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COMMUNICATION – COMMUNIQUER
1. éthymologie
communicare (14e s.) : participer à, mettre en commun, en relation (communier)
moyens de communication, moyens de mise en relation
16e s. ~> partager (faire part(age) d'une nouvelle)
17e s. ~> transmettre (une information, une propriété, une maladie)
vases communiquants (qui se partagent et se transmettent un liquide)
pièces communicantes
réseaux de communication
Ce qui se transmet, ce sont des signaux ou, selon l'acceptation, des signes.
signes, signaux, indices, symboles
Des signes (Saussure), ce sont des signaux associés à un sens (une interprétation)
ces signaux peuvent être intentionnels ou non. Càd que celui qui les transmet, le fait
volontairemenet et consciemment ou non. (signes vs. indices, ex : nuages gris => pluie,
cernes => fatigue vs. ).
c'est parce qu'il y a signal, que celui à qui est adressé le message perçoit (~stimulus)
3.DONC :
comuniquer, c'est transmettre des signaux. Cette transmission se fait d'un
point à un autre ( d'un émetteur à un récpeteur), l'émetteur et le récepteur
sont alors mis en relation.
on remarque très tôt que les animaux aussi communiquent (afin de satisfaire
leur nécessités vitales... voir ludiques)
Aristote (philo. 4e s. av JC) remarque la particularité des cris des dauphins et les
décrits. Fondateur de la cétologie
Virgile (70-19 av. JC) observe les danses des abeilles (envoyées de dieu)
18e s. étudier le comportement des anx = une discipline => premières recherches
sur le langage des anx. Ex : GF Meier
« même si les anx ne possèdent aucune des langues inventées par les hommes, il
es possible qu'ils possèdent d'autres langues... Les anx peuvent communiquer entre eux
par le son et la mimique, que nous ne percevons pas; par les mouvements des ailes et
des membres »
~1800 GE Wetzel dictionnaire de correspondances (oiseaux, invertébrés, reptiles,
etc...)
20e s. Progès techniques : enregistrements sonores (+ ultra/infra sons)
cybernétique (reproduire artificiellement de la
communication - IA)
avancée en bio
étude du comportement animal = discipline
L'existence d'un signal suppose l'existence d'un code commun à tous les
individus qui participent au même système de communication.
=> Propriétés formelles du signal :
– stabilité : un certain degré de constance et de stéréotypie
– perceptibilité : un caractère pregnant du point de vue perceptif
– distinctabilité : une configuration non assimilable à d'autres éléments de
l'environnement
En gros, le signal pour être communicatif doit être reconnaissable en tant que tel par
la communauté qui le pratique.
Ce signal est de forme (nature) diverse et peut toucher tous les sens : visuel, sonore,
chimique/olfactif, tactile.
Quant à son contenu (l'information qu'il transmet), il a trait aux différentes fonctions
que peut remplir la communication. Le signal n'est que le véhicule de l'information (du
message), le contenant (Saussure). Chez les animaux, il sert généralement un stimulus à
une réaction.
A ces fonctions correspondent des signaux... mais nous en savons encore très peu...
quelques exemples :
a) fonction de reconnaissance
fonction très fréquente dans le règne animal. Ex : les couleurs de peau, de plumage,
d'odeur, de son... ex : chez le signe vert, chez le pingouin (ou manchot), les mères
reconnaissent leur enfant par ses cris. EN plus chez le signe vert, les mères semblent
reconnaitre les enfants des autres (enfant cri => regard vers la mère de celui-ci)
b) fonction d'affirmation
grognement des signes devant leur chef, lui, silencieux. L'homme baisse la tête.
c) fonction de protection
une des fonction essentielle à la survie d'une espèce (valable aussi pour l'espèce
humaine). Les signaux utilisés, en plus d'avoir pour fonction l'attirance de l'autre, ont une
fonction de reconnaissance (ne pas se tromper de partenaire) et de protection/affirmation
(éloigner les rivaux).
signaux sonores , ex : les grenouilles mâles qui appellent les femelles, le chant du
rossignol
signaux visuels => parade : danses rituelles, gonflement de plumes (le paon fait la
roue).
Signaux olfactifs : les phéromones
La particularité de ces signaux est qu'ils sont utilisés dans un temps limité => dans un
contexte particulier
D Rôle du contexte
3- l'exercice d'une relation : le message ainsi organisé est destiné à des individus qui
possèdent ce qui est nécessaire pour le comprendre
D. Les dauphins
Tests : est-ce que ce sont bien des signes et non simplement des stimuli?
imitation du « cri de détresse international ». Ce cri, enregistré par
plusieurs hydrophones, entraîne immédiatement l'arrivée d'autres dauphins
au secours de l'émetteur de ce signal. Un homme imite ce cris. Direct, deux
dauphins viennent le secourir. Mais ils constatèrent qu'il allait bien et le
grondèrent (un coup de museau et de queue).
