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De Peirce et Freud à Lacan

Michel Balat

S-Revue européenne de sémiotique, 25 pages, 1989.

Nous voudrions, au cours de ces quelques pages, présenter et développer quelques


éléments de notre thèse1 portant sur les rapports entre Sémiotique et Psychanalyse.

Psychanalyse et psychologie: le signifiant

Si le socle théorique de la psychanalyse est solidement constitué par l'oeuvre de Freud


et de son école, il n'en est pas moins vrai que les développements actuels qui en ont
jailli ne sont pas nécessairement dans le droit fil de la pensée freudienne, du moins si
l'on en juge par les appréciations que portent les uns sur les autres les différents
courants se réclamant de l'oeuvre du maître2.
Il nous semble indéniable que le grand apport a la psychanalyse post-freudienne, tant
sur le plan de la théorie que de la pratique analytique, a été le fait de Jacques Lacan.
Non que nous tenions pour négligeables les élaborations d'auteurs comme M. Klein,
D. Winnicott, par exemple, dont les oeuvres sont riches et stimulantes. Mais Lacan a
pour lui d'avoir repris dans son articulation d'ensemble le propos freudien, essayant à
la fois d'intégrer à celui-ci des éléments significatifs des sciences modernes et de le
prolonger en tenant compte des progrès de la clinique (que l'on songe ici, par
exemple, à la "transmutation" en "objet petit a" qu'il va faire subir à l'"objet
transitionnel" de Winnicott). Nous ne pourrons négliger le fait que ce programme
lacanien s'est développé en réaction à la transformation de la psychanalyse en
orthopédie du "moi".
Quel fut alors le point d'attaque primordial de ce que nous pourrions appeler
l'"insurrection lacanienne"? Partant de la définition du signe saussurien comme d'une
entité à deux faces, signifiant et signifié, il va d'emblée mettre l'accent sur la
distinction de ces deux termes en insistant sur la barre qui sépare signifiant et signifié
dans l'"algorithme" S/s. Dès lors, il va en quelque sorte "autonomiser" le signifiant
pour en faire ce par quoi le sujet - comme sujet de l'inconscient - va se soutenir, c'est-
à-dire à la fois se faire représenter et accéder, dira-t-il, à l'ek-sistence, sur "une autre
scène".3
C'est en quoi Lacan nous plonge directement dans la sémiotique, ou tout au moins
dans la linguistique, faisant de l'étude du signifiant et de ses avatars, une des clés de
la théorie.
Freud avait constitué la psychanalyse comme une branche de la psychologie, dès lors

1La triade en psychanalyse: Peirce, Freud et Lacan, de Michel Balat. Thèse de Doctorat d'Etat es-
Lettres. Publiée sous le titre Des Fondements sémiotiques de la psychanalyse, L’Harmattan, 2000.
2 On pourra se reporter par exemple à La saga freudienne de Paul Roazen (1986) ou à La bataille de
cent ans d'Elisabeth Roudinesco (Tome 1, 1982; Tome II, 1986).
3 "L'instance de la lettre dans l'inconscient" in Ecrits, Lacan, p.ll.
que celle-ci accepterait de cesser d'identifier psychique et conscient. On sait même
qu'il rédigea, aux premier temps de son élaboration, un essai de psychologie
scientifique4. Cette tentative n'eut guère de suite et, à côte de l'enrichissement de la
clinique psychanalytique, Freud se consacra par la suite à la constitution d'une
"métapsychologie". Or les développements de la psychologie ont rendu le point de
vue freudien problématique: en tout état de cause les rapports
psychanalyse/psychologie ne sauraient être analysés en termes d'inclusions.5
Lacan va apporter des éléments de solution concernant la place de la psychanalyse.
Pour lui (tout au moins dans un premier temps), c'est le pur jeu du signifiant qui fonde
l'inconscient et le sujet. Le signifiant étant un des éléments-clé de la linguistique, c'est
donc à celle-ci comme science que la psychanalyse fait appel pour se constituer. Il ne
relèvera pas le fait que, pour Saussure, la linguistique, comme branche spéciale d'une
Sémiologie qui l'englobe, est partie intégrante de la Psychologie, et que dès lors il y a
sans doute quelque petitio principii dans le fait de s'appuyer sur le signifiant pour
fonder le "sujet" de la psychologie.
Ceci montre que Lacan avait dès l'origine l'intention de garder les mains libres vis-à-
vis de cette linguistique ou de cette sémiologie. Il l'a largement prouvé par la suite.
Parvenu à la maturité de son élaboration, Lacan reconnaîtra que cette théorie ne lui a
pas permis d'aller aussi loin qu'il l'aurait désiré, réduisant dès lors l'ensemble des
emprunts qu'il lui avait fait a ce qu'il appellera une "linguisterie".
A notre sens il y a un quiproquo au point de départ de la théorie lacanienne du
signifiant: il s'agit de la confusion entre le signifiant conçu, défini, comme un des
sujets de la dyade signifiant/signifié - dans laquelle le signe paraît trouver son unité -.
et le signifiant comme un des sujets de la triade signifiant/sujet (de l'Ics)/autre
signifiant. Certes Lacan tentera d'établir la barre qui sépare S et s comme un tiers
terme dans la définition du signe, mais on ne transforme pas ainsi la logique interne
dyadique de la théorie tirée des leçons de Saussure en une logique triadique, qui est
celle dans laquelle à l'évidence il se trouvait. Nous pouvons même ajouter qu'il reçoit
cette logique de Freud, pour qui, si l'on peut dire, les bonnes bases d'une théorie vont
toujours par trois: Ics, Pcs, Cs, ou Moi, Ça, Surmoi, ou même Inhibition, Symptôme,
Angoisse.
On pourrait comprendre alors que nous nous soyons tourné vers le penseur de la
logique triadique et père de la sémiotique moderne, Peirce6, afin de voir s'il n'était pas
possible de reconsidérer la tentative lacanienne à l'aide des développements de la
sémiotique. Nous nous sommes dès lors peu préoccupé de ce qu'on appelle la
Sémiologie qui se donne comme la généralisation à l'étude des signes des outils de la
linguistique dyadique saussurienne.

