Documentos de Académico
Documentos de Profesional
Documentos de Cultura
Les hauteurs:
Ecrit par: David Bême Ecrit par:Dr Marie-Françoise Odou
Votre médecin vous a prescrit une analyse (analyse d'urine, prise de sang...). Pour quelles raisons?
Que signifient ces dosages et comment interpréter les résultats? Analyses de sang, analyses
biochimiques, bactériologiques… Doctissimo détaille pour vous plus de 180 analyses médicales.
Hématologie
Le sang est composé d'un liquide (plasma), dans lequel flottent des
cellules (globules rouges, blancs et plaquettes) et un grand nombre de substances. L'hématologie
regroupe l'analyse des cellules du sang mais aussi d'éléments dissous dans le plasma comme les
facteurs de la coagulation ou les anticorps.
Formule leucocytaire
Hémogramme ou Numération formule sanguine (NFS)
Myélogramme
Plaquettes
Réticulocytes
Vitesse de sédimentation (VS)
La coagulation ou hémostase
Antithrombine III
Facteurs antihémophiliques A et B = Facteurs VIII et IX de la coagulation
Fibrinogène
Héparinémie
Protéine C et protéine S
Temps de Céphaline Activé (TCA)
Temps de saignement
Taux de prothrombine (Temps de Quick) et INR = International Normalised Ratio
Bactériologie / Parasitologie
Antibiogramme
Analyse bactériologique des sécrétions bronchopulmonaires
Analyse bactériologique des sécrétions génitales
Examen bactériologique des selles (coproculture)
Examen cytobactériologique des urines (ECBU)
Examen du liquide céphalo-rachidien
Examen parasitologique des selles
Ponction lombaire
Recherche de germes dans le sang (hémoculture)
Sérologie
La sérologie est l'étude du sérum, c'est-à-dire le sang débarrassé de ses cellules et de certains
constituants. Communément, la sérologie consiste à évaluer l'immunité contre une maladie en
mesurant la quantité d'anticorps spécifiques de celle-ci.
Sérologie bactérienne
Sérologie parasitaire
Toxoplasmose
Sérologie virale
VIH
Virus de l'hépatite A
Virus de l'hépatite B
Virus de l'hépatite C
Virus d'Epstein-Barr (mononucléose infectieuse)
Biochimie
Apolipoprotéines sériques
Bilan lipidique
Cholestérol - total
Cholestérol - HDL
Cholestérol - LDL
Lipidogramme
Lipoprotéines (a) = Lp(a)
Triglycérides
Les sucres
Le fer
Les protéines
Albumine
CarboxyHémoglobine (HbCO)
CPK = Créatine PhosphoKinase
CRP = C-Reactive Protéine
Electrophorèse des protéines sériques
Fibrinogène
Haptoglobine
Hémoglobine plasmatique
Hémoglobine glycosylée ou glyquée (HbA1C)
Hémoglobinurie
Hydroxyprolinurie
Méthémoglobine (MetHb)
Microalbuminurie
Myoglobine
Préalbumine
Protéinurie
Protéinurie de Bence Jones
Troponine
Alcool
Amylase
Amylase urinaire
Bilirubine
Lactate Deshydrogénase (LDH)
Lipase
Phosphatases acides
Phosphatases alcalines
Transaminases (ASAT, ALAT, TGO, TGP)
5' Nucléotidase
γ-GT = gamma glutamyl-transpeptidase
Les vitamines
Vitamine A1 = Rétinol
Vitamine C = Acide ascorbique
Vitamine B1 = Thiamine
Vitamine B2 = Riboflavine
Vitamine B3, PP = Nicotinamide
Vitamine B 6 = Pyridoxine
Vitamine B9 = Folates (Acide folique)
Vitamine B12 = Cobalamines
Vitamine D3 (Cholécalciférol)
Les hormones
Calcitonine
Corticostimuline, corticotrophine (ACTH)
Cortisol
Hormone anti-diurétique (ADH) = Vasopressine
Hormone Chorionique Gonadotrophique (bHCG)
Hormone de croissance (hGH)
Hormone folliculostimulante (FSH)
Hormone Lutéinisante (LH)
Insuline
Oestradiol
Parathormone (PTH)
Progestérone
Prolactine
Testostérone
Thyréostimuline - TSH
Thyroglobuline
ThyroxineT4
Tri-iodo-thyronine T3/FT3
Marqueurs tumoraux
Alpha foetoprotéine
Antigène prostatique spécifique (PSA)
Antigène carcino-embryonnaire (ACE)
CA 15-3 = Cancer Antigen 15-3
CA 19-9 = Carbohydrate Antigen 19-9
Enolase NeuroSpécifique (NSE)
Hydroxyprolinurie
Sommaire
La formule leucocytaire consiste à évaluer la répartition des différents globules blancs afin de
diagnostiquer une maladie affectant le système immunitaire.
Les polynucléaires neutrophiles sont les plus nombreux. Ils mangent les micro-
organismes (les phagocytent) et les tient en produisant des substances toxiques. Ils sont
en première ligne face aux infections dues aux bactéries et aux champignons.
Les monocytes sont également des cellules phagocytaires, qui sont efficaces contre les
infections bactériennes ou par des champignons
Les polynucléaires éosinophiles augmentent en cas de réactions allergiques et
d’infestations parasitaires.
Les polynucléaires basophiles contrôlent les processus d’inflammation. Ils augmentent
dans certaines pathologies du sang et certaines intoxications.
Les lymphocytes sont les "tueurs" spécifiques face aux infections et des régulateurs de la
réponse immune. On distingue les lymphocytes B produisant les anticorps et les
lymphocytes T qui orientent la réponse immune et peuvent directement tuer des micro-
organismes spécifiques. Les lymphocytes agissent contre tous types d’infections.
Variations physiologiques
Les valeurs et les proportions varient avec l’âge. Certains facteurs environnementaux comme le
stress peuvent jouer sur certains paramètres.
Diagnostics possibles
Infections bactériennes
Certaines parasitoses
Maladies inflammatoires
Ischémie, nécrose tissulaire (infarctus du myocarde, traumatismes)
Cancers
Maladie de Hodgkin
Syndromes myéloprolifératifs
Hémorragies et hémolyses
Certains désordres métaboliques : goutte, urémie, éclampsie
Certaines intoxications : benzène, radiations, certains médicaments
Tabagisme
Une diminution des polynucléaires neutrophiles (< 1800/mm3) peut résulter d’une infection
grave ou de la prise de médicaments ou d’une chimiothérapie.
Diagnostics possibles
Les polynucléaires éosinophiles peuvent être augmentés suite à des problèmes allergiques, une
infestation parasitaire ou des affections cutanées. Plus rarement, des infections ou diverses
hémopathies malignes peuvent être impliquées
Diagnostics possibles
Diagnostics possibles
Syndromes myéloprolifératifs
Hypothyroïdie
Colite ulcéreuse
Les lymphocytes peuvent être augmentés en cas d’infection bactérienne ou virale, de leucémie,
de lymphome ou de radiothérapie.
Diagnostics possibles
Les lymphocytes peuvent être diminués avec l’âge mais aussi en cas de traitement
glucocorticoïde, de stress, de lupus ou une infection par le VIH.
Diagnostics possibles
Diagnostics possibles
Les monocytes peuvent être diminués en cas d’atteinte de la moelle osseuse ou dans certaines
formes de leucémies.
Diagnostics possibles
Sommaire
Certains paramètres liés à ces éléments sont mesurés (taux d'hémoglobine, volume globulaire
moyen = VGM) et d'autres sont calculés (hématocrite, teneur corpusculaire moyenne en
hémoglobine = TCMH, concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine = CCMH).
D'autres indices (Indice de distribution des globules rouges ou des plaquettes) peuvent également
être calculés par les automates de numération.
Il est également prescrit en cas de suspicion d’anémie ou d’infection, ou pour vérifier l’état
nutritionnel et l’exposition à des substances toxiques.
Enfin, un hémogramme peut être demandé si le patient souffre de symptômes liés à une maladie
du sang (hématomes, fatigue, douleurs osseuses, pâleur…).
Comment se préparer :
Une diminution du taux d'hémoglobine, accompagné d'une diminution du nombre des globules
rouges peut être le signe :
de la maladie de Vaquez ;
d’une polyglobulie réactionnelle, hypoxémique ou tumorale ;
Les maladies pouvant être à l’origine d’une diminution du nombre de plaquettes sont :
Une chirurgie avec circulation extracorporelle peut aussi provoquer une diminution du nombre
de plaquettes.
la splénectomie ;
les maladies infectieuses ;
les maladies inflammatoires ;
la maladie de Hodgkin ;
les réticulosarcomes ;
les interventions chirurgicales ;
le stress, et les brûlures graves ;
la cirrhose, la pancréatite et l’atrophie splénique ;
le syndrome myéloprolifératif ;
la thrombocytémie essentielle ;
la mégaloblastose (hausse du VMG) ;
la malnutrition, les maladies intestinales, l’anémie de Biermer et les parasitoses.
Myélogramme
Le myélogramme analyse la morphologie et l'équilibre des différentes cellules présentes
dans la moelle osseuse. Cette étude permet de diagnostiquer des cytopénies, des leucémies
et des métastases osseuses.
Sommaire
Technique du myélogramme
Leucémies aiguës
Leucémies lymphoïdes
Erythroblastopénie (maladie de Blakfan-Diamond), certaines anémies
Myélodysplasies : anémies réfractaires associées ou non à leucopénie (diminution des
leucocytes) et thrombopénie (diminution des plaquettes)
Syndromes myéloprolifératifs : leucémies myéloïdes, maladie de Vaquez,
thrombocytémie essentielle
Myélomes
Métastases de carcinomes
Gammapathies monoclonales
Lymphomes
Plaquettes sanguines
Les plaquettes sanguines sont de petites cellules sans noyau circulant dans le sang avec les
globules rouges et les globules blancs. Elles ont un rôle essentiel dans la coagulation.
Sommaire
Comment se préparer :
Le taux de plaquettes sanguines peut varier à la baisse en cas de grossesse, surtout à l’approche
du terme (baisse de 25 %), et après une consommation d’alcool.
Le taux de plaquettes sanguines peut augmenter jusqu’à 75 % chez les personnes vivant en
altitude. Il peut aussi augmenter (augmentation variable) après un effort prolongé.
Réticulocytes
Les réticulocytes sont des globules rouges immatures fabriqués par la moelle osseuse. Leur
taux sanguin élevé est le signe d’une anémie ou d’une hémorragie aiguë. Au contraire, un
taux bas peut témoigner d’une anomalie de la moelle osseuse.
Sommaire
Le taux de réticulocytes sanguin est donc un élément important pour appréhender le mécanisme
en cause d'une anémie.
Comment se préparer
Il n'est pas nécessaire d'être à jeun. Il n'y a pas de précaution particulière à observer. Les résultats
sont le plus souvent disponibles dans les 24 heures suivant le prélèvement.
Résultats normaux
Les résultats normaux sont entre 25 000 et 75 000/mm3 soit entre 0,5 et 1,5 % des globules
rouges.
Lorsque le taux de réticulocytes est supérieur à 150 G/L, on parle d’anémies régénératives. Ces
anémies sont en rapport avec une perte de globules rouges ou une destruction des globules
rouges.
Diagnostics possibles
Lorsque les taux de réticulocytes sont inférieurs à 25 G/L, les anémies arégénératives ont pour
origine des dysfonctions de la moelle osseuse, des carences en vitamine B12 ou en folates, des
insuffisances rénales ou hypophysaires, un alcoolisme ou une dénutrition.
Diagnostics possibles
Un taux réduit de réticulocytes dans le sang (réticulopénie) peut avoir plusieurs origines :
Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.
Les meilleures sources de fer se trouvent dans les viandes rouges, les abats, le boudin noir, les
poissons gras, les fruits de mer… Le fer d’origine animale est mieux absorbé que le fer d’origine
végétale (lentilles, haricots blancs, tofu, pommes de terre…). Découvrez les aliments les plus
riches en fer.
En cas d’anémie authentifiée, le médecin peut prescrire du fer à dose thérapeutique sous forme
de comprimés (comme le Tardyféron ® B9). En cas de grossesse avec carence, des piqûres de fer
peuvent être effectuées à l’hôpital.
Sommaire
Cette vitesse dépend du nombre de globules rouges, de leur volume, du taux de fibrinogène
(protéine du sang qui joue un rôle dans la coagulation), de certaines protéines, de la viscosité du
plasma et de la température.
Comment se préparer :
Variations physiologiques
Antithrombine III
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) sur un tube contenant un
anticoagulant. Le prélèvement doit être réalisé en évitant la pose d'un garrot trop prolongée.
Intérêt du dosage
L'antithrombine III est une protéine existant à l'état physiologique et dont le rôle est de limiter le
processus de coagulation afin d'éviter l'apparition de thromboses veineuses ou artérielles. Il est
possible de doser le taux plasmatique d'antithrombine III mais aussi de déterminer son activité
fonctionnelle. La diminution des taux d'antithrombine III entraîne un risque de maladie thrombo-
embolique. Elle peut être dosée dans le cadre de thromboses récidivantes avec inefficacité du
traitement héparinique.
Valeurs normales
Dosage : 0.21 - 0.35 g /l
Activité : 80 - 120 %
Variations pathologiques
Diminution :
Déficit génétique constitutionnel en antithrombine III
Syndrome néphrotique
Oestroprogestatifs (pilule contraceptive)
Insuffisance hépatique
Thrombose veineuse
Coagulation intra-vasculaire disséminée
Traitement par l'héparine ou par la L-Asparaginase
Augmentation :
Syndrome inflammatoire
Traitement par pénicilline G, anabolisants
Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) sur un tube contenant un
anticoagulant. Le prélèvement doit être réalisé en évitant la pose d'un garrot trop prolongée.
Intérêt du dosage
Les déficits en facteurs anti-hémophilique A (Facteur VIII) et anti-hémophilique B (Facteur IX)
permettent de diagnostiquer et de différencier respectivement l'hémophilie A et l'hémophilie B,
maladies à transmission héréditaires. Le dosage de ces facteurs peut être demandé à la suite de
signes cliniques évocateurs d'hémophilie (tendances hémorragiques) et /ou d'un allongement du
TCA (voir ce terme). Il peut être également réalisé dans le cadre d'un diagnostic de maladie de
Willebrand (diminution du facteur VIII:C).
Valeurs normales
Facteur VIII : 60 - 120 %
Facteur IX : 60 - 150 %
Variations pathologiques
Diminution du facteur VIII :
Hémophilie A sévère (< 1%)
Hémophilie A modérée (1 - 5 %)
Hémophilie A mineure (5 - 25 %)
Hémophilie A frustre (25 - 50 %)
Femme conductrice d'hémophilie A (légère diminution)
Maladie de Willebrand (légère diminution ; réaliser des examens complémentaires pour
le diagnostic : dosage du Facteur VIII:C)
Diminution du facteur IX :
Hémophilie B majeure
Hémophilie B mineure
Femme conductrice d'hémophilie B
Carence en vitamine K
Atteintes hépatiques (hépatite, cirrhose)
Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017
Sommaire
Synthétisé par les cellules du foie, le fibrinogène est délivré dans le sang selon les besoins, avec
d’autres facteurs de coagulation. Si un vaisseau sanguin est endommagé, ces facteurs sont
mobilisés : le fibrinogène soluble dans le sang est transformé en fibrine insoluble qui forme un
sorte de filet qui adhère à la zone endommagée pour former un caillot sanguin capable de stopper
la fuite sanguine.
Pourquoi demander un dosage de fibrinogène ?
La mesure du fibrinogène contribue à évaluer la capacité à former des caillots sanguins. Elle peut
compléter un diagnostic lorsque d’autres tests de coagulation sont anormaux : taux de
prothrombine (TP, INR), temps de céphaline (TCA), ou en cas de saignement inexpliqué ou
anormalement long. Elle permet le diagnostic de coagulation intravasculaire disséminée (CIVD)
ou "syndrome de défibrination", correspondant à une anomalie de la coagulation. On distingue
ainsi trois types d’anomalies congénitales du taux de fibrinogène :
Syndromes inflammatoires ;
Insuffisance hépatique (entraînant une diminution du taux de fibrinogène) ;
Evaluation de l’effet d’un traitement "fibrinolytique", destiné à dissoudre un caillot
sanguin en cas de thrombose.
