour le
cas 3 nous n’avons pas de support fourni par le prof et nous vous invitons à vous rapporter au TD 2 de parasito
« gestion du parasitisme-gastro-intestinal » qui reprend tout ce qui a été vu durant la correction du cas.
« La gravité des impacts zootechnique et sanitaire de la grande douve rend indispensable son contrôle. »
La restriction d’usage des douvicides en élevage laitier modifie les habitudes de traitement :
Depuis Novembre 2013, l’oxyclozanide devient la seule molécule autorisée pour traiter la grande douve chez la
femelle laitière pendant toute la durée de la gestation, la lactation et le tarissement. Depuis Janvier 2014,
l’Agence du Médicament a également fixé un nouveau temps d’attente lait de 4.5 jours pour les spécialités
vétérinaires à base d’oxyclozanide,
Il n’est plus possible de traiter les animaux en lactation sans écarter le lait pendant la durée du TA
« Seules les options de traitement des animaux à risque sur la période du tarissement et/ou à l’occasion d’une
autre indication d’écarter le lait (mauvais état général de l’animal douvé ou autre indication de traitement) sont
actuellement justifiées et possibles. »
Remarque : « Des préconisations de traitement en lactation pourront également être établies quand la fiabilité
des tests sur le lait de tank et de mélange sera validée, et si la mise en œuvre des analyses sur lait individuel se
systématise. »
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Fasciola hepatica et de son risque d’infestation n’est pas envisageable car il contribue au développement de
résistance des parasites aux douvicides.
2) MESURES THÉRAPEUTIQUES
Les nouveaux aspects réglementaires d’utilisation des douvicides en élevage laitier nécessitent de prendre en
compte le stade physiologique des animaux :
- chez la femelle laitière pendant toute la durée de la gestation, la lactation et le tarissement
oxyclozanide = seule molécule autorisée pour traiter la grande douve
- Pour les génisses non gestantes et gestantes avant le dernier tiers de gestation l’oxyclozanide n’est
pas interdit
- Pour les génisses dont le vêlage est prévu avant la date de rentrée à l’étable (+14 semaines), seul
l’oxyclozanide peut être prescrit pour un traitement deux mois avant la date prévue du vêlage.
Si l’oxyclozanide est choisi, alors un premier traitement à la rentrée à l’étable est conseillé et un traitement 8
semaines après la rentrée à l’étable est nécessaire.
Pour les vaches laitières, les préconisations de traitement à l’oxyclozanide sont définies à partir de la date de
mise à l’herbe et la date + 10 semaines de rentrée des animaux. Ainsi :
- Dans la période A (Date +10 semaines de rentrée des animaux – Date de mise à l’herbe), les animaux
recevront un traitement à base d’oxyclozanide s’ils sont taries ou le cas échéant, à l’occasion d’une
autre indication de jeter le lait (mauvais état général de l’animal ou autre traitement associé à un état
général correct).
- Dans la période B (Date de mise à l’herbe – Date + 10 semaines de rentrée des animaux), les animaux
recevront deux traitements à base d’oxyclozanide le jour du tarissement, et au vêlage, ou le cas
échéant, à l’occasion d’une autre indication de jeter le lait (mauvais état général de l’animal ou autre
traitement associé à un état général correcte).*
* : Le traitement des animaux au cours de la période A ne justifie pas le traitement des animaux aux cours des
10 premières semaines de la période B.
Un éleveur de 300 brebis Blanches du Massif Central fait appel à vous suite à la présence d’une pathologie
fortement prurigineuse dans son élevage. L’état général de certaines brebis est fortement dégradé, avec
présence de croûtes, de zones dépilées voire de blessures importantes liées au grattage. Un raclage effectué
par vos soins révèle la présence de Psoroptes ovis.
L’éleveur est en pleine saison d’agnelage. Sa situation financière particulièrement tendue. La situation dure
depuis déjà 2-3 mois. Il a fait un premier traitement avec de la Cydectine® Pour-On suite au conseil d’un
vétérinaire quelques mois plus tôt, mais la situation s’est largement dégradée depuis et il est plutôt
mécontent…
« Ces dernières années, la gale psoroptique ovine a réapparu de façon très significative dans plusieurs régions
françaises. Les conséquences économiques de cette maladie peuvent être catastrophiques à l’échelle d’un
foyer. Un diagnostic de certitude est indispensable pour mettre en œuvre un traitement par voie externe ou
par injections, le plus rapidement et efficacement possible. Celui-ci devra également tenir compte des
conséquences environnementales des différentes méthodes disponibles. »
On vous invite à revoir dans les cours de parasito ou de jeter un œil à l’article pour tout ce qui concerne
l’épidémiologie, la clinique, le diagnostic etc… puisque ce TD porte uniquement sur la mise en place
du traitement.
2/4
1) Exigences relatives liées à l’animal
La toison du mouton se caractérise par la présence de suint, composé essentiellement d’acides gras. L’épaisseur
de la laine et le suint assurent une bonne rétention des produits liposolubles appliqués sur la toison, une bonne
imprégnation en antiparasitaire et un allongement possible de la durée de protection. L’utilisation de produits
lipophiles génère un appauvrissement rapide de la solution de bain en principe actif au fil du passage des
animaux, que l’on devra compenser en rechargeant la cuve. Concernant les produits peu lipophiles ou
hydrosolubles, ils ne se fixent pas sélectivement dans la toison. La pluie alors peut cependant l’activité du
produit.
2) Exigences relatives à la vie en troupeau
Le mouton est un animal grégaire, les contacts entre congénères sont nombreux et étroits au sein d’un
troupeau. De plus, certaines activités comme la transhumance, le transport, l’allotement… favorisent la
contagion et la dissémination rapide de la parasitose. Il sera donc indispensable de traiter la TOTALITÉ de
l’effectif. Un seul animal non traité ou mal traité peut entraîner la pérennité de la maladie dans le troupeau.
3/4
- La douche, la pulvérisation
Quelle que soit la méthode choisie et la qualité du matériel, ces deux modes de traitement ne permettent pas
une imprégnation totale de la toison de l’animal au niveau des parties déclives : ars, aine, aisselles. De plus, les
psoroptes résidant dans les fosses infra-orbitaires et le conduit auditif ne seront pas atteints. Enfin, la disparition
rapide du prurit qui suit ce type de traitement peut conduire l’éleveur à estimer à tort qu’il est débarrassé de
la gale, et potentiellement être une nouvelle source de contamination pour les élevages voisins.
Ces méthodes ne doivent pas être retenues pour le traitement de la gale psoroptique.
4/4
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Sur cette affiche il manque les effets indésirables (réaction au point d’injection, ulcères/troubles
digestifs quels que soit la voie, troubles rénaux car anti-COX) et le prix puisque les marges sont
différentes d’un vétérinaire et d’un laboratoire à l’autre. Les Coxibs ont une action anti-COX 2 qui a
parfois été démontrée in vitro. En revanche, les études là-dessus in vivo sont encore légères, mais ce
n’est évidemment pas précisé sur cette publicité.
