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EXERCICES D'

ANALYSE FONCTIONNELLE
(version 2.0 Révision 2 du 30.09.2012)
Sciences.ch Analyse Fonctionnelle

EXERCICE 1.
Niveau : Premier Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
Mots Clés : Irrationalité de e

Énoncé :
Démontrer que e est irrationnel. [Indication: utiliser les suites an et bn suivantes
n
1 1
an   et bn  an  ( n  0 ). Montrer que an  e  bn , ensuite supposer que e  p / q
k 0 k ! n  n!
et regarder ce qui se passe lorsque n  q ].
Solution :

1
e , donc (an ) est une suite strictement croissante qui tend vers e. Montrons que (bn )
k 0 k !
est strictement décroissante. En effet on a la suite d'équivalences
1 1 1 1  1 
bn  bn 1  an   an 1     1  
n  n! (n  1)  (n  1)! n  n! (n  1)!  n  1 
n 1 1 n
 1 1  n  1  n.
n n 1 n 1
p
De plus (bn ) tend vers e, on a donc an  e  bn . Supposons que e soit rationnel, e  , alors
q
p 1
aq   aq  entraîne q  q! aq  p  q!  q  q! aq  1 mais q  q ! aq est un entier, p  q !
q q  q!
serait donc compris entre deux entiers consécutifs, absurde.

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EXERCICE 2.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
Mots Clés : Espaces p

Énoncé :
E1 : Démontrer que pour ( 1  p  q   ), p
 q
mais que l'inclusion i : p
 q
n'est
pas une isométrie.
Rappel : pour 1  p   , p
est l'espace des suites  xn   à valeurs complexes vérifiant
1/ p
   p
 xn   , muni de la norme x p    xn  . 
p
est l'espace des suite bornées, c'est-
n 1  n 1 
à-dire sup xn   , muni de la norme x   sup xn .
n n


E2 : Quelle est l'adhérence de p
1  p   dans ?

Solution:
S1 : Si x   xn   p
alors il existe N  tel que n  N  xn  1 . Donc pour n  N ,
k k 
 xn   xn  xn
q p q p p q
xn  xn et si k  N ,  x p
ce qui implique  et x  q
. Soit
N N 0

x  (1,1,0,0,...)  p
alors si q   , i( x) q  21/ q  x p
 21/ p et si q   ,
i ( x) q  1  x p
 21/ p ce qui montre que i n'est pas une isométrie.

S2 : Notons c0 l'espace des suite qui tendent vers zéro. c0  p


en effet soit x  c0 et notons
n
en la suite valant 1 en n et zéro ailleurs. Considérons sn   xi ei  p
.
i 1

x  sn 
 sup xi | i  n  0 si n   car lim xn  0 . Par conséquent, c0  p
. c0 est
n 

fermé. En effet, soit x   xn   c0 et  yn  une suite avec yn  c0 et lim yn  x dans 


.
n 

Notons pour tout n  , yn  ( y1n , yn2 ,...) où j  , ynj  . Soit   0 , il existe N  tel
que n  N  x  yn 
  / 2 . De plus, il existe k  tel que j  k  yNj   / 2 . Par suite,

pour j  k , x j  x j  yNj  yNj   / 2   / 2   . Donc x  c0 . Pour finir,


p
 c0  p
 c0 et donc p
 c0 .

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EXERCICE 3.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
Mots Clés : Espaces p , dual

Énoncé :
E1 : Soit x   xn    p
et y   yn    q
avec 1/ p  1/ q  1 et 1  p   (on dit que p et

q sont conjugués) . Montrer l'inégalité de Hölder qui dit que  xi yi  x p
y q
où p
et
i 1
p q
q
sont les normes habituelles sur et respectivement. [Indication : considérer la
fonction f :    définie par f (t )  t p / p  t q / q et montrer que f  1 puis remplacer t
1/ q 1/ p p q
xi y xi yi xi yi
par t    
q
1/ p 1/ q
pour obtenir l'inégalité p q
et conclure.]
yi x p
x p y q p x p
q y q

p q
E2 : Montrer que dans les mêmes conditions d'avant, le dual de est isométrique à .

 

[Indication : montrer que  : q
 p
définie par  ( y )( x)   xi yi est une isométrie
i 1
surjective.]

