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I. RESEAU DE VOIRIES
La voirie désigne l’aménagement et l’entretien des voies, des chemins. Cette définition du mot
voirie renvoie au terme plus générique de « route » qui fait l’objet d’un élément constitutif dans
e cursus des ingénieurs Civil. La voirie se définie dans les zones d’habitation et est l’un des
enjeux du programme de développement urbain qui a pour but d’offrir un espace partagé sur la
voirie pour les différents modes de transport. Il s’agit de proposer des aménagements qui
permettent un déplacement sécurisé, confortable et rapide. On distingue à ce niveau
- La voirie automobile
- Les aires de stationnement
- La voirie piétonne
Lorsque la voie est à 3 mètres, la vitesse de circulation des bus est ralentie (<50 km/h) afin que
le croisement des véhicules soit possible. Une vigilance des conducteurs est indispensable. Il
est toutefois préférable de bénéficier d’une largeur de voie à 3,25 mètres par sens pour assurer
un croisement convenable et une sécurité pour l’ensemble des modes et usagers. En dessous
d’une largeur de 3 mètres de chaussée, les bus de type standard ne peuvent plus se croiser. La
desserte ne peut se faire qu’à l’extrémité de la rue ou nécessite des bus de gabarit plus réduit.
Des bus de moyenne capacité peuvent être mis en place sur ces secteurs très contraints, les
conditions de sécurité pour les différents modes de déplacements et les usagers des transports
en commun sont fortement compromises. Il est nécessaire à ce niveau, si l’on souhaite maintenir
une desserte en transports en commun, d’intervenir sur le plan de circulation de la commune
concernée ou de redistribuer l’emprise de la voie par des aménagements plus adaptés.
Il n’existe pas une réglementation contraignante au niveau national pour ce qui est des
dimensions des différentes voies. D’après le rapport final d’élaboration d’un plan de transport
et de déplacements urbains de la ville de Douala, il est proposé que les voies de circulation
aient les dimensions suivantes :
Boulevards urbains
Le Consultant propose une emprise foncière réduite à 23 mètres (25 mètres si un arrêt de bus
est prévu) pour limiter les coûts. Les boulevards urbains sont en général situés au niveau du
terrain naturel. Le demi-profil en travers se compose d’un trottoir de 2 m, d’une zone de
stationnement de 2 m, d’une voie TC de 3,5 m et de deux voies de 3,0 m. Des zones d’arrêts de
TC seront aménagées régulièrement à l’emplacement de zones de parcage. Les boulevards
urbains devront être équipés d’éclairage public et de mobilier urbain d’embellissement et de
protection des espaces verts. Ce mobilier urbain est destiné aussi à éviter l’occupation illicite
par les marchands.
Voirie secondaire
L’emprise des voies secondaires sera de 11mètres ou de 15 mètres en cas d’aménagement de
stationnements. La chaussée aura deux voies de 3,5 mètres de largeur, soit une chaussée de
largeur totale de 7 m. Elle sera bordée de part et d’autre d’un trottoir de 2,0 mètres de largeur
incluant des zones d’arrêt de TC. L’assainissement sera assuré par des caniveaux latéraux de
dimensions variables en fonction du débit à évacuer, et intégrés dans les trottoirs. Ces voiries
seront munies de l’éclairage public.
Voirie tertiaire
La voirie tertiaire a un caractère privatif. L’emprise est généralement fixée à 9 mètres, mais
pourra être modifiée au cours des études d’avant-projet. La chaussée comprendra donc deux
voies de circulation de 3 mètres, bordée par un trottoir de 1,5 mètre.
NB : les propositions d’aménagement faites pour la conception ou la projection des voiries dans
la ville de Douala ne prévoit pas des aménagements en faveur des personnes à mobilité réduite
ou des vélos.
Pour la conception des aires de stationnement, j’invite les lecteurs curieux à consulter le
Neufert.
Lorsqu'un aménagement est prévu sur le domaine routier pour permettre le stationnement des
véhicules, au moins un emplacement sur cinquante doit être réservé aux personnes handicapées,
qui doivent pouvoir y accéder aisément. Lorsque cet aménagement s'inscrit dans le cadre d'un
projet global de stationnement, le nombre d'emplacements réservés est calculé sur la base de
l'ensemble d’un projet.
Les points suivants en matière de stationnement pour les personnes à mobilité réduite doivent
être respectés:
La délimitation des emplacements réservés pour l’arrêt des véhicules effectuant un chargement
ou un déchargement de marchandises est réalisée avec un marquage en ligne discontinue de
type T’2 de largeur 2u et de couleur jaune. L’emplacement est barré d’une croix en diagonale
par ligne continue de largeur 2u et de couleur jaune. Le marquage est accompagné par
l’inscription du mot "LIVRAISON" en jaune le long du marquage T’2.
Dans les projets de pôles d’échanges, de gares routières, de parcs relais : des
équipements couverts pour le stationnement des deux-roues peuvent être réalisés, en
raison de leur plus longue durée de stationnement et des aléas du temps auxquels ils
sont soumis. Des systèmes de boxes peuvent être également implantés à proximité des
lieux de passage autour des gares (ferroviaires, routières) et pôles d’échanges. Ils
sécurisent de manière optimale le stationnement des vélos contre les vols et
dégradations et les préservent des intempéries.
Pour le stationnement des deux roues motorisés sur le domaine public, l’aménagement de type
arceau semble être le plus approprié pour cette catégorie d’usagers. Un arceau doit permettre
de faire stationner deux motos. L’intervalle entre les arceaux doit être suffisamment important
pour assurer cette fonction et éviter tout stationnement en double file des voitures.
Les chemins piétonniers ont pour but de permette aux piétons de circuler librement à l’écart des
voitures. Il est recommandé de prévoir de tels espaces lorsque l’accès à des équipements
spécifiques engendre une circulation. La largeur utile de ce chemin doit permettre le croisement
d’une voiture d’enfant et d’un piéton. Elle ne doit pas être inférieure à 1.2m pour une emprise
moyenne conseillée de 2m.
Les voies comportant les chemins piétonniers seront équipés de trottoirs ou d’accotement
surélevés. Cette disposition est nécessaire pour la sécurité des usagers. Il faut rappeler que les
probabilités de décès d’un piéton lors d’un choc avec un véhicule, sont environ de 100% à 70
km/h, de 60% à 50 km/h et tombent à 15% lorsque le véhicule circule à 30km/h. Ainsi, trois
catégories d’aménagement sont énoncées. Il s’agit des aménagements ponctuels, des zones 30
et des « quartiers tranquilles ».
Il s’agit d’un aménagement d’une ou de deux voie(s), destiné à ralentir la vitesse des véhicules
par la création ou l’accentuation d’une courbe. Elles constituent des aménagements jouant plus
sur le profil longitudinal de la voie. La création d’une courbe simple, double ou multiple (effet
« zig zag ») réduit nécessairement la vitesse des véhicules.
Il convient de positionner des panneaux de rétrécissement de voie à l’amont afin d’alerter les
automobilistes du changement à venir.
Les sens alternés
Appelés aussi écluses, ils sont des aménagements ponctuels de rétrécissement sur des chaussées
à double sens de circulation ne permettant pas à deux véhicules de se croiser. Sur cette section,
la chaussée est réduite à 3 mètres de large (3,50 à 3,75 m si des bus circulent). Un panneau peut
optionnellement donner une priorité à un des sens de circulation (préférentiellement le sens
sortant de l’agglomération). Ce rétrécissement peut être marqué avec différents dispositifs
physiques (potelets, bordures, trottoirs, aménagements paysagers…).
Caractéristiques des écluses : – Passage pour les cyclistes de part et d’autre (1,3 à 1,5m de
large), – Resserrement de la chaussée à 3 mètres de large (3,50-3,75 m si circulation de bus ou
si couplage avec un plateau ou un coussin) – Ilot séparateur de 0,20 m à 1,50 m (du potelet à
l’arbre).
La signalisation verticale est assurée par un panneau C18 qui indique la priorité par rapport à
la circulation venant en sens inverse. Il est accompagné d’un panneau B15, placé de l’autre côté
de l’écluse.
Ils renforcent la sécurité des piétons dans la traversée des boulevards urbains, tout en réduisant
le gabarit des voies. En effet, les piétons pourront ainsi traverser en deux temps la chaussée.
Ces ralentisseurs peuvent être installés aux intersections nécessitant plus de sécurisation. Les
plateaux surélevés sont à conseiller aux intersections où la densité piétonne est forte. Il s’agit
de surélever l’ensemble de l’intersection. Ces plateaux peuvent être envisagés sur tout type
d’intersection, du carrefour simple au carrefour giratoire.
Caractéristiques des plateaux : - une hauteur de 10 cm par rapport à la chaussée, - des rampes
faibles d’une longueur de 1m à 1,4 m maximum, - pentes des rampants 5 à 10%
Le passage piéton n’est pas nécessaire dans une zone 30, les piétons pouvant traverser en tout
point de la chaussée. Les cyclistes doivent pouvoir trouver une sécurisation suffisante sans
aménagement cyclable spécifique. Les marquages au sol en peinture ne sont pas recommandés,
notamment les lignes axiales, de connotation routière.
Nous nous intéressons ici au réseau matériel souterrain permettant le transport des flux utiles à
la vie urbaine c’est-à-dire.
Les réseaux et voiries suivent généralement le même tracé. Lorsque les canalisations traversent
une zone privée, une servitude légale est créée afin de permettre à la puissance publique d’y
accéder et procéder à l’inspection et à la réparation des réseaux. Les différents réseaux sauf
celui du gaz peuvent être placés indifféremment sous la chaussée ou sous les accotements. Il
est néanmoins recommandé d’éviter de placer les réseaux sous la chaussée hors mis le réseau
d’assainissement. C’est l’encombrement de ces réseaux par rapport à la largeur disponible de
la plateforme qui conditionne le choix de leur emplacement. Le réseau de gaz doit
obligatoirement être placé hors de l’emprise de la chaussée
Ils sont constitués par un ensemble ramifié de caniveaux qui collectent et évacuent les eaux
pluviales soit directement au milieu naturel, soit dans un réseau aval de canalisations, existant
ou projeté. Ce type de réseau peut convenir pour des opérations dont la topographie et le plan
de masse sont tels qu’il n’y a pas de risques d’inondation d’habitations ou de points bas
susceptibles de retenir les eaux de ruissellement.
Avec pour principaux inconvénients leur coût élevé, les conditions d’autocurage plus difficiles
à satisfaire en terrains très plats, encombrement du sous-sol pouvant créer des gênes au passage
des autres réseaux.
Tous les ouvrages situés en amont (réseau MT, poste de distribution publique, réseau et
branchement BT) font partie de la concession de distribution d'énergie électrique de la
commune et sont entretenus et renouvelés par le distributeur. L'abonné est responsable de son
installation intérieure et du disjoncteur de branchement lorsqu'il est sa propriété.
