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Chapitre : Assainissement 2018/2019

ASSAINISSEMENT
GENERALITES ET DEFINITIONS

L’assainissement d’une agglomération a pour but la collecte, le transport par voie hydraulique
ainsi que le traitement des différents effluents. Ces opérations doivent être menées
conformément aux exigences en matière de santé publique ainsi que la préservation de
l’environnement.

En effet il s’agit avant tout d’éloigner les eaux usées des villes, c'est-à-dire assurer une
certaine protection contre la pollution. Néanmoins un éloignement de ces eaux sans un
traitement en perspective de ces dernières peut nuire à l’environnement.

Dans la plupart des cas, la nécessité de stations d’épuration est nécessaire.

Collecte Transit Traitement

Stockage Surverse Milieu

Le bassin versant représente, en principe, l'unité géographique sur


laquelle se base l'analyse du cycle hydrologique et de ses effets.

Plus précisément, le bassin versant qui peut être considéré comme


un " système " est une surface élémentaire hydrologiquement close,
c'est-à-dire qu'aucun écoulement n'y pénètre de l'extérieur et que
tous les excédents de précipitations s'évaporent ou s'écoulent par
une seule section à l'exutoire.

Le bassin versant en une section droite d'un cours d'eau, est donc
défini comme la totalité de la surface topographique drainée par ce
cours d'eau et ses affluents à l'amont de cette section. Il est
entièrement caractérisé par son exutoire, à partir duquel nous
pouvons tracer le point de départ et d'arrivée de la ligne de partage
des eaux qui le délimite.

Généralement, la ligne de partage des eaux correspond à la ligne de


crête. On parle alors de bassin versant topographique.

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I)- ETUDE DES DIVERS EFFLUENTS

Dans une agglomération on trouve différentes sortes d’eaux usées :

- Les eaux de ruissellement (eaux pluviales)


- Les eaux industrielles
- Les eaux ménagères (eaux de lavage et eaux vannes)

1)- LES EAUX DE RUISSELLEMENT

Les eaux de ruissellement proviennent principalement des eaux pluviales (eaux de


précipitation), des eaux de lavage (chaussées et endroits publiques), ainsi sue les eaux
d’infiltration (nappes phréatiques). Si l’évaluation des quantités d’eau à prendre en charge est
plus ou moins maitrisable pour les eaux pluviales et à un degré moindre pour les eaux de
lavage, il est par contre difficile de quantifier les eaux d’infiltration.

A ce sujet, il est parfois plus pratique d’estimer la quantité des eaux d’infiltration entre 5 et
15% de celles provenant des eaux pluviales.

1-1)- QUALITE DES EAUX DE RUISSELLEMENT

Les premiers orages peuvent entrainer diverses substances provenant des chaussées, trottoirs,
caniveaux et autres endroits revêtus. Ces éléments peuvent être légèrement polluants mais leur
proportion par rapport aux eaux pluviales (dilution) fait que les eaux de précipitation
demeurent peut nocives pour l’homme et l’environnement. Leur évacuation est toute fois
nécessaire car la présence de ces eaux est gênante physiquement pour les habitants.

1-2)- QUANTITES A EVACUER

Le calcul des ouvrages (dimensionnement) est basé principalement sur l’intensité des
précipitations des régions, autrement dit des conditions hydrologiques du milieu récepteur.
Compte tenu d’une certaine dispersion (écart) entre les précipitations annuelle, il faudra
parfois tenir compte non seulement des périodes annuelles ou quinquennales mais de la plus
forte précipitation engendrée durant les 10 dernières années (période décennale). En effet
cette période parait comme la plus optimale car en se référant par exemple aux pics
centennales (100 ans), les ouvrages seront purement et simplement surdimensionnés c'est-à-
dire surabondants durant la totalité de leur existence.

1-3)- ESTIMATION DES DEBITS D’EAUX PLUVIALES A EVACUER

Il existe 2 méthodes pour l’évaluation des débits des eaux de ruissellement :

- La méthode dite « rationnelle »


- La méthode dite « superficielle » ou la méthode de Caquot.

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Le choix entre ces deux méthodes dépend de la taille et de la densité des régions ainsi que des
données concernant l’hydrologie de ces régions.

1-3-1)- METHODE RATIONNELLE

En raison de la longueur des calculs pour le traitement des grands ensembles, cette méthode
est plutôt recommandée pour les petites et moyennes localités (petites agglomérations, usines,
campus universitaires, casernes, complexes sportifs…).