Solution :
S1 : Considérons la fonction f de l'indication. La dérivée f (t )  t p 1  t ( q 1) montre que f est
croissante sur [1, [ et décroissante sur ]0,1] . Donc f  1 . Si x p ou y q  0 l'inégalité de
1/ q 1/ p
xi y
 0 . Pour t  
q
Hölder est vraie nous pouvons donc supposer que x p , y q 1/ p 1/ q
(on
yi x p

p/q 1 q / p
xi yq xi yq
suppose yi  0 ) nous obtenons,  p/q  q / p
 1
 1 et après
p  yi x q  y i x
p p
p q
xi yi xi yi
simplification,  p
 q
cette inégalité reste vraie si yi  0 . En sommant
x p y q p x p
q y q
N N
 xi  yi
p q
N
1 1 1
à gauche et à droite,   xi yi  i 1
p
 i 1
q
   1 donc
x p
y q i 1 p x p
q y q
p q
N 
 xi yi  x p
y q
et par suite,  xi yi  x p
y q.
i 1 i 1

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 

S2 : Considérons l'application linéaire  : q
 p
définie par  ( y )( x)   xi yi .  est
i 1
 
une isométrie. En effet, soit y  q
, x  p
,  ( y )( x)   xi yi   xi yi  x p
y q
donc
i 1 i 1
q
yi
 ( y)  y q . Soit la suite x   xn   définie par xi  si yi  0 et 0 sinon. x  p
et
yi
N N N
 xi   yi   yi
p q p ( q 1) p q q/ p q 1
x p
 y q , car (car (q  1) p  q ). x p
 y q
 y q
donc
1 1 1

 yi
q
q
 ( y )( x) y
 i 1
q 1
 q
q 1
 y q
et par conséquent,  ( y)  y q . Donc  ( y)  y q
et 
x p y y
q q

 

est une isométrie. Montrons que  est surjective. Soit   p
et notons en la suite valant 1
N
en n et 0 ailleurs. Soit x  p
, on vérifie facilement que la suite  xiei tend vers x et donc,
i 1

   
 ( x)     xi ei    xi (ei ) . Il est donc naturel de poser y   yn   avec yi   (ei ) . Il
 i 1  i 1
n
suffit de montrer que y  q
car alors  ( y)   . Soit g n   yi   i  ei avec  i  yi / yi si
i 1

 
n n n
  yi   yi yi   g nq 1 où g nq 1   yi
q 1 q 1
  i  ei . Or,
q q
yi  0 et 0 sinon. g n q
i 1 i 1 i 1
1/ q
 n q
  gnq 1   gnq 1   gnq 1    gn
q 1
q
. Donc, g n q
   yi    et y  q
.
p
 i 1 

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EXERCICE 4.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
Mots Clés : Théorème de Dini

Énoncé :
Démontrer le théorème de Dini dont l'énoncé est le suivant: soit X un espace topologique
compact et f n : X  une suite de fonctions monotone (i.e x  X , n  , f n ( x) Rf n 1( x)
avec R  ,  ) convergeant ponctuellement vers une fonction f continue
( x  X , lim f n ( x)  f ( x) ). Alors ( f n ) tend vers f uniformément.
n 

[Indication: supposer que ( f n ) est croissante et considérer les ensembles


Fn  x  X | f ( x)  f n ( x)    . Utiliser la caractérisation suivante d'un compact: X est
compact ssi pour toute famille ( Fi )iI de fermés de X d'intersection vide ( Fi   ) il existe
I
J  I fini tel que Fi   .]
J

Solution :
Pour   0 donné on considère les ensembles Fn  x  X | f ( x)  f n ( x)    . Les Fn
forment une suite décroissante de fermés. En effet, f  f n étant continue et [ , [ étant
fermé, Fn  ( f  f n )1 ([ , [) est fermé. Pour x  X , il existe un entier N tel que
f ( x)  f n ( x)   pour tout n  N (convergence ponctuelle) donc x   FN et par suite
m m
Fn   . X étant compact, il existe un entier m  1 tel que Fn   mais Fn  Fm donc
n 1 n 1 n 1
pour tout k  m , Fk   ce qui signifie k  m, x  X , f ( x)  f k ( x)   .