Cette mesure peut donc être demandée en cas d’évaluation du risque de maladie
cardiovasculaire, pour rechercher une inflammation, avant une opération.
Les valeurs normales du fibrinogène dans le sang sont comprises entre 2 et 4 g/L chez l’adulte et
l’enfant.
Variations physiologiques
Une augmentation du fibrinogène de plus de 5 g/L peut traduire différents problèmes. Elle est
rencontrée dans les syndromes inflammatoires.
Diagnostics possibles
Ainsi, toutes les maladies qui s’accompagnent d’un état inflammatoires peuvent être à l’origine
de cette élévation :
Infections ;
Cancer ;
Lymphomes ;
Rhumatismes ;
Connectivites.
Un taux de fibrinogène < 1,5 g/L peut être lié à une diminution de synthèse ou une augmentation
de sa consommation.
Diagnostics possibles
En résumé, une augmentation du fibrinogène traduit une inflammation, qui peut résulter de
nombreuses maladies (infection, rhumatisme, maladie auto-immune, cardiovasculaires,
cancer…). Une diminution peut être la traduction d’une maladie génétique, d’une insuffisance
hépatique grave ou de troubles de la coagulation. Attention, seul votre médecin pourra interpréter
les résultats de votre analyse.
Mangez sain avec "5 fruits et légumes par jour", évitez les graisses saturées (lait entier,
beurre, viandes grasses, charcuteries, etc.). Méfiez-vous également des plats préparés, qui
contiennent souvent trop de sel.
Soyez actifs avec 30 minutes seulement d'activité physique au quotidien peuvent aider à
prévenir crises cardiaques et accidents vasculaires cérébraux (AVC). Au quotidien,
prenez les escaliers plutôt que l'ascenseur ou faites une petite promenade pendant l'heure
du déjeuner.
Arrêtez de fumer et réduisez ainsi de 50% votre risque cardiovasculaire en un an.
Gardez un poids "santé" permet de diminuer l'hypertension artérielle.
Évaluez votre risque avec votre médecin.
Évitez les abus d’alcool : sous peine d’augmenter votre pression artérielle et d’engendrer
une prise de poids.
Travaillez dans un environnement sans fumée, le tabagisme passif est mauvais pour le
coeur.
Évitez le stress, même si son rôle dans la survenue de maladies cardiovasculaires n’est
pas démontré.
Héparinémie
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques :
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) sur un tube contenant un
anticoagulant. Le prélèvement doit être réalisé en évitant la pose d'un garrot trop prolongée.
Intérêt du dosage
Lorsque l'héparine est utilisée en traitement préventif, à faibles doses, la surveillance par dosage
biologique n'est pas indispensable. Par contre, la mise en place de traitements anticoagulants à
base d'héparine en traitement curatif des thromboses et des défibrinations nécessite une
surveillance régulière de la coagulabilité plasmatique. Ceci permet d'équilibrer la dose à
administrer et d'éviter un risque de surdosage, qui pourrait entraîner des risques hémorragiques.
La mesure du temps de céphaline activée (TCA) (voir ce terme) permet une première estimation
; la mesure de l'héparinémie permettra de savoir si l'on a atteint la zone d'efficacité thérapeutique
attendue.
Valeurs normales
TCA : 1.5 à 2 fois le temps du témoin
Héparinémie : 0.2 - 0.5 UI /ml
Variations pathologiques :
Héparinémie basse:
Héparinémie élevée :
Protéine C et protéine S
La protéine C est une glycoprotéine dépendante de la vitamine K. En présence de la
protéine S, elle possède une activité anticoagulante physiologique. Elle peut contribuer à la
dissolution d'éventuels caillots sanguins.
Sommaire
1. Que sont les protéines C et S ?
2. Pourquoi prescrire un dosage de la protéine C et de la protéine S ?
3. Comment sont dosées la protéine C et la protéine S ?
4. Dosage sanguin de la protéine C et de la protéine S
5. Taux élevés de protéines C et S
6. Taux diminué de protéines C et S
7. Comment augmenter ma concentration en protéine C et S ?
Comment se préparer
Il n’y a pas de condition particulière pour ce prélèvement, pas besoin d’être à jeun.
Variations physiologiques
La grossesse (au troisième trimestre) peut conduire à une réduction des taux de protéine C et S.
A l’inverse, un traitement oestroprogestatif peut entraîner une augmentation de ces taux.
Des taux élevés de protéines C et S n'ont pas de conséquence pathologique et sont observés au
cours de traitements oestroprogestatifs, androgéniques, en cas de diabète, de syndrome
néphrotique ou inflammatoire.
Diagnostics possibles
Ils peuvent être liés à des traitements oestroprogestatifs (pilule notamment), androgéniques, des
syndromes néphrotiques, du diabète ou des syndromes inflammatoires.
Taux diminué de protéines C et S
Interprétation
Une diminution de la concentration de la protéine C et S peut être liée à une carence en vitamine
K, une maladie du foie, des infections graves, des maladies rénales, des cancers, une coagulation
intravasculaire disséminée (CIVD), une infection par le VIH, une grossesse, la période post-
thrombose, un traitement anticoagulant (warfarine, héparine…). Autant de situations qui sont
liées à une diminution de la production ou une augmentation de la consommation de ces
protéines. Certaines situations sont transitoires (comme la grossesse) et peuvent avoir une gravité
variable.
Une autre conséquence plus rare est liée à des déficits congénitaux (anomalie génétique). Les
mutations à l’origine de ces déficits congénitaux interviennent indépendamment l’une de l’autre
(portant soit sur la protéine C, soit sur la protéine S). L’anomalie génétique peut être
hétérozygote (une copie du gène muté codant pour la protéine C ou S) ou homozygote (les deux
copies des gènes codant pour la protéine C ou S sont mutés). Chez les patients hétérozygotes, le
risque de thrombose est modérément élevé mais chez les patients homozygotes, il peut
provoquer de graves troubles de la coagulation (purpura fulminans, CIVD chez le nouveau-né
avec un risque vital). Les patients homozygotes devront être surveillés à vie car ils seront
victimes de thrombose récurrente.
Diagnostics possibles
Il est probable que les tests portant sur les protéines C et S aient été associés à d’autres tests de
dépistage de l’hypercoagulabilité. En cas de diminution constatée, il est probable que ce test soit
répété avant qu’aucun diagnostic ne puisse être posé.
Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.
Sommaire
Une anomalie génétique comme déficit en un facteur de la coagulation (en particulier les
facteurs anti-hémophiliques A et B, respectivement les facteurs VIII et IX),
potentiellement responsable d'un risque hémorragique.
L’efficacité d’un traitement par des anticoagulants.
Le TCA est donc modifié en cas de traitement de la famille de l’héparine notamment et dans
certaines maladies génétiques de la coagulation comme les hémophilies ou la maladie de
Willebrand.
Votre médecin prescrit ce test pour le suivi des patients traités par l’héparine ou certains
de ses dérivés pour éviter la formation d’une thrombose. Il doit ainsi être mesuré tous les
jours, voire plusieurs fois par jour lors de l’initiation du traitement pour ajuster la
posologie au mieux.
Votre médecin veut étudier l'origine d'un saignement excessif et/ou
prolongé (saignements de nez fréquents ou abondants, règles abondantes ou prolongées,
sang dans les urines, articulations gonflées et douloureuses pouvant résulter de
saignements dans l’articulation ; tendance à la formation d'ecchymoses…) ou d’une
thrombose.
Votre médecin suspecte un possible déficit d’un facteur de coagulation sanguine. En cas
de résultats anormaux, d’autres tests permettront de déterminer le facteur manquant, non
produit par votre organisme.
Le dosage du TCA peut être demandé avant une opération (bilan préopréatoire) chez un
patient qui a des tendances aux saignements excessifs et/ou si l’intervention risque de
provoquer d’importantes pertes de sang.
Les résultats sont généralement disponibles dans les 24 heures qui suivent le prélèvement.
Vous devrez indiquer si vous avez pris des médicaments, en particulier certains anticoagulants :
héparine (indiquer le type et la dose), anti-vitamine K = AVK, warfarine, aspirine,
antihistaminiques, vitamine C, chlorpromazine… Indiquez la dose et l'heure de la prise par
rapport à l'heure du prélèvement.
Les résultats sont exprimés en secondes par rapport au témoin ou sous forme d’un rapport :
temps du malade/temps du témoin. Les valeurs sont très variables selon la technique utilisée (de
l'ordre de 27 à 35 secondes, ce qui équivaut au temps nécessaire au sang pour coaguler après
ajout de produits chimiques).
Un temps supérieur de 6 secondes (ou si le ratio patient/témoin est supérieur à 1,2) à celui du
témoin est anormal et devra être comparé au temps de Quick.
Variations physiologiques
Le TCA est un peu allongé chez l’enfant et raccourci chez le sujet âgé. En cas de traitement par
l’héparine, il est également allongé (le ratio plus élevé) en fonction de la cible attendue selon le
but du traitement.
L’allongement du TCA est caractéristique d’un temps de coagulation plus long que la normale,
dû à une carence en facteurs de coagulation ou à la présence d’inhibiteurs. On soupçonne alors
des maladies hémorragiques (maladie de Willebrand) ou des troubles de la coagulation
(hémophilie A, hémophilie B, déficit en facteur XI ou XII). Un allongement est également
constaté pour évaluer l'efficacité d'un traitement par héparine : le ratio attendu doit être compris
entre 1,5 et 2,5.
Diagnostic possibles
Traitement par l'héparine (peu d'allongement avec les héparines de bas poids
moléculaire) ;
Traitement par les Antivitamines K ou autres anticoagulants ;
Carence en vitamine K ;
Hémophilie A ;
Hémophilie B ;
Maladie de Willebrand ;
Déficit constitutionnel en un autre facteur de la coagulation (hypofibrinémie) ;
Insuffisance hépatique ;
Un état spécifique du système reproductif, et notamment une récente grossesse, une
grossesse en cours, une récente fausse couche.
Coagulation intravasculaire disséminée (les protéines responsables de la coagulation
sanguine sont anormalement actives) ;
Une leucémie.
Attention, les causes à l’origine d’un allongement du TCA sont nombreuses et ce test ne peut
suffire à poser un diagnostic. A la lumière des résultats, votre médecin pourra, s’il le juge
nécessaire, vous prescrire des tests supplémentaires.
Un TCA raccourci a peu de valeur pronostic, on peut supposer qu’il traduit une inflammation. Il
revient à la normale dès que la cause de l'inflammation est éliminée.
Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic. Seul votre médecin pourra
les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens complémentaires.
Temps de saignement
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
5. Médicaments pouvant interférer dans le dosage
Conditions de prélèvement
2 méthodes sont possibles :
Technique de Duke : Après désinfection locale à l'éther, une incision de quelques millimètres,
non douloureuse, est réalisée à l'aide d'une petite pointe ("microlance") au lobe de l'oreille. Dès
que la première goutte de sang apparaît, un chronomètre est déclenché. Les gouttes de sang sont
recueillies toutes les 30 secondes sur un buvard jusqu'à l'arrêt du saignement. Le temps de
saignement est ainsi déterminé.
Technique d'Ivy : Le brassard d'un tensiomètre est appliqué au bras et la personne effectuant le
prélèvement applique une pression déterminée. Ensuite, après désinfection locale à l'éther, 3
petites incisions, non douloureuses, sont réalisées à l'aide d'une "microlance" sur la face
antérieure de l'avant-bras. Dès que la première goutte de sang apparaît, un chronomètre est
déclenché. Les gouttes de sang sont recueillies toutes les 30 secondes sur un buvard jusqu'à
l'arrêt des 3 saignements. Le temps de saignement moyen est ainsi déterminé.
Intérêt du dosage
Le temps de saignement est le temps qui s'écoule entre la création d'une blessure et l'arrêt du
saignement. Cela permet d'évaluer le temps nécessaire à la formation d'un thrombus plaquettaire,
qui sera ensuite consolidé pour former un véritable caillot lors de la coagulation. Ce temps est en
relation avec le nombre de plaquettes sanguines. Il permet de dépister un risque hémorragique
avant une intervention chirurgicale.
Valeurs normales
2 - 4 minutes par la technique de Duke
3 - 5 minutes par la technique d'Ivy
Variations pathologiques
Un allongement du temps de saignement (> 8 minutes) nécessite la réalisation d'une numération
plaquettaire.
Sommaire
Comment se préparer :
Résultats normaux
Le taux normal de prothrombine doit être compris entre 70 et 100 % et l’INR doit être égal à 1.
Chez les patients sous anticoagulant par antivitamine K, le traitement est jugée efficace quand
l’INR est compris entre 2 et 4,5, soit un taux de prothrombine d’environ 20 à 40 %.
TP (%) INR
Prévention des thromboses veineuses 30 - 40 2-3
Phlébite ou embolie en évolution 25 - 40 2-4
Prévention des thromboses récidivantes 25 - 40 2-4
Prévention des thromboses artérielles 20 - 30 3 - 4.5
Prophylaxie opératoire 30 - 40 2-3
Patient porteur de prothèse cardiaque 20 - 30 3 - 4.5
Variations pathologiques
Certains médicaments peuvent faire augmenter l’effet des AVK entraînant des INR trop élevés
par rapport à ceux souhaités :
Certains médicaments peuvent faire diminuer l’action des AVK entraînant des INR trop bas par
rapport à ceux souhaités :
Certains aliments peuvent faire baisser l’INR des patients sous AVK. S’ils sont consommés en
excès, ils peuvent diminuer l’efficacité du traitement :
les choux (chou-fleur, chou de Bruxelles, brocoli, choucroute, chou rouge, chou vert…),
les oignons, les lentilles, les navets, les tomates, le persil, la salade, les épinards, les
haricots verts, les petits pois, les carottes, le foie, la cervelle, les rognons, la langue et les
farines de poisson.
A l’inverse, une intoxication aiguë par l’alcool ou un jeûne prolongé peuvent faire augmenter
l’action du traitement (augmentation de l’INR avec risque hémorragique). Ces signes mineurs
doivent alerter :
ecchymoses spontanées ;
saignement de nez et des gencives ;
sang dans les selles et les urines.
Sommaire
Les personnes ayant des globules rouges avec l’antigène A sont du groupe sanguin A.
Les personnes ayant des globules rouges avec l’antigène B sont du groupe sanguin B.
Les personnes ayant des globules rouges avec les antigènes A et B sont du groupe
sanguin AB.
Les personnes qui n’ont aucun de ces antigènes sont du groupe sanguin O.
Les personnes ayant l’antigène Rhésus (D), aussi appelé Rh sont du groupe sanguin Rh+
(positif). Celles dont les globules rouges ne portent pas l’antigène Rh sont du groupe Rh –
(négatif).
Le groupe sanguin d’une personne est fonction de celui de ses parents. Il est immuable tout au
long de la vie, le renouvellement de sa prescription n’est pas nécessaire.
Pourquoi prescrire une détermination du groupe sanguin ?
Cet examen est prescrit pour déterminer le groupe sanguin d’une personne. Il est systématique
dans certains cas :
La détermination du groupe sanguin est réalisée avant toute transfusion sanguine ou don
de sang. En effet, l'injection de produit sanguin d'un donneur non compatible avec le
groupe sanguin du receveur peut entraîner des accidents transfusionnels dramatiques.
Chez les femmes enceintes pour déterminer le risque d’avoir une incompatibilité Rhésus
entre la mère et le fœtus. Cette incompatibilité peut survenir chez les femmes enceintes
de leur deuxième ou troisième enfant, dépourvues du facteur Rhésus (Rh-). Si ces
femmes ont un enfant avec un homme Rhésus positif et que cet enfant est lui aussi
Rhésus positif, la grossesse peut poser problème. Les anticorps produits contre l’antigène
Rh pendant la première grossesse peuvent traverser le placenta pendant la seconde
grossesse et détruire les globules rouges du fœtus. Ce phénomène peut entraîner
l'apparition d'une anémie sévère, qui s'accompagne d'œdème, de jaunisse, voire de lésions
cérébrales et peut exiger une transfusion ou le remplacement du sang de l'enfant.
