Documentos de Académico
Documentos de Profesional
Documentos de Cultura
OU GEORISQUES
Introduction
1. Les géorisques
2. Les séismes
5. Subsidence du sol
5.1. La subsidence due à l'abaissement du niveau piézomètrique des
nappes souterraines : Cas de la région de San Joaquin en Californie.
Conclusion
2. Les séismes
Les séismes sont des phénomènes instantanés et dévastateurs. Leurs effets sont souvent associés
à une réaction en chaine d’instabilités de terrain qui, le plus souvent, sont cachés par l’effondrement des
constructions. Les ruptures de failles en surface sont très spectaculaires. Elles affectent à la fois les
constructions et les réseaux vitaux de communication (routes, voies ferrées, câbles téléphonique etc.). Le
mouvement violent du sol entraine également des effets secondaires dont les plus récurrents sont les
ruptures des failles en surface, la liquéfaction du sol, les glissements de terrains, les éboulements rocheux et
les effondrements de cavités. De rares défluviations de rivières induites par une ou plusieurs de ces
instabilités ont également engendré des inondations. Par exemple, le 10 octobre 1980, la rupture de la faille
au niveau de l’Oued Cheliff a créee un barrage artificiel ayant inondé partiellement la région de Oued Fodda
[2]. Le séisme du Sichuan (Chine) du 12 mai 2008 (M=7.9) a été marqué par de nombreux glissements de
terrain au niveau de vallées encaissées créant ainsi des barrages artificiels dont la rupture brutal a menacé
de nombreuses villes. Quand l’épicentre du séisme est en mer et si la faille offshore présente une rupture,
un raz-de-marée peut causer également de sérieux dommages aux zones côtières. L’exemple du séisme de
Honshu du 11 mars 2011 (M=8.9) ayant affecté la côte pacifique du Japon a été suivi 10 minutes plus tard
par une vague de 20 m environ qui a causé de très sérieux dégâts aux installations nucléaires. Une
catastrophe sans précédent aura marqué à tout jamais le Japon.
Formation CTC : GEORISQUES Les risques géologiques 24-28 mars 2019
5
2.1. Le séisme d’El Asnam du 10 octobre 1980 ((M=7.3)
Le 10 octobre 1980 un important séisme de magnitude (M (M== 7,2) a été à l’origine d’une
d’u des plus
grandes catastrophes algériennes. 80% de la ville d’El Asnam a été détruite, plus de 2300 victimes furent
dénombrées. Une faille inverse de 47 de kilomètres de long et parfois avec un rejet vertical de 2m a affecté
plusieurs infrastructures routières
utières et ferroviaires.
La faille de l'oued Fodda, appelée faille d'El Asnam (actuel Chleff), a été responsable du séisme d'El
Asnam du 10 octobre 1980. L'examen de la morphologie dans les environs immédiats de la faille montre
que l'anticlinal domine la
a plaine du Cheliff dont le contact est marqué par un escarpement de plus de 50 km
de longueur. Lors du séisme du 10 octobre, la nature et la géométrie des ruptures en surface observ observées
sur environ 47 km (Figure ci-dessous)
dessous), montrent que cette faille correspond
espond à un chevauchement majeur. Le
bloc NW, plus élevé topographiquement, chevauche un bloc SE, représenté par la dépression d'Ech Cheliff.
Nous avons là, un exemple d'une faille active dont la croissance vers le SW et les défluviations de l'oued,
se sont
nt faites suite à des mouvements sismiques successifs (déformation plicative et/ou cassante). En
1980, le soulèvement 7 m de l'anticlinal et la croissance de la faille vers le SW ont entraîné la défluviation
progressive de l'oued vers le NE (Figure ci-dessous). ). Cette croissance ou propagation de la faille vers le S-
S
W s'est faite probablement, comme en 1980, par des séismes de forte magnitude (M (M≥6.5) [2].
Séisme d’El Asnam (Chlef) du 10/10/1980 (M=7.3). Rupture Séisme d’El Asnam (Chlef) du 10/10/1980 (M=7.3). Soulèvement de
de faille en surface sur 47 km environ. Actuellement la l’anticlinal et affaissement de la plaine au niveau de la faille (en jaune).
nouvelle autoroute traverse cette zone sismogène. Inondations induite par la défluviation conjointe
co de l’oued Fodda et de
l’oued Chelif
Séisme de Boumerdès du 21/05/2003 (M=6.8). MNT (projet MARADJA° montrant la faille active offshore de Boumerdès [4].
