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THEME 1:
LA MUSIQUE HIGH-LIFE
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
I – HISTORIQUE DU HIGH-LIFE
1 – Origines du High Life
2 – Artistes Notables
CONCLUSION
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INTRODUCTION
I – HISTORIQUE DU HIGH-LIFE
1 – Origines du High-Life
2 - Artistes Notables
Parmi les musiciens les plus notoires de la scène high-life, se trouvent les
ghanéens E.T. Mensah, Ebo Taylor et Gyedu-Blay Ambolley, ainsi que les
trompettistes et saxophonistes nigérians Victor Olaiya et Fela Kuti. Ce dernier fera
plus tard évoluer le style high-life vers un nouveau genre musical : l'afrobeat.
1 – Le Rythme
Le tempo de la musique high life s'inscrit dans une dynamique plus ou moins
moderato en fonction des morceaux, dans certains cas on assiste à des changements de
vitesse au cours d'un même morceau oscillant entre rallentando et accélérando. C'est
une musique très rythmée, pulsée qui fait intervenir une très grande diversité
d'instruments tels que les cloches, les claves, les guitares, le piano, cependant l'élément
primordial, incontournable, et générateur de cette musique est la percussion.
Le rythme high-life est exclusivement binaire, il est également caractérisé par l'emploi
quasi systématique des anacrouses en début de morceau, l'emploi incontournable de la
syncope (son articulé sur le temps faible, ou la partie faible d'un temps qui se prolonge
sur le temps fort ou la partie forte du temps suivant) ainsi que celui du contretemps.
2 – L'Harmonie
L'harmonie du high life fait intervenir une très grande variété de types d'accords: les
accords mineurs 7 généralement employé sur le deuxième degré, les accords de sixtes
majeurs, les accords diminués et les accords mineurs.
On y retrouve également des progressions harmoniques qu'on peut qualifier de
standards, parce ce que s'inscrivant de façon récurrente au sein de l'accompagnement
d'une très grande variété de morceaux high life ce sont :
- La progression : I – VI – II – V ou I – VI – IV – V
Exemple: Sweet talks – Adjoa
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Sweet talks – Adam & Eve
3 – Les Thèmes
Le high-life est, depuis ses débuts, servi par le bouillonnement idéologique d’une élite
intellectuelle dont la réflexion s’articule autour de quelques grands thèmes comme le
nationalisme culturel, le respect de la personnalité africaine, la solidarité des peuples
noirs et surtout le panafricanisme dont le plus ardent militant est Kwame Nkrumah,
futur président du Ghana indépendant en 1957.
Le high life est essentiellement vocale même lorsqu'il est joué avec divers instruments,
il doit toujours y avoir une parenthèse vocale. Les chansons se basent sur un large
éventail de sujets politiques, sociaux et humoristiques ainsi que sur des textes qui
chantent les individus, la morale la mort, l'amour, l'adoration et la louange à Dieu. Ces
textes sont généralement articulés autour d'une structure couplet-refrain-couplet
communément appelé rondo, cependant on retrouve aussi des formes improvisées ou
le chanteur dit son texte au fur et à mesure que la musique passe.
CONCLUSION
Au terme de notre exposé retenons que le high-life est un genre musical africain,
typique du patrimoine culturel ghanéen. La tradition africaine étant essentiellement
orale, il est difficile de donner avec certitude l'origine exact du high life, cependant il
est indéniable que la fusion des diverses d'influences qui l'a fait naitre tel qu'on le
connait de nos jours s'est opérée au Ghana. Ce qui nous permet d'attribuer à cette
nation la paternité de cette musique. Le high-life est caractérisé par l'incroyable
diversité d'instruments qu'il fait intervenir, sa rythmique jonchée de syncopes et de
contretemps ainsi que son harmonie riche en accord de divers types.
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THEME 2:
LA MUSIQUE SUD
AFRICAINE
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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INTRODUCTION
L’Etat de l’Afrique australe, l’Afrique du sud est bordé à l’ouest par l’océan
atlantique, à l’Est par l’océan Indien et limité au nord par le Swaziland, le Mozambique,
Zimbabwe, Botswana et la Namibie. On donne à l’Afrique du sud réunifié le nom de
nation arc en ciel à juste titre pour un pays qui compte 11 langues officielles et des
peuples de toutes couleurs, races et appartenance religieuses, vivant sur une terre aux
multiples facettes.
Comme tous les autres pays d’Afrique on trouve dans ce pays diverse activité culturelle
dont la musique, le sujet principal de notre exposé.
