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Compte rendu

Ouvrage recensé :

Introduction aux relations internationales.ÉTHIER, Diane et Marie-Joëlle ZAHAR (collab.). Coll.


Paramètres, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 2003, 286 p.

par Richard Garon


Études internationales, vol. 35, n° 3, 2004, p. 542-544.

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542 Études internationales, volume XXXV, no 3, septembre 2004

Introduction aux relations 3), les relations économiques interna-


internationales. tionales (chap. 4) et les « nouvelles »
relations internationales (chap. 5). La
ÉTHIER, Diane et Marie-Joëlle ZAHAR
présentation du contenu des chapi-
(collab.). Coll. Paramètres, Montréal, Les
tres au début de chacun d’eux est très
Presses de l’Université de Montréal,
utile et démontre une bonne appro-
2003, 286 p.
che pédagogique. L’utilisation de ta-
Jusqu’à très récemment, il exis- bleaux rend également certaines par-
tait très peu de manuels et d’ouvrages ties plus compréhensibles, mais un
francophones traitant des Relations plus grand nombre de schémas aurait
internationales. La présentation de été encore plus bénéfique. Par exem-
plusieurs ouvrages par Dario Battis- ple, un tableau explicatif des grands
tella (2003), Jean-Marc Lavieille débats inter-paradigmatiques ou un
(2003), Philippe Braillard (6 e éd., schéma comparatif des différentes ty-
2002), Jean-Jaques Roche (1999) et pologies (positivistes, modernisme,
Bahgat Korany (1987) semble répon- réflexivisme, etc.) permettraient une
dre à ce vide académique. Ces publi- meilleure compréhension aux étu-
cations offrent généralement une diants.
synthèse rapide des différentes théo-
La liste des sigles comprend la
ries des relations internationales. El-
majorité des abréviations les plus uti-
les tentent d’expliquer la conduite
lisées dans le domaine d’étude. Cette
des relations entre les nations et com-
liste est facile d’utilisation, bilingue,
ment fonctionnent les relations inter-
ce qui augmente sa valeur pédagogi-
nationales entre les différents acteurs
que, et elle a été judicieusement pla-
ou l’histoire du champ d’étude. L’ou-
cée au début de l’ouvrage. La section
vrage de Diane Éthier et de Marie-
des sources et références que l’on re-
Joëlle Zahar qui ne collabore qu’au
trouve à la fin du livre, est divisée par
dernier chapitre, s’inscrit dans la vo-
thèmes et offre plusieurs sites inter-
lonté d’offrir un manuel de relations
net utiles. Il s’agit donc d’une bonne
internationales. Introduction aux rela-
référence de base pour un étudiant
tions internationales est donc destiné
désirant effectuer des recherches plus
aux étudiants de première année du
approfondies. L’index est aussi très
baccalauréat en science politique. La
utile et complet.
collection Paramètres offre des synthè-
ses sur différents thèmes, mais ne se L’introduction est concise mais
spécialise pas en science politique. exhaustive. Les relations internatio-
Les ouvrages de cette collection nales et la mondialisation y sont défi-
s’adressent aux étudiants et à ceux et nies, alors que les objectifs de l’ou-
celles qui souhaitent avoir une vue vrage y sont clairement spécifiés. Par
d’ensemble sur un thème précis. contre, les liens entre les relations
internationales et la science politique
Introduction aux relations interna-
sont énoncés de façon nébuleuse. En
tionales se divise en cinq chapitres :
effet, par moments le lecteur peut
l’analyse des relations internationales
croire que les relations internationa-
(chap. 1), les acteurs majeurs des re-
les sont considérées comme une
lations internationales (chap. 2), la
discipline autonome, alors que fina-
politique étrangère des États (chap.
LIVRES 543