1/10
B) Pracétam
Paracétamol
2/10
Il s’agit d’un article de la semaine vétérinaire présentant une analyse critique faite par un
scientifique.
Cet article présente une nouvelle galénique (eau de boisson) pour le paracétamol (antalgique et
antipyrétique dû à l’action sur les prostaglandines), destinée au porc. Seul le porc peut bénéficier
du paracétamol dans une finalité antipyrétique. En effet, celui-ci est très sensible aux ulcères gastro-
intestinaux, d’où l’intérêt du paracétamol, peu toxique et peu cher par ailleurs (non négligeable
dans un élevage porcin).
Le paracétamol se présentait seulement sous forme d’aliment médicamenteux, ce qui posait
problème car les porcs mangent à l’auge de façon inégale, un animal fiévreux ne mange pas, et la
préparation préalable interdisait l’utilisation en urgence. La voie IV sera plutôt utilisée en
médecine individuelle. La formulation en solution buvable permet au vétérinaire d’avoir une forme
qu’il peut délivrer (contrairement aux aliments médicamenteux). Cela permet de prescrire une
préparation sur laquelle il va se faire une marge mais aussi et surtout (parce qu’on n’est pas là pour
l’argent) cela permet d’avoir une préparation que l’on peut délivrer tout de suite (2-3 jours de délais
pour les aliments médicamenteux ce qui est compliqué pour un antipyrétique) plus de réactivité
pour le clinicien.
Remarque : Les études multicentriques sont réalisées dans plusieurs centres d’essai ce qui permet de
s’affranchir des biais du manipulateur et des variations environnementales.
3/10
C) Le traitement de l’arthose en 3 questions
Rimadyl et GAG /Carprofène (Profènes, AINS)
4/10
C’est un communiqué (publicité + article). Il est sponsorisé par Pfizer donc cela reste un
laboratoire qui vend son produit. C’est un discours très orienté. Il y a bien les mentions légales
mais le diagramme compare les effets avec d’autres produits in vitro, on ne sait pas ce que cela
donne in vivo.
Cette publicité veut prouver que le carprofène injecté dans le liquide synovial permet
l’augmentation de la synthèse de GAG.
Rappel : Cartilage = Quelques chondrocytes + une matrice extracellulaire dense constituée de
collagène et de GAG.
Par ailleurs elle préconiserait l’association avec des GAG pour augmenter la synthèse de
protéoglycanes d’où l’alternance proposée dans le traitement. Ce dernier se fait forcément sur le
long terme (plus d’un mois) et aucune mention n’est faite de la tolérance du produit ou de ses
effets secondaires. Or l’arthrose est majoritairement un souci de vieux chiens qui va généralement
de pair avec des problèmes rénaux, un suivi est donc indispensable.
Les AINS sont bien indiqués dans le cas de l’arthrose mais il faut faire attention aux IRC fréquente chez
les animaux âgés. On évite les AIS car sur le long terme car ils induisent un risque de Cushing iatrogène.
On préfère un AINS sélectif des COX-2 pour limiter les effets secondaires.
D) Histabiosone
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C’est une publicité (mentions légales, ...). Association d’antibiotiques (pénicilline et
dihydrostreptomycine) et d’un AIS (Dexaméthasone).
Ce sont des molécules anciennes donc peu chères. Elles s’utilisent chez les donc donc il y a des temps
d’attente. Les effets indésirables sont une diminution de la production lactée, des ulcères, des effets
abortifs dans le dernier tiers de gestation (et problème de rétention placentaire si utilisé pour provoquer
la mise-bas). Attention cependant lors de l’administration d’un anti-inflammatoire, il y a un risque de
baisse de l’immunité non spécifique, il faut donc toujours évaluer la balance bénéfice-risque
L’association ATB/AIS peut être problématique si l’ATB est inadapté, car l’AIS est pro-infectieux.
E) Previcox
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C’est un anti-COX 2 sélectif (encore une fois, c’est démontré in vitro mais pas in vivo). La COX-2
peut avoir différentes formes selon les tissus donc la fixation de l’anti-inflammatoire sur le
récepteur ne sera pas de la même efficacité partout. Il y a également des effets secondaires non
négligeables sur la sphère uro-génitale quelles que soient les circonstances (or ils ont un peu
oublié de le préciser).
Remarque : Dans le cadre d’une atopie, on pourra, mettre en place une immunomodulation et des
AINS (comme le prévicox puisqu’o !n est également sur un traitement chronique) suivant les cas. Ne
pas confondre cette situation avec celle de la DAPP pour laquelle on va utiliser des AIS pour le prurit.
F) Covunil
Flunixine (Fénamates, AINS)
Association AINS + Tétracycline,
7/10
L’intérêt de cette association est l’injection unique. Une administration permet 5 jours de
couverture antibiotique (pour diminuer l’infection, ce sont des antibiotiques bactériostatiques) et
36h de couverture inflammatoire (elle est de courte durée mais on en a juste besoin le temps de
réduire cette phase d’auto entretien). Il faut soulager l’animal pour qu’il retrouve l’appétit. On
retrouve bien les mentions légales et même le temps de conservation après ouverture.
- Proposez des AINS : meloxicam, profènes, flunixine, coxibs (provoqueraient une insuffisance
cardiaque en humaine donc moins utilisés, mais le souci se pose moins en médecine
vétérinaire). Privilégier les AINS inhibant spécifiquement la COX2.
- Effets indésirables prévisibles : rénaux surtout, attention car le chien a 12 ans. Digestifs avec
ulcères (moins pour les coxibs, en théorie, que si l’ulcère est préexistant)
- Stratégie thérapeutique : analyse sanguine (créatinine) pour évaluer la fonction rénale, à
renouveler car le traitement est long (15 jours, 3 semaines). Pour éviter les effets digestifs,
administration pendant les repas + pantoprazole (inhibiteur des pompes à protons). Thérapie
alternée, traitement sur un mois surtout lors de poussées évolutives. L’intérêt de ces stratégies
alternées réside dans le mode d’action des AINS : Il y a inhibition des prostaglandines donc
vasoconstriction (d’où altération de la fonction rénale) mais si on arrête le traitement, il n’y a
plus d’inhibition des prostaglandines et donc reprise de la fonction rénale. Certains préconisent
une diminution des doses (Mais sont-elles efficaces ? Provoquent-elles vraiment moins d’effets
indésirables ?).
Il existe des injections à effet retard pendant 14 jours pour les chiens récalcitrants. Outre le fait que
beaucoup de propriétaires ne veulent pas faire d’injections, la problématique est qu’avec cette forme,
s’il y a un problème au niveau de la fonction rénale qui nécessiterait d’arrêter les AINS quelques temps,
ce n’est pas possible puisqu’ils sont déjà injectés.
2. Chien à DAPP
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Ne pas traiter ni les puces, ni l’inflammation rend le traitement inefficace.
- Autre stratégie thérapeutique : on peut utiliser mais c’est très cher et on a peu de recul sur la
molécule.