1 - Historique
Dans ce pays, l’Art semble jouir d’une citation particulièrement favorable. Jusqu’en
1992, les activités artistiques étaient fortement contrôlées par l’apartheid. Mais qu’est-
ce l’apartheid dont on parle tant ?
Ce qu'il faut comprendre dans un premier temps pour saisir le fondement de l’apartheid
en Afrique du sud, c’est cette incroyable diversité culturelle issue de l’histoire que le
pays connaît.
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Si les définitions communes s’accordent pour parler d’un « régime de discrimination et
d’exclusion d’une partie de la population fondé sur son origine religieuse ou ethnique »,
la réalité qui s’applique est bien plus obscure et bien plus dramatique, que ses mots ne
le laisse supposer.
En Afrique du sud, l’apartheid à proprement parler s’est exercée jusqu’en 1991 et fut
mise en place législativement par le Partit National en 1948. A partir de cette date la
pratique empirique de ségrégation raciale ayant cour dans tout le pays depuis les
premières années devient une politique institutionnel. S’en suivra les meurtres,
oppressions, emprisonnements et d’autres actions du genre dont les plus grandes
victimes étaient les populations noires du pays. Ses derniers s’organiseront pour se
défendre avec des leaders comme Nelson Mandela qui passera dans cette lutte plus de
20 ans en prison.
Il est à noter dans cette lutte la grande détermination des artistes, car la ou les mots
simple ne pouvais être acceptés, la musique y arrivait. Les artistes qui luttaient contre la
ségrégation raciale avais peu de contact avec le reste du monde ou vivaient en exile.
Les nombreux artistes comme : Jane Alexander, Willie Bester, Andries Botha et
William Kenteridge, s’engagent totalement et mettent leur Art au service de la lutte
contre l’apartheid. Dans les townships, un art de combat collectif s’épanouit sous forme
d’art mural et de linogravure. La levée du boycotte culturel en 1992 et la suppression de
la censure entraine un bouillonnement culturel. Le festival pluridisciplinaire de
Grahamstown est suivi de la première biennale d’art contemporain de Johannesburg en
1995, tandis que le national art Council, fondé en 1997, subvention des projets culturel.
Désormais l’art contemporain sud-africain sort de son isolement et accède à une
renaissance internationale incontestable. Malgré tous les artistes noirs qui accèdent à
une renaissance institutionnelle sont minoritaires et leur situation reste difficile.
C’est un genre populaire qui date des années 50 et 60. De manière générale, il est
communément appelé le « Jivé » illustré par Brenda Fassie et Yvonne Chaka Chaka
qui ont donné à cette musique ses accents les plus intéressants. Il est caractérisé par la
ligne de basse qui souligne ses décalages par sa discontinuité (Souvent le premier est «
Laissé en l’air » ou sous étendu d’une syncope antécédente) et par la symétrie de sa
construction. L’entrée de basse se faisant par un groupe de notes jouées plus rapidement
que les suivantes. Mparanyana et Mahlathini en sont les pionniers
Le Kwela
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Le Kwela est un style de musique sud-africain des années 1950, caractérisé par le
jeu Jazzy d’un Tin whistle. De tous les genres de musique utilisant le Tin whistle, le
Kwela est le seul qui soit totalement dominé par cet instrument, le style ayant d’ailleurs
été créé à partir du son de cette flute. Le faible cout d’achat de celle-ci fut un élément
déterminant de son succès dans les banlieues de l’ère de l’apartheid ; le Tin whistle de
marque Hohner en était l’instrument le plus populaire. La vague du Kwela est à
l’origine de la vente de plus d’un million de Tin whistle, également appelé Jive flutes
schaldach.
Le Kwela fut remlacé en Afrique du sud par le Mbaganga a la fin des années 50, et le
Saxophone supplanta le Tin whistle comme un instrument leader de la musique
Townships. Néanmoins, le maitre du Kwela Aarone’big voice Jack’ Lerole se produisit
jusque dans les années 1990, et encore aujourd’hui le groupe Londonien the positively
test card continue d’enregistrer de la musique Kwela. Les partitions de Kwela sont rares
et les enregistrements des artistes fondateurs du genre sont épuisés pour la plupart.
Néanmoins un artiste comme Spokes mashiyane notamment, a été réédité par Gallo
Record Company, et on trouve maintenant ses enregistrements sur internet, par exemple
sur Deezer, All Music, Spotify, disponibles aussi au téléchargement sur itunes, Last
FM, etc, ou a la vente ( CDs et éventuellement LPs) sur les sites de ventes de disques (
Amazon, Discog, CDUnivers…).