La géométrie des glissements de terrain a été classée en deux groupes : les glissements rotationnels et les
glissements translationnels. Le glissement translationnel est un déplacement parallèle au plan de
glissement. Le séisme du lac Hegben au Montana aux USA a causé un énorme glissement de terrain qui fit
28 victimes, des campeurs en vacances, et obstrua la rivière Madison pendant plusieurs semaines.
- Les mouvements constatés sont le reflet d’un phénomène de grande ampleur et qui affecte tout
6 3
le versant (glissement de 10 ha, mobilisant un volume proche du 1.10 m ).
- Ce glissement s’initie probablement depuis le pied du versant mais les conditions d’accès n’ont
pas pu permettre d’établir un diagnostic exhaustif de ce secteur.
- La cinématique est relativement lente avec des réactivations qui sont principalement
saisonnières (périodes automnales et hivernales). ceci souligne l’importante de l’eau (pas
seulement d’origine anthropique) sur la stabilité du versant.
- De manière générale l’allure des surfaces de rupture successives est difficile à délimiter. A
l’exception de la partie haute du versant (au niveau de la ville) qui a pu faire l’objet
d’investigations détaillées.
- En partie sommitale le glissement est profond (entre 15 et 20 mètres environ en aval du
boulevard Amirouche).
- Les phénomènes sont très vraisemblablement accentués par des apports d’eaux d’origine
anthropique.
- L’apport de remblais et l’implantation d’ouvrages de grande hauteur au niveau de la zone du
marché sont des facteurs aggravants vis-à-vis de la stabilité.
Surface du
glissement
de 10 Ha
dont 2 Ha
en zone
urbaine
Sondages carottés
7 sondages (S01 à S07) ont été réalisés en 2009.
Ces sondages montrent principalement :
- Une couverture quaternaire meuble constituée de limon argileux et caillouteux à gros blocs de grès,
localement abondants ; il s’agit de formations éocènes remaniées, mêlées à des colluvions, des
épandages torrentiels, voire à des graves roulées et du sable d’anciennes plages surélevées.
- Un substratum marno-schisteux altéré dont le toit se situe à une profondeur variant de 10 m (SO5) à
près de 30 m (SO1).
Inclinomètrie
Une mesure de référence a été effectuée en décembre 2009 sur les sondages S1 (prof. 25,25 m) et S6
(prof. 28 m). Le rapport de mission correspondant est joint en annexe G.
Piézométrie
Une première mesure a été effectuée en décembre 2009 sur les sondages S2 (prof.~ 6,9 m) et S5 (prof. ~
0,45 m). Le rapport de mission correspondant est joint en annexe H.
Secteur est
Deux grandes coulées terreuses anciennes forment chacune un bombement topographique et un bourrelet
qui avance légèrement dans la mer, la plage ayant été ici recouverte. La plage Ferraoun sépare les deux
bourrelets frontaux instables. Ces deux coulées gigantesques proviennent du versant nord du massif
éocène Sour Bouaouine. La distance entre les niches d’arrachement et leur front, baignant dans la mer, est
de 2 km environ. Leur largeur varie de 300 m à 800 m. L’estimation du volume de terrain mobilisé est :
3
- 5 à 8 millions de m pour la coulée occidentale ;
3
- 3 à 5 millions de m pour la coulée orientale.
C’est surtout la coulée occidentale, large de 1 km au niveau de la route nationale, qui présente une
réactivation frontale étendue.
Les 5 sondages carottés réalisés sur cette coulée, des observations sur le terrain et depuis la mer,
permettent de présenter une première esquisse du contexte géologique sur 3 profils interprétatifs à 1/200.
L’implantation des profils est figuré sur le plan de l’annexe C.
Les causes principales de cette instabilité, hormis la faible cohésion de la matrice fine des matériaux, sont
hydrologiques avec :
- L’existence d’une nappe souterraine (et/ou de circulations diffuses d’eau souterraine) dans le corps
de la coulée, le mur hydraulique étant le toit des marnes schisteuses altérées et peu perméables ;
- La saturation du pied du talus dominant la mer, entraînant en particulier une absence de cohésion
dans la matrice fine de l’assise du front de la coulée.
Secteur Ouest
Le talus abrupt qui domine la route menant au port présente localement une instabilité dans un contexte
géomorphologique différent, avec un substratum marno-schisteux apparemment moins profond et couvert
d’épandages variés, remaniés ou non.
Les secteurs instables apparaissent relativement limités à la pente forte en contrebas du poste de police et
de la rue principale qui domine la route du port.
