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1 Résumé de cours 2
1.1 Calcul littéral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Réduire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Supprimer les parenthèses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.3 Développer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.4 Factoriser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.5 Identités remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Équations à une inconnue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.1 Généralités sur les équations à une inconnue . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.2 Équations du premier degré à 1 inconnue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.3 Équations du second degré à une inconnue . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Inéquations à une inconnue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.1 Généralités sur les inéquations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.2 Inéquations du premier degré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4 Systèmes linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4.1 Généralités sur les systèmes linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4.2 Systèmes linéaires comportant autant d’équations que d’inconnues . . . . . . 15
2 Exercices 18
2.1 Développer une expression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.2 Factoriser une expression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1
Chapitre 1
Résumé de cours
Une équation est une relation d’égalité entre des nombres, dans laquelle apparaît une ou plusieurs
inconnues, qui sont des quantités que l’on cherche à déterminer. Une équation modélise donc un
problème : c’est la première étape pour déterminer la valeur de ces quantités inconnues.
Une inéquation est une relation d’inégalité, (le signe = de l’équation est remplacé par l’un des
signes <, 6, > ou >), dans laquelle apparaissent aussi des inconnues.
Lorsque plusieurs quantités sont à déterminer dans un même problème, on a en général plusieurs
équations et on parle alors de système d’équations.
Résoudre une équation d’inconnue x, c’est trouver toutes les valeurs de x vérifiant l’égalité. Les
valeurs trouvées sont appelées solutions de l’équation.
Un nombre est solution d’une équation si, en remplaçant l’inconnue par ce nombre, on obtient
une égalité VRAIE.
Prenons, par exemple, l’équation 6x + 3 = 21.
• 2 n’est pas une solution car, en remplaçant x par 2, on a, dans le premier membre de l’équation,
6 × 2 + 3 qui est égal à 15.
L’égalité 6 × 2 + 3 = 21 est donc FAUSSE.
• En revanche, 3 est solution car 6 × 3 + 3 = 21.
On dispose de méthodes pour résoudre certaines équations, mais il n’est pas nécessaire de connaître
ces méthodes pour vérifier si un nombre est, ou n’est pas, solution d’une équation. Il suffit de rempla-
cer l’inconnue par ce nombre, d’effectuer le calcul, et de vérifier si l’égalité est exacte.
Exemple : On ne peut pas résoudre l’équation 2x3 − 7x2 − 7x + 12 = 0 mais on peut vérifier
que 1 et 4 sont solutions de cette équation.
En effet : 2 × 13 − 7 × 12 − 7 × 1 + 12 = 2 − 7 − 7 + 12 = 0 et
2 × 43 − 7 × 42 − 7 × 4 + 12 = 128 − 112 − 28 + 12 = 0.
Pour pouvoir résoudre des équations ou inéquations, il est indispensable de maîtriser le “calcul
littéral”. On va donc commencer par quelques rappels concernant ce type de calcul.
2
→ un nombre et une lettre ;
→ deux lettres ;
→ un nombre (ou une lettre) et une parenthèse.
Le calcul littéral donne les règles de calcul et de transformation des expressions contenant des
lettres.
1.1.1 Réduire
Définition : Réduire une expression littérale, c’est l’écrire avec le moins de termes possible.
Propriété : On ne peut réduire une expression littérale qu’en additionnant des termes de même nature,
c’est-à-dire qui contiennent la même lettre affectée du même exposant.
Exemples :
• 5x − 2x + x2 − 2 − 5x2 = 3x − 4x2 − 2 ;
• 8b3 − 2b + b3 + 5b = 9b3 + 3b ;
• x2 + 2y 2 − 5x2 = −4x2 + 2y 2 .
1.1.3 Développer
Définition : Développer une expression, c’est la transformer en une somme et/ou différence de
termes.
On utilise la distributivité : a, b, k étant 3 nombres réels,
k × (a + b) = k × a + k × b
(a + b) × (c + d) = ac + ad + bc + bd
Exemple : 3(5x + 4) = 3 × (5x + 4) = 3 × 5x + 3 × 4 = 15x + 12.
