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MAYAN HAIM
Le dévoilement de l’homme ou l’homme face à sa vérité (Elie LELLOUCHE) - Une longue rééducation spirituelle (Yo’hanan NATANSON) -
Une spiritualité débordante (Michaël SOSKIN) -Comment rechercher Dieu (Menahem ZENNADI)
PARACHAT METSORA
Samedi
13 AVRIL 2019
Hamidrach
8 NISSAN 5779
entrée chabat : 20h19
sortie chabat : 21h29
LE DÉVOILEMENT DE LA PROVIDENCE OU L’HOMME FACE A SA VÉRITÉ ESSENTIELLE
Plusieurs raisons ont été avancées par nos Maîtres pour justifier
le qualificatif de Grand Chabbath attribué au Chabbath précédant
Pessa’h. L’une d’entre elles tient à l’expression employée par l’avant-
dernier verset de la Haftara que nous lisons ce jour-là. Hachem y
déclare par le biais du dernier des prophètes, le prophète Mala’khi
(Mala’khi 3,23): «Voici je vous enverrai Éliya le prophète, avant que
n’arrive le jour d’Hachem grand et redoutable». Pour le Maté Moché,
rapportant le Maharchal, c’est le terme «grand», utilisé par ce verset
pour qualifier le jour de la Délivrance Future, qui explique ce nom de
Chabbath HaGadol. Cependant ce grand jour attendu de la Guéoula
est également appelé redoutable. Le début de la Haftara, lui-même,
met l’accent sur la dimension de rigueur qui prévaudra, alors, lors
de cette Délivrance finale. Ainsi, au verset 5 du même chapitre,
Hachem annonce à son peuple, après lui avoir adressé des paroles
réconfortantes: «Je m’approcherai de vous pour faire justice et je
serai un témoin empressé» (Mala’khi 3,5).
Comme le relève le Rav Wolbe, ces termes sembleraient plus
appropriés à la période des jours redoutables, menant de Roch
HaChana à Yom Kippour, qu’à celle de notre libération de l’esclavage
égyptien. En réalité, néanmoins, souligne le fondateur de la Yéchiva
Beer Yaacov, le jour de la Délivrance, loin d’être un moment qui nous
confinera dans un rôle de témoins passifs, nous appellera à une
introspection déterminante. C’est le sens de l’interprétation de nos
Sages, rapportée par la Hagada, relative à l’expression OuVMora
Gadol, littéralement avec une grande terreur, tirée du texte qui était
récité, lors de l’offrande des prémices à Jérusalem, du temps du
Beth HaMikdach (Dévarim 26,8). Ce texte énonce qu’Hachem nous
fit sortir d’Égypte d’une main puissante, d’un bras étendu et avec
une grande terreur. On s’attendrait à ce que nos Maîtres relient cette
grande terreur aux malheurs qui accablèrent les égyptiens lors de
l’envoi des dix plaies. Mais, étonnamment, il n’en est rien.
Pour nos Sages, le Mora HaGadol fait, mystérieusement, référence
au dévoilement de La Providence Divine que représenta la Sortie
d’Égypte. Ce dévoilement, explique Rav Wolbe, se rapporte, en
fait, au moment crucial de la mort des premiers-nés égyptiens. Plus
encore, dans un autre texte (Dévarim 4,34) cité comme appui par
Article et contenu réalisés par TORAT HAIM VECHALOM - 35, rue Emile Lepeu 75011 PARIS - 01.44.93.51.50
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Un
Beth
MAYAN HAIM
parisien EDITION
Rav Elie LELLOUCHE
la Hagada, il est question de Grandes terreurs au pluriel (Moraim
Guédolim). Cela signifie que le dévoilement de La Providence Divine
qui s’opéra précisément au milieu de la nuit de ce 15 Nissan 2448, eut
un double effet; la mort des premiers-nés égyptiens et la survie des
premiers-nés chez les Béné Israël.