Mais on ne sait pas encore grand chose et nos systèmes de communication, nos
conceptions (s'ils en ont) sont tellement différents : vie terrestre vs. Vie marine
E. Les singes
De nombreuses expériences ont été menées pour apprendre aux singes à parler ou du
moins à utiliser un langage signe arbitraire <-> sens.
Observations
Un systèle laryngé relativement proche, mais langue moins mobile qui
rend difficile l'usage de la parole expérience de Viky qui a appris à articuler “papa”,
“maman”, “cup” et “up”. Niveau max.
Les macaques du japon : structure sociale organisée (hiérarchies, apprentissage
de techniques... ex. Imo qui lave sa patae douce, puis les autres, puis les générations
futures)
Les chimpanzés : l'éthologie a mis en évidence un grand nombre de signes
codés (mimiques, rictus, postures, gestes, sons).
Importance du visage (non poilu, comme l'homme)
surtout des signes pour les émotions (main tendue ; apaisement, embrassades
: émoi, fixer dans les yeux : défi, accroupissement : allégence)
le langage enseigné était proche de celui des humain par la relation arbitraire
signe-sens et la présence de concepts abstraits dans le vocabulaire ( même que,
différent de, la négation, le ? <=> c'est une question)
questions sur le langage même (métalangue) :
“- la couleur du nom bleu?
- rouge”
phrases complexes : “si Sarah met rouge sur vert, Mary donne Sarah chocolat”
les singes semblent pouvoir apprendre et utiliser un langage symbolique. Mais rien ne
dit qu'ils sont capables d'en créer un pour leur usage personnel
3. Conclusion
Dans tous ces exmples, on voit bien que les animaux communiquent (Sté =>
communication)
établissement d'une relation entre 2 êtres afin d'entraîner une réaction (pour certains plus
évolué, trasmettre une information), OK
MAIS communiquer sa pensée, des concepts abstraits, transmettre des représentations
internes, OK
Les animaux ne commniquent pas autre chose que leur besoins vitaux ou leurs émotions
de l'instant présent :
III. Q° : À PARTIR DE QUAND PARLE-T-ON???
1. Montaigne
les anx ont un langage, puisqu'il y a échange d'information entre un émetteur et un
récepteur par l'intemédiaire de signaux, cet échange entraînant un changement de
comportement du récepteur (stimulus – réponse)
Bref : pour montaigne, si les animaux parlent tout comme l'homme, c'est parce que le
langage est naturel. Etant naturel, il ne peut pas être la différence spécifique entre
l'homme et l'animal. (rappel : Montaigne : mythe du bon sauvage)
2. Descartes
va se poser la question de savoir si le fait que les animaux communiquent entre eux,
et parfois de manière vraiment très complexe est bien le signe que les animaux parlent,
en isolant d'abord les caractéristiques du langage humain au sein des systèmes de
communication.
Il montre que ces caractéristiques se ramènent à l'expression des pensées : la
parole véritable renvoie à une pensée dont elle est l'extériorisation.
=> Les anx ne parlent pas puisqu'ils ne pensent pas. S'ils pensaient, ils nous le
communiquerient puisqu'ils savent nous communiquer leurs sentiments.
On ne trouve chez l'animal que quelque chose de l'ordre de la réaction immédiate à
une sollicitation extérieure
concept
signe sens
Dans le langage des animaux, les signaux sont des stimuli à des réactions... on peut y voir
la relation signal => signes; mais pas la relation signes – sens – concept.
Double fonction du langage humaine : communiquer ET produire une pensée
Julia Kristeva (1981) Le langage, cet inconnu, “Points”, le Seuil
– stabilité
le signal – perceptibilité
– distinguabilité
FONCTION : entraîner une réaction, voir véhiculer une information
indice : fait immédiatement perceptible qui nous renseigne sur un autre fait non
immédiatement perceptible
(nuage gris -> pluie, symptômes d'une maladie)
“le symptôme nous renseigne (transmet des informations) sur la maladie”
émetteur : le corps, récepteur : le docteur
en communication : un indice informe sur un état psychologique qui
demeure caché pour notre perception (Hans le malin), sauf dans la mesure
où il s”extériorise” ou se manifeste par ses csq perceptibles.
