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2017
SOMMAIRE
Avant-Propos. . . . . . . . . . . .2
Bibliographie . . . . . . . . . . 48
Annexes . . . . . . . . . . . 49
AVANT-PROPOS
Le présent document traduit le syllabus du cours de d’Ouvrages d’Art pour étudiants en Génie Civil. Il s´agit d´un
ensemble de connaissances générales sur les ouvrages d’Art (particulièrement les Ponts) qui permettra aux
étudiants de savoir concevoir et calculer des structures de ponts en Béton Armé. En effet, les Ingénieurs Civils sont
généralement confrontés à des problèmes de conception et de calcul de ponts auxquels ils doivent garantir la
protection civile. La réalisation des structures de ponts sécuritaires oblige une bonne connaissance de la mécanique
des différents composants d’un pont et des matériaux. Ainsi, dans cette perspective, le cours d’Ouvrages d’Art est
donné aux étudiants en Génie Civil, puisque l´Ingénieur Civil aura un jour ou l´autre des sollicitations à réaliser la
conception et le calcul d´un pont.
En effet, le béton, matériau fragile, résistant bien à la compression, mais ayant faible résistance à la traction, doit être
minutieusement armé avec de l´acier qui présente de bonnes résistances à la traction. L´objectif consiste à réaliser
des structures ductiles résistantes aux chargements divers. Toutefois, ce cours ne prétend pas former des
Ingénieurs Spécialistes en Ouvrages d’Art, mais donne de solides bases en Calcul de Structures de Ponts.
La conception et le calcul des ponts non courants ne seront pas vraiment abordés dans le cadre de ce cours. Ce
cours sera dispensé conformément aux normes AASTHO-LRFD et ACI. Les détails seront fournis en classe.
Professeur
Novembre 2017
Chapitre 1
Généralités sur les ponts
1.1.- Historique des ponts
L’histoire de l’architecture des ponts est en relation directe avec l’histoire de l’humanité. Isaac Newton a écrit : « Les
hommes construisent trop de mur et pas assez de pont ».
Les sociétés en expansion ont besoin davantage d’espaces et doivent chercher des moyens pour surmonter les
obstacles naturels. Les premiers ponts se limitent probablement à un arbre, à des rondins placés en travers d’un
cours d’eau, à des lianes ou des cordes tendues au travers d’une vallée étroite. De telles structures sont toujours
utilisées.
Les progrès techniques permirent ainsi aux communautés de s’étendre en développant plus de communication avec
les voisins, plus de marchandises, favorisant ainsi les transports et le commerce.
Antiquité Les ponts à poutres de bois ont été le type de pont le plus couramment utilisé. le roi babylonien
Nabuchodonosor fit construire un pont en bois de cyprès et de cèdre au-dessus de l’Euphrate. Le
fleuve fut tout simplement détourné afin de mieux asseoir les piles du pont dans le lit.
Il fallut attendre les Etrusques, puis les Romains, pour voir apparaître des ponts en arches de
maçonnerie. Les Romains construisent aussi de nombreux ponts sur chevalets en bois, dont l’un est
décrit dans les Commentaires de Jules César. Ces ponts en bois atteignent 30 m de portée.
Moyen-âge La réalisation de ponts en bois prend également de l’essor. Des charpentes inclinées permettent de
raidir le tablier ; on construit aussi des travées en arcs réticulés dont la portée peut atteindre 60 m.
Les ponts étaient souvent un lieu de sociabilité et d’échanges commerciaux : des ponts supportant
des habitations, comme le Ponte Vecchio à Florence et le Rialto à Venise, n’avaient rien
d’exceptionnel au Moyen Age.
Les Temps Durant la Renaissance, la forme des ponts est influencée par les études scientifiques des structures
modernes et des forces en jeu. Andrea Palladio décrit différents types de ponts à treillis en bois : cette armature
exploite la rigidité du triangle, indéformable, tout en nécessitant moins de matériau que les poutres ou
les arcs. En 1502, Léonard de Vinci conçoit le projet d’un pont qui devait être construit à Istanbul : un
pont en arc en maçonnerie d’une seule travée de 240 m.
La première révolution industrielle venue d’Angleterre se propage en Europe, avec le développement
du chemin de fer, de nouveaux besoins et de nouveaux matériaux apparaissent. Le pont enjambant le
Severn, construit en 1779 près de Birmingham, fut le premier ouvrage en arc réalisé en fonte. Succès
considérable, la résistance à poids égal du métal étant supérieur à celle de la maçonnerie, il devenait
possible d’envisager des structures plus importantes, plus esthétiques d’une part et d’autre part plus
rapide à réaliser.
L’époque Depuis la deuxième révolution industrielle, les innovations scientifiques et techniques n’ont cessé
contemporaine d’accroître la fiabilité et la durée de vie des ponts. Le ciment va prendre une importance considérable,
c’est en 1840 que Louis Vicat réalise pour la première fois un ciment de manière artificiel. Les
premières usines françaises de ciment artificiel datent de 1850. Le pont du Jardin des plantes de
Grenoble sera le premier ouvrage au monde en béton coulé en 1853. Le pont de la Manufacture,
construit à Châtellerault de 1896 à 1907, est le premier pont en béton armé dont la portée dépassa
100 mètres. Malgré son apparence de pont traditionnel, le pont est techniquement d'avant-garde et
demeura, grâce à ses trois arches de 50 et 40 mètres, le plus grand pont entièrement en béton armé,
jusqu'en 1911.
1.2.- Définitions
Les ponts sont des ouvrages qui supportent une voie de communication au-dessus d’un obstacle naturel ou au-
dessus d’une autre voie de communication. Généralement, l’obstacle traversé est un cours d’eau (Rivière ou fleuve),
un lac ou bien une dépression profonde de terrain qui sert ou non à l’écoulement des eaux. Dans ce dernier cas, le
pont est appelé viaduc.
Quand le pont sert à passer une voie de communication au-dessus d’une autre voie de communication, on l’appelle
«Passage dénivelé» Quand la voie supérieure est une route et la voie inférieure une voie ferrée, on parle de passage
supérieur. Dans le cas inverse, c’est un passage inférieur.