Comment se préparer :
Attention, cet examen n’est pas remboursé s’il est réalisé pour "convenance personnelle"
(voyage à l’étranger, demande de passeport, pratique d’un sport, régime…). "Dans ces
situations, le médecin prescripteur doit ajouter la mention ‘non remboursable’ sur
l’ordonnance", rappelle l’Assurance maladie sur son site.
Une transfusion se fait entre un donneur et un receveur du même groupe. Chez un nourrisson de
moins de 6 mois, le groupe sanguin définitif ne peut être établi.
Donneurs universels
Receveurs universels
Sommaire
Le système ABO
Les hématies (globules rouges) portent donc des antigènes spécifiques dont la présence
détermine l'appartenance du sujet au groupe sanguin A, B, O ou AB.
De plus, dans le système ABO, il existe dans le sérum des anticorps (agglutinines) naturels c'est-
à-dire présents sans qu'il y ait eu contact avec l'antigène auparavant.
Ainsi, si le sujet appartient au groupe A, son sérum comporte des anticorps dirigés contre
l'antigène B. On ne peut donc pas lui transfuser du sang de groupe B ou AB sous peine de voir
apparaître une hémolyse (destruction des globules rouges) et un choc transfusionnel.
Un sujet de groupe B ne peut pas être transfusé avec du sang de groupe A car il possède des
anticorps anti-A.
Les sujets du groupe AB portant les deux antigènes sur leurs globules rouges peuvent recevoir
indifféremment du sang de groupe A ou de groupe B. Ils sont dits receveurs universels . Ils n'ont
ni anticorps anti-A ni anticorps anti-B dans leur sérum. Par contre, ils ne peuvent donner leur
sang qu'aux sujets de groupe AB.
Les sujets du groupe O ne portent pas d'antigène du système ABO sur leurs hématies. Ils sont
donneurs universels car on peut en théorie transfuser leur sang aussi bien aux sujets du groupe O
qu'à ceux des groupes A, B et AB. Ils ne peuvent par contre recevoir que du sang du groupe O
car leur sérum contient des anticorps anti-A et anti-B.
Le Système Rhésus
Le système Rhésus est le second système antigénique attaché aux globules rouges. Il
comporte 5 antigènes auxquels on donne les noms de D, C, E, c, e. Les sujets Rhésus positif sont
ceux qui possèdent l'antigène D. Ils représentent 85% de la population blanche. Les autres (15%)
sont Rhésus négatif.
Par exemple, un sujet du groupe O et porteur de l'antigène D sera comme groupe sanguin : O
positif; un sujet du groupe AB n'ayant pas par ailleurs l'antigène D sera AB négatif.
A positif : 38 % ;
0 positif : 36 % ;
B positif : 8 % ;
A négatif : 7 % ;
O négatif : 6 % ;
AB positif : 3 % ;
B négatif : 1 % ;
AB négatif : moins de 1 %.
Le système HLA
Les cellules sanguines, sauf les globules rouges, portent également toutes le système HLA,
important dans les transfusions et également dans les transplantations d'organe et de moelle
osseuse.
Le système HLA (Human Leucocyte Antigen), ou CMH (complexe majeur d' histocompatibilité)
a été associé avec une plus grande fréquence que dans la population générale à des maladies ou
groupes de maladies.
Autres systèmes
Il existe d'autres systèmes antigéniques portés par les globules rouges dont le plus important est
le système Kell.
Il existe par ailleurs d'autres systèmes portés par les plaquettes.
Par exemple, un sujet dit du groupe A ( phénotype) peut être AA ou AO (au niveau du
génotype).
Un sujet du groupe B est BB ou BO.
Un sujet du groupe O est toujours OO.
Un sujet du groupe AB est toujours AB
C'est ainsi que les enfants nés d'un mariage entre un père BO (un individu de groupe B peut être
soit BO soit BB) et une mère AB pourront avoir :
Sommaire
Comment se préparer :
La recherche d’agglutinines irrégulières doit être négative chez l’homme, chez la femme et chez
l’enfant.
Si la recherche d’agglutinines irrégulières s’avère positive chez la femme enceinte, cela peut
être le signe d’une incompatibilité fœto-maternelle. Il sera nécessaire de déterminer les
agglutinines en cause afin d’évaluer les risques de fausse couche.
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt de l'examen
3. Résultats
Conditions de prélèvement
L'antibiogramme ne nécessite pas un prélèvement particulier puisqu'il est réalisé secondairement
à la culture d'un germe dans un prélèvement pour analyse bactériologique (hémoculture, ECBU,
coproculture, LCR… voir ces termes).
Intérêt de l'examen
Lorsqu'une bactérie pathogène est identifiée dans un prélèvement bactériologique, un
antibiogramme peut être réalisé. Celui-ci consiste à tester un panel d'antibiotiques vis à vis de la
bactérie isolée. Il permettra ainsi de définir, pour chaque antibiotique, si la bactérie y est sensible
(dans ce cas l'antibiotique est efficace sur le germe), intermédiaire (l'antibiotique n'est efficace
que dans certaines conditions, à fortes doses) ou résistante (l'antibiotique est inefficace).
L'antibiogramme apporte une aide très importante au médecin pour choisir l'antibiotique à
prescrire ; il peut ainsi être amené à changer de traitement au vu de ces résultats.
Résultats
Seuls certains antibiotiques "représentatifs" sont testés ; ils sont choisis en fonction du type de
prélèvement et du germe en cause. Ils sont rendus, vis à vis de la bactérie testée : sensible,
intermédiaire ou résistant.
A partir de ces résultats, le médecin peut extrapoler sensible, intermédiaire ou résistant sur
d'autres antibiotiques de la même famille.
Certains mécanismes particuliers de résistance aux antibiotiques avec la souche testée peuvent
parfois être mentionnés.
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt de ces examens
3. Résultats normaux
4. Résultats pathologiques
Conditions de prélèvement
Le prélèvement sera effectué si possible avant la mise en route d'un traitement antibiotique. Dans
le cas contraire, signaler le traitement en cours.
Prélèvement au niveau du nez, des oreilles, de la gorge : le prélèvement est réalisé au laboratoire
par frottement d'un écouvillon stérile (sorte de long coton-tige) sur la zone concernée.
Pour les sécrétions broncho-pulmonaires, on recueillera dans un pot stérile les expectorations
(crachats). Pour cela il faut au préalable effectuer un lavage avec une solution antiseptique puis
un rinçage à l'eau de la cavité buccale ; les expectorations seront recueillies après une toux
provoquée (par exemple à l'issue d'une séance de kinésithérapie respiratoire), en retenant
préférentiellement les échantillons émis après plusieurs rejets.
Résultats normaux
Pour les prélèvements ORL : il existe une flore diversifiée normalement présente.
Pour les prélèvements broncho-pulmonaires, un examen cytologique est réalisé afin de visualiser
la présence de cellules bronchiques (il ne doit pas y avoir trop de cellules provenant directement
de la bouche, car cela signifierait que le prélèvement n'a pas été réalisé de façon satisfaisante).
La culture doit montrer la présence de germes en faible quantité (< 10 6 /ml).
Résultats pathologiques
Mise en évidence de bactéries pathogènes prédominantes dans le prélèvement ORL par rapport à
la flore normale :
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt de l'examen
3. Résultat normal
4. Résultats pathologiques
Conditions de prélèvement
Le prélèvement sera effectué si possible avant la mise en route d'un traitement antibiotique. Dans
le cas contraire, signaler le traitement en cours.
Chez la femme : après pose d'un spéculum, prélèvements sur un ou plusieurs écouvillons au
niveau de l'endocol principalement, ainsi que des leucorrhées.
Chez l'homme : prélèvements urétraux réalisés sur écouvillon ou grattage avec une petite curette
; un prélèvement de sperme et/ou un prélèvement sur écouvillon au niveau anal peuvent
également être éventuellement effectués.
Intérêt de l'examen
L'analyse bactériologique des sécrétions génitales permet la recherche et l'identification de
bactéries pouvant être responsables d'infections génitales et de maladies sexuellement
transmissibles (ne concerne pas les virus et en particulier le VIH). Un examen direct cytologique
est réalisé, ainsi qu'une mise en culture.
Résultat normal
Examen direct : les sécrétions génitales contiennent de façon normale des cellules épithéliales et
des bactéries appartenant à la flore normale.
Culture : mise en évidence des germes de la flore normale à un taux faible, surtout au niveau de
l'urètre (< 10 3 /ml) ; germes anaérobies et lactobacilles dans la flore vaginale.
Résultats pathologiques
Vaginose bactérienne avec déséquilibre de la flore normale induit par Gardnerella vaginalis.
Sommaire
Trois selles molles ou liquides par jour depuis plus d’une journée et moins de 15 jours ;
Fièvre supérieure à 40°C ;
Présence de glaire ou de sang dans les selles ;
Douleurs abdominales ;
Retour d’un pays où les diarrhées bactériennes sont fréquentes ;
Diarrhées chez des patients hospitalisés (diarrhée nosocomiale due à Clostridium
difficile) ;
Toxi-infection alimentaire collective (TIAC)
Attention, les gastroentérites aiguës sont le plus souvent d’origine virale, les rotavirus sont
responsables de plus de 50 % des cas, en particulier chez les nourrissons. En cas d’origine virale,
une coproculture n’a pas d’intérêt.
En résumé, cet examen permet de rechercher les bactéries responsables d’une diarrhée, de
rechercher d’éventuelles bactéries résistantes chez un patient sans symptômes, de faire un bilan
suite à une intoxication alimentaire de détecter de possibles parasitoses intestinales.
Enfin, on notera la présence éventuelle de sang, de glaire. La consistance des selles sera
également notée.
L'examen des selles est réalisé à l'état frais ou après coloration au bleu de méthylène ou à la
coloration de Gram.
Comment se préparer
Il convient de signaler l'existence d'un traitement antibiotique éventuel ou d’un récent voyage à
l’étranger (en particulier en région tropicale).
Variations physiologiques
Une dizaine de bactéries responsables de diarrhées infectieuses seront recherchées dans le cadre
de cet examen. Salmonella est la cause la plus fréquente de diarrhées aiguës bactérienne
d’origine alimentaire. Mais la plupart des diarrhées sont d’origine virale et de fait, la
coproculture n’est positive que dans moins de 15% des cas.
Diagnostics possibles
En cas de diarrhées, les infections digestives et diarrhées aiguës peuvent mettre en cause les
germes cités précédemment ou des virus (Rotavirus) ou encore des parasites (voir "Examen
parasitologique des selles").
Ces bactéries peuvent provenir d'une infection alimentaire, d'un problème d'hygiène en
particulier après séjour en pays tropical, d'un contexte épidémique (famille, crèche, colonies de
vacances…).
Attention, les résultats de cet examen ne constituent pas un diagnostic. Seul votre médecin
pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de suivre un
traitement.
Se laver soigneusement les mains après chaque passage aux toilettes et avant chaque
repas
Bien nettoyer les ustensiles de cuisine et les plans de travail (en particulier les planches à
découper) entre entre chaque aliment cru
Faire bien cuire les viandes, les œufs et les poissons
Rincer soigneusement les fruits et les légumes
Consommer rapidement les restes mis au réfrigérateur, qui auront été préalablement
emballés de manière hermétique, notamment pour éviter les contaminations croisées
Au-delà de ces conseils d’hygiène, il faudra être vigilant quant aux choix et à la préparation de
vos repas :
Concernant la conservation des aliments, une attention particulière doit être portée au
réfrigérateur :
Pour en savoir plus, découvrez nos articles "10 règles d’hygiène pour éviter une intoxication
alimentaire" et "Intoxications alimentaires : n'avalez pas n'importe quoi !".
Sommaire
Chez la femme, les symptômes d’une infection urinaire sont des douleurs lors des mictions, des
brûlures, du sang dans les urines, une fréquente envie d’uriner, des frissons et de la fièvre.
Chez l’homme, ces infections sont moins fréquentes, elles se traduisent pas les mêmes
symptômes parfois accompagnés de douleurs testiculaires et d’un écoulement au niveau de
l’urètre.
Au-delà d’une suspicion d’infection urinaire, le médecin peut y recourir pour tout problème
urinaire : cystite, pyélonéphrite, prostatite…
L’examen est systématique chez la femme enceinte (si les bandelettes urinaires laissent supposer
une infection même en l’absence de symptômes), au cours d’examens préopératoires urologiques
ou gynécologiques ou lors de contrôles post-thérapeutiques.
Se laver les mains avec du savon et de l’eau, rincez-les bien puis essuyez-les avec un
linge propre ou un essuie-main à usage unique. L’autre option est de vous frictionner les
mains avec un gel ou une lotion hydro alcoolique.
Réaliser une toilette intime avec de l’eau et du savon.
o Chez la femme, le périnée sera nettoyé minutieusement en écartant les grandes et
les petites lèvres avec une main et en lavant la vulve avec de l’eau et du savon
doux dans un mouvement d’avant en arrière. Après rinçage à l’eau, un
antiseptique sera appliqué à l’aide d’une compresse stérile (toujours dans un geste
d’avant en arrière).
o Chez l’homme, le pénis et le gland décalotté sera lavés avec du savon et de l’eau.
Après rinçage, un antiseptique sera appliqué sur l’extrémité du pénis (méat) à
l’aide d’une compresse stérile.
Le recueil des urines du matin se fait selon la méthode dite du "milieu de jet" ou "à la
volée". Elle consiste à éliminer le premier jet (20 ml environ) puis à recueillir les 20 à 30
ml suivants dans un flacon stérile. Schématiquement, la meilleure méthode est de se
placer au-dessous des toilettes sans s’y asseoir, d’éliminer le premier jet, d’uriner dans le
pot (sans en toucher l’intérieur) jusqu’à la moitié et de finir sa miction dans les toilettes.
Pour les hommes, il est recommandé d’uriner en relevant le prépuce si vous n’êtes pas
circoncis. Le pot refermé devra comporter vos nom, prénom, date et heure de recueil.
Chez la femme, le recueil se fera si possible en dehors des périodes menstruelles ou
d'infection vaginale.
Chez les sujets avec une sonde urinaire, le prélèvement pourra se faire directement par
ponction de la sonde qui sera au préalable désinfectée à l'alcool iodé.
Chez le nourrisson, le prélèvement se fait en laboratoire. Après une toilette et une
désinfection locale, une poche stérile adhésive adaptée à son anatomie est maintenue
autour de ses organes génitaux pendant une demi-heure. Au-delà de ce délai, si l’enfant
n’a pas uriné, il faudra recommencer l’opération pour éviter une contamination par les
selles.
L’échantillon sera apporté le plus rapidement possible au laboratoire avec votre
prescription médicale et votre carte vitale. Le flacon ne peut être conservé plus de 2
heures à température ambiante, et plus de 24 heures à +4°C au réfrigérateur. Au
laboratoire, d’autres informations seront collectées pour préciser le diagnostic : heure et
conditions du prélèvement, raison de la prescription, grossesse en cours, maladies,
traitement par antibiotiques…
Résultats de l’ECBU
Résultats normaux
Le laboratoire vous donne les premiers résultats en quelques heures mais les cultures des germes
peuvent nécessiter 24 à 72 heures.
En cas d'infection urinaire, le taux d'hématies et de leucocytes dans les urines augmente.
Variations physiologiques
Attention, les résultats varient en fonction de la méthode de comptage utilisée par le laboratoire.
Il convient ainsi de se fier aux normes indiquées sur le compte-rendu d’examen avant toute
interprétation. L’analyse de cet examen reste du ressort de votre médecin.
L’augmentation des globules blancs peut résulter d’infections bactériennes ou virales (urinaire
bien sûr, mais également dentaire ou autres) et chez des personnes sous antibiotiques.
