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Rapport final
Rapport final
H eat Technics 53, place d es sarm ents, Dom aine d u Chai, 83250 La Lond e-les-
Maures
Tel : 04 94 15 90 46, Fax : 04 94 05 23 80
Juin 2001
SOMMAIRE
PRÉAMBULE ____________________________________________________________________ 1
1ÈRE PARTIE
PRIN CIPE DE LA COGÉN ÉRATION À PARTIR D E BIOMASSE
ET TECHNOLOGIES D ISPON IBLES ______________________________________________ 3
2ÈME PARTIE
AN ALYSE DE SITES D E COGÉNÉRATION À PARTIR DE BIOMASSE______________ 49
La prod uction d 'électricité à partir d e biom asse connaît un d évelop pem ent im portant d ans
les pays scandinaves et germ anophones sous form e d e centrales énergétiques d e cogénéra-
tion, d élivrant d e l'énergie therm ique à un réseau d e chaleur tertiaire et/ ou ind ustriel, et d e
l'électricité à une com pagnie électrique.
En France, si la cogénération au gaz naturel connaît les faveurs d e nom bre d e m aîtres d 'ou -
vrages et d e com pagnies d e l'énergie, la prod uction d 'électricité à partir d e biom asse reste
réservée à d e gros établissem ents ind ustriels, grand s consom m ateurs d 'énergie et abond ants
prod ucteurs d e d échets ligneux d e fabrication (papeteries, sucreries…).
Com m e l'a m ontré l'étud e d e 8 installations d e cogénération à partir de biom asse, m enée
pour l'ADEME par Biom asse N orm and ie en 1996 (1) , les causes d e ce sous-d évelop pem ent
sem blent tenir en grand e partie à d es cond itions d 'achat de l'électricité beaucou p m oins favo-
rables que d ans d 'autres pays européens, m ais sans d oute égalem ent à une m éconnaissance
d es technologies d isponibles. L'obstacle d u prix d 'achat d e l'électricité pourrait évoluer pro-
chainem ent avec la publication attend ue d es nouvelles cond itions d 'achat d e l'électricité pro-
d uite à partir d e biom asse, d ans le cad re d e la directive sur l'électricité prod uite à partir d e
sources d 'énergie renouvelables.
L'objectif d e la présente étud e est d e d resser un état d e l'art d es technologies utilisables pour
la prod uction d 'électricité à partir d e biom asse d ans la filière vapeur, la plus éprouvée à ce
jour, et pour d es puissances d e quelques centaines d e kilow atts à 4 MWé, gam m e d e d éve-
loppem ent la plus probable com pte tenu d es capacités d es chaufferies bois m ises en place
jusqu'à présent en France.
Cette étud e se présente en d eux grand es parties :
- les principes théoriques d es m achines génératrices d 'électricité, les options disponibles,
les constructeurs et quelques élém ents économ iques recueillis au près d 'eux,
- une série d 'aud its au près d e 8 centrales en fonctionnem ent en Allem agne et d e Suisse.
(1)
Etude d'unités de production d'électricité à partir de la biomasse – Approche technico-économique pour 8 sites indus-
triels ou tertiaires
Cogénération à partir de biomasse -1- Juin 2001
La filière combustion / vapeur
Cogénération à partir de biomasse -2- Juin 2001
La filière combustion / vapeur
1ERE PARTIE
Prod uire à partir d e la biom asse d e l'électricité (et pas uniquem ent d e la chaleur) com porte
un intérêt évid ent en raison d e la m ultiplicité de ses usages et d e sa valeur élevée :
- pour d es ind ustriels d u bois, d ont les besoins therm iques sont restreints par rap port
au potentiel énergétique d es prod uits connexes qui peuvent ainsi être valorisés ;
- pour d es réseaux d e chaleur ou d es ind ustries, où la prod uction d 'électricité peut per-
m ettre d e lisser la courbe d 'appel d e p uissance et le fonctionnem ent d e la chaud ière.
La carte d u d éveloppem ent d e la cogénération à partir d e bois en Europe reflète peu ou prou
celle d u bois-énergie en général :
- les pays scandinaves, loin devant, comptent de nombreuses centrales de cogénération
de forte puissance à partir d e sous-prod uits forestiers et ind ustriels, d e paille ou de gra-
nulés d e bois (en particulier en Suèd e pour le granulé) ; d ans ces pays où les prod ucteurs
bénéficient d e cond itions d 'achat extrêm em ent favorables, plus d e 60 voire 70 centi-
m es/ kWh, la prod uction d 'électricité est systém atiquem ent envisagée d ans la réflexion
sur d es projets therm iques;
- l'Autriche et l'Allemagne, où la production d'électricité à partir de biomasse connaît
depuis quelques années un développement important sur des réseaux de chaleur de
plus faible puissance, là aussi grâce à d es cond itions d 'achat d 'électricité très favorables ;
- dans le reste de l'Europe, quelques installations sont en fonctionnement en Espagne,
Royaume Uni, Suisse… sur des réseaux de chaleur, m ais elles restent encore d es excep-
tions et ne correspond ent pas un véritable program m e d e d éveloppem ent.
En France, les cond itions d 'achat d e l'électricité prod uite à partir d e bois n'ont, jusqu'à pré-
sent, pas été suffisantes pour encourager un d évelop pem ent significatif d e cette filière :
- un prix trop faible pour l'électricité prod uite à partir de sources d 'énergie renouvelables
(30 à 35 centim es/ kWh) ;
- un prix plus attractif (44 centim es/ kWh) m ais d es contraintes lourd es pour le tarif cogé-
nération (fonctionnem ent d e 4000 heures par an avec p uissance garantie, contrats d e 12
ans…).
Dans ce contexte, seules quelques installations ind ustrielles ont p u voir le jour, souvent d e
forte puissance et essentiellem ent justifiées par d e grand es quantités de connexes et d échets
(écorces, liqueurs noires…) d ifficilem ent valorisables, et souvent avec autoconsom m ation d e
l'électricité prod uite. Les plus im portants sont les papetiers, avec d es centrales d e plusieurs
d izaines d e MW, m ais égalem ent d es entreprises d e taille plus m od este, en particulier celles
qui ont d es besoins de séchage ou d e process à satisfaire.
Le futur cad re d 'achat par Ed F, d ont on attend prochainem ent le d étail, pourrait apporter de
nouveaux élém ents plus favorables (sur les prix, d urées d e contrats, contraintes d e raccor-
d em ent, puissances garanties…) condition sine qua non pour rend re économ iquem ent com -
pétitive la cogénération bois..
V al o ris atio n
th e rm i q u e
Concernant l'exploitation d es chaufferies et la présence hum aine, plusieurs form ules sont
envisageables, d e la présence perm anente à l'autocontrôle, avec des contraintes différentes,
d ont on peut citer quelques-unes :
Présence Personnel com pétent en chauffe- - vérification au m oins toutes les 2 heu-
permanente rie ou d ans un local voisin res d u bon fonctionnem ent d e l'instal-
lation.
- intervention im m éd iate sur d éfaut
Présence Personnel com pétent d ans l'en- - vérification au m oins toutes les 4 ou 8
intermittente ceinte d e l'établissem ent heures d u bon fonctionnem ent d e
l'installation.
- intervention d ans un d élai d e 10 m n
sur d éfaut
Télécontrôle Personnel com pétent d ans un - vérification au m oins toutes les 24 heu-
poste d e surveillance res d u bon fonctionnem ent d e l'instal-
lation.
- intervention d ans un d élai d e 30 m n
sur d éfaut
Autocontrôle Surveillance autom atique - vérification au m oins toutes les 24 heu-
res d u bon fonctionnem ent d e l'instal-
lation.
- intervention d ans un d élai d e 30 m n
sur d éfaut
Pour la cond uite et l'entretien d es chau dières vapeur, un point essentiel est le bon respect d u
traitem ent d ’eau d em and é par le constructeur.
- Les étud es statistiques ind iquent que l’entartrage représente
10 % des incid ents sur les chaudières à « tubes d’eau ».
6 % des incid ents sur les chau dières à « tubes de fum ées ».
Des injections soigneusem ent d osées d ’ad d itifs à l’eau d ’alim entation d e la chau -
d ière sont souhaitables, lorsqu’elles sont possibles.
- En industrie alimentaire, lorsque la vapeur est en contact avec les prod uits fabri-
qués, ou en climatisation où la vapeur peut être utilisée directem ent pour hum id i-
fier l’air, l’em ploi d e tout réactif volatil est lim ité par la législation en vigueur.
- Le traitement de l’eau d ’alim entation d épend d e la qualité d e l’eau brute (et d e celle
d es cond ensats recyclés lorsque c’est le cas), d u type et d e la pression d e la vapeur
La nouvelle réglem entation Européenne est ap pelée « DIRECTIVE P.E.D. » (Pressure Equ i-
pm ent Directive).
Tous les ap pareils sous pression et les générateurs (chaud ières), d evront être à com pter d u 29
Mai 2002, conform es à cette nouvelle réglem entation Européenne d es E.S.P. (Equipem ent
sous pression), ad optée le 29 Mai 1997.
Y sont soum ises toutes les chaud ières vapeur d ont la pression est supérieure à 0,5 bar et d ont
le volum e est supérieur à 25 litres.
Les chaud ières se classent, sous le rapport d es cond itions d 'em placem ent, en trois catégories,
d éfinies par le prod uit caractéristique : Pc = V.(t-100)
t = tem pérature d e la vapeur saturée correspond ant à la pression, en d egrés centigrad es.
V = volum e d e l'ensem ble d e la chaud ière, abstraction faite d es tubes d 'un d iam ètre au plus
égal à 10 centim ètres, en m ètres cubes.
Prod uit
caractéristique Em placem ent
PC en m ³.°C
Doit se trouver en d ehors et à 10 m au
m oins d e toute m aison d 'habitation et de
tout bâtim ent fréquenté par le public.
1ère catégorie > 200 Le local ne peut être surm onté d 'un étage
et d oit être séparé par un m ur d e tout ate-
lier voisin.