Plus généralement, développer, c’est effectuer dans une expression toutes les multiplications pos-
sibles, en tenant compte des ordres de priorité des opérations, puis “enlever” toutes les parenthèses
(Attention aux signes !). Après avoir développé une expression, il faut la “réduire”, c’est-à-dire effec-
tuer toutes les additions possibles (voir 1.1).
Exemples
(2x + 1)(3x − 5) = 2x × 3x + 2x × (−5) + 1 × (3x) + 1 × (−5)
= 6x2 − 10x + 3x − 5 = 6x2 − 7x − 5
3
(x − 2)2 − (x − 3)(2x + 5) = x2 − 4x + 4 − (2x2 + 5x − 6x − 15)
= x2 − 4x + 4 − 2x2 − 5x + 6x + 15
= −x2 − 3x + 19
1.1.4 Factoriser
Définition :Factoriser, c’est l’opération inverse de développer : on transforme une expression
en un produit de facteurs.
On utilise la distributivité dans le sens inverse : a, b, k étant 3 nombres relatifs,
k × a + k × b = k × (a + b) = (a + b) × k
A = x2 − 16 + (x − 3)(x − 4).
Il n’y a pas de facteur commun évident. En revanche, la première partie de l’expression fait intervenir
l’identité remarquable :
x2 − 16 = (x + 4)(x − 4)
On peut donc terminer la factorisation :
4
→ Si vraiment rien ne marche, en dernier recours, développer en espérant un miracle, qui se produit
dans de rares cas ! Par exemple, dans l’expression
il n’y a pas de facteur commun évident, et 2x2 − 6x + 29 n’est pas le développement d’un produit
remarquable. On développe donc allègrement :
5
• Résoudre l’équation
• Conclure le problème.
Vocabulaire :
L’expression écrite à gauche du signe = est le premier membre de l’équation ; l’expression écrite
à droite est son deuxième membre.
On dit que deux équations sont équivalentes si elles ont les mêmes solutions. On obtient une
équation équivalente à une équation donnée en ajoutant ou en retranchant un même nombre aux deux
membres, ou bien en multipliant ou en divisant les deux membres par un même nombre différent de
0.
Pour résoudre une équation, on transformera l’équation donnée en équations de plus en plus
simples.
Exemple : 3 × x + 5 = 2 ; 4 − 2 × x = −8 + 5 × x...
2 × x + 4 × 3 = 20
2 × x + 12 = 20
2 × x = 20 − 12 = 8
x = 8 ÷ 2 = 4.
Un paquet de gâteaux côute donc 4 euros. 2
L’utilisation des équations permet une résolution plus simple de problèmes dont l’énoncé peut
être complexe.
Exemple : Une vache compte le nombre de ses petits veaux et se dit : “si j’avais eu 2 fois plus de
petits veaux que cette année, j’aurais eu seulement 3 veaux de moins que la Marguerite, qui est la
6
fierté du cheptel.” Or, avec 5 veaux de plus, la Marguerite aurait eu 4 fois plus de veaux que notre
petite vache. Combien notre vache a-t-elle eu de petits veaux cette année ?
P REUVE : Soit x le nombre de veaux de notre petite vache.
D’après les pensées de celles-ci, la Marguerite a eu :
2×x+3
veaux.
La phrase supplémentaire nous apprend, en outre, que la Marguerite a eu :
4×x−5
veaux.
On peut résumer l’information en écrivant l’équation :
2×x+3=4×x−5
2×x+8=4×x
8=4×x−2×x
8=2×x
x=8÷2=4
2
Essayer de résoudre sans recours aux équations ce petit problème demanderait bien plus d’énergie
que de passer par une mise en équation !
Méthode de résolution :
La résolution d’une équation linéaire peut toujours se faire suivant le schéma suivant :
• Étape 1 On isole les termes faisant intervenir l’inconnue x et les termes ne faisant pas intervenir
x dans chacun des deux membres de l’équation.
Remarque : Pour faire disparaître un terme d’un côté d’une équation de type égalité, on ajoute aux
deux membres de l’égalité l’opposé de ce terme.
• Étape 2 On conclut :
→ Si on parvient à une équation du type 0 × x = 0 ou 0 = 0, alors l’équation admet pour solution
tous les nombres réels (n’importe quelle valeur pour x convient !)
