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Ministère de

l’enseignement
supérieure et de la
recherche scientifique

BARRAGE EN BCR

Sous la direction de FARHATI fonction du professeur


LES ETUDIANTS :
-Mechter Mohamed
-Benyoussef salim
- Boulares Yamine
Introduction :
Les barrages poids construits en maçonnerie jusqu’au XIXe siècle,
puis en béton au
début du XXe, ils ont connu une certaine désaffection en raison de
leur volume et de
leur coût relatif, jusqu’au développement récent de la technique du
béton compacté au
rouleau (BCR) qui leur a donné une nouvelle jeunesse depuis 1980.
(Z.
BENDIMERAD, 2011)
Les concepteurs, dans le souci d’optimiser le cout et le délai de
réalisation, ont pensé à
la combinaison des avantages des barrages en terre et en béton,
s’inspirant d’une part
des procédés de construction des ouvrages poids en béton pour le
dimensionnement de
l’ouvrage et d’autre part du matériau utilisé dans les ouvrages en terre.
De cette approche a résulté le concept des barrages en béton compacté
au rouleau,
empruntant à la fois la technologie du béton et la mécanique du sol.
En 1980, on assiste à la construction du premier barrage en BCR au
Japon
Schimajigawa avec une hauteur de 89 m et un volume de BCR égale à
317 000m3

DÉFINITION DU BCR:
Il n'existe pas de définition du Béton Compacté au Rouleau (BCR) à
la fois simple et rigoureuse. Il en existe par contre de mauvaises
comme celle qui consiste à présenter le BCR comme un matériau
intermédiaire entre le sol et le béton ce qui évoque immé- diatement
l'idée d’un « sous-béton ».
En fait le BCR est avant tout un béton destiné à constituer de gros
massifs et mis en place à l'aide des engins de travaux publics
généralement utilisés pour réaliser des rem- blais (barrages,
fondations...).
De ce mode de réalisation résultent des conséquences immédiates :
l'énergie utilisée pour mettre en place ce matériau est supérieure à
celle des aiguilles vibrantes usuelles. A égalité de qualité des
granulats et de quantité de liant on peut donc obtenir des bétons qui,
au sein des couches successives, ont des propriétés supé- rieures à
celles du béton conventionnel vibré (BCV) ; - par contre, comme pour
les remblais, les zones au voisinage de deux couches suc- cessives ont
des propriétés différentes de celles qui règnent à l'intérieur des
couches ; - les modalités de mise en place permettent des cadences de
réalisation beaucoup plus grandes que celles des bétons
conventionnels, d'où des avantages économiques très importants :
diminution du prix unitaire du béton, réduction de la durée globale du
chantier, diminution sensible des coffrages...
Cette dualité entre la nature du matériau – béton – et son mode de
mise en place – sol explique que dans l’étude du BCR l’on ait recours
à des modes d'approche ou des types d'essais relevant de chacune de
ces techniques. Par ailleurs, dans les premières heures suivant le
malaxage, le BCR se comporte comme un sol (régalage, compactage);
au bout de quelques jours, c'est un béton indéformable ; entre les
deux, c'est un matériau aux propriétés mal connues, et cette
méconnaissance est à l'origine de la plupart des questions que l'on se
pose à propos du BCR.

HISTORIQUE DE BCR :
Le B.C.R., en anglais R.C.C. (Rolled Compacted Concrète) et sa
variante japonaise R.C.D. (Rolled
Concrète in Dam) sont issus d'évolutions amorcées ponctuellement
dans les années 1960 en Italie et
au Canada, la première réalisation
en grande masse concernant la
réparation de l'évacuateur de crues
de Tarbela (Pakistan).
Le développement de cette technique s'accélère au début des
années 80 avec la réalisation des
premiers grands barrages au Japon
d'abord, aux Etats-Unis et en
Grande-Bretagne ensuite.La technique japonaise (R.C.D.)
utilise un matériau très proche des
bétons classiques et une réalisation
de barrages poids à plots indépendants équipés de joints de dilatation
alors que la technique américaine (R.C.C.) emploie un béton
maigre et une construction de barrage sans joint. C'est cette dernière
technique qui s'est le plus largement répandue, en particulier en
Australie, en Afrique du Sud, en
Espagne et en France.
Fin 1988, une trentaine de barrages de plus de 20 m de hauteur
étaient construits en B.C.R. à travers le monde (dont 20 achevés en
1987 et 1988). En outre, le B.C.R.
est maintenant fréquemment utilisé pour la construction de batardeaux
ou en fondation d'ouvrages.
En France, le barrage des Olivettes
dans le département de l'Hérault a
été achevé en décembre 1987 et
constitue la première réalisation
importante en B.C.R. avec une hauteur de 36 m et un volume de béton
de 80 000 m3
(cf. V). Il a été précédé
par la construction d'une petite
digue à Saint-Martin-de-Londres,
également dans l'Hérault et du
batardeau du barrage de Pont-deVeyrière en Ardèche.