Ce dévoilement, comme le développe le Chem MiShmouel, ne
constitua pas, à proprement parler, une plaie s’abattant directement
sur l’élite de la société égyptienne. Simplement, la manifestation
soudaine de la présence divine au sein de toute collectivité humaine
renvoie chaque être, partie prenante de cette collectivité, à sa vérité
la plus essentielle. Cette vérité intrinsèque, à laquelle se trouve
confronté l’homme, placé brusquement face à son Créateur, met,
alors, en jeu la réalité même de sa présence sur terre. En ce sens, la
plaie qui frappa les premiers-nés constitua un test aussi bien pour les
égyptiens que pour les Béné Israël. Et c’est parce qu’ils supportèrent,
déterminés à suivre Hachem et après s’être pliés fidèlement aux
injonctions de Moché quant au rituel du Korban Pessa’h et sa
consommation à l’intérieur de leurs maisons, ce dévoilement puissant
de La Providence Divine, que les Béné Israël eurent conscience de
devenir un grand peuple.
C’est là qu’ils acquirent cette stature qui leur permit de défier la
nature et ses aléas, allant jusqu’à suivre leur D-ieu, au milieu d’un
désert inculte. Car les plaies, envoyées l’une après l’autre en Égypte,
avaient, d’abord, pour objectif, d’amener progressivement, chacun
des acteurs, égyptiens comme hébreux, qui furent témoins de cette
intrusion d’Hachem dans l’Histoire, à faire face à sa vérité intérieure,
sa Amitat ‘Atsmo, pour reprendre l’expression de Rav Wolbe. Et c’est
en ce sens, également, que la Délivrance Future sera ce moment, à la
fois, grand et redoutable. Redoutables pour tous ceux qui, malgré les
signes et les appels récurrents de La Providence Divine, auront fait fi
des messages envoyés par Hachem et grand, en même temps, pour
le peuple d’Israël qui, ayant reconstruit sa vérité intérieure, se verra
unifié, de nouveau, à l’instar de ce qui se produisit lors de la Sortie
d’Égypte, à son Créateur.
Chabbath HaGadol Mévora’kh
UNE LONGUE RÉÉDUCATION SPIRITUELLE
Le processus extrêmement élaboré
(et inhabituel) par lequel doit
passer le metsora lorsque ses
symptômes disparaissent ne signifie
pas le retour à la vie normale, qui
n’interviendra qu’après un certain
temps, un traitement particulier, une
série d’offrandes spécifiques.  Alors
seulement, on lui permettra l’accès
au Beth haMiqdash.
Pour le Rav Shimshon Raphael
Hirsch ztsl, la procédure prescrite
pas la Torah au début de notre
Parasha ne concerne qu’un aspect
de sa situation : son appartenance,
sa qualité de membre de la
Communauté d’Israël.  notre condition. Ces tendances
Le lashone har’a est un destructeur
perfide. Il sème la dévastation dans
le caractère d’un homme habitué à
parler d’autrui de manière négative.
La personne qui est l’objet de ces
médisances sera peut-être blessée,
ou pire. Ce serait cependant une
erreur de ne voir là qu’une part d’un
conflit interpersonnel. Là où il y a
lashone har’a, c’est l’intégrité de
toute la Kehilla qui est à l’épreuve!
Le lien qui fonde la cohésion
communautaire est affaibli, comme
rongé par une corrosion interne.  appelé à s’élever et à élever le
C’est pourquoi le metsora est
banni de la Communauté, envoyé
à l’extérieur du camp, privé de
toute compagnie humaine.  Lorsqu’il
commence à s’améliorer, il peut
entreprendre une rééducation.  (Rashi) de] l’écarlate d’un ver et de
Deux oiseaux occupent les premiers
rôles dans les versets qui ouvrent
la Parasha. Ce ne sont pas des
oiseaux domestiques. Ils sont
sauvages au contraire, et aussi
libres « dans la maison que dans le
champ ». Les maisons, la civilisation,
la société ne signifient rien pour
eux. Il ne connaissent qu’une liberté
indomptée, et sont essentiellement
asociaux.  Ils nous rappellent les
deux boucs de Yom Kippour. Ils sont
identiques, et l’un est sacrifié tandis
que l’autre est envoyé loin des lieux
habités.  des règnes animaux et végétaux.
Mais la ressemblance s’arrête là.