La sémiotique peircienne: la sémiose

On sait que la sémiotique peircienne se définit comme une théorie des inférences des

4 "Essai de psychologie scientifique" in La naissance de la psychanalyse, Freud.


5 Cf. par exemple Métapsychologie, Freud.
6 On pourra consulter, pour un panorama des idées de Peirce, les Ecrits sur le signe, présentés et
commentés par Gérard Deledalle.
signes à partir des signes, c'est-à-dire une théorie de la sémiose7. On trouvera donc
chez Peirce une définition triadique du signe in abstracto, mais aussi une conception
de la dynamique du signe, à savoir la sémiose. Cette définition amène Peirce à forger
le terme de "representamen" par lequel le signe, réalité multiforme, va trouver l'unité
d'un tout dans le champ de la représentation. Le representamen sera un des sujets
d'une relation triadique authentique, dont le deuxième sujet sera l'objet du signe, et le
troisième un "interprétant", c'est-à-dire un autre signe du même objet. Cet interprétant
devient à son tour representamen dans une relation triadique semblable à la première,
produisant ainsi un autre interprétant. Ce que nous pouvons exprimer sous la forme
du diagramme de la figure I.
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pour affi cher une im age Macintosh.

Que l'interprétant ne soit pas conçu comme l'interprète et nous voici placé devant une
nouveauté dans ce champ: puisqu'il n'est fait aucunement appel au sujet de la
psychologie dans cette définition du signe, peut-être va-t-elle pouvoir nous permettre
de le fonder. C'est ce que nous nous efforcerons de montrer, à la suite de Lacan.
Cette définition a pour autre conséquence le fait que ce processus est ad infinitum.
Bien entendu, il n'est alors "que" potentiel: ce caractère infini le montre à l'évidence.
La sémiose actuelle, c'est-à-dire celle qui a une forme d'"heccéite", ne saurait être
décomposable en une infinité d'actes, fussent-ils triadiques.
Enfin, soulignons aussi que le jeu des déterminations intervenant dans la sémiose fait
que R (le representamen) représente O (l'objet) "pour" I (l'interprétant). Qu'est-ce à
dire, sinon que I a aussi pour objet ,d'un certain point de vue, le representamen R lui-
même (ou plutôt, dira Peirce, la relation R/O8). Intervient dès lors une autre série dans
laquelle I, comme representamen, représente R (ou R/O) pour un autre interprétant I'.
Nous pourrions représenter comme sur la Figure II le diagramme du processus
d'ensemble.

7Cf. "Quelle philosophie pour la sémiotique peircienne? Peirce et la sémiotique grecque" de Gérard
Deledalle in Semiotica 63 - 3/4 (1987), pp. 241-751.
8Cf. 2-274 (pages 185/187 de la thèse citée). Le premier nombre indique le numéro du tome des
Collected Papers de Peirce, le second, le numéro du paragraphe dans le tome.
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pour affi cher une image Macintosh.

Ce processus potentiel est donc une structure en réseau triadique assez complexe,
comme une sorte de toile d'araignée. On pourra en trouver une représentation en un
diagramme non-linéaire dans la figure III.
Utilisez Word 6.0c (ou ultŽrieur)

pour afficher une image Macintosh.