Les résultats montrent plus de 10 000 hématies/ml (ou >10/mm3). On parle alors
d’hématurie.
Les résultats montrent plus de 10 000 leucocytes/ml soit > à 10/mm3). La leucocyturie
traduit une réaction inflammatoire suite à une infection urinaire.
Les résultats bactériologiques révèlent des colonies d’un germe, supérieur à 1 000
UFC/ml. Le plus souvent, il s’agit d’Escherichia coli (E coli).
Le micro-organisme est alors identifié, quantifié et un antibiogramme est réalisé afin de pouvoir
guider le médecin dans sa prescription.
ECBU positif si :
Cas particuliers
Une présence de germe mais pas de leucocyturie
Le patient a déjà reçu un traitement antibiotique. On parle alors d’une d’infection urinaire
"décapitée". Dans ces cas précis, le délai de culture sera prolongé de 24 heures avant de
conclure à l’absence de germe.
Les urines ont pu être contaminées par des leucocytes du vagin, en cas de vaginite lors
d’un problème lors du recueil des urines.
Ces résultats peuvent traduire chez l’homme une prostatite (inflammation de la prostate),
une urétrite (inflammation de l’urètre) ou une posthite (inflammation du prépuce).
Plus rarement, cela peut traduire la présence d’une maladie inflammatoire.
Une infection urinaire résulte normalement de la contamination d’un seul germe. La présence de
plusieurs bactéries peut résulter de la contamination par des bactéries d’origine vaginale.
Boire suffisamment (1,5 à 2 litres par jour) pour que les urines soient moins concentrées.
Ne pas se retenir d’uriner.
Uriner après chaque rapport sexuel pour chasser les bactéries qui pourraient être
présentes dans l’urètre.
Eviter le port de vêtement trop serrés et de sous-vêtements synthétiques qui favorisent la
transpiration.
S’essuyer d’avant en arrière et non l’inverse.
Lutter contre la constipation grâce à un régime équilibré riche en fibres.
Ne pas recourir trop souvent à une toilette intime excessive.
Changer régulièrement vos protections et tampons pendant les règles.
Eviter l’automédication qui peut favoriser les cystites récidivantes en sélectionnant les
bactéries résistantes.
En cas de récidives,demandez à votre compagnon de se soumettre à une analyse d'urine.
L'infection pouvant se transmettre lors des rapports.
Pour plus d’informations, découvrez notre dossier consacré à la prévention des récidives de
cystites.
Sommaire
Comment se préparer :
Résultat normal
Le liquide céphalo-rachidien est normalement clair comme de l’eau de roche.
0 - 2 cellules / mm3 ;
Protéines : 0.20 - 0.40 g /l ;
Glucose : 50 % de la glycémie (taux de glucose dans le sang) ;
Examen direct bactériologique négatif et culture négative.
Résultats pathologiques
Des résultats de ponction lombaire anormaux peuvent être le signe d’une méningite. Ci-dessous
les caractéristiques du LCR en fonction du type de méningite :
Sommaire
L’origine de ces transmissions repose essentiellement sur l’ingestion d’eau ou d’aliments souillés
et un manque d’hygiène (mains souillées portées à la bouche). Le risque de parasitose est plus
important chez les patients immunodéprimés.
Cet examen peut être associé à une coproculture, qui va rechercher la présence de bactéries
pathogènes dans les selles.
Il est prescrit en cas de symptômes pouvant évoquer une parasitose intestinale (diarrhées
persistantes, douleurs abdominales, prurit anal, perte d’appétit, amaigrissement, nausée, troubles
digestifs divers, fièvre…) et en cas de séjour récent dans un pays où les conditions d’hygiène
sont précaires. Dans certains cas, ces parasitoses s’accompagnent de la présence d’un nombre
élevé de globules blancs éosinophiles dans le sang (hyperéosinophilie).
De très nombreux agents différents peuvent être en cause (agents transmis par l'alimentation et
les mains souillées, suite à un voyage en zone d'endémie ou non, émergence chez les sujets
immunodéprimés de parasites dits opportunistes car non pathogènes chez les sujets en bonne
santé).
Comment se préparer
On conseille au patient durant les trois jours qui précèdent le recueil des selles d’éviter certains
médicaments contenant du charbon végétal, du bismuth, des sels de magnésium, du kaolin ou du
benzonaphtol, tout comme les produits opaques utilisés en radiologie. Enfin, les suppositoires et
huiles laxatifs (comme l’huile de paraffine) sont déconseillés. Certains médecins peuvent vous
conseiller un régime alimentaire particulier pour les trois jours précédents le recueil des selles.
Résultats normaux suite à un examen parasitologique des
selles
Si la recherche de parasites est négative, il peut être opportun de s’orienter vers un autre examen
mais également de répéter cette recherche si l'on suspecte vraiment une parasitose car certains
parasites ne sont émis dans les selles que par intermittence.
L’examen parasitologique peut révéler de nombreux parasites sous différentes formes : œufs,
larves, kystes, spores, vers, anneaux… A l’œil nu, on peut déjà détecter des parasites comme les
oxyures, les ascaris ou les anneaux de ténia (ver solitaire). L’examen microscopique permettra de
révéler des œufs et des larves d’helminthes, des amibes, des oocystes de coccidies… En fonction
du résultat, le médecin pourra proposer le traitement le plus adéquat.
Diagnostics possibles
Dans certains cas, l’examen peut être complété par une coproculture.
Pour éviter d'être atteint par une parasitose digestive, il faut respecter certaines règles de base :
Ne jamais consommer l'eau du robinet du pays, même pour se brosser les dents ;
Toujours boire de l'eau en bouteille décapsulée devant vous ;
Ne jamais se baigner dans les eaux croupies ou stagnantes ;
Ne jamais consommer de fruits ou légumes lavés à l'eau du robinet non cuits ;
Manger de la viande bien cuite ;
Bien cuire la viande les légumes est aussi indispensable comme bien se laver les mains en
sortant des toilettes ou en passant à table ;
Eviter glaces, sorbets et glaçons ainsi que les coquillages, les crudités, les aliments cuits
consommés froids ou réchauffés.
La ponction lombaire
La ponction lombaire est un examen médical à visée diagnostique ou thérapeutique, qui
consiste à prélever du liquide céphalo-rachidien (LCR) entre deux vertèbres du bas du dos.
Réalisée en milieu hospitalier, la ponction lombaire n'est ni douloureuse ni dangereuse,
mais requiert quelques précautions.
Sommaire
Le LCR est un liquide stérile, clair comme de l'eau (dont il est composé à 99 %), qui protège le
cerveau et la moelle épinière dans lequel ils baignent. Outre ce rôle protecteur, le LCR sert aussi
à transporter divers éléments tels que le sodium, le potassium, les protéines... qui assurent la
nutrition du système nerveux central. Ce liquide est fabriqué au niveau du cerveau, il est
renouvelé plusieurs fois par jour et circule jusque dans le bas de la colonne vertébrale, entre les
trois membranes des méninges, ces enveloppes qui entourent le cerveau, la moelle épinière et la
racine des nerfs.
Le LCR peut être infecté en cas de méningite, présenter des signes d'inflammation non présents
dans le sang (sclérose en plaques, certaines polynévrites), ou contenir des protéines anormales
dues à la destruction du tissu nerveux (maladies neurodégénératives).
Pendant le prélèvement, vous devez rester parfaitement immobile. Selon les indications de
l'infirmière ou de l'aide-soignante qui vous accompagne, vous vous installerez en position
assise, au bord du lit d'examen, le dos arrondi autour d'un oreiller que vous tenez dans vos
bras pour faciliter l'introduction de l'aiguille. Vous pouvez aussi vous installer en position
allongée sur le côté, les jambes repliées et fléchies vers votre poitrine.
Après avoir repéré avec ses doigts l'espace intervertébral dans lequel il va pouvoir procéder à la
ponction lombaire, le médecin introduit doucement l'aiguille à travers les différents tissus ; le
LCR, qui s'écoule lentement, est recueilli dans des tubes stériles. Une fois qu'il a prélevé la
quantité nécessaire de liquide, le médecin retire l'aiguille et, comme lors d'une prise de sang,
applique un pansement en appuyant fermement pour éviter la formation d'un hématome. Le LCR
est ensuite envoyé au laboratoire pour des analyses anatomo-pathologiques, bactériologiques et
biologiques.
Une ponction lombaire est-elle douloureuse ?
Cet examen n'est ni douloureux ni dangereux. Pour autant, il n'est pas toujours facile de se
détendre et d'adopter exactement la position exigée ; il peut alors arriver que l'aiguille touche un
nerf, en particulier le nerf sciatique, et génère une décharge électrique du bas du dos jusque dans
la jambe. Signalez-le immédiatement au médecin qui pourra réajuster l'angle de son aiguille.
Pensez à signaler au médecin vos antécédents médicaux et les traitements que vous suivez, en
particulier si vous prenez des anticoagulants, contre-indiqués avec une ponction lombaire.
Hémoculture
L'hémoculture est un examen sanguin visant à identifier un ou plusieurs germes présents
dans le sang. L'hémoculture permet de diagnostiquer une septicémie, en cas de présence de
bactéries dans le sang.
Sommaire
La technique de l'hémoculture
La présence de germes dans une hémoculture (et donc dans le sang du patient) signifie qu'il
existe chez le patient une bactériémie. Lorsque celle-ci s'accompagne d'un syndrome infectieux,
on parle de septicémie dont la forme la plus grave est le choc septique. L'hémoculture permet
donc de poser un diagnostic de septicémie, d'identifier le(s) germe(s) responsable(s) et de réaliser
un antibiogramme pour orienter le médecin dans la prescription d'un traitement antibiotique
efficace.
Comment se déroule le prélèvement de l'hémoculture ?
Le prélèvement de sang pour mise en culture et recherche de germes se fait en plusieurs fois. Le
premier prélèvement est réalisé le plus tôt possible ; avant la mise en place d'un traitement
antibiotique ; en prenant la température régulièrement (toutes les 3 heures) pour tenir compte de
la courbe thermique. Les prélèvements suivants (2 à 5 hémocultures) sont espacés de 3 ou
4 heures, si possible au moment des pics de température ou au contraire d'hypothermie
(température anormalement basse).
Il s'agit d'un prélèvement de sang veineux réalisé en général au pli du coude. Le volume prélevé
est immédiatement injecté dans des flacons pour hémoculture.
Isolement répété du même germe : septicémie dont le point de départ infectieux pourra être
précisé par le germe identifié, le contexte clinique : infection pulmonaire, endocardite,
pyélonéphrite, infection après intervention chirurgicale, morsures ou griffures animales,
infection nosocomiale acquise à l'hôpital.
Isolement de germes différents : successivement ou dans une même hémoculture peut être le
signe d'une septicémie ou d'une bactériémie chez les leucémiques et les cancéreux. Il faudra alors
évoquer un terrain particulier (cirrhose, problème immunitaire) ou un foyer infectieux (digestif :
sigmoïdite / cutané : escarre, plaies diverses).
Sommaire
Le diagnostic est alors réalisé par culture de la bactérie à partir de prélèvements biologiques
(sang, selles…) mais également, surtout lorsque la culture reste négative, par le sérodiagnostic de
Widal et Félix. Celui-ci permet de mettre en évidence les anticorps spécifiques de cette infection
et d'identifier l'espèce en cause. Concrètement, ce test n’est pratiquement plus réalisé sauf dans
certains pays africain car il n’est utile que pour faire le diagnostic de façon tardive (il ne peut être
réalisé après juste après l’infection car les anticorps recherchés mettent un certain temps à
apparaître) et est peu sensible (nombreux faux positifs ou faux négatifs). Aujourd’hui, le
diagnostic des salmonelloses repose avant tout sur des examens directs (hémocultures ou
coprocultures). Ces techniques ont également l’avantage de pouvoir réaliser un antibiogramme
(permettant de savoir quel antibiotique sera efficace contre la bactérie).
Comment se préparer ?
Il n’existe pas de conditions particulières pour ce prélèvement : il n'est pas indispensable d'être à
jeun. Attention toutefois si d’autres examens sont prévus dans le cadre de ce prélèvement. Il est
souvent recommandé d’effectuer un second prélèvement à 2-3 semaines d’intervalle pour juger
de l’évolution du taux d’anticorps.
Résultats normaux
Un patient non vacciné qui n’a pas été en contact avec une salmonelle ne présentera pas
d’anticorps spécifique. Néanmoins, un sérodiagnostic ne permet pas d’exclure totalement un
diagnostic de salmonellose (en cas de salmonellose mineures, d’infection récente…).
Résultats anormaux
Anticorps de type O
Ils apparaissent vers le 8e jour de la maladie et disparaissent en 2 à 3 mois. Si le titre est >100, ils
témoignent d'une infection récente. Ils sont spécifiques de salmonella typhi ou salmonella
paratyphi A, B ou C.
Anticorps de type H
s'ils sont présents en même temps que les anticorps de type O, cela signifie que l'infection
est récente (encore en cours). Une antibiothérapie précoce put empêcher l’apparition des
agglutinines O.
s'ils sont les seuls détectés, ils peuvent révéler une infection ancienne (persistent pendant
des années) ou une vaccination par le TAB ; il peut aussi s'agir d'une infection récente
avec traitement antibiotique très précoce (qui a empêché l'apparition des anticorps de
type O). Chez une personne vaccinées, seules les anti-H persistent.
Le diagnostic sérologique peut être faussement positif dans diverses autres maladies infectieuses
(candidoses notamment) ou non infectieuses. Il peut être faussement négatif suite à un traitement
antibiotique. On estime que seuls 10 à 30 % des patients atteints présentent un test positif. En cas
de résultat positif, les examens devront être renouvelés et d’autre méthodes utilisées
(coproculture, hémoculture). Les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes sont des maladies rares à
déclaration obligatoire en France.
Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.
Les mesures d'hygiène (lutte contre le péril fécal, hygiène de l'eau et des aliments) ;
La vaccination anti typhoïdique nécessite une injection intramusculaire suivie d'un rappel
3 ans après. Elle offre un taux de protection de 60 % en zone d’endémie.*
*On estime qu’il existe des porteurs sains de ces bactéries. Après guérison, entre 2 et 5 % des
individus continuent à héberger des Salmonella Typhi, qui sont excrétées épisodiquement dans
les selles et peuvent donc causer des cas secondaires.
Sommaire
Mais quand cette infection ne provoque pas de symptômes identifiables, elle n’est pas traitée de
manière efficace et peut occasionner des complications : fièvres rhumatismales,
glomérulonéphrite (maladie rénale) en particulier chez les jeunes enfants. Elles se traduisent par
de la fièvre, de la fatigue, un essoufflement, des palpitations cardiaques, une diminution de la
production d’urine voire du sang dans les urines. Le cœur et les reins peuvent être touchés, un
gonflement des jambes ou une hypertension artérielle peuvent survenir. Mais ces symptômes ne
sont pas spécifiques à cette infection.
Pour déterminer si une personne a été récemment victime d’une infection à une bactérie appelée
streptocoque bêta-hémolytique du groupe A (ou Streptococcus pyogenes ou S.pyogenes), on va
rechercher des anticorps spécifiques dirigés contre la streptolysine O. Ces anticorps sont produits
par l’organisme pour lutter contre la bactérie. Ces anticorps peuvent être détectés par des
analyses sanguines, c’est le dosage des ASLO.
Titre < 200 U ASLO /ml : non significatif d'une infection streptococcique
Titre > 200 U ASLO /ml : significatif d'une infection streptococcique
Les ASLO apparaissent environ 10 jours après une infection aiguë, maximum vers le 30 ème jour,
taux résiduel après 6 mois. Un deuxième dosage après traitement antibiotique peut permettre
d'apprécier l'efficacité du traitement (diminution des taux).
Variations physiologiques
Dans 20 % des cas d'infections à Streptocoques A, les taux d'ASLO sont normaux. Le dosage
d'un autre type d'anticorps antistreptococciques (ASD, ASK) peut alors permettre ce diagnostic.