Généralement indice <=/=> communication Intentionnelle
“les animaux disposent d'une aptitude extraordinaire à percevoir et à
interpréter correctement des indices tout à fait informes.” (certains humains
aussi)
=> histoire de Hans le Malin
cheval savant. Tous les savants venaient voir ce génie qui comptait, disait l'heure,
reconnaissait des gens sur des photos, etc. Pour communiquer ses réponses,
il tapait du sabot par terre. Pour les réponses non numériques, on lui avait
appris l'alphabet (1 = a, 2 = b, etc.). Il pouvait répondre correctement à
toute personne.
Un savant Pfungst remarqua que le cheval se trompait à chaque fois que les
réponses étaient inconnues de celui qui posait les questions. Lorsque par
exemple on plaçait devant lui des nombres écrits ou des objets à compter
que seul Hans pouvait voir ( et pas le questionneur), il se trompait => il ne
savait ni compter, ni lire, ni résoudre des Pb de math.
Le cheval échoua encore à chaque fois que des oeillères siffisamment
grandes pour l'empêcher de voir les gens et notamment le questionneur. Il
avait besoin d'un secours visuels, sans pour autant que ces secours lui
soit donnés intentionnellement.
Pfungst ne vois qu'une seule explication : le cheval a dû apprendre, au cours de
sa longue période de résolution de problèmes, à être toujours plus attentif,
tout en tapant du sabot, aux changements imperceptibles de l'attitude
corporelle du maître qui accompagnait inconsciemment les étapes de son
propre raisonnement et à les utiliser comme des signaux. La récompense
régulière (carottes et pain) constituaient la motivation et renforçait
l'attention. Cette sorte inattendue d'activité indépendante, ainsi que
l'assurance et la précision de la perception de mouvements infimes ainsi
atteintes, sont des plus étonnantes.
Le mouvement qui incitent le cheval à réagir sont dans le cas de son maître
(M. Von Osten) si parfaitement imperceptibles qu'on comprend aisément
comment il est possible qu'ils aient pu échapper même aux observateurs les
mieurx entrainés. Cependant Pfungst, ayant hérité de son expérience de
laboratoire une grande maîtrise dans la perception de stimuli visuels ayant
une durée et une étendue très faibles, est parvenu à identifier chez von
Osten les différents types de mouvement qui étaient à l'origine des diverse
performances du cheval. Il a ensuite réussi à contrôler ses propres
mouvements (dont il n'vait pas eu jusqu'ici conscience) en présence du
cheval et est devenu si compétent qu'il a pu rendre intentionnels ces
mouvements initialement inintentionnels. Il peut maintenant provoquer à
volonté les diverses réactions du cheval en produisant la sorte appropriée de
mouvements, sans poser la question qui convient ni donner aucun ordre.
Pfungst remporte autant de succès si, au lieu de se concentre sur les
mouvements nécessaires, il se concentre sur la bonne réponse, faisant alors,
qu'il le veuille ou non, les mouvements nécessaires.
=> études en psychologie expérimentale des indices minimaux circulant entre les
expérimenteurs et les sujets (taille de la pupille, rictus insignifiant, ...)
symbol : signal qui marque un rapport analogique, constant dans une culture donnée,
avec un élément qu'il signifie.
5. Moyens d'émission et de réception des signaux
Pichenette “Hey!”
En plus de tous ceux vus dans le tableau précédents (qui ne deviennent signaux qu'une
fois reçus en tant que tel)
Gustatif
Tactil
Et on ne perçoit pas tout... notre perception est sélective (comme pour Hans, on ne
voyait pas les signes – indices – envoyés par von Osten)
1. A. Palo Alto
école fondée dans les 50's, par des anthropologues et des psychiatres
Principe de base : 'On ne peut pas ne pas communiquer'
“Si l'on admet que, dans une interaction, tout comportement a la valeur d'un message,
c'est-à-dire qu'il est une communication, il suit qu'on ne peut pas ne pas communiquer,
qu'on le veuille ou non” (Watzlawick, et al. 1967 : Une logique de la communication)
communication ~= comportement
axiomes :
(1)on ne peut pas ne pas communiquer
(2)il y a deux niveaux de communication : le contenu (le message, l'information
transmise) vs. la relation (façon dont le contenu doit être compris information
transmise par le comportement et l'engagement des participants au discours)
(3)l'interaction symétrique(égalité) vs. Complémentaire (dominant-dominé)
etc.
B. La kinésique
étude des signes comportementaux émis naturellement ou culturellement.
“ le corps incorpore une culture et la retransmet dans ses actes de communication”
Birdwhistell (intégra ensuite PaloAlto) : “la cigarette de doris”
=> repérer les gestes répétitifs dans les actes de communication (propre à chq
langue)
but : dégager les unités de base et essayer de les organiser en système.