BARRAGE EN BCR

Avantages du BCR
Le béton compacté au rouleau, comme un nouveau procédé de
construction, possède des
avantages incontestables liés aux gains de temps et d'argent. On
estime que le coût approximatif
du BCR est 20% à 30% plus faible que celui du béton de masse
conventionnel. Cette différence
dans les coûts s'explique par :
le faible volume des matériaux cimentaires par rapport à celui des
granulats, qui
constituent environ 85% du volume du BCR;
les faibles coûts de production, de mise en place et de
compactage (pas ou peu de
coffrage)
le rythme de construction rapide (taux de mise en place élevé)
Le taux de mise en place élevé du BCR permet, comme dans le cas de
certains grands projets,
de réduire le temps de construction d'une à deux années
comparativement à la solution en
remblai. D'autres avantages liés à une construction rapide incluent
aussi les coûts administratifs
réduits ainsi que les bénéfices découlant d'une mise en service plus
rapide de l'ouvrage. En
somme, l'utilisation du BCR pour la construction d'un ouvrage offre
des avantages économiques
sur tous les aspects liés au temps

Technique de BCR :
Certains spécialistes n'hésitent pas à avancer que 60% des futurs
barrages seront réalisés en BCR, alors qu'ils ne représentent que 3%
actuellement. La technique du BCR apparaît aussi comme une
variante favorable et économique pour des évacuateurs fondés sur
remblais. Dans ce contexte, en envisagera un déversoir en gradins ou
à marches d'escaliers, qui dissipera la totalité de l'énergie de l'eau
sur le cour- sier, permettant ainsi une diminution du bassin de res-
titution aval. Des réflexions portent aussi d'étanchéité pour palier les
problèmes majeurs du sur la technique BCR, qui résident dans la
perméabilité entre les cou- ches avcc possibilité d'incliner le
parement amont pour rcchercher un mcillcur profil.

Les composants :
.1 Les liants
Son utilisation répond à pas mal d'exigences parmi lesquelles la
résistance mécanique, les
critères de durabilité exigées ainsi que les contraintes économiques
telles que: la disponibilité et le
coût des ajouts, le coût du transport, etc.
Le liant est de type hydraulique, fin, pulvérulent, et peut être :
 Le ciment Portland: CPA-CEM I, CPI-CEM II dont la classe varie en
fonction des
performances voulues.

 Les ciments à forte teneur en laitier ou en cendre: CHF-CEM Ill,


CLK-CEM III,
CPZ•CEM IV, CLC-CEM V. Ces ciments présentent un début de prise
plus lent et un
durcissement plus progressif et permettent d'améliorer les
propriétés mécaniques du BCR.
Le dosage classique d'un mélange de BCR est de 200 à 350 kg/m3,
soit une teneur en liant de
10 à 15 % de la masse totale des constituants secs.
Il faut noter qu'une teneur trop élevée de ciment favorise les
fissures, augmente le coût de
production et ne permet pas nécessairement une augmentation des
performances

