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Publié le 17/04/2020

Covid-19 : faudra-t-il plusieurs périodes de distanciation sociale jusqu'en


2022 ?
Si d’aventure votre moral n’était pas suffisamment en berne,
doublez votre dose d’anxiolytiques avant de lire ce qui suit. La
méthode la plus efficace de lutte contre le virus du Covid-19 - tant
qu'aucun vaccin n'aura été commercialisé à très grande échelle -
serait d'alterner les périodes de confinement ou de distanciation
sociale d'un mètre ou plus (pour éviter le débordement des
hôpitaux) et de déconfinement (pour permettre au virus de circuler
et d'immuniser peu à peu la population). Un peu comme le garrot que l’on desserre de temps à autre
pour laisser passer un tout petit peu du venin de serpent dans l’organisme et que l’on resserre aussitôt.

Il est urgent de comprendre et d’anticiper la transmission du SARS-CoV-2


Espérant mieux approcher l’évolution de l’épidémie, une équipe de Harvard a réétudié les
bêtacoronavirus OC43 et HKU1 sous l’angle des estimations de la saisonnalité, de l'immunité et de
l'immunité croisée à partir de séries chronologiques provenant des États-Unis, afin de bâtir un modèle
de transmission du SARS-CoV-2. Reprenant les enseignements tirés de ces deux infections à
bêtacoronavirus, les auteurs prévoient que des épidémies hivernales récurrentes de SRAS-CoV-2 se
produiront probablement après la première vague pandémique actuelle. En l'absence d'autres
interventions, une mesure clé de l’efficacité de la distanciation sociale est le débordement ou non des
capacités des services de soins intensifs/réanimation (ICU).

Des interventions supplémentaires, tout particulièrement une augmentations de la capacité des ICU et la
découverte d’un traitement efficace, amélioreraient le succès de la distanciation intermittente et
accéléreraient l'acquisition d'une immunité collective.

Des résurgences possibles jusqu'en 2024

Des études sérologiques longitudinales sont nécessaires de toute urgence afin de déterminer l'étendue de
l’épidémie et la durée de l'immunité acquise vis-à-vis du SARS-CoV-2. Mais, même en cas d'élimination
apparente, la surveillance du SARS-CoV-2 devrait être maintenue, car une résurgence pourrait être
possible jusqu'en 2024, nous dit-on.

Comme toute modélisation, celle-ci repose sur une part d'aléas, puisque nous sommes en présence d’un
nouveau coronavirus qui comporte encore de nombreuses inconnues, telles la durée et la qualité de
l’immunité post-infection et la durée de vie du virus sur les objets.

L’histoire nous a enseigné que la plupart des modélisations s’étaient montrées trop pessimistes. Ces
prévisions portent sur l’avenir aux Etats-Unis… Ouf ! Nous avons presque eu peur !

Dr Bernard-Alex Gaüzère

RÉFÉRENCES
Kissler et coll. : Projecting the transmission dynamics of SARS-CoV-2 through the postpandemic period.
Science, 2020;. 10.1126/science.abb5793
Copyright © http://www.jim.fr

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Pourquoi 2022 seulement ?


Le 18 avril 2020
Nous vivons avec les virus depuis l'aube des temps, et non seulement cela perdurera, mais il nous
survivront sûrement.
Ce sarscov2, comme les autres (de type dit "grippaux") s'habituera à nous pour mieux prospérer et
nous nous habituerons à lui.
Il est manifestement assez adapté à l'homme pour ne jamais disparaître : il sait d'emblée épargner plus
de 95% de ses hôtes, et se transmettre avec beaucoup d'aisance et de discrétion à la simple condition
d'avoir un tant soit peu de promiscuité (ce qui n'est pas près de diminuer).

Il tuera peut être périodiquement un surplus d'entre nous, comme celui de la bonne vieille grippe, avec
plus ou moins de succès selon les épidémies.

Reste à savoir si nous lui ferons le coup de la variole (éradication vaccinale) ou s'il nous fera celui de la
grippe (mutagénicité permanente pour passer à travers le mailles du filet).

Les mesures d'hygiène sociale n'ont pas vraiment de raison de s'arrêter en 2022. Bien contraire, elles
pourraient devenir un pratique courante lors de chaque période d'épidémie virale un peu sévère.
Pourquoi réserver ça au Covid19 ? Toutes les viroses tuent.

Dr Pierre Rimbaud

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