Quelle que soit la forme que nous donnions au diagramme — et nous utiliserons de
préférence ici celui de la figure II —, on peut y voir trois niveaux: deux parties
séparées par une frontière. Une partie "fixe". domaine de l'objet — invariant dans la
sémiose, domaine de la détermination du signe —, une partie efflorescente, domaine
des interprétants, de la surinterprétation, que nous pourrions encore qualifier
"domaine de la surdétermination" afin de rapprocher ces éléments et leur structure de
la surdétermination freudienne, une frontière, celle de la "ligne des interprétants", en
tant que d'un côte elle révèle le monde objectal et que de l'autre elle subit le poids de
la structure interprétante.
C'est dans ce cadre potentiel que va se dérouler la sémiose actuelle: déterminée par
l'objet, elle est surdéterminée par la structure interprétante. Si l'on se réfère à la
succession des interprétants en acte dans la sémiose actuelle comme au lieu des
énoncés, on peut dire que ce dernier est déterminé par l'objet et gouverné par la
structure; mais celle-ci étant elle-même déterminée par l'objet, on peut voir qu'en
quelque sorte la structure interprétante gouverne ce qui la détermine Ceci nous
semble être de la plus grande importance: c'est la clé même de la conception du
fameux déterminisme psychique freudien. Rien de ce qui se produit en terme
d'énoncé ne l'est sans un objet qui le détermine et une structure qui le surdétermine.
Comme déterminé par l'objet, l'énoncé participe de la pulsion, lui donne corps;
comme surdéterminé par l'instance interprétante il participe de la structure et la
révèle.
Cette conception de la sémiose ouvre des possibilités de repérage des catégories
freudiennes, permet de rendre compte des catégories lacaniennes, mais est surtout une
conséquence de l'approche catégorielle peircienne.

Inconscient/Préconscient/Conscient: l'inférence

Peirce a largement exposé le lien entre sa conception des catégories et sa sémiotique,


aussi ne nous étendrons-nous guère sur ce sujet. Ses catégories sont des catégories des
éléments des phénomènes, le phénomène étant pour lui, sous le terme de phaneron,
tout ce qui est le cas. Les éléments en question sont réductibles à des éléments
indécomposables de trois sortes: ceux qui sont ce qu'ils sont en eux-mêmes,
participant ainsi de la catégorie de "priméité", ceux qui sont ce qu'ils sont par un
autre, des "secondéités", et ceux qui sont ce qu'ils sont en mettant en relation deux
autre éléments, des "tiercéités". Le representamen, élément basique de la sémiotique,
est un élément indécomposable de la tiercéité: il est même une priméité de cette
tiercéité (les catégories peuvent ainsi se combiner). L'objet est la dimension de
secondéité attachée à la tiercéité du signe, de même que l'interprétant en est la
tiercéité.
On voit comment s'organisent les éléments de la sémiotique peircienne, comme
participant de catégories de catégories, c'est-à-dire des éléments de seconde intention.
Si les catégories de Peirce sont de première intention, on peut voir que celles de Freud
ou de Lacan sont, elles, de seconde intention puisque ne se donnant que comme
réglant, organisant un champ d'éléments de la tiercéité: Freud, comme Lacan,
développeront l'étude d'un champ de la représentation.
La première conception catégorielle de Freud est la division Inconscient,
Préconscient, Conscient. La forme la plus élaborée de cette triade nous est présentée
par lui dans Die Traumdeutung9 à partir de ce qu'on appellera le "modèle optique".
Partant des notions de percept et de trace mnésique, Freud expose la conception d'un
chemin associatif de ces traces, de la perception à la conscience. Après avoir
"traversé" certaines couches (virtuelles) associatives (association par contiguïté, par
ressemblance, ou autres), constituant l'Inconscient, les traces parviennent au
Préconscient puis au Conscient qui n'est autre, au bout du compte, que la perception
elle-même. Si l'on rapporte ces chemins associatifs à la conception de l'inférence, on
passe des systèmes inférentiels de l'Inconscient au Préconscient à ceux du
Préconscient au Conscient.

9 Chapitre VII de L'interprétation des rêves Freud.


Cette possibilité de processus inférentiels inconscient, que postule Freud, avait été
reconnue vers la même époque (vers 1902) par Peirce10. Ce dernier constate
l'obligation dans laquelle on est de considérer que certains processus inférentiels
échappent à la critique sans pour autant perdre leur statut logique. Or pour Peirce
Logique et Sémiotique doivent être entendues comme synonymes. Dès lors nous
pouvons constater, ainsi que l'a fait Lacan, que chez Freud l'Inconscient prenait son
statut de la dimension symbolique, c'est-à-dire du langage. De plus, toute une part de
celui-ci, peut-être la plus fondamentale, se déploie dans une sphère échappant, certes,
à la critique consciente, mais sans perdre pour autant sa place dans un processus, dans
des modes d'inférence parfaitement repérables.
Nous devons à Peirce d'avoir indiqué un mode d'inférence particulier toujours corrélé
à cette dimension acritique ou inconsciente. C'est l'Abduction. Celle-ci est le mode de
production de l'hypothèse et constitue sa conclusion comme possible. Rappelons que
les deux autres modes sont l'Induction, dont la conclusion, qui est une règle, est
probable, et la Déduction dont la conclusion est certaine. Disons que la Déduction,
d'une règle et d'un cas, infère une conclusion, que l'Induction, du cas et de la
conclusion infère la règle, et que l'Abduction, de la conclusion et d'une règle, infère le
cas. On peut remarquer aussi que la règle, dans le cas de l'Abduction est une sorte
d'état limite d'une infinité de règles partielles qui remontent de la conclusion au cas.
C'est dire que la règle, dans l'Abduction, est efficiente sans être pour cela critiquable
sinon par une nouvelle inférence de type déductif ou inductif qui permettrait de
valider l'hypothèse et de reconstituer, ou plutôt d'approcher, la règle.
Ainsi l'Inconscient freudien serait-il lié à ce qui, dans la sémiose, est repérable
comme une inférence abductive. De même pourrions-nous dire que le Préconscient,
en tant qu'il est tout ce qui est susceptible de devenir conscient, en tant qu'il est
l'instance ou la critique règne en maître, le Préconscient, donc, est corrélé à
l'inférence déductive, puisqu'il "contient" tout ce qui est susceptible de déduction.
Enfin le Conscient serait alors relié à l'induction dans la mesure où, lieu de la
frontière par excellence, il établit la loi dans le discontinu de sa réflexion.
Il nous semble que ces quelques idées sont des corollaires de la présentation par
Freud de la première topique: les trois instances, qu'il nomme et écrit Ics, Pcs et Cs,
sont étroitement liées aux processus associatifs, à leur composition et à leur
décomposition, c'est-à-dire, précisément, à ce que nous avons appelé des inférences.