3.1. Présentation
source : Gemco
Une installation avec turbine à vapeur com porte au m oins quatre élém ents :
- une chaud ière, où l'énergie ther-
m ique est fournie à la vapeur fu m ées vap eu r H P
haute pression (plusieurs dizaines 1
d e bars);
- une turbine, d ans laquelle la va-
peur se d étend , et d ont l'arbre C h au d iè re T u rb i n e élect ri cit é
Bo is
fournit le travail m oteur ;
- un cond enseur qui perm et, grâce v a p e u r BP
à une source froid e (qui peut-être 4 2
V u e e n co u p e d 'u n e tu rb in e
S tato r D istrib u te u r
Ro u e
V ap e u r H .P
V ap e u r B.P
Ro to r
Les distributeurs sont solid aires d u stator, élém ent fixe d e la turbine. Ils sont égalem ent m unis
d 'aubages qui perm ettent la d étente d e la vapeur et une augm entation d e la vitesse.
S ch é m a d e p ri n cip e d 'u n e tu rb i n e à 4 co rp s :
. 1 co r p s h au te p re ssio n A , B et C : é ch a p p e m en ts
. 1 co r p s m o y e n n e p r ess io n v a p eu r BP
. 2 co r p s b a sse p r essio n d o u b le flu x
A B C
A d m i ss io n
v a p eu r H P
cor p s H P C or p s M P C or p s BP C or p s BP
(8 ét a g es) (8 ét a g es) (3 ét a g es) (3 ét a g es)
A cco u p lem en t
d ' ap rès A n d ré L allem an d , IN S A L y on
T Ise n tro p iq u e
Iso te m p é ratu re
Pour com prend re le cycle therm od yna- Co
ur
be Iso b are
m ique théorique d e la vapeur d ans une de
liq u id e sa
installation de prod uction d 'électricité tu
ra v ap e u r
t
par turbine à vapeur, les therm iciens uti- liq u id e ↔v ap e u r ion
Le cycle parfait d e la vapeur d ans une installation avec turbine correspond au cycle d e Hirn
(com parable au cycle d e Rankine, indiqué en pointillé, m ais avec surchauffe d e la vapeur au
d elà d e la courbe d e saturation). Il se com pose d e :
- 2 transform ations isobares d e 4 à 1 : transformation isobare →
chauffage de l’eau, puis sur-
- 2 transform ations isentropiques
chauffe de la vapeur à pres-
sion constante dans la chau-
dière
T 1 en 4’ : apparition de la première
bulle de vapeur
1' en 1' : disparition de la dernière
4' v ap e u r
liq u id e goutte d’eau
m é lan g e d e 1 à 2 : transformation isentropique
4 v ap e u r / liq u id e (détente de la vapeur dans la
turbine)
3 2 d e 2 à 3 : transformation isobare (con-
densation de la vapeur dans
l’échangeur)
S d e 3 à 4 : transformation isentropique
(compression de l’eau liquide
par la pompe)
d e 4 à 1 : transformation isobare →
chauffage de l’eau, puis sur-
chauffe de la vapeur à pres-
sion constante dans la chau-
dière
en 4’ : apparition de la première
bulle de vapeur
en 1' : disparition de la dernière
goutte d’eau
d e 1 à 2 : transformation isentropique
(détente de la vapeur dans la
turbine)
d e 2 à 3 : transformation isobare (con-
densation de la vapeur dans
l’échangeur)
d e 3 à 4 : transformation isentropique
(compression de l’eau liquide
par la pompe)
La variation d 'entropie lors d e la com pression d e l'eau restant négligeable par rapport aux
autres transform ations, on peut analyser la partie d étente d u cycle.
Le rend em ent isentropique d e la turbine est lié à la qualité d e la turbine elle-m êm e, m ais
égalem ent aux niveaux d e pression/ tem pérature en entrée et sortie d e turbine : une d étente
d ans la zone diphasique (A) a un m oins bon rend em ent isentropique qu'une d étente d e va-
peur surchauffée (B).
E n t h a lp ie E n t h a lp ie
e n k W h / tv e n k W h / tv
1000 1000
h1 − h2
ηs =
h 1 − h 2' 950 950
1
900 900
850 850
800 800
750 750
700 700
650 650
5,5 6 7 8 E n t ro p ie
k J/ k g .K
Le rend em ent isentropique d 'une turbine à vapeur varie en fonction d e l'im portance d e la
d étente en zone d iphasique par rap port à la d étente en zone surchauffée : de 60% pour une
détente essentiellement diphasique à 90% pour une détente exclusivement en zone sur-
chauffée (type turbines à contrepression).
A noter que le rendement isentropique ne traduit pas une perte d'énergie mais un taux de
conversion de la chute enthalpique en énergie électrique : la différence (h 2-h 2') reste dis-
ponible pour un usage thermique.
Application numérique :
Une chaud ière prod uit, avec un rend em ent d e 80% sur PCI, d e la vapeur à 50 bars et 450°C,
d étend ue d ans une turbine jusqu'à 0,5 bar.
On consid ère un rend em ent isentropique d e 80%, un rend em ent m écanique d e turbine d e
95% et un rend em ent d e l'alternateur d e 95%.
La représentation dans le diagramme de Mollier ci-dessus correspond à ces hypothèses.
fu m ées v a p eu r 1
50 b a r s / 450°C
élect ri cit é
T u rb in e
C h au d iè re
Bo is
v a p eu r
0,5 b a r s / 80°C
2
4
Po m p e So urce
Co ndenseur fro id e
ea u 3
Dans une turbine à contrepression, les niveaux d e pression et de tem pérature d e la vapeur en
sortie d e turbine sont tels que le fluid e en sortie est strictem ent en phase gazeuse (uniqu e-
m ent d e la vapeur, pas d e cond ensation). En pratique, cela signifie que la pression d e vapeur
en sortie d e turbine est au minim um d e quelques bars (3 à 5 bars) m ais peut égalem ent être
plus élevée (10 à 15 bars) en fonction d es besoins en aval d e la turbine.
L’intérêt d ’une turbine à contrepression est en effet qu'à sa sortie, la vapeur a encore une en-
thalpie suffisante pour pouvoir être utilisée soit pour un process ind ustriel, soit pour d u
chauffage d 'eau chaud e, d 'un réseau d e chaleur…
L'inconvénient tient à la lim itation therm od ynam ique d u cycle : le rend em ent électrique d u
cycle théorique est m éd iocre.
Avec une pression de sortie d e 3 bars, le rend em ent électrique global de l'installation peut
d ifficilem ent d épasser 15 à 18% selon les pressions d 'ad mission.
En revanche, les niveaux d 'investissem ent sont inférieurs à ceux d es turbines à cond ensation.
Le cas type d 'utilisation d e ce type d e turbines est une centrale qui d oit d e toutes façons pro-
d uire d e la vapeur (pour un process ind ustriel, un réseau d e chaleur…) et pour lequel on
peut justifier la prod uction d 'électricité, m êm e avec un rend em ent faible, par le seul surcoût
d 'une surchauffe d e la vapeur et un investissem ent raisonnable pour la turbine.
Dans une turbine à cond ensation, la vapeur est d étend ue en d essous d e la courbe d e satura-
tion, d ans la zone d e m élange diphasique. On peut d escendre jusqu’à d es niveaux d e pres-
sion d e l'ord re d e 40 m bars.
D’un point d e vue purem ent technique, la d étente d ’un fluid e cond ensable sous sa courbe d e
saturation im plique l’ap parition d e cond ensats d ans la turbine. La fraction liquid e d oit alors
être extraite : on utilise, entre chaque étage d e la turbine, d es p urgeurs qui perm ettent
l’extraction d es cond ensats.
Le rend em ent électrique d u cycle théorique peut être pratiquem ent d oublé par rap port à un
échappem ent à 3 bars et, m êm e si le rend em ent isentropique est m oins bon que lorsque l'on
reste au d essus de la courbe d e saturation, le rendement électrique global de la centrale est
nettement amélioré : il peut atteindre jusqu'à 25-30%.
En sortie d e turbine, la tem pérature est basse : 30°C à 40 m bars, 46°C à 100 m bars, 80°C à 500
m bars… L'énergie thermique résid uelle, qui est im portante puisqu'elle représente environ
60% d e l'énergie fournie à la chaud ière par le com bustible, ne peut être récupérée que si l'on
d ispose d 'une source froid e en quantités suffisante : chauffage basse tem pérature, préchau f-
fage d 'eau chaud e sanitaire, préchauffage d e vapeur process… Si tel n'est pas le cas, le ren-
d em ent énergétique global d e l'installation est m éd iocre.
Le cas type d 'utilisation d 'une turbine à cond ensation sim ple est celui d 'une centrale d e pro-
d uction d 'électricité, sans valorisation d e chaleur ou une valorisation très m arginale.
Dans une installation d e cogénération, où l'on souhaite prod uire d e l'électricité en com plé-
m ent d 'une valorisation therm ique d e l'énergie, il peut être intéressant d e m ettre en place, en
série, d eux turbines : l'une à contrepression, l'autre à cond ensation.
Ce type d e m ontage est particulièrem ent ap proprié d ans le cas d 'un process ind ustriel à
fonctionnem ent interm ittent. A titre d 'exem ple, pour un process ind ustriel qui aurait d es be-
soins d e vapeur 3 bars pend ant 1 heure toutes les 2 heures, le reste d e ses besoins thermiques
se limitant à d u chauffage d e locaux. La vapeur serait prod uite à haute pression (30 à 50
bars), p uis injectée d ans une turbine à contrepression 3 bars. En sortie d e turbine, la vapeur
serait envoyée, selon les besoins soit :
- vers le cond enseur, pour les besoins d e chauffage ;
- vers l'usine pour les besoins d e process ;
- vers une turbine à cond ensation, où elle est d étend ue à 150 mbar.
Une telle com binaison peut perm ettre d e gagner plusieurs points d e rend em ent électrique d e
centrale, par rapport à une sim ple turbine à contrepression.
fu m ées v a p eu r
50 ba r s / 450°C
él ect ri cit é
T u rb in e à
co n tre p re s s io n
C h au d i è re
Bo is p ro ces s
v a p eu r o u rés ea u
5 bars v a p eur
él ect ri cit é
T u rb in e à
Po m p e co n d en sa ti o n
v a p eu r
C ha uffa ge 0.15 b a r s
Co n d en seu r
R et o ur
ea u co nd ensa t s
Bâch e
Le soutirage consiste à extraire une partie d u flux d e vapeur entre d eux étages d e la turbine,
avant sa d étente com plète. Il est possible d 'effectuer un ou plusieurs soutirages sur une tu r-
bine, à contrepression ou à cond ensation.