Un taux élevé d’anticorps ASLO signifie que le patient souffre peut-être d’une complication
post-streptococcique. Le test sera reproduit 10 à 14 jours plus tard pour confirmer les résultats.
Deux résultats négatifs signifient que les symptômes ne sont pas liés à une infection
streptococcique. Si les résultats montrent que le taux ASLO augmente, l’infection est
probablement récente. Si les taux diminuent, cela signifie qu’une infection s’est produite et
qu’elle est probablement guérie. La positivité des tests ne permet pas de prédire s’il y aura des
complications, ni de déterminer le type ou la gravité de la maladie.
Diagnostics possibles
Certaines affections peuvent abaisser artificiellement le titre des ASLO : Une hyperlipémie, un
syndrome néphrotique, une hépatite.
Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.
Sérodiagnostic de la syphilis
Le sérodiagnostic de la syphilis est un examen consistant à rechercher dans le sang des
anticorps spécifiques à la maladie. Le sérodiagnostic permettra de déterminer le stade de
l'infection.
Sommaire
Si vous êtes porteur d’un chancre (ulcération) sur les organes génitaux externes ou dans
la gorge. Le diagnostic de syphilis doit être systématiquement évoqué devant une
ulcération génitale, buccale ou anale (lésions buccales évocatrices de syphilis secondaire
: plaques fauchées, érosions, perlèche unilatérale). Une éruption cutanée de syphilis
secondaire peut mimer une toxidermie ou une virose.
Si vous êtes suivi pour une autre infection sexuellement transmissible, vous êtes
considéré comme étant à risque d’infection et bénéficier d’un dépistage. Parmi les
personnes à risque, on inclut l’infection par le VIH, le diagnostic ou l’antécédent récent
de gonococcie, de blennorragie ou d’une autre IST, les contextes de comportement sexuel
à risque (de la personne ou de son partenaire), de prostitution, de viol, de rapports non
protégés (fellation comprise) avec plusieurs partenaires, les migrants en provenance de
pays d’endémie (Europe de l’Est…) et les prisonniers ;
Si vous êtes enceinte, car une infection syphilitique non traitée peut atteindre le fœtus et
provoquer son décès (syphilis congénitale) ;
Si vous vous plaignez de symptômes non spécifiques mais qui ressemblent à ceux d’une
syphilis active.
Si vous avez une activité sexuelle très intense et constatez une éruption cutanée ou une ulcération
sur l’appareil génital, vous devez consulter un médecin.
Une syphilis précoce : L’infection date de moins d’un an, souvent dénuée de signes
cliniques. C’est la période durant laquelle le risque de contagion est le plus important. On
distingue une syphilis primaire (définie par la présence du chancre syphillitique), une
syphilis secondaire (caractérisée par des manifestations cliniques principalement au
niveau de la peau et des muqueuses) et d’une syphilis latente précoce (définie par une
sérologie positive depuis moins d’un an, sans signe clinique).
Une syphilis tardive : L’infection date de plus d’un an. On distingue .la syphilis tertiaire
et la syphilis sérologique tardive (non datable ou datant de plus de 1 an). Dans ce cas, les
patients ne sont pas contagieux mais sont menacés de complications neurologiques :
syphilis neurologique parenchymateuse ou méningée asymptomatique. Un examen
neurologique complet pourra être pratiqué, ainsi qu’une ponction lombaire. Selon la
société française de dermatologie, "la décision thérapeutique est une affaire d’expert et le
patient devra être suivi régulièrement sur le plan clinique et sérologique". La prise en
charge est alors plus lourde : 32 injections IM de 2,4 millions d’unités de benzathine
pénicilline G, au lieu d’1 injection en cas de syphilis précoce.
Si vous avez déjà eu une syphilis, vous devez le signaler à votre médecin. Ces informations lui
permettront de vous prescrire les tests les plus appropriés pour diagnostiquer une nouvelle
infection.
Ces tests ne sont pas spécifiques et sensibles. Ils permettent d’affirmer la caractère actif de la
maladie.
Plus spécifiques, ces tests restent positifs après traitement. Ils permettent de porter le diagnostic
de syphilis mais pas de distinguer une syphilis active d’une "cicatrice sérologique". Suite à une
infection, les anticorps restent dans l’organisme pendant des années, une infection ancienne
même traitée laissera donc toujours des anticorps et résultera en un test positif.
Les combinaisons les plus fréquentes sont le VDRL (Veneral Disease Research Laboratory) et
le TPHA (Treponema Pallidum Haemaglutination Assay). Le sérodiagnostic de la syphilis
permet de déterminer le stade de l'infection et la mise en place d'une antibiothérapie.
Pas de syphilis ou contamination très récente (< 3 semaines, il n'y a pas encore d'anticorps). En
cas de doute, refaire un dosage 3 semaines plus tard. En cas de doute, le médecin pourra
prescrire d’autres tests spécifiques. En cas de suspicion de contamination récente, il pourra être
nécessaire de répéter la sérologie. Il faudra alors tenir compte du délai de séroconversion (3 à
5 semaines après la contamination, mais il existe des cas de 3 mois).
Si les deux tests sont positifs, les résultats témoignent d’une tréponématose, selon le contexte et
les taux du VDRL, évolutive ou guérie. Les faux positif double restent très rares.
Si vous êtes diagnostiqué avec une syphilis, votre partenaire sexuel devra aller consulter et
recevoir un traitement si besoin. Attention également, une infection par la syphilis augmente le
risque de contracter une autre infection sexuellement transmissible, en particulier le VIH.
Une réaction VDRL faussement positive, peut être liée à une autre pathologie, à une grossesse,
des suites d'une vaccination. La recherche d'un anticoagulant sera réalisée.
Il peut s’agir d’un faux positif ou syphilis primaire possible (demander un 2ème sérum). La
positivité du VDRL peut être liée à la présence d’anticorps anti-cardiolipide, lécithine et
cholestérol résultat de :
Un dommage tissulaire transitoire lors d’infection comme une hépatite virale, une
mononucléose infectieuse, une toxoplasmose, un paludisme, une maladie de Lyme…
Un dommage tissulaire persistant lors de maladie auto-immunes : lupus érythémateux,
polyarthrite rhumatoïde ;
Une augmentation des auto-anticorps liée à l’âge ;
Une dysprotéinémie : myélome, Waldenström ;
Une grossesse.
Ce résultat reflète une ancienne syphilis (cicatrice sérologique) ou au contraire une syphilis très
récente pour laquelle le deuxième type d'anticorps n'est pas encore apparu. Il existe quelques
faux positifs (en cas de maladies auto-immunes, réaction croisée avec la maladie de Lyme,
toxicomanie intraveineuse…). Un deuxième test est demandé.
Quel est le traitement ?
Il repose sur l'administration d'antibiotiques. La pénicilline G représente l'antibiotique de
référence. D'autres antibiotiques peuvent être utilisés en cas d'allergie à la pénicilline G
(macrolides, cyclines). Les modalités de traitement (en particulier la posologie) varient en
fonction du caractère primaire, secondaire ou tertiaire de la syphilis. Le traitement sera plus long
et plus lourd si l’infection est ancienne. Pour en savoir plus, découvrez notre article "Syphilis :
définition, symptômes et traitement".
Sommaire
Des prélèvements successifs (à trois semaines d'intervalle environ) peuvent éventuellement être
réalisés pour suivre l'évolution du taux des anticorps. Dans ce cas, il est fortement conseillé
d'effectuer ces dosages toujours dans le même laboratoire afin de pouvoir comparer les taux.
Une détection par biologie moléculaire dans lequel l’ADN deToxoplasma gondii est
possible dans le sang, le liquide céphalo-rachidien ou le liquide aminiotique.
Un test d'avidité des IgG peut être effectué dans certains laboratoires pour confirmer
une infection à Toxoplasma gondi et faciliter la datation de l’infection. Le résultat de
cette analyse est exprimé en pourcentage, ou "indice d’avidité" : un indice inférieur à
20 % révèle plutôt une infection récente ; un pourcentage supérieur à 35 % indique que
l’infection est ancienne ; et entre 20 et 35 %, il faut renouveler le test quatre semaines
plus tard, pour pouvoir dater la contamination.
Pour les cas douteux, un deuxième dosage après 2 à 3 semaines permet, en fonction de
l'évolution des taux, de comprendre l'évolution de l'infection.
La femme sera adressée rapidement dans un service hospitalier pour une confirmation du
diagnostic et si besoin, une prise en charge adaptée. Si ce risque est faible, la femme est traitée
par un antibiotique (spiramycine ou Rovamycine) par cures de 10 jours par mois jusqu'à
l'accouchement. Ce traitement sans danger diminue de 60% les risques de transmission. Mais il
ne suffit pas si le risque d'atteinte foetale semble élevé ou si cette atteinte est prouvée par le
diagnostic prénatal de la toxoplasmose congénitale.
En cas d’infection ancienne, un traitement préventif peut être nécessaire par un antibiotique
(cotrimoxazole). En cas d’une infection récente et d’une atteinte des organes, le traitement est le
même qu’en cas d’infection congénitale.
Se laver les mains correctement avec du savon pendant au moins une minute et se brosser
les ongles, en particulier après avoir touché de la viande crue ou des légumes souillés de
terre ;
Eviter tout contact avec la terre, de jardiner ou au pire, porter des gants. Se laver les
mains après ;
Laver les ustensiles de cuisine, les planches à découper et les surfaces après avoir
découpé de la viande crue ou des fruits ou légumes ;
Rincer abondamment les fruits, légumes et crudités avec de l’eau claire pour enlever
toute trace de terre ;
Bien cuire la viande à cœur, qu’il s’agisse d’une viande rouge ou blanche ;
Eviter certains aliments pendant la grossesse : charcuterie crue, fumée ou salée, lait cru
(non pasteurisé) de vache ou de chèvre, moules, huîtres, mollusque crus… Plus
généralement, il faut éviter de manger des aliments ni cuits ni lavés.
Avec un chat, laver son bac à litière tous les jours avec de l’eau chaude, en utilisant des
gants. Si vous êtes enceinte, demander à quelqu’un d’autre de s’occuper de cette tâche.
Laissez la litière dehors.
Sommaire
Vous avez eu des relations sexuelles non protégées avec une personne dont vous ne
connaissez pas le statut VIH ;
Vous avez eu plusieurs partenaires sexuels (3 ou plus dans les 12 derniers mois) et que
vous n’avez pas utilisé de préservatif ;
Vous avez une maladie sexuellement transmissible ;
Vous êtes ou avez été toxicomane par voie intraveineuse (surtout s’il y a eu des échanges
de seringues avec d’autres toxicomanes) ;
Vous êtes un professionnel de la santé et êtes exposé au sang ;
Vous êtes enceinte ;
Vous désirez un enfant ;
Vous avez reçu une transfusion sanguine avant 1985 ou l’un de vos partenaires sexuels a
été transfusé avant cette date et a été testé positif ;
Vous êtes un homme et avez eu des relations sexuelles non protégées avec un autre
homme.
Le test de dépistage du Sida est obligatoire pour tout donneur de sang, de sperme, de cellules ou
d’organes.
Comment se préparer :
Si la recherche par les 2 techniques est négative, le sujet est séronégatif au VIH.
Dans le cas où un risque de contamination est possible, la recherche peut de nouveau être
effectuée tous les mois pendant les 3 mois suivant l'éventuelle contamination pour
considérer le résultat comme définitivement négatif.
Si l'un des tests, ou les 2, est positif, un nouveau prélèvement est demandé pour
effectuer un test de confirmation : le test Western blot (test de confirmation de référence).
Un test est considéré comme positif si 2 anticorps gp41, gp 120 ou gp 160) sont associés
à au moins un anticorps protéines de core p55, p40, p24 ou p17 ou protéines
enzymatiques p66, p51 ou p31.
Si le test de confirmation est positif, la séropositivité du sujet au VIH peut être
affirmée.
Le 2e test peut à nouveau donner un résultat douteux : dans ce cas, un nouveau
prélèvement, un mois plus tard, peut être demandé afin de trancher entre une réelle
séroconversion (débutante lors du premier prélèvement d'où le doute sur le résultat), ou
une réaction négative : sujet séronégatif (le résultat douteux pouvant être dû à une
réaction non spécifique avec d'autres anticorps sans lien avec le VIH).
Hépatite A
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Résultats
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude).
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Intérêt du dosage
Le virus de l'hépatite A est un virus qui se transmet par les eaux et les éléments souillés
(transmission orofécale), responsable d'hépatite aiguë. Dans de nombreux cas, l'infection peut
passer inaperçue ou se limiter à quelques symptômes peu spécifiques (fatigue, fièvre, syndrome
d'allure grippale). La sérologie permet de mettre en évidence des anticorps dirigés contre le virus
de l'hépatite A (anti-VHA) et ainsi d'affirmer le diagnostic d'hépatite aiguë A ; elle peut
permettre de montrer la trace d'une infection ancienne au virus, par exemple pour éviter une
vaccination chez un adulte avant un voyage dans un pays où la prévalence du virus est
importante. Les anticorps dosés peuvent être de type Ig M ou Ig G.
Résultats
Ig M anti-VHA : détectés dans le sérum dès les premiers symptomes persistent 1 à 3 mois
preuve d'une infection aiguë et d'une contamination récente ;
Ig G anti-VHA : apparaissent juste après les Ig M persistent toute la vie Intérêt
épidémiologique ou pour éviter une vaccination
Sérologie de l'hépatite B
L’hépatite B est une infection virale qui touche le foie. Le virus se transmet par voie
sexuelle ou sanguine. Dans 90 % des cas, la maladie est asymptomatique. Pour le reste, les
symptômes peuvent être l’anorexie, une douleur au foie, des nausées et la jaunisse. Le test
de dépistage d'une hépatite B se fait sur une simple prise de sang. Le point sur cette analyse
et l'interprétation de vos résultats.
Sommaire
1. Qu’est-ce que l’hépatite B ?
2. Pourquoi prescrire une sérologie de l’hépatite B ?
3. Comment est réalisée la sérologie de l’hépatite B ?
4. Dépistage sanguin du virus de l’hépatite B
5. Comment prévenir l’infection par le VHB ?
Le virus de l'hépatite B est responsable d'une hépatite qui peut être aiguë ou chronique, avec
atteinte du foie plus ou moins importante pouvant aller jusqu'à la cirrhose ou le cancer primitif
du foie.
L’infection par le virus de l’hépatite B débute par une période d’incubation silencieuse
d’environ deux mois mais pouvant aller jusqu’à six mois. Après l’incubation, la phase aiguë de
la maladie est asymptomatique dans 90 % des cas. Chez les 10% restants, la malade peut se
manifester par une anorexie, des douleurs au niveau du foie, des nausées et la jaunisse (ictère).
Cette dernière peut durer plus d’un mois.
Le dépistage de l’hépatite B est réalisé grâce à une prise de sang au pli du coude.
Comment se préparer :
Fait important, en France, la vaccination contre l’hépatite B est recommandée chez les bébés
à 2 mois, avec un rappel à 4 et à 11 mois (calendrier vaccinal).
Se protéger avec un préservatif lors des rapports sexuels, surtout si vous avez plusieurs
partenaires.
Ne pas utiliser un objet susceptible d’être recouvert de sang d’une personne atteinte de
l’hépatite B (brosse à dents, rasoir…).
Le personnel soignant doit porter des gants et des vêtements de protection lorsqu’il
manipule des seringues ou d’autres objets coupants susceptibles d’être contaminés.
Les toxicomanes doivent utiliser des seringues stériles à chaque injection et ne doivent
pas utiliser le matériel d’un autre toxicomane (seringue, cuillère, eau, coton).
Mis à jour le 07 septembre 2018
Hépatite C
Le virus de l’hépatite C est responsable d’affections aiguës souvent inapparentes,
asymptomatiques, et d’affections chroniques graves comme la cirrhose ou le cancer du
foie.