Moi/Ça/Surmoi: le signe peircien

Sa seconde topique, Moi, Ça, Surmoi11, ne recouvre pas, bien entendu, la première. Si
la Ça est inconscient, des parties du Moi et du Surmoi le sont aussi. On sait que cette
seconde topique est plus en rapport avec la conception des pulsions. Le Ça apparaît
comme le réservoir des pulsions, le Surmoi comme l'instance symbolique ancestrale,
le Moi comme instance fondamentale de compromis entre le Ça, le Surmoi et la
réalité extérieure. Lacan fera remarquer, même s'il ne l'a pas formulé spécifiquement
ainsi, que si le Moi est ce avec quoi l'on pense, le Ça est ce qui pousse à la pensée, le

10 Cf. par exemple, 5-181 (p. 270 de la thèse).


11 Cette nouvelle topique est présentée dans Essais de psychanalyse, Freud.
Surmoi étant l'exigence propre de la structure qu'est la langue. Nous voyons ainsi la
dimension proprement sémiotique que ces trois éléments recouvrent. Le modèle que
nous avons présenté plus haut permet de saisir et d'articuler dans ses grandes lignes
cette nouvelle topique. Du côté de l'objet, le Ça, réservoir des pulsions,. source de
déterminations; du côté de la structure, de la contrainte interprétante, de la
surdétermination,. le Surmoi; sur la ligne des interprétants, ce qui surgit des
matériaux mêmes de la pensée, le Moi. Nous ne cherchons pas ici, bien entendu, un
accord absolu entre des notions de provenances théoriques si différentes. Nous nous
bornons à constater, à établir leur parenté. Ce pour quoi Freud a constitué ses
différentes topiques ne correspond pas à ce pour quoi Peirce a développe sa théorie de
la sémiose. Pourtant l'un comme l'autre ont été déterminés par des éléments de la
réalité ayant une grande parenté. C'est celle-ci que nous nous efforçons de mettre en
lumière.

Imaginaire/Réel/Symbolique; phénoménologie de la sémiose

Lacan pour sa part, avec ses trois catégories, l'Imaginaire, le Réel et le Symbolique, a
tenté de rendre compte de l'élaboration freudienne, les puisant dans la logique
"sémiotique" du fondateur de la psychanalyse. Car Lacan présente ses catégories à
partir du langage. Nous faisant vivre, avec son "stade du miroir"12, la constitution de
l'Imaginaire, Lacan nous montre que celui-ci est tributaire non seulement d'une
altérité, l'"autre" du miroir, mais aussi d'un énoncé en troisième position, celle
forgeant la place de l'Autre, qualifiant l'identité de l'enfant et de son image spéculaire.
Cette catégorie de l'Imaginaire apparaît ainsi comme un élément basique, premier,
d'une tiercéité à son étiage. Elément fondamental dans la triade lacanienne,
l'Imaginaire se présente donc comme la priméité de la tiercéité en quelque sorte
entifiée. Le monde des formes qu'est l'Imaginaire sera celui à partir duquel le sujet
construira sa réalité.
Certes le réel "précède la pensée", dira-t-il, "mais (il) prend des formes différentes
selon la manière dont le sujet s'en accommode"13. Le Réel sera dès lors inféré par le
langage comme ce qui l'a déterminé, point de vue que Peirce partagera concernant
l'objet du signe. Pour Lacan donc, "le langage a une sorte d'effet rétrospectif qui lui
fait déterminer ce qu'en dernier recours il désigne comme réel"14. On peut voir ici
comment la référence lacanienne au réel va pouvoir éclairer bien des points, que l'on
peut parfois juger obscurs, portant sur l'objet du signe dans la sémiotique peircienne.
De ce point de vue, il est remarquable de voir l'évolution de la conception de l'"objet
petit a" au cours des séminaires de Lacan: du statut imaginaire pré-symbolique à celui
de "couverture" du dernier réel, l'"objet petit a" devient ce qui reste après que l'on ait
enlevé toutes les "pelures" imaginaires. On saisit effectivement ici la proximité de
ceci avec l'"objet" du signe qui, sous les espèces de l'"objet immédiat" ou celles de
l'"objet dynamique", recouvre le champ analysé par Lacan concernant le réel. Les