Le sondage SO7 montre environ 12 m de couverture meuble qui correspondrait à une coulée terreuse à
blocs très ancienne, remodelée par l’érosion postérieure à sa mise en place.
Deux secteurs ont été examinés plus en détail, car leur déstabilisation récente présente une menace pour la
route et les constructions au sommet du talus abrupt.
Dans sa partie supérieure on observe des glissements déjà dans une rue horizontale qui borde le
plateau : quelques maisons sont touchées côté pente, mais au moins une maison est touchée de l'autre côté
de la rue et celle-ci porte des traces d'effondrements sous chaussée en face de la maison lézardée.
Les maisons qui bordent les petites rues perpendiculaires qui s'engagent dans la pente sont très
fortement fissurées dans le sens de la pente. n immeuble d'une trentaine de mètres de haut a été
abandonné. Sur la placette en bord de crête, on observe un affaissement de la partie centrale avec des
maisons fissurées en harmonie avec cet affaissement.
A priori cela ressemble bien à une tête de glissement avec disparition des matériaux sous chaussée
et sous fondation. En partie centrale, on observe de nombreuses fissurations dans les maisons des rues
Kitouni et des Maquisards. La rue Kitouni elle-même, pratiquement horizontale présente un affaissement de
plusieurs décimètres côté pente. Certaines maisons même fissurées dans un sens ne présentent pas de
fissure ni même de bombement dans le plan parallèle aux lignes de niveau. Il semblerait que le glissement
soit bien uniaxial. De nombreuses maisons construites probablement sans fondations sont détruites. On
observe également des poteaux partant du pied (dans des zones humides) ou de la tête dans des zones
sèches.
Le pied du glissement n'est pas très net : s'arrête-t-il en une seule fois ou y a t il plusieurs
glissements imbriqués ne partant pas du même point bas ?
Géologie : on est sur les alluvions en terrasse du Rummel. La tectonique moderne associée à
l'érosion régressive aurait produit ses terrasses anciennes ( voir documents d'A. Boudiaf). Ces alluvions
sont formées de galets pluridécimétriques enrobés par des remplissages sablo-argileux fin. Plus ils sont
anciens plus ils sont (un peu) consolidés, c'est donc toujours le pied des terrasses qui est la plus instable...
Phénomène déclencheur : inconnu actuellement pente trop forte due à la tectonique rendant le
phénomène inéluctable et simplement déclenché par l'activité humaine un peu plus tôt que prévu ?
II n'est pas non plus impossible dans ce cas qu'on soit en présence d'un phénomène château de
carte : rupture de terrain par surcharge ponctuelle très locale sur le plateau, ou par loupe superficiellement
suivie d'une consolidation puis de nouveau de glissement avec l'apparition de nouvelles pressions
interstitielles etc. Cette hypothèse est moins probable car le glissement serait bien parti par en bas d'abord
en 1973, puis en 1994 ; l'orage de début septembre 99 a, sans doute, accéléré une nouvelle fois le
phénomène.
3.1.3.2. BenChergui
A l'intérieur d'un, méandre très encaissé du Rummel, les alluvions des terrasses les plus jeunes à
côté du Rummel sont érodées par celui-ci. N'ayant pas de cohésion, celles-ci entraînent toutes les terrasses
: au-dessus les rues et les maisons. C'est un problème simple géotechniquement dont la parade serait
simple si l'ouvrage à réaliser doit être important.
Le problème pourrait être dû comme dans le cas de la zone du CILOC par le déchaussement du pied
de la colline lors des travaux de la petite mosquée.
Un léger fluage a été observé mais les ingénieurs n'avaient pas jugé utile de déclencher l'alerte pour
avertir les populations. Durant cette première semaine d'octobre, les animaux sauvages commençaient à fuir
la zone dangereuse. Le 8 octobre, le fluage des masses rocheuses sur les flancs du barrage a augmenté de
vitesse, contraignant les ingénieurs à entamer la procédure de vidange du barrage. Durant la nuit du 9
octobre, le glissement a eu lieu, Kiersh (1964) avait fait la description suivante : "Le réservoir contenait 135
3
millions de m d'eau au moment du désastre. Le 9 octobre 1963 une accélération de la vitesse du fluage
avait été notée par les ingénieurs. Cinq membres du staff technique du barrage ainsi que les autorités
avaient évalués la situation. Le tunnel d'évacuation avait été ouvert durant la nuit du 9 octobre. A 22h
41mn 40s une lame d'eau dévasta l'ensemble de la région détruisant sur son passage les équipements du
barrage ainsi que les bâtiments techniques où 20 techniciens trouvèrent la mort."