Si ( f n ) est décroissante on considère la suite croissante ( f n ) .

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EXERCICE 5.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
Mots Clés : Séparabilité

Énoncé :
Soit ( E, d ) un espace métrique. On dit que ( E, d ) est séparable s'il existe une partie A  E
dénombrable et dense. Démontrer que si ( E, d ) est séparable alors toute partie X  E est
séparable (pour la distance induite).

Solution :
Soit A  a1, a2 ,...  E dénombrable et dense. Soit X  E . Posons, pour tout entiers
n, m  1 , Bn, m : B(an ,1/ m)  X ( B(an ,1/ m) est la boule ouverte de rayon 1/ m centrée en


an ) et soit J  (n, m)  
 

| Bn, m   . J   car A est dense dans E. Choisissons un
élément xn, m  Bn, m pour tout (n, m)  J . L'ensemble B   xn, m | (n, m)  J  est dénombrable,
montrons qu'il est dense dans X. Soit x  X et m  0 , il existe a j  A tel que d (a j , x)  1/ m
donc x  B j , m et par suite d ( x j , m , a j )  1/ m enfin d ( x, x j , m )  d ( x, a j )  d (a j , x j , m )  2/ m .

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EXERCICE 6.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
Mots Clés : Prolongements

Énoncé:
E1 : Soit ( X , d ) et (Y ,  ) deux espaces métriques et A une partie dense de X. Soit de plus
f , g : X  Y deux applications continues vérifiant x  A, f ( x)  g ( x) . Démontrer que
f g.
E2 : On reprend les notations de 1. Trouver un exemple qui montre que sans hypothèses
supplémentaires, une fonction continue h : A  Y n'admet pas en général un prolongement
continu à X.
E3 : Toujours avec les mêmes notations, on suppose que h : A  Y est uniformément
continue et que Y est complet. Démontrer que h admet un unique prolongement et que ce
prolongement est uniformément continu.

Solution :
S1 : Pour x  X , il existe une suite ( xn ) d'éléments de A qui converge vers x (car A est
dense). Donc f ( x)  lim f ( xn )  lim g ( xn )  g ( x) .
n  n 

S2 : Pour X  [0, [ et A ]0, [ , la fonction continue h : A  , x 1/ x n'admet pas de


prolongement continu à X.
S3 : Soit x  X et ( xn ) une suite d'éléments de A qui converge vers x. La suite h( xn ) est de
Cauchy. En effet h étant uniformément continue on a:
  0,   0 tel que u, v  A, d (u, v)     (h(u), h(v))   . ( xn ) convergeant vers x, il
existe N  tel que n, m  N , d ( xn , xm )   et donc  (h( xn ), h( xm ))   pour n, m  N . Y
étant complet h( xn ) converge. Posons h( x) : lim h( xn ) . h ( x) ne dépend pas de la suite ( xn )
n 

car si ( xn ) est une autre suite d'éléments de A qui converge vers x alors
d ( xn , xn )  d ( xn , x)  d ( x, xn )   pour n assez grand et par suite  (h( xn ), h( xn ))   , enfin
l'inégalité triangulaire  (h( xn ), lim h( xn ))   (h( xn ), h( xn ))   (h( xn ), lim h( xn )) prouve que
n  n 

lim h( xn )  lim h( xn ) . h prolonge h. Montrons que h est uniformément continue. Soit
n  n 

  0 , il existe   0 tel que u, v  A, d (u, v)     (h(u), h(v))   . Soit u, v  X tels que
d (u, v)   / 2 et (un ),(vn ) deux suites d'éléments de A convergeant vers u respectivement v.
On a d (un , vn )  d (un , u)  d (u, v)  d (v, vn )   / 2   / 2   pour n assez grand et par
conséquent  (h(un ), h(vn ))   (*). Or h(un )  h(un ) tend vers h (u ) idem pour h (vn ) et donc
 (h(un ), h(vn ))   (h(u), h(v)) , (*) entraîne  (h(u), h(v))   ce qui prouve que h est
uniformément continue. L'unicité de h suit de 1.