Dans tous les cas on préfèrera plutôt les AIS en pathologie respiratoire car ils bloquent beaucoup plus
de mécanismes pathologiques impliqués dans ce type d’affections.
Les AINS seront plutôt utilisés en métaphylaxie dans les élevages où apparaissent des problèmes
respiratoires pour éviter la mise en place de l’inflammation surtout s’ils sont peu atteints et que l’on
ne peut pas utiliser les AIS.
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7. Chirurgie orthopédique (douleur post-opératoire) chez un chien
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Question 1
Vous devez vous approvisionner en médicaments à prescription restreinte, quelles sont les
obligations réglementaires (fournisseur, disponibilité pour le vétérinaire). Etablissez une
procédure.
Disponibles pour les médecins hospitaliers, prescrits à l’hôpital et potentiellement le généraliste prend le relais.
Certains stupéfiants (fentanyl injectable), anti-cancéreux, antibio sont classés mais disponibles pour le véto. Par
contre "réserve hospitalière" = absolument pas accès (antidotes, des anesthésiques...).
Prescription : utilisation CN, CT, CV de sport et de loisir (filière bouchère si substance essentielle : règlement
européen donc valeur supérieure à un décret français amykacine utilisable chez le cheval alors que c’est de la
réserve hospitalière en France), autorisés chez les NAC (et toutes les espèces non destinées à la production de
denrées alimentaires). La liste actualisée est sur le site de l’AN MV.
Pour se les procurer : on ne peut pas le commander à l’hôpital. Il faut se fournir directement au labo (dans la liste il y
a le nom déposé et le labo via une ordonnance à usage professionnel. Ces médicaments sont exclusivement réservés
à l’usage du véto ne peuvent pas être délivrés.
Question 2
Justifiez en une phrase la différence réglementaire entre Advantix et Stronghold® et entre le
MilbemaxTab® et le Milbemax® ?
Advantix : c’est un APE dérogataire, ni liste I ni liste II → pas besoin de prescription, on peut en acheter en pharmacie
(sans ordonnance) et en grande surface.
Stronghold : AP endectocide en spot-on mais à action systémique donc liste II → soumis à prescription
Milbemax tab : liste II, 2 comprimés correspondent au traitement d’un animal pour 1 mois -> médicament exonéré
de prescription avec conditionnement restreint
Milbemax = liste II, la boite contient 50 comprimés et n’est donc plus exonérée → soumis à prescription, et peu
adapté à la vente en tant que tel. Si on déconditionne (pour donner deux comprimés par exemple), la prescription
reste obligatoire.
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d- peuvent être délivrés à un propriétaire d'un animal dont vous assurez le suivi
(On peut l'utiliser, la prescrire, mais le propriétaire doit aller le chercher en pharmacie ex: morphine)
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12- Les médicaments dits «exonérés»
a- sont des médicaments qui peuvent faire l'objet d'un remboursement par une
assurance
✔ b- sont des médicaments ne nécessitant pas une prescription
c- sont des médicaments dangereux
d-peuvent être délivrés par le vétérinaire sans examen clinique pour un animal dont il
assure le suivi (non: il faut que l'animal soit vu par le véto même s'il ne fait pas d'ordonnance)
d- toutes les propositions sont fausses
13- Un propriétaire veut utiliser du Supprestral® sur sa chienne pour bloquer les chaleurs.
a- Il peut passer en pharmacie sans ordonnance
b- Il peut passer au cabinet en acheter sans ordonnance
c- Il peut passer au cabinet et en acheter avec une ordonnance de son vétérinaire
habituel (=tenir officine ouverte !)
✔ d- Il peut aller l’acheter avec mon ordonnance chez un pharmacien
Le Stronghold® (Sélamectine)
✔ a-est à prescription obligatoire
b-est à prescription facultative
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18- Un animal que vous avez vu en consultation nécessite du Cellcept, un médicament à
usage humain. (Regarder dans le vidal il est à prescription restreinte aller voir sur la liste de
l’ANMV pour savoir si on y a droit)
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Pour réussir vos partiels en toute sérénité, prenez du
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Les ordonnances
Cas n° 1
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – TD4 Les ordonnances
Il faut mettre une durée précise. Si on ne précise rien, on délivre la boite la plus
petite avec le traitement le plus court (boite de 60 comprimés dans ce cas).
- La MEGASOLONE est donnée avec des posologies très précises et dégressives,
c’est pour le sevrage progressif pour les corticoïdes. Le déconditionnement est
interdit donc pas le droit de délivrer juste 7 comprimés. Il faut vendre la boite de
20.
- Il faut être plus précis sur la durée des traitements, sur ce qui a été délivré, la
quantité, le n° de lot.
- Le numéro L1.08.3446 correspond au numéro d’ordonnancier, il a été rajouté
manuellement par le vétérinaire.
Cas n° 2 :
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Cas n° 3 :
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – TD4 Les ordonnances
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Cas n° 4 :
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Cas n° 5 :
Ici on a une ordonnance pour deux animaux, on n’a pas le droit, il faut faire une
ordonnance par animal ! Il n’y a pas d’indication de durée non plus .
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – TD4 Les ordonnances
Cas n° 6
- Ici, c’est toujours le même problème, il y a deux animaux sur une seule ordonnance. De
plus il manque l’âge des animaux.
- La Sélamectine appartient aux Avermectines, endectocide de liste II donc renouvelable.
- En tout le propriétaire n’a besoin que de 6 pipettes, mais le plus petit conditionnement
est de 6 pipettes. Donc sur chaque ordonnance on prescrira une boîte de 6 pipettes, mais
le propriétaire n’est pas obligé d’en acheter 2.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – TD4 Les ordonnances
Cas n° 7
- Aucune info sur l’animal (espèce, race, âge), mais juste son poids
- Le TRAMADOL est un médicament à usage humain sur la liste I, dérivé morphinique mais
pas stupéfiant. On ne sait pas ce qui a été délivré, il manque le conditionnement (combien
de boîtes de combien de comprimés).
- A renouveler 6 mois = pendant 6 mois, donc renouveler 5 fois. Durée de traitement
implicite. Si rien marqué, le traitement est donné pour un mois seulement et pas de
renouvellement possible. A aller chercher en pharmacie. Si le conditionnement n’est pas
précisé ou que la durée de traitement n’est pas précisée, par défaut on prend la durée de
traitement correspondant aux nombres de comprimés présents dans le plus petit
conditionnement commercialisé, non renouvelable car liste I.
- Si on note quelque chose en dessous de tout, c’est valable pour tout ce qui est au dessus
- ONSIOR est un anti-COX 2 sur liste I
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Cas n° 8
Ordonnance pour 1 CT et 1 CN, pas bien. Le Stronghold est à prescription obligatoire, donc pour
un chat, mais vu le conditionnement de 6 pipettes on peut penser que c’est pour plusieurs chats,
sachant que le vétérinaire note « sur tous les chats » autant ne rien mettre du tout puisque le
conditionnement nous oblige à prendre 6 pipettes, le propriétaire fait ensuite ce qu’il veut.