.2 Les granulats
Les granulats occupent 75 à 85 % du volume total d'un mélange de
BCR.
Ils jouent un rôle de remplissage et ont une grande influence, de par
leurs caractéristiques
physiques, chimiques et mécaniques sur les propriétés du BCR frais
et durci.
Les granulats peuvent être roulés (sable siliceux) ou concassés (sable
calcaire, gravier....).
Pour limiter les problèmes de ségrégation et en vue d'une meilleure
qualité de surface, la
dimension maximale du granulat doit être inférieure à 20 mm.
Toutes les fractions granulométriques doivent avoir un indice de
concassage supérieur à 30%
dans le cas d'un trafic trop faible et environ 100% dans le cas d'un
trafic élevé.
Ces granulats ont un indice de plasticité non mesurable et une
teneur en matière organique
inférieur à 0,2 %.
Il faut noter que le choix d'un D élevé a comme avantages:
 Une économie d'énergie à la préparation des matériaux
 Une résistance mécanique plus élevée à dosage de liant constant
 Une amélioration du transfert de charges aux joints en l'absence de
dispositif
particulier.
Quant aux granulats fins, ils permettent une bonne cohésion à l'état
frais, donc une bonne
compacité à l'état durci. Toutefois, un pourcentage élevé de fines
entraînerait une demande en eau
importante et donc une baisse de la résistance et un problème de
mise en place

.3 L’eau
Le BCR étant un béton sec à affaissement nul. Sa teneur en eau doit
donc être faible.
Elle est de l'ordre de 4 à 6%, fixé par le laboratoire lors de l'essai
Proctor modifié. Quant à la
teneur en eau au chantier, on doit tenir compte des conditions
atmosphériques et de transport.
L'eau est de qualité potable avec une teneur en sels dissous
inférieurs à 1 g/l et une teneur en
matière de suspension inférieure à 0.5 %.
Il faut noter qu'un excès d'eau entraîne une instabilité rendant l'uni
défectueux tandis qu'un
manque d'eau entraîne des défauts de prise localisés

4 Les adjuvants
Les adjuvants sont utilisés dans le but de faciliter la mise en oeuvre
des BCR, d'adapter leur
fabrication au temps froid ou au temps chaud, de réduire les coûts
de mise en oeuvre, d'améliorer
les propriétés du BCR durci voire même de lui conférer des
propriétés nouvelles.
Toutefois, dans le cas du BCR, la durée courte de malaxage et la
faible quantité d'eau font
qu'il y a une atténuation de l'effet des adjuvants, d'où une
augmentation du dosage en adjuvant par
rapport au béton plastique afin d'accroître leur efficacité.
Pas mal de précautions doivent être prises pour leur utilisation. Il est
même recommandé de
réaliser des essais au laboratoire afin de déterminer le dosage
optimal et de mesurer l'effet sur les
propriétés du BCR frais et durci
Les principaux adjuvants généralement utilisés dans le BCR sont:
A. Les adjuvants retardateurs de prise

Ces adjuvants augmentent la durée de transport et de mise en place


du béton, permettent de
Maintenir longtemps la consistance recherchée du béton ou de
ménager la contrainte des reprises
de bétonnage
B. Les adjuvants réducteurs d'eau
Ils ont pour rôle, à consistance égale de réduire le dosage en eau et à
dosage en eau constant
d'augmenter l'affaissement au cône d'Abram. Ces adjuvants sont
couramment employés dans la
réalisation des BCR puisque permettant une amélioration de
l'homogénéité de la pâte

BÉTON COMPACTÉ AU ROULEAU

Objet des barrages :


La plus part des barrages sont à but unique, mais il y a un nombre
grandissant de barrages

polyvalents. D'après les publications les plus récentes du Registre


Mondial des Grands Barrages

l'irrigation est de loin la raison la plus courante pour construire un


barrage. Parmi les barrages à

but unique, 49% sont pour l'irrigation, 20% pour l'hydro-électricité,


12% l'approvisionnement en

eau, 10% le contrôle des crues, 5% pour les loisirs et moins de 5%


pour la navigation et la
pisciculture.

CONCLUSION :
Le choix du barrage dépend de divers critères : topographie,
fondation, matériaux …
etc. tenant en compte l’aspect économique. En guise de conclusion,
les barrages en terre
présentent un grand inconvénient à cause de la difficulté
d’incorporation de l’évacuateur
des crues qui exige sa translation vers les rives. Par contre le barrage
poids a l’avantage
d’être submersible grâce au déversoir incorporé. N’empêche le coût
du béton
conventionnel et les travaux de réalisation constituent un désavantage
majeur des
barrages poids classiques. Le barrage en BCR s’impose comme une
solution
économique et technique

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