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EXERCICE 7.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
 

1 
Mots Clés : Isométrie entre et

Énoncé :

   
 
1  1 1
E1 : Montrer que et sont isométriques (où est le dual topologique de )

 


[Indication: montrer que l'application  : 1
 , ( (en )) est une isométrie surjective
où en est la suite qui vaut 1 en n et 0 ailleurs.]

E2 : Notant c0 ( ) le sous-espace de constitué des suites qui convergent vers zéro,
montrer que c0 et 1
sont isométriques. [Indication: montrer que l'application

: 1
 c0 , a a où a ( x)   ak  xk est une isométrie surjective].
1

Solution :

 


S1 : On considère l'application linéaire  : 1
 , ( (en )) . Montrons pour

commencer qu'elle est bien définie c'est-à-dire que ( (en ))  . En effet pour tout k  1 ,

 (ek )   ce qui entraîne sup  (ek )   et donc ( (en ))  . Si x  ( x1, x2 ,...)  1
alors
k
n   n
 xiei  x   xk  0 si n   (car  xk   ) ainsi  xiei  x dans 1
et pour
1 1 k  n 1 1 1

 n  
 

 1
,    xi ei    ( x) c'est-à-dire  xi (ei )   ( x) . A présent montrons que  est une
 1  1

  ,  ( )  sup  (e )  

isométrie. On a d'une part   1
k , d'autre part
k
  
 ( x)   xi (ei )   xi   (ei )  sup  (ei )   xi  x 1  sup  (ei ) ce qui entraîne
i i
1 1 1

  sup  (ei ) et donc   sup  (ei ) . Pour finir,  ( )  sup  (ei )   . Il ne reste qu'à
i i i

montrer que  est surjective. Soit a  (a1, a2 ,...)  , on a pour tout x  1 ,
n n 
 ak  xk   ak  xk  a 
 x 1 ce qui montre que  ak  xk existe. Posons  : 1
 ,
k 1 k 1 k 1

 

 ( x) :  ak  xk .   1
et  ( )  a .
1

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S2 : Considérons l'application  de l'indication. Elle est bien définie car si x  c0 ( ) alors à


 
partir d'un certain N, xn  1 et donc pour tout a  1 ,  ak  xk   ak   . Montrons
kN kN
  
que  est une isométrie. a ( x)   ak  xk   ak  xk  x   k
 a  x 
 a 1 entraîne
1 1 1

a  a 1 . De plus, considérons la suite xn  ( x1n , xn2 ,..., xnn ,0,0...)  c0 avec xnk  ak / ak si
n
ak  0 et 0 sinon. a ( xn )   ak  a 1 lorsque n   . Donc  (a)  a  a 1 .  est
1

surjective car soit   c0 et a   (en )   . Considérons la suite xn  ( x1n , xn2 ,..., xnn ,0,0,...)
n n
avec xnk   (ek ) /  (ek ) si  (ek )  0 et 0 sinon. Alors,  ( xn )   xnk (ek )    (ek )   ce
k 1 k 1
 
qui prouve que a  1 . Pour finir, pour tout x  c0 ,  (a)( x)   an xn   (en ) xn   ( x) . La
1 1

dernière égalité découle du fait que x   xnen dans c0 et  est bornée. Donc  (a)   .
1

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EXERCICE 8.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
Mots Clés : Séparabilité

Énoncé :

Démontrer que les espaces p
( 1  p   ) sont séparables. Démontrer que n'est pas

séparable. [Indication: montrer qu'il existe un ensemble non dénombrable E  tel que
pour tout x  y  E, x  1 et x  y  1].

Solution :
L'ensemble E : x   p

| xn  0 à partir d'un certain n est dense dans p
. En effet si

x p
, x   xk  ek (où ek est la suite qui vaut 1 en k et 0 ailleurs) car
1
1/ p
n   p
n
x   xk  ek    xk   0 si n   . Or  xk  ek  E . On considère le sous-
1 p  k  n 1  1

ensemble A  E constitué par les éléments x  ( x1, x2 ,..., xn ,0,...)  E tels que xk  ak  ibk
avec ak , bk  . La densité de dans entraîne la densité de A dans E, et par suite la
densité de A dans p
. Nous venons de montrer que les espaces p
( 1  p   ) sont
séparables. Montrons à présent que ce n'est pas le cas pour  . Considérons l'ensemble
 