Sommaire
Le dépistage de l’hépatite C est réalisé grâce à une prise de sang au pli du coude. Le dépistage
est possible à partir du premier mois après un épisode aigu. Les marqueurs de la cytolyse
(transaminases), de la cholestase (bilirubine conjuguée), de l’insuffisance hépatocellulaire
(facteur de la coagulation) et de la réponse immunitaire (numération de la formule sanguine ou
NFS et gammaglobulinémie) sont recherchés.
Les formes chroniques sont définies par une élévation prolongée des transaminases (supérieure à
6 mois). La ponction biopsie permet de distinguer les hépatites chroniques persistantes et les
hépatites chroniques actives. L’évolution vers la cirrhose (20 %) et les hépato-carcinomes est
fréquente.
Comment se préparer :
Des dosages répétés dans le temps peuvent s'avérer utiles pour suivre l'évolution de la maladie
ou pour confirmer un dépistage positif.
Cela signifie qu'il n'y a pas d'infection par le VHC ou que l’infection est trop récente pour être
dépistée au niveau sérologique (apparition des anticorps en moyenne 12 à 15 semaines après la
contamination, parfois plus).
La charge virale et le génotype du virus sont déterminés avant de débuter un traitement, à la fin
et à distance du traitement.
Après avoir normalisé les taux de transaminases, un dépistage de l’hépatite C est de nouveau
réalisé à l’arrêt du traitement, puis 6 mois après.
En cas d’intolérance, le bilan est complété par le dosage des marqueurs de la cytolyse, de la
cholestase et un dosage du taux de prothrombine.
Se protéger avec un préservatif lors des rapports sexuels, surtout si vous avez plusieurs
partenaires.
Ne pas utiliser un objet susceptible d’être recouvert de sang d’une personne atteinte de
l’hépatite C (brosse à dents, rasoir…).
Le personnel soignant doit porter des gants et des vêtements de protection lorsqu’il
manipule des seringues ou d’autres objets coupants susceptibles d’être contaminés.
Les toxicomanes doivent utiliser des seringues stériles à chaque injection et ne doivent
pas utiliser le matériel d’un autre toxicomane (seringue, cuillère, eau, coton, etc.).
Sommaire
Le virus d’Epstein-Barr appartient à la même famille que le virus de l’herpès. Le virus d'Epstein-
Barr fait partie des virus humains les plus communs. Il infecte 80-90 % des adultes dans le
monde. Chez les enfants, il ne provoque aucun symptôme mais chez les adolescents et les
adultes, il provoque la mononucléose infectieuse dans 35 à 50 % des cas. La contamination
se fait par la salive ou les sécrétions respiratoires supérieurs.
Il peut également être prescrit chez une femme enceinte présentant des symptômes grippaux. Le
but est alors de pouvoir la distinguer d’une infection à CMV ou à HSV ou encore à Toxoplasma
gondii, qui sont autant d’infections pouvant causer des complications chez le nouveau-né. Au
contraire, une infection à EBV, qui n’affectera pas le bébé.
L’analyse détecte la présence d’anticorps aux antigènes EBV. Parce qu’il y a très peu d’anticorps
au début de la maladie, l’analyse se sang pourra être répétée dans les 10 à 14 jours suivants.
Il existe plusieurs anticorps anti-EBV : les IgM et IgG dirigées contre la capside du virus (VCA),
des IgG dirigées contre l’antigène précoce D (EAD) de l’EBV et des anticorps anti antigène
nucléaire (EBNA).
Lors d’une première infection, chacun de ces anticorps apparaît et disparaît selon un timing
propre :
S’appuyant sur les caractéristiques de ces anticorps, on peut grâce à des tests de détection pour
chacun, déterminer le stade de l’infection : en cours, récente ou passée.
Test rapide qui permet de mettre en évidence la présence d'anticorps anti-Epstein-Barr virus. Ce
test permet de confirmer un diagnostic de mononucléose infectieuse lorsque la symptomatologie
n'est pas très nette (en général les signes sont assez peu spécifiques, on parle de syndrome
mononucléosique : fièvre, fatigue, angine).
Immonufluorescence indirecte
Sérologie anti-EBV
Elle permet un diagnostic de certitude d'infection au virus Epstein-Barr, avec dosage (titrage) de
différents types d'anticorps (IgG-VCA, IgM-VCA, IgG-EBNA, IgG-EA). En fonction des titres
relatifs des différents anticorps, il sera possible de distinguer une infection récente ou ancienne.
Résultats normaux
On peut considérer qu’un résultat normal signifie qu'aucun anticorps EBV n’est retrouvé dans
votre sang. Cela veut dire que vous n'avez jamais été infecté par le virus Epstein-Barr et que
vous n'avez donc pas la mononucléose infectieuse. Toutefois, vous n’êtes pas protégée contre
cette infection et pouvez toujours être infecté(e) à l'avenir.
La complication la plus fréquente est la rupture de la rate. Viennent ensuite les complications
comme des troubles de la respiration, une jaunisse, une éruption cutanée, une pancréatite,
encéphalite…Plus rarement encore, ce virus peut être associé à des cancers comme le lymphome
de Burkitt et les cancers nasopharyngés.
Acide Lactique
L'acide lactique ou lactate (forme ionisée de l'acide lactique) est produit essentiellement
par les muscles, la peau et les globules rouges surtout en situation de manque d'oxygène.
Une accumulation excessive de lactate dans le sang (>5mmol/L) entraine une acidose
lactique. Découvrez les techniques de prélèvement, les indications ainsi que des conseils sur
l’interprétation des résultats.
Sommaire
Ce mode de production de l’énergie est choisie par l’organisme lorsque les concentrations en
oxygène sont insuffisantes ou que les mitochondries (normalement mobilisées pour produire de
l’ATP, source principale d’énergie des cellules, s’il y a suffisamment de glucose et d’oxygène)
ne fonctionnent pas correctement. Mais ce processus anaérobie produit de l’acide lactique qui
peut rapidement s’accumuler. Si les concentrations augmentent dans le sang (hyperlactacidémie),
le corps peut la compenser… jusqu’à un certain niveau. Si l’acidose est trop sévère, la variation
de pH peut alors causer des symptômes comme une faiblesse musculaire, une respiration rapide,
des vomissements, des sueurs voire un coma.
Ce dosage peut être associé à la mesure des gaz du sang, en particulier en cas d’hypoxie. Cet
examen permet d’établir l’équilibre acido-basique et l’oxygénation. Le dosage de l’acide lactique
peut aussi être couplé à un dosage du pyruvate (un métabolite également impliqué dans la
production d’énergie) et/ou avec d'autres tests tels que le dépistage métabolique. En cas de prise
en charge en urgence, un dosage régulier permet d’évaluer une réponse au traitement pour des
patients souffrant de troubles cardiaques ou respiratoires.
Si le patient présente des signes de méningite (maux de tête important, fièvre, perte de
connaissance…), le dosage de l’acide lactique dans le sang pourra être couplé à un dosage dans
le liquide céphalo-rachidien, afin de pouvoir distinguer une méningite bactérienne, une
méningite virale ou l’absence de méningite, et donc de pouvoir décider du traitement adéquat
(antibiothérapie en cas d’infection bactérienne).
Le dosage du lactate se fait le plus souvent dans le sang veineux. Mais il peut également être
réalisé à partir de sang artériel en particulier si le dosage de lactate est couplé aux gaz du sang.
Le prélèvement de sang veineux, au pli du coude sans garrot, ou prélèvement de sang artériel, au
poignet. Le tube de prélèvement contient un anti glycolytique.
Comment se préparer
Le jour du rendez-vous, le patient devra être à jeun et éviter les efforts physiques. Un repos
allongé d’une quinzaine de minutes est préconisé avant le prélèvement. Il convient de préciser si
vous avez d'éventuels traitements en cours.
Résultats normaux
Mg/L Mmol/L
Nouveau-né (capillaire) 90-150 1,00-1,65
Sang veineux < 15ans 90-260 1,00-2,85
Sang veineux adulte 50-180 0,55-2,00
Sang artériel adulte 30-110 0,33-1,20
LCR nouveau-né 145-280 1,60-3,10
LCR enfant, adulte 100-220 1,10-2,40
Variations physiologiques
Un effort physique ou la digestion peuvent conduire à une élévation temporaire d’acide lactique
dans le sang.
Les médicaments à base de paracétamol, de barbituriques, de salicylés ou de biguanides peuvent
influer sur les résultats de l’examen. Une augmentation peut être également causée par certains
médicaments comme la metformine (Glucophage® largement prescrit aux diabétiques) et
l’isoniazide (traitement anti-tuberculeux).
Une augmentation peut être mise en évidence en cas de carence en thiamine (vitamine B1).
Valeurs normales de l'acide lactique dans le liquide céphalorachidien (LCR) : 0,89 à 1,66 mmol/l
soit 80 à 150 mg/l
Une augmentation d’acide lactique dans le sang (acidose lactique) traduit un problème
d’oxygénation des tissus. Cette mauvaise oxygénation peut être liée à une carence en vitamine
B1, une insuffisance en oxygène (problème respiratoire, cardiovasculaire, hépatique…), un
syndrome de Reye, un infarctus du myocarde, la prise de certains médicaments. Il peut
également témoigner d’une intoxication (consommation trop élevée d’alcool, d’oxyde de
carbone, de cyanure…). La concentration en lactate peut également être augmentée en cas de
maladies héréditaires du métabolisme et de maladies mitochondriales. Le plus souvent,
l’augmentation du taux de lactate est corrélée à la sévérité de la maladie. Mais un excès de
lactate ne permet pas de poser un diagnostic, il faut d’abord rechercher la cause de cette
augmentation.
- Acidose lactique de type A due à une diminution de l’oxygène disponible pour les tissus, qui
résulte d’une captation inadéquate d’oxygène par les poumons (problèmes respiratoires) et/ou
une diminution du flux sanguin (problèmes cardiovasculaire ou hémorragie).
- Acidose lactique de type B due à une production de lactate augmentée sans lien avec un déficit
en oxygénation (infection bactérienne, leucémie…) et/ou une diminution de l’élimination du
lactate par l’organisme (problème hépatique, insuffisance rénale) ou une maladie congénitale du
métabolisme ou une maladie mitochondriale.
Diagnostics possibles
Etats de choc (choc toxi-infectieux, hémorragique, cardiogénique), anémie importante,
insuffisance ventriculaire.
Intoxications : alcool, méthanol, éthylène glycol, oxyde de carbone, cyanures.
Médicaments : biguanides, salicylés, paracétamol, barbituriques.
Maladies diverses : diabète, carence en vitamine B, insuffisance respiratoire, insuffisance
rénale, cardiovasculaire, hépatique, leucémie, syndrome de Reye, infarctus du myocarde.
Perfusions importantes de glucose, injection sur-dosée d'insuline
Certaines maladies génétiques, en particulier des déficits enzymatiques congénitaux
(glycogénoses de type I, anomalies du métabolisme des acides aminés ou des acides
gras).
Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations physiologiques et pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) sans garrot, ou de sang artériel (au
poignet).
Le tube de prélèvement contient un anticoagulant.
Etre à jeun et au repos (pas d'effort physique avant le prélèvement).
Indiquer d'éventuels traitements en cours.
Intérêt du dosage
L'acide pyruvique provient de la dégradation du glucose par l'organisme. Son taux est corrélé à
celui du lactate et à la concentration en vitamine B1. Il peut être intéressant d'évaluer le rapport
Lactate / Pyruvate
Valeurs normales
40 à 60 µmol /l soit 3.5 à 6 mg /l
rapport Lactate / Pyruvate < 10 / 1
Acide urique
L’acide urique est issu de la dégradation dans l’organisme de protéines endogènes (propres
à l’organisme) ou provenant de l’alimentation. Un taux élevé d’acide urique dans le sang
peut être à l’origine d’une goutte.
Sommaire
Comment se préparer :
mg/l µmol/l
Nouveau-né 20 - 35 120 - 210
Enfant 20 - 50 120 - 300
Femme 25 - 60 150 - 360
Homme 35 - 70 210 - 420
Les valeurs peuvent varier en fonction de la technique utilisée par le laboratoire d'analyses
médicales. Elles sont précisées à côté des résultats.
L’hyper-uricémie peut être liée à une augmentation de la production d’acide urique provoquée
par :
L’hyper-uricémie peut être liée à une diminution de l’excrétion d’acide urique provoquée par :
d’une goutte
d’une glomérulonéphrite chronique
d’une collagénose
d’une glomérulonéphrite
Ammoniaque
L'ammoniaque est un constituant toxique, transformé en urée par le foie et éliminée sous
cette forme via les urines. Quand on suspecte son augmentation, il doit être mesuré en
urgences car sinon il peut affecter différents organes dont le cerveau. Découvrez les
techniques de prélèvement, les indications ainsi que des conseils sur l’interprétation des
résultats.
Sommaire
Il s'agit d'un constituant important dans l'équilibre des charges positives et négatives de
l'organisme pour le maintien du pH. Mais il constitue un élément toxique qui doit rapidement
être transformé et éliminé. Dans l'eau, l'ammoniac devient ainsi l'ion ammoniaque NH4+, un ion
toxique transformé en urée par le foie et éliminé sous cette forme dans les urines.
En cas d’excès (hyperammoniémie), cet élément peu affecter le cerveau (on parle
d’"encéphalopathie hépatique") et peut entraîner des confusions (troubles psychiatriques),
une léthargie et parfois même un coma.
Le prélèvement de sang artériel se fait en général au poignet (artère radiale) ou au pli de l’aine
(artère fémorale). Le dosage de sang veineux se fait au niveau du pli du coude, de préférence à
jeun. Le tube de prélèvement contient un anticoagulant (EDTA, héparine) et doit être conservé
dans la glace pour éviter les erreurs par excès, avant d'être amené le plus vite possible au
laboratoire.
Mg x 58,7 = µmol/L
Variations physiologiques
Les valeurs peuvent varier en fonction du prélèvement mais également du laboratoire qui
effectue l’analyse. Les résultats sont plus bas dans le sang veineux que dans le sang artériel. Les
données peuvent également varier en fonction du sexe et de l’âge (chez le nouveau-né).
Variations physiologiques
En cas d’alimentation riche en protéines et pauvres en sucre, on peut constater une augmentation
de l’ammoniurie.
Si les résultats témoignent d’un taux élevé d’ammoniaque dans le sang (hyperammoniémie), cela
veut dire que l’organisme n’est pas capable de le dégrader suffisamment et de l’éliminer. Mais ce
taux ne permet pas d’en déterminer la cause.
Diagnostics possibles
Chez les enfants, des concentrations très élevées peuvent orienter le médecin vers la suspicion de
troubles génétiques affectant le cycle de l’urée. A contrario, des élévations de courte durée sont
relativement fréquentes chez les plus jeunes.
Une hyperammoniémie avec des chutes de la glycémie orientent vers un syndrome de Reye chez
les enfants ou les adolescents en cas de symptômes suspects ou vers un défaut enzymatique du
cycle de l’urée.
Chez les enfants et les adultes, on pensera plus souvent à une atteinte (ou insuffisance) hépatique
ou rénale.
Le dosage de l’ammoniaque dans les urines permet d’évaluer la fonction rénale et sa capacité
d’élimination d’une charge acide.
Diagnostics possibles
En dehors de cas de régime très pauvres en protéines (régime végétarien), les causes d’une
hypoammoniurie possibles sont des états d’alcaloses métaboliques ou respiratoires, des
néphropathies avec atteinte distale ou une maladie d’Addison.
Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.
Bicarbonates
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) ou de sang artériel (pour gazomètrie).
Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant.
Le dosage devra être réalisé rapidement après le prélèvement.
Intérêt du dosage
Pour maintenir le pH constant dans l'organisme, il faut un équilibre entre la production et
l'élimination des ions H + ainsi qu'un système tampon capable de compenser les variations. Le
système bicarbonates -acide carbonique (HCO3- / H2CO3) représente le système tampon
principal, avec élimination continuelle de dioxyde de carbone (CO2) dans les poumons. Le
dosage permet de dépister un éventuel déséquilibre de ce système.