Le House
Mais tout comme le Kwaito, la House est beaucoup critiqué. Dans les boites, c’est
l’une des musiques sur lesquelles la jeunesse branchée noire et blanche aime se
défouler. Une musique sans aune identité spécifiquement sud-africaine. « Il y a
quelques années, les artistes avaient des histoires à raconter, expliquent lors de leur
passage à la fiesta des sud, à Marseille, en Octobre 2008, Tumi et Dave, chanteur et
bassiste du groupe de Hip-hop sud-africain, Tumi et The volume. Maintenant, la
jeunesse attend de la musique qu’elle la fasse danser et s’éclater. Elle se fout du passé et
ne veut pas penser à l’ avenir. » Ces jeunes gens qui s’agitent sur la house et se
goinfrent de clip sur MTV, se reconnaissent aussi dans l’afro-pop et surtout l’afro-soul
qui mélange Jazz, Soul et différentes formes de musiques traditionnelles sud-africaine
(maskandi, mbaganga…).
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Ces différents genres et styles musicaux que nous venons de citer sont des genres
typiquement sud-africain, c'est-à-dire qui ont été créés dans ce pays, par des sud-
africains. Mais hors mi ces genres musicaux locaux, on y retrouve ainsi plusieurs genres
musicaux connus en Afrique et partout dans le monde comme le Reggae, Rnb, le Rap,
le Zouk, la Rumba, le Jazz et bien d’autres genres musicaux en vogue en Afrique et
dans le monde.
L’Isicathamiya
En Afrique du sud, il existe des instruments de musique mais ils ne sont pas en
grand nombre. Cela est peut-être dû au fait que les différents peuples de ce pays ont
plus développé des techniques musicales proches de l’acappella, qui ne fais pas
souvent appel aux instruments de musique. Les artistes de maintenant utilisent plutôt
des instruments occidentaux dans leurs musiques.
Cela dit voici quelques instruments de musique que nous avions pu recenser.
Tin Whistle
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Le Tin Whistle est un instrument à vent de type bois. Il s’agit d’une flûte droite à six
trous, généralement en métal et couramment utilisée dans la musique des iles
britanniques. Sa conception se rapproche de celle du flageolet et de la flûte à bec. Un
joueur de Tin Whistle est appelé Tin Whistler.
Le Sanza Deza
Sur cet instrument peut s’exercer une virtuosité que rien n’égale. Il s’agit d’un jeu de
languette de tambour ou de métal fixé sur une boite de résonnance et pincée avec les
pouces.
II - ETUDE ANALYTIQUE
1 - Aspect harmonique
Dans la musique Sud-Africaine, l’on remarque que l’harmonie utilisée est de type
choral, mais à la différence des chorales ordinaires à 4 voix, ils utilisent que 3 voix qui
sont le soprano, le ténor, et la Basse. L’exécution de cette musique sud-africaine se
présente sous forme de question réponse qui se fait entre le soliste et le chœur. La
progression des accords généralement utilisé est basé sur l’intervalle de Tonique –
Quarte – Quinte (1-4-5) ou de Tonique – Quinte – Quarte (1-5-4).
La ligne mélodique est le plus souvent basée sur le mode Pentatonique Majeur.
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2 - Aspect rythmique
Sam Tshabalala est compté parmi les compositeurs les plus importants d’Afrique
du Sud. Sa carrière a débuté à la fin des années 70 avec les Malopoets, dont les
performances ont suscité l’enthousiasme à la fois dans leur pays, en France et en
Amérique. Lors d’une tournée européenne en 1989, Sam Tshabalala a décidé de rester
en exil à Paris, ou, en 1993, avec d’autres grands musiciens de la scène de la musique
africaine, il a fondé son groupe Sabeka.
Dans sa première année, le groupe a été invité à se produire à Paris pour accueillir
Nelson Mandela. Il s’ensuivit de nombreuses apparitions et des visites. En 1997, la
première représentation en Allemagne a été un succès : un de leurs concerts à
Nuremberg a été diffusé par la radio bavaroise (BR). En 1998, la télévision WDR a
diffusé un de ses concerts à la philharmonie de Cologne. Il était en vedette dans
plusieurs émissions de télévision et a fait plusieurs concerts sur l’expo 2000 à Hanovre
et ‘’ l’Afrique a l’opéra ‘’ a invité plusieurs festivals de Womad en 2006 et 2007. A
compter de 2005, Sam a commencé à travailler sur un projet plus acoustique, avec voix,
guitares, percussions et le piano : l’album ‘’Meadowlands’’ est né (mais 2007).
Le répertoire de Sam Tshabalala est inspiré par la mosaïque des cultures d’Afrique du
Sud. Il écrit ses paroles en Zoulou, Sotho, Tswana, Shangaan et en Anglais.