E : x   | k  1, xk  0 ou xk  1 , E n'est pas dénombrable et pour tout x  E, x   1 .
De plus x  y  E  x  y  1 . Si 
est séparable il existe un ensemble A  a0 , a1,...
dénombrable et dense. Ainsi pour tout x  E il existe k  tel que x  ak 
 1/ 3 .
Considérons la famille des boules fermées B( x,1/ 3] centrées en x  E quelconque et de
rayon 1/3. Si B  B  , B  B   car tous les éléments de E sont à distance 1 les uns
des autres. Ceci nous permet de définir une application injective  :  A qui à chaque
B  associe un élément a  B  A . Mais ceci est impossible car a le même cardinal de
E et par conséquent n'est pas dénombrable.

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EXERCICE 9.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
Mots Clés : Séparabilité, espace dual

Énoncé :
E1 : Soit V un  espace vectoriel normé à base dénombrable. Montrer que V est séparable.
E2 : Montrer que si V est un espace vectoriel normé et V  son dual alors V  séparable
entraîne V séparable. [Indication : si n  est une famille dénombrable et dense de V 
montrer que pour tout n  il existe une suite xnk   k
de V telle que xnk  1 et

lim n ( xnk )  n . Considérer alors l'espace W engendré par xnk | (n, k )  


k 
  , montrer
que W est séparable et que W  V .]

 


E3 : Déduire de 2. que  1.

Solution :
S1 : Soit Error! Objects cannot be created from editing field codes. une base de V. Notons
Vn  x0 ,..., xn l'espace engendré par x0 ,..., xn  . Les espaces Vn sont séparables car de
dimension finie. Soit X n  Vn une partie dénombrable et dense dans Vn . V  Vn , par suite
n
X n est dénombrable et dense dans V.
n

S2 : Soit n  une famille dénombrable et dense de V  . n  sup n ( x) donc il existe une
x 1

  de V telle que x  1 et lim  ( x )   . Notons


suite xnk
k
k
n
k 
n
k
n n

W   x | (n, k )    l'espace vectoriel engendré par  x | (n, k ) 


k
n
k
n   . W est à base
dénombrable et par 1. il est séparable. Donc, W est séparable. En fait, V  W . En effet
supposons qu'il existe x V \ W , nous définissons  : x  W  par  ( x)  1 et  W  0 .
 est bornée car ker   W est fermé. Par Hahn-Banach  se prolonge à V tout en restant
bornée. Par densité, il existe n  tel que   n   / 3 . Donc pour tout k  ,
 ( xnk )  n ( xnk )   / 3 mais  ( xnk )  n ( xnk )  n ( xnk ) ce qui entraîne
2
lim n ( xnk )  n   / 3 et par suite     n  n    n  n   ce qui est
k  3
absurde. Donc V  W et par conséquent V est séparable.

   
 
 1  1 
S3 : Si alors est séparable car l'est et par 2. serait séparable ce qui
n'est pas le cas.

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Sciences.ch Analyse Fonctionnelle

EXERCICE 10.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
Mots Clés : Espaces réflexifs, bidual

Partie I
Énoncé :

 

E1 : Soit (V , . ) un espace vectoriel normé, réel ou complexe. On note V  : V  le bidual
 ( )
de V muni de la norme   V  ,   sup . Montrer que l'application  :V  V 
 0 

définie par v V ,  V ,  (v)( )   (v) est une isométrie linéaire. [Indication: utiliser le
corollaire suivant du théorème de Hahn-Banach: pour tout x V il existe une forme linéaire
bornée  telle que  ( x)  x et   1 .]

E2 : Déduire de 1. que tout espace vectoriel normé V est isométrique à un sous-espace dense
d'un espace complet (ce dernier espace est le complété de V).
E3 : On dit qu'un espace normé est réflexif si l'isométrie  de1. est surjective. Est-ce qu'un
espace non complet peut être réflexif? Montrer que tout espace de Hilbert est réflexif.

Solution :
S1 :  est linéaire (facile). Montrons que  est une isométrie.
v V ,  V  ,  (v)( )   (v)    v ce qui montre que  (v)  v . Soit v V , par
Hahn-Banach, il existe une forme linéaire bornée  telle que  (v)  v et   1 . Pour cette
forme nous avons,  (v)( )  v   ainsi  (v)  v et par suite  (v)  v . Donc,  est
une isométrie.
S2 : Soit V un espace normé. Nous savons que V  est complet (cf. un cours) et par
conséquent V  aussi. Ainsi  (V ) est complet (car fermé dans un complet) et  (V ) qui est
isométrique à V est dense dans  (V ) .