→ Si on a une équation du type 0 × x = b ou 0 = b avec b 6= 0, alors l’équation n’admet
aucune solution.
→ Si on a une équation du type a × x = b avec a 6= 0, alors l’équation admet une unique solution
qui est x = b ÷ a .
Exemple : Résoudre l’équation 2x + 3 = 4x − 5
P REUVE : Étape 1 : Pour faire disparaître 3 du membre de gauche, on ajoute −3 aux deux
membres de l’égalité. Dans le membre de gauche, on obtient donc le terme constant +3 − 3 = 0
(disparition du “3”) et dans le membre de droite, le −3 vient s’ajouter au seul autre terme constant
qui est −5 pour donner le terme constant −5 − 3 = −8. L’équation devient donc :
2x + 3 − 3 = 4x − 5 − 3
7
c’est-à-dire :
2x = 4x − 8
Pour faire disparaître 4x du membre de droite, on ajoute −4x aux deux membres de l’égalité. L’équa-
tion devient alors :
2x − 4x = 4x − 8 − 4x
c’est-à-dire :
−2x = −8
Étape 2 : On a une équation du type ax = b avec a = −2 6= 0 et b = −8. La solution est donc
unique et c’est
x = (−8) ÷ (−2) = 8 ÷ 2 = 4.
2
Remarques :
• Attention ! Lorsqu’on divise par un nombre, il faut absolument être sûr que ce nombre est non
nul. Ainsi, lors du passage de ax = b à x = b ÷ a, on a effectué une division par a. Ce passage n’est
possible que si on est certain que a est différent de 0. C’est un “piège” classique que l’on peut voir
apparaître dans les problèmes sur les équations.
Exemple : Résoudre l’équation (y − 1)x = y − 1, où l’inconnue est x.
y−1
P REUVE : Si on a aucune hypothèse sur le réel y, il faut bien se garder de dire x = y−1
= 1. La
véritable solution se formule de la manière suivante :
→ soit y 6= 1, et alors x = 1
→ soit y = 1 et alors x est n’importe quel réel . 2
• Diviser par une fraction revient à multiplier par son inverse.
Exemple : Résoudre l’équation 34 x = 57 .
7 3 7 4 28
P REUVE : Cette équation a pour solution x = 5
÷ 4
= 5
× 3
= 15
. 2
Voici deux exemples d’exercices qui conduisent à résoudre une équation à une inconnue.
1. Traduire un énoncé par une équation :
Exemple : Des amis se rendent ensemble dans un restaurant et partagent équitablement les frais.
S’ils paient chacun 21 euros, il manque 17 euros ; s’ils paient chacun 24 euros, il y a 7 euros de trop.
On désigne par n le nombre de personnes qui se sont rendues ensemble dans ce restaurant. Parmi
les équations suivantes, quelle(s) est(sont) celle(s) qui permette(nt) de trouver ce nombre de per-
sonnes ?
a) 21n − 17 = 24n + 7 ; b) 21n − 7 = 24n + 17 ; c) 21n 17
= 24n
7
d) 21n + 17 = 24n − 7 ; e) (21 + 17)n = (24 − 7)n.
P REUVE : Analysons la phrase : “S’ils paient chacun 21 euros, il manque 17 euros”. Si n per-
sonnes paient 21 euros, la somme versée est 21 × n = 21n. La note est donc égale à 21n + 17.
Analysons la phrase : “S’ils paient chacun 24 euros, il y a 7 euros de trop”. La somme versée, en
euros, est 24 × n = 24n. La note est donc égale à 24n − 7.
Ainsi, en regroupant les deux informations, on obtient l’équation : 21n + 17 = 24n − 7. Cette
équation est celle de la réponse d). Aucune des autres équations proposées n’est équivalente à celle-ci.
Réponse d). 2
2. Retrouver un nombre à l’aide d’une équation :
8
Exemple : On choisit un nombre x. On lui ajoute 14 5
et on multiplie le résultat par 72 . Puis on ajoute
2
6 au nombre obtenu et on divise le résultat par 7 . Le résultat final est 30. Quel(s) nombre(s) a-t-on
choisi ?
a) 31
5
; b) 41
5
; c) 6, 2 ; d) 8, 2 ; e) 28, 7.