Les ponts peuvent être construits en différents matériaux, les plus connus sont le béton armé, le béton précontraint,
l’acier et l’aluminium. Ce cours sera dispensé en béton armé.
Ponts suspendus La continuité de la voie portée est assurée par un tablier en acier ou en béton. Les organes
porteurs sont principalement les suspentes, les câbles et les pylônes. Les suspentes
supportent le tablier et transmettent les charges aux câbles porteurs.
Ponts à haubans Ces ponts comportent un tablier en acier ou en beton et des organes poteurs comme les
Ponts-dalles La structure porteuse est principalement une dalle. Un Pont-dalle est la solution la plus
usitée pour des ouvrages à plusieurs ouvertures de portées modestes. La dalle est
généralement en béton armé pour des portées ne dépassant pas une quinzaine de mètres.
Ponts à béquilles Ces types de pont sont esthétiques quand ils sont bien construits et s’adaptent de façon
adéquate au paysage. Ils sont construits pour des franchissements encaissés. Cependant, le
coût de leur construction est très élevé.
Ponts cadres Ce type de pont est généralement conçu dans le cas de remblai de faible hauteur. Lorsque
le cadre est ouvert, il se présente sous forme de portiques qui sont en général utilisés pour
former de passages intérieurs sous des autoroutes pour des ouvertures allant de 10 a 18m.
Une telle solution est plus économique que celle consistant à ériger une dalle simple en
travée indépendante nécessitant des culées plus coûteuses que les piédroits d’un portique.
Fig. 1.2 : Représentation schématique d’un Pont suspendu Fig. 1.3 : Représentation schématique d’un Pont en arc
Fig. 1.4 : Représentation schématique d’un pont à béquilles Fig. 1.5 : Représentation schématique d’un pont à haubans
Ponts fixes Ce sont des ouvrages dont l’élément porteur, et en particulier le tablier, est fixe
Ponts mobiles Ouvrages dont le tablier est mobile en partie ou en totalité. Les ponts mobiles regroupent :
- Ponts levants : le tablier peut se relever par translation verticale.
- Ponts tournants : Ouvrages dont le tablier peut tourner.
- Pont-levis : ponts mobiles qu’on abaisse et relevé, pour ouvrir ou fermer le passage au-
dessus d’un fossé encerclant un ouvrage fortifié.
- Etc…
C’est pourquoi, il est impérieux de prévoir un tirant d’air pour diminuer ce risque d’obstruction partielle ou totale du
pont. Ce tirant d’air dépend évidemment d’une part des risques de charriages de surface et d’autre part de
l’importance de l’ouvrage concerné.
Pour des ponts de longueur inférieure ou égale à 50 m, on adopte généralement un tirant d’air au moins égal à :
1 m, en zone désertique ou subdésertique,
1.5 m, en zone de savane,
2 m, en zone à végétation arbustive dense,
2.5 m, en zone forestière
L'AASHTO est le représentant des 50 États (plus Washington-DC et Porto Rico) dans le domaine des transports
auprès des institutions fédérales américaines du transport. Malgré son nom (Highway), l’AASHTO n’intervient pas
seulement dans le domaine des transports routiers mais aussi dans ceux de l’aérien, du rail, du maritime et fluvial
ainsi que sur les transports en commun. Son principal objectif est de favoriser le développement, l'exploitation et la
maintenance du système de transport national américain intégré. Plusieurs organismes de transport local ou
organismes étrangers sont membres de l'association au titre de membres associés (ils ne bénéficient pas du droit de
vote). On notera ainsi la présence d’agences locales ou d’entités étrangères comme :
- Canada : Alberta Transportation, British Colombia Ministry of Transportation, New Brunswick DOT…..
- Highways Department Honk Kong SAR Government
- Korea Expressway Corporation
- Republic of Turkey Ministry of Public works and Settlement
- Abu Dhabi DOT
- Etc….
L’AASTHO est ainsi devenue un ensemble de normes internationales dans le domaine d’Ouvrages d’Art et dans tous
les autres domaines des Transports.
D’autres normes sont aussi disponibles pour la conception et le dimensionnement des ouvrages d’art comme les
Eurocodes, le BAEL, les normes canadiennes, etc…
Les joints sont des points faibles à travers lesquels l’eau peut pénétrer dans la structure. C’est pourquoi qu’on limite
leur nombre autant que possible en préférant des structures continues ou rendues partiellement continues. En
particulier, dans le cas de pont à poutres précontraintes par post-tension, les joints ne sont disposés que tous les
150 à 200 m.
fluage. On peut prévoir une ouverture de joint ne dépassant pas 5 × 10 à 6 × 10 de la longueur dilatable, ce
la température, aux rotations sur appui du fait de la flexion du tablier, aux tassements différentiels, au retrait et au
Des joints de dilatation ne sont pas envisageables quand le pont en question est de faible longueur. Autrement dit,
pour des ponts de longueur inférieure à 25 m, des joints de dilation ne sont pas obligatoires.
1.- En se basant sur le critère mobilité, présentez adéquatement la classification des ponts.
2.- Exposez les potentielles différences entre ponts suspendus et ponts à haubans. Illustrez
3.- Comment doit-on procéder pour choisir un type de pont de façon adéquate ? Expliquez
4.- Présentez le rôle des différentes parties d’un pont. Illustrez pas un schéma.
Chapitre 2
Charges et États-limites
Charges permanentes ou D Elles sont généralement considérées comme des actions fixes agissant
charges mortes sur les éléments du pont. Sont groupés dans cette catégorie : le poids
propre qui est constitué par les différentes parties du pont, la poussée des
terres agissant sur les culées
Charges d’exploitation ou L Les charges vives sont celles qui sont appliquées temporairement et qui
charges vives ou charges peuvent se déplacer ou changer d'intensité. Exemples : poids des voitures
mobiles et camions, poids des piétons sur des trottoirs, etc…
Charges climatiques W Elles sont généralement les charges dues au vent et à la neige.