Différents rythmes, langues et traditions découlent de sa musique. Ils parlent de
l’Afrique de Sud d’aujourd’hui et de la vie dans les townships.
Sa carrière de musicien l’a amené à travailler avec les Wailers, Manu Dibango, Papa
Wemba, Princesse Erika, Busi Mhlongo, Mbamina…
Après avoir voyagé à travers l’Europe et les Etats-Unis, le groupe Sud-africain
l’Malopoets retourne a la maison. Dans l’avion, un siège reste vide. Le chanteur et
guitariste Sam Tshabalala n’est pas sur le chemin de retour. Refusant l’Apartheid,
l’homme a décidé de rester en France. Une vingtaine d’années plus tard, il est encore
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vivant a Paris mais n’oublie pas sa terre natale. Son deuxième album solo, en 2001,
parle de Sida, les déplacements forcés, la mort de son neveu, tué dans le ghetto… Sujets
difficiles, chantés en Zoulou, Tswana, Shangaan et en Anglais, paradoxalement
soutenu par de douces mélodies et heureux.
Mariam Makeba
Né le 3 novembre 1964 à langa dans le cap, Brenda Fassie est une chanteuse sud-
africaine, d’origine Xhosa, de variétés. Son père mourut lorsqu’elle avait deux ans et
elle commença tôt à gagner un peu d’argent en chantant pour les touristes, aidé par sa
mère pianiste. Ayant aménagé en 1981 a 16 ans à Soweto, et rejoignit les groupes Joy
puis Brenda And The Big Dudes à partir de 1983. Elle eut en 1985 un fils d’un des
musiciens de Big Dudes, nommé Bongani. Elle fut mariée de 1989 à 1991 à Nhlanhla
Mbambo. C’est à peu près vers cette époque qu’elle commença a consommer de la
cocaïne, ce qui affecta a diverses reprise sa carrière. En 1995 elle fut découverte dans
un hôtel à côté du corps de Poppie Sihlahla, décédé d’overdose. Elle se reprit et sa
carrière commenca peu à peu à décoller avec notamment le succès de Memeza. Elle fut
cependant internée pour désintoxication à une trentaine de reprise au cours de sa vie.
Avec ses opinions tranchées et de fréquentes visites aux bidonvilles les plus pauvres de
Johannesburg, comme avec des chansons à propos de la vie dans ses Townships, elle
acquit une popularité hors du commun.
Chantant en Anglais et en langue Zoulou, elle est connus pour ses chansons : « Week-
end spécial » « Too late for mama » « Thola Amadlozi » et surtout « Vul’indlela ».
Elle fut surnommé par Time magazine en 2001 « La Madonna »
Voici quelques-unes de ses œuvres :
1983 : Weekend special,
1986 : Brenda,
1989 : Too late for Mama Mama,
1990 : Black president
1990 : Brenda Fassie
1994 : Children of God
1996 : Now is the time
1993 : Natural instinct
2004 : Queen Of African Pop : Greatest Hits.
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CONCLUSION
La musique Sud-africaine est immensément riche et variée, à l’image des
différents peuples qui composent cette nation. Les moments difficiles qu’a traversé
l’Afrique du Sud n’ont freinés en rien l’évolution de sa musique. Au contraire, comme
l’arme idéale pour se défendre et réclamer le droit, elle est aussi la voix d’un peuple
pour se faire entendre dans le pays et au-delà des frontières. Elle a participé à
l’émergence de la musique noire et à la marche vers la libération de l’Afrique du Sud
dans les années 1990. La musique a donné la parole à un peuple qu’un gouvernement
politique et des institutions avaient tenté de réduire au silence. La musique fut alors
incontestablement la voix, l’expression vibrante et performatrice d’un peuple opprimé,
dont la puissance et la volonté de communication reste, aujourd’hui encore,
exemplaires. Beaucoup de tendances qu’on pourrait faire à ces nouvelles stars de la
musique urbaines et contemporaine, la musique Sud-Africaine est restée toujours
respectée à travers le monde entier.
BIBLIOGRAPHIE
www.hartpon.info
www.ec-fontaine-nanterre.ac-versailles.fr
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THEME 3:
LA MUSIQUE MANDINGUE
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
1- l'Origine
2- Les Précurseurs
1 - La KORA
1.1. Présentation
1.2. Légende
2 - Le BALAFON
CONCLUSION
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INTRODUCTION
La musique mandingue est l’un des grands genres musicaux qu’a connu l’Afrique
depuis l’époque des grands empires. Aujourd’hui, elle a traversé les frontières
africaines suite à sa richesse musicale. C’est ce qui nous pousse à élaborer un travail de
recherche sur ce genre musical dans le but de connaître ses origines et de comprendre
son fonctionnement.