Besoin en puissance
Le distributeur multiplie la somme des puissances fournies pour l'ensemble des usagers de
l’opération par un coefficient réducteur dit de foisonnement ou de simultanéité < 1. L’étude
étant préventive, elle se base sur le plan directeur d’urbanisme de la communauté. Ce plan
directeur est un document qui fixe les orientations fondamentales de l’aménagement d’un
territoire urbain, la destination des sols et la programmation des équipements [loi N°2004-003
du 21 Avril 2004 régissant l’Urbanisme au Cameroun]. Pour cette raison, les industries qui se
cachent dans les maisons d’habitation ou des immeubles situés au milieu des pavillons
résidentiels causent fréquemment des baisses de tension ou pire l’endommagement du
transformateur.
Les besoins des parties communes doivent être estimés. Ces parties comprennent les éclairages
publics, les ascenseurs. Les circuits compris entre les départs BT du poste de distribution et
l’origine de l’installation de l’abonné le plus défavorisé doivent être tels que la chute de tension
totale ne dépasse pas 5%.
ouverture de la tranchée ;
pose en fond d'un lit de sable sur 10 cm ;
pose du câble ;
remblai soigné en sable exempte de cailloux sur 10 cm de hauteur ;
mise en place d'un grillage avertisseur de couleur rouge ;
remblaiement.
>60cm
>60cm
>80cm
>100cm
grillage sable ou câble
terre fine électrique
avertisseur télécom
BT
>20cm
>20cm
gaz
eau éclairage
>10cm
>20cm >40cm >80cm autre canalisation
l
tranchée commune
l fonction de l’engin de terrassement
et du nombre de câbles
Remarque : si les câbles d’intensités différentes sont placés dans la même tranchée, il convient
de les séparer par un grillage avertisseur. Les câbles électriques devront être distants d’au moins
20 cm de tous les autres réseaux.
Aux zones de traversée des routes, les câbles doivent être placés dans des fourreaux. Le
diamètre du fourreau est fonction du diamètre du câble et ne peut être inférieur à 80mm pour
un câble unipolaire et 150 mm pour un câble tripolaire. D’une manière générale, il est
recommandé de placer les câbles enterrés dans les fourreaux. Les chambres de tirage constituent
les points de connexion du réseau et sont constamment entretenues.
1.4.2.2 Réseau de gaz
Contrairement à la pratique dite populaire de distribution du gaz par les bouteilles, dans les
zones urbaines, la distribution du gaz peut être effectuée par un réseau semblable au réseau de
distribution d’eau potable. Au Cameroun il est produit du gaz naturel liquéfié (GNL) qui
alimente certaines industries et la centrale à gaz de Kribi. Les canalisations sont en fonte ou en
acier et de couleur jaune.
La dangerosité du gaz impose une surveillance accrue. Le concessionnaire doit être capable de
déterminer les fuites dans le réseau à partir de sa salle de contrôle. Les réseaux de types ramifiés
ne peuvent convenir dans ce cas. Le DTU n° 61.1 s’applique aux installations de gaz à
l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments. Les conduites sont dimensionnées en fonction des
débits instantanés qui sont fonction du nombre d’abonnés prévus sur la ligne.
L’alimentation en gaz dans les habitations se fait à partir du réseau de distribution par
l’intermédiaire de branchements munis d’un dispositif de coupure. Le dispositif de coupure doit
rester permanemment accessible au concessionnaire. Il est généralement placé sous un regard
enterré ou à l’intérieur d’un coffret placé en façade. Le compteur de l’habitation est placé dans
le coffret comportant le dispositif de coupure pour des questions de sécurité.
Les chaussées bitumineuses sont largement répandues. Elles constituent la quasi-totalité des
travaux des travaux de réfection et de construction des routes neuves. Seulement, elles
nécessitent pour leur réalisation l’emploi du bitume artificiel qui est un résidu du pétrole ou du
goudron (aujourd’hui abandonné). La production mondiale de bitume est faible puisque l’on a
besoin d’un pétrole lourd pour sa production. Du fait de sa rareté et compte tenu de la loi des
marchés offre-demande, le coût de la construction des chaussées à base de bitume est élevé. De
ce fait, le béton de ciment peut s’avérer être un palliatif.
Plusieurs particularités de la chaussée rigide font que leur fonctionnement est très différent de
celui de la chaussée souple. Le retrait du béton quand il n’est pas contrecarré par les armatures
oblige à prévoir les joints. Les joints sont plus ou moins ouverts suivant la température et le
transfert des charges entre deux dalles consécutives et jointives.
Il est usuel de classer les types de chaussées en béton selon la façon dont sont localisées et,
éventuellement, traitées les discontinuités associées aux retraits thermique et de prise du béton :
- Les chaussées à dalles courtes non armées et non goujonnées (BC)
- Les chaussées à dalles courtes non armées et goujonnées (BCg)
- Les chaussées en béton armé continu (BAC).
Le revêtement en béton de ciment repose sur une couche de fondation, qui peut être en béton
maigre, en grave traitée aux liants hydrauliques, en sable-ciment ou sable-laitier, en couche
drainante, ou sur l'ancienne chaussée (préalablement fracturée si celle-ci est en béton) dans le
cas d'un renforcement.
2.2.1 Chaussées à dalles courtes non armées et non goujonnées (BC)
Les structures de chaussée constituées de dalles courtes à joints transversaux (au départ moulés
puis sciés1) correspondent à la technique la plus ancienne. Afin de localiser la fissuration de
retrait du revêtement en béton, les joints déterminant les dalles sont sciés dans le béton au jeune
âge avec un espacement de 4 à 6 m pour limiter l'amplitude de l'ouverture des fissures (fig.
1.1.). Les joints transversaux sont légèrement inclinés par rapport à l'axe de la chaussée pour
assurer un transfert progressif de charge sur la dalle aval
Comme variante à la technique des dalles dites « californiennes » figure la structure de la dalle
sans fondation installée sur une couche drainante (grave creuse ou géocomposite drainant).
Dans cette structure, la dalle du revêtement se caractérise par sa forte épaisseur afin d'assurer
le transfert de charge au droit des joints par engrènement. La pérennité de la structure est très
dépendante de celle du dispositif de drainage en raison de l'absence de couche de fondation liée.
1
On peut observer ces joints sur le tarmac de l’aéroport de Garoua par exemple
Son domaine d'application est celui des chaussées à trafic modéré (classe T2/T1). L'épaisseur
des dalles en béton de ciment sans fondation varie de 28 à 39 centimètres.
Les joints transversaux doivent être inclinés afin que les roues d’un véhicule ne l’attaque pas
simultanément. Généralement, les joints de la couche de revêtement sont réalisés obliquement
avec un angle de + 15° au bord droit, avec la perpendiculaire à l'axe de la voie
2.2.2 Chaussées à dalles courtes non armées et goujonnées (BCg)
Si les joints sciés permettent d'éviter une fissuration aléatoire de retrait, ces joints restent des
points faibles de la structure et une sujétion pour l'entretien. Pour éliminer la présence de joints,
une solution est d'employer des armatures métalliques longitudinales disposées en fibre neutre
de la dalle. Celles-ci répartissent alors par adhérence, avec des fissures nombreuses mais fines,
les déformations dues au retrait du béton. Ces armatures longitudinales, aciers ronds ou plats
métalliques crantés, ont respectivement une section de 0,67 % et 0,40 % de la section de béton.
Le béton armé continu s'avère bien adapté aux chaussées à fort trafic (pour lesquelles les
BODOL MOMHA MERLIN, ING GENIE CIVIL 25
COURS DE VRD FACULTE DE GENIE INDUSTREL FGI-GCI 4
Joints longitudinaux de retrait : ils sont exécutés lorsque les bandes de roulement
atteignent des largeurs trop importantes (environ 5.00 m). pour les chaussées routières,
leur emplacement correspond dans la mesure du possible à la limite de deux voies de
circulation
2.3.2 Les joints transversaux
On les rencontre surtout dans les chaussées constituées de dalles non armées. Pour éviter les
phénomènes de résonnance provoqués par le choc des roues sur les lèvres des joints
transversaux. Ces derniers sont répartis selon une séquence de type 4, 5-6, 5.5-4, 6-5, 5.5-4.5.
Le comportement des joints transversaux et les transferts des charges entre dalles peuvent être
améliorés en introduisant les goujons à mi-épaisseur de la dalle au droit de chaque joint
transversal.
Tableau 2.2 : Correspondance entre les caractéristiques des granulats et les conditions d'emploi
Tableau 2.3 : Autres exigences relatives aux caractéristiques des granulats pour béton
La structure de la chaussée doit permettre un drainage des eaux côté dévers afin d’éviter un
endommagement de la structure. Le réseau poreux du béton permet une absorption des eaux
retenues en surface ce qui provoque un gonflement du béton. La succession du processus de
sorption-désorption entraînera un endommagement de la structure en béton. Pour assurer la
pérennité du drainage, il est suggéré d'adopter les dispositions suivantes :
- Une couche de fondation drainante (béton poreux ou grave drainante) mise en œuvre
sur une couche imperméabilisant l'interface entre la fondation et la plate-forme pour
éviter la contamination par l'eau du sol support;
- Un drain (d'un diamètre de l'ordre de 80 mm) disposé au niveau de la couche de
fondation au contact de la chaussée existante, raccordé par des drains transversaux
inclinés à 45°, tous les 35 à 50 m, à des exutoires.
Il est possible de construire des accotements drainant. Cependant, si la pluviométrie est
importante, ce dispositif ne saurait fonctionner. En outre, il faudrait protéger l’accotement du
phénomène de Renard par interposition d’un géotextile. Les matériaux correspondants aux
différentes classes d'érodabilité sont, en général, les suivants ;
Classe I (non érodable) Béton maigre et béton bitumineux avec un dosage en bitume
minimal de 6 ppc.
Classe II (peu érodable) Grave-ciment enrichie en ciment (4,5 %) et béton bitumineux
usuel.
Classe III (érodable) Autres graves traitées aux liants hydrauliques.
Dans les zones urbaines, il existe des systèmes de collecte des eaux constitués par les caniveaux
et égoûts. Le dévers de la chaussée doit être tel qu’il évite l’abrasion de la couche de roulement
comme vous pouvez l’observer sur la montée menant aux laboratoires de la FGI. L’on devra
s’assurer que la vitesse d’écoulement des eaux n’érode pas la surface. De tels tests peuvent être
effectués dans un laboratoire d’hydraulique en testant diverses compositions du béton.
2.4.2 Les géotextiles
L’utilisation des géotextiles s’est largement étendue à tous types d’ouvrages de génie civil. Parce qu’ils
sont faciles à mettre en œuvre et assez peu coûteux, ils ont supplanté des matériaux traditionnels, y
compris dans la construction d’ouvrages audacieux. Pour accompagner l’évolution de ces produits «
techniques », des essais et méthodes de dimensionnement ont été développés par la profession. Celle-
ci, réunie au sein du Comité français des géosynthétiques – CFG, association regroupant notamment
producteurs, organismes de recherche et grands maîtres d’ouvrage, a aussi mis sur pied un programme
de certification des géotextiles. Des résultats prometteurs donnent lieu à des études approfondies de ce
système. En effet il ressort que les géotextiles améliorent de manière significative le comportement
mécanique des sols meubles. Du fait de leur capacité à se déformer et leur grande résistance mécanique
il est possible d’associé le comportement de certain sols à celui des tissus pour obtenir un sol au
comportement spécifique.