2
P REUVE : On traduit l’énoncé parune équation : x + 14 × + 6 ÷ 72 = 30.
5 7
On résout l’équation : 27 x + 45 + 6 ÷ 72 = 30, soit 27 x + 34
5
÷ 72 = 30. D’où x + 119 5
= 30
119 150 119 31
x = 30 − = − = = 6, 2
5 5 5 5
Réponses a) et c). 2
Soient a, b et c trois nombres (par exemple des nombres réels) tels que a 6= 0. On veut résoudre
l’équation
ax2 + bx + c = 0.
soit
(2ax + b)2 = b2 − 4ac.
(2ax + b)2 = δ 2
soit
2ax + b = δ ou 2ax + b = −δ.
9
Si le discriminant est nul, il y a une seule solution x = −b/(2a).
Si le discriminant est un carré non-nul, il y a deux solutions
x = (−b + δ)/(2a) et x = (−b − δ)/(2a).
Une inéquation à une inconnue est une inégalité où figure une lettre dont on ne connaît pas la
valeur.
Exemple : 2x2 + 1 < 4x et 2x − 5 > 8 sont des inéquations à une inconnue x. Mais 5x + 7y 6 10
est une inéquation à deux inconnues x et y.
Résoudre une inéquation à une inconnue, c’est trouver toutes les valeurs de l’inconnue pour les-
quelles l’inégalité est vraie. Ce sont les solutions de l’inéquation.
L’ensemble des solutions d’une inéquation se donne souvent sous forme d’un intervalle, dont on
rappelle la signification, pour certains d’entre eux :
On dit que deux inéquations sont équivalentes si elles ont les mêmes solutions. On obtient une in-
équation équivalente à une équation donnée en ajoutant ou en retranchant un même nombre aux deux
membres ; ou bien en multipliant ou en divisant les deux membres par un même nombre strictement
positif. Si on multiplie ou divise les deux membres d’une inéquation par un nombre strictement néga-
tif, il faut changer le sens de l’inéquation pour obtenir une inéquation équivalente.
10
Pour résoudre une inéquation, on transforme l’inéquation en inéquations de plus en plus simples.
Ceci revient à étudier le signe de ax + b avec a 6= 0. On distingue les trois cas suivants :
• ax + b = 0 équivaut à ax = −b : donc x = − ab car a 6= 0.
• ax + b > 0 équivaut à ax > −b donc
b b
x > − si a > 0 et x < − si a < 0.
a a
• ax + b < 0 équivaut à ax < −b donc
b b
x < − si a > 0 et x > − si a > 0.
a a
Rappel : On change le sens d’une inégalité lorsqu’on multiplie les deux membres par un même
réel négatif.
On peut donc donner le signe de ax + b sous forme de tableau lorsque a 6= 0 en distingant deux
cas :
• Lorsque a > 0 :
x −∞ − ab +∞
ax + b − 0 +
ax + b > 0 pour x ∈ − ab , +∞
Conclusion : Si a > 0, alors ax + b < 0 pour x ∈ −∞, − ab
ax + b = 0 pour x = − b .
a
• Lorsque a < 0 :
x −∞ − ab +∞
ax + b + 0 −
ax + b < 0 pour x ∈ − ab , +∞
Conclusion : Si a < 0, alors ax + b > 0 pour x ∈ −∞, − ab
ax + b = 0 pour x = − b .
a
11
On peut faire le tableau des signes qui résume les deux cas. On obtient :
x −∞ − ab +∞
ax + b signe de − a 0 signe de a
Pour les inéquations simples du type 2x − 3 > 5x + 6, on procède comme pour résoudre une
équation, à ceci près que lorsqu’on multiple ou divise les deux membres par un nombre négatif,
l’inéquation change de sens. On écrit par exemple que 2x − 3 > 5x + 6 équivaut à
ce qui donne x 6 −3 et on écrit alors que l’ensemble des solutions est S =] − ∞, −3].
Exemple : Un club propose, pour la location d’un court de tennis, deux formules :
- abonnement de 40 euros, puis 8 euros de l’heure ;
- sans abonnement, 11 euros de l’heure.
À partir de quelle durée t (en heures), la formule d’abonnement est-elle plus avantageuse ?