Le second bouc est envoyé au
désert d’Azazel, un lieu où la vie
n’a que très peu de place. L’oiseau
du metsora est envoyé dans les
champs qui entourent la ville, et qui
abritent une grande variété d’être
vivants, végétaux et animaux. En un
mot, le volatile est chassé du monde
Yo’hanan NATANSON
des humains, vers celui du règne Le metsora a déjà rejeté l’idée
animal.  mensongère d’une licence sans
Son collègue connaît un sort plus bornes. Il comprend désormais qu’il
funeste. Une parole sans limite ni partage certaines tendances avec
restriction n’a pas sa place dans la le monde végétal et animal. C’est le
société humaine. Le désir de vivre monde qui entoure le camp d’Israël,
sans entraves, comme le suggérait et plus tard la ville de l’homme
certain slogan d’un certain mois civilisé, mais il n’y entre pas.
de mai, n’est pas compatible avec Dompter le moi animal n’advient pas
l’idéal collectif d’Israël.  par une soudaine illumination. Il y
Le metsora, à ce stade, doit faut un long effort, symbolisé par les
radicalement renoncer à l’idée de sept aspersions du sang de l’oiseau
la vie instinctive, apparemment libre sacrifié, sur la main d’après une
des animaux.  opinion, sur le front d’après une autre
mais en tous cas sur les organes de
« Sacrifier » ne signifie pas la l’action et de la pensée humaines. 
négation des aspects matériels de
Le metsora doit rompre avec une
sont une partie de ce qui nous fait part de son passé. Il doit instaurer de
exister, et elles ne doivent pas être nouvelles habitudes en lieu et place
méprisées, mais au contraire mises à des anciennes. Il est entièrement
contribution pour le bien. Le second rasé par le Cohen. Cheveux et poils
oiseau est mis à mort en effet, mais la constituent une sorte de barrière
Torah précise que ce doit être « dans protectrice, dont il doit se dépouiller
un ustensile de poterie, sur de l’eau pour se rendre plus sensible aux
vive. » (14,5) Cette eau de source, besoins d’autrui. (il est intéressant
coulant perpétuellement, symbolise de constater que la même opération
pour le Rav Hirsch la continuité de est imposée lors de l’initiation du
la vie humaine, l’immortalité de son Lévi, qui du fait de sa mission, doit
âme. Pendant son séjour dans ce se rendre attentif aux besoins du
monde, cette âme est associée à peuple). 
un « ustensile de poterie » qui est C’est ainsi que, progressivement, le
metsora est de nouveau admis dans
monde avec lui.  la compagnie des hommes.  Pas
C’est le premier oiseau qui nous encore en tant que membre à part
renseigne sur cette dimension de entière. Il n’a pas accès au Beth
canalisation des instincts animaux. Il haMiqdash pendant sept jours
est amené avec « du bois de cèdre, supplémentaires, au cours desquels
[Une languette de laine teintée il pourra méditer sur la valeur de
la participation à la mission sainte
l’hysope. » (14,4)  confiée à Israël, dont il est encore
Rashi explique : « Et du bois de exclu.  Il faudra encore un rasage
cèdre : Parce que les affections complet, et les offrandes du huitième
sont engendrées par l’orgueil. Et de jour, pour que le processus de
l’écarlate d’un ver et de l’hysope: rééducation s’achève enfin. 
Quel est le moyen de sa guérison? Nous n’avons plus de Beth
Qu’il s’abaisse de son orgueil haMiqdash (qu’il soit très bientôt
comme un ver et comme l’hysope. »  reconstruit!), ni la possibilité de nous
Le cèdre est un arbre majestueux, purifier, de nous rééduquer, et de
l’hysope une plante de taille très comprendre vraiment la valeur de
modeste. Le mouton dont on teint la la mission que la Créateur nous a
laine est imposant comparé au ver. confiée ! 