L'inondation de la vallée très étroite entraîna des débris de toute sorte. Il en résulta un souffle très
violent et très froid suivi quelques secondes plus tard par la lame déferlante. En six minutes l'inondation fit
disparaître la ville de Longarone de la carte.
La catastrophe du barrage de Vaiont a été causé par une mauvaise prise en charge des problèmes
géologiques et géotechniques, bien avant la construction de la digue. Le glissement de terrain a atteint une
vitesse de 90 km/h ce qui laisse supposer un faible coefficient de friction. Après le désastre, les géologues et
les ingénieurs ont été sévèrement blâmés, non pas pour la catastrophe elle même, mais pour n'avoir pas
alerté les populations pour une évacuation immédiate.
Un autre glissement meurtrier, toujours en Italie, avait fait 27 victimes. Le 28 juillet 1987 une masse
rocheuse s'est détachée du Mont Zandila en Italie du Nord pour poursuivre, vers l'aval, son glissement à
travers une étroite vallée à une vitesse évaluée à 370 km/h. Ce mouvement de masse rocheuse a été
classé comme l'un des plus rapides glissements de terrain du monde. Il avait perturbé l'ensemble du réseau
fluvial faisant obstruer la rivière Ada et causant d'importantes inondations.
Les glissements peuvent être dévastateurs comme celui de Porto Rico en 1985 où 129 personnes
périrent après 56 cm de pluie incessante. La surcharge d'eau déclencha le mouvement de 250 000
3
m de terrain argilo-calcaire.
Le séisme du lac Hegben au Montana aux USA a causé un énorme glissement de terrain qui fit 28
victimes, des campeurs en vacances, et obstrua la rivière Madison pendant plusieurs semaines.
Le terme de "Karst" a été depuis longtemps utilisé pour définir un ensemble de phénomènes
caractérisant des régions où des roches solubles sont exposées à l'érosion. Les caractéristiques
morphologiques tels que les dolines, vallées de dissolution, cavités souterraines, nappes souterraines
profondes, sources et rivières souterraines sont souvent associés aux karsts. Pendant que la dissolution
chimique s'active, une cavité se crée progressivement. La surface du sol subside soit de façon lente, c'est le
cas de San Joaquin en Californie ou de la ville de Mexico, soit brutalement comme à Bouachria en 1988.
Les principales causes sont :
- l'abaissement du niveau de piézométrique, par pompage excessif de l'eau dans des sols composés de
sédiments peu consolidés,
- la dissolution de roche soluble (calcaires et roches évaporitiques enfouies sous la surface du sol),
- le creusement, par l'homme, des galeries minières dans de larges zones d'exploitation souterraine.
Effondrement de la cavité des puits pétroliers OKN-32 ET OKN-32BIS de Berkaoui, Ouargla (Algérie). Photo de
gauche : gradins d’effondrement. Photo de droite : vue générale de la cavité
Effondrement karstique affectant une route à Vera Cruz, Photo aérienne de l’effondrement karstique à Winter Park,
Pennsylvanie (USA). Floride (USA) affectant un complexe municipal (piscine et
centre culturel). Le diamètre du cratère est de 100 m
5. Subsidence du sol
La surface du sol subside souvent de façon lente, c'est le cas de San Joaquin en Californie ou de la
ville de Mexico. Ce mouvement peut également être rapide et brutal comme nous le verrons dans le cas de
Bouachria près d'Ech Cheliff. Les principales causes, qui le plus souvent sont combinées, sont :
- l'abaissement du niveau de piézométrique, par pompage excessif de l'eau, dans de larges zones
composées de sédiments peu ou très peu consolidés,
- la dissolution de roche soluble telle que les calcaires et les roches évaporitiques enfouies sous la
surface du sol,
- le creusement, par l'homme, des galeries minières dans de larges zone d'exploitation souterraine.
5.1. La subsidence due à l'abaissement du niveau piézométrique des nappes souterraines : Cas de la
région de San Joaquin en Californie.
La Californie est la région la plus affectée par le phénomène de subsidence. La zone méridionale de
2
Great Valley est intensément irriguée par l'eau de pompage souterrain. Au moins 11000 km de cette
importante zone agricole se sont affaissés de plus de 3 m en moyenne depuis 1920. Dans certaines poches
3
bien délimitées cet affaissement a atteint 8.5 m avec un volume subsidé de 20 km (fig 2.12).