40
P REUVE : L’énoncé se traduit par l’inéquation : 40 + 8t < 11t. Donc 40 < 3t et t > 3
, ce qui
donne t > 13, 333. À partir de 14 heures, la formule d’abonnement est plus avantageuse. 2
2. Utiliser un encadrement :
Parmi les nombres suivants, lesquels sont des valeurs acceptables pour l’encombrement au sol e
exprimé en mètres ?
a) 6,1 ; b) 5,8 ; c) 2,2 ; d) 2,1 ; e) 1,8.
12
2m
e???
Dans certains problèmes de la vie courante, il peut y avoir plusieurs inconnues à déterminer. On
les trouve le plus souvent en exploitant plusieurs informations. Voici un petit problème introductif :
13
c’est-à-dire :
2x = 10 − 6 = 4
y =x+6
ou encore
x=4÷2=2
y = x + 6.
2
Définition : Une équation du premier degré à deux inconnues x et y est une équation de la
forme ax + by = c, dans laquelle a, b et c sont des nombres donnés.
Exemple : 7x − 3y = 17 est une équation du premier degré à deux inconnues x et y.
Un couple de valeurs numériques est solution d’une telle équation lorsqu’on obtient une égalité
vraie en remplaçant les inconnues par ces valeurs.
Pour obtenir un couple solution d’une équation à deux inconnues, on peut fixer la valeur d’une
inconnue et calculer la valeur de l’autre.
Exemple : Calculons x pour que le couple (x; 2) soit solution de l’équation 7x − 3y = 17.
En remplaçant y par 2 dansl’équation, on obtient 7x − 3 × 2 = 17, d’où 7x = 17 + 6. On en
déduit x = 23
7
. Le couple 23
7
; 2 est une solution de l’équation 7x − 3y = 17.
Une équation du premier degré à deux inconnues a une infinité de solutions. On va généraliser
maintenant à des systèmes de plusieurs équations à plusieurs inconnues.
14
Remarque : Il faut bien avoir à l’esprit qu’un système est un ensemble solidaire d’équations qui
sont liées. Ainsi, on ne résout pas une équation, puis une autre, puis une autre... Ce genre de stratégies,
de résolution en chaîne après manipulation des équations de base, peut, particulièrement au delà de
3 inconnues, conduire à une solution erronée. Ainsi, même si cela peut paraître contraignant, il est
conseillé de procéder avec rigueur lors de la résolution des systèmes d’équations, le mieux étant de
recopier à chaque étape les parties inchangées du système.
Méthode de résolution :
Pour déterminer de manière unique N inconnues, il faut au moins N équations. Ainsi, lorsqu’il
y a strictement moins d’équations que d’inconnues (comme dans le cas d’une équation du premier
degré à deux inconnues), le système ne pourra pas avoir de solution unique : on aura alors, soit une
infinité de solutions (ce qui ne veut pas dire que tous les nombres sont solutions !) ou bien aucune
solution (si les équations du système sont contradictoires).
• Étape 1 : Dans tous les cas, on commence par ordonner les inconnues, c’est-à-dire regrouper
les inconnues dans les membres de gauche et les mettre toujours dans le même ordre (par exemple,
les “x” en premier, les “y ′′ en deuxième et les “z” en dernier) ; on place également les constantes dans
les termes de droite.
P REUVE : Le système équivaut alors à :
x + 2y + 3z = 1
4x − 2x + 5y + 5z = 2x − 2x
7x + 8y − 3y + 9z = 3y − 3y + 4
c’est-à-dire à :
x + 2y + 3z = 1
2x + 5y + 5z = 0
7x + 5y + 9z = 4
2
• Étape 2 : Une fois que les équations sont ordonnées, on dispose de plusieurs stratégies pour
résoudre ce système. Nous présentons ici la méthode par substitution qui est généralement celle que
15
les étudiants préfèrent. Elle consiste à remplacer successivement des inconnues par leurs relations
avec les autres : ainsi,
→ on exprime x en fonction de y et de z dans la première équation puis on injecte ce résultat
dans les 2 autres ;
→ on exprime ensuite y en fonction de z dans la deuxième équation puis on injecte ce résultat
dans la dernière
→ la dernière équation ne dépend alors plus que de z que l’on détermine ;
→ on conclut en effectuant le processus inverse (remplacer z par sa valeur dans la deuxième
équation et trouver y, puis remplacer y et z par leur valeur dans la première équation pour trouver x).