Le débit d’eau de ruissellement est donné par l’expression suivante :

Q = C.i.A Q = Débit d’eau de ruissellement en (l/s)


C = Coefficient de ruissellement
i = Intensité de ruissellement de la région en (l/s/ha)
A = Surface du bassin versant d’apport en (ha)

a)- Coefficient de ruissellement :

Il représente le rapport du volume d’eau parvenant à ruisseler à travers une surface donnée sur
le volume global précipité sur la même surface. Le coefficient de précipitation (c) est variable
d’une région à une autre, il dépend de la densité des agglomérations d’une part ainsi que du
pouvoir drainant du sol d’autre part. Les valeurs de (c) sont récapitulées dans le tableau
suivant :

Valeurs de (c) compte tenu de la taille des Valeurs de (c) compte tenu du pouvoir
agglomérations drainant du sol
c Densité des agglomérations c Etat des surfaces
Surfaces totalement
0,9 Habitations denses à très denses 0,9 imperméables (Chaussées
trottoirs, espaces revêtus)
0,6 à 0,7 Habitations plutôt denses 0,6 à 0,7 Pavages à larges joints
0,4 à 0,5 Habitations moins denses 0,3 à 0,4 Voiries non revêtues
0,2 à 0,3 Pour les quartiers résidentiels 0,25 à 0,3 Chemins et pistes en gravier
Zone industrielle 0,025 à 0,25 Surfaces boisées
0.1 à 0.2 Jardins,aire de jeurx,

Lorsqu’un bassin versant est constitué de plusieurs surfaces élémentaires (S1, S2, S3...)
ayant pour coefficients de ruissellements respectif (C1, C2, C3…), le coefficient de
ruissellement pondéré d’obtient par la forme suivante :

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b)- Intensité moyenne de précipitation (i)

Une précipitation d’eau pluviale dépend des conditions hydrologiques du


milieu récepteur ainsi que de sa fréquence. Elle est également caractérisée par son
intensité et sa durée. Les plus intenses sont généralement les plus courtes (orages).
L’intensité moyenne de précipitation est donnée comme suit :

i = Intensité moyenne de précipitation (mm/h)


N = fréquence de précipitation (N =0.1, 0.2, 0.5 et 1 pour les périodes respectives de
1,2, 5 et 10ans)
T = temps de concentration du bassin versant en (mn)
b = coefficient qui prend en considération les conditions hydrologiques de la région
considérée (b ≈ -0,65 pour la région Algéroise, b ≈ -0,46 pour la côte est Algérien)
Pour ce qui est du temps de concentration d’un bassin, il représente la durée mise par
la pluie précipitée à travers le point le plus éloigné du collecteur pour atteindre celui-
ci. Ce qui peut engendrer un apport maximal en eau de pluie.
Pratiquement on peut évaluer le temps de concentration (T) comme suit :

T = t 1 + t2
t1 = temps mis par l’eau pluviale des toitures pour atteindre le regard le plus proche,
ce temps est pris généralement = 5mn.
t2 = temps mis par l’eau pluviale pour s’écouler depuis le regard le plus éloigné
jusqu’au collecteur

Dans ce cas on constate que T dépend de la


t1 distance D qui sépare le regard du collecteur (C)
Pour une vitesse moyenne de l’ordre de 1m/s
(T) sera défini comme suit :
t2

R T = 5mn + D/60
R D

Figure 01 : interprétation du temps de concentration

1-3-2)- METHODE SUPERFICIELLE (METHODE DE CAQUOT)

Cette méthode a été établie par Caquot sur la base de statistiques hydrologiques
valables pour la région méditerranéenne en fonction de fréquences décennales. La
méthode prend en considération également l’importance de la pente d’écoulement des
bassins versants ainsi que de la forme de ceux-ci.
Le débit d’eau pluviale obtenu à partir de cette méthode sera évalué comme suit :

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Q = Débit de pointe en (l/s)


A = Aire du bassin versant (ha)
I = Pente moyenne du parcours de l’eau en (m/m)
C = Coefficient de ruissellement

a)-Pente moyenne :

Lorsqu’un bassin versant est constitué de tronçons successifs (lj) et de pentes


sensiblement égales (Ij), l’expression de la pente moyenne est donnée sous la forme
suivante:
L1(I1)

L2(I2)
L3(I3)

Figure 02 : Disposition de bassins versants en série

b)- Pente moyenne équivalente :

Lorsqu’il s’agira de prendre en considération plusieurs tronçons indépendants


les uns des autres (assemblage en parallèle par exemple), la pente moyenne
équivalente est déterminée par la formule suivante :

Formule dans laquelle : Ij = la pente respective de chaque tronçon


Qj = Débit d’eau du même tronçon

2 ) LES EAUX INDUSTRIELLES

Les eaux industrielles sont celles provenant des diverses usines de fabrication
et de transformation.
2-1) QUALTE DES EAUX INDUSTRIELLES

Elles ont en général une composition chimique très caractéristique, bien définie
et assez uniforme. Leur température est aussi des plus variables, le plus souvent
chaudes. Il est parfois indispensable que ces eaux doivent subir au niveau même de
l'établissement producteur un certain traitement avant leur évacuation. Leur rejet dans
les égouts publics doit faire l'objet d'une demande d'autorisation dans chaque cas
particulier.
2 -2)- QUANTTES A EVACUER

Il existe 2 procèdes d'évaluation des eaux industrielles :


Estimation tenant compte des produits industriels, c'est à dire nature et quantités
(usines laitières, brasseries, sucreries ...).