(méthodes d'analyse structurale appliquée au système des gestes)
S'il n'a pas réussi à mettre en évidence l'existence d'une syntaxe, Birdwhistell a
montré que le comportement kinesthésique est intrinsèquement lié au
comportement verbal et qu'il y a une synchronie des attitudes et des gestes dans le
dialogue (verbal) entre deux interlocuteurs.
Le comportement kinesthésique se présente sous deux formes complémentaires.
Les attitudes et les postures qui expriment inconsciemment ce que sont vraiment
la personne et les sentiments qui l'anime, et
Les mouvements et les gestes, ceux qui accompagnent et soulignent la parole et
ceux qui complètent la signification des attitudes et des postures.
RQ1 : avoir le dernier mot se gagne essentiellement par des indices non verbaux.
I. LA COMMUNICATION AFFECTIVE
3. PMG concernés
Les gestes vus précédemment peuvent bien entendu participer à ce versant affectif de la
communication.
Les principaux types de signes utilisés ici sont les mimiques, mais il y a aussi des
gestes comme les gestes extracommunicatifs dont nous avons parlé (grattement,
trituration, balancement) ou encore des postures (aspect figé du déprimé, décontracté du
à l'aise...)
II. CCL
Corps face à face et mouvements Corps non face à face et gestes d'”ailleurs”
synchrones. = mouvements en dehors du discours (en
asynchronie)
CCL de COSNIER :
Il apparait vite qu'il est difficile de considérer que l'on a affaire à un système
homogène : il n'existe pas un langage des gestes, mais des systèmes de gestes dont
certains sont intégrés au syst. Langagier, d'autres au syst. Physico-corporel et d'autres, à
la proxémique micro-sociale.... HALL
Parmi les fonctions (sans parler de conscient/inconscient) des signes non verbaux, une
fonction très importante :
Or :
Le message ne passe pas dans sa totalité « de main en main », dans être altéré :
Signifiant (forme)
du message
Compétence de Compétence
production d'interprétation
ex
Image pour L : qui est-il pour que je lui parle ainsi,
qui suis-je pour lui parler ainsi
Images pour A : qui est-il pour me parler ainsi
qui suis-je pour qu'il me parle ainsi
En fait, par leur compétence culturelle et idéologique, les sujets ont des images, se
font des représentations : d'eux-mêmes,
de leur discours
du support de leur discours
de la langue utilisée
de l'autre
de la réalité sociale et physique
Pour être transportable, l'information (ou la pensée) est codé en signaux. Ce codage
est effectué grace au langage, vu comme un instrument de la communication.
Pour Shannon & Weaver ainsi que pour Jackobson, ce processus de codage est
idéal. Nous connaissons et maîtrisons notre code langagier tous de la même
manière :
si A code l'idée x par le mot Mx, alors B, en entendant Mx, décodera x. En d'autres
termes, B, pour coder l'idée x, aurait aussi utilisé Mx.
Cette idéalisation du code est contestée par Kerbrat-Orechionni qui inclue dans le
schéma de la transmission du message [les compétences (para)linguistiques et
culturelles, les déterminations PSY et idéologiques] des participants :
compétences et déterminations → info → compétences et déterminations
« Nous sommes tous comme immergés dans l'immense orchestre qu'est la société »
cette société « joue ». A priori, elle n'a pas ni chef, ni partition... mais nous nous
accordons les uns aux autres, entre autre par synchronie interactionnelle. Il y a parfois
des malentendus, des fausses notes, mais généralement, nous arrivons bien à jouer
ensemble, selon une sorte de code, secret et compliqué, écrit nulle part, connu de
personne, mais entendu par tous : la culture.
Notre culture nous donne des règles de gestion de l'espace, des règles posturo-mimo-
gestuelles, des règles de vie en société, de règles (para) linguistiques, etc. A nous de
jouer avec ces règles afin de vivre tous ensemble, le plus en harmonie possible.
Ne pas accepter le jeu des autres => incompréhension, conflits, guerres, ...
EXEMPLE DE DISSERTATION
« Dès le début de l'opération d'encodage, bien avant que les premiers éléments aient
été articulés, l'émetteur, désireux de transmettre son message sans une trop grande
déperdition d'information, se doit d'adapter son discours à son interlocuteur, en
choisissant en particulier un registre de langue qui, pour autant qu'il puisse en juger à
priori, soit connu de ce dernier.
Cette adaptation à l'interlocuteur ne se limitera d'ailleurs pas au seul choix du code mais
sera un trait constant dans la démarche sémiotique du locuteur qui, tout au long de l'acte
de communication, devra (re)modeler son message en fonction des réactions,
linguistiques ou autres (ex : mimiques), du décodeur. » (borrell & Nespoulous 1975)