Dans un travail bien élaboré, nous parlerons dans un premier temps de son contexte
historique qui inclut de savoir quels sont les peuples qui la pratiquent et ensuite nous
mettrons en évidence les caractéristiques distinctives de cette musique au travers de
leurs instruments.
Les Mandingues sont un groupe faisant partie du peuple Mandé, situés sur les côtes
ouest de l’Afrique. Ils sont connus sous d’autres dénominations telles que les Bambara
au Mali, les Dioulas en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, en Guinée, au Sénégal et en
Gambie sous le nom de Malinké. Ils forment un groupe linguistique car s’ils parlent des
langues apparentées, ils manifestent des cultures et des traditions quelques peu
différentes.
Le Mandé, au sud du Mali est considéré comme le pays d’origine nombreux groupes
ethniques notamment les Mandingues, les Soninkés, les Konos, les Vaïs, les
Soussous et les Dialonkés…
A l’origine, les Mandingues pratiquaient tous la religion traditionnelle. A l’arrivée du
roi du Sosso, Soumaoro Kanté, et son Balafon, la musique Africaine va commencer à
être populaire. Il était le seul à avoir un balafon. La légende veut qu’un jour il fut surprit
à jouer de son instrument. Pris de peur, celui-ci se met à chanter les louanges du roi. Il
lui offrit son Balafon. Apres que le roi ait offert le balafon, celui-ci va attirer les gens et
donner un caractère polaire a la musique. C’est ainsi que naquit la musique Mandingue.
Depuis les origines de l’Empire Mandingue - c’est-à-dire la conversion à l’Islam, au
XIe siècle, de quelques clans établis sur les rives du Niger, les mêmes noms de famille
ont traversé les siècles. C’est alors que des lignées de griots (Diabaté, Dramé, Kanté,
Kouyaté) nous racontent en musique depuis près de mille ans, fidèlement, l’histoire de
grandes dynasties : Keïta, Konaté, Traoré… Ces épopées sont plus complexes que les
chansons de geste du Moyen-âge européen, plus alambiquées que les sagas nordiques et
surtout plus actuelles puisqu’aujourd’hui encore, elles constituent les fondements de la
culture mandingue.
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2 - Les précurseurs
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propriété des femmes qui se révèlent des interprètes exceptionnelles par leur sensibilité,
leur finesse, la beauté de leurs voix. L’emploi des instruments, en revanche, est
exclusivement réservé au sexe masculin.
Tous ces griots, quel que soit leur rôle, ont droit à la même considération. Ils ne
demandent pas d’argent, pas de services mais ceux pour qui ils chantent leurs font des
présents qui constituent leur seule ressource. Certains sont parfois cultivateurs. Une ou
deux fois par an, les griots se réunissent en public. Ils chantent et jouent pour leur
propre plaisir, rivalisant d’habileté. Ces réunions sont les seuls moments où les présents
rituels ne sont pas admis.
Les griots jouent un rôle d’autant plus important que la poésie et la musique sont
des arts vivants, intimement liés à la vie quotidienne. Leur existence représente
beaucoup plus qu’une simple distraction, elle est un besoin, un élément indispensable à
chacun ; c’est pourquoi le griot est un des point centraux de la société africaine.
Dans la vie moderne, certains griots ne s’appellent plus griots mais « artistes » et
leur rôle a changé, surtout dans les villes où ils adoptent les rythmes et les
instruments européens et se produisent dans des spectacles. Dans les villages, rien n’a
changé. Dans les grands centres urbains, ils sont parfois sollicités par les hommes
politiques pour animer les campagnes électorales.
Parmi toutes les dynasties des griots, celle des Diabaté est sans doute (avec celle des
Kouyaté) la plus ancienne et prestigieuse. Toumani est le fils et l’héritier du vieux Sidiki
Diabaté, né en Gambie et qui forma en 1987 un ensemble merveilleux où un trio de
chanteuses accompagnait un duo de koras… Douze ans après, Toumani Diabaté reprend
cette idée de duo, assez peu courante chez les griots. Il est vrai que, tout en restant très
fidèle à la tradition de sa caste, le jeune Toumani n’a cessé de prouver son désir de faire
évoluer la musique de ses ancêtres. Installé à Londres à la fin des années 80, il y a créé
l’étonnant groupe Songhaï, première expérience très réussie de synthèses entre les cordes
mandingues et les guitares du flamenco. Et tout dernièrement, il vient d’enregistrer en
Géorgie (USA) un superbe disque avec le grand bluesman Taj Mahal et le génial griot
Kassemady Diabaté. Curieusement, c’est l’album le plus « traditionnel » qu’il ait jamais
signé ! Toumani n’est pas le premier harpiste mandingue à avoir « électrifié » la kora.