lement, les auteurs évitent de parler accords SALT I et II. La description de


de ce débat et considèrent simple- SALT II est complète, alors que les dé-
ment les relations internationales tails de SALT I sont réduits à sa
comme un sujet d’étude de la science deuxième dimension (le nombre de
politique. missiles anti-balistiques), ce qui
pourrait permettre de confondre SALT
Le chapitre sur l’analyse des re-
I et le Traité ABM.
lations internationales débute sur
une prise de position épistémologi- La section sur les acteurs ma-
que et adopte la définition, ainsi que jeurs en relations internationales, of-
la classification des théories de rela- fre un tour d’horizon assez large. La
tions internationales proposées par place de l’État y est déterminée par
Philippe Braillard (1977). Diane rapport aux autres acteurs que cons-
Éthier propose trois types de théo- tituent maintenant les organisations
ries : essentialistes ou normatives, ex- internationales, les Organisations ré-
plicatives ou empiriques et holistes gionales et les ONG, bien que l’impor-
ou dialectico-historiques. Certains tance du transnationalisme et des
auteurs, comme Dario Battistella ne multinationales ne soit abordée que
proposent que deux types cependant plus tard dans l’ouvrage. La partie sur
ce choix typologique n’est pas expli- l’ONU est particulièrement bien struc-
qué très clairement et ce qui différen- turée et facile à comprendre pour un
cie chaque type n’est pas toujours néophyte. Toutefois, une définition
évident. Le reste du chapitre aborde des Opérations de maintien de la
d’une façon très concise les théories paix de première génération semble
générales classiques (le réalisme, le li- avoir été oubliée, tandis que les OPM
béralisme et le marxisme) et les théo- de deuxième et de troisième généra-
ries générales néoclassiques (néoréa- tions sont clairement précisées.
lisme, néolibéralisme, débat néo-néo
Le chapitre trois porte sur la po-
et le néo-marxisme). Finalement les
litique étrangère des États. Cette di-
auteurs décrivent les théories « criti-
mension est abordée de façon effi-
ques ». Bien qu’Introduction aux rela-
cace. Les acteurs et les facteurs qui
tions internationales mentionne les
déterminent la politique étrangère y
principaux concepts de certaines de
sont présentés de façon globale. La
ces approches, la dimension métho-
plupart des auteurs majeurs dans le
dologique qui les distingue des théo-
domaine sont aussi mentionnés, ce
ries générales classiques/néoclassi-
qui permet au lecteur voulant appro-
ques n’est pas suffisamment dévelop-
fondir un sujet, de retourner aux
pée. Le postmodernisme, le construc-
sources. L’application de la politique
tivisme et la perspective communau-
étrangère est divisée par l’auteur en
tarienne sont abordées de façon
deux aspects : la diplomatie et la stra-
claire, mais en laissant de côté plu-
tégie. Dans ce chapitre, les questions
sieurs aspects et approches, tels que
de sécurité, de contrôle des arme-
le féminisme, la sociologie historique
ments, de la dissuasion, des alliances
et la théorie critique elle-même. Il
et de complexe de sécurité sont au
faut aussi noter un élément pouvant
mieux mentionnées, mais pour la
induire en erreur certains étudiants
plupart, escamotées. L’absence de ces
soit la note 27 à la page 67 traitant des
544 Études internationales, volume XXXV, no 3, septembre 2004

éléments est notable, bien que la pitre offre une bonne image des
sécurité soit traitée dans le dernier « nouvelles » relations internationales.
chapitre.
Ce manuel offre donc une idée
Les relations économiques inter- globale des relations internationales.
nationales sont la force de Diane Ses forces principales sont sa concep-
Éthier. Les théories de l’économie in- tion qui en rend l’utilisation facile, et
ternationale, les échanges commer- sa vision relativement large de ce
ciaux internationaux et l’évolution champ d’étude. Les quelques omis-
du système économique international sions soulignées semblent être ses
y sont présentés clairement et de fa- seuls points faibles. Ce manuel con-
çon relativement complètes. L’évolu- vient donc à des étudiants voulant
tion du système économique interna- s’initier aux relations internationales.
tional y est bien traitée, de l’implan- Richard GARON
tation du système de Bretton Woods
jusqu’à son remplacement par le Institut québécois des hautes études internationales
Université Laval, Québec
néolibéralisme. Les conséquences de
différents événements tels que les cri-
The Self-Determination of Peoples.
ses monétaire et financière y sont
Community, Nation, and State
aussi soulignées en détail.
in an Interdependent World.
La section sur les « nouvelles »
DANSPECKGRUBER, Wolfgang (dir.).
relations internationales rédigée par
Boulder, CO, Lynne Rienner Publishers,
Marie-Joëlle Zahar termine l’ouvrage
2002, 467 p.
en abordant les questions du con-
texte international, des défis de la Cet ouvrage est le fruit d’un pro-
mondialisation, des nouveaux ac- gramme de recherches élaboré à
teurs, l’évolution du domaine de la l’Université Princeton sous le patro-
sécurité et l’ouverture sur l’avenir des nage du prince Hans Adam II du
théories en relations internationales. Liechtenstein et regroupant d’émi-
Les sujets de ce chapitre sont présen- nents spécialistes du droit interna-
tés toujours de façon abrégée, mais tional et des relations internationales
adéquate pour un lecteur qui s’initie qui proviennent de divers milieux,
à de nouveaux concepts. Le contexte notamment l’enseignement universi-
international est ici défini dans le ca- taire et la diplomatie. Le lecteur aura
dre de l’après-guerre froide et de la tôt fait de constater que cette contri-
troisième vague de démocratisation. bution collective est non seulement
Les problématiques internationales importante, mais aussi originale en ce
sont définies par l’auteur selon deux que la distinction autodétermination
axes, le premier étant l’identité et la interne et autodétermination externe
violence et le second, la sécurité et le n’est plus exclusivement ou surtout
développement. Les questions d’or- expliquée en fonction d’une entité
dre/désordre international et des jalouse de sa souveraineté nationale,
« contraintes » du système interna- mais bien dans le contexte beaucoup
tional (énergie, eau, dette, réfugiés, plus large et plus complexe de la
etc.) auraient pu être développées de mondialisation, comme le laisse
façon plus approfondie, mais ce cha- d’ailleurs deviner le sous-titre. L’ou-

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