Dans le cas le plus sim ple, le soutirage est effectué pour perm ettre un usage thermique d e
process ou d e chauffage haute tem pérature, et le m od e d e fonctionnem ent se rap proche alors
d e celui présenté ci-dessus avec l'association d e d eux turbines. La différence est que, d ans le
cas d 'un soutirage, les parties contrepression et cond ensation sont réunies d ans une m êm e
turbine, et plusieurs pressions d 'utilisation sont envisageables.
Le soutirage est égalem ent utilisé pour am éliorer le rend em ent électrique d e la centrale : d e la
vapeur est soutirée d e la turbine avant d étente com plète et utilisée pour le réchauffage d e
l'eau d 'alim entation d e la chaudière. Ce réchauffage se fait d ans d es réchauffeurs à m élange.
L'intérêt d e cette technique tient au fait que l'on m inim ise l'ap port d 'énergie therm ique au
fluid e. Bien que cela se fasse aux d épens d e la prod uction d 'électricité (puisque le d ébit d e
vapeur d ans la turbine est réd uit en aval d u point d e soutirage), on constate que chaque sou-
tirage perm et une am élioration d u rend em ent, d u fait d e l'im portance d e la chaleur latente d e
vaporisation d e l'eau. Cepend ant, plus le nom bre d e soutirages / réchauffages augm ente,
m oins l'am élioration d u rend em ent électrique est sensible : l'étud e d e d im ensionnem ent a
pour but d e chiffrer le nom bre et les pressions d e soutirage optim um s pour une centrale
d onnée, qui d épend ent d u rap port surcoût d 'investissem ent / am élioration d u rend em ent
électrique. On peut atteind re jusqu'à 5% d 'am élioration d u rend em ent électrique (ce qui im -
plique une baisse d e l'ord re d e 5% d u rend em ent global d e l'installation).
Les technologies à m ettre en œuvre sont coûteuses (pom pes su pplém entaires et surtout
échangeurs m élangeurs) et a priori réservées à d es unités d e prod uction de plusieurs dizai-
nes voire centaines d e m égaw atts.
1
1
re
d iè
T
au
S2
ch
S2
la
C h au d iè re pa
r
S1 é n e rg ie f o u r n i e
4.2
2
4.1 3.2
4.2 S1
4 3.1
P3 3 2
3.2 R2 4.1
P2 3.1 R 1 4 P1
3
s
Le cycle d e resurchauffe consiste, après une première d étente d e la vapeur d ans une turbine
à contrepression, à réinjecter celle-ci d ans un surchauffeur, pour la rem onter jusqu'à la tem -
pérature initiale, à la pression interm éd iaire. Elle est ensuite d étend ue d ans une turbine à
cond ensation. L'intérêt d e ce cycle est que l'énergie thermique fournie lors d e la resurchauffe
est, au rend em ent d e turbine près, intégralem ent récupérée sous form e d 'électricité.
La contrepression d e la prem ière turbine perm ettant d ’optim iser la resurchauffe est d éterm i-
née par la form ule suivante :
Pcontrepression intermédiaire = 0.25* Psortie chaudière
Les rend em ents électriques peuvent être am éliorés d e 5 à 8% (on peut égalem ent envisager
plusieurs cycles d e resurchauffe) et atteind re voire d épasser les 30%.
Là encore, les surcoûts im portants pour m ettre en œuvre ces technologies les réservent à d es
niveaux d e puissance élevés (plusieurs dizaines voire centaines d e m égaw atts).
1 3
1
T
3 2
Ch au d iè re 6
2 4
4
5
6
1 : v ap e u r 70b , 450 °C s
2 : v ap e u r 15b , 260 °C
3 : v ap e u r 15b , 450°C
P
4 : v ap e u r 0,5b , 10 0°C
5
( h 1 − h 2 ) + ( h 3 − h 4)
η=
( h 1 − h 6) + ( h 3 − h 2 )
En th a lp ie En th a lp ie
e n k W h / tv e n k W h / tv
1000 1000
950 950
3
1
900 900
850 850
2
800 800
750 750
4
700 700
2'
650 650
5
5,5 6 7 8 En tr o p ie
k J/ k g .K
On peut calculer l'im pact d 'une resurchauffe sur le rend em ent électrique d 'une centrale sur la
base d es d onnées suivantes :
- vapeur prod uite à 70 b / 450°C ;
- vapeur utile en aval d e la d étente à 0,5b.
Dans un prem ier cas, on fait une sim ple d étente en turbine à cond ensation, entre 1 et 2'. Le
rend em ent électrique est alors le suivant :
( h 1 − h 2' )
η=
( h 1 − h 5)
h1 = 905 kWh/ t ; h2' = 690 kWh/ t ; h5 = 50 kWh/ t
ηél = 25,1%
Dans un second cas, la vapeur est d ans un premier tem ps d étend ue à 15b (2), resurchauffée à
450°C (3) puis d étend ue à 0,5b (4). Le rend em ent électrique est alors le suivant :
( h 1 − h 2 ) + ( h 3 − h 4)
η=
(h 1 − h 5) + ( h 3 − h 2 )
h2 = 812 kWh/ t ; h3 = 925 kWh/ t ; h4 = 745 kWh/ t
ηél = 28,2%
V ap e u r H .P
T u rb i n e à
co n tre p re s s i o n A é ro ré f ri g é ran t
A lte rn ate u r
E1
D é p a rt ré s e au
C h au ff e ri e
E2 S2 S1 V ap e u r B .P
S3 Ech an g e u r - co n d e n s eu r
C o ll e cte u r
V a p e u r H .P
V a p e u r B .P R e to u r ré s e a u
C o n d e n s a ts e t e a u d 'a p p o i n t
Eau d 'ap p oi n t
Ea u d e ré s e a u
D é g az e u r
B all o n
D ' après : T ec hn iq u es d e l' in gén ieu r
En aval d u collecteur, la prem ière sortie (S1) alim ente le cond enseur, élém ent d e récupération
d e la chaleur pour le réseau d e chaleur . Les cond ensats obtenus sont envoyés vers un bal-
lon/dégazeur.
Si à un m om ent d e l’année les besoins thermiques d u réseau sont faibles et que
l’augm entation d e la prod uction d ’électricité ne suffit pas à palier cette baisse d e consom m a-
tion, il peut être nécessaire d 'évacuer la chaleur excéd entaire par d es aéroréfrigérants (S2).
Ceci concerne 2 cas :
- lorsque l'objectifs d e l’installation est d ’élim iner un prod uit com bustible trop volum ineux
pour être stocké (prod uits connexes d e l’ind ustrie d u bois, d échets divers d ans les usines
d ’incinération …) et non valorisable par ailleurs ;
- lorsque les contraintes d ’achats d ’électricité par le réseau im posent une fourniture y com -
pris sur les périod es où il n’y a pas d e besoins therm ique.
Dans le ballon d égazeur, les cond ensats sont réchauffés par un apport d e vapeur B.P (S3).
Cette injection d e vapeur sert au d égazage et à la neutralisation d u dioxygène et d u dioxyd e
d e carbone qui, lorsqu’ils sont dissous d ans l’eau, la rend ent agressive1 et corrosive 2. La solu -
bilité d ans l'eau d e ces gaz chutant fortem ent avec l'augm entation d e tem pérature, d 'où l'in-
jection d e vapeur, qui perm et d 'extraire les gaz d e l'eau.
1
L’agressivité d’une eau est son pouvoir dissolvant à l’égard du calcaire. Le facteur agressif de l’eau est le CO2 dissous
dans l’eau. Une eau agressive empêche le calcaire de se déposer en fine couche ou détruit le calcaire éventuellement pré-
existant. Ceci laissant le métal sans protection face à l’attaque corrosive.
2
La corrosivité d’une eau est son pouvoir dissolvant à l’égard des métaux. Les facteurs corrosifs sont les CO2 et O2 dissous
dans l’eau.
Cogénération à partir de biomasse - 25 - Juin 2001
La filière combustion / vapeur
3.5. D onnées techniques et économiques
on trouve d es turbines à vapeur d ans une gam m e de quelques dizaines d e kilow atts à plu -
sieurs centaines d e m égaw atts, le critère lim itatif étant plus lié aux coûts d 'investissem ent
qu'à la faisabilité théorique d es m achines.
Rendement électrique
Turbine à contrepression De 12 à 20%
Turbine à cond ensation 20 à 30 %
⊗ Coûts d'investissement
Les coûts d 'investissem ent présentés correspond ent à la fourniture d 'un grou pe turbo-
altenateur com plet (turbine, réd ucteur d e vitesse, alternateur et périphériques).
Coûts
N iveaux de N iveaux de rende-
d'investissement
puissance ments électriques
en F/ kWé
5 à 10 MWé 15 à 20 % 2 à 2 500
Les coûts d 'exploitation d e ces ensem bles sont d e l'ord re de 1 à 3% des coûts d'investisse-
ment pour les ensem bles à contrepression, et 4 à 5% des coûts d'investissement pour les en-
sem bles à cond ensation.
- Interpec, turbine Coppus 37, rue Marboeuf, 75 008 Paris Gam m e d e p u issance d e qu elqu es cen-
Murray France taines d e kW à 15 MWé. Plu sieu rs réfé-
rences en Allem agne.
- Gemco ZI d u Pont long, 64140 Lons Tu rbines recond itionnées, à contrep res-
France sion ou cond ensation.
- Therm od yne Tour Fram atom e, ced ex 16
92084 Paris La Défense, France
- Alstom Pow er 3, avenue André Malraux Plu sieu rs références d e centrales clé en
92309 Levallois Perret ced ex, France m ain en Allem agne, dans une gamm e à
p artir d e 5 MWé.