Charges sismiques EQ Elles sont considérées comme des charges horizontales équivalentes
appliquées au centre de gravité de la structure.
Charges thermiques T Elles sont aux variations thermiques. En effet, dans le cas où la structure
de l’ouvrage ne peut pas se dilater ou se contracter librement, on doit tenir
compte de l’influence des changements de température sur les conditions
de stabilité.
Charges des terres E Ces charges sont dues à la poussée ou à la pression des terres
Charges dues au fluage R Elles sont provoquées par fluage
Charges dues au retrait S Ce sont des charges de retrait
Forces de freinage F Elles sont provoquées par le freinage brusque et dépendent du poids du
véhicule en question.
Charges piétonnes Afin de tenir compte de la circulation des piétons ou/et des
= 4 /
cyclistes, AASTHO fixe comme charge vive une charge
uniformément répartie
Pour les garde-corps, il faut prendre une charge de 50 /
0.75 /
ou
compte d’une surcharge de roue égale à 0.4 (0.4 × 25 = 10 ) placée à 30 cm des gardes corps. Cette
Dans le cas des trottoirs non protégés de la circulation des véhicules, lors de leur dimensionnement, on doit tenir
Ces surcharges sont généralement celles dues à un camion standard. Il y a : HS25-44 ; HS20-44, HL-93. La
surcharge routière HL-93 est plus récente que HS25-44 et HS20-44.
Dans ce cours, on s’intéressera plutôt qu’à HL-93.
Figure 2.3 : Conception en tandem HL-93 Figure 2.4 : Essieux en plan (conception en tandem)
Remarque
La charge de la piste de conception doit être constituée d'une charge de 0,64 klf (9,3 kN / m) uniformément répartie
dans la direction longitudinale. Dans le sens transversal, la charge de la piste de conception doit être supposée être
uniformément répartie sur une largeur de 10 ft (3 m).
2.5.- Etat-limites
Tableaux de combinaisons
Colonne 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
/0 = 1,3 pour la poussée latérale des terres dans les murs de soutènement.
/0 = 1 pour la poussée verticale des terres.
M3 ∶ Cas où l’élément est soumis sous l’action du poids propre et de la roue ; )+ = /5 × 6 + )*"+ × /7
M33 ∶ Cas où l’élément est soumis sous l’action du poids propre + surcharges
2.8.- Matériaux
Les matériaux béton et aciers sont utilisés pour mettre en œuvre des ponts en béton armé.
Le béton est caractérisé par :
a) Sa résistance caractéristique à 28 jours : BC
b) Son module d’Young : @B ; sa masse volumique 8B
/F 0,85 ; si B
C
G 4000 HI
KLM NNN
/F 0,85 J 0,05 O 0,65 ; si
FNNN
B
C
P 4000 HI
N,UVKLM WX B [\
Avec T ⇒ T
YKZ ]Y
1.- Une petite entretoise d’un pont en béton armé a une portée de 20 pieds. Elle supporte une charge morte
(dépouillée du poids propre) de 300 / et une charge mobile de 500 / . Cette entretoise a une section
transversale 10 ^ 12 ^. On donne : 8B 150 _/ ` ; BC 4000 HI ; D 60 000 HI. Déterminez :
a) La charge combinée sollicitant cette petite entretoise
b) Le moment requis pour sa stabilité
2.- Un tablier de pont en béton armé d’épaisseur 20 cm est soumise à une charge vive de 50 / . Il contient
deux voies de circulation avec une largeur globale de 7 m. Déterminez le moment engendré par les charges du
tablier. On donne B
C
35 )>a ; 8B 24 / `
et D 420 )>a
4.- Qu’est-ce qu’une surcharge roue ? Quand est-ce qu’on doit la prendre en compte pour les trottoirs ? Expliquez
5.- Soit une petite entretoise rectangulaire d’un pont en béton armé dont la section transversale est indiquée :
On donne 10 I_ ; b 20 I_ et )c 90 I . .
6.- Pour un trottoir d’un pont, déterminez le moment engendré par la surcharge roue d’un HL-93 appliqué à 2,50
pieds. Ce trottoir a une portée de 1,30 m.
Chapitre 3
Effets des charges mobiles et lignes d’influence
Il faut noter que la position du chargement qui provoque le plus grand effet pour une grandeur donnée (par exemple
le moment fléchissant) ne l’est pas en général pour une autre grandeur (l’effort tranchant par exemple) et que ce
qui intéresse l’ingénieur en définitive, c’est la position qui provoque les contraintes les plus importantes
E n p l u s d u p r o b l è m e d e l a r e c h e r c h e d e l a p o s i t i o n l a p l u s d é f a v o r a b l e , l e s charges
mobiles peuvent provoquer une action dynamique résultant de vibrations ou de chocs. Cela provoquera une étude
plus avancé.
Les lignes d’influence et les charges mobiles sont utilisées pour la conception des structures de pont où l’effet des
charges mobiles prédomine sur la structure. Lorsque le calcul des lignes d’influence est effectué, la linéarité du
système permet d’évaluer l’utilisation des lignes d’influence en tenant compte du mouvement d’un système de
charge défini suivant des normes techniques particulières.
Les lignes d’influence représentent le changement de résultante ou d’effet (moment de flexion, effort tranchant, etc.)
en un point particulier de la structure suite au déplacement de la charge unité suivant la trajectoire donnée.
Soulignons que l’effet est calculé en un point fixe. La coordonnée X de chaque ligne d’influence représente la
position de la charge unité se déplaçant sur la structure tandis que la coordonnée Y du même point correspond à
l’effet causé par la charge unité au point fixe. Le but est de déterminer la position du système de charge qui
correspond à l’effet maximal sur la structure à cet endroit.
Les lignes d’influence et leur utilisation sont calculées pour une section donnée. Vous pouvez déterminer l'enveloppe
des effets maximaux et enregistrer les valeurs correspondantes. Cette enveloppe peut être combinée avec une
charge standard (ex. le poids propre) pour analyser le comportement général de la structure.