S3 : Les espaces V réflexifs sont tous complets car isométriques à V  qui est complet. Les
espaces de Hilbert sont réflexifs. En effet soit V , . .  un espace de Hilbert. Par le théorème
de Riesz, nous savons que l'application  : V  V  , v . v est une isométrie surjective
(antilinéaire si le corps de base est ).  nous permet ainsi de définir un produit scalaire sur
V  , noté encore . . , par  ,  V  ,     1 ( )  1 ( ) . Nous pouvons donc
appliquer à nouveau le théorème de Riesz à V  et V  pour obtenir une isométrie surjective
(antilinéaire si le corps de base est )  : V   V  ,  .  . L'isométrie   :V  V 
est donc surjective et pour tout v V ,  V  , ( (v))( )    (v)   1( ) v   (v) . Ainsi
    et  est surjective.

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EXERCICE 11.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
Mots Clés : Espaces réflexifs

Partie II
Énoncé :

 

E1 : Montrer que pour 1  p  , p
est réflexif. [Rappel : on sait que  : p
 q


définie par  ( y )( x)   xi yi est une isométrie surjective pour 1  p   et p, q conjugués.]
i 1

1 1 
E2 : Montrer que n'est pas réflexif. [Rappels : est séparable mais ne l'est pas. On a
  . Si V

 1 
est séparable, V l'est aussi.]

Solution :

   
 
S1 : Soit 1  p   . Les applications  : p
 q
et  : q
 p
définies par
 
 ( x)( y )   xi yi et  ( y )( x)   xi yi sont des isométries surjectives pour p, q conjugués.
i 1 i 1

   
   
L'applications  : p
 q
définie par  ( )    est aussi une isométrie surjective

(  est la transposée de  ). Considérons l'isométrie surjective     1
: p
  
p

. Il ne

reste qu'à montrer que     1


   (cf. partie I). Soit x  p
et     , notons e
p

n la

 
1
suite valant 1 en n et 0 ailleurs. On vérifie facilement que  ( )   (en )   . Nous avons

 

 1
( ( x))( )    ( x)  
1 
alors   ( )   ( x)  (en )     xi (ei ) . Mais cette dernière
  i 1

 

 1
expression est égale à  ( x) car x   xi ei et  est continue. Donc     et par
i 1

suite,  est surjective. Donc, pour 1  p  , p


est réflexif.

   
 
1 1 1 1
S2 : Supposons réflexif. séparable entraîne séparable. Donc est séparable

  , ce qui n'est pas le cas.



  1
et par suite aussi car

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EXERCICE 12.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
Mots Clés : Suites de Cauchy

Énoncé :
Nous considérons la suite  f n   de fonctions continues sur [0,1] , définie par
 0 si 0  x  1/ 2  1/ n

f n ( x)  n  x  1  1/ 2  n si 1/ 2  1/ n  x  1/ 2 .
 1 si 1/2  x  1

Montrer que cette suite est de Cauchy mais ne converge pas dans l'espace ([0,1], ) des
1/ p
1 
   f ( x) dx 
p
fonctions continues sur [0,1] muni de la norme f  ([0,1], ), f p  
0 
( 1  p   ).

Solution :
Remarquons que pour m  n , f n  f m . La suite  f n   est donc décroissante.
1 1/ 2 1/ n 1/ 2
   f m ( x)  f n ( x)  dx    f m ( x)  f n ( x)    f m ( x)  f n ( x)  dx
p p p p
fn  fm p
dx 
0 1/ 2 1/ m 1/ 2 1/ n

1/ 2 1/ n
(n  m) p 1 (n  m) p
1/ 2

  m  x  1  1/ 2  m  dx    (1/ 2  x)(n  m)  dx 
p p
 
1/ 2 1/ m 1/ 2 1/ n
( p  1)m  n p 1 ( p  1)  n p 1

( n  m) p
 . Donc,
( p  1)m  n p
(n  m) 1  m 1
fn  fm p   1/ p 1/ p 
1   . Ainsi pour   0 ,
( p  1) m  n ( p  1) m 
1/ p 1/ p
n  ( p  1) m
1/ p 1/ p