Considérés ensemble, ces créatures
représentent les pôles extrêmes Cependant, Rabbi Yehoshoua ben
Lévi observe que la Torah emploie
L’oiseau du metsora resté vivant à cinq reprises la formule « Torat
appartient initialement à leur monde. hametzora », dans les chapitres
Dès lors qu’il a sacrifié l’idée d’une relatifs aux plaies de « lèpre »
vie sans limites morales, le metsora (Wayiqra Rabba). Le Rav Elie Munk
peut élever l’oiseau vivant vers un écrit à ce sujet que « Seule la Torah,
niveau plus haut. Le Cohen trempe avec ses mitswot et son étude
ces symboles dans le sang de fournissent un remède aux faiblesses
l’oiseau sacrifié, et renvoie l’animal morales qui sont à l’origine de ces
vivant « sur la face du champ. »  graves maladies. »
UNE SPIRITUALITÉ DÉBORDANTE
Après la description de la Tsaraat
(traduit généralement par défaut par
« lèpre ») chez l’homme et même sur
ses habits, notre Paracha nous décrit
un phénomène encore plus étonnant :
à l’époque où nos ancêtres vivaient en
Israël, leurs maisons pouvaient elles-
aussi être sujettes à cette « lèpre »
(on voit ici la limite de cette traduction).
L’apparition de sortes d’affections dans
ses murs entrainait le même processus
d’évaluation par le Cohen, qui pouvait
aller jusqu’à ordonner la destruction
de la maison. Voilà qui confirme que
la Tsaraat n’est pas une maladie
naturelle. Nos Sages nous disent
qu’elle apparaissait chez l’homme qui
transgresse certaines fautes comme
la médisance, pour lui signaler ses
dérapages et qu’il puisse se reprendre.
Le ‘Hafets ‘Haim explique d’ailleurs
qu’aujourd’hui, notre niveau spirituel a
tellement baissé, qu’on ne serait même
pas sensibles à ce genre de signaux, ce
qui explique qu’ils ne nous soient pas
envoyés.  Torah lorsqu’elle nous demande de faire
Si l’on peut admettre qu’un mauvais
comportement puisse rendre l’homme
malade, il est plus difficile de comprendre
comment la faute pourrait aller jusqu’à
affecter physiquement ses habits et sa
maison. Tentons de le comprendre en
exposant le mécanisme opposé.  7a-b) rapporte que l’âne de Rabbi
Rav Itta’h (Yeerav Alav Si’hi, parachat
Michpatim), s’interroge à propos d’un
verset qui nous dit que nous devons
respecter Chabbat « afin que se repose
ton bœuf et ton âne (…) » (Chemot
23,12). La fonction de Chabbat est-elle
réellement le repos de nos animaux ?
Pour répondre à cette question, il faut
en poser une autre, que tout celui qui
récite le Chema doit se poser. Dans
le premier verset, nous disons : « Tu
aimeras Hachem ton D.ieu de tout ton
cœur, de toute ton âme et de tous tes
moyens ». « De toute ton âme », cela
implique, indiquent nos Sages que
nous devons même nous sacrifier pour
l’amour d’Hachem. Mais est-ce bien vrai
? Pourtant, l’amour d’Hachem ne fait
pas partie des trois commandements
pour lesquelles (en temps normal) il
faut mourir plutôt que de transgresser.
De plus, comment comprendre la
progression dans le verset : une fois
qu’on aime Hachem au point de pouvoir
sacrifier sa vie pour Lui, à plus forte
raison qu’on sera prêt à se ruiner pour
Lui !  voulait soumettre à la persécution
Il faut donc lire ce verset autrement.
Cette progression vient nous apprendre
que celui qui met tout son cœur dans
l’amour d’Hachem, pourra en arriver
à un niveau où sa vie entière Lui est
dédiée, c’est-à-dire où il ne peut même
pas concevoir un instant de sa vie qui ne
serait pas à Son service. Pour celui qui
a atteint ce niveau, le stade suivant est
que cette ferveur se fera sentir même
autour de lui, jusque chez son bétail
et ce qu’il possède. C’est ainsi que le
Midrach (Psikta Rabati 14) relate qu’un
homme particulièrement pieux vendit
sa vache à un non-juif, et que celui-ci
constata qu’elle refusait de travailleur
pendant Chabbat. Il en fut tellement
impressionné qu’il se convertit. Voilà,
dit Rav Itta’h, ce à quoi fait allusion la
Chabbat « afin que se repose notre âne
», c’est-à-dire d’une manière si intense
que même nos animaux en soient
influencés. 