Plus concrètement, la ligne d’influence permet de déterminer l’effet du camion à n’importe quelle position de celui-ci
sur un pont.
La détermination des sollicitations maximales des poutres continues exigent que l’on sache la forme des lignes
d’influence appropriées. Les entretoises sont généralement considérées comme des poutres continues à inerties
constantes partout.
Plusieurs méthodes sont disponibles. Celle la plus utilisée est la méthode des foyers (celle découlant de la méthode
des trois moments.
Mi – 1 =
ϕi
×
(ωi + ω ' 'i ϕi ) et Mi =
ϕ 'i ' ω ' 'i +ω 'i ϕi
×
bi 1 − ϕiϕ 'i bi 1 − ϕiϕ 'i
Avec ωi’ et ωi’’ respectivement la rotation de gauche et de droite aux appuis de la travée i due aux charges appliquées.
α x dx x dx α x dx x dx
ω 'i = ∫ µ (x )1 − + ∫ µ ( x )1 − ω ' 'i = ∫ µ (x ) + ∫ µ ( x )
l l
α
0
l EI l EI ,
0
l EI α l EI
α x
Avec : µ(x) = (1 - ).x pour x ≤ α et µ(x) = (1 – ).α pour α ≤ x
l l
Et on obtient les expressions pour ωi’ et ωi’’
α α
ω 'i = −(l − α )(2l − α ) ω ' 'i = (l + α )(l − α )
6 EI 6 EI
Suivant la position de la charge unitaire, on a les expressions suivantes pour les moments aux appuis et en travée :
x x
M(x,α)=µ(x,α) + Mi –1(α)(1 – ) + Mi (α)×
l l
Avec µ(x,α)=0 si la charge ne s’applique pas sur la travée en question.
dµ ( x.α ) Mi (α ) − Mi - 1(α )
T(x,α)= +
dx L
1.- Quelles sont les potentielles utilités des lignes d’influence ? Expliquez clairement
2.- Pourquoi est-on obligé d’étudier les charges mobiles pour un ouvrage d’art ? Expliquez
3.- Le schéma mécanique d’une entretoise d’un pont en béton armé est tel que :
2 m 2m 2m
A B C D
4.- Pour la question 3, déterminez la forme des lignes d’influence de l’effort tranchant. Commentez
Chapitre 4
Trottoirs, Dalles de Tablier et de Transition
4.1.- Trottoirs
Un trottoir est un espace latéral du profil en travers dûment identifié par une surélévation par rapport au niveau des
voies de circulation des véhicules et dont la fonction principale est de supporter une piste piétonne.
Il peut être utilisé moyennant certaines adaptations pour permettre une cohabitation comme support d’une piste
cyclable.
Les bordures seront calculées pour résister à une force latérale de 500 lb/pi appliquée au sommet de la bordure ou à
une élévation de 10 pouces (25 cm) au-dessus de la dalle du tablier.
Surcharges du trottoir
Afin de tenir compte de la circulation des piétons ou/et des cyclistes, AASTHO fixent comme charge vive une charge
uniformément répartie 4 /
>: charge de roue ; ?: Distance entre point d’application de la charge et le point d’appui en pied.
@: largeur de répartition : @ 0.8? + 3.75 en pied
Moment engendré par la surcharge Bordure
eF ( : Bras de Levier 1.20m (direction horizontale) ; eF ( : Bras de Levier 1.15m (direction verticale)
<X <X
: bras de levier 0.90m (deuxième traverse) ; : bras de levier 0.5m (première traverse)
Elle doit être réalisée en tenant compte de deux cas de chargement. La charge maximale sera considérée.
c) Armatures de répartition
≤ 67%
N
√v
Elles sont limitées à:
DALLE DE TABLIER
( , 3)⁄30
Conformément à AASHTO, l’épaisseur de la dalle du tablier est fonction de la portée (L) entre axes des appuis telle
que : x
4.9.- Dimensionnement
Le moment de calcul est le moment ultime déterminé par : )c = 1,3 × z)< + 1,67(1 + -) × )E {
DALLE DE TRANSITION
La dalle de transition est placée en avant à l’entrée du pont sur toute sa largeur de façon à faire face au tassement
différentiel susceptible de se provoquer par les véhicules.
On détermine les dimensions de la dalle. Les moments dans les deux directions X, Y sont donnés par les relations
7fZ • 7Z 7f~ 7f~ • 7~ × 7fZ
suivantes : )| et )D
U
où :
7Z "7}~
} U 7Z "7}~
}
Soit e5 = eF + e
rs
< )h
∅
Aciers en compression non nécessaires si
Pourcentage d’armature
N,UVKL, * r
Soit T = KZ
l1 − m1 − N,UVK
n
, o avec pq =
s
t]Yf
L
N,UVKL, * r
Soit T = KZ
l1 − m1 − N,UVK
n
, o avec pq =
s
t]Yf
L
Remarque
2.- On souhaite réaliser un pont en béton armé sur une petite rivière dont les contraintes sont les suivantes :
3.- On réalise un pont en béton armé sur une rivière dont les contraintes sont les suivantes :
Distances entre axes des appuis : 25 mètres
Tirant d’air (distances dessous des poutres – niveau des plus hautes eaux) : 1 m minimum
Deux voies de circulation de 3, 50 m chacune
Deux trottoirs de 1,50 m chacun
Dalles de transition derrière les culées de 5 mètres de long
Surcharge routière HL-93
Garde-corps mixte en acier le long de l’ouvrage
4.- Dimensionnez les trottoirs du pont en utilisant les mêmes données de l’exercice précédent.
5.- Soit une dalle de transition (5 × 7 ) d’un pont en béton armé. Elle a une épaisseur de 40 cm est recouverte
de bitume de masse volumique 22 / `. Le béton et l’acier sont respectivement caractérisés par :
8 = 25 / ` ; BC = 30 )>a et D = 420 )>a
Dimensionnez cette dalle de transition.