On se souvient notamment des albums expérimentaux de son cousin Gambien Foday
Musa Suso avec le pianiste Herbie Hancock. Mais Toumani Diabaté est
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indiscutablement le premier à maîtriser parfaitement cet emprunt à la technologie
moderne sans que le son gracieux de l’instrument en souffre le moins du monde. Il a mis
des années à trouver la position idéale pour les «micros-pastilles », ce qui n’était pas du
tout évident.
Jamais on n’a aussi bien entendu les moindres nuances de la kora, souvent
imperceptibles à plus d’un mètre de l’exécutant, et ignorées dans la plupart des
enregistrements anciens.
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II - LES PRINCIPAUX INSTRUMENTS DES GRIOTS
1- La KORA
1.1. Présentation
La kora est une harpe-luth d'Afrique de l’Ouest au son délicat et profond. Sa caisse de
résonance est une demi-calebasse recouverte d'une peau de bœuf et traversée par une
hampe. Au nombre de 21, les cordes se répartissent en deux rangées parallèles et se
rattachent à la hampe par des anneaux en cuir ; deux antennes permettent de se saisir de
l'instrument et d'en jouer à l'aide des index et des pouces.
Traditionnellement, la kora était jouée par les griots, conteurs, poètes, mémorialistes,
conseillers des princes : le griot parlait et chantait tout en jouant des musiques
extrêmement élaborées, transmises de père en fils, enrichies à chaque génération.
Dans la seconde moitié du XXème siècle, les griots relèvent de nouveaux défis : les
premiers, Lamine Konté (Sénégal) et Foday Musa Suso (Gambie) commencent à faire
connaître la kora en Europe et aux Etats-Unis. Lamine Konté marie les airs de
Casamance aux rythmes afro-cubains et met en musique les grands poètes de la
Négritude ; Foday Musa Suso mêle sa kora à des instruments électriques et collabore
avec des musiciens de jazz ainsi qu’avec le compositeur Philip Glass.
Dans les mêmes années, les moines du Monastère bénédictin de Keur Moussa
(Sénégal) adoptent la kora pour accompagner les offices ; ils construisent la première
kora à clefs en remplaçant les traditionnels anneaux de cuir par des mécaniques de
guitare, et conçoivent une méthode d'enseignement basée sur la notation écrite. Le
frère Dominique Catta, maître de chœur du Monastère de Keur Moussa, est le premier
compositeur occidental à écrire des pièces pour la kora, seule, en duo avec des
instruments occidentaux ou en accompagnement des chants communautaires.
De nos jours, le grand fleuve de la kora est constitué de deux courants parallèles : celui
de la kora traditionnelle, plus inventive que jamais, et celui de la « kora de Keur Moussa
», qui pose de nouveaux jalons dans l’histoire de l’instrument.
C’est peut-être Toumani Diabate (Mali) qui incarne le mieux le premier courant : après
avoir enregistré, il y a vingt ans, le premier CD de kora seule entièrement instrumentale
(Kaira), il n’a cessé de collaborer avec des musiciens venus de tous les horizons : Ali
Farka Touré, Taj Mahal, Björk, Dee Bridgewater, musiciens de blues ou de flamenco…
Dans son dernier disque (The Mande Variations), il alterne des pièces du répertoire
classique mandingue, jouées sur une kora traditionnelle, avec des compositions
interprétées sur une kora à clefs accordée d’une façon inédite. Djeli Moussa Diawara
(membre du groupe Kora Jazz Trio) et Ballake Sissoko (qui vient de publier avec
Vincent Segal le CD "Chamber Music", un duo kora et violoncelle) participent de ce
même élan créateur.
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Le deuxième courant, qui prend ses racines dans les travaux des moines de Keur
Moussa, est principalement incarné par le Frère Dominique Catta et par Jacques Burtin.
Le Frère Dominique Catta a introduit la kora dans la liturgie chrétienne ; avec lui, la
harpe africaine a dialogué pour la première fois de son histoire avec des instruments
occidentaux. Jacques Burtin, tout
en prolongeant ces acquis, a également introduit la kora dans le monde de la création
artistique contemporaine (dialogue avec les arts plastiques, création interdisciplinaire,
musiques de scène).