Le taux d'affaissement est très lent et ne peut être perceptible qu'avec les déformations et parfois
cisaillement des équipements hydrauliques d'irrigations (canalisations, tubages etc.). La relation entre cette
subsidence et l'abaissement du niveau piézométrique est très clair. La subsidence est active là où
l'abaissement du niveau piézométrique dépasse le niveau de sécurité.
La Figure ci-dessous montre le niveau piézométrique des puits dans la zone où ont été reportés le
niveau du sol en 1955, 1963 et 1975. Comme le montre la courbe, l'affaissement est d'autant plus important
que le niveau piézométrique s'abaisse. Ceci a été vérifié dans plusieurs zones sujettes à ce type
d'affaissement. La solution pour palier à ce type de problème induit essentiellement par un pompage
excessif, consiste à réguler le pompage si la pluviométrie est assez importante. Or dans le cas de San
Joaquin, zone considérée comme semi aride, l'arrêt du pompage n'a pas solutionné le problème. Les
besoins en eau de la zone agricole ont trouvé leur solutions à travers la réalisation d'importants canaux
d'irrigation à partir de barrages se situant souvent à plusieurs centaines de kilomètres.
Abaissement du niveau d’eau par pompage excessif à San Joaquin (USA) induisant un effondrement
lent (subsidence) du sol de 9 m de 1955 à 1975.
Le terme de doline dans les terrains karstique est utilisé pour désigner une dépression circulaire
formée par l'effondrement de la surface du sol se trouvant immédiatement au dessus de la cavité. La
dissolution de volumes très importants de calcaire demande un temps relativement long (de 1 à plusieurs
centaines de milliers d'années). Deux types de dolines peuvent être observées dans la nature :
- dans les zones où l'épaisseur des sédiments est importante, la surface du sol à tendance à s'abaisser
graduellement jusqu'à former une dépression circulaire sans effondrement de la surface du sol.
- dans les zones présentant une fine couverture sédimentaire au dessus de la cavité qui se forme,
l'effondrement est souvent très imprévisible, brutal et instantané. Ce phénomène a été observé à
Bouachria près d'Ech Cheliff (voir les pages suivantes).
Effondrement de galeries minières abandonnées suites aux explosions souterraines (grisous) et aux
effets de la gravité.
Réferences
Swan F. H.; Youngs R.R.; Power M. S.; Boudiaf A.; El Foul D.-1984- “Characterization of earthquake sources and
assessment of seismic hazards in the Ech Cheliff region, Algeria”. Actes de la conférence internationale sur le
microzonage sismique. 10-12 octobre 1984, Ech Cheliff, Algérie.
Yelles A., Domzig A, Déverchère J, Bracène R, Mercier de Lépinay B, Strzerzynski P, Bertrand G, Boudiaf A, Winter T,
Kherroubi A, Le Roy P et Djellit H “Plio-Quaternary reactivation of the Neogene margin of NW Algiers, Algeria: The
Khayr al Din bank”. Tectonophysics 475 (2009) 98–116.
Yelles K. ; Boudiaf A; Djellit H et Bracene R., “La tectonique active de la région Nord algérienne“. Comptes rendus de
l’académie des sciences de Paris ; N° spécial Maghreb, géosciences 338 (2006) 126–139.
Ambraseys, N.N. (1982), “The seismicity of North Africa. The earthquake of 1856 at Jijelli, Algeria”, Boll. Geofis. Teor.
Appl., 24(93), 31-37.
Boudiaf A. “Les sources sismogènes potentielles dans la région d’Alger (Algeria)“. Symposium CRAAG, Dynamic Active
Faulting in the Mediterranean Region, Alger 9-11 octobre 2000.
Boudiaf A., Ritz J-F. and Philip H. “Drainage Diversions as Evidences of Propagating Active Faults: Example of the El
Asnam and Thenia Faults”, Algeria. Terra Nova, 10, 236-244, 1998.
Boudiaf, A. (1996), “Etude sismotectonique de la région d'Alger et de la Kabylie (Algérie): Utilisation des modèles
numériques de terrain (MNT) et de la télédétection pour la reconnaissance des structures tectoniques actives:
contribution à l'évaluation de l'aléa sismique“. Thèse de doctorat, 274 pp., Université de Montpellier II.
Groupement ANTEA-Tti-Hydroenvironnement (2010), “Etude du glissement de Ain el Hammam, Tizi Ouzou. Rapport
final de la mission C. N°57665/A, Mars 2010.