12 Cf. "Le stade du miroir comme formateur de la fonction de 'je"' in Ecrits, Lacan.
13 Ecrits, Lacan, p.232.
14 Ecrits, Lacan, p.232.
"pelures" de Lacan sont les "objets immédiats" peirciens, présentant dans le signe les
effets de l'"objet dynamique".
Enfin, le symbolique lacanien n'est autre que le langage lui-même dans sa structure.
Certes il s'agit pour Lacan de rendre compte aussi de la "surdétermination"
freudienne. Mais nous pouvons voir en quoi c'est la tiercéité comme telle qui est ici
en question. Si, sur la question de l'objet, c'est la dimension de secondéité de la
tiercéité du signe qui était en cause, c'en est maintenant la tiercéité même.
Cela nous donne l'occasion de faire une remarque générale concernant ces jeux
d'écriture. Ils produisent des éléments dont le statut est incertain, sinon au niveau de
la production — où, au contraire, il est particulièrement précis et clair —, mais à celui
de l'interprétation. Tout jeu d'écriture nécessite une interprétation, une analyse, afin
de savoir la place des éléments qu'il constitue, leur statut réel, leur effet attendu, leur
importance. Voici deux démarches qui ne s'opposent pas: celle de l'analyse d'un
concept au contours indécis par ses corrélations avec d'autres concepts, à la
constitution d'une hypothèse théorique — comme la présentation par Lacan de ses
trois catégories triadiquement liées —. ou de la formation d'objets théoriques à la
reconnaissance de ceux-ci dans la réalité — du type des "jeux" catégoriels ci-dessus.
Ces deux démarches sont complémentaires et sont sans doute même le fondement de
tout véritable procès d'élaboration, contraignant à la traduction d'un des systèmes
dans un autre. Ce sont des considérations semblables qui ont justifié le type
d'exposition que nous avons choisi dans notre thèse.15

Signifiant lacanien et representamen peircien

Nous pouvons alors reprendre les éléments que nous avions posés au début de cet
article, en abordant la question du signifiant et du representamen. Nous disposons
pour' cela de deux définitions précises: celle de Lacan pour le signifiant, celle de
Peirce pour le representamen.
Pour Lacan, donc, le signifiant représente le sujet pour un autre signifiant. On trouve
parfois cette formule: le signifiant est ce qui représente le sujet pour un autre
signifiant. Ce qui est véritablement une définition. Le signifiant est certes partie
prenante du signe (saussurien) dans la dyade signifiant/signifié, mais, en tant que tel,
il ne participe pas directement de la représentation de l'objet du signe — duquel il se
donne comme presque indépendant —. mais il devient le support du sujet — et
même, dirons-nous, du sujet de l'inconscient —, dans la mesure où y règnent les deux
mécanismes fondamentaux que sont la métaphore et la métonymie, celle-ci
établissant le déplacement de signifiant à signifiant, celle-là mettant "en
représentation" un autre signifiant. Si le sujet de l'inconscient se soutient du
signifiant, c'est donc qu'il est victime d'une double contrainte: l'aliénation au
signifiant qui le porte et la division entre les deux signifiants qui le révèlent. C'est
donc comme aliéné et fondamentalement divisé que le sujet de l'inconscient accède à
l'être, puisque ce qui le porte, le signifiant, est dans le même temps ce qui lui conteste
sa place, puisqu'il le représente, mais aussi celui qui l'efface dans l'intervalle des deux