Bien sûr, ce principe s’applique dans
toutes les mitsvot. La guemara (Houlin
Pin’has ben Yair refusa catégoriquement
de manger l’orge que l’aubergiste lui
apporta, jusqu’à ce que son maître
interroge l’aubergiste et se rende
compte qu’il n’en avait pas prélevé la
dîme, suite à quoi l’âne consentit à
s’alimenter.  que la Torah considère que le poison
On peut suggérer que ce qui permet
cette influence spirituelle, c’est la
propriété. Lorsque l’homme acquiert un
bien, il s’investit dedans au point qu’il fait
en quelque sorte partie de lui. La Tora
emploie le terme « damim », qui rappelle
le sang (« dam ») pour parler de l’argent,
comme si celui-ci était partie intégrante
de la personne et de sa vitalité –au point
que le pauvre est considéré comme mort
(Nedarim 64b). Dans la Meguilat Esther
(3,13) le projet d’extermination des Juifs
par Haman est détaillé : il s’agissait de
« persécuter, tuer, effacer tous les Juifs
Michaël SOSKIN
(…) et piller leur possession ». Le Gaon
de Vilna fait remarquer qu’il y a là la
volonté d’anéantir les quatre couches de
l’homme que sont : son âme (qu’Haman
religieuse), son esprit (ce qui le rend
vivant, lui donne la sensation), son
corps (qu’Haman souhaitait détruire), et
enfin… ses possessions ! Et d’expliquer
que les quatre Mitsvot de Pourim
célèbrent la survie de chacune de ces
quatre parties de l’homme (mais là n’est
pas la sujet). Retenons que ce que
l’homme possède, c’est une partie de lui.
On comprend donc que le travail spirituel
d’un homme peut avoir une influence sur
ses possessions. 
En passant, cela nous permet également
de comprendre mieux ce que nous
avions détaillé dans un précédent texte
au sujet des Korbanot, à savoir qu’au-
delà du sacrifice de la bête, l’objectif est
avant tout d’amener son propriétaire à
sacrifier une partie de lui-même, de se
faire petit et ainsi de se rapprocher du
Tout Puissant. Voilà pourquoi celui qui
amène un sacrifice doit être propriétaire
de la bête. 
Et si cette influence spirituelle sur ce
que l’on possède marche dans un sens
positif d’élévation, il doit en être de même
dans le sens de la dégradation. Si l’on
observe par exemple le commandement
de détruire Amalek, on peut s’interroger
sur la raison pour laquelle il inclut aussi
la destruction de ses troupeaux ! Qu’a
fait le mouton amalécite pour mériter
d’être exécuté ? Mais il faut en déduire
spirituel que représente Amalek est si
fort qu’il va jusqu’à contaminer ce qu’il
possède –car le mouton de l’Amalécite
est aussi une partie, une extension de
lui-même. 
C’est ainsi que l’on peut comprendre
que la médisance détruit l’homme qui se
rabaisse à la pratiquer, d’abord par des
affections sur son propre corps, mais
aussi in fine sur ses habits, et sa maison,
qui sont en réalité un prolongement de
sa personne.
COMMENT RECHERCHER DIEU
Il est écrit dans le livre de Devarim
que Hachem notre Dieu est présent
toutes les fois où nous l’invoquons.  même l’être humain peut être considéré
Le ‘Hafets ‘Haim avait l’habitude de
conseiller à chacun de s’isoler dans un
coin et de se mettre à parler avec Dieu
avec des paroles provenant du cœur
comme un fils peut le faire avec son
père, et de lui demander en des mots
simples d’avoir pitié de lui et d’agir
envers lui avec bonté. Ainsi, il avait la
garantie que Dieu écouterait sa demande.
Dans le Choulhane Arouk’h, il est précisé
que l’on doit dire amen quand l’officiant
récite la prière, et on dit amen à chacune
des bénédictions finales, et dans ce
cadre il est préférable que l’assemblée
garde le silence et dirige son esprit vers
les bénédictions de l’officiant. (d’ailleurs
si nous ne sommes pas neuf personnes
à répondre à la bénédiction celle-ci peut
être considéré comme une bénédiction
vaine - cité par le Rav Yossef Caro)
Selon le Michna beroura cité au sehif 5, il
est interdit de dire des paroles profanes
lors de la Téfila.
Suivant un aspect symbolique, au
moment de chaque bénédiction, c’est-
à-dire à chaque moment où l’on bénit le
nom de dieu, chaque juif doit être fier de
pouvoir répondre à cette bénédiction,
car en tant que juif pratiquant nous
sommes l’étendard du monde, et en
répondant amen à une bénédiction nous
proclamons la royauté de Dieu sur Terre.