Chapitre 5
Entretoises et poutres longitudinales
5.2.- Prédimensionnement
Les entretoises peuvent jouer un rôle de contreventement en s’opposant au déversement latéral de la dalle du
tablier. Elles renforcent les poutres longitudinales en répartissant les charges entre elles. Il faut les prédimensionner.
• Pour chaque type de sollicitation, on détermine la forme et l’expression de la ligne d’influence lorsque la charge
unité se déplace sur chaque travée.
• De l’expression et de la forme de la ligne d’influence, on détermine les positions de la charge unité qui donne la
valeur maximale de la sollicitation.
• On détermine la valeur de la sollicitation pour chaque position de la charge unité qui maximise la valeur de la
sollicitation.
• Pour chaque type de sollicitation, on fait la superposition des différents cas de chargement qui provoquent ce
type de sollicitation.
Poids Propre : b ×8
Poids Dalle + Poids Revêtement : × × 8 + ×x×8
Pourcentage d’armatures
N,UVKL, *
Le pourcentage d’armatures T est donné par : T = l1 − m1 − N,UVK
n
,o
KZ L
Il faut déterminer ces armatures et examiner si la section nécessite des armatures de cisaillement.
aux poutres longitudinales est fixée réglementairement telle que : bqŠh 0,07(
minimum aux poutres. Cette hauteur minimum dépend bien de la portée de la poutre. La hauteur minimum à donner
7
La largeur de la table de compression des sections en Té doivent vérifier les relations suivantes :
< min{ œ + 16 ; œ + -h ; œ + } où :
(: Portée de la poutre, -h : Portée entre nus des poutres, œ : Largeur de l’âme de la poutre
7
Pour les sections en L, les dimensions sont telles que : < min{ œ + 6 ; œ + -h /2; œ + }
F
La hauteur admissible pour les poutres peut varier de 1/15 au 1/20 de la portée.
Le moment fléchissant maximum sera obtenu en appliquant le théorème de Barré : « le moment fléchissant est maximum
lorsque l’essieu intérieur et la résultante générale occupent les positions symétriques par rapport au milieu de la poutre. »
La réaction d’appui maximale sera obtenue lorsque l’un des trois essieux de plus grande charge est appliqué sur l’appui
Le tableau suivant présente les facteurs de distribution permettant de tenir compte du fait qu’on peut avoir plusieurs files de
roues, les essieux sont affectés par les coefficients de distribution qui sont donnés dans le tableau suivant :
= , ¨¨ ª«
Rive - 0,666
¢5 pour moment ¬/6 0,93
§ = #, ¨ ©
¢5r 4 1,282
2−
Intérieure
¬
effort T. pour essieu sur
¢50 ¬ 0,93
appui
6
effort T pour essieux non sur
appui
Tableau 5.1 : facteurs de distribution
Il faut considérer la surcharge due à un convoi (camion standard). Par exemple, pour un camion H25-44, on a
>v V = 20.000 H = 89,18 ; Espacement entre essieux : 14
On pourra désigner par ŸF , Ÿ , Ÿ` les charges des essieux et faire les calculs nécessaires pour le moment et l’effort
tranchant.
# $ '
¡# ¡$
Figure 5.2 : Position de charges
L’effort tranchant sera maximal, quand << # >> est dans la position du premier appui pF . L’effort tranchant QF peut
(7 F ) 7 U
être tel que : QF = ¢5r × ŸF + ¢50 £Ÿ × 7
+ Ÿ` × 7
¤
• Surcharges routières
- Pourcentage d’armature
N,UVKL, * r
Le pourcentage d’armatures T est donné par : T = l1 − m1 − N,UVK
n
, o avec pq =
s
KZ L t]Y f
… = 0,6 E pour un ancrage avec crochet normal dans le cas d’un rond lisse
- 1
Règle de décalage
On tient compte de l’existence de bielles de béton inclinées à 45° en décalant dans le sens défavorable la courbe enveloppe
du moment fléchissant de 0.8ℎ. Ceci revient dans la plupart des cas à rallonger forfaitairement les aciers de 0.8h à chaque
extrémité.
1
L’ancrage normal comporte une partie en demi-cercle de rayon supérieur à 5,5Φ pour les HA et 3Φ pour les ronds lisses suivie d’un retour
rectiligne égale à 2 Φ
1.- Quel est le rôle mécanique des entretoises d’un pont ? Expliquez le mode travail des poutres longitudinales d’un pont.
2.- On met en œuvre les entretoises d’un pont en béton armé (8 25 / ` ; BC = 35 )>a et D = 460 )>a).
Elles ont pour section transversale 0,5 × 1,35 . Le tableau suivant présente les sollicitations :
)F
camion camion
)
-18.313 -54.9568 7.704152 -38.76 5.453208
-18.313 -54.9568 7.704152 -38.76 5.453208
)jF (» = )
† -8.473
13.733 -11.9519 60.95741 26.22118
)j (» = )
† -16.36
QN,,
4.575 -23.1131 68.67188 34.43944
QFC
29.299 -16.7554 157.7621 -6.778 107.8717
QF,,
-43.951 -174.22 4.197975 -126.8 2.181301
41.202 -15.4513 180.2137 -8.726 121.537
3.- Des poutres longitudinales (0,7 × 1,8 ) sont mises en œuvre lors la réalisation d’un pont en béton armé
(8 = 25 / `
; B
C
= 30 )>a et D = 420 )>a). La dalle a une épaisseur de 22 cm. On utilise une surcharge
routière HL-93.
a) Déterminez les sollicitations dues aux charges permanentes
b) Déterminez les sollicitations dues aux surcharges camion
c) Estimez les sollicitations dues aux surcharges routières
d) Déterminez les armatures à mettre en œuvre dans ces poutres longitudinales.