1
m, n   f n  f m p   .  f n   est donc une suite de Cauchy. Supposons que
( p  1) p
fn  f p
 0 avec f  ([0,1], ) . On a,
1/ 2 1/ n 1/ 2 1/ n

 
p p p
f n ( x)  f ( x) dx  f ( x) dx  f n ( x)  f p
et pour n   , nous obtenons,
0 0
1/ 2


p
f ( x) dx  0 donc pour tout x [0,1/ 2], f ( x)  0 . De la même manière,
0
1 1

  1  f ( x)
p p p
f n ( x)  f ( x) dx  dx  f n ( x)  f p
et donc pour tout x [1/ 2,1], f ( x)  1.
1/ 2 1/ 2
Ainsi 0  f (1/ 2)  1 ce qui est absurde.

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EXERCICE 13.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
Mots Clés : Produit de convolution et approximation de l'unité

Énoncé :
Nous rappelons que l'on dit que deux fonctions f , g : d
 sont convolables si
 f ( x  y) g ( y)dy existe pour presque tout x  et on note f  g ( x)   f ( x  y) g ( y)dy
d

(on considère d muni de la mesure de Lebesgue  ).  est appelé produit de convolution.


On a le résultat suivant : si f , g  L1 ( ) alors f et g sont convolables, f  g  L1 ( ) et
f g 1  f 1 
g 1 . De plus, L1 ( ), ,  est une   algèbre commutative. Le but de
l'exercice est de montrer que cette algèbre n'est pas unitaire mais qu'elle possède des unités
approchées.
On dit qu'une suite n  d'éléments de L1 ( ) , est une approximation de l'unité (on dit aussi
suite de Dirac) si elle vérifie les deux conditions suivantes :
 n  ,n  0 et  n ( x)dx  1

 r  0, lim
n   n ( x)dx  0
x  r

E1 : Donner un exemple d'approximation de l'unité.


E2 : Montrer que si  : d
  vérifie   ( x)dx  1 alors n ( x)  nd (n  x) est une
approximation de l'unité.
E3 : Soit n  une approximation de l'unité. Montrer que pour f  L1 ( ) , f  n  f dans
L1 ( ) . [Indication : prouver l'assertion pour f continue à support compact puis utiliser la
densité des fonctions continues à support compact dans L1 ( ) ].

E4 : Montrer que si n  est une approximation de l'unité, alors n  n'est pas une suite de
Cauchy dans L1 ( ) et que par suite elle ne converge pas.

 
E5 : Déduire de 4. que L1 ( ), ,  n'est pas unitaire.

Solution :

Remarque : Dans tout cet exercice nous faisons l'abus de langage courant qui consiste à
confondre une fonction intégrable avec la classe qu'elle représente pour la relation
d'équivalence "être égales  -presque partout".

Serveur d'exercices 16/19


Sciences.ch Analyse Fonctionnelle

d
n
S1 : La suite n :  définie par n ( x)     1[ 1/ n,1/ n ]...[ 1/ n,1/ n ] est une
d

2
nd  d 
approximation de l'unité. Un autre exemple est donné par n ( x)  exp  n 2  xi2  . Dans
d  i 1 

ce dernier cas les n sont de classe .

S2 : En posant u  n  x , nous obtenons :  n ( x)dx  nd   (n  x)dx    (u)du  1 et


lim
n   n ( x)dx  lim
n    (u)du  0 (par le théorème de convergence dominée).
x  r u  nr