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Cas n° 9
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Cas n° 10 :
Pas de rature ! On ne peut pas savoir si c’est le vétérinaire qui l’a faite ou pas ! Il manque le
conditionnement, l’identification du chien et du propriétaire. Pour le renouvellement, soit
l’on précise à renouveler pendant X temps, soit à renouveler X fois.
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Cas n° 11
1ordonnance = 1 animal !
Il n’y a ni identification des animaux ni identification du propriétaire. L’ordonnance pour le
milbemax chien est facultative jusqu’à deux comprimés. Il faut préciser la voie
d’administration, la fréquence.
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Cas n° 12 :
Dr Vétérinaire Tartempion
Clinique d’ici
69280 Marcy l’étoile
N° d’ordre
04 78 87 00 00
Le 8 Octobre 2012
F. Tartempion
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Cas n° 13 :
Le propriétaire d’un chat vient à votre cabinet muni d’une ordonnance d’un confrère. Ce
dernier est parti en vacances et le propriétaire a besoin des médicaments car prétend les avoir
égarés Quelle est votre réponse à la présentation de sa prescription?
Dr Vétérinaire Tartempion
Clinique d’ici
69280 Marcy l’étoile
N° d’ordre
04 78 87 00 00
Le 8 Octobre 2012
F. Tartempion
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Cas n° 14
Un client revient avec une prescription de votre part pour un chien de race cocker pesant 15
kg âgé de 8 ans dont le diagnostic supposé est un syndrome de Cushing
Dr Vétérinaire Tartempion
Clinique d’ici
69280 Marcy l’étoile
N° d’ordre
04 78 87 00 00
Le 15 Avril 2012
Pour un chien de 7 kg, tatoué n°XXXX de madame Y résidant à ….
1/ VETORYL ……………………………………………...1 boite de 30 gélules à 30 mg
Administrer par voie orale 1 gélule, par jour pendant 1 mois au cours du
repas, Renouvellement interdit
2/ MILBEMAX chien …..……………………………………………….1 comprimé
administrer par voie orale un comprimé par mois
- VETORYL est sur liste I donc renouvellement interdit. Ici le propriétaire n’a pas
précisé que le renouvellement était autorisé donc on ne donne rien.
- Si le renouvellement est interdit pour tous les produits cités, on note «
Renouvellement interdit » après la liste des produits.
Cas n° 15 :
Un bon client vient chercher un médicament car son chien qui est en bon état général, souffre
d’une diarrhée depuis le matin. Sa dernière visite remonte à un mois pour une otite. Quelle
est votre réponse ?
Certains médicaments sont délivrables sans ordonnance pour une diarrhée modérée. Il est
donc possible d’en donner à notre client car on le suit régulièrement. L’examen clinique sera
en revanche obligatoire si la prescription est obligatoire. Sinon il peut toujours aller acheter
du smecta chez son pharmacien. De toute façon il est préférable de voir le chien en
consultation.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – TD4 Les ordonnances
Cas n° 16 :
Une bonne cliente vient à mon cabinet un samedi midi et me présente l’ordonnance d’un
confrère. Elle me demande de lui délivrer le Caninsulin® prescrit il y a 8 jours par ce confrère,
car ses parents qui viennent d’arriver chez elle avec leur chien diabétique l’ont oublié.
En toute rigueur, on ne devrait rien faire. Cependant, il faut aussi envisager l’intérêt
thérapeutique pour le chien : on ne va pas le laisser faire son coma et attendre qu’il atterrisse
aux urgences. Pour être au plus près de la réglementation, on peut faire une consultation
qu’on ne fera pas forcément payer avec nécessairement un examen clinique et un statut
glycémique afin de faire une ordonnance pour couvrir au moins le week-end. On peut
également appeler le confrère qui suit ce cas pour confirmer la véracité des dires.
Cas n° 17 :
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – TD4 Les ordonnances
Remarque : Si on ajoute à la main une prescription sur l’ordonnance et qu’on signe tout de
suite à côté, l’ordonnance est valide.
Cas n° 18 :
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Cas n° 19 :
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Cas n° 20 :
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Pour pouvoir prescrire sans examen clinique préalable, plusieurs conditions sont requises :
- Etre le vétérinaire référent, c’est-à-dire assurer la dispensation régulière de soins, des actes
de médecine ou de chirurgie. Celui-ci est choisi par l’éleveur qui peut choisir autant de
vétérinaires par troupeau qu’il veut. Il faut pouvoir prouver que l’on est le vétérinaire référent
de l’élevage par des factures, des ordonnances, etc. Attention : le vétérinaire sanitaire de
l’élevage n’est pas forcément le vétérinaire référent. Le vétérinaire référent peut avoir un ou
plusieurs suppléant.
- Réaliser un bilan sanitaire d’élevage une fois par an. C’est un état des lieux de l’état sanitaire
de l’élevage : examen des animaux concernés, historique des principales pathologies. Le
décret prescription délivrance est rédigé en fonction des filières et présente la liste de tous les
éléments devant figurer dans le bilan sanitaire d’élevage pour chacune de ces filières.
L’élevage est décrit dans sa composition en animaux, sa production, la mortalité, les
traitements préventifs, les principales affections rencontrées. Ce qui permet de dresser la liste
d’affections prioritaires puis un document de synthèse.
Après le bilan sanitaire, on rédige le protocole de soin (signé par l’éleveur et le vétérinaire, chacun en
gardant une copie) : affections habituellement rencontrées pour un traitement préventif, affections
déjà rencontrées ne nécessitant pas d’examen avant prescription, actions de l’éleveur pour mise en
œuvre des traitements. Ce document est élaboré par le vétérinaire. Des procédures peuvent être
prévues pour :
- Traitements prophylactiques pour une maladie identifiée dans le protocole de soins (Ex : une
mammite)
- Traitement d’une affection reconnue comme ne nécessitant pas un examen clinique et identifiée
dans le protocole de soin
1/6
Il faut expliquer à l’éleveur comment déceler les maladies, comment les éviter, les premiers gestes à
faire si elles apparaissent. Doit aussi figurer le plan thérapeutique, mais la réglementation ne précise
pas s’il faut donner la molécule ou la voie ou un produit particulier. C’est aussi une façon de changer
la relation vétérinaire/éleveur : le vétérinaire n’est plus qu’un urgentiste qui vient quand un animal va
mal, mais conseille et fait de la prévention.
Si une situation est prévue dans le protocole de soin, on peut faire une ordonnance sans voir l’animal.
Si le protocole n’a rien à voir, il faut faire un examen clinique, se déplacer chez l’éleveur et rédiger alors
une ordonnance adaptée. Des critères d’alerte sont donnés à l’éleveur, qui doit alors nous prévenir.
On doit alors se déplacer car on estime que la gravité est suffisamment importante pour justifier notre
venue. Des dérives existent. Les critères d’alertes doivent être précis, avec des symptômes clairs, et
chiffrés si possibles (% d’animaux touchés).
On peut faire autant de protocoles de soins dans l’année que l’on estime nécessaire, on l’actualise lors
du bilan d’élevage ou de visites de suivi.