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Estimation faite sur la base du nombre d'employés par la dite usine. C'est à dire qu'on
évalue les quantités d'eaux usées rejetés par une usine en fonction de sa taille ou du
nombre d'employés composant son effectif.
Si toute fois l'industriel ne peut fournir de renseignements sur la quantité journalière à
évacuer ainsi que sur le débit de pointe, il est nécessaire qu'une étude soit faite
conjointement avec les services compétents.

3) - LES EAUX MENAGERES (EAUX USEES)

Les eaux ménagères sont celles qui proviennent des opérations du ménage, de
la cuisine, des soins de propreté et de toilette, du nettoyage de la maison, du lavage du
linge etc. On distingue principalement les catégories suivantes :
Les eaux vannes provenant des lieux d'aisance qui sont chargées de matières
excrémentielles et d'urines.
Les eaux de la vaisselle, de lavage, de bain et de douche.
Les eaux usées des cours.
3-1) - QUALITES DES EAUX USEES

Les eaux usées constituent un effluent pollué et nocif pour l'homme et


l'environnement leur étude doit se faire sous le triple point de vue, chimique, physique
et bactériologique.
3-1-1) - ANALYSE CHIMIQUE

Ces analyses sont caractérisées par la teneur en oxygène de l'effluent, la valeur


du PH, et notamment la D.B.O.5 (Demande Biochimique en Oxygène à 05 jours) qui
détermine et définie le procédé de traitement.

3-1-2) - ANALYSE PHYSIQUE

Elle détermine la température, la couleur, les quantités de matières séparables


ou non séparables par décantation, les matières dissoutes, les matières volatiles et les
matières organiques.
Les teneurs approximatives en différentes matières sont résumées dans le tableau ci-
dessous :
(Effluent correspondant à un rejet à l'égout de l'ordre de 150l/h/j ; en mg /l ou g/ m3)

Nature des matières Minérales Organiques Totales


Matières en suspension
- Séparables par décantation en 02 130 270 400
heures

- Non séparables par 70 130 200


décantation en 02 h
Matières dissoutes 330 330 660
Total 530 730 1260

3-1-3)- ANALYSE BACHTERIOLOGIQUE (BIOLOGIQUE)

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Les eaux usées contiennent tous les germes des matières fécales y compris les
germes pathogènes qui disparaissent d'ailleurs plus ou moins vite par concurrence
vitale, car les bactéries jouent un rôle essentiel dans le phénomène d'épuration des
eaux.

3-2 ) – QUANTITES D'EAUX USEES A EVACUER

Les eaux usées peuvent être considérées et cela malgré les matières solides qu’elles
renferment comme liquides, leur élimination (évacuation) se fait donc par voie
hydraulique. Les quantités d'eaux usées à évacuer journellement correspondent aux
quantités d'eaux distribuées avec un abattement (diminution) de 20 à 30 %, il faudra donc
déterminer les différents débits provenant des habitations pour pouvoir dimensionner
les ouvrages d'égout. Si par contre la zone à assainir comporte des projets de
construction à moyen terme il faudra dans ce cas envisager de tenir compte d'un débit
supplémentaire probable qui sera pris en charge à même titre que le débit provenant
des localités existantes.

3-3) - EVALUATION DU DEBIT MOYEN DES EAUX USEES (Qm)

Le débit moyen sera déterminé en fonction de la dotation journalière par


habitant ainsi que du nombre d'habitants susceptible d'effectuer des rejets à court et à moyen
terme. Il faudra toute fois prendre en considération un léger abattement (diminution)
de l’ordre de 20 à 30%.
Le débit moyen d’eaux usées est donné par la formule suivante :

D. N .a
Qm
86400
D = dotation individuelle journalière
A = Coefficient tenant compte de l’abattement (a= 0,70 à 0,80 environ)
N = nombre d’habitants
Les quantités d’eau potable distribuées journellement ne seront pas toute fois
consommées de façon linéaire sur les 24 h, aussi il faudra souvent prendre en
considération un coefficient de pointe (P) pour l’évaluation du débit de pointe (Qp).

Ainsi Qp = Qm.P

2,50 Il faudra tout de même limiter l’utilisation de la


P  1,50  formule pour des valeurs de (P) inférieures à 4
Qm
Si P > 4 prendre P = 4.
Si P < 4 prendre valeur de P.

Exemple :
Déterminer le débit de pointe pour un secteur de 1000 habitants, sachant que la consommation
est comprise entre 150 et 450 l/j/hab

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