S3 : Soit f  L1 ( ) . f  n  f 1
  f  n ( x)  f ( x) dx    f ( x  y)  n ( y)dy  f ( x) dx

    f ( x  y)  f ( x)   n ( y)dy dx     f ( x  y)  f ( x)   ( y)dy  dx . Par Fubini, n

   f ( x  y)  f ( x)   ( y)dy  dx     f ( x  y)  f ( x)   ( y)dx  dy . Notons K le support de


n n

f et supposons que K est compact. Le support de x f ( x  y)  f ( x) est contenu dans le


compact  y  K   K où y  K   y  x | x  K  . f étant uniformément continue (car à
support compact), pour   0 il existe   0 tel que y    f ( x  y)  f ( x)   . La
dernière expression devient donc,
 n ( y)   f ( x  y)  f ( x) dx dy   n ( y)   f ( x  y)  f ( x) dx dy . Or
 y    y  
 n ( y)   f ( x  y)  f ( x) dx dy   n ( y)   f ( x  y )  f ( x) dx dy
 y    y    y  K  K
  n ( y)     y  K   K  dy  2  K     n ( y )dy  2  K   et
 y    y  
 n ( y)   f ( x  y )  f ( x) dx dy   n ( y )   f ( x  y )  f ( x) dx dy
 y    y    y  K  K
 4M    K    n ( y)dy  0 lorsque n   où M  max f ( x) . Ainsi
K
 y  
f  n  f 1
 0 lorsque n   . Soit à présent f  L1 ( ) quelconque et   0 . Par densité
des fonctions continues à support compact dans L1 ( ) , il existe h  L1 ( ) continue à support
compact telle que f  h 1   / 3 et pour n  N  , h  n  h 1   / 3 . Etant donné que
f  n  f   f  n  h  n    h  n  h    h  f  , nous avons pour n  N ,
f  n  f 1
 ( f  h)  n 1  h  n  h 1  h  f 1
  / 3   / 3   / 3   (car
( f  h)  n 1  ( f  h) 1 n 1  ( f  h) 1 ).

S4 : Soit n  fixé. Il existe   0 tel que  n ( x)dx  1/ 4 (par le théorème de


 x  
convergence dominée appliqué à la suite 1 x 1/ k  n ). Donc  n ( x)dx  1  1/ 4  3/ 4 .
 x  

Serveur d'exercices 17/19


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Par définition, il existe aussi M  0 tel que m  M   m ( x)dx  1/ 4 . Donc, pour


 x  

mM ,  m ( x)dx  1  1/ 4  3/ 4 . Donc pour m  M ,


 x  
n  m 1   n ( x)  m ( x) dx   n ( x)  m ( x) dx   n ( x)  m ( x) dx
 x    x  

  n ( x)  m ( x)  dx   m ( x)  n ( x)  dx  3/ 4  1/ 4  3/ 4  1/ 4  1 . Par


 x    x  
conséquent, n  n'est pas une suite de Cauchy dans L1 ( ) et donc elle ne converge pas.

 
S5 : Supposons que L1 ( ), ,  est unitaire et soit g  L1 ( ) l'élément neutre pour le produit
de convolution. Soit de plus n  une approximation de l'unité. Alors n  g  n  g dans
L1 ( ) , ce qui est impossible par 4.

Serveur d'exercices 18/19


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EXERCICE 14.
Niveau : Deuxième Cycle
Auteur : Ruben Ricchiuto (18.05.05, ruben@sciences.ch)
Mots Clés : Espace [a, b],  et normes p

Énoncé :
Nous considérons l'espace [a, b],  muni des normes p
p  1 avec, on le rappelle,
1/ p
b 
f p    f ( x) dx  et f   max  f ( x) | x  [a, b] . Montrer que pour tout
p
 
a 
f  [a, b],  , lim f p  f  .
p 

Solution :

Si f  0 l'affirmation est vraie. Supposons f  0 .


1/ p 1/ p
b  b 
f p    f ( x) dx     f  dx   f   (b  a)1/ p . D'un autre côté, soit x0  [a, b]
p p
   
a  a 
tel que f   f ( x0 ) . Par continuité, pour f     0 , il existe   0 tel que
x  x0    f ( x0 )  f ( x)   / 2 . Donc,
b x0  / 2

    
p p
  f ( x) dx   /2   / 2  et par suite,
p p
f p
f 
dx  f 
a x  / 2
0

f p
  f  
 /2  1/ p
. Pour finir,  f  
  / 2  1/ p  f p
 f 
 (b  a)1/ p . Si p   ,
f 
 (b  a)1/ p  f 
et  f  
  / 2  1/ p  f 
  / 2 donc pour p assez grand,

f 
  f p
 f 
  c'est-à-dire f p
 f 
 .

Serveur d'exercices 19/19

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