- BEFFIC (KKK) 7, rue d u Théâtre, 91300 Massy
France
- Dresser Rand 32, Bd W. Churchill, ced ex 7013,
76080 Le H avre, France
4.1. Présentation
Source : Spilling
Le m oteur à vapeur est un m oteur alternatif à com bustion externe. C’est le m ouvem ent verti-
cal d es pistons, actionnés par le flux d e vapeur, qui perm et par le biais d ’un arbre à cam e et
d ’un vilebrequin d e faire tourner l'arbre relié à l'alternateur.
La vapeur subit une d ouble d étente
vanne F.
⊗ 2ième temps
- Les pistons 1 et 2 sont en position basse Pisto n 1 Pisto n 2
A E
Une quantité X’ de vapeur H .P pénètre par la
C
vanne B, faisant rem onter le piston 1. Cette re-
m ontée chasse la vapeur X par la vanne C vers le C y lin d re C y lin d re
H .P B .P
cylindre B.P pour y subir une nouvelle expansion. B
Y D
La rem ontée d u piston 2 perm et l’évacuation de F
A partir d u m ouvem ent vertical d es d eux pistons, un jeu d 'arbres à cam es et vilebrequins
perm et la rotation d e l'arbre d e l'alternateur et la prod uction d 'électricité.
Le principe est com parable à celui d 'une cogénération avec turbine à vapeur : d e la vapeur
H .P est prod uite d ans une chaudière p uis d étend ue d ans le m oteur à vapeur, perm ettant la
m ise en rotation d u rotor d’alternateur et la prod uction d ’électricité. La vapeur d étend ue est
ensuite d irigée vers un cond enseur où elle retourne à l'état liquid e en échangeant sa chaleur
latente d e vaporisation avec l'eau d 'un réseau de chauffage.
fu m ées v a p eu r H P
C h au d i è re m o te u r
Bo is
v a p eu r BP
Source
Po m p e
fro i de
C o n d e n se u r
ea u
Le cycle therm od ynam ique est id entique à celui présenté pour les turbines à vapeur.
Par rap port aux turbines à vapeur, le m oteur présente plusieurs avantages en petite p uis-
sance :
- rend em ent électrique plus élevé ;
- pression d e vapeur d 'ad mission un peu inférieure ;
- vitesse d e rotation d e l'arbre m oins élevée (ce qui est un avantage en term es d e lubrifica-
tion et d 'usure d es pièces).
Les coûts d 'investissem ent com prennent le m oteur à vapeur, ses périphériques et le raccor-
d em ent au réseau électrique. Ils sont d e l'ord re d e 4 à 6 000 F/kWé.
Les coûts d 'exploitation annuels, pour une d urée d e fonctionnem ent d e 5000 heures/ an, sont
d e l'ordre d e 3% de l'investissement.
4.4. Constructeurs
Il y a d eux constructeurs d e m oteurs à vapeur en Europe :
5.1. Présentation
La cogénération par cycle organique d e Rankine renvoie par certains aspects aux cycles de
vapeur d éjà d écrits pour la turbine ou le m oteur à vapeur : un fluid e d e travail est mis sous
pression puis vaporisé par apport d 'énergie therm ique, d étend u d ans une turbine reliée à un
alternateur pour la prod uction d 'électricité puis cond ensé par échange avec une source froid e
(laquelle récupère alors d e l'énergie therm ique qui peut être utilisée ensuite pour d u chau f-
fage ou d u process).
La particularité d u cycle organique d e Rankine tient :
- d 'une part au fluid e d e travail utilisé : il s'agit non pas d e vapeur d’eau m ais d 'un fluid e
organique, généralem ent à base d e silicone ;
- d 'autre part à l'utilisation d 'huile therm ique haute tem pérature (autour d e 300 °C) pour
vaporiser le fluid e d e travail.
Tu rb in e élect ricit é
Ch au d iè re
B o is
Ev ap o rate u r
H u ile th er m iq u e Ré g é n é rate u r
200 °C
Po m p e Ea u d e
Co n d e n se u r cha uffa ge
Une chaud ière bois génère d e l’huile therm ique à 300 °C, envoyée d ans l'évaporateur d u tu r-
bogénérateur d 'où elle ressort entre 200 et 250°C. Elle peut alors être utilisée pour d es besoins
Te m p é ratu re e n °C
300 e
iq u 3 4
rm
th e
250 i le
Hu 4
7 5
200
5
Flu id e d e H u ile Flu id e d e
3 trav ail
150 trav ail th e rm iq u e
7
8 8
100 2 Eau d e
1 6 6
ch au f f ag e
Eau
50 2 1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5
En tro p ie (k J/k g .K )
La gam m e d e puissance disponible à l'heure actuelle va de 300 kWé à 1 000 kWé, avec les
caractéristiques suivantes :
D onnées économiques
5.4. Constructeurs
Actuellem ent, la seule entreprise européenne d éveloppant les turbogénérateurs est Turbo-
den en Italie.
Deux centrales sont en fonctionnem ent :
- à Bière, en Suisse, une installation d e cogénération d e 3.2 MW th et 300 kWé sur un réseau
d e chaleur ;
- à Ad m ont, en Autriche, une unité d e 400 kWé chez un ind ustriel d u bois (STIA).
6.1. Présentation
Le m oteur Stirling, inventé en 1816 par les frères Stirling, est un m oteur alternatif à com bu s-
tion externe à gaz chaud.
A la d ifférence d u m oteur à com bustion interne pour lequel la d étente, prod uite par
l’explosion d ’un m élange com bustible/ com burant, perm et la m ise en rotation d u m oteur, le
m oteur Stirling utilise com m e fluid e d e travail un gaz pur en cycle ferm é.
La m ise en fonctionnem ent d u m oteur Stirling résulte d e l’évolution therm odynam ique d ’un
fluid e d e travail mis successivem ent au contact d ’une source froid e et d ’une source chaude.
Un m oteur Stirling est constitué d ’un cylind re d ans lequel se trouve en partie basse un piston
m oteur (ajusté au diam ètre intérieur d u cylindre) et en partie haute un piston d éplaceur d ont
le diam ètre est inférieur au diam ètre intérieur d u cylind re, ce qui perm et la circulation d u
fluid e d e travail.
La partie haute d e ce cylind re est chauffée alors que la partie basse est refroidie. Un d ifféren-
tiel d e tem pérature d e 30°C perm et la m ise en fonctionnem ent d u m oteur Stirling.
Le transfert d u fluid e d e travail entre la partie basse et la partie haute d u cylind re se fait uni-
quem ent d ans l’espace libre entre le piston d éplaceur et la paroi d u cylindre.
Un ensem ble bielles, vilebrequin, arbre à cam e perm et d e transform er le m ouvem ent d e
translation d u piston m oteur en un m ouvem ent d e rotation nécessaire au fonctionnem ent d e
l'alternateur.
G az d'éch ap p e m en ts
s orti e ch au d i ère C y cl e th e rm o d y n am iq u e
C h a m b re ch au d e
d u f lu i d e d e trav ai l
P re s s i o n
C h em in ée
3
Flu id e d e re fro id is se m e n t
(e au , air)
4 C y c le th é o riq u e
C y c le ré e l
C h a m b re f ro id e
2
1 2 3 4 1
C o m p re ss io n C h au f fag e D é te n te
Une solution perm ettant d ’am éliorer le rend em ent d e l’installation est d ’ajouter entre la
cham bre chaud e et la cham bre froide un régénérateur. Ce régénérateur lim ite les transferts
calorifiques entre les d eux cham bres et d onc am éliore le rend em ent d u m oteur.
En ce qui concerne les installations fonctionnant à partir d e biom asse, la source d e chaleur
peut être alim entée soit directem ent par les gaz d ’échap pem ent d e la chaudière bois, soit par
un fluid e interm édiaire chauffé par la chaudière bois. La source froid e peut être l’air am biant,
l’eau d’alim entation ou l’eau d e retour d 'un réseau d e chauffage.
Ces installations sont encore aujourd 'hui en phase d e m ise au point sur quelques installations
pilotes en France et en Europe. Plusieurs program m es européens ont été et sont m enés, d 'où
l'on ressort les résultats su ivants :
- Puissance : d e 1 kWé à 350 kWé
- Rend em ent : d e 20 à 30 %
- Pression d u fluid e d e travail : d e 4 à 50 bars.
6.4. Constructeurs
Les principaux constructeurs d e m oteurs Stirling sont les suivants :
- SOLO Kleinm otoren Gm bH , Allem agne
- H eid elberg Motor, Allem agne
- SIGMA, N orvège
- Sunpow er, Etats-Unis
- Danstoker, Danem ark
En aval d u groupe d e prod uction d ’électricité (turbine ou m achine alternative), la vapeur est
cond ensée avant d e retourner d ans la chau dière vapeur H P.
Ce cond enseur peut alim enter un échangeur d e réseau d e chauffage par eau chaud e basse
tem pérature ou, com m e c'est souvent le cas en France, à d es niveaux d e tem pérature d épart /
retour d e 90/ 70 ou 105/ 70.
La vapeur peut égalem ent alim enter d irectem ent un réseau vapeur H P (Type Kem pten en
Allem agne, CPCU PARIS, Montceau-les-Mines, Marseille N ord…). La vapeur est alors utili-
sée par d es usines ou d es sous stations d e chauffage collectif. Les réseaux d e vapeur H P ont
bénéficié d’innovations récentes et présentent d e nom breux avantages : absence d e pom pe d e
circulation, possibilité d 'interconnection d e plusieurs chaud ières, source haute tem pérature
(pour autoclaves, clim atisations, process), possibilité d e raccord em ents progressifs d es
clients, etc.
La clim atisation et la prod uction d e froid pourraient égalem ent être envisagées à partir d 'un
réseau vapeur (c'est d 'ailleurs le cas pour le réseau d e chaleur d e Kem pten, analysé par la
suite).
Le choix entre une tour d e refroid issem ent et un aéroréfrigérant d oit être fait avec soin : pour
sim plifier l’installation globale, les aéroréfrigérants seront à privilégier si l’installation le
perm et :
On peut avancer quelques cas types d 'ap plications et d e facteurs plus ou m oins favorables à
l'im plantation d e turbines à vapeur à contrepression, à cond ensation, ou d e m oteurs à va-
peur.