Remarque : Dans un protocole de soins, on peut mettre des antibiotiques mais pas d’antibiotiques
critiques. Il vaut mieux mettre des classes thérapeutiques que le nom déposé d’un médicament (on
n’est pas dans le cas d’une ordonnance ici donc on peut mettre le nom de la famille, cela laisse plus de
choix à l’éleveur).
Une deuxième visite au minimum doit être réalisée dans l’année, avec compte-rendu intégré au
registre d’élevage ; enregistrements des traitements sur le registre d’élevage ; ajout, modifications des
protocoles de soins, pour faire un suivi dit régulier aux yeux de la réglementation. Le nombre de visites
est fixé avec l’éleveur.
L’objectif est de mettre en place une prévention pour les pathologies figurant dans les protocoles de
soins ou de traiter une affection ne nécessitant pas l’intervention du véto avec examen clinique. Cela
n’exclut pas la tenue du registre d’élevage ! (Ordonnances gardées 5 ans, etc…)
Il existe un quota d’élevages (ou de nombre d’animaux ou de surface d’élevage avicole) pour lesquels
le vétérinaire peut être référent, variable pour chaque filière.
II) Application des LMR et prescription hors AMM chez les animaux
de rente
Chez les animaux de compagnie, tout est utilisable dans le respect de la cascade, mais ici l’impact sur
la santé humaine est en plus à prendre en compte.
Même si le protocole de soin permet une « prescription sans voir », la prescription reste obligatoire :
- Ensuite, il faut vérifier qu’il n’appartient pas au tableau II des substances interdites. Le
tableau II contient des substances interdites chez les animaux de rente car il y a des résidus
même en faible quantité qui peuvent induire des troubles graves chez l’homme.
- Sinon, regarder s’ils appartiennent à la liste établie par l’Europe de tous les produits ayant subi
des études. Ces substances autorisées appartiennent au Tableau I du règlement des LMR. Il
comprend toutes les substances pharmacologiques actives autorisées chez les animaux de rente,
2/6
avec les espèces chez lesquelles on a trouvé des résidus et tissus concernés. Pour inscrire une
molécule dans ce tableau, le laboratoire doit avoir fait des études de résidus, puis avoir déterminé
des temps d’attente à la posologie prévue par les conditions normales d’emploi.
- S’il s’agit de la même espèce, posologie inférieure ou égale et qu’on change juste l’indication il
n’y a pas de répercussion sur les temps d’attente.
- La mention « Non applicable » dans la rubrique « Résidus et temps d’attente » du RCP signifie
qu’il n’y a pas de résidus dangereux, d’om une autorisation d’emblée.
- Si pas dans tableau I ou II, interdit car absence complète d’étude sur les résidus
Les LMR doivent se comprendre indépendamment des restrictions d’espèce : on raisonne en termes
de tissu : si on a une LMR viande pour une espèce donnée, c’est applicable à toute espèce. En revanche,
les temps d’attente peuvent varier.
Règles de la prescription : Il faut faire un examen clinique ou nécropsique, de préférence faire des
examens complémentaires (antibiogramme de moins de 3 mois fait par un laboratoire vétérinaire).
L’ordonnance est valable 30 jours et elle est non renouvelable. Les documents qui entourent la
prescription (résultats de laboratoire, d’autopsie …) sont à conserver 5 ans.
Ils sont proscrits
IV) Ordonnances
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1) Césarienne sur une vache de 600 kg, sous sédation au Rompun, anesthésie locale avec Xylovet, et
antibiothérapie à l’intramycine.
Sur l’ordonnance il manque identification de la vache, le poids, les coordonnées de l’éleveur, il y a trop
de place entre la signature et le reste donc falsification possible. Il manque le temps d’attente, à
indiquer dans une colonne à droite. Il n’y a cependant pas d’obligation à mettre l’antibiotique sur
ordonnance sécurisée. Seule l’intramycine figure sur l’ordonnance, or ce qui a été injecté pendant
l’opération peut aussi avoir des temps d’attente. Il faut préciser le lieu d’injection et la voie
d’administration. Même si le temps d’attente est nul il doit être précisé.
« Renouvellement interdit » est inscrit après la liste de médicaments, donc les concerne tous. A
conserver 5 ans = indication pour l’éleveur. Le vétérinaire a mis « administration ce jour », mais a oublié
« a délivré un flacon d’intramycine ». Il faut indiquer le n° de lot pour les médicaments délivrés à
l’éleveur.
Remarque : Le temps d’attente commence à la dernière injection d’un produit. Il s’exprime
uniquement en jours et pas en nombre de traite.
Un flacon peut être utilisé sur plusieurs animaux mais on doit garantir la conservation (il faut préciser
sur le flacon la date d’ouverture et normalement il se conserve 28 jours). On ne facture que ce qui a
été délivré bien sûr, en revanche on note le conditionnement 100mL même s’il ne reste que 30 mL
dans le flacon.
4) L’éleveur demande un flacon de Rompun pour un écornage de bovin. Que faites-vous ? La situation
serait-elle différente s’il s’agissait de Domosédan ?
La Xylazine à 2% (Rompun) est le seul anesthésique délivrable à l’éleveur, et ceci pour une indication
précise = l’écornage. En revanche le Domosédan est un anesthésique donc il est seulement
administrable par le vétérinaire.
4/6
5) Un vétérinaire est appelé en urgence car 2 brebis du troupeau sont en décubitus et présentent des
muqueuses de couleur jaune et des urines foncées rouge brunâtre. L’une d’entre elle meurt avant
l’arrivée du praticien. A l’examen clinique, l’autre brebis présente un ictère franc, une dyspnée, une
tachycardie et une douleur dans les reins. Une hémoglobinurie est observée sur bandelette urinaire.
L’autopsie de l’animal mort et le fait que l’éleveur distribue au troupeau depuis plus d’un mois des
pierres à lécher permettent au praticien de suspecter une intoxication par le cuivre. Il prélève le foie de
la brebis morte et un échantillon de pierres à lécher en vue d’un dosage du cuivre. De plus, il décide de
prescrire du thiosulfate de sodium par voie orale à l’ensemble des brebis du troupeau.
Il faut commencer par identifier le lot d’animaux concernés. Le produit est de « qualité officinale » car
le principe actif pur est commandé au pharmacien, et préparée par lui-même. Ce n’est pas une
spécialité vétérinaire et elle est classé sans LMR. (Le thiosulfate de sodium appartient au tableau
Le temps d’attente forfaitaire est à indiquer, mais aucune référence n’est connue, les 28 jours peuvent
être complètement insuffisants. Par ailleurs, des concentrations en cuivre importantes dans les tissus
ne sont peut-être pas top pour la consommation. Ceci montre que les préparations magistrales sont
vraiment délicates à utiliser chez les animaux de rente.
6) Vous êtes le vétérinaire traitant d’un élevage de chiens Vous visitez cet élevage une fois par semaine
Vous avez établi un protocole écrit définissant la conduite à tenir face à divers états pathologiques ou
physiologiques, notamment en matière de vaccination (parvo, toux de chenil) Que pouvez-vous ou ne
pouvez-vous pas faire ?