Les géotextiles sont définis comme des produits textiles à base de fibres polymères se présentant sous
forme de nappes perméables, souples, résistantes et filtrantes, utilisés dans le domaine du génie civil.
Les géotextiles sont classés selon leur structure, c’est-à-dire en fonction du mode de fabrication qui, à
partir de fibres de polymères (principalement du polypropylène), a permis d’obtenir un matériau fini.
Ces « familles » portent des noms issus de l’industrie textile. Ainsi, les géotextiles peuvent être des
géotextiles tissés produits à partir de fils monofilaments, de fils multifilaments, ou de bandelettes ; des
géotextiles non-tissés qui peuvent être aiguilletés ou thermoliés, ou bien encore tricotés
L’utilisation des géotextiles dans le développement de remblais s’est opéré plus tardivement, cependant
les aspects de ce dernier donne maintenant lieu à des applications de plus en plus nombreuses et
prometteuses. La déformabilité et la grande résistance des nappes de géotextile s’adaptent en effet
particulièrement bien aux propriétés des sols meubles. Les méthodes de dimensionnement des ouvrages
ainsi renforcés sont loin d’être parfait et des efforts de recherches importants sont encore à réaliser.
La filtration : Un géotextile jouant un rôle de filtre doit autoriser le passage d’eau perpendiculairement
à son plan, mais pas celui des particules de sol. Le géotextile assurant cette fonction doit être plus
perméable que le sol à filtrer. Ainsi, la filtration est un compromis entre l’érosion interne du sol par perte
de fines particules et le colmatage du filtre qui peut causer une augmentation de pression interstitielle
dommageable à l’ouvrage. Cette fonction est principalement recherchée pour protéger les drains contre
le colmatage, qu’ils soient de nature granulaire, tubulaire ou géotextile.
Le drainage : Lorsqu’il est utilisé en tant que drain, un géotextile permet un écoulement dans son plan
de pose. On assimile dans ce cas le géotextile à un drain capable de dissiper les pressions interstitielles,
de collecter et de conduire les fluides vers un exutoire. Cette fonction suppose aussi l’existence d’un
filtre, géotextile ou autre, limitant l’entraînement de particules de sol. Comme les géotextiles se
présentent sous forme de nappes, la surface de contact avec les sols à drainer est grande et donc leur
possibilité de captage d’eau est importante. Cette utilisation peut en particulier concerner le drainage
sous fondations, sous remblai (sur sol compressible), dans le corps de barrages en terre, entre un sol et
un ouvrage tel que mur vertical ou tunnel ou en association avec une géomembrane.
La protection : Un élément sensible, comme une géomembrane est susceptible d’être endommagé par
des éléments poinçonnant (matériaux grossiers), par effet dynamique ou statique. Interposé entre un
élément sensible et des éléments poinçonnant, le géotextile assure une fonction de protection.
Lutte contre l’érosion : Le géotextile limite dans ce cas les mouvements de particules de sol en surface,
mouvements causés par l’eau ou le vent. Plusieurs techniques sont employées pour la lutte contre
l’érosion. Un géotextile relativement ouvert maintiendra une couche de sol sur la pente (couche
superficielle à épaisse), un géotextile fermé agira comme un matelas de protection. La lutte contre
l’érosion par géotextiles est en général compatible avec des objectifs de végétalisation. Ces deux
techniques sont souvent associées. La protection est alors principalement assurée par des produits
apparentés (fibres végétales, …) et concerne :
- Les berges de canaux ou voies navigables soumises à l’érosion fluviale (batillage);
- Les torrents ou ouvrages hydrauliques particuliers soumis à un écoulement turbulent ;
- Les côtes soumises à l’érosion maritime et éolienne
La résistance mécanique est qualifiée par la « valeur caractéristique » à 28 j. Elle est mesurée
soit par l'essai de fendage soit par l'essai de compression. En pratique, l'essai de fendage est
utilisé pour caractériser le béton destiné aux couches de roulement et l'essai de compression
pour le béton réservé aux couches de fondation. L’affaissement mesuré au cône d’Abram’s doit
être de l’ordre de 5 cm.
Tableau 2.4 : Guide pour le choix des classes de résistance du béton pour les couches de roulement
L’essai de fendage brésilien est réalisé sur des éprouvettes cylindriques et permet la
détermination de la résistance à la traction du béton. La résistance à la traction est donnée par
la relation :
b) Débit
Les quantités d’eau à évacuer par jour correspondent à la moyenne des débits usagés indiqués
dans le tableau suivant :
Tableau 2 : Débit d’eau usager par habitant et par jour
Ces débits peuvent atteindre et même dépasser les 600 litres/j dans les grandes villes. Ils sont
assez réguliers avec des moments de pointe en particulier le matin et le soir.
c) Traitement
Il peut être nécessaire de décanter et de dégraisser les eaux ménagères avant de les envoyer à
l’égout notamment dans les grandes collectivités (hôtels) d’où l’exécution des boîtes à graisse
et des décanteurs. Les eaux vannes seront traitées soit au moyen d’appareils épurateurs et
généralement cela se fait après rejet à l’égout par une station d’épuration collective.
b) Débit
L’industrie devra fournir les renseignements sur les qualités et surtout sur les quantités
journalières à évacuer, les débits de pointe et leurs natures au service de l’hygiène et de la santé
publique
c) Traitement
Il sera souvent nécessaire voire obligatoire de les faire subir un prétraitement avant de les
évacuer dans les réseaux. Il faudra tenir compte de leur agressivité, des avis de conduite, de leur
fluidité. Dans tous les cas, des analyses seront nécessaires avant et en cours de l’exploitation
des réseaux
b) Débit
Le débit est déterminé par la chute de pluie décennale c’est-à-dire la plus forte pluie susceptible
de revenir dans une période de 10 ans.
c) Traitement
Ces eaux sont généralement peu dangereuses et ne nécessiteront pas de traitement. Il faudra
seulement tenir compte de la quantité de sable qu’elles entrainent et qui constitue un obstacle à
leur évacuation.
Quel que soit le type de réseau, le réseau devra satisfaire à un minimum d’obligation parmi
lesquels on peut citer :
1) Etanchéité : les réseaux ne doivent ni laisser fuir les effluents afin de ne pas polluer le
terrain dans lequel ils sont installés, ni laisser pénétrer les eaux (nappe phréatique ou
eau de ruissellement) sous peine de perturber le fonctionnement du réseau ou des
stations de traitement.
2) Résistance mécanique : les réseaux constitués par la canalisation, les regards ou les
accessoires doivent résister sans déformation aux charges (remblai, circulation, …)
3) Résistance chimique : les éléments constitutifs des réseaux doivent être en matériaux
adaptés aux caractéristiques chimiques des effluents dans lesquels ils sont installés
4) Accessibilité : les réseaux doivent pouvoir être normalement inspectés
- Les canalisations rigides : dans ce cas, le remblai soigné est réalisé jusqu’à leur
diamètre horizontal
Il existe trois classes de résistance 60A, 90A et 135A pour les tuyaux en BA et 3 classes pour
le béton on armé 60B, 90B et 135B. les tuyaux doivent être soumis à l’essai d’écrasement afin
de vérifier leur aptitude à l’emploi. Cet essai est réalisé à l’aide d’une presse avec
enregistrement des efforts qui soumettent le tuyau à une charge uniformément répartie dont la
vitesse d‘accroissement est égale à 30 3kN / mm / m . Cette charge est appliquée jusqu’à la
rupture. La charge de rupture est donnée par mètre de longueur utile du tuyau par la relation
suivante :
R
Pn
Ln
R : charge de rupture
Tuyaux ovoïdes
Ils sont définis par trois catégories
- Type visitable (180 et 200 cm)
- Type semi-visitable (150 cm)
- Type exceptionnellement visitable (100 et 130 cm)
Les tuyaux ovoïdes peuvent être en BA ou non
En Béton armé : Série OVO-A1 et série OVO-A2
En béton non armé : Série OVO-B
Types A*b P. int S. int RHmoy E E’ F Poids
(cm²) (m) (m²) (cm) (cm) cm (cm) (kg)
Exeptionellement 100 100*62 2,64 0,51 19.30 8 10 45 630
visitable 130 130*80 3,41 0,83 24.30 10 12 54 980
Semi visitable 150 150*90 3,90 1,09 28 12 15 64 1400
Visitable 180 180*108 4,68 1,77 3.5 14 17 76 1780
200 200*120 5,19 1,93 37.20 16 19 80 2440
Leurs diamètres extérieurs nominaux varient entre 210 et 1000mm et ils sont fabriqués de
préférence dans les longueurs 3, 4, 6 et 12m. Les plus couramment utilisés sont de longueur
4m. Ces éléments sont réalisés avec des extrémités lisses soit avec un bout mâle et femelle.
L’assemblage des tuyaux est fait par joint d’étanchéité en élastomère ou avec bague
d’étanchéité dans le cas des tuyaux à bouts lisses. L’étanchéité des assemblages doit être telle
que qu’une fuite n’apparaisse pas sous une pression interne et externe de 0.1MPa tenue pendant
30mn.
3.3.2 Les ouvrage annexes
Un branchement particulier comporte trois parties essentielles : le regard de façade, la
canalisation de branchement et le branchement proprement dit.
- Branchement
- Le regard de façade
A ne pas confondre avec le regard pieds du bâtiment. Il doit être implanté en bordure de la voie
publique et le plus près possible de la façade. Le regard de façade peut être carré ou circulaire.
L’épaisseur minimale pour le regard coulé en place est égale à 120mm si la profondeur est
inférieure à 3m et 150mm si la profondeur est supérieure à 3m
Culotte de branchement : si le
raccordement s’effectue sur un
ouvrage public non visitable de
faible diamètre, on peut utiliser une
culotte normalisée. Le raccordement
sur le collecteur principal s’effectue
grâce à des manchons et l’étanchéité
est assurée par les joints souples
- Le regard
Il en existe deux types : le regard de visite et le regard simple
1. Le regard de visite
Il constitue un ouvrage d’accès au réseau par lequel le personnel d’entretien peut assurer le
service de la surveillance de la conduite. Il existe sous de nombreux modèles (section circulaire
ou carrée)
Caractéristique
La distance entre deux regards consécutifs ne doit pas dépasser 80m. Les changements de
direction, de pente ou de diamètre doivent se faire à l’intérieur du regard. Les dimensions
suivantes sont à respecter :
Dimension minimale intérieure : 1m
Dimension de l’ouverture d’accès : 0.6m
Epaisseur minimale des parois en béton
Regard coulé en place : e 12cm si P 3m
e 15cm si P 3m
La cunette
Elle ne doit pas perturber l’écoulement des eaux. Elle a les caractéristiques géométriques
suivantes :
Si le diamètre de la canalisation est inférieur à 400mm, la hauteur minimale de la
banquette est identique au diamètre
Si le diamètre de la canalisation est supérieur ou égale à 40mm, la hauteur minimale de
la banquette est de 400mm.