De même que à Roch Hachana, moment
de prière intense, la proximité avec
Dieu est plus forte, de même à chaque
moment de la semaine et par nos efforts
dans la prière, il est possible d’avoir
une proximité avec Dieu à l’identique.
Ainsi il en va d’une comparaison que l’on
peut trouver intéressante et qui consiste à
ÉDITION SPÉCIALE BAR MITSVA
Ce feuillet d’étude est offert en l’honneur de la Bar Mitsva de
dire que de même qu’une synagogue est
considéré comme un petit sanctuaire, de
comme un petit Michkan. Ainsi, la sainteté
que l’on retrouve dans la synagogue
se retrouve en chaque personne.
Cela peut s’illustrer dans la prière,
avec la gradation que produit chacun
des passages de notre prière le
matin en passant par pessouke
dezimra, Baroukh cheamar, Chema, ...
Ainsi, en arrivant au moment de la
amida, qui pourrait être décrit comme le
summum de notre Téfila, on se retrouve
avec une proximité telle que cela peut
être comparé à un tête-à-tête avec Dieu.
Selon un avis, la répétition de la
Amida doit être suivi mot à mot afin
d’accentuer ce rapprochement avec Dieu.
À l’exemple d’Abraham qui a recherché
Dieu et l’a trouvé, tout en étant convaincu
depuis son plus jeune âge que le monde
avait nécessairement un chef de bord.
C’est pourquoi il est nécessaire que
dans les moments que représente
la répétition de la Amida, nous nous
concentrons particulièrement sur ce
rendez-vous unique avec Dieu et
répondons que «son nom soit béni».
Ainsi Dieu exaucera nos demandes.  de sa prière, il est susceptible d’entraîner
Une réflexion du Maharal dit que à
la conception de l’homme, Dieu s’est
contracté pour que l’homme puisse vivre.
Aussi, si Dieu qui est infini a su se faire petit,
à plus forte raison nous qui sommes des
êtres finis devons apprendre à savoir nous
faire petit, ou dit autrement être humble.
Ainsi, de même il en va de l’homme
qui ne connaît pas sa place ne
pourra connaître ses défauts et il en
arrivera par conséquent à se tromper.
Pour exemple, cela pourrait impliquer le
fait qu’il ne soit pas heureux car il ne se
contentera jamais de ce qu’on lui donne. 
Benjamin Yaacov DAIAN
Ménahem ZENNADI
Si on mesurait la portée de nos prières 
à Dieu À l’identique des demandes
qu’on lui exprime comme lorsque l’on
demande la réussite financière, la
santé,.... on prendrait alors conscience
de l’importance des bénédictions, et
de la nécessité de répondre amen. 
La réponse du Amen que l’on apporte à une
bénédiction pourrait illustrer en quelque
sorte la signature de celle ci, et d’une
certaine façon la possibilité de sa réalisation.
Pour corroborer notre idée, il y a un interdit
de parler pendant la lecture de la Torah.
Un passage de la Bible demande
une révérence explicite au sein de la
synagogue–sanctuaire. En effet, il est
écrit : « c’est mon sanctuaire et vous me
craindrez, je suis Dieu » vayikra 19,30
Enfin, quand l’officiant répète la Amida
à voix haute, les fidèles doivent rester
silencieux et prêter attention aux différentes
bénédictions réciter par l’officiant.
Dans le Michna Béroura, il est même
précisé qu’il est préférable d’éviter d’étudier
et que des paroles d’étude à ce moment
précis peuvent même être considéré
comme vaine, car du fait du comportement
de cette personne à son étude et en
conséquence passablement déconnecté
les autres à perdre leur concentration.
Le Rav Elimelekh de Lisensk avait
pour habitude de regarder son livre
et de répondre amen de toutes ses
forces, comme lors de la lecture de
la meguila ou de celle de la Torah. 
En conclusion, on peut dire qu’il est
indispensable à chacun d’écouter chacune
des bénédictions et de suivre mot à mot
la prière de tout son long. Ce que nous
souhaitons à chacun des membres de
notre Beit Hamidrach.