4.- On construit un pont à à poutres en béton armé (8 = 24 / ` ; BC = 30 )>a et D= 420 )>a). Le tableau
suivant présente les sollicitations pour les poutres longitudinales ( œ = 0,8 , ℎ = 1,30 , = 0,20 )
Charges Moment en travée Moment en travée Réaction d’appui Réaction d’appui Poutre
et surcharges Poutre intérieure Poutre extérieure Poutre intérieure extérieure
(KN.m) (KN.m) (KN) (KN)
4472,65 3818,36
948,43 163,10
Charges permanentes 715,625 610,94
208,472 169,862
Surcharges camion 679,88 75,40
Surcharges routières 716,62 513,93
Chapitre 6
Appareils d’appuis et Culées
6.1.- Considérations générales
Les appareils d’appuis permettent la transmission des charges de la superstructure vers l’infrastructure. Ils
permettent donc le mouvement de la superstructure par rapport au reste de l’Ouvrage.
Les appuis (piles et culées) jouent un rôle essentiel dans la stabilité d’un pont car elle assure la transmission des
charges aux fondations. Les culées se composent d’un mur de front, d’une garde grève et d’un mur en retour à son
proximité. Ce dernier permet d’assurer le soutènement des terres des remblais d’accès au pont.
Les culées reçoivent les réactions d’appuis des poutres, les forces de freinage des véhicules, les charges du vent, la
poussée des terres, les forces longitudinales dues aux retraits et à la température et les charges sismiques.
En sus, d’autres éléments secondaires sont généralement accessoires aux culées. Ce sont : les dispositifs de drainage
qui recueillent et évacuent les eaux s’infiltrant par le joint de chaussée et derrière le mur de front, les dalles de transition
qui limitent les déformations de la chaussée dues aux tassements différentiels éventuels des remblais derrière les
culées. Les murs en retour protègent le talus de l’érosion créée par les eaux.
¶s 9v
% I_z .; 1000 HI 6.89)>a{ pour un appareil de grade 60 et de 5 mm de la plaque
]f W
élastomère.
¬ : Facteur de forme
a, : Dimension en plan de l’appareil
L’effort tranchant ³c sur l’appui intermédiaire est donné par : ³c 1,3 ³5 , 1,67 ³7"+ .
Fig 6.1: Exemple d’une coupe au centre d’un appareil d’appui en élastomère fretté
Fig. : 6.2 : Exemple d’une vue en plan d’un appareil d’appui en élastomère fretté
Les culées assurent le soutènement du remblai d’accès à l’ouvrage. Elles comportent généralement 4 parties :
- Des fondations
- Un mur de front, sur lequel s’appui le tablier et qui assure la stabilité du remblai d’accès.
Largeur culées
Largeur totale voie +2 (moitié de la largeur d’une poutre principale) + 2 × (0.10m)
(Développements en classe)
À Á
¿ J ., Â étant l’angle de frottement interne
La surcharge due au véhicule est transformée en une hauteur équivalente de remblai de hauteur ℎF = 0,61 car les
règlements AASTHO (Art.3.20.3) préconisent de prendre une hauteur ℎF au moins à 2 pieds : ℎF = 2 IxkH =
61 S
La poussée sur la semelle de hauteur ℎ appliquée à ℎ /2 est considérée comme constante et a pour valeur
Ÿ` = × 8 × (ℎF + ℎ) × ℎ ; Ÿ` est appliquée à
Åf
•
>Š = 8]éj‰h × ℎ × é aIHHxǃ
Poids propre des éléments constitutifs
Mur de front
>F est appliqué à 1m de la base
Dalle de transition
>5; = È°é«ÉÊ × × ℎ
Semelle
>*v = 8 × Ë × ℎË ;
Poids remblais sur la semelle
Figure 6.3 : Représentation géométrique d’une Culée de pont
Force de freinage
L’accélération ou la décélération d’un véhicule engendre des forces longitudinales sur le tablier du pont dont les valeurs
maxima résultent du freinage brusque du véhicule et dépendent du poids du véhicule. En supposant que toutes les voies
sont chargées et que le trafic se fait dans une seule direction, les règlements AASHTO recommandent de prendre une force
de freinage égale à 5 % de la surcharge vive sans coefficient de majoration dynamique
0,05 ×
(N,NFg •ÌfÍ ×7Î "<ÌfÍ )
Soit ¢
7L
où :
Les règlements AASTHO préconisent de prendre une force globale égale à 10% de la charge permanente.
Dalle de transition
- Charges sismiques
prendre une force latérale due à des secousses sismiques déterminée de la manière suivante : @Ÿ = 6.
Conformément aux règlements AASTHO (Art. 1.2.20), pour la prise en compte des actions sismiques, il est demandé de
@Ÿ : force latérale sans direction prédéfinie, sollicitant la structure en son centre de gravité.
= 0,06 pour les structures fondées sur pieux,
6 : charge permanente de la structure
Pour les travées de pont ne dépassant pas 125 = 38 , les règlements AASHTO (Art.3.15.2.1.3) recommandent de
prendre :
b) Le vent sur charge roulante est de e(Ñ dans le sens transversal et de e(Ñ dans le sens longitudinal. La
superstructure transmet ces charges aux culées.
Les règlements AASHTO (Art. 3.22.1) recommandent plusieurs combinaisons de charge qui sont représentées par l’équation
suivante :
des forces stabilisatrices (¢¶ ) aux forces horizontales (¢Ô ) doive être supérieur à un facteur de sécurité ¢E pris égal à 1,5
La stabilité au glissement des culées exige que le produit de la tangente de l’angle de frottement interne (Â) par le rapport
c) Stabilité au poinçonnement
La condition de non poinçonnement exige que la contrainte maximale sur le sol de fondation est inférieure à la contrainte
admissible le du sol.
L’excentricité des charges verticales par rapport au centre de gravité de la semelle :
‹1 ± 6×
‡Ø
•
ÒÖ
Soit ¹
: :
Pour une semelle filante ou continue de charge excentrée et inclinée Meyerhof2 propose la formule suivante :
F F Ù Ù
Ÿ…Yq = 8 × 6 + { 8 × ÕC (1 − ) 8 + 86 £‹1 − ) × i − 1¤Ú
Ò À Á
Û , étant l’obliquité de la résultante des charges appliquées. Elle est donnée par :
F <Ü
Û = a_¿ ‹< •
Ö
Nous remarquons que Ý©Þß > Þ±© , ce qui implique que la stabilité au poinçonnement n’est pas assurée. Ce même
résultat demeure en considérant les autres cas de chargements. Dans ce cas, le sol de fondation sera poinçonné suite aux
efforts transmis par les culées. Nous ferons, pour ce faire, des fondations sur pieux pour la reprise de l’excédent de charge
appliquée.