La pente de la banquette est de 10% 2%
Il existe aussi les regards siphoïdes qui sont utilisés chaque fois que l’on veut isoler les odeurs.
On doit alors prévoir avoir des raccordements égaux.
Le regard décanteur permet de retenir des matières lourdes véhiculées par les eaux et évitent
ainsi le risque de bouchage des canalisations. Ce type de regard est principalement utilisé dans
les bâtiments industriels. Son entretien doit se faire très fréquemment.
Le séparateur de graisse est destiné à séparer les matières solides et les graisses contenues dans
les eaux ménagères. Sa capacité utile doit être d’au moins 200l. Un nettoyage régulier est
indispensable
Le bac décolloïdeur arrête les matières en suspension et évite le colmatage des réseaux et des
dispositifs placés en aval. On doit nettoyer ou remplacer régulièrement le matériau filtrant
On appelle bassin versant d'un cours d’eau ou d’un drain considéré en un point donné, l'aire
limitée par le contour à l'intérieur duquel l'eau précipitée se dirige vers ce point de la rivière.
L’exutoire d'un bassin est le point le plus en aval du réseau hydrographique par lequel passent
toutes les eaux de ruissellement drainées par le bassin. La ligne de crête d’un bassin versant est
la ligne de partage des eaux. La ligne ainsi définie, limite les bassins versants topographiques
adjacents.
Le tracé de la ligne de crête est une opération délicate qui se fait sur la carte topographique de
la région concernée. Généralement, on utilise une carte à l'échelle 1/200 000. S'il s'agit d'un
petit bassin versant, de l'ordre de quelques km², on préférera des cartes topographiques au
1/50000, voire au 1/25000, et, si ces documents existent, la couverture de photos aériennes, qui
en vision stéréoscopique, restitue et permet un tracé beaucoup plus précis. Une vérité terrain
est toujours indispensable.
′
𝐾𝑐 √𝐴 1.12 2
𝑑 𝑜ù 𝐿 = [1 + √1 − ( ) ]
1.12 𝐾𝑐
b) Caractéristiques topographiques
b.1 Le relief
Le relief d’un bassin est souvent caractérisé par la courbe de sa répartition hypsométrique. Elle
est tracée en reportant en ordonnée l’altitude Y et en abscisse le pourcentage de la surface du
bassin dont l’altitude est à supérieure ou égale à Y, rapportée à la surface totale du bassin. La
répartition hypsométrique est donnée par le pourcentage de la surface comprise entre les
différentes courbes de niveau à la surface totale.
La pente topographique : C'est la pente qui influence l'écoulement superficiel des eaux:
ruissellement de surface et écoulement hypodermique. Elle accélère le ruissellement sur
les versants et détermine en partie le temps de réponse du cours d'eau aux impulsions
pluviométriques ;
La pente hydrographique : La pente hydrographique, ou profil en long du cours d'eau,
peut-être déterminée sur la carte ou mesurée sur le terrain par un nivellement de
précision. Cette pente exprimée généralement en m/km conditionne la forme des
hydrogrammes de crue ;
La pente stratigraphique : elle contrôle le chemin des eaux infiltrées qui alimentent les
aquifères. Elle détermine la direction de l'écoulement des eaux souterraines.
L’indice de pente Roche caractérise la pente globale du bassin versant. Il s'exprime par:
𝑛
1
𝐼𝑝 = 𝐿− ⁄2 ∑ √𝑎𝑖 𝑑𝑖
𝑖=1
L’indice global de pente. Sur la courbe hypsométrique, on prend les points tels que la
surface supérieure ou inférieure soit égale à 5% de A. On en déduit les altitudes 𝐻5 et
𝐻95 entre lesquelles s'inscrit 90% de l'aire du bassin et la dénivelée D =H5 – H95
L'indice global est égal à:
𝐷(𝑚)
𝐼𝐺 =
𝐿(𝑘𝑚)
c) Calcul du temps de concentration
En théorie, il est défini comme le temps maximal que met une goutte pour parcourir tout le
bassin-versant jusqu’à l’exutoire de ce bassin Il correspond au temps nécessaire pour permettre
à l’eau de ruisseler du point le plus reculé du bassin versant jusqu’à l’exutoire. Plusieurs
méthodes simplifiées peuvent être utilisées pour estimer le temps de concentration. Chaque
méthode convient à des conditions distinctes de type de sol, de pentes, de superficies de bassins
versants. Elles peuvent être comparées entre elles dans les situations intermédiaires. En
pratique, c’est une grandeur difficile à évaluer.
0.000325 × 𝐿0.77
𝑇𝑐 =
𝑆 0.385
Pauvre 63 74 80 82
< 3%
Bonne 60 70 78 81
Pauvre 65 76 84 88
Culture 3-8%
Bonne 63 75 83 87
intensive
Pauvre 72 81 88 91
>8%
Bonne 67 78 85 89
Pauvre 39 61 74 80
>3%
Bonne 25 40 70 78
Culture
Pauvre 49 69 79 84
extensive 3-8%
Bonne 39 61 74 80
>8% Pauvre 68 79 86 89
Pauvre 25 55 70 77
<3%
Bonne 22 53 65 74
Pauvre 41 63 75 81
Boisé 3-8%
Bonne 25 55 70 77
Pauvre 47 68 80 84
>8%
Bonne 41 63 75 81
Résidentielle Dense 73 83 88 90
Peu dense 59 74 82 86
Pauvre : faible couvert végétal et A : graviers et sables grossiers (infiltration élevée) ; B : sables
conditions limitant l’infiltration moyens et fins (infiltration moyenne) ; C : sables fins mal drainés,
sols limoneux et argiles perméables (infiltration passable) ; D :
Bonne : bon couvert végétal et conditions argiles lourdes et sols minces (infiltration faible)
favorisant l’infiltration
Méthode de Wischmeier
𝑪 = 𝟏 − (𝒂 + 𝒃 + 𝒄)
e) Calcul du débit de pointe
Le débit de pointe est le débit maximal d’un bassin versant pour une précipitation donnée. Il
peut être évalué en utilisant la méthode rationnelle. Celle-ci est bien adaptée aux bassins
versants de moins de 250 ha et dont la pente longitudinale moyenne est supérieure à 0,5 %. La
méthode rationnelle est basée sur l’hypothèse qu’une pluie constante et uniforme sur l’ensemble
d’un bassin versant produit un débit de pointe lorsque toutes les sections du bassin versant
contribuent à l’écoulement, soit après un temps égal au temps de concentration. Par
simplification, la méthode rationnelle suppose aussi que la durée de la pluie est égale au temps
de concentration. Elle ne tient pas compte de l’hétérogénéité de la pluviométrie et a tendance à
surévaluer le débit de pointe.
𝑪 × 𝑰𝑷 × 𝑨
𝑸𝑷 =
𝟑𝟔𝟎
Qp : Débit de pointe du bassin versant (en m3/s)
C : Coefficient de ruissellement (pas d’unités). Ce facteur représente la proportion de l’eau
totale précipitée qui ruisselle.
Afin d’assurer un dimensionnement suffisant des structures, il est préférable de choisir une
valeur du coefficient C qui représente les pires conditions de ruissellement du bassin versant.
Ip : Intensité de la précipitation pour une durée de précipitation égale au temps de
concentration(en mm/h). Cette valeur peut être évaluée en utilisant la Figure II-7.
A : Superficie du bassin versant (en ha)
(Ancey, 2014)
Tableau 3.3 : quelques valeurs guides de C selon le type de sol et la densité de la végétation. Sol A:
sol sablonneux (très perméable) ; sol B: sol sableux ou limoneux (perméable) ; sol C: sol argileux à
limoneux (peu perméable) ; sol D: sol argileux (très peu perméable). D’après (Ponce, 1994).
Bois Lâche 45 66 77 83
Dense 25 55 70 77
Pistes, 72 82 87 89
routes
u2
H yl h yl H S
2g
𝑦𝑙 est la cote du fond, h la hauteur d’eau, 𝑢̅ est la vitesse moyenne de l’eau et 𝐻𝑠 est la hauteur
spécifique
On tire q * 2 gh²( H S h)
q ( h)
q* 2 ²(1 )
g HS
3
La pente du canal et celle des talus doit être telle que la vitesse de l’eau assure un débit suffisant
sans entraîner une érosion du fond et des parois. La pente longitudinale d’un canal varie de 1/10
000 (10 cm/km) à 1/100 (10 m/km). Un canal ne doit pas avoir de contre pente et son plafond
doit s’abaisser constamment et régulièrement de l’amont vers l’aval. Lorsque la pente est trop
forte, on introduit des chutes dans le tracé du canal. Les pentes des talus des canaux
trapézoïdaux varient de 2V/3H pour les canaux en terre à 1/1 pour les canaux revêtus. Les
canaux rectangulaires ont toujours des parois verticales et sont toujours revêtus ou réalisés en
béton.
La revanche R est la hauteur de sécurité permettant d’éviter le trop plein.
3
R h avec h la charge hydraulique
7
3.4.3.2 Les dalots
Le dalot est un ouvrage de franchissement de section rectangulaire, placé sous la chaussée et
construit en béton armé. Le dalot est constitué des éléments suivants:
un radier ou une semelle en béton armé ;
Des piédroits ;
Une dalle;
Deux têtes ce dalots constitués par des murs en aile en amont et en aval
Suivant les débits, l’on pourra avoir les dalots à tête noyé la sortie noyée, le niveau de l’eau à
l’exutoire dépasse le bord supérieur de du dalot, et les dalots sortie libre (le niveau de l’eau à
l’exutoire est en dessous du bord supérieur de du dalot).
Le calcul hydraulique et géométrique est similaire à celui des canaux même si ici l’écoulement
est à charge. Pour le calcul mécanique, l’on doit tenir compte du type de chargement (voir
fascicule 1) et faire appel à la théorie des lignes d’influence. Néanmoins, pour un calcul rapide
on fait appel au théorème de Barré :
« le moment fléchissant est maximum au droit d’un essieu lorsque cet essieu et la résultante
générale du convoi se trouvent dans des sections symétriques par rapport au milieu de la
poutre ».
Allongement du bassin
A surface égale, un bassin de forme circulaire ou carrée évacue plus rapidement les eaux
qu’un bassin de même surface mais de forme allongée. Pour tenir compte de ce phénomène,
on applique un coefficient correcteur « m » au débit calculé. Il est déterminé généralement
par l’abaque à partir de l’allongement « M » du bassin
L
M A est la superficie du bassin en ha
A
Afin de contourner la difficulté liée à l’utilisation de l’abaque pour la détermination du
coefficient correcteur m, il faut déterminer les caractéristiques du rectangle équivalent à
partir du coefficient de compacité KC.