15 Nous présentons la méthodologie de cette exposition dans l'introduction de notre thèse.


signifiants nécessaires pour en assurer la représentation.16.
Cette conception du sujet n'est pas étrangère à Peirce pour qui tout signe est de la
nature d'un "ego"17. En ce sens la théorie lacanienne du signifiant trouve sa place tout
naturellement chez Peirce, pourvu que l'on veuille bien se pencher sur quelques
remarques de celui-ci concernant les rapports du légisigne et de sa réplique.
Si l'on suit Peirce dans ses analyses du representamen, on peut considérer que celui-ci
se présente sous trois aspects possibles: le qualisigne, pure forme, le sinsigne,
existant, et le légisigne, qui est le representamen dans son être de loi en lui-même.
Dès lors, le "signe potentiel" que nous avons décrit plus haut ne saurait être autre
chose que ce representamen lorsqu'il a en lui-même son être de loi — le légisigne. Or
Peirce nous fait remarquer qu'un légisigne se présente à nous la plupart du temps dans
une incorporation: le son, la lettre, voire le glyphe. Ce "corps" du légisigne n'est pas
pour autant un sinsigne: la régularité même de l'inférence du corps au légisigne s'y
oppose (Sin = unique, du type "singulier"). Peirce appelera donc celui-ci une réplique,
ou une instance du légisigne. Dans la sémiose "actuelle", on infère le légisigne de sa
réplique, mais en mettant en quelque sorte en antériorité celui-là par rapport à celle-
ci. Car, si le légisigne est "produit" par la réplique, c'est bien parce que "d'abord" il en
a régi le champ. Par ailleurs, la règle qui permet le passage de l'instance au légisigne
est hors de toute formulations possible18. Même si l'on peut tenter de l'approcher par
un processus analytique, par une décomposition atomistique des éléments de
l'instance, il paraît assuré que l'on ne puisse jamais en connaître le fin mot.
L'ensemble de ces considérations nous amène à conclure que ce type d'inférence est
l'Abduction et probablement sous sa forme la plus pure. Si l'on note, par exemple, a la
réplique et A le légisigne, nous pourrions présenter cette abduction ainsi:
a
A produit a
Donc A
Notre modèle initial nous montre que si une telle inférence produit A, c'est en tant
qu'il est en quelque sorte enserré dans sa potentialité, puisqu'aucun légisigne n'est
défini autrement que par la structure qui lui donne sa place et son efficience. Tout
ceci est certes "contenu" dans les prémisses (qui sont ici "a" et "A produit a"). mais
aussi dans la conclusion "A" contenue dans l'interprétant du representamen "a".
Nous voyons donc ainsi comment la réplique représente non seulement l'objet comme
interprétant du representamen-légisigne, mais aussi — et c'est la partie supérieure du
plan qui veut cela — représente le signe potentiel pour l'interprétant de la sémiose
actuelle.
Résumons-nous: le légisigne A, produit par la réplique a, représente dans la sémiose
actuelle ce que nous avons appelé le "signe potentiel" — qui est en fait la structure
elle-même — pour le légisigne-interprétant de la sémiose actuelle, de telle manière
qu'il apparaît que ce signe potentiel soit déterminatif (nous devrions dire
"sur"déterminatif) de la chaîne interprétante de la sémiose. C'est précisément ainsi
que se présente le sujet de l'inconscient ainsi que le principe même de la

16 "L'instance de la lettre dans l'inconscient" in Ecrits, Lacan.


17 Cf. 6-270 (p. 47 de la thèse) ou 5-314 (p. 132).
18 Cf. 4-537 (p. 213 de la thèse).
surdétermination structurale dont il est investi.
Cela nous amene à identifier — avec les conditions drastiques que nous nous sommes
impose sur le plan de la méthode — le signifiant lacanien et le representamen comme
légisigne de Peirce. Nous sommes alors amené à considérer que la détermination du
signe par l'objet se noue une surdétermination du signe par le sujet: la sémiose
apparaissant ainsi comme le produit de cette détermination et de cette
surdétermination.
Cela doit avoir des consequences sur l'approche de la sémiose. Nous avons montré
dans notre thèse le lien que cette conception pouvait avoir avec la constitution du
"modèle optique" que Freud développe dans Die Traumdeutung, nous assurant ainsi
que c'est la même conception de l'inconscient qui était présente dans cette nouvelle
approche.
On peut dès lors comprendre, de par la structure dialogique de la sémiose, que
l'interprétant de la sémiose actuelle, celui qui met en antériorité le légisigne, constitue
en même temps l'Autre du sujet d'où celui-ci tire son être: au fond le discours se
produit au lieu même de l'Autre. Nous retrouvons ainsi plusieurs éléments de
l'élaboration lacanienne. Certes le signifiant représente le sujet pour un autre
signifiant, mais le discours qui se produit ainsi au lieu de l'Autre est le message
inverse (production abductive) de la sémiose, ce message étant l'être même de
l'inconscient: l'inconscient, dira Lacan est le discours de l'Autre par lequel le sujet
recoit son message de manière inversée; à l'énoncé "tu es ma femme", l'Autre répond
en écho "je suis son mari", permettant au sujet de trouver sa place. Lacan sera amené
à dire que toute question est produite par la réponse anticipée que l'on en a mais qui
n'est pas, comme telle, formulée, voire formulable. C'est très exactement le
fonctionnement même de la sémiose.
Si, donc, le sujet est supporté par le representamen, sous les espèces du signe
potentiel, c'est bien parce qu'il y a adéquation entre ce dernier et la sémiose, ainsi que
nous l'avons montré. Ce sont les mécanismes présents dans la structure même du sujet
qui sont à l'oeuvre dans la sémiose "in vivo". Ceci, qui est évident dans la sémiotique
peircienne, puisque la sémiose tire sa structure du signe potentiel, l'est moins,
nécessite tout au moins un détour, dans la présentation que Lacan fait du sujet. Il lui
faudra montrer qu'existent dans l'inconscient des mécanismes qui sont ceux-là mêmes
qui opèrent dans la parole. Là encore la démarche "aprioriste" et la démarche
"réaliste" se complètent admirablement.