Il ne s'agit évid em m ent pas d e prescriptions im pératives, m ais bien d e critères pouvant
orienter le choix d es concepteurs d e projets :
On peut enfin proposer quelques élém ents indicatifs en fonction d es types d e fluid es utilisés
et d es types d 'usages envisagés :
Turbines à Moteurs à
Turbines à condensation
contrepression vapeur
Sans
Contrepression
0,5 b ≤8b 10 b 0,5 b ≤8b 10 b souti- 0,5 b ≤8b
d 'échappem ent
rage
Fluides utilisés
- eau chau d e basse
tem p ératu re (retou rs + + ++
à 50°C)
- eau 90/ 70 ++ + ++
- eau 105/ 70 + ++ + + + ++
- eau su rchau ffée
++ + ++
(140°C)
- vap eu r BP (0,5b) ++ + ++
- vap eu r H P ++ + + + ++
Types d'usages
- chau ffage basse T° + ++ ++
- chau ffage ++ + + ++
- clim atisation ++ + ++ + +
- ECS ++ + ++ + ++ +
- hum id ification ++ + ++ + ++ +
- p rocess + + + + +
A PARTIR D E BIOMASSE
Puissance
D ate de mise
élec. Type de centrale
en service
MWé
Chaufferie centrale sur réseau d e
1 Taufkirchen, All. 2,1 12/ 1999 chaleur : vente d e la chaleur et d e
l'électricité
Ligne d e cogénération bois sur
2 Kempten, All. 2,1 1997 UIOM et réseau d e chaleur : vente
d e la chaleur et d e l'électricité
Schongau-Altenstadt, Centrale électrique à biomasse :
3 11,4 09/ 1999
All. vente d e l'électricité
Centrale électrique avec valorisa-
Sulzbach-Rosenberg,
4 4,25 05/ 1995 tion d e chaleur : vente d e l'électri-
All.
cité et, partiellem ent, d e chaleur
Cogénération d ans l’ind ustrie :
5 Assamstadt, All. 0,25 1982 autoconsom m ation d e la chaleur
et d e l'électricité
Cogénération d ans l’ind ustrie :
6 Lohr, All. 0,46 1964 autoconsom m ation d e la chaleur
et vente d e l'électricité
Chaufferie centrale sur réseau d e
7 Bière, Suisse 0,332 1997 chaleur : autoconsom m ation d e la
chaleur et vente d e l'électricité
En Allem agne, horm is les d eux centrales d e cogénération d ans l’ind ustrie, toutes ont été réa-
lisées après 1995, grâce à la m ise en place d e cond itions spécifiques d 'achat pour l’électricité
prod uite à partir d e biom asse. En effet, le prix d 'achat était alors fixé à 47 cF/ kWhé. Depuis le
1er avril 2000, un nouveau tarif, encore plus attractif, propose la grille suivante :
- 66 cF/ kWhé pour les centrales d e puissance électrique inférieure à 500 kW ;
- 60 cF/ kWhé pour les centrales d e puissance électrique com prise entre 500 kWé et 5
MWé ;
- 56 cF/ kWhé pour les centrales d e puissance électrique com prise entre 5 et 20 MWé.
Schongau-Altenstadt,
3 35 BAY Lit fluid isé d ense
All.
Sulzbach-Rosenberg,
4 16 STAN DART Grille
All.
LOOS
6 Lohr, All. 3,5 Grille
(LAMBION )
Schongau-Altenstadt,
3 11,4 SIEMEN S TAV surchauffée
All.
Les v aleurs du t ableau correspondent aux données de fonct ionnement pour l'année 2000.
Les notions d e taux d e valorisation, qu'il s'agisse d u taux de valorisation énergétique nette globale
ou d u taux de valorisation thermique, sont les indicateurs d u m od e d e fonctionnem ent d e la
centrale. On peut d istinguer 3 types d e logiques d e fonctionnem ent :
- centrales de cogénération : les taux d e valorisation énergétique et therm ique sont élevés,
au d elà respectivem ent d e 60 et 70% ; il s'agit d e centrales fonctionnant en base d e réseaux
d e chaleur ; Taufkirchen en est le m eilleur exem ple, avec un bon rend em ent électrique
(21%), qui ne s'obtient pas aux d épens d e la valorisation therm ique (qui est d 'environ
75%) ;
- centrales électriques sans valorisation ou avec valorisation à la m arge d e la chaleur pro-
d uite : le taux d e valorisation énergétique globale est m édiocre : de 20 à 30%; le rend e-
m ent électrique très correct (plus d e 20 ou 25%) ; il s'agit typiquem ent d es sites d e Schon-
gau-Altenstad t et Sulzbach-Rosenberg.
- centrales mixtes : il s'agit d es d eux sites ind ustriels, où la centrale fonctionne prioritaire-
m ent en prod uction d 'électricité (pour la vente au réseau à Lohr, pour le fonctionnem ent
d e l'usine à Assam stad t), avec valorisation d 'une part im portante d e la chaleur cogénérée,
m ais vers un d ébouché très fluctuant ; les taux d e valorisation énergétique et therm ique
sont interm éd iaires, entre 40 et 60%.
0,15 b1
2 Kempten, All. 2,1 40 b / 250 °C 9,9
soutirage à 2 b
0,075 b
Schongau-Altenstadt,
3 11,4 60 b / 450°C soutirages à 22, 26,8
All.
13, 6 et 1 bar
Sulzbach-Rosenberg,
4 4,25 50 b / 450°C 0,2 b 21,8
All.
0,3 b
6 Lohr, All. 0,46 29 b / 350°C 10,6
soutirage à 1,5 b
Les d eux graphiques ci-après confirm ent en outre que le niveau à l'échap pem ent d e la m a-
chine à vapeur est particulièrem ent prépond érant : m êm e avec une centrale com m e celle d e
Taufkirchen (1) à pression d 'ad mission inférieure à celle d es autres centrales équipées d e tu r-
bines à vapeur, l'utilisation d 'une turbine à cond ensation à échap pem ent d e 0,15 bar (m êm e
avec un soutirage à 2,5 bar pour alim enter le réseau d e chaleur) perm et d 'atteind re un très
bon niveau d e rend em ent électrique m oyen annuel.
1
La quasi-totalité de la vapeur produite par la ligne bois-énergie de l'UIOM de Kempten est soutirée à 2 bars, fonctionnant
en "super-base" du réseau de chaleur urbain haute température (135°C).
Cogénération à partir de biomasse - 55 - Juin 2001
La filière combustion / vapeur
Rendement
Rendement électrique et pression de vapeur sortie chaudière
électrique en %
25,0 3
20,0 1
4
15,0
10,0
5 6
2
5,0
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65
Pression de vapeur sortie chaudière, en bars
25,0 3
20,0
4
15,0
10,0
6
5
2
5,0
0 0,5 1 1,5 2 2,5
Pression de vapeur sortie turbine, en bars
F/ kWé F/ kWé
en % kF kF
brut brut
Schongau-Altenstadt,
3 45 190 000 16 667 35 000 3 070
All.
1
La centrale de Taufkirchen est en phase de montée en puissance : une grande part de l'investissement (génie civil, turbo-
alternateur, conditionnement des bois et traitement des fumées) a été réalisé en vue de la mise en place prochaine d'une
seconde chaudière bois. Le coût d'investissement total, après extension, est estimé à 80 millions de francs, pour une puis-
sance de production électrique qui sera alors de 5,5 MWé. Ce sont ces valeurs qui sont prises en compte dans les graphi-
ques ci-après.
2
Les centrales de Assamstadt et Lohr ont été montées en 1982 et en 1964, dans l'industrie et avant que ne soient mises en
place des politiques d'aide au développement de ce type de centrales. Aujourd'hui, elles pourraient a priori bénéficier d'une
aide de l'ordre de 20% du montant d'investissement.
3
La centrale de Bière est une installation fédérale, donc entièrement financée par des fonds publics.
Cogénération à partir de biomasse - 57 - Juin 2001
La filière combustion / vapeur
H orm is pour la centrale suisse, d ont le coût d 'investissem ent ram ené à la p uissance installée
paraît d ém esuré (4 fois plus cher que les autres centrales), les niveaux d e prix sont assez ho-
m ogènes : entre 15 et 20 000 F/ kWé installé pour les centrales avec turbines à vapeur (à partir
d e 2 MWé), et un peu plus cher pour les m oteurs à vapeur, avec d es puissances inférieures.
Attention aux interprétations cepend ant car d ans ces d eux d erniers cas, l'im plantation d e la
centrale est faite en milieu ind ustriel, en utilisant en partie d es bâtim ents existants, avec d es
contraintes d 'intégration très lim itées (y com pris au niveau d u bruit) et d es systèm es d 'ali-
m entation en bois relativem ent rudim entaires. Les coûts d e génie civil notam m ent seraient
très d ifférent d ans un d es autres contextes.
26 000
24 000 5
22 000
20 000 6 2
18 000 3
16 000
1
14 000
12 000
10 000
0 2 4 6 8 10 12
Puissance électrique en MWé
Coûts d'exploitation
Puissance
élec. brute en % d e Tachnologie
(rappel)
l'inves-
MWé F/ an
tisse-
m ent
Vapeur surchauffée /
1 Taufkirchen, All. 2,1 3 000 000 5,0
turbine à cond ensation
Vapeur saturée /
2 Kempten, All. 2,1 3 000 000 7,5
turbine à contrepression
Vapeur surchauffée /
Schongau-Altenstadt,
3 11,4 11 000 000 5,8 turbine à cond ensation
All.
et soutirages
Vapeur surchauffée /
5 Assamstadt, All. 0,25 200 000 3,5 m achine alternative
contrepression 8 bar
Vapeur surchauffée /
6 Lohr, All. 0,46 500 000 5,6 m achine alternative
CP 0,3 et 1,5 bar
Cycle d e Rankine (ORC)
7 Bière, Suisse 0,332 750 000 2,6
fluid e organique
140
7
120
100
80
1
2
60
40
5 3
20
6
0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0
Coûts d'entretien / maintenance en % de l'investissement par an
Les coûts annuels d 'entretien / m aintenance sont com pris entre 5 et 7,5% d es coûts d 'inves-
tissem ent et 40 à 65 F/ MWhPCI consom m é pour les centrales collectives et tertiaires d e co-
génération par turbines à vapeur.