Groupement des bassins en série
Si le bassin est constitué par un ensemble de petits bassins hétérogènes ayant leurs propres
caractéristiques, les paramètres équivalents des groupements de ce bassin se calculent selon
qu’il s’agit des bassins en série ou en parallèle selon les formules suivantes
Paramètres
Aéq Céq Iéq Méq
équivalents
2
Bassins en série A C A j j Lj L 10 j 2
A A
j
Lj
j j
Ij
Bassin
parallèle
en
Aj C A j j I Q j j
LQ j max
102
A j Q j A j
V C RI
V : vitesse d’écoulement en m/s
87
C : coefficient de Chézy (ou de Bazin) C on prend 0.46 pour les réseaux EP
1
R
R : rayon hydraulique
I : pente de l’ouvrage (m/m)
La formule de Manning-Stricler peut être employée. Elle s’écrit
V KRI
K est un coefficient établi en tenant compte de la nature de l’effluent et de la canalisation. On
prend généralement pour les réseaux EP K 0.9
La vitesse d’écoulement est toujours comprise entre 1m/s et 4m/s.
Si V < 1m/s les conditions d’autocurage ne sont pas conformes. Il y a un risque de
sédimentation des matières solides et de perturbation du fonctionnement du réseau
Si V > 4m/s, il y a un risque de dégradation rapide des joints entre éléments de
canalisation.
3.5.3 Dimensionnement des réseaux d’eau usées
Le calcul des débits d’EU à évacuer est établi à partir d’un débit moyen par habitant par jour.
Le débit maximum à prendre en compte sera établi en se basant sur la consommation d’eau par
heure et par habitant correspondant à la plus forte consommation de l’année estimée à partir
des volumes d’eaux produits. En effet, la quantité d’eau qui doit être évacuée ne correspond
jamais à la quantité d’eau produite. Les raisons d’un tel écart sont les suivantes :
Les eaux de lavage et d’arrosage s’infiltrent dans le sol, s’évaporent ou sont évacuées
dans le réseau d’EP
Les pertes dues aux fuites diverses
1- Débit moyen journalier
On peut estimer pour la suite que le débit moyen journalier sera compris entre 200 et 250
l/habitant
2- Coefficient de pointe
b
p a
qm
3- débit de pointe
250 N
Qp p où N est le nombre d’usagers
24
Il paraît donc évident que le plan de développement urbain doit être respecté afin d’assurer un
fonctionnement optimal du réseau. Car si le nombre d’usagers dépasse largement le nombre
utilisé pour le dimensionnement du réseau, ce dernier sera saturé et donc incapable d’évacuer
les eaux usées.
Système séparatif
Système séparatif
Les débits d’eaux usées sont très faibles par rapport aux débits d’eaux pluviales. On
dimensionnera donc ces réseaux de la même manière que ceux des réseaux EP
4.1 Introduction
Les besoins de la population en eau sont de plusieurs ordres : les usages artisanaux, industriels,
domestiques...etc. Concernant les usages artisanaux et industriels, ils sont relatifs aux
restaurants, hôtels, aux petites industries manufacturières, aux imprimeries...etc. Les usages
domestiques sont ceux relatifs aux ménages. Ils correspondent donc aux quantités d'eau
indispensables à l'ensemble de la population pour les différents usages à domicile. La
consommation domestique d'eau potable est la seule utilisation pour laquelle l'on peut établir
un seuil minimum pratique. « Pour rester en bonne santé, l'être humain a besoin d'environ 100
litres d'eau par jour boire, cuisiner et se laver ». Le seuil tolérable pour la consommation d'eau
par jour et par personne est estimé par la Banque Mondiale à 100 litres. L'estimation de cette
consommation est basée sur la consommation journalière moyenne et sera suivie d'une étude
des variations des consommations pour des périodes de temps plus brèves, par exemple, un jour
ou une heure.
Il est à noter que l'OMS a adopté une valeur de 40 l/habitant/jour pour assurer l'alimentation de
petites agglomérations des pays en voie de développement. Cette estimation prévoit toutefois
une marge de 50% pour le gaspillage inévitable quand il y a une certaine distance entre le point
d'eau et le domicile du consommateur. En se basant sur les tendances et les recommandations
internationales, la dotation moyenne par habitant et par jour est répartie comme suit :
L’on devra tenir compte des besoins domestiques, des besoins des administrations etc. il est
question de recenser tous les bâtiments existant et faire une projection futuriste compte tenu du
plan d’aménagement urbain. Ainsi, le morcellement est une opération préalable qui doit
précéder la création d’un quartier. La méthode graphique consiste à établir la courbe de
croissance de la population en fonction du temps et à procéder à une extrapolation de
la courbe en prenant en compte les facteurs qui pourraient l’influencer. On peut adopter
l’évolution d’une localité qui a présenté ou qui présente des caractéristiques socio-
économiques similaires.
- Une croissance arithmétique ou taux de croissance uniquement proportionnel au
temps
Pn P0 K tn t0
n
Pn : Population de l’année t n
P0 : Population de l’année de référence
K : Constante de croissance arithmétique
- Une croissance géométrique ou taux de croissance proportionnel à la population
et au temps. Le taux est fixe pendant une certaine période déterminée par le
projeteur ou par les démographes.
Pn P0 1
n
Les pertes sont dues à des conduites défectueuses du réseau d’alimentation en eau potable.
Toutefois, les pertes dans les résidences, dues à un usage abusif ou à une installation intérieure
défectueuse, ne sont pas comptabilisées dans les pertes mais plutôt dans la consommation
domestique. Les pertes sont difficiles à déterminer de façon précise. L'ensemble des fuites sur
les adductions et le réseau varient suivant le type de canalisation, leur vétusté, la nature de
terrain et la qualité de l'entretien.
Pour compenser les pertes, on effectue une majoration de l’ordre de 20% de la quantité d’eau
journalière estimée
Q f 1.2 Qmoy
L’étalement de la consommation est plus sensible dans les grandes agglomérations, les pointes
ou les pics de consommation se situent normalement au début et en fin de journée. Cette
variation est fonction du jour de la semaine. Dans l’année, il existe une journée la plus chargée
où la consommation d’eau est maximale, de même il existe une journée la moins chargée où la
consommation est minimale. Par rapport au débit moyen journalier, on peut déterminer un
rapport nous indiquant de combien de fois la consommation maximale dépassera la moyenne
de consommation ( Qmoy . J ). Ce rapport est appelé le coefficient d’irrégularité journalière
maximum et est noté par K max.J . De même, il existe un rapport qui nous indique de combien de
fois la consommation minimale est inférieure par rapport à la consommation moyenne; ce
rapport est le coefficient d’irrégularité minimum journalière K min.J .
Qmax. J
K max. J 1.1 K max. J 1.3
Qmoy
Qmin. J
K min. J 0.7 K min . J 0.9
Qmoy
d’alimentation, compte tenu de la nature des usages qui ne doivent pas souffrir
d’interruption de la fourniture d’eau. Les conduites d’adduction doivent être posées et
exploitées avec beaucoup de soins en raison de la sensibilité de leur rôle dans le système
d’approvisionnement en eau potable.
D’un point de vue hydraulique, l’adduction peut être gravitaire ou par refoulement.
L’adduction est dite gravitaire lorsque la source est située en altitude par rapport au site
à alimenter. La force de déplacement de l’eau est l’énergie potentielle. Le débit transitant
est modulé, permanent, commandé par l’aval. L’adduction est dite par refoulement lorsque
le déplacement de l’eau est mû par une pompe. Le débit transité est alors discontinu,
variable dépendant du débit de pompage. Il est commandé par l’amont avec la mise en
marche des pompes.
4.5.1 Tracé du réseau
Les conduites d’adduction seront posées le long des voies de communication existantes
pour des raisons économiques, de facilité de pose et de maintenance ultérieure des
installations. Les conduites d’adduction seront enterrées pour des raisons de protection.
Elles ont des profils en long différents de celui du terrain naturel. Il faut éviter les tracés
trop accidentés dont les conséquences sont la création de plusieurs zones de surpression
et de dépression, la dégradation des jonctions des éléments de conduite, ainsi que la
formation de poches d’air. Pour protéger et entretenir la conduite, le profil en long choisi
tiendra compte de la nécessité d’accumuler l’air non dissous en des points hauts
prédéterminés où seront installés les appareils d’évacuation de cet air et de créer des
points bas où seront construits des systèmes de décharge des conduites.
Lorsque le profil du terrain naturel est horizontal, il faut créer des pentes artificielles
de 0.2 à 0.3% en partie montante sur une distance d’environ 100 m et 0.4 à 0.6% en
partie descendante sur une distance d’environ 50 m. Dans certains cas la conduite peut
être posée à même le sol ou suspendue pour le franchissement d’obstacle, tels que les
ponts, les ravins, les talus des montagnes. Cette disposition n’est pas applicable aux
conduites en matière plastique (PVC, PEHD) qui sont très sensibles à l’ensoleillement et
aux variations de température. En cas de besoin, elles seront protégées par des fourreaux
en matériaux plus résistants (fonte, acier).
Les angles doivent être correctement butés à tous les changements de direction observable
sur le tracé en plan pour reprendre les poussées hydrauliques résultantes. Un verrouillage
sur une certaine distance de part et d’autre du coude remplacera la butée lorsque par
suite de conditions particulières il manque la place pour construire une butée parce que
le terrain est instable ou que la conduite est posée en aérienne. L’exécution des joints
fera l’objet d’une attention particulière au cours de la pose des conduites. Un essai de
pression confirmera l’étanchéité et la stabilité de la conduite avant le remblai. Les essais
de pression font l’objet de protocole que l’on retrouve dans les cahiers de charge des
entreprises de travaux. La pression d’épreuve est la pression maximale de calcul de la
conduite, majorée des effets du régime transitoire. La baisse de pression ne devra pas
excéder 2 m après une attente de 30 minutes lorsque la pression d’épreuve a été atteinte.
Le système de distribution est souvent décliné en sous-réseaux afin de subdiviser ses fonctions
principales et améliorer ses performances. Ce réseau se compose de conduites principales,
secondaires et tertiaires posées dans les rues de l’agglomération concernée pour l’alimentation
en eau potable.
On distingue :
- Réseau ramifié
Il est composé de conduites qui vont toujours
en se divisant à partir du point d’alimentation
sans jamais se refermer. Ce réseau présente
l’avantage d’être économique à cause du
linéaire réduit des canalisations posées et du
nombre moins important des équipements
hydrauliques mis en service. Ses principaux
inconvénients résultent de l’absence d’une
alimentation en retour dans les conduites
lorsqu’un arrêt se produit en un point
quelconque.
- Réseau maillé
Ce réseau est composé de conduites suivant
des contours fermés permettant une
alimentation en retour. Chaque point du
réseau maillé peut être alimenté par deux
nœuds. En raison de ces deux degrés de
liberté, la sécurité dans la distribution et la
qualité du service sont plus grandes. Les
risques de perturbation de service sont ainsi
réduits.