Métaphore et métonymie

Lacan met en lumière ces deux mécanismes fondamentaux que sont la métaphore et
la métonymie, comme recouvrant respectivement la condensation et le déplacement
freudiens. Ce sont ces éléments qui, dans l'inconscient, répondent à l'énoncé dans la
parole.
La métonymie — ou le déplacement dans le rêve — concerne les différents
representamens de l'objet du signe, ou plutôt, dirons-nous, la capacité des différents
representamens d'être "causés" par un même objet. De ce point de vue le
representamen-interprétant est toujours une métonymie du representamen précédent.
La métaphore — ou la condensation dans la rêve — concerne les différents
interprétants du signe, à savoir leur capacité, comme interprétants, de représenter le
rapport du representamen à l'objet. Ce sont bien les deux fonctions essentielles de
l'interprétant peircien. Dans le signe potentiel, la métonymie est donc l'opération par
laquelle se soutient la "ligne des interprétants", la métaphore, celle par laquelle se
constituent les interprétants du demi-plan supérieur. L'essentiel à saisir ici est que ces
deux éléments interviennent en quelque sorte indépendamment de tout acte —
apparaissant ainsi comme éléments de priméité, des conditions formelles de l'acte
qu'est la sémiose et, de fait, de l'acte qu'est le transfert. Rapporté au rêve, le contenu
latent semble ainsi être une sorte de sémiose potentielle, à l'état primitif, un peu
comme pourraient être considérés les nombres dans leur structure.
Nous avons pu montrer dans notre thèse qu'en fait l'image, la métonymie et la
métaphore étaient la condition, respectivement, de l'icône, de l'indice et du symbole.
C'est-à-dire qu'il est nécessaire que ce que Peirce appelle la "matière même de la
pensée", l'icône, soit prête à cette mise à distance de l'objet que présentent l'indice
(relativement, puisqu'il se donne comme un "morceau" de celui-ci) et le symbole
(absolument, puisque son seul lien à l'objet est la structure toute entière). La question
de la construction de la réalité est totalement dans cette condition. Pour le sujet,
l'indice est sa condition d'appartenance au monde, puisqu'il en est, par lui, un morceau
représentatif. Le symbole, lui, par la réflexivité qu'il incarne, le garantit dans son être
de langage, le fait sujet de la parole — qui est la sémiose en acte. La psychanalyse a
largement montré — tout particulièrement depuis les travaux de Lacan sur la
psychose — que cette question de la métaphore conditionne totalement l'entrée de
l'homme dans la langage.
Bien entendu, ces mécanismes fondamentaux par lesquels le sujet se déploie
indiquent une dimension, non encore abordée ici, de type métaphysique. Car il nous
faut bien supposer un lien réel entre le sujet, au sens où nous l'avons présenté, et
l'objet du signe pour que l'ensemble de cette construction tienne sa place dans la
réalité.
Nous avons vu que, d'une certaine manière, le sujet se présente dans la sémiose de
manière telle qu'il occupe, par construction pourrions-nous dire, l'antériorité
structurelle qui dans la réalité est celle de l'objet. Il se présente dans la structure
comme un analogue de l'objet dans la réalité de la sémiose vivante. La définition
même de Lacan exprime bien que son sujet est en position objectale (au sens de
l'objet peircien) puisqu'il est ce que le signifiant représente pour un autre signifiant.
La question que nous abordons est celle, en métaphysique, de la Vérité. Certes, le
sujet subit dans notre propos un renversement puisqu'il passe de l'évidence du sujet de
la psychologie ou de la phénoménologie classique à la construction du sujet (et sa
reconstruction) de la psychanalyse. Dès lors le problème de la Vérité ne saurait être
posé de manière analogue à celle du champ traditionnel de la métaphysique. Nous
nous contenons d'indiquer ce changement d'optique, n'ayant pas la prétention
d'assumer la totalité du débat philosophique qu'il suppose. Il nous semble que
Juranville pose correctement le problème dans son ouvrage Lacan et la philosophie.
Bornons-nous à constater que cette dimension de Vérité est posée des l'origine par
Freud. Comment le contenu manifeste du rêve peut-il être d'une quelconque manière
la source de lecture du contenu latent si la vérité de ce dernier ainsi que l'articulation
au précédent, donc celle du "processus primaire", n'était pas supposée? Pour Lacan,
cohérent en cela avec sa position sur la langue, la vérité n'est que par le langage qui la
porte et la révèle, la voilant par cela même. La Vérité se dit. En fuit, elle se mi-dit,
indiquera-t-il, allant jusqu'à proférer: "Moi, la Vérité, je parle"19. Cette formule,
célèbre, montre bien dans sa construction même la position d'objet ("moi") et celle de
sujet ("je") qu'elle reçoit de la parole. Peirce abordera lui aussi le concept de Vérité à
l'aide de la sémiose: l'Esprit (the mind) est un sème (un terme, une fonction
propositionnelle) de la Vérité20. Pourtant la sémiose est, en réalité, faillible, et
nécessite d'être concue comme une enquête (inquiry) constante. Nouant Abduction
(l'hypothèse), Déduction (la construction logique — au sens étroit) et Induction
(l'appui de l'expérimentation), l'enquête peircienne est la sémiose et trouve un
fondement métaphysique dans la Vérité en tant qu'elle est une adéquation des choses
et de l'esprit.
Dans une démonstration magistrale21, Lacan saura montrer que la Vérité parle "de"
l'objet (au double sens du terme). En tant que telle, elle est en quelque sorte le
substrat métaphysique de l'inconscient, le "noyau de l'être" — pour reprendre un
terme freudien.