Rappelons que pour la centrale d e Taufkirchen (1), les investissem ents com prennent une
partie d e la future extension. S'ils avaient été limités au strict nécessaire pour la capacité ac-
tuelle, les coûts annuels d 'entretien / m aintenance auraient représenté entre 7 et 7,5% d 'un
investissem ent autour d e 40 MF.
Les d eux sites ind ustriels présentent d es coûts un peu inférieurs, m ais sur ce type d e sites,
une partie d es coûts, notam m ent d e m ain d 'œuvre, n'est généralem ent pas prise en com pte
car non-affectée exclusivem ent à l'exploitation d e la chaufferie.
80
7 (2 400 ; 248)
70
1
60
50
4
40
2
30
3
20
10
5 6
0
0 50 000 100 000 150 000 200 000 250 000 300 000 350 000
Consommation de combustible en MWhPCI/an
On peut noter le cas intéressant d e Kem pten, qui consom m e chaque année :
- 10 000 tonnes d e bois provenant d es déchetteries d e la région, ce qui perm et d e trouver
un d ébouché à d es prod uits à valorisation d ifficile (une autre branche d e la société d 'ex-
ploitation gère les d échetteries) et d e bénéficier d 'un prix d e com bustible très faible (20
F/ t) ;
- 6 000 tonnes d e plaquettes forestières à un prix beaucou p plus élevé (220 F/ t) m ais qui
perm ettent d e bénéficier d u tarif "biom asse" sur le rachat d e l'électricité prod uite et d 'of-
frir un d ébouché aux rém anents et bois d 'éclaircies à la fois sur les forêts d e la com m une
et aux nom breux propriétaires forestiers privés.
Coûts
Coûts de
Taux de
Amortissement d'entretien /
combustible
maintenance
Schongau-Altenstadt,
3 45 15 6 10 811 000 9 800 000 11 000 000
All.
Prix de valorisation
Total des
Recettes Bilan
coûts
électricité chaleur
en % du
F/an F/MWhé F/MWhu F/an F/an
CA
1 Taufkirchen, All. 9 112 200 603 1551 7 924 000 -1 188 200 -15%
2 Kempten, All. 7 402 960 623 190 6 992 800 -410 160 -6%
Schongau-Altenstadt, 603 et
3 31 611 000 32 682 000 1 071 000 +3%
All. 235
Ces bilans d e fonctionnem ent, établis à partir des d onnées brutes, font ap paraître d es résu l-
tats assez négatifs pour plusieurs d es sites au dités. Ces chiffres sont à relativiser.
La centrale de Taufkirchen est en phase de m ontée en puissance. Des investissem ents lourd s
ont été réalisés, en prévision d 'un quasi d oublem ent d e la capacité d e prod uction actuelle. Le
bilan proposé en 2.7.7., prenant en com pte les perspectives d 'extension d u réseau et la m ise
en place d 'une second e chaud ière en chaufferie centrale, m ontre que l'opération pourra d é-
gager un bénéfice de l'ordre d e 2 MF/an, représentant environ 10% d u chiffre d 'affaires, m ais
seulem ent 2% d e l'investissem ent initial consenti par l'opérateur, déd uction faite d es su b-
ventions.
La ligne de cogénération à partir de bois de l'usine d'incinération de Kempten est égale-
m ent, d 'après cette approche, légèrem ent d éficitaire. Il s'agit d 'une installation intégrée d ans
un ensem ble beaucoup plus im portant que sont l'UIOM et le réseau d e chaleur d e la ville, et
qui répond en outre à une politique d e valorisation d es bois forestiers : son intérêt n'est pas
nécessairem ent lim ité au seul résultat économ ique (qui n'est d 'ailleurs que m od érém ent d é-
favorable). La société exploitante envisage cepend ant la m ise en place d 'un surchauffeur d e la
vapeur prod uite et d 'une turbine à contrepression, qui d evrait am éliorer le rend em ent élec-
trique d e la centrale et le bilan économ ique, vu le tarif d ont bénéficie cette prod uction d ep uis
le 1er avril 2000.
L'analyse pour la centrale de Schongau-Altenstadt fait apparaître un bilan tout juste équili-
bré, assez faible par rapport à l'investissem ent consenti par le propriétaire d e la centrale. La
d ouble tarification pour le rachat d e l'électricité prod uite, justifiée par l'utilisation partielle d e
com bustibles traités (bois d e d ém olition, d échets agro-ind ustriels…), pénalise ce bilan. La
piste envisagée pour l'am éliorer est la valorisation d 'une partie d e la chaleur cogénérée, en
l'occurrence vers une usine d e fabrication d e granulés d e bois à créer à proximité d e la cen-
trale.
1
Le prix de vente de la chaleur aux usagers est de 300 F/MWhu, mais intègre l'amortissement du réseau de chaleur. Pour
pouvoir comparer ces données avec les autres centrales, dont certaines n'ont pas de réseau de chaleur, on considère une
valorisation de la chaleur "départ centrale".
Cogénération à partir de biomasse - 64 - Juin 2001
La filière combustion / vapeur
Le bilan économ ique pour la centrale de Bière est égalem ent à consid érer avec précautions :
d 'abord , il ne s'agit pas d 'un bilan réel, car il n'y a pas vente d e la chaleur co-prod uite m ais
autoconsom m ation par le réseau d e chauffage d e la caserne. Le prix d e valorisation d e
l'énergie therm ique correspond d onc en réalité au prix d e revient d épart chaufferie d e cette
énergie. Il est très élevé (1000 F/ MWhu là où un prix d e 300 F/ MWhu serait d éjà d ans le
haut d e la fourchette) m ais peut être expliqué par plusieurs facteurs :
- la centrale était en 2000 en phase d e d ém arrage, et le fonctionnem ent n'a pas été opti-
m um , ce qui se trad uit par une d urée théorique d e fonctionnem ent à p uissance nom inale
d e seulem ent 2300 heures par an et un rend em ent électrique faible par rapport aux cap a-
cités d u systèm e (7% au lieu d e 10-12 %) ;
- le prix d u com bustible est étonnam m ent élevé, à 250 F/ MWhPCI ;
- ce bilan ne prend en com pte aucune subvention à l'investissem ent p uisque c'est un inves-
tissem ent d e l'état féd éral, qui verse égalem ent les subventions.
On verra d ans l'analyse avec "lissage" et réévaluation d e ces param ètres (cf. 1.5.2.), que la
centrale, bien que coûteuse, est plus intéressante économ iquem ent que ne le m ontre le ta-
bleau ci-d essus.
Pour les 2 centrales industrielles, on peut d éterminer d es coûts d e prod uction d e l'énergie
therm ique, et les com parer aux coûts d es solutions alternatives.
La centrale d'Assamstadt, qu i ne fonctionne à p u issance nominale qu e 2000 h/ an, est assez coû -
teu se : d ans ce contexte très p articu lier d 'u n p rix d e l'électricité très élevé, le p rix d e la chaleu r est
tou t à fait accep table et p ermet même sans d ou te u ne légère économie p ar rapp ort à u ne simp le
chau fferie bois. Mais transp osé avec u n p rix normal d e l'électricité d ans ce typ e d 'entrep rise (d e
l'ord re d e 45 cF/ kWhé), la chaleu r est nettement plu s chère, au tou r d e 27 cF/ kWhth. Cette op -
tion, avec au toconsommation d e tou te l'énergie p rod u ite est viable avec u ne installation an-
cienne, amortie mais fonctionnant correctement, mais serait p lu s d ifficile à ju stifier d ans le cas
d 'u ne installation neu ve.
La centrale de Lohr montre u n intérêt économiqu e beau cou p p lu s net : grâce au d ifférentiel d e
p rix entre la vente et l'achat d 'électricité au réseau , la chaleu r est à u n p rix très comp étitif.
1
L'usine d'Assamstadt n'est pas, à ce jour, raccordée au réseau électrique. La centrale de cogénération fournit donc la
chaleur et l'électricité nécessaires au fonctionnement de l'entreprise. Le prix de valorisation de l'électricité correspond au
prix que coûterait l'électricité dans l'hypothèse d'un raccordement. Il est très élevé (1,3 MF pour le raccordement puis
70 cF/kWhé).
2
L'usine de Lohr vend au réseau la totalité de l'électricité produite au prix de 670 F/MWhé, et achète l'électricité néces-
saire à ses besoins au prix de 167 F/MWhé. La consommation totale de l'usine étant supérieure à la production de la
centrale, le prix de valorisation correspond à la différence entre ces deux prix.
Cogénération à partir de biomasse - 65 - Juin 2001
La filière combustion / vapeur
1.5.2. Analy se à part ir de données lissées et réévaluées
La com paraison économ ique d es centrales au ditées d oit tenir com pte d e param ètres non-
techniques très d ifférents d 'une centrale à l'autre : prix d e com bustibles, taux d e subventions
et hypothèses d 'am ortissem ent, prix d e l'électricité.
On propose d onc une second e analyse, avec les hypothèses suivantes :
- un prix d e com bustible d e 70 F/ MWhPCI ;
- un taux d e subvention m oyen d e 40 % sur l'ensem ble d e la centrale hors réseau ;
- un am ortissem ent sur 15 ans, au taux d e 6% ;
- un prix d e valorisation d e l'électricité d e 600 F/ MWhé ;
- d eux hypothèses d e fonctionnem ent pour Taufkirchen : le stad e actuel et le stad e d éve-
loppé, avec quasi d oublem ent d e la capacité d e prod uction électrique ;
- une hypothèse d e fonctionnem ent "norm al" pour la centrale d e Bière (3500 heures/ an à
puissance nom inale et rend em ent électrique m oyen d e 10,5% sur PCI).
On peut calculer le prix d e l'énergie therm ique prod uite d ans chaque cas :
Coûts affec-
Recette de Prix de
Total des Ventes tés à la pro- Valorisation
vente l'énergie
coûts d'électricité duction thermique
d'électricité thermique
thermique
1 Taufkirchen, All. 9 786 660 8 000 4 800 000 4 986 660 20 000 249
après extension 14 588 210 16 000 9 600 000 4 988 210 30 000 166
2 Kempten, All. 8 719 106 3 600 2 160 000 6 559 106 25 000 262
Schongau-Altenstadt,
3 46 537 755 78 000 46 800 000 -262 245 0 0
All.