La vitesse de l’eau dans les conduites doit, en général, être de l’ordre de 0,5 à 2 m/s. En effet
une vitesse faible favorise la formation des dépôts et la stagnation de l’eau dans les conduites
pouvant entraîner une dégradation de sa qualité, une vitesse forte entraîne d’importantes pertes
de charge et donc une chute notable de la pression. La limite inférieure est donnée par la
vitesse d’autocurage qui dépend de la qualité de l’eau.
Dans des conditions de débit identique, à une vitesse faible correspond un diamètre élevé
de la conduite et des risques de dépôt des matières en suspension ; A une vitesse élevée,
les pertes de charges sont importantes avec des risques de coup de bélier et des dépenses
en énergie plus élevées. Ces vitesses relativement élevées n’admettent ni les dépôts de
sédiments, ni le développement de la culture microbienne fixée sur les parois des
conduites ; elles justifient pourquoi les conduites d’adduction sont généralement peu
encrassée .
Pour l’ensemble des nœuds constituant le réseau, les pressions doivent satisfaire les conditions
de pression minimale et de pression maximale. Les limitations de pression sont données par
deux paramètres. La pression minimale doit être supérieure à la pression atmosphérique,
notamment aux points hauts. La pression maximale est limitée à la pression maximale
indiquée par les fabricants de conduite. La pression au nœud doit être calculée après le
dimensionnement du réseau et comparée à la pression à satisfaire.
Pression au nœud côte piézométrique côte du terrain naturel
Pression au nœud > Pression minimale = 10 m
Pression au nœud < Pression maximale= 60 m
En tout point du réseau de distribution, la pression ne doit pas dépasser 60 mètres. Si de telles
valeurs devraient se manifester, il y aurait lieu, en vue de les diminuer par l’installation sur le
réseau d’appareils réducteurs de pressions.
Au cours du fonctionnement de la conduite ou de sa mise en eau, il peut se produire
une accumulation de l’air aux points hauts. L’accumulation survient au cours du
remplissage de la conduite ou de la séparation de l’air dissous par suite de conditions
favorables de pression. La présence de l’air accumulé dans une conduite a pour
conséquences, la réduction du débit, les risques de coups de bélier . Les poches d’air
peuvent être entraînées jusqu’à l’exutoire de la conduite de refoulement. Elles provoquent
alors des appels brusques de débit qui peuvent s’exprimer par un coup de bélier. Lors
du diagnostic des performances des stations de pompage et de leurs conduites de
refoulement, la purge adéquate des points hauts est la première vérification à effectuer
avant d’examiner la rugosité des canalisations et les rendements des pompes.
4.5.4 Eléments constitutifs du réseau
4.5.4.1 Les conduites
Borne d’incendie
Le débit de pointe ( QP )
Il quantifie la quantité d’eau consommée par mètre linéaire le long des conduites de distribution
pendant une seconde. Ce débit est défini comme étant le rapport entre le débit pointe et la
somme des longueurs de tous les tronçons
QP
QSP n
L
i 1
i
- Le débit de route Qr
Perte de charge
Dans un liquide réel, l’écoulement s’accompagne de chocs et de frottements. Ces évènements
provoquent des pertes de charge dans le réseau. Les pertes de charge sont classées en deux
catégories que sont les pertes de charge linéaires et les pertes de charge singulières.
Généralement ces dernières sont estimées en fonction des pertes de charges linéaires. On admet
qu’elles sont de l’ordre de 15%.
Les pertes de charge linéaires sont directement proportionnelles au carré de la vitesse du liquide
dans le tuyau et à la longueur du tuyau. Elles sont inversement proportionnelles au diamètre du
tuyau
V2
JL L
D 2g
1 K 2.51
2log
3.71D Re
K : coefficient de rugosité k = 0.1 pour une conduite neuve et 0.03 pour une conduite ancienne
VD
Re nombre de Reynolds
: viscosité cinématique de l’eau
4.7.1 Réseau maillé
Dans ce cas, le sens des débits est aussi impossible à déterminer à priori. On dispose de :
L’équation de conservation du débit au nœud
L’expression des pertes de charge dans chaque tronçon de conduite
L’égalité de la charge à l’extrémité des conduites aboutissant à un même nœud.
Le problème est en tout point similaire à celui des réseaux maillés en électricité. On utilise pour
sa résolution la méthode de Hardy Cross. Cette méthode obéit aux lois suivantes :
Loi des nœuds : A chaque nœud, la somme des débits qui arrivent est égale à la somme des
débits qui partent. Ainsi, si on affecte du signe (+) les débits qui arrivent et de signe (-) les
débits qui sortent, la somme algébrique des débits est nulle à chaque nœud.
Loi des mailles : Dans une maille, la somme algébrique des pertes de charge est nulle. On
définit pour cela un sens de parcours positif arbitraire (qui n'a aucune relation avec le sens
d'écoulement). L'orientation positive est donnée par le sens du déplacement des aiguilles d'une
montre.
Les pertes de charges sont évidemment, affectées du signe qui aura été choisi pour les débits,
puisque les pertes de charges croissent dans le sens de l'écoulement.
Principe :
1. Choisir à priori le sens des écoulements compte tenu des dimensions des conduites et
de la continuité des débits
2. Pour chaque conduite, calculer la perte de charge J . Les pertes de charge singulières
seront comptées sous forme de longueur de conduite équivalente (15%JL). La perte de
charge totale dans un tronçon quelconque de la maille est reliée au débit Q par la relation
J rQi
J 0
4. Il faut ensuite corriger les débits volumétriques ; pour chaque conduite on pose
qv qv0 qv où qv est le débit réel, qv0 le débit supposé précédemment et qv la
correction. Pour chaque conduite on a
q
2
J rQin qv0 qv 2
v0 2qv0 qv qv2 0
La correction étant petite par rapport au débit qv0 , on peut négliger les infiniments petits
J
d’ordre 2 et avoir J 0 qv
Ji
2
qv0
5. La correction ayant été calculée pour tous les circuits, on calcule les nouveaux débits
dans chaque conduite. Compte tenu du principe de l'équilibre des débits en chaque
nœud, on calcule les nouveaux débits approchés dans les tronçons d'une des mailles
contiguës à la précédente et sur laquelle on effectue le même calcul. On procède ainsi
successivement sur les différentes mailles du réseau de manière à serrer de plus en plus
près l'équilibre des pertes de charge dans chacune des mailles, tout en vérifiant après
chaque calcul, si le principe de l'équilibre des débits est établi en chaque nœud. On
recommence ensuite les opérations précédentes jusqu’à ce que toutes les relations soient
satisfaites c’est-à-dire que pour tous les circuits, on trouve qv 0
C’est le système le plus ancien. L’écoulement des eaux s’effectue dans le même sens, c’est-à-
dire pas d’alimentation en retour des canalisations. C’est un système économique mais il
présente un grand inconvénient en matière de sécurité et de souplesse. Lorsqu’une intervention
est nécessaire en un point, l’on est obligé d’isoler toute la partie du réseau située en aval. Il a
comme avantage la facilité de réalisation et de calcul. C’est un réseau relativement simple à
calculer. Connaissant la demande en eau par tronçon, on part du point le plus défavorable en
remontant tout le réseau. L’on déterminera ainsi les diamètres des différentes canalisations
compte tenu de la vitesse d’écoulement qui est une donnée du problème.
Le stockage dans les systèmes de distribution est l’accumulation en un point de quantité d’eau
servant à résoudre un problème technique et/ou un problème économique (coût de l’énergie).
Le stockage se fait :
Un château d’eau : ouvrage surélevé selon les besoins, dont la hauteur peut atteindre
plusieurs dizaines de mètres
4.8.1 Fonctions
Les stockages ont pour fonction principale de résorber ou d’atténuer les phénomènes
transitoires préjudiciables au fonctionnement des installations et d’écrêter les phénomènes
cycliques dus au comportement des usagers. Ils participent à la sécurisation du système de
distribution, à la continuité du service et à l’amélioration de sa qualité. C’est un élément de
confort de l’usager.
Le stockage à l’aval des unités de traitement se fait à l’aide de bâche. Elles ont pour rôle de
stabiliser les conditions d ‘aspiration des pompes, d‘assurer 1e temps de contact nécessaire à
1’action des produits de désinfection et d’équilibrage physico-chimique de l’eau, de constituer
une réserve utile pour les besoins in situ (lavage des filtres, rinçage des décanteurs). Le volume
tampon minimum est celui correspondant au temps de contact efficace des produits chimiques
de traitement (environ 30 à 45 minutes pour le chlore) plus les quantités d’eau de service.
Le réservoir facilite les opérations d'exploitation en permettant les arrêts pour entretien ou
séparation de certains équipements : ouvrage de production, station de pompage et canalisation
d'adduction. Il réservoir permet de mettre à disposition de l’eau pour la lutte contre l’incendie
en accord avec les prescriptions locales. Il convient d’augmenter les réserves de sécurité si le
système de distribution sert à la lutte contre l’incendie
Le stockage sur les réseaux de distribution assure des fonctions techniques qui peuvent être
prises séparément ou combinées.
Ecrêtage des pointes de consommation journalière
Le débit d’adduction est quasiment constant et bien situé dans le temps. Le débit de distribution
est très variable au cours de la journée. Le stockage sert de tampon entre la somme des volumes
mobilisés au cours de la journée QA et la distribution journalière QD, par l’accumulation du
surplus d’eau aux heures de faible consommation et sa restitution pendant les heures de forte
consommation.
Mise en pression d’un réseau gravitaire
Dans le cas de réseau de distribution gravitaire, le stockage situé en tête du réseau maintient
une pression dans l’ensemble du réseau dont la variation ne dépasse pas la hauteur de marnage
du réservoir aux heures de pointe. La faiblesse des variations des pressions se traduit par une
moindre sollicitation des points de faiblesse du réseau, joints des conduites, nœuds, appareils
de sectionnement. C’est un avantage pour la protection du réseau.
Volume de sécurité
Les interruptions de fourniture d’eau dues à des défaillances du système telles que les ruptures
de conduite, les coupures d’électricité, l’entretien préventif ou curatif des installations sont mal
tolérées par les usagers qui ont longtemps bénéficié d’un service régulier. L’adjonction d’un
volume supplémentaire au volume normalement renouvelé par la distribution, appelé réserve
de sécurité permet de limiter l’interruption en assurant la continuité du service pendant un
certain temps. Le volume effectif dépend de la tolérance, du confort exigé par les usagers, des
mesures prises pour éviter la dégradation de la qualité de l’eau dans le réservoir. Les volumes
varient de six heures de consommation moyenne à celle d’une journée.