1.2. Légende
La légende rapporte que les premières koras étaient jouées par des djinns (esprits
surnaturels). Un jour, le grand roi Soundjata se promenait le long d'un fleuve en
compagnie de son ami Balafacé-Kouyaté lorsqu'il entendit pour la première fois cet
instrument. Il s'aventura dans les eaux du fleuve et l'arracha des mains du Génie
musicien. Une fois revenu sur la berge, Soundjata fit résonner la kora puis, ravi, la
tendit à son ami qui en joua à son tour. "C'est encore plus agréable de l'entendre que d'en
jouer", s'exclama Soundjata. "Dorénavant tu joueras pour moi." C'est ainsi que Balafacé-
Kouyaté devint l'ancêtre des griots, poètes, historiens et conteurs qui firent entendre la
kora à la cour des empereurs mandingues et transmirent jusqu'à ce jour la mémoire, les
batailles et les rêves de leur peuple.
2- Le BALAFON
Les textes de cette musique sont généralement écris en langue mandingue. Les voix sont
chantées dans les aigues. Les voix accompagnatrices répondent généralement au soliste à
l’unisson en chantant en mode dorien et ionien. Elles chantent également les intervalles
des quartes augmentées.
La musique mandingue est généralement jouée dans trois gammes qui sont :
FA MAJEUR, MIb MAJEUR et DO MAJEUR. Les accords utilisés en général sont les
degrés IV, II, III VI et le dégré VII qui vient remplacer par moment le degré II
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1.3 - L’instrumentation
Les instruments les plus poignants d’un orchestre mandingue sont : La kora ou la
guitare, le balafon, le djembé.
CONCLUSION
La musique mandingue est un brassage culturel dans lequel s’est dégagée une liberté
dans le ton, dans les idées et dans la sensibilité. Grace à sa sonorité, elle a pu traverser
nos frontières jusqu’à conquérir le monde.
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THEME 4:
LA RUMBA CONGOLAISE
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
I – HISTORIQUE
1- Définition
2- Origine
II - L’ANALYSE
1- Les instruments de la rumba congolaise
2- Le tempo
3- La trame harmonique
4-. La structure générale de la rumba
1- Les pionniers
2- La configuration de la rumba de nos jours
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Au XXe siècle, deux colonies furent formées en Afrique : Le Congo belge, issu de
la nationalisation, en 1908, par la Belgique de l’ancienne Association
internationale Africaine et le Congo Français, qui devient en 1910 une division de
la toute nouvelle Afrique Equatoriale Française (AEF). Durement éprouvés par
l’exploitation qu’ils ont subie tout au long de la période coloniale, le Congo s’est
divisé en deux parties : le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa, pays
d’Afrique Centrale, situé de part et d’autre de l’Equateur ; Et séparé, en partie, par
le fleuve Congo puis l’Oubangui et le Cabinda (Angola). De ces deux Congo nait
une musique du nom de la rumba. Ainsi, nous sommes portés à mener un regard
critique sur cette musique Congolaise à savoir la rumba.
En Afrique, tout comme la parole, la musique est un langage. A cet effet, l’oreille
congolaise très sensible aux moindres nuances du chant nous amène à porter un
regard critique sur ce langage par l’étude de la musique congolaise, plus
précisément la rumba congolaise. Il s’agira donc pour nous dans notre travail de
présenter cette musique, parler de son évolution pour enfin définir ce qu'elle
devient aujourd’hui.
I- HISTORIQUE
1- Définition
La rumba congolaise est un genre musical du Congo, issu dans les années 1930 de
la rumba cubaine ayant une grande postérité au Congo. Les décennies qui suivent
l'indépendance sont l'âge d'or de la rumba congolaise. Par ailleurs, le terme rumba
est dérivé de l’espagnol rumbo qui signifie : en route. Cette musique est constituée
de chants et de percussions.
2- Origine
La Nkoumba appelée plus tard Cuba Rumba est une danse de nombril qui prend sa
source en Afrique Centrale, plus précisément dans le Royaume Kongo.
Chez les Bakongo, groupe ethnique situé au sud du Congo Démocratique, Congo
Brazzaville et de l’Angola, la danse de nombril est une expression folklorique
charnelle permettant à un couple de danseurs de se produire nombril contre
nombril.
Lorsque les esclaves noirs Africains débarquent à Cuba il y a 5 siècles avec la
danse Nkoumba, le colonisateur Espagnol supprime l’Africanité de cette
expression culturelle populaire et la baptise Rumba pour l’approprier.
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Quand la rumba est revenue en Afrique entre les années 1940 et 1950, après avoir
été longtemps un moyen d’expression artistique et de revendication des noirs qui
dénoncent l’injustice dont ils sont victimes à Cuba, elle a été réappropriée par
les Africains.