5 Assamstadt, All. 923 133 440 264 000 659 133 2 300 287
6 Lohr, All. 2 666 000 2 100 1 260 000 1 406 000 8 000 176
7 Bière, Suisse 3 281 818 920 552 000 2 729 818 6 000 455
Cette centrale a d ém arré récem m ent d urant la saison 1999/ 2000, et se trouve pour l'instant en
phase d e m ontée en puissance : une d euxièm e ligne devrait d oubler les capacités d e cogéné-
ration actuelles.
Va pe ur
3 5 b / 43 0° C
11 t/h
A lternateur
2,1 M W (actuel)
2 ,5 b
0 ,15 b / 5 0 ° C
A éroréfrigérant
R éseau
de chale ur
La centrale fonctionne en priorité pour la prod uction d 'électricité, avec valorisation d 'une
partie d e la chaleur co-prod uite (environ 75 %), et d issipation d u reste en aéroréfrigérants.
Coûts en F/an en %
Combustible 2 960 000 22 %
Amortissement
- réseau 2 918 950
- génie civil 547 300
- équipem ents 2 614 900
Total 6 081 150 55 %
Entretien / mainte- 3 000 000 23 %
nance
Total 12 041 150 100 %
Centrale d e cogénération
1 200 MWhé
autocon -
som m és
Chauffage Electricité
20 000 MWh/an 8 000 MWhé/ an
Le prix d e vente d e l'énergie therm ique se situe entre 270 et 335 F/ MWhu, abonnem ent et
consom m ation com pris.
La centrale sem ble aujourd 'hui, en phase d e m ontée en puissance, en d éficit.
D épenses Recettes
- Com bustible 2 960 000 - Vente d e chaleur 6 000 000
- Am ortissem ents 6 081 150 (prix m oyen : 300 F/ MWhu)
- Entretien / m aintenance 3 000 000 - Vente d 'électricité 4 824 000
TOTAL 12 041 150 TOTAL 10 824 000
Le bilan fait apparaître un d éficit de 1 217 150 F. Il s'explique en partie par le fait que le ré-
seau est en cours d e d éploiem ent, et que réseau, bâtim ent et VRD sont prévus pour une ca-
pacité d e prod uction d eux fois supérieure à ce qu'elle est actuellem ent.
Centrale d e cogénération
2 400 MWhé
autocon -
som m és
Chauffage Electricité
30 000 MWh/an 16 000 MWhé/ an
Combustible .......................... pour 87 800 MWh/ an, soit 30 000 t/ an, 5 882 600 F/an
Investissement ...................... - le surcoût d e réseau est d e 10 %, soit 5 600 000 F
- le surcoût en centrale (équipem ents therm iques) est d e
l'ord re d e 20 000 000 F
Avec une subvention d e 40 %, le surcoût est d e l'ord re d e
15 360 000 F, qui se trad uit par une annuité d 'am ortissem ent
su pplém entaire d e 1 339 162 F/an
Entretien / maintenance ....... Le surcoût est estim é à 500 000 F/an
D épenses Recettes
- Com bustible 5 882 600 - Vente d e chaleur 9 000 000
- Am ortissem ents 7 420 312 - Vente d 'électricité 9 648 000
- Entretien / m aintenance 3 500 000
TOTAL 16 802 912 TOTAL 18 648 000
Le bilan après extension fait apparaître un bénéfice d e l'ord re d e 1,85 MF/an, ce qui est im -
portant m ais ne représente qu'un peu plus de 2 % d e l'investissem ent consenti par l'opéra-
teur, après d éd uction d es subventions.
Φ L’inv est issement principal pour cet t e opérat ion correspond à la réalisat ion du réseau de
chaleur : d’un coût de 56 MF, il représent e 48% de l’inv est issement t ot al.
Le choix d’un éloignement import ant de la cent rale, qui présent e l’av ant age de s’affranchir
des problèmes d’int égrat ion archit ect urale et logist ique, pèse donc lourdement sur
l’économie du projet .
Av ec 7 km de conduit e en moins, l’inv est issement pour le réseau serait réduit d’env iron
20 MF, et les coût s annuels de 1,7 MF/an.
Chaudière
bois
18 MW
Vapeur saturée
40 b / 250 ° C
Alternateur
2100 kW
0,15 b / 54 ° C
Vapeur saturée
2b
135 ° C
Chauffage
urbain 75 à 90 ° C
P = 12,5 MW
Condenseur
Dégazeur
Centrale d e cogénération
400 MWhé
autocon -
som m és
Chauffage Electricité
25 000 MWhu/an 3 600 MWhé/ an
Le prix d e vente m oyen d e l'énergie est d e 623 F/ MWhé pour l'électricité, et 190 F/ MWh
pour la chaleur.
Le bilan d e l'opération pour la société ZAK Energie est le suivant :
D épenses Recettes
- Com bustible 1 520 000 - Vente d e chaleur 4 750 000
- Am ortissem ents 2 882 960 - Vente d 'électricité 2 242 800
- Entretien / m aintenance 3 000 000
TOTAL 7 402 960 TOTAL 6 992 800
Le bilan est relativem ent équilibré, faisant ap paraître un léger d éficit d e 5 %, ce qui, aux ap -
proxim ations près, trad uit une opération blanche.
Pour am éliorer l'économ ie d e l'installation, il est prévu une surchauffe d e la vapeur et la m ise
en place d 'une autre turbine à contrepression.
Φ La cent rale de Kempt en est l’illust rat ion de l’int érêt de profit er d’opport unit és locales
pour dév elopper des cent rales bois-énergie : réhabilit er une ancienne ligne de combust ion
de déchet s pour brûler de la biomasse permet à la collect iv it é de v aloriser de la plaquet t e
forest ière qui ne serait pas allée v ers une UIO M.
Pour l’opérat eur, cet t e opérat ion lui permet en out re de bénéficier d’un t arif d’achat de
l’élect ricit é plus int éressant .
C hau dière
35 M W
6 0 b / 4 5 0° C
6 0 t/h
220 ° C
22 b
0 ,07 5 b
6b
A éroréfrigérant
1b
13 b
40 ° C
11 0 ° C
Tra item e nt
D éga zeur eau
Centrale technique
Du fait d e la consom m ation d e bois d e rebut et d ’autres com bustibles bas d e gam m e (et par-
tiellem ent "pollués"), la centrale ne vend qu'une partie d e l'électricité prod uite au tarif "bio-
m asse", l'autre à un tarif nettem ent m oins intéressant. Environ la m oitié d e l'électricité pro-
d uite est vend ue 603 F/ MWhé, l'autre 235 F/ MWhé.
D épenses Recettes
- Com bustible 9 800 000 - Vente d 'électricité
- Am ortissem ent 10 811 000 . tarif haut 23 517 000
- Exploitation / m ainte-
11 000 000 . tarif bas 9 165 000
nance
TOTAL 31 611 000 TOTAL 32 682 000
Le bilan fait ap paraître un léger bénéfice (3 %), m ais ne constitue pas une opération financiè-
rem ent très intéressante (TRI d 'environ 3 % sur 15 ans).
Monté avec un prix d 'achat d e l'électricité à 603 F/ MWhé pour la totalité d e l'électricité ven-
d ue, tel qu'il était initialem ent prévu, le projet aurait perm is d e d égager un bénéfice d e l'or-
d re d e 15 500 000 F/ an, avec un TRI sur 15 ans d 'environ 17 %.
Le bénéfice serait d e l'ord re d e 3,3 MF/ an, soit 10 % d u chiffre d 'affaires et un TRI d e l'ordre
d e 6 % sur 15 ans.
Φ La cent rale de Schongau-Alt enst adt doit impérat iv ement t rouv er un débouché pour une
part ie au moins de la chaleur co-produit e.
En l'absence de consommat eur import ant à proximit é de la cent rale, il est donc env isagé
de créer une indust rie dont l'un des object ifs sera d'ut iliser cet t e chaleur, sous forme d'eau
chaude ou de v apeur.
O n peut penser qu'adopt er le raisonnement inv erse (créer la cent rale en fonct ion de la lo-
calisat ion des consommat eurs de chaleur pot ent iels) aurait ét é plus judicieux.
A la décharge des concept eurs, not ons que si la cent rale av ait pu bénéficier du t arif bio-
masse sur l'ensemble de sa product ion d'élect ricit é, elle aurait ét é beaucoup plus rent able
(mais av ec une efficacit é énergét ique globale cont est able).
Une puissance élect rique de 11 MW é semble êt re le seuil de rent abilit é pour une unit é de
product ion d'élect ricit é seule, dans les condit ions act uelles du t arif "biomasse" allemand.
C hau dière
bois
16 M W
Va pe ur sa tu rée
5 0 b / 45 0 ° C
A lternateur
425 0 kW
S o utira ge vap eu r 0 ,2 b
2b
C ond enseur
D éga zeur
La centrale était initialem ent prévue pour alim enter en vapeur une entreprise d e m étallurgie
voisine, qui à ce jour n'est plus alim entée, ce qui explique le faible taux d e valorisation d e
l'énergie therm ique coprod uite (à peine 15 % de la chaleur coprod uite est effectivem ent valo-
risée).
E au neuve
+
conde nsât
D égazeur therm iqu e
1 08 ° C
2 5 b / 38 0 ° C
B âche
S urchauffeur
D éche ts
bois
E conom iseur
Chem in ée
C haudière bois
2 MW 2 5 b / 38 0 ° C
D époussiéreurs
cycloniq ues
BP HP
2 80 kW é brut
1,5 b 25 b
S échage
vapeu r 0,8 b
et cha uffag e
Sur cette centrale, la prod uction d 'électricité est prioritaire pour assurer les besoins d e l'usine,
ce qui explique le taux relativem ent faible d e valorisation d e la chaleur.
Sur la base d 'un am ortissem ent sur 10 ans, à un taux d e 6 %, l'annuité d 'am ortissem ent est d e
775 000 F/an. L'installation n'a à l'époque bénéficié d 'aucune aid e à l'investissem ent. Avec
une aid e d e 20 %, l'annuité serait d e 620 000 F/an.