Réserve incendie
Une certaine quantité d’eau devra rester toujours disponible et réservée à la lutte contre les
incendies, le cas échéant. C’est souvent une précaution supplémentaire prise par les services
d’eau et les brigades de sapeurs-pompiers pour pallier les défaillances du réseau. Les
dispositions constructives doivent être prises pour rendre cette quantité d’eau toujours
disponible tout en assurant qu’elle n’est pas une tranche morte. Les stockages sont des lieux
très sensibles pour l’altération de la qualité de l’eau. C’est pourquoi durant leur exploitation le
renouvellement des volumes des réservoirs fera l’objet de surveillance particulière. Le temps
de séjour de l’eau devra être inférieur au temps de rémanente des produits de protection de l’eau
contre les contaminations ultérieures. Ce temps est de deux (2) jours pour le chlore et ses
dérives, couramment employés dans nos systèmes de distribution.
Equilibrage des pressions sur le réseau
Dans le cas d’une distribution en route par la conduite de refoulement, le stockage situé
hydrauliquement en bout de réseau est alimenté par le surplus de débit pendant les heures de
faible consommation. Le volume stocké permet d’équilibrer les pressions aux heures de fortes
consommations par une réalimentation du réseau : c’est un stockage d’équilibre.
4.8.2 Equipement hydraulique du réservoir
Les équipèrent du réservoir seront disposés avantageusement, dans une chambre de manœuvre
accolée au réservoir, qui leurs permet de remplir les différentes fonctions : réception de
l’adduction et départ de l’eau vers la distribution.
Conduite d'arrivée
C'est la conduite provenant de la source de façon gravitaire ou par refoulement qui a pour but
de remplir le réservoir. Cette arrivée peut se faire à plusieurs niveaux dans la cuve. On distingue
différents cas :
Arrivée par le haut en surverse ;
Arrivée par le fond ou par le bas ;
Arrivée par le haut où la conduite est noyée.
Conduite de départ ou de distribution
Cette conduite est placée à l'opposé de la conduite d'arrivée à quelques centimètres au-dessus
du radier (15 à 20 cm) pour éviter l’entrée de matières en suspension. L'extrémité est munie
d'une crépine.
Conduite de trop-plein
Cette conduite permet d'évacuer l’excès d'eau au réservoir en cas d’un dysfonctionnement
inopiné de l’automatisation de la pompe. Si le réservoir est compartimenté, chaque cuve doit
avoir une conduite de trop-plein. Ces conduites doivent se réunir dans la chambre de manœuvre
pour former un joint hydraulique évitant la pénétration de tout corps étranger.
Conduite de décharge ou de vidange
La conduite de vidange doit bifurquer du point le plus bas du radier. Elle permet la vidange du
réservoir en cas de nettoyage ou de réparation. Elle est munie d'un robinet vanne, et se raccorde
généralement à la conduite de trop-plein. Le robinet vanne doit être nettoyé après chaque
vidange pour éviter les dépôts de sable.
Conduite by-pass
C'est un tronçon de conduite qui relie la conduite d'arrivée et la conduite de départ dans le cas
d'un réservoir unique non compartimenté. Cette conduite fonctionne quand le réservoir est isolé
pour son entretien ou dans le cas d'un incendie à forte charge.
Clapets de retenue
Ils sont destinés à empêcher le passage d’un fluide dans certaines conditions. Ils sont surtout
utilisés dans les stations de pompage au point bas des canalisations d'aspiration (désamorçage)
ou sur la conduite de refoulement (arrêt de la colonne d'eau).
Crépines
Ce sont des appareils en forme de panier percé de trous, placés à l'extrémité des canalisations
d'aspiration, afin d'empêcher l'introduction de corps étrangers dans celle-ci.
Purgeurs-ventouses
Appareils mis en place aux points hauts de la canalisation et servant à l'évacuation de l'air
occlus. L’air compressible, est le pire ennemi des installations.
Robinet à flotteur
Situé dans les réservoirs, il permet d’arrêter ou d’activer leur alimentation. La commande est
transmise par flotteur ou par la pression hydrostatique
4.8.3 Capacité du réservoir
La capacité du réservoir doit être estimée en tenant compte des variations des débits à l’entrée
comme à la sortie ; c’est-à-dire d’une part du mode d’exploitation des ouvrages situés en amont
et d’autre part de la variation de la demande. Le plus souvent, la capacité est calculée pour
satisfaire aux variations journalières de débit de consommation en tenant compte bien entendu
du jour de la plus forte consommation et de la réserve d’eau destinée à l’incendie. Il existe deux
méthodes pour déterminer la capacité de la cuve : la méthode analytique et la méthode
graphique
4.8.3.1 Méthode analytique
La méthode analytique consiste à calculer, pour chaque heure de la journée, le résidu dans le
réservoir, en fonction du rapport entre l’apport et la distribution. Le volume utile de stockage
du réservoir est donné par la formule suivante :
Pmax Q f
Vu
100
Vu volume utile de stockage
Pmax R R
Exemple :
Heure Consommation Apport (%) Surplus (%) Déficit (%) Résidus (%)
(%)
0-1 1 5 4 4
1-2 1 5 4 8
2-3 1 5 4 12
3-4 1 5 4 16
4-5 2 5 3 19
5-6 3 5 2 21
6-7 5 5 0 21
7-8 6.5 5 -1.5 19.5
8-9 6.5 5 -1.5 18
9-10 5.5 5 -0.5 17.5
10-11 4.5 5 0.5 18
11-12 5.5 5 -0.5 17.5
12-13 7 5 -2 15.5
13-14 7 5 -2 13.5
14-15 5.5 5 -0.5 13
15-16 4.5 5 0.5 13.5
16-17 5 5 0 13.5
17-18 6.5 5 -1.5 12
18-19 6.5 5 -1.5 10.5
19-20 5 5 0 10.5
20-21 4.5 0 -4.5 6
21-22 3 0 -3 3
22-23 2 0 -2 1
23-24 1 0 -1 0
La réserve de secours n’a pas un caractère obligatoire. Elle dépend du confort que l’on veut
offrir aux usagers. Elle correspond à un volume représentant un certain nombre d’heures de
distribution du jour moyen après l’arrêt d’approvisionnement du réservoir. Elle est importante
pour assurer la qualité du service pendant les heures de travaux en amont du réseau.
Le volume de la réserve incendie est estimé à partir du nombre probable d’incendies, du temps
pour les étouffer (1 à 2 h). En général on prévoit un incendie par dispositif de stockage, et un
débit variant de 30 à 60 m3/h, suivant la localité.
La décision de construire un ou plusieurs stockages est commandée par le souci de limiter les
fluctuations importantes de pression dans le réseau, d’assurer une alimentation équitable des
usagers et d’offrir une souplesse suffisante à l’exploitant afin de minimiser les risques de
rupture de fournitures d’eau. Il est souvent intéressant de créer plusieurs zones de distribution
dominées chacune par un ouvrage dont les avantages seraient l’abaissement de la hauteur des
ouvrages dans certains cas, l’économie de la mise en place de réducteurs de pressions dans
d’autres cas. Outre ces préoccupations techniques, chaque zone de distribution est une unité
commerciale dans laquelle se feront la planification du développement, la surveillance des
performances et de l’entretien du réseau. Ces dispositions peuvent se traduire par une
distribution étagée avec station de relevage, des secteurs hydrauliques bouclés par des vannes
de sectionnement. Les obstacles naturels tels que les cours d’eau, les grandes voies peuvent
servir à la délimitation des zones d’influente des ouvrages de stockage.
L’emplacement du réservoir doit concilier deux contraintes :
Se situer au centre de la zone desservie pour minimiser la longueur et le diamètre des
conduites principales ;
Etre construit au point géométriquement le plus haut de la zone couverte afin de
minimiser sa hauteur par rapport au terrain naturel.
La surélévation d’un réservoir à un impact important sur son coût de construction. Lorsque la
zone est un terrain plat la solution optimale consiste à placer le réservoir au centre de gravité
du réseau de distribution.
Chaque année il est posé plusieurs dizaines de kilomètres de canalisations. Or cette opération
délicate influe de manière directe sur la pérennité du patrimoine et sur l’efficacité du
fonctionnement général du réseau. Il importe donc que la pose soit réalisée avec minutie, en
respectant les règles qui garantissent un service sans défaillance, quel que soit le milieu et les
conditions initiales du chantier. Nous abordons les conditions de mise en œuvre relatives à
chaque matériau. On y rappelle également les dispositions minimales de sécurité et protection
de la santé à respecter sur les chantiers de pose.
Le transport, la manutention et le stockage des tubes doivent être réalisés dans le respect des
consignes propres à chaque matériau, généralement rappelées par le fabriquant. Les différentes
aires de stockage doivent être propres, nivelées et aménagées par les soins de l´entreprise. Le
calage obligatoire de tous les tuyaux du lit inférieur, pour éviter la fissuration dans les tuyaux
rigides et l ovalisation dans les tuyaux flexibles. La hauteur maximale de stockage doit respecter
les consignes des fabricants. Les canalisations et accessoires en matières plastiques font l´objet
d´une protection thermique si les conditions climatiques l´exigent. Vu leur vulnérabilité aux
UV, les tuyaux thermoplastiques, doivent être stockés à l’abri du rayonnement solaire.
La durée maximale du stockage préconisée sur site non abrité est de un an. En l´absence de
consignes du fabricant, les tuyaux sont disposés selon les mêmes conditions que celles du
chargement, le premier rang de tuyaux s´appuyant sur deux chevrons horizontaux placés
transversalement à une distance des extrémités des tuyaux égale à 1/5 de la longueur des tuyaux.
La hauteur des piles ne doit pas excéder celle pratiquée lors du chargement.
Les joints doivent être rangés selon la norme ISO 2230, Avril 2002 : « Produits à base
d'élastomères - Lignes directrices pour le stockage » :
Les joints ne doivent pas être suspendus ni subir des déformations ni par tension ni par
compression. Aucune ligne électrique, en dehors du branchement qui dessert éventuellement
l'aire de stockage, ne peut être établie à l'intérieur de celle-ci ni à une distance inférieure à celle
définie ci-après, suivant la nature et le domaine de tension de la ligne :
Il convient de déposer les produits sans brutalité sur le sol et de ne pas les rouler sur des pierres
ou sur un sol rocheux, mais sur des chemins de roulement. Les dispositifs de manutention
doivent prendre en compte le poids du produit, indiqué dans le catalogue du fabricant ou sur
son étiquette.
Tuyaux en plastique
Il est interdit de profiter du jeu des assemblages pour déporter les éléments des tuyaux
successifs d'une valeur angulaire supérieure à celle qui est admise par le fabricant. Les pentes
données pour les collecteurs à écoulement libre doivent être rigoureusement respectées. Par
ailleurs, aucun élément de conduite ne doit présenter de contre pente. Les cotes projet des
dessins d'exécution doivent être définies au millimètre près et que l'erreur maximale tolérée
pour l'exécution de la pose est de 2 mm. A chaque arrêt de travail, les extrémités des tuyaux en
cours de pose sont obturées à l'aide d'un tampon pour éviter l'introduction de corps étrangers
ou d'animaux.