Ce document n’a aucune valeur juridique. On est face à des animaux de compagnie, donc la délivrance
sans examen clinique est interdite et il n’y a pas de vétérinaire référent. On ne laisse pas de vaccin à
l’éleveur. A chaque prescription il faut voir les animaux.
On peut ici délivrer que l’urgence de la situation. On doit être compétent dans la filière, c’est-à-dire
référent ou suppléant, ou ayant travaillé dans la filière. Les critères d’alerte ne doivent pas avoir été
dépassés sinon il faut un examen clinique.
8) Au cabinet un éleveur demande : vermifuge (Terramycine IA 250 cc), antibiotique (Eprinex pour 100
broutards), vaccin (Rispoval RS pour 100 broutards). Que faites-vous ?
Il faut qu’il soit client du cabinet avec un protocole de soin. Dans la mesure du possible, on évite que
l’ASV délivre, c’est le rôle du vétérinaire référent ou suppléant compétant dans la filière
9) Eleveur de bovin dont j’assure le suivi sanitaire permanent me sollicite pour une délivrance de
médicaments vétérinaires.
Je peux délivrer dans le cadre des affections habituellement rencontrées si elles figurent dans le
protocole de soin. Si les critères d’alerte sont dépassés, on doit se déplacer pour réaliser l’examen
clinique.
10) Un éleveur bovin dont notre confrère (au même cabinet d’exercice) assure le suivi sanitaire
permanent vous sollicite pour une délivrance de médicaments vétérinaires dans le cadre des affections
habituellement rencontrées listées dans le protocole de soin.
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Comme on assure nous-mêmes des suivis sanitaires permanents dans cette filière on peut prescrire et
délivrer en l’absence du confrère pour les affections figurant dans le protocole de soins. Exerçant
uniquement en canine, on ne peut délivrer même s’il y a communauté d’exercice avec le confrère car
on n’est pas considéré comme compétant dans la filière. Exerçant uniquement en canine vous
demandez que votre confrère rédige une ordonnance puis vous délivrez les médicaments car il y a
communauté d’exercice.
11) Une personne qui possède 6 lapins (clapier au fond du jardin) voudrait un anticoccidien en
prévention. Elle passe au cabinet pour acheter ce médicament.
Il est impossible de délivrer le médicament sans une consultation préalable. Sachant qu’on est dans le
cadre d’animaux de rente, on peut établir un protocole de soins et noter dans les indications «
coccidiose ». Mais le conditionnement très grand prévu pour les élevages cunicoles est peu adapté à
un clapier de 6 lapins.
12) Après avoir réalisé un examen clinique accompagné d’une prescription, vous n’êtes pas en mesure
de délivrer les médicaments car on ne les a pas en stock.
On peut orienter le propriétaire vers le pharmacien (mais peut être problématique pur des raisons de
concurrence). On ne peut pas invoquer le principe de la cascade pour utiliser une molécule humaine
car on est responsable de son stock. On peut envoyer le médicament par la poste sous certaines
conditions :
• Délai de 10 jours entre la prescription et la délivrance (uniquement dans ce cas présent)
• Non renouvelable.
• Le colis doit être le plus protégé possible, pour voir s’il a été forcé.
• On doit mettre l’ordonnance dedans.
• L’accusé de réception est facultatif mais plutôt recommandé.
6/6
CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
LEGISLATION
PHARMACIE VETERINAIRE
Si un cheval est destiné à la boucherie, il peut à tout moment passer en filière "sports et
loisirs", la réciproque est fausse car on perd de vue les substances autorisées administrées,
on ne peut donc plus garantir une viande sans résidus dangereux pour l’homme.
Malgré tout, il y a une différence non négligeable entre un cheval en filière boucherie et les
autres animaux de rente : On a accès à des substances dites essentielles. Les substances
essentielles n’ont aucune étude réalisée sur les LMR, on ne connaît donc rien d’éventuels
résidus, s’ils sont dangereux ou non. De ce fait, quelle que soit la substance choisie dans
cette liste, on a un délai d’attente de 6 mois. Ces substances n'appartiennent ni au tableau
1 des LMR ni au tableau 2 des LMR (substances interdites).
Exemples : L’Amikacine (ATB, aminoside) classé "réserve hospitalière" : c'est une substance
essentielle, de ce fait elle est bien interdite chez les chiens, chats, furets, mais elle est
autorisée chez le cheval destiné à la consommation, même si ça ne figure pas dans la liste
des substances restreintes.
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Pharmacie spéciale et législation du médicament – TD6 législation pharmacie vétérinaire
Le laboratoire ne peut nous le vendre que si on s'engage à l’utiliser chez des équidés (après
il ne va pas nous espionner pour vérifier l'usage qu'on en fait).
On parle bien de substances et non de préparations pharmaceutiques. Si la substance est
utilisée, on peut utiliser toutes les préparations qui la contiennent.
Il nous est interdit d’utiliser des substances dans le tableau 2 qui ne se situent pas dans les
substances essentielles, comme par exemple les anti-cancéreux. Il faut retenir que « tout ce
qui est interdit est toutes les substances qui ne sont pas autorisées ».
Il n’y a pas d'obligation de tout inscrire sur le feuillet médicamenteux si l’animal n’a pas de
choix de filière puisqu’on ne va pas le consommer, mais on doit tout de même noter les
substances essentielles et les substances interdites (cela fera pencher la balance d’un côté
ou de l’autre pour le choix de filière).
Peut-on utiliser des substances essentielles chez un cheval classé « sport et loisir » ? En soit
ce n’est pas écrit mais il n’y aurait aucune raison de ne pas le faire si c’est utilisé pour un
cheval de boucherie (mais cela reste de l’interprétation). En revanche on ne peut pas utiliser
les substances du tableau 2, ce qui est étrange puisqu’il ne sera pas consommé.
On peut également trouver des médicaments humains pas du tout adaptés au cheval qui
sont sur la liste des substances essentielles comme la codéine.
Question 2 : D’après les documents fournis, analyser le problème du dopage chez le cheval
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Il DOIT y avoir une trace de la prescription et on peut (et on devrait) écrire qu'on engage le
propriétaire à faire une analyse de détection afin de limiter notre responsabilité. On est
exposé à des sanctions de 5 ans de prison et 75000 euros d'amende. Cela peut aller jusqu'à
l'interdiction d'exercer, donc autant limiter notre responsabilité... Le propriétaire ne peut
pas refuser de se soumettre à un contrôle anti-dopage.
Il y a des contrôles de façon routinière. La période pédagogique est terminée depuis 2007.
A la fin, on a un rapport rédigé avec les points à améliorer, à corriger (à conditions que l'écart
ne soit pas trop grave).
On va se retrouver face à deux types de contrôle : surprise et prévus (mais on n’est pas non
plus prévenus 15 jours à l'avance).