Elles sont constituées par le poids propre du mur, les poussées engendrées par la présence du remblai, la dalle de
transition, la surcharge des véhicules, les forces dues au freinage des véhicules, le fluage, le retrait, la température, les
charges accidentelles (séisme et vent sur surcharge roulante) et les réactions du tablier.
La combinaison « I » des charges dans le tableau des combinaisons est celle qui nous présente les sollicitations les
plus défavorables
2 La formule de Meyerhof s’applique dans le cas de charges excentrées et inclinées sur semelles filantes ou continues (Cf. :
Recherche de @B
où /Y : est le rapport de charge de longue durée à la charge totale. Ce rapport est généralement pris égal au rapport
de la charge permanente à la charge totale. Pour ce qui nous concerne, /Y ≅ 0 puisque le vent n’est supposé pas
susceptible de nuire à long terme. Ainsi, @- = 16,47 × 10FN
Àf × 0+
La charge critique d’Euler est donnée par : >B = (â7
s)
f
Bn
Avec Sq = 1 et Φ = 0,65 ; Û] = Îs , Ainsi, )B = Û] × )c
F
çÎL
S] = ; a] = /F × S]
UèNNNY
UèNNNY"KZ
Å …Œ C Å Å
)h] = 0,85 B
C
× a] ‹ − •+ C
E × E ‹ − kC • + E E ‹k − •
e) Armatures de répartition
f) Dimensionnement de la semelle
La semelle est soumise :
B ê# ë# A
Ý©ìÊ Ý# Ý©Þß
1.- Une contrainte ¹ qui est due aux poids de la semelle, des terres, de la dalle de transition et de la surcharge placée
au dessus du remblai derrière le mur
íîX † f íî íîX †f
)c , `
Par rapport à la section d’encastrement, L’effort tranchant maximal est donné par :
íî íîX †
³c = ¹[X × + ×
`
Armature de répartition
La section totale d’armature de répartition est égale à celle requise pour la température et le retrait.
EË = 0,0018 × œ × k.
Les murs en retour ont pour buts de protéger le pont et de diriger l’eau à l’entrée et à la sortie de l’ouvrage. Ils sont donc placés à
l’entrée et à la sortie de l’Ouvrage en faisant un certain angle aux culées.
Il faut calculer toutes les charges mises en jeu, puis trouver une combinaison adaptée à ces charges.
La stabilité au renversement du mur en retour exige que le rapport du moment stabilisateur ()¶ ) au moment des forces
horizontales ()Ô ) doit être supérieur à un facteur de sécurité ¢E pris égal à 2 pour ce qui nous concerne.
des forces stabilisatrices (¢¶ ) aux forces horizontales (¢Ô ) doit être supérieur à un facteur de sécurité ¢E pris égal à 1,5
La stabilité au glissement des culées exige que le produit de la tangente de l’angle de frottement interne (Â) par le rapport
c) Stabilité au poinçonnement
La condition de non poinçonnement exige que la contrainte maximale sur le sol de fondation est inférieure à la contrainte
admissible le du sol.
‹1 ± 6× → ¹q…| = (1 + 6× ) et ¹qŠh = (1 − 6 × )
‡Ø ÒÖ ‡Ø ÒÖ ‡Ø
•
ÒÖ
Soit ¹
: : : : : :
Pour une semelle filante ou continue de charge excentrée et inclinée, Meyerhof propose la formule suivante pour la
détermination de la charge admissible :
F F Ù Ù
Ÿ…Yq = 8 × 6 + Ò { 8 × ÕC (1 − À
) 8 + 86 £‹1 − Á) × i − 1¤Ú
Û , étant l’obliquité de la résultante des charges appliquées. Elle est donnée par : Û = a_¿ F ÒÜ
‹Ò • ;
Ö
Õ’ = Õ − 2x9
Pour la détermination des armatures, les mêmes démarchent que celles du calcul des culées ont été utilisées. Nous n’allons
pas, pour ce faire, reprendre les démarches, nous nous contentons de citer les résultats obtenus.
Pas besoin d’armature d’effort tranchant : les calculs montrent bien que ³c < Φ
¶L
2.- Exposez l’importance des murs de retour dans la stabilité des culées.
3.- Dimensionnez les appareils d’appuis d’un pont en béton armé dont la superstructure apporte une charge morte
globale de 34 / et une charge mobile globale de 27 / . On donne 8 = 25 / ` ; BC = 30 )>a et
D = 420 )>a
Angle de frottement interne ϕ=350 ; Cohésion c = 0 ; Les dimensions sont les suivantes :
Hauteur de la culée : 11m ; Largeur au sommet : 60 cm ; Largeur à la base : 4.50 m ; Largeur de la semelle : 7 m
L’épaisseur de la dalle de transition est de 30 cm. On utilise une surcharge routière HS25-44.
Evaluez toutes les charges de ces culées.
5.- Étudiez la stabilité des culées de l’exercice 4. Les données sont les mêmes.
Chapitre 7
Méthodes d’analyse des ponts et étude parasismique
7.1.- Considérations générales
Les séismes provoquent des mouvements du sol qui excitent les ouvrages par déplacement de leurs appuis et
entraîne la mise en mouvement du tablier (le tablier représentant l'essentiel de la masse de l'ouvrage). Cette mise en
mouvement induit des forces inertielles dans la structure auxquelles elle doit être capable de résister.
Ces mouvements sont plus ou moins amplifiés dans la structure. Le niveau d'amplification dépend essentiellement
des masses et des raideurs des différentes parties de la structure (et donc de la période de la structure) et de la
nature du sol.