P REUVE : On part du système :
x + 2y + 3z = 1
2x + 5y + 5z = 0
7x + 5y + 9z = 4
c’est-à-dire
x = 1 − 2y − 3z
2 − 4y − 6z + 5y + 5z = 0
7 − 14y − 21z + 5y + 9z = 4.
c’est-à-dire
x = 1 − 2y − 3z
y =z−2
−21z = −21.
16
→ On détermine alors z :
x = 1 − 2y − 3z
y =z−2
z = −21 = 1.
−21
puis on détermine y :
x = 1 − 2y − 3z
y = 1 − 2 = −1
z = 1.
et enfin on détermine x :
x = 1 − 2(−1) − 3 × 1 = 1 + 2 − 3 = 0
y = −1
z = 1.
Or, on a :
→ x + 2y + 3z = 0 + 2 × (−1) + 3 × 1 = −2 + 3 = 1 : la première équation est bien vérifiée par
la solution proposée ;
→ 4x + 5y + 5z = 4 × 0 + 5 × (−1) + 5 × 1 = −5 + 5 = 0 et 2x = 2 × 0 = 0 : la deuxième
équation est bien vérifiée par la solution proposée ;
→ 7x+8y +9z = 7×0+8×(−1)+9×1 = −8+9 = 1 et 3y +4 = 3×(−1)+4 = −3+4 = 1 :
la dernière équation est bien vérifiée par la solution proposée. 2
On vient d’illustrer la méthode de résolution avec un système qui admet une unique solution (une
seule valeur possible pour chaque inconnue).
17
Chapitre 2
Exercices
Exercice 1 :
Développer et ordonner les expressions :
A(x) = 3(x − 7) − 2(x + 4) ; B(x) = x−1 x x
2x+2 2
1
4
− 3
− 1 ; C(x) = 3 2
−1 − 2
3− 3
+ 2.
Exercice 2 :
Développer et ordonner les expressions :
A(x) = (x + 5)2 ; B(x) = (x − 3)2 ; C(x) = (x + 5)(2x − 1) ; D(x) = (x + 3)2 − (x + 2)2 .
Exercice 3 :
Développer et ordonner les expressions :
A(x) = x(2x − 1)(−x + 3) ; B(x) = (3x + 1)2 (−2x + 1)2 ; C(x) = (2x − 3)(−2x + 1)(x − 5).
Exercice 4 :
Développer les expressions :
1. (2x − y)(−2x + y) ;
2. (3x + y)(−2y + x) ;
3. (2x − y)(−2x + y)(x − y) ;
4. (x + 2y)(2x − y)2 .
Exercice 5 :
Développer les expressions :
1. (x + y − z)2 ;
2. (x + y + z)(x + y − z) ;
3. (x + y + z)(x + y − z)(x − y − z).
Exercice 6 :
Développer les
expressions
:
x−1 2 x+4 2x−1
2x+1
A(x) = 2 + x 3 ; B(x) = 3 3
− 1.
18
2.2 Factoriser une expression
Exercice 7 :
Factoriser les expressions suivantes, en reconnaissant le facteur commun :
A(x) = (x − 3)(2x + 1) − (5x + 2)(x − 3) ; B(x) = (2x + 7)(x + 2) + (x + 2) ;
C(x) = (x − 2)(5x + 1) + 3(2x − 4)(8x − 5) ; D(x) = (2x − 1)(3x − 2) + 7(4 − 8x)(x + 5).
Exercice 8 :
Factoriser les expressions :
A(x) = 3(x + 1)2 − (x + 3)(2x + 2) ; B(x) = (3x − 2)(x + 1) − (6x − 4)(x + 3).
Exercice 9 :
Factoriser les expressions :
A(x) = (5x − 3)2 − (5x − 3) ; B(x) = (4x + 7)2 + 4x + 7.
Exercice 10 :
Factoriser l’expression :
A(x) = (x − 2)(4x − 1) + (1 − 4x)(x + 2).
Exercice 11 :
Factoriser l’expression :
A(x) = (2x − 3)2 + (x + 6)(3 − 2x) + 4x − 6.
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