Quand c'est surprise : on ne sait pas qui vient ("bonjour monsieur est ce que vous pouvez
me vendre de la kétamine ?" … "Ah au fait je suis contrôleur, vous pouvez me recevoir ?").
Ce sont des inspecteurs ou vétérinaires mandatés (il ne faut pas croire que les vétérinaires
mandatés vont être plus flexibles car vous êtes copains de formation). Ils ont des critères,
sont incollables sur la réglementation donc attention. Le tout est de rester zen, dire oui et
d'être réceptif aux commentaires (on ne cherche pas les ennuis, c’est comme se faire arrêter
par les flics).
On va vous demander
L'ordonnancier (est ce qu'il y a toutes les infos ? est-ce que vous faites officine
ouverte ? consultation associée à la prescription). L'année dernière c'était 2500
euros d’amende par médicament vendu en officine ouverte. Cette année c'est un
forfait, c'est plus élevé mais c'est pour tout. Il faut lui garantir que le système est
fiable et non falsifiable, qu'il y a des sauvegardes si on rentre tout par informatique
(on doit les garder 10 ans). Si on travaille avec des doubles d’ordonnance, il faut
essayer de les classer.
Les contrôles peuvent durer d'une demi-journée à une journée. Il faut rester
disponible les plus possible pour pouvoir répondre aux questions.
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Les stupéfiants : C’est vraiment là-dessus que l’on va vous embêter ! « Avez-vous des
substances à risque ? Si oui, où sont-elles stockées ? » Ouvrez le coffre. Ne pas laisser
la clef dessus (ou le code laissé en l'état) ! Elle ne doit pas être mobilisable. Qui y a
accès ? (mauvaise réponse : la femme de ménage). Il va s'assurer qu'il n'y a que des
stupéfiants dans le coffre (on ne va pas stocker les euthanasiants avec les stupéfiants
: on prend 2 coffres même s’il n’y a pas de texte officiel imposant que les
euthanasiants soient dans un coffre, c'est quand même vivement conseillé).
Remarque : En ambulatoire, on n’a pas besoin de stupéfiants (car on n’a pas le droit) juste
d’euthanasiants (dans ce cas on aime bien que la voiture soit fermée à clef dès qu'on sort
ou que l'endroit dans lequel est rangé l'euthanasiant soit fermé à clef comme par exemple
dans une boite à clef vissée sous le siège).
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Remarque : C'est 10 unités par tête dans la clinique mais autant de coffres que de tête et 10
unités en TOUT, tout confondu.
Si on se fait braquer ou voler ou s’il manque une ampoule qu'on ne retrouve pas :
Il faut prévenir la police et l'agence régionale de la santé pour déclarer le vol.
Qui délivre les médicaments ? L'ASV ne peut pas délivrer les médicaments. Si un
client vient avec une ordonnance, il faut qu'elle aille chercher un vétérinaire pour
qu'il puisse délivrer les médicaments.
Ils vont (d’ici quelques années) vérifier par rapport aux ATB critiques si les 30 jours
sont respectés, s'il y a eu un antibiogramme de demandé...
Si on veut importer des médicaments, il faut que ce soit dans l'UE (donc la Suisse ça ne
marche pas). Si on veut un médicament qui n’est pas en France, on fait une demande
d'importation à l'ANSES (on a besoin de tant de médicaments pour travailler tant de temps).
On a donc besoin d’une demande pour une commande chiffrée à l'avance. Il y a un délai
entre 30 et 90 jours pour obtenir une réponse. Si on reçoit une autorisation, on utilise ce
document pour commander. Si on n’a pas de réponse, c’est que la réponse est négative.
C’est la méthode la plus compliquée.
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Il existe une méthode beaucoup plus simple : Si on a besoin d’un médicament pour un usage
ponctuel pour un animal donné, le propriétaire peut aller à l'étranger avec la prescription
pour se faire délivrer le médicament en question (sous-entendu le plus simple pour nous,
pas pour le propriétaire). L’ordonnance a une durée maximum de 3 mois de traitement et le
propriétaire doit venir avec son animal. On ne peut avoir recours à cela que si la molécule
est indisponible en France, si le médicament est disponible en France mais moins cher en
Belgique (par exemple) alors ce n’est pas autorisé. On respecte toujours le principe de la
cascade.
Question 5 : Un client vient vous voir avec une ordonnance et vous dit qu’il ne veut qu’une
partie des médicaments car « pour le reste je vais aller sur internet, c’est moins cher ».
Que lui répondre ?
Les pharmaciens peuvent, pour les médicaments délivrables sans ordonnance s’ils ont
une pharmacie « physique ». En ce qui nous concerne, la législation n’a toujours pas
changé depuis le dernier TD, on ne peut toujours pas tenir officine ouverte ! (si vous
ne l’avez pas compris, vous ne le comprendrez jamais).
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CE DOCUMENT A ETE OFFERT AUX VETERINAIRES ALGERIENS PAR
Remarque : La DDPP est très vigilante en équine car du fait de la complexité de la réglementation il y
a de nombreuses mauvaises pratiques. Les contrôles sont donc fréquents et peuvent aboutir à une
interdiction d’exercée, de grosses amandes…
Introduction
Chez le cheval c’est compliqué car au sein de l’espèce il y a plusieurs groupes d’individus:
- La filière bouchère,
- La filière sport et loisirs
- Les autres qui ne sont ni l’un ni l’autre. Ils sont par défaut considérés comme potentiellement
destinés à la consommation
Un animal peut passer de filière bouchère ou non classé à la filière sport et loisir mais pas l’inverse. Il
faut que l’information soit remontée aux haras nationaux soit par le vétérinaire soit par le propriétaire.
Il y a en plus un sous-groupe d’animaux qui pourrait représenter une 4ème catégorie. Ce sont les
chevaux qui font de la compétition au sein de la filière sport et loisirs. Pour les chevaux de sports il y a
en plus la considération de dopage.
I) Le cheval de rente
Dans cette filière le cheval est un peu « une vache en mieux » concernant la pharmacopée disponible.
En effet le vétérinaire peut utiliser et prescrire les mêmes médicaments que pour n’importe
quel animal de rente c’est-à-dire ceux du tableau LMR 1 (autorisés) alors que ceux du tableau 2 sont
interdits. Si la substance n’est ni dans l’un ni dans l’autre c’est interdit par défaut car on n’a pas
d’information sur la toxicité et les résidus.
Exemple : la phenylbutazone et le pergolid ne sont ni dans le tableau 1 ni dans le tableau 2 donc il n’y
a eu aucune étude concernant les résidus et on ne les utilise pas si le cheval est destiné à la
consommation par précaution. Si on les utilise il faut exclure l’animal de la consommation.
En plus de ces substances communes avec les autres animaux de rente, le cheval dispose d’une
liste des substances essentielles. On a rajouté chez les chevaux de rente des substances autorisées
sous réserve de respecter un temps d’attente forfaitaire de 6 mois. Il y en a 88 actuellement.
Exemple 1 : fentanyl, buprénorphine, morphine = interdit chez les animaux de rente : ni dans tableau
1, ni dans tableau 2. Par contre ces stupéfiants sont des substances essentielles donc on a le droit de
les utiliser avec un TA de 6 mois.
