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siècle), Descartes est très croyant. Ce qui est logique puisque le XVIIè s. est un
siècle profondément chrétien.
- Pour Descartes, l’instrument de travail essentiel pour atteindre la connaissance,
c’est le doute.
- La formule cartésienne est : « cogito ergo sum », qui signifie en latin : « Je pense,
donc je suis ». En fait, Descartes veut dire ceci : si l’homme doute (c’est-à-dire,
marque une pause, réfléchit, hésite, pèse le pour et le contre), c’est qu’il pense et
s’il pense, cela veut dire qu’il existe. Pour le philosophe, c’est la pensée qui
caractérise l’homme et le distingue des autres créatures, les animaux, les
végétaux. L’homme, lui, contrairement à eux, a immédiatement conscience de sa
pensée et l’utilise. Les animaux agissent selon leur instinct : la faim, la peur etc…
- Autre idée que défend Descartes est que Dieu est parfait et qu’il a créé l’homme
avec la chose la plus parfaite : la pensée et la raison. Si on est doté de raison, c’est
grâce à Lui. C’est Dieu qui en donnant la faculté de penser, ne peut pas pousser à
l’erreur : c’est pourquoi il est parfait.
Quels sont les deux ouvrages marquants de Descartes ?
- Descartes a marqué l’histoire de la philosophie avec deux ouvrages majeurs :
- Le Discours de la méthode(1637)
- Le traité des passions (1649) (intitulé aussi Les passions de l’âme)
- Notons l’importance de ces titres qui correspondent à la thématique du XVIIè. s.
Le Discours de la méthode réfère à l’importance de la pensée, de la raison. Le
traité des passions se réfère à l’autre thème clé, la passion.
Dans Le traité des passions, Descartes étudie les passions qui pour lui sont des
impulsions brutales qui viennent du corps. Mais l’homme, grâce à sa raison et à sa volonté,
peut les contrôler. Pour le philosophe, Dieu a créé l’homme parfait puisqu’il l’a doté d’une
âme (qui est capable de distinguer le bien du mal) laquelle va pousser la raison à dompter
les méfaits des passions. En fait, l’homme doit tendre vers une sorte de perfection. C’est
d’ailleurs ce que Corneille et Racine par exemple vont montrer dans leurs pièces. Les
passions sont condamnables et tous leurs personnages tentent d’échapper à leur emprise.
Dans Le Discours de la méthode, Descartes fait l’éloge de la pensée et de la raison. Le
bien, pour lui, est associé au savoir et à la connaissance. C’est pourquoi Descartes pousse
l’homme à être sans cesse à la recherche de la vérité indubitable. C’est dans son ouvrage
qu’il part du constat : « je pense, donc je suis » et je dois douter, ce qui est la preuve du
fait que je pense. Cet ouvrage a beaucoup été lu et salué.
Même si Descartes n’a pas vécu en France et n’a pas eu de contact avec les écrivains
français du XVIIème siècle, ces derniers ont applaudi ces œuvres qui accordent un très
fort pouvoir de la raison. Même les théologiens (penseurs religieux) saluent sa foi et la
gloire qu’il voue à Dieu par le biais de sa raison. Boileau admire en Descartes le penseur
qui a rendu la raison souveraine. C’est pourquoi on m’associe au classicisme, courant
qui glorifie la raison.
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Corpus
Je pense pouvoir mettre ici le remède le plus général et le plus aisé à pratiquer contre
tous les excès des passions ; c'est que lorsqu'on se sent le sang ainsi ému, on doit être
averti et se souvenir que tout ce qui se présente à l'imagination tend à tromper l'âme et à
lui faire paraître les raisons qui servent à persuader l'objet de sa passion beaucoup plus
fortes qu'elles ne sont, et celles qui servent à la dissuader beaucoup plus faibles.(…) Il faut
que la volonté se porte principalement à considérer et à suivre les raisons qui sont
contraires à celles que la passion représente, encore qu'elles paraissent moins fortes(…).
Mais ce qu'il me semble que ceux qui sont accoutumés à faire réflexion sur leurs actions
peuvent toujours, c'est que, lorsqu'ils se sentiront saisis de la peur, ils tâcheront à
détourner leur pensée de la considération du danger, en se représentant les raisons pour
lesquelles il y a beaucoup plus de sûreté et plus d'honneur en la résistance qu'en la fuite.
René DESCARTES, Traité des passions, 1649
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