Pente 3mm / m
Profondeur de pose jusqu'à 3m ;
Absence de sous pression du fait de la nappe ;
Pente minimale 0.5% (exceptionnellement 0.3% en terrain plat tout en respectant les
critères d’autocurage).
5.1.3 Pose des regards
Regard en BA
Les assemblages des éléments constitutifs du réseau sont réalisés par l’intermédiaire de joints
en élastomère à section pleine. Les raccordements doivent pouvoir être effectués dans les
regards avec des tuyaux courts à deux abouts mâles et à abouts mâles-femelles, d’une longueur
approximative de 1,2m, pour un diamètre nominal inférieur ou égal à DN 1200 et pouvoir
résister à l’effort de cisaillement.
Les recommandations de pose énoncées par le fabricant doivent être respectées lors de la
réalisation des assemblages :
Sur un réseau en PP, le raccordement avec les regards préfabriqués du même matériau est
effectué par soudage. L´assemblage des éléments est réalisé conformément aux prescriptions
du fabricant. Il peut être nécessaire de prévoir un blocage temporaire pour éviter le déplacement
ou le soulèvement du composant du fait de son faible poids
Des matériaux contenant de l’amiante peuvent être rencontrés dans les réseaux anciens enterrés:
canalisations en amiante-ciment d’eaux pluviales et d’eaux usées. La fabrication et la vente de
matériaux contenant de l’amiante sont interdites depuis le 1°janvier 1997. Pour les opérations
de retrait en site avec interférence avec d’autres réseaux enterrés, ou aux points singuliers
(regards...), la méthodologie décrite ci-dessous est appliquée:
baliser la zone de travail, mettre en place la signalétique et interdire l’accès aux tiers ;
humidifier les zones à traiter, notamment au niveau des raccords, emboîtements,
manchons ;
démonter sans casse les tronçons de canalisation, par désemboîtement ; à défaut, utiliser
des outils manuels pour les opérations de découpe: burin et marteau, coupe tube à chaîne
ou à molettes, scies à main. Proscrire les outils de découpe à vitesse rapide
(tronçonneuse...) ;
collecter les éléments de canalisation comme déchets dans un sac plastique étanche ou
dans un grand récipient pour vrac adapté avec étiquetage amiante ;
équiper les intervenants d’une combinaison à usage unique à capuche de type 5, de gants
lavables et d’un appareil de protection respiratoire à ventilation assistée (masque
complet TM3P ou casque ou cagoule TH3P).
Pour les canalisations circulaires, gravitaires et pour une large gamme de diamètres, il existe
des manchons de réparation inox 316, tapissés à l’intérieur par une bande en EPDM en cas
d’effluents urbains conformes à la réglementation et en nitrile lorsque la concentration
d’hydrocarbures dans l’effluent peut atteindre 20 %.
Dispositifs de disconnection
La disposition la plus couramment rencontrée est celle de la boîte à passage direct car si un
objet a transité dans les canalisations d’assainissement jusqu’en limite de propriété, il ne risque
plus de rencontrer d’obstacle dans le réseau public. Il est possible cependant de choisir un
siphon disconnecteur ou une boîte siphoïde, destinés à arrêter les gros objets avant qu’ils
n’atteignent le réseau public. Cette disposition reporte la responsabilité des engorgements sur
l’usager. Cette stratégie est efficace si elle utilise des siphons véritables plutôt que des boîtes
siphoïdes souvent amputées de leur cloison lorsqu’elles s’avèrent trop sélectives.
Ces ouvrages doivent assurer la ventilation et ne garantissent donc aucune protection contre les
remontées d’odeurs. Néanmoins, la mise en place de siphon non ventilé en pied de descente
d’eaux pluviales se justifie dans certains cas pour empêcher les remontées d’odeurs par les
raccordements sur réseau unitaire.
Dispositifs contre le reflux des odeurs
Tous les appareils raccordés doivent être munis individuellement d’un siphon facilement
accessible et conforme à la norme EN 1253-1: 2003 : « Avaloirs et siphons pour bâtiments -
Partie 1 : spécifications ». L’objet du siphon dit disconnecteur n’est pas d’éviter les remontées
d’odeurs. Cette fonction est assurée au niveau de chaque équipement (lavabo, douche,
baignoire...). Une des fonctions importante des branchements est d’assurer la ventilation des
réseaux. Pour cela, ils doivent maintenir une continuité aéraulique du collecteur jusqu’aux
évents.
Lorsque le fond de fouille est situé à un niveau inférieur à celui de la nappe phréatique, celle-
ci doit être rabattue pendant la durée des travaux. La solution la plus simple consiste à un simple
pompage en fonds de fouille. Deux méthodes sont principalement utilisées
5.2.1 Les injections de coulis
L’application des injections, il y a quelques années était limitée aux terrains très perméables
(graviers et sables) ou aux roches fracturées. Le matériel d'injection normalement utilisé
consistait en un mélange eau-ciment, éventuellement stabilisé avec de l'argile ou de la bentonite.
Aujourd'hui avec l'aide de nouvelles technologies d'injections sous pression et de nouveaux
mélanges, il est possible de traiter des terrains de perméabilité moyenne-basse (jusqu’aux sables
fins). Ces évolutions récentes des techniques d’injection, l’utilisation de nouveaux coulis et la
maîtrise du contrôle des travaux ouvrent de nouvelles possibilités aux concepteurs dans
l’élaboration de leurs projets.
6 Injection de consolidation
7 Injection d’étanchéité
8 Injection de bourrage et de collage
9 Injection de comblement
10 Injection solide
Ces techniques se font sous pression ou par un maillage de forages très serrés soit :
Par forages horizontaux (ex : les tunnels), à l'intérieur des tunnels, lorsque la surface
n'est pas accessible ou que les ouvrages sont très profonds. Dans ce cas, il faut traiter
dans un premier temps, puis creuser, puis refaire un traitement sur une certaine
longueur, puis recreuser sur cette même longueur, car on ne peut creuser que dans le
terrain consolidé ;
Par forages verticaux traitement depuis la surface (ex : à la ville), on creuse souvent à
faible profondeur. Alors le chantier d'injection se déplace en surface en précédant le
tunnel. Mais le problème en ville pour traiter depuis la surface est un problème d'espace.
Les injections d’étanchéité consistent à faire pénétrer dans les vides du terrain à traiter (fissure
ou vide intergranulaire) un coulis sous forme liquide (gel ou résine) ou sous forme de
suspension (ciment , silicate de soude). Le coulis ainsi injecté assurera après prise les propriétés
mécaniques ou hydrauliques recherchées.
5.4.2 Pointes filtrantes
La méthode consiste à abaisser le niveau de la nappe par pompage afin de permettre l’exécution
des travaux. Une fois les travaux terminés, on peut laisser la nappe remonter ou alors on
maintient un puit de pompage comme dans la plupart des souterrains du quartier Bonanjo. Si le
sol est perméable, il est préférable d’utiliser les pointes filtrantes dans le cas contraire, on adopte
les puits de rabattement.
C’est la méthode couramment employée car l’équipement se déplace facilement au fur et à
mesure de l’avancement des travaux. Cette méthode convient pour les terrains de forte
perméabilité dans le cas des chantiers mobiles pour un rabattement maximal de 6.00m
La congélation consiste à stabiliser un terrant en gelant l’eau qu’il contient de façon à obtenir
un sol homogène et étanche. Ce résultat est obtenu en faisant circuler un fluide frigorigène
(azote liquide) dans les sondes enfoncées dans le sol selon des espacements déterminés en
fonction de la quantité d’eau qu’il contient et de la nature du terrain. En tant que gaz liquéfié à
très basse température, l’azote a une température de -196 °C à 1 bar. L’azote liquide est
transporté dans des camions-citernes spéciaux et isolés sous vide jusqu’au chantier où il est
entreposé dans des installations de réservoirs. Les tuyaux de descente remplissant les tubes de
Si 600mm L f 2 0.3
Si 600mm L f 2 0.4
b. Tranchée recevant plusieurs canalisations
n
Si i max 600mm L f i 2 0.3 n 1 0.5
i 1
n
Si i max 600mm L f i 2 0.4 n 1 0.5
i 1
Mise en œuvre rapide même par une main d’œuvre non qualifiée
Parfaite sécurité du personnel travaillant en fond de fouille lors de la mise en place de
la canalisation
L’entrepreneur dans ce cas est tenu de faire une étude du sous-sol afin de rechercher les diverses
canalisations et obstacles existant dans l’emprise de la tranchée par un laboratoire spécialisé
employant des moyens de détection ou par des ouvriers ou par des engins ; découper avec soin
les matériaux qui constituent le revêtement de la fondation de la chaussée sans dégrader les
parties voisines.
Le lit de pose est constitué d’un matériau contenant moins de 5% de particules inférieures à
0.1mm et ne contenant pas des éléments supérieurs à 30mm. Il est préférentiel que le lit de pose
soit constitué d’un remblai se rapprochant des conditions suivantes :
D60 D30
4; et 1 3
D10 D10 D60
Avec D ouverture des mailles qui laisse passer 10, 30 ou 60% de l’échantillon.
Le lit de pose est mis en œuvre jusqu’à la cote théorique (cote du projet). Il doit être dressé et
compacté et des niches sont réservées afin de permettre l’assemblage.
La pose des canalisations d’assainissement se fait de l’aval en direction de l’amont avec
leurs emboitures dirigées vers l’amont
Elles doivent être alignées et présenter une pente régulière entre deux regards
consécutifs d’où ils peuvent être calés à l’aide de cales en bois qui sont ensuite enlevées
Avant la mise en place des canalisations, l’entrepreneur examine l’intérieur des tuyaux
et les pièces de raccordement afin de débarrasser de tout corps étranger
Avant toute opération d’assemblage, les abouts mâles et femelles seront nettoyés
Le remblaiement est effectué après pose des conduites. Le remblai est posé en trois parties :
le lit de pose, remblai de protection et remblai proprement dit (sous voiries).
L’inspection visuelle ou télévisuelle consiste à contrôler l’intérieur du réseau par visite pédestre
ou à l’aide d’une caméra pour déceler les éventuels défauts de pose ou les dégradations des
ouvrages
L’arrêté du 22 juin 2007 précise que la collectivité doit mettre en place un système formalisé
de surveillance des ouvrages de collecte et de leurs performances comprenant :
un manuel d’autosurveillance ;
un contrôle annuel du dispositif de surveillance ;
une vérification annuelle des performances du réseau.
Les réseaux sont le siège de nombreuses agressions parmi lesquelles on peut citer :
- La vétusté
- Les branchements mal réalisés qui entraînent des fissurations et même des cassures de
réseau
- Les agressions naturelles causées généralement par les racines des arbres
Il est donc nécessaire après quelques années de réparer les canalisations. Pour les canalisations
visitables on utilise des techniques traditionnelles de maçonnerie telle que projection de béton
ou de mortier avec un traitement de fissures par projection. Dans le cas des canalisations non
visitables, on peut changer l’unité sinon on utilise des procédés mis en œuvre à partir
d’automates.
BIBLIOGRAPHIE