Avec l’évolution du temps, les musiciens africains intègrent leur folklore dans ce
riche patrimoine culturel et l’enrichissent avec d’autres courants musicaux.
Les claves sont des instruments de musique de percussion idiophone très anciens.
Le terme claves est issu du mélange des mots espagnols « clavar » et « llaves » :
les chevilles (« llaves ») que l'on cloue, (« clavar ») pour fixer les pièces du navire.
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La conga, tambour congo, tumba ou tumbadora désigne plusieurs éléments
musicaux cubains ou latins : un instrument de musique, un rythme, une formation
musicale ou une danse. Le percussionniste jouant des congas s'appelle un
conguero.
La conga apparaît au XVIIIe siècle à Cuba, mais elle est d'origine africaine
(bantoue). C'est un instrument de percussion en forme de tambour à une membrane
et qui se décline en différentes tailles. Elle s'est répandue dans toute la musique
latine.
À l'origine appelé tumbadora à Cuba, le nom conga vient d'un rythme du Carnaval
de La Havane, très en vogue aux États-Unis dans les années 1930.
2 - Le tempo
3 - La Trame Harmonique
La rumba est le genre de musique dans lequel, chaque artiste selon son inspiration
pose sa trame harmonique. Les progressions sont légions mais les plus populaires
sont le : I-IV-V-IV ; I-VI –V-IV ; I-VIIb-IV-V ; I-IV-I-V, I-VIIb pour ne citer
que ceux-là.
Comme tous genres musicaux, la rumba répond à une structure qui se présente
comme suit :
- Une introduction précédée d’un court prélude instrumental pressentant le motif
principal
- Le développement du thème chanté avec ses refrains par un duo ou un trio et une
improvisation instrumentale qui donne lieu au développement rythmique et
mélodique
- Les morceaux mono tonique sont généralement de type responsoriaux et se
déroulent sur deux moments
- La Coda
1- les pionniers
Les pionniers de la rumba congolaise sont légions, mais pour notre travail nous
citerons quelques-uns. Ce sont entre autres :
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Jimmy Zakari, né au Congo Brazzaville vers 1926, il apporte à la rumba une
rytmique empruntée au son cubain et mélangé du high life.
Paul Kamba (1912-1950), dit « Tata Paulo », est le père tutélaire de la musique
moderne congolaise.
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Tabu Ley Rochereau, aussi écrit Tabuley Rochereau, né Pascal Emmanuel Tabu
Ley le 13 novembre 1940 à Bagata et mort le 30 novembre 2013 à Bruxelles, était
un musicien et homme politique congolais (RDC).
Lucie Eyenga, de son vrai nom Eyenga Moseka Lucie, née en 1934 à
Coquilathville (actuel Mbandaka) et décédée le 12 décembre 1987 à Kinshasa, est
une vocaliste, auteur-compositrice et interprète congolaise. Ancienne membre du
groupe African Jazz, elle est l'une des pionnières de la soukous musique.
Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, dit Papa Wemba, né le 14 juin 1949 à
Lubefu au Congo belge (dans l’actuelle province du Sankuru en République
démocratique du Congo) et mort le 24 avril 2016 à Abidjan à la suite d'un malaise
survenu sur scène, est un chanteur, auteur-compositeur et acteur congolais. Il est le
cofondateur et dirigeant du label Viva la Musica avec son ex-maîtresse Shagi
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Sharufa qui l'accompagna pendant 35 années de sa carrière, il a recruté et formé
des stars de la musique congolaise et africaine telles que King Kester Emeneya,
Awilo Longomba.
Aujourd’hui cette rumba semble avoir une variété : elle a engendré le Soukous
fondé par l’orchestre de Brazzaville et le Ndombolo, une musique populaire
auprès des jeunes grâce à son rythme très saccadé associant des instruments
musicaux modernes importés de l’occident, et le Ngwasuma caractérisée par une
ambiance totale associant des instruments aux cris d’un atalaku ou Dj. Les
orchestres, comme Zaïko Langa Langa, Wemge musica, extra- musical, nouvelle
écriture, quartier latin, empire bakuba, bana poto-poto, bukébuké, incarnent la
nouvelle phase de cette musique dont les artistes naissent comme des champions
les plus connus sont Papa Wemba (Le roi de la rumba), Aurlus Mabelé (le roi des
Soukous), Extra musica, Roga roga, Félix Wazekwa, Werrason, Jb Iguiéna, Fally
Ipupa, Ferre Gola, Doudou Copa, Pierrette Adams.
CONCLUSION
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