- Modéliser la structure;
- Déterminer le spectre de réponse du site d'implantation de l'ouvrage, fonction de l’accélération de calcul ag,
du type de site, du comportement élastique, en ductilité limitée ou ductile de la structure et du coefficient de
comportement associé ;
- Rechercher la réponse maximale mode par mode, à partir du spectre de réponse et des caractéristiques
vibratoires de l'ouvrage (pulsation et amortissement) ;
- Cumuler les modes selon la combinaison adéquate et déduire les efforts et déplacements dans la structure.
Dans le cas où le tablier est rigide et la structure "régulière", l'ouvrage peut être modélisé par un oscillateur linéaire à
un degré de liberté avec :
K : sa rigidité totale, égale à celle des appuis fixes vis-à-vis du mouvement sismique.
÷
La pulsation propre de l’ouvrage est alors donnée par : ö$
-
-
La période propre de l’ouvrage est : ø $ùm
÷
Ainsi, l’effort sismique exercé sur les appuis doit être calculé.
Ces calculs sont souvent plus compliqués que pour l'analyse monomodale, mais il est dans certains cas possibles de
se ramener à un problème à un petit nombre de degrés de liberté (2 ou 3) si une combinaison linéaire de 2 ou 3
fonctions suffit raisonnablement à représenter les premiers modes propres.
2.- On doit construire un pont de 15 m de portée. Les caractéristiques des remblais derrière les culées : Remblais
0/100mm drainant ; Masse volumique : 8 20 / `
Angle de frottement interne ϕ=350 ; Cohésion c = 0 ; Les dimensions sont les suivantes :
Hauteur de la culée : 11 m ; Largeur au sommet : 60 cm ; Largeur à la base : 4.50 m ; Largeur de la semelle : 7 m
L’épaisseur de la dalle de transition est de 30 cm. On utilise une surcharge routière HS25-44.
Pourriez-vous analyse ce pont ?
3.- Dans quelles situations l’analyse spectrale multimodale est préférentielle sur l’analyse spectrale monomodale ?
Expliquez
Chapitre 8
Les fondations
Le frottement latéral peut être aussi calculé par la relation de CAQUOT et KERISEL donnée pour les sols cohérents
f=β.¯ avec β= (1+ cu2)/(1+7 cu2)
B : est relatif au terme de cohésion du sol et lu dans un abaque de l´HERMINIER avec  à l´entrée.
= 0,25 Õ
û ª
La force portante du pieu est Þ±© = +
' $
L’effet du groupe de pieux peut se déterminer quantitativement en introduisant un coefficient d’efficacité ‡ qui peut
être déterminé par la formule de CONVERSE-LABARRE tel que
$ (ê/ ) # #
¯ =#− £$ − © − ʤ, Õ est le diamètre du pieu, x est l’écartement entre deux pieux et ,_
ù
désignent respectivement nombre de lignes et de colonnes du groupe.
Óå
ü
BÅ…Ë㇠†ŠqŠj‡ Yc ãˉcχ Y‡ ÏŠ‡c
S‡ = = ⟹ =¯ Þ±© , étant le nombre de pieux.
BÅ…Ë㇠†ŠqŠj‡ Yc ÏŠ‡c ŠE‰†é Ó æn
N.B : On peut aussi utiliser la méthode FELD pour déterminer le coefficient d’efficacité.
Si Φ>h > >c ; alors le pieu peut reprendre la charge appliquée avec le minimum de section d’armature fixée.
D’armatures transversales peuvent être prévues. Ces armatures transversales sont limitées par :
H = min(0,4 ; + 0,1; 15 Φ† )
Chapitre 9
Étapes d’élaboration d’un projet de pont
9.1.- Généralités
La connaissance et la maitrise des différentes étapes d’élaboration d’un projet de pont ou de tout autre projet de
Génie Civil est un véritable atout. C’est une exigence de la maitriser pour mener à bien un projet d’ouvrage d’art.
Étape Mission
1 Avant-Projet Sommaire (APS)
1 Avant-Projet Définitif (APD)
1 Dossier Permis de Construire (DPC)
2 Projet de Conception Générale (PCG)
3 Lancement d’Appels d’Offres (LAO)
3 Assistance Passation de Marché (AMT) / Assistance aux Contrats des Travaux (ACT)
3 Direction et Comptabilité des Travaux (DET)
3 Assistance Operations Réception (AOR)
Remarques : L’APS fait partie intégrante des éléments constitutifs du dossier de faisabilité.
L’APD se compose d’un descriptif des différents travaux à accomplir, annexé d’une estimation des coûts des travaux.
Le cahier des charges résultant de la phase d’avant-projet fournit les données nécessaires à la continuité ou non du
projet y relatif.
L’avant-projet constitue la phase amont du projet, tandis que la réalisation est la phase aval du projet.
- Origine du projet et légitimité des porteurs du projet (contexte, état des lieux, situation actuelle, etc…)
- Définition du projet (besoins, clients, attentes, objectifs visés, contraintes à respecter, environnement,
facteurs de complexité, etc…)
- Présentation des études effectuées et résultats obtenus (évaluation du marché potentiel ou de la demande
interne, solutions techniques envisageables, performances probables, etc…)
- Simplification du plan intérêt (Évaluation des moyens nécessaires, intérêts, gains générés, financements
possibles à estimer, etc…)
En fonction des résultats et conclusions de l’étude de faisabilité, il sera décidé de continuer ou non.
9.4.- Étapes nécessaires pour réaliser l’avant-projet dans le cadre d’une construction neuve
BIBLIOGRAPHIE
3.- Anne BERNARD-GÉLY et Jean-Armand CALGARO : Conception des ponts par Anne, décembre 2001
5.- Diego Luis Córdoba: Diseño y Calculo de puentes en Hormigón reforzado, febrero de 2017
7.- Nguyen VAN TUU, Bernard LEMOINE et Jacques POUPLARD, Hydraulique routière, juin 2012
10.- Patrick Paultre: Structures en Béton Armé : Analyse et dimensionnement, École Polytech. de Montréal, 2011
11.- Jean COSTET et Guy SANGLERAT : Cours pratique de mécanique des sols, calcul des ouvrages, 1975
ANNEXES