On peut d éterm iner, à titre indicatif, d es coûts d e prod uction d e l'électricité (440 MWhé/ an)
par la centrale d e cogénération, en prenant com m e prix d e valorisation d e l'énergie therm i-
que le coût de prod ution avec une sim ple chau dière à bois (que l'on a estim é à 200
F/ MWhu 1) :
Hors subven-
Avec subventions
tions
Coû ts d'exp loitation d e la centrale d e
F/ an 975 000 820 000
cogénération, y com p ris am ortissem ent
Coû ts d e p rod u ction d e l'énergie ther-
F/ an 460 000
m iqu e p ar u ne chau fferie bois
Coû t à affecter à la p rodu ction d 'électri-
F/ an 515 000 360 000
cité
Ce coût élevé d e prod uction d e l'électricité est à com parer au prix d e l'électricité proposé à
l'ind ustriel (70 cF/ kWhé) et au coût d e raccord em ent au réseau électrique très élevé
(1 300 kF).
1
Prix relativement élevé, dû à une durée de fonctionnement annuelle relativement faible, de l'ordre de 1 500 h/an, ce qui
pénalise l'amortissement des équipements.
Cogénération à partir de biomasse - 98 - Juin 2001
La filière combustion / vapeur
Dans la solution actuelle d u d irecteur d e Karl N ied GmbH , la problém atique est beaucou p
plus sim ple : il d ispose d 'un équipem ent am orti, ancien m ais qui fonctionne. La prod uction
d 'énergie therm ique et électrique lui coûte d onc en tout et pour tout 200 kF/ an. Il n'a d onc
aucun intérêt à envisager le raccord em ent au réseau.
La com paraison proposée s'entend d onc d ans l'hypothèse ou l'ind ustriel d oit renouveler son
installation.
Φ La cent rale de cogénérat ion de l'ent reprise Karl Nied GmbH à Assamst adt est donc une
opérat ion int éressant e, essent iellement grâce aux coût s t rès dissuasifs d'un raccordement
au réseau et de dist ribut ion de l'élect ricit é.
Abst ract ion fait e de ce cont ext e local, les coût s de product ion de l'énergie, aut our de
1 F/kW hé, sont relat iv ement élev és. Un inv est issement lourd dans cet t e gamme de puis-
sance (26 000 F/kW é) et une durée de fonct ionnement t rop court e sur l'année (2000 h/an)
pénalisent un projet de ce t y pe.
L'entreprise OWI (Oscar Winkler KG) fait d u therm oform age d e bois contreplaqué, exporté
d ans le m ond e entier pour faire d es sièges et autres m obiliers. Elle s'est équipée, en 1964,
d 'une installation pour la valorisation énergétique d e ses d échets d e bois, essentiellem ent des
chutes et sciures, qui prod uit la chaleur nécessaire aux besoins d e l'entreprise et qui, jusqu'à
une périod e récente, prod uisait une partie d e ses besoins en électricité.
Avec la mise en place d e la tarifi-
cation m ajorée pour le bois-
électricité, la société a revu sa
stratégie : elle brûle d ésorm ais,
outre sa propre prod uction d e d é-
chets, d es bois d e rebut provenant
d es ind ustries et collectivités voi-
sines, prod uit d e l'électricité
qu'elle revend intégralem ent au
réseau (au prix fort : 670 F/ MWhé)
et n'achète que ce qui lui est néces-
saire (à un prix négocié d e
167 F/ MWhé).
Eau neuve
+
conde nsât
Dégazeur therm iqu e
1 08 ° C
2 9 b / 35 0 ° C 3
Bâche 5 m
Surchauffeur
Déchets
bois
Brûleur Econom iseur
app oint FOD
P = 4,6 M W
Chem in ée
Chaudière bois
3,5 MW 2 9 b / 35 0 ° C
Dépoussiéreurs
cycloniq ues
BP BP HP HP
4 20 à
7 50 kW
0,3 b 1,5 b 29 b 29 b
Sur la base d 'un am ortissem ent sur 10 ans, un taux d e 6 %, l'annuité d 'am ortissem ent est d e
1 220 000 F/an hors subventions et 850 000 F/an avec 30 % d e subventions à l'investissem ent.
Coûts en %
F/an hors subv. avec subv.
Combustible 50 000 3 4
Amortissement
- hors subvention 1 220 000 69 -
- avec subvention 850 000 - 61
Entretien / mainte- 500 000 28 35
nance
Total hors subvention 1 770 000 100 -
Total avec subvention 1 400 000 - 100
Déchets d e l'entreprise,
bois d e rebut externes
23 000 MWh PCI/ an
Centrale d e cogénération
670 F/ MWhé
Entreprise
167 F/ MWhé
Ces coûts s'entend ent en prenant en com pte l'am ortissem ent d 'un équipem ent qui est en réa-
lité am orti d epuis longtem ps : si on su pprim e les term es am ortissem ent, la centrale est géné-
ratrice de bénéfices par la seule prod uction d 'électricité, l'énergie thermique étant en outre
gratuite.
Φ Le coût de product ion de l'énergie t hermique t rès at t ract if, et just ifie pleinement le choix
t echnique de l'indust riel.
A not er que le cas de la cent rale de Lohr illust re le t y pe de dériv es auquel on peut s'at t en-
dre av ec la mise en place d'un t arif at t ract if pour l'achat de l'élect ricit é produit e à part ir
de biomasse : une inst allat ion indust rielle qui fonct ionnait t rès correct ement et rent able-
ment pour les seuls besoins énergét iques de l'ent reprise, dev ient une v érit able cent rale de
product ion d'élect ricit é financée par l'obligat ion d'achat à un prix majoré.
Il n'en demeure pas moins que la "cont ribut ion de la biomasse" à la product ion élect rique
nat ionale s'en t rouv e améliorée.
En out re, ce genre de configurat ion rest e rare par rapport au nombre de projet s qui peuv ent
v oir le jour grâce à la polit ique v olont arist e mise en place en Allemagne.
Turbogénérateur orc
Alternateur
332 kW é
3 00 ° C
Econom iseur 2 50 ° C
Chaudière
huile
therm ique
1,8 MW
Réseau
de
chaleur
La chaud ière à eau chaud e est essentiellem ent utilisée en d em i-saison et en appoint l'hiver.
Le prix d e com bustible est très élevé, m êm e pour la Suisse où on trouve d es sites consom -
m ant d es plaquettes forestières autour d e 180 F/ MWh PCI.
Coûts en F/an en %
Combustible 1 490 000 33 %
Amortissements
- réseau 538 120
- turbogénérateur 231 240
- autres 1 584 970
Total 2 354 300 51 %
Entretien / mainte- 750 000 16 %
nance
Total 4 594 300 100 %
Centrale d e cogénération
50 MWhé
autocon -
som m és
Chauffage Electricité
3 730 MWh/an 420 MWhé/an
Place d 'Arm es d e Bière Réseau électrique
Le coût d e prod uction d e l'énergie thermique est, pour l'année consid érée, extrêm em ent éle-
vé. Il faut noter que d e nom breux arrêts techniques n'ont pas perm is, d ans cette phase d e
m ise au point, un fonctionnem ent optim isé de la centrale.
8.7.6. Simulat ion pour un fonct ionnement opt imisé de la cent rale
On propose une analyse en consid érant une optim isation d u fonctionnem ent sur 2 points :
- un rend em ent m oyen annuel d e prod uction d 'électricité d e l'ord re d e 10,5 % sur PCI ;
- un fonctionnem ent d e 3 500 h/ an à puissance nom inale.
Coûts en F/an en %
Combustible 2 194 800 45 %
Amortissements
Total 1 816 180 37 %
Entretien / mainte- 850 000 18 %
nance
Total 4 860 980 100 %
Φ La cent rale de cogénérat ion de Bière est une inst allat ion pilot e qui permet de v alider une
t echnique originale, mais dont la rent abilit é économique semble difficile à at t eindre.
Not ons cependant que l'analy se économique proposée ne prend en compt e aucune subv en-
t ion, l'inv est issement ét ant réalisé par la Confédérat ion. Si on considère, pour une inst al-
lat ion dans un aut re cont ext e, une aide à l'inv est issement de l'ordre de 50 % et un prix de
combust ible de 100 F/MW hPCI (ce qui pourrait correspondre à un mélange de plaquet t es
forest ières et de bois de rebut par exemple), le coût de l'énergie t hermique rev ient à des ni-
v eaux beaucoup plus accept ables, de l'ordre de 350 à 400 F/MW hu.
Lieu d'épreuve :
- d ans l'atelier d e constru ction
- su r le lieu d 'em p loi ap rès p rocéd u re d érogatoire d em and ée p ar le cons-
tru cteu r au DRIRE d ont il d ép end et ap rès accord d e ce d ernier
Si le matériel CE :
- ép reu ve d ans les ateliers du constru cteu r ou en France
p rocéd u re : arrêté d u 5 janvier 1978
Plaque d'identité fixée p ar rivets cu ivre avec : nom du constru cteu r, lieu ,
année et n° d e fabrication
Récipients :
Si le tim bre est inférieu r à celu i d e la chau d ière :
- 2 sou p ap es d e sû reté si V ≥ 1 m ³
- 1 sou p ap e d e sû reté si V < 1 m ³
De très nom breux bureaux d 'étud es ont d évelop pé d es com pétences sur les questions d e co-
génération et en particulier les problèm es techniques de raccord em ent au réseau et les con-
trats d 'achat d e l'électricité.
Par ailleurs, d e plus en plus d e bureaux d 'étud es ont l'occasion d e travailler sur d es projets
bois-énergie et d e se confronter aux problèm es spécifiques posés par l'utilisation d e ce com -
bustible.
La liste ci-après n'a pas l'am bition d 'être exhaustive, m ais correspond au croisem ent d e trois
sources d 'inform ation que sont le catalogue d es opérateurs d u bois-énergie en France, réalisé
pour l'ADEME par Biom asse N orm and ie, la liste d es ad hérents d u Club Cogénération d e
l'ATEE et une liste com plém entaire fournie par l'ADEME.
Pour tous renseignem ents techniques particuliers sur les réseaux d e vapeur H P, il est égale-
m ent possible d e contacter la Com pagnie Parisienne d e Chauffage Urbain – 185, rue d e Bercy
– Paris 12 – M. Raoult, T. 01 44 68 66 38.