Valeurs normales
20 -30 mmol /l
Variations pathologiques
Diminution :
Alcalose respiratoire par hyperventilation alvéolaire
Acidose métabolique : acidocétose diabétique ou lactique, insuffisance rénale, diarrhées
Augmentation :
Acidose respiratoire avec hypoventilation
Alcalose métabolique : vomissements, diarrhées, hyperaldostéronisme.
Calcium
Le calcium est le sel minéral le plus abondant dans l’organisme. Il assure la solidité du
squelette, contribue à la contraction musculaire, à la conduction nerveuse et à la
coagulation sanguine. Un taux de calcium faible dans le sang peut être le signe d’une
maladie osseuse.
Sommaire
Comment se préparer :
Au dosage sanguin : pas besoin d’être à jeun. Le dosage sanguin doit être complété par
celui de l’albuminémie pour interpréter la calcémie.
Au dosage urinaire : prélever l'urine sur 24 heures dans un récipient (donné par le
laboratoire) conservé à basse température, sur antiseptique. Les dosages urinaires du
sodium et de la créatinine permettent d’interpréter la calciurie.
Amenez pour les deux examens : l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la
carte de mutuelle.
mg/L mmol/L
Sang du cordon 100-115 2,5-2,9
Inf. 1 semaine 72-112 1,8 – 2,8
1 semaine – 1 mois 80-112 2,0-2,8
< 3 ans 88-110 2,2-2,7
< 16 ans 88-105 2,2-2,6
Adulte 90-105 2,2-2,6
mg mmol
Enfants, adultes < 4/kg/24 h 0,1/kg/24 h
Femmes 100 à 250/ 24 h 2,5 à 6,2/ 24 h
Hommes 100 à 300 /24 h 2,5 à 7,5 /24 h
Variations physiologiques
Les variations de la calciurie sont nombreuses et dépendent du régime alimentaire, de l’âge, du
sexe et de la masse musculaire. Les régimes trop salés (natriurie > 150 mmol/ 24 h) ou trop
riches en protéines augmentent la calciurie.
La grossesse, le post-partum, la prise de contraceptifs entraînent une baisse de 5 % des valeurs
normales.
d’une hypercalcémie ;
d’une hyperabsorption intestinale du calcium ;
d’un trouble de réabsorption tubulaire du calcium ;
d’endocrinopathies : ostéoporose, acromélagie, hyperthyroïdie, phéochromocytome,
syndrome de Cushing ;
d’une corticothérapie.
d’une hypoparathyroïdie ;
d’une hypovitaminose D par déficit d’apport, malabsorption, par augmentation des pertes
(en cas de syndrome néphrotique ou de cirrhose biliaire) ou par diminution de la
production (en cas d’insuffisance hépatique ou rénale, de rachitisme vitamine D
dépendant, de pseudo-hypo-parathyroïdie idiopathique).
Un taux bas de calcium dans le sang avec des taux de vitamine D et de PTH normaux peut être le
signe :
d’une hypocalcémie ;
d’une insuffisance rénale chronique ;
d’une ostéomalacie, ou d’un rachitisme ;
d’une alcalose (avec augmentation de la réabsorption osseuse) ;
de la prise de diurétiques thiazidiques.
Les aliments les plus riches en calcium sont les produits laitiers, dont il est conseillé de
consommer deux portions par jour en vue de satisfaire les besoins (trois portions pour les
adolescents et les séniors). Viennent ensuite les fruits et légumes, frais et secs, recommandés
cinq fois par jour. Les aliments les plus riches en calcium sont à découvrir dans notre diaporama.
Il est important de savoir que le calcium végétal est bien mieux absorbé par l’organisme que le
calcium d’origine animale.
Outre le foie de morue, les aliments les plus riches en vitamine D sont les poissons gras : hareng,
maquereau, sardine, saumon. Viennent ensuite les abats (foies), les œufs, les fromages et le
beurre. Il existe aussi quelques aliments enrichis en vitamine D : certains laits, laitages, céréales
de petit-déjeuner et huiles.
Chlore
Le chlore est un anion indispensable au bon fonctionnement de notre organisme pour son
rôle dans le maintien de l’équilibre acido-basique et pour maintenir avec le sodium des
concentrations normales en eau. Ses variations dans le sang ou les urines témoignent du
maintien de cet équilibre. Découvrez les techniques de prélèvement, les indications ainsi
que des conseils sur l’interprétation des résultats.
Sommaire
Le dosage du chlore dans les urines (chlorurie) se fait souvent dans le cadre d’un
ionogramme urinaire.
Le dosage du chlore sanguin (chlorémie) se fait souvent dans le cadre d’un ionogramme
sanguin.
Le recueil des urines se fait sur 24 heures dans un récipient permettant une mesure facile du
volume émis (diurèse). Ce recueil permet le dosage des différents électrolytes urinaires
(ionogramme urinaire) et est souvent associé à un dosage des électrolytes dans le sang
(ionogramme sanguin).
Il convient donc de ne pas quitter son domicile ou au moins de ne pas uriner ailleurs pendant 24
heures. Vous devrez préciser si possible les apports en eau et en sel, ainsi que tout traitement
suivi. Certains peuvent modifier les résultats. Le dosage du chlore urinaire est rarement demandé
seul, il est souvent demandé en association avec un ionogramme urinaire, un ionogramme
sanguin, une protéinurie, le dosage de l’acide urique, l’urée, la créatinine, l’urobiline…
Prélèvement pour le dosage de chlore dans le sang (chlorémie)
L'échantillon de sang est prélevé par ponction veineuse au pli du coude. Il n’y a pas de
conditions particulières à respecter pour le prélèvement. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun au
moment de l’examen, sauf si un autre dosage est prescrit en même temps et implique cette
condition. Il conviendra uniquement d’indiquer d'éventuels traitements en cours.
Résultats normaux
Pour les hommes, les femmes et les enfants, la valeur normale du taux de chlore dans le sang est
la même. Elle doit se trouver entre 100 et 110 mmol/L (ou mEq/L).
Variations physiologiques
Variations physiologiques
Les concentrations peuvent varier en fonction de l’âge. Certains traitements peuvent perturber les
résultats (traitements diurétiques, traitements laxatifs, corticoïdes...).
Les variations du chlore urinaire étant parallèles aux variations du sodium urinaire (natriurie),
elles seront reliées aux mêmes origines. Le taux de chlore urinaire témoigne également de
l’activité de la glande surrénale. Un taux élevé peut témoigner d’une insuffisance surrénalienne,
d’une intoxication aux salicylés, d’une diurèse osmotique, d’un coma hyperosmolaire.
Diagnostics possibles
Une hyperchlorurie peut traduire :
Une perte d'eau d'origine rénale : diurèse osmotique, diabète insipide, coma
hyperosmolaire du diabétique
Une intoxication aux salicylés
Une insuffisance corticosurrénale (maladie d'Addison)
Quand la concentration de chlore dans le sang est trop élevée, on parle d’hyperchlorémie. Elle
est souvent associée à une déshydratation, dont l’origine peut être multiple. Normalement
lorsque le chlore est en excès dans le sang, il est éliminé dans les urines, mais dans de rares cas,
il augmente et va causer différents symptômes : respiration rapide, faiblesse musculaire,
vomissement…
Diagnostics possibles
Une diminution de chlore dans l’urine (hypochlorurie) se retrouve dans les déshydratations,
l’insuffisance rénale, l’acidocétose diabétique, la prise de diurétiques.
Diagnostics possibles
Diagnostics possibles
Clairance de la créatinine
La créatinine est une substance issue de la dégradation de la créatine éliminée
principalement par les reins. Il s'agit d'un déchet organique qui est normalement évacué
par voie urinaire. La clairance de la créatinine mesure le rapport entre le débit
d'élimination de la créatinine par les reins (à travers l'urine) et sa concentration dans le
sang. Cet examen permet d’évaluer la filtration rénale. Nos conseils pour se préparer à
cette analyse et interpréter vos résultats.
Sommaire
Cet examen peut également être demandé après un premier bilan sanguin ayant montré une
créatinine sanguine élevée.
nmol / 24 h mg / 24 h
Nouveau-né 0,15 - 0,45 nmol / 24 h 17 - 50 mg / 24 h
Enfant < 5 ans 0,9 - 3,5 nmol / 24 h 100 - 400 mg / 24 h
5 à 13 ans 2,6 - 8,0 nmol / 24 h 300 - 900 mg / 24 h
14 à 18 ans 4,4 - 13,0 nmol / 24 h 500 - 1500 mg / 24 h
Homme Adulte 10,5 - 18,0 nmol / 24 h 1200 - 2000 mg / 24 h
Femme Adulte 8,0 - 16,0 nmol / 24 h 900 - 1800 mg / 24 h
Variations physiologiques
Des valeurs plus élevées de la clairance de la créatinine peuvent être liées à :
Une grossesse ;
Un effort physique intense ;
Une alimentation riche en protéines.
Sommaire
Clairance de la créatinine
La clairance de la créatinine mesure le rapport entre le débit d'élimination de la créatinine par les
reins (à travers l'urine) et sa concentration dans le sang. La créatinine étant éliminée uniquement
par filtration rénale, la mesure de sa clairance permet d'évaluer la vitesse de filtration des reins.
Comment se préparer :
mg/L µmol/L
Nouveau-né 7-10 60-90
1ère semaine 2-5 20-45
1ère année 2-10 20-90
4 à 10 ans 3-8 30-70
10 à 14 ans 4-10 40-90
Homme adulte 7-13 65-120
Femme adulte 6-11 50-100
Variations physiologiques
mg/24 h mmol/24 h
Nouveau-né 17-50 0,15-0,45
Enfant <5ans 100-400 0,9-3,5
5 à 13 ans 300-900 2,6-8,0
14 à 18 ans 500-1 500 4,4-13,0
Homme adulte 1 200-2 000 10,5-18,0
Femme adulte 900-1 800 8,0-16,0
Variations physiologiques
chez les personnes souffrant d'insuffisance rénale (néphropathie, personnes sous dialyse)
;
chez les personnes souffrant d’une de ces
pathologies : leucémie, goutte, hyperthyroïdie, acromégalie, hypertension
artérielle et insuffisance cardiaque ;
chez les prématurés (augmentation de 30 %) ;
chez les femmes enceintes soufrant de prééclampsie (augmentation de 25 %) ;
chez les personnes déshydratées ;
chez les personnes souffrant d'épuisement physique ou d'une blessure musculaire.
Un taux élevé de créatinine dans le sang entraîne forcément une clairance urinaire basse. C'est
pourquoi les causes d'une clairance urinaire basse sont les mêmes que celles d'un taux élevé de
créatinine dans le sang.
Eviter les régimes hyper-protéinés qui ont tendance à faire beaucoup travailler les reins ;
Boire beaucoup d'eau, 1,5 L par jour minimum. Elle aide les reins à éliminer les déchets.
Choisir de préférence des eaux faiblement minéralisées ;
Surveiller son taux de sucre dans le sang. Un diabète ou même un pré-diabète sont des
facteurs favorisant l'insuffisance rénale ;
Ne pas fumer. Le tabac accélère l'évolution des maladies rénales.
L’obésité peut endommager la fonction rénale également.
Mis à jour le 07 mars 2017
Sommaire
Un ionogramme sanguin est rarement prescrit seul. Il est souvent associé à un ionogramme
urinaire afin de pouvoir déterminer le rôle des reins dans les éventuels troubles métaboliques
présentés sur l’ionogramme sanguin.
Cet examen se fait le plus souvent dans le cadre d’un bilan de contrôle ou face à une maladie
inexpliquée. La mesure est alors motivée par la recherche de possibles modifications des taux
d’électrolytes sanguins. Cet examen est l souvent couplé au dosage de la glycémie et du taux de
protides dans le sang.
Les résultats sont disponibles en moyenne dans les 24 heures qui suivent le prélèvement.
Comment se préparer ?
Il n’y a pas de conditions particulières à respecter pour le prélèvement. Il n’est pas nécessaire
d’être à jeun au moment de l’examen, sauf si un autre dosage est prescrit en même temps et
implique cette condition (comme la glycémie par exemple). Il conviendra uniquement d’indiquer
d'éventuels traitements en cours (en particulier des antihypertenseurs, les corticoïdes…).
(mmol/L ou mEq/L)
Attention, ces valeurs biologiques sont également susceptibles de varier en fonction des
références du laboratoire en charge de l'examen. Pour les autres électrolytes, les résultats doivent
se situer entre :
Variations physiologiques
Les résultats varient légèrement en fonction de l’âge.
Le taux de sodium est bas en cas de déficit d'apport de sodium avec des pertes digestives et
rénales ou en cas d’augmentation de la quantité d'eau (hyperhydratation) lors d'une insuffisance
cardiaque, rénale, ou hépatique, œdème.
Hypo-osmolarité plasmatique :
Les taux de bicarbonates peuvent être réduits en cas d’acidoses métaboliques, d’acidose
lactiques, d’insuffisance rénale ou hépatiques sévères. Les élévations sont dues à des
insuffisances respiratoires chroniques ou des alcaloses métaboliques par vomissements répétés
ou diarrhées.
On l’a vu, les variations des taux sanguins des différents ions renseignent sur l’état d’hydratation
mais également sur le bon fonctionnement du rein, du système digestif et respiratoire. Des
déséquilibres peuvent être rencontrés dans différentes maladies. L’utilité de cet examen est donc
évidente mais il apparaît difficile de pouvoir en tirer un réel diagnostic seul. Seul votre médecin
pourra les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens
complémentaires.
L’ionogramme urinaire est souvent associé et interprété avec un ionogramme sanguin. Il permet
ainsi de déterminer le rôle des reins dans les possibles troubles métaboliques détectés sur
l’ionogramme sanguin. Cet équilibre peut être perturbé en cas de maladie rénale, de
vomissements importants, de diarrhée ou de déshydratation.
Le dosage se fait sur un échantillon de ces urines, mais le volume des 24 heures doit être précisé.
Comment se préparer
Il convient donc de ne pas quitter son domicile ou au moins de ne pas uriner ailleurs pendant 24
heures. Vous devrez préciser si possible les apports en eau et en sel, ainsi que tout traitement
suivi. Certains peuvent modifier les résultats (traitements diurétiques pour l'hypertension
artérielle ou le cœur, traitements laxatifs, corticoïdes...).
L’ionogramme urinaire est rarement demandé seul, il est souvent complété par un ionogramme
sanguin, une protéinurie, le dosage de l’acide urique, l’urée, la créatinine, l’urobiline…
Résultats normaux
Chez une personne soumis à un régime habituel, les valeurs retrouvées sont :
Variations physiologiques
Les concentrations varient en fonction de l’âge. Certains traitements peuvent perturber les
résultats : traitements diurétiques pour l'hypertension artérielle ou le cœur, traitements laxatifs,
corticoïdes...
Sodium (natriurie)
Quand la natriurie est trop élevée, on parle d’hypernatriurie. Elle peut traduire une insuffisance
surrénalienne (maladie d'Addison), une atteinte du tissu rénal interstitiel (néphropathie
interstitielle) ou encore d’une alimentation trop salée.
Quand la natriurie est trop basse, on parle d’hyponatriurie. Elle peut traduire une
déshydratation, un régime sans sel trop sévère, des pertes digestives (diarrhées,
vomissements), une forte transpiration, un état de dénutrition, des maladies fébriles
aiguës, les cirrhoses hépatiques…
Potassium (kaliurie)
Quand le taux de potassium dans les urines est élevé (hyperkaliurie). Il peut être associé à une
insuffisance rénale, un syndrome de Cushing, un régime trop riche en potassium, une
hyperactivité de la surrénale, d’un syndrome de Conn.
Quand le taux est trop bas (hypokaliurie), cela peut signifier un problème d’absorption ou
encore une anomalie digestive : diarrhées, vomissements répétés, abus de laxatifs…
Un taux élevé de chlore (hyperchlorurie) dans les urines peut traduire une insuffisance
surrénalienne.
Un taux bas (hypochlorurie) peut être le signe d’une déshydratation ou encore de
vomissements abondants.