Conclusion

Pour garder quelque valeur démonstrative à nos propos, il ne nous a pas paru
possible, dans le cadre de cet article, d'aborder certaines des questions importantes
concernant les rapports entre la sémiotique (et la philosophie) peircienne et la
psychanalyse. Nous faisons ici allusion à ce qui, dans notre thèse, fait référence à la
question du savoir, de l'articulation même de la sémiose, des types de discours, des
identifications, et bien d'autres encore.
Il nous semble toutefois avoir montré les conditions du déploiement de notre
hypothèse: si l'on peut comparer, faire s'interpénétrer, psychanalyse et sémiotique,
c'est parce que cette dernière a su, dans les développement que Peirce lui a donnés,
rendre compte du "décentrage" du sujet de la psychologie. Freud avait affirme avoir
fait une "révolution copernicienne": c'était celle-là. De même qu'après Copernic
l'homme ne pouvait plus croire à cet effet de l'anthropocentrisme qu'était la
représentation ptolémaïque, après Freud l'évidence du sujet disparaît au profit du
signe, ou du signifiant.
Restait à établir des ponts, a construire des jonctions entre deux théories dont les
racines et les conditions de surgissement sont si différentes. Il nous semble que nous
avons fait un pas, probablement encore maladroit, dans ce sens, en pratiquant une
sorte de "traduction", de transfert d'un système de pensée dans l'autre. Par là-même
peut-être avons-nous pu avancer sur la question de la "calculabilité" du sujet, donc de
la psychanalyse comme praxis. Bien du chemin reste à faire, et nous tentons
actuellement l'ébauche de quelques nouveaux frayages dans la direction que nous
venons d'indiquer dans cet article. Ce chemin est encore incertain, mais notre
faillibilisme foncier nous soutient.

19 "La chose freudienne" in Ecrits, Lacan, p. 409.


20 Cf. "An apology for pragmaticism" in Collected Papers T. 4, Peirce, présenté et résumé pp.22 /241
de la thèse.
21 Ecrits, Lacan, pp.408/411.
Références

Balat, Michel (1986). La triade en psychanalyse: Peirce, Freud et Lacan. Perpignan:


Université de Perpignan, Thèse de doctorat d'Etat (à paraître aux Presses de
l'Université du Québec à Montréal, 1989).
Deledalle, Gérard (1987). "Quelle philosophie pour la sémiotique peircienne? Peirce
et la sémiotique grecque". Semiotica 63 - 3/4, pp. 241-251.
Freud, Sigmund (1956). La naissance de la psychanalyse. Paris: PUF
Freud, Sigmund (1966). Essais de psychanalyse. Paris:Payot.
Freud, Sigmund (1976). L'interprétation des rêves. Paris: PUF.
Freud, Sigmund(1981). Métapsychologie. Paris: Gallimard. (1984).
Juranville, A. Lacan et la philosophie. Paris: PUF.
Lacan, Jacques (1966). Ecrits. Paris: Le Seuil.
Peirce, Charles S. (1931-1935). Collected Papers. Ed. C. Hartshorne and P. Weiss,
Cambridge: Harvard University Press.
Peirce, Charles S. (1978). Ecrits sur le signe. Traduction et commentaire de Gérard
Deledalle. Paris: Le Seuil.
Roazen, Paul (1986). La saga freudienne. Paris: PUF.
Roudinesco, Elisabeth (1982). La bataille de cent ans: Histoire de la psychanalyse en
France. Tome I. Paris: Ramsey.
Roudinesco, Elisabeth (1986). La bataille de cent ans: Histoire de la psychanalyse en
France. Tome II. Paris: Le Seuil.

European Journal for Semiotic Studies


Revue Européenne d'Études Sémiotiques
Europaische Zeitschrift fur Semiotische Studien
Vol.l (1) 1989
Table des matières

Psychanalyse et psychologie: le signifiant .............................................................................1

La sémiotique peircienne: la sémiose ....................................................................................2

Inconscient/Préconscient/Conscient: l'inférence....................................................................4

Moi/Ça/Surmoi: le signe peircien ..........................................................................................6

Imaginaire/Réel/Symbolique .................................................................................................6

Signifiant lacanien et representamen peircien .......................................................................7

Métaphore et métonymie .......................................................................................................9

Conclusion .............................................................................................................................10

Références ..............................................................................................................................11

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