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Exemple 2 : rifampicine, ticarcilline= antibiotiques critiques à usage humain donc ils sont interdits en
véto mais ce sont des substances essentielles donc ils sont autorisés chez le cheval de rente (et de
loisir) (rifampicine = traitement de la rhodococcose chez le cheval). On les commandes directement au
laboratoire. On les peut les utiliser mais on n’a pas le droit de les délivrer (de toute façon c’est du
médicament humain donc la délivrance est interdite)
Remarque : La liste des substances essentielles est définie à l’échelle européenne et prévaut sur la
réglementation française (des antibiotiques critiques par exemple).
Pour ces animaux toutes les molécules du tableau I ET du tableau II sont autorisées car l’animal n’est
pas destiné à la consommation. Il a également le droit aux substances essentielles et aux quelques
substance non classées dans ces 3 catégories (phénylbutazoine, pergolides).
Le cheval de sport et loisir est par ailleurs considéré comme un animal de compagnie et dispose donc
aussi des molécules de la liste des prescriptions restreintes pour les animaux non destinés à la
consommation. C’est la raison pour laquelle on peut faire de la chimiothérapie chez les chevaux de
sport et loisir.
Pour cette dernière catégorie il y a des délais d’attente pour le retour en compétition. Ils ne sont pas
indiqués dans l’AMM. Quand on prescrit une substance contrôlée on met sur l’ordonnance une phrase
qui indique que l’on a administré une substance contrôlée considérée comme dopante et que l’on
encourage le propriétaire à faire un contrôle (sanguin ou urinaire) avant la reprise de la compétition.
Les publications/ articles ne sont que des données indicatives pour donner au propriétaire un ordre
d’idée du délai. Il ne faut pas écrire de délais car si le cheval est positif après ce délai on est en tors.
Ces délais sont en plus variables selon les techniques de dosage qui ont des seuils de détection
variables.
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médicament vétérinaire. Dans ce cas ce n’est pas le véto qui va le chercher par contre le propriétaire
peut aller chercher la préparation lui-même dans un pays de l’union européenne avec une ordonnance.
Il ne peut pas récupérer plus de 3 mois de traitement et il faut qu’il y aille avec son animal. Cette
dérogation concernant l’importation ne concerne que les animaux de sport et de loisir. La Suisse ne
fait pas partie de ce dispositif.
La 2ème possibilité concerne les cas dans lesquels le propriétaire n’est pas en mesure d’aller
chercher le médicament à l’étranger. On fait alors nous même l’importation par un courrier à l’ANSES
en précisant qu’on ne va pas l’utiliser chez des animaux destinés à la consommation, on doit préciser
que l’on peut justifier la nécessité d’importer le médicament, on précise la quantité et où on va
l’acheter à l’étranger. Si l’ANSES ne nous répond pas c’est que la demande est refusée par conséquent
il ne faut pas hésiter à les relancer. Si la demande est acceptée on reçoit un courrier avec un numéro
d’autorisation qui fait foi dans l’UE.
Lors d’un contrôle par la DDPP de la pharmacie d’un vétérinaire, il est prévenu quelques jours
avant. Le contrôle est décidé soit par tirage au sort, soit après suspicion. Au total cela représente
quelques cabinets par mois par inspecteur. L’inspecteur prend rendez-vous et va parfois préparer
l’inspection entre la prise de rdv et l’inspection en demandant de lui fournir des documents Un
document disponible sur Vetotice nous indique les principales étapes de l’inspection et peut nous
permettre de note ^té de préparer la visite.
Il y a prise de rendez-vous et on est prévenu de l’inspection car elle a lieu dans un but
d’amélioration de nos pratiques et pas pour dans une optique de répression !
L’inspecteur commence par regarder dans la salle d’attente ce qui est accessible par les
propriétaires (il ne faut que de l’alimentation, du frontline et des produits d’hygiène). Il va regarder les
produits qui sont derrière le comptoir. Il ne doit pas y avoir de médicaments à prescription obligatoire
visibles pour le propriétaire (Vectra, Stronghold). Il va également regarder qui est derrière le comptoir.
L’ASV ne DOIT PAS DELIVRER DE MEDICAMENT. On peut donc faire en sorte que l’ASV ait autre chose
à faire ce jour-là ;-)… En effet c’est un véto qui doit délivrer.
L’inspecteur vérifie ensuite que l’on ne tient pas officine ouverte. Il vérifie que l’on ne délivre
pas des médicaments sans prescription. Il peut nous demander si on détient des substances
dangereuses (= stupéfiants). Si on dit oui il nous demande de lui montrer les lieux de stockage. Dans
les substances dangereuses on inclut les euthanasiants qu’il ne faut pas oublier lors de la visite. Il va
s’assurer que tout le monde n’y a pas accès. On doit également prouver qu’on assure la traçabilité et
en montrer les registres des stupéfiants que l’inspecteur peut contrôler en comptant les boites et en
comparant avec les données du registre. Il faut garder les registres minimum 3 ans.
Si on a dit qu’on n’a pas de substances dangereuses l’inspecteur risque de nous demander de
lui sortir l’inventaire qu’on doit faire une fois par an pour vérifier que le stock est correct. Il va alors
vérifier qu’il n’y a pas de substances dangereuses dans cette liste. L’inspecteur va s’assurer que l’on ne
détient que des médicaments à usage humains pour des justifications médicales et pas pour des
questions de prix. Il va nous demander des bons de livraison de médicaments (à garder 3 ans) pour
vérifier que l’on se fourni bien en centrale. Si on ne les a pas il nous demandera les factures. Il faut
aussi fournir les ordonnances à usage professionnel que l’on fait pour se fournir en médicaments. Il va
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vérifier les autres ordonnances (celles données aux propriétaires) pour vérifier que l’on ne prescrit que
des choses autorisées.
Il y a par ailleurs vérification du respect de la chaine du froid pour les médicaments conservés
au frigo. Il faut mettre un thermomètre dans le frigo et faire des relevés quotidiens marqués sur un
tableau que l’on garde. Ne pas mettre la nourriture avec les médicaments et avec les prélèvements.
Le compte rendu se présente sous la forme d’une grille d’évaluation (qui est disponible sur
internet) avec 3 colonnes : ok, non-conformité mineure et non-conformité majeure. Il faut se mette
en règle suite à la réception de ce rapport et on peut être recontrôlé pour vérifier que l’on a bien tenu
compte des remarques.
Conclusion :
Voilà un petit schéma pour résumer tout ça
Cheval
Ok mais définitif
Tableau I,
substances Tableau I,
essentielles, substances
Tableau 2, essentielles,
prescription Tableau 2,
restreinte, prescription
restreinte
Penser TA pour les
substances
contrôlées !
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القرآن
األذكار
تالوة
الحديث
مواقيت الصالة
تطبيق إسالم بوك Islambook
دعاء ختم القرآن الكريم أذكار الحج والعمرة أذكار الطعام أذكار الخالء