Une augmentation (hypercalciurie) peut traduire le signe d’une affection osseuse, de
calculs rénaux ou encore d’une intoxication à la vitamine D.
Une diminution (hypocalciurie) est associée à une insuffisance rénale ou un rachitisme.
Chlore (chlorurie)
Un taux élevé de chlore (hyperchlorurie) dans les urines peut traduire une insuffisance
surrénalienne.
Un taux bas (hypochlorurie) peut être le signe d’une déshydratation ou encore de
vomissements abondants.
Calcium (calciurie)
Notons que ces valeurs peuvent varier selon les laboratoires qui effectuent les analyses.
Les variations des taux urinaires renseignent sur l’état d’hydratation et le bon fonctionnement
des reins. Interprété avec l’ionogramme sanguin, ces résultats permettent de faire le bilan des
entrées (sang) et des sorties des ions (urines).
Des déséquilibres peuvent être rencontrés dans différentes maladies. L’utilité de cet examen est
donc évidente mais il apparaît difficile de pouvoir en tirer un réel diagnostic. Seul votre médecin
pourra interpréter les résultats et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens
complémentaires.
Magnésium
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Valeurs normales
3. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude).
Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant, en particulier pour le dosage du
magnésium érythrocytaire.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Indiquer d'éventuels traitements en cours.
Intérêt du dosage
Environ un tiers du magnésium (34 %) est contenu dans les cellules, d'où l'intérêt du dosage
érythrocytaire du magnésium qui en donne une appréciation ; 1 % reste extracellulaire
(magnésium sérique) ; le reste (65 %) n'est pas dosable car il est de localisation osseuse.
Les principales sources alimentaires sont les laitages et les végétaux. Les besoins sont d'environ
350 mg par jour (15 mmol).
Valeurs normales
Type Quantité
Magnésium sérique 0.75 - 0.90 mmol /l soit 18 - 22 mg /l
Magnésium érythrocytaire : 1.60 - 2.45 mmol /l soit 40 - 60 mg /l
Variations pathologiques
Hypomagnésémies (magnésium sérique < 0.6 mmol /l)
Souvent associées à une hypocalcémie, elles entraînent des tétanies, une spasmophilie, des crises
convulsives, une tachycardie.
Causes :
Malnutrition
Malabsorption intestinale
Pertes digestives (diarrhées) ou rénales
Hyperaldostéronisme
Hyperthyroïdie
Hypoparathyroïdie
Alcoolisme chronique
Pancréatite aiguë
Brûlures étendues
Traitements par certains diurétiques, digitaliques, aminosides, cisplatine.
Causes :
Osmolalité
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux, en général au pli du coude. Le tube de prélèvement peut contenir
un anticoagulant.
Il est préférable d'être à jeun.
Indiquer d'éventuels traitements en cours.
Intérêt du dosage
L'osmolalité plasmatique est proportionnelle au nombre total d'ions et de particules non
dissociées présentes dans le sang qui permettent d'exercer une pression qui retient une quantité
raisonnable d'eau. En cas de déshydratation (fuite de l'eau), l'osmolalité augmente ; inversement
l'osmolalité diminue en cas d'hyperhydratation
Valeurs normales
280 - 303 mOsm / kg d'eau plasmatique.
Il est également possible de déterminer l'osmolarité plasmatique, qui est la valeur exprimée en
mOsm /l.
Variations pathologiques
Diminution :
Hyperhydratation
Hyponatrémie
Syndromes paranéoplasiques associés aux cancers du poumon
Syndromes de sécrétion inappropriée d'hormone anti-diurétique (ADH)
Augmentation :
Deshydratation
Diabète insipide
Défaut de sécrétion d'ADH (lié par exemple à un traumatisme cranien)
Hypernatrémie
Hyperglycémie
Consommation d'alcool, de méthanol ou d'éthylène glycol (intoxications)
Pyélonéphrite / Urémie
Choc toxi-infectieux
Phosphore
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Médicaments pouvant interférer dans le dosage
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec le garrot laissé le moins
longtemps possible.
Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant.
Le prélèvement sera effectué de préférence le matin à jeun et si possible au repos.
Indiquer d'éventuels traitements en cours.
Intérêt du dosage
Le phosphore intervient avec le calcium dans la calcification des os mais également dans la
formation de nombreux composés importants pour les réactions de l'organisme et la création
d'énergie (ATP, phosphorylation d'enzymes pour les activer). Son évaluation est importante,
associée à celle du calcium, pour aider au diagnostic de pathologies osseuses, hormonales, ou de
problèmes rénaux et des troubles dans l'équilibre des ions de l'organisme.
Valeurs normales
Enfants : 1.28 - 1.92 mmol /l 40 - 60 mg /l
Adultes : 0.80 - 1.45 mmol /l 25 - 45 mg /l
Variations physiologiques et pathologiques
Diminution :
Sujet âgé
Alimentation par perfusions
Acidocétose diabétique
Sevrage alcoolique
Alcalose respiratoire
Brûlures graves
Hyperparathyroïdie
Hypovitaminose D, rachitisme, malnutrition, syndrome de malabsorption, ostéomalacie
Néphropathie Anémie hémolytique Insuffisance somatotrope
Augmentation :
Enfants
Les valeurs s'élèvent au cours de la journée
Efforts intensifs Insuffisance rénale chronique
Hypoparathyroïdie
Hypervitaminose D
Acromégalie
Tumeurs osseuses, métastases osseuses
Ostéoporose, maladie de Paget
Leucémie lymphoïde
Chimiothérapie cytotoxique
Dysglobulinémies
Obstruction intestinale
Potassium
Le potassium est le principal cation intracellulaire. Avec le sodium, il intervient dans la
transmission de l'influx nerveux. Le dosage dans le sang et les urines du potassium permet
de déterminer un déficit ou une rétention en potassium.
Sommaire
Dosage urinaire :
Recueil des urines de 24 heures dans un récipient permettant une mesure facile du volume émis
(diurèse). Ce recueil permet le dosage des différents électrolytes urinaires et est souvent associé à
un dosage des électrolytes dans le sang (prise de sang veineux).
Insuffisance rénale
Diurétiques hyperkaliémiants (amiloride, triamtérène, spironolactone)
Insuffisance cortico-surrénale, maladie d'Addison, hypoaldostéronisme
Atteintes tubulaires (acidose tubulaire, diabète, amylose)
Syndrome d'hypo-réninisme
Apports excessifs de potassium en perfusion
Pseudo-hyperkaliémie (anémie hémolytique, thrombocytose
Acidocétose diabétique, hypoinsulinisme
Atteintes cellulaires ( chimiothérapie, hémolyses, infections, brûlures, traumatismes)
Intoxication aux digitaliques
Atteinte musculaire, cardiaque ( fibrillation, troubles de la conduction)
1. Résultats normaux
2. Variations pathologiques
3. Substances pouvant interférer dans le dosage
Résultats normaux
135 à 145 mEq/L (=mmol/L)
Variations pathologiques
Hyponatrémies : Na<135 mEq/L >
Souvent liée à une diminution de la quantité d'eau dans l'organisme entraînant la sensation de
soif :
Déficit hydrique par diarrhées, vomissements, sudation, pertes respiratoires (hyperventilation)
Diurèse osmotique, diabète insipide, coma hyperosmolaire du diabètique
Manque d'apport hydrique, apport excessif de sodium
Rhabdomyolyse
Hyperaldostéronisme
Urée - Urémie
L’urée est un déchet azoté provenant de la dégradation des protéines par le foie, filtré par
reins et éliminé par les urines. Un taux élevé d’urée dans le sang peut être le signe d’une
altération rénale. Découvrez comment interpréter vos résultats.
Sommaire
Clairance de l’urée
La clairance de l’urée mesure le rapport entre le débit d'élimination de l’urée par les reins (à
travers l'urine) et sa concentration dans le sang. L’urée étant éliminée uniquement par filtration
rénale, la mesure de sa clairance permet d'évaluer la vitesse de filtration des reins.
Variations physiologiques
Le taux d’urée peut varier en fonction :
De l’âge : il diminue chez les nourrissons (- 30 %) et augmente chez les adultes de plus
de 55 ans (+ 20 %) ;
Du sexe : il est plus bas de 5 % chez la femme ;
De la grossesse : il diminue de 30 à 60 % jusqu’au terme ;
D’un effort prolongé : il augmente de 20 %
D’un régime hyperprotidique : il augmente de 50 à 80 % ;
D’un jeûne prolongé : il diminue fortement.
Urée élevée
Taux d’urée élevé dans le sang
L’urée urinaire est élevée en cas d’atteintes rénales et dans toutes les situations
d’hypercatabolisme (dégradation anormalement exagérée des protéines de l’organisme).
Urée basse
Taux d’urée bas dans le sang
Normalement, le rapport urée urinaire/urée sanguine est > 10. Si ce rapport est <10, on peut
suspecter une insuffisance rénale organique ou un hypercatabolisme.
Eviter les régimes hyper-protéinés qui ont tendance à faire beaucoup travailler les reins ;
Boire beaucoup d'eau, 1,5 L par jour minimum. Elle aide les reins à éliminer les déchets.
Choisir de préférence des eaux faiblement minéralisées ;
Surveiller son taux de sucre dans le sang. Un diabète ou même un pré-diabète sont des
facteurs favorisant l'insuffisance rénale ;
Ne pas fumer. Le tabac accélère l'évolution des maladies rénales ;
Eviter l’alcool.
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations physiologiques et pathologiques
5. Médicaments pouvant interférer dans le dosage
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) avec garrot enlevé rapidement. Le tube
de prélèvement peut éventuellement contenir un anticoagulant.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Indiquer d'éventuels traitements en cours.
Intérêt du dosage
Les apolipoprotéines représentent la partie protéique des particules qui contiennent et
transportent les lipides dans le sang. L'apolipoprotéine A1 est principalement située dans les
particules contenant le cholestérol HDL (fraction protectrice du cholestérol). L'apolipoprotéine B
se trouve dans les particules contenant le cholestérol LDL, VLDL et les chylomicrons. Le risque
de maladie cardiovasculaire augmente lorsque le taux d'apolipoprotéine A1 diminue et le taux
d'apolipoprotéine B augmente.
Valeurs normales
Apolipoprotéine A1 :
Apolipoprotéine B :
Apolipoprotéine B augmente
Dans les hyperlipoprotéinémies (voir bilan lipidique) surtout types lla, llb, lll. dans diabète,
atteinte rénale, hépatite et cancer du foie.
Apolipoprotéine A1
Diminue dans les hyperlipoprotéinémies (voir bilan lipidique) dans diabète, hyperthyroïdie,
anémie par carence en fer, atteinte rénale, atteinte du foie.
Bilan lipidique
Apportées par l’alimentation, les graisses (lipides) sont indispensables à l’organisme. Mais
si elles sont en excès, elles augmentent le risque de maladies cardiovasculaires. Un bilan
lipidique permet de surveiller le taux de cholestérol (LDL-cholestérol et HDL-cholestérol)
et les triglycérides. Les niveaux à atteindre pour chacun de ces lipides devront être définis
avec votre médecin.
Sommaire
Les lipides sont utiles et indispensables pour l’organisme mais certains comme le cholestérol et
les triglycérides qui peuvent, lorsqu’ils sont en excès, se déposer sur les parois des artères et être
à l’origine d’athérome qui peuvent obstruer l’artère. En fonction de la localisation,
l’athérosclérose peut conduire à des angines de poitrine (angor), des infarctus du myocarde, des
artérites (artériopathies), des accidents vasculaires cérébraux (AVC)… Compte-tenu du terrible
bilan de ces maladies cardiovasculaires, la meilleure arme reste la prévention.
Un bilan lipidique est recommandé au moins une fois par an pour les patients diabétiques, car ces
anomalies peuvent passer longtemps inaperçues.
Cet examen n’est pas motivé par l’apparition d’un symptôme, mais le bilan lipidique (ou
exploration d’une anomalie lipidique EAL) fait partie d’une surveillance régulière. En cas
d’anomalie, votre médecin pourra vous conseiller les mesures à suivre : activité physique
régulière, alimentation équilibrée, voire un traitement médicamenteux.
Comment se préparer
Il est recommandé d’être à jeun depuis au moins 12 heures. IL est recommandé de ne pas
changer ses habitudes alimentaires dans les 3 semaines précédant le prélèvement, tout comme il
faut éviter l'alcool, le tabagisme ou une activité physique très intense pendant les 72 heures avant
le prélèvement. Vous devez également indiquer d'éventuels traitements en cours. De nombreux
traitements peuvent affecter les résultats du bilan lipidique.
Le cholestérol est un lipide (corps gras) dont le rôle est essentiel dans l’organisme car il sert à la
fabrication des hormones produites par les glandes génitales et surrénales. Il est pour partie
fabriqué par le foie, le reste provient de notre alimentation.
Le HDL-Cholestérol
Le HDL ou "bon cholestérol" qui élimine le cholestérol des artères et l’entraine vers le foie pour
être détruit. Les résultats normaux sont :
Femme Homme
Age
g/L mmol/L g/L mmol/L
Moins de 4 ans 0,12-0,37 0,31-0,96 0,16-0,50 0,41-1,29
5-9 ans 0,31-0,47 0,80-1,22 0,41-0,60 1,06-1,55
10-14 ans 0,31-0,47 0,80-1,22 0,43-0,63 1,11-1,63
15-19 ans 0,31-0,47 0,80-1,22 0,45-0,70 1,16-1,80
20-49 ans 0,37-0,65 0,96-1,68 0,50-0,82 1,29-2,12
50-59 ans 0,42-0,65 1,09-1,68 0,58-0,92 1,50-2,40
Plus de 60 ans 0,40-0,68 1,03-1,76 0,60-0,94 1,55-2,45
Le taux de cholestérol HDL peut augmenter en fonction de l’âge, du sexe, de l’activité physique,
d’un régime pauvre en cholestérol et riche en acides gras polyinsaturés. Un taux élevé de
cholestérol HDL est considéré comme favorisant la protection contre des complications
cardiovasculaires, notamment coronariennes. Un taux élevé de cholestérol-HDL peut être lié à la
prise de certains médicaments tels que les hypolipémiants (fibrates), la vitamine C, les
antiépileptiques, l’insuline et les oestroprogestatifs ou la consommation d’alcool. UN taux
abaissé est lié au tabac, à la prise de progestatif et au diabète.
Le LDL-Cholestérol
Le LDL ou "mauvais cholestérol" se dépose sur les parois des vaisseaux sanguins pour former
des plaques d’athérome constituant ainsi un facteur de risque cardiovasculaire.
Le taux de cholestérol peut varier en fonction de l’âge, du sexe, de l’activité physique, d’un
régime pauvre en cholestérol et riches en acides gras polyinsaturés, du tabac, de certains
médicaments qui augmentent les taux de HDL (hypolipémiants, vitamine
C, antiépileptiques, insuline, oestroprogestatifs) et certains médicaments qui diminuent les taux
de HDL (progestatifs). Un taux élevé de LDL Cholestérol est lié à l’âge, des antécédents de
maladie coronaire précoce, un tabagisme, une hypertension, un diabète de type 2, une
hypothyroïdie, une alimentation riche en graisses, la sédentarité…
Les triglycérides
Les triglycérides sont apportés par l’alimentation et stockés dans les cellules adipeuses pour
servir de réserve d’énergie à l’organisme. Les résultats normaux varient en fonction de l’âge.
Plusieurs facteurs peuvent faire varier le taux de triglycérides dans le sang : l’âge, le sexe, la
grossesse, les contraceptifs oraux, le tabac, l’alcool, une alimentation riche en carbohydrates
(sucres), l’obésité , les repas…
Sommaire
Comment se préparer :
Cholestérol total
Âge
Femme Homme
g/L mmol/L g/L mmol/L
< 4 ans 1,60-2,20 4,13-5,68 1,55-2,15 4,00-5,55
5-9 ans 1,60-2,30 4,13-5,94 1,60-2,20 4,13-5,68
10-14 ans 1,60-2,25 4,13-5,81 1,60-2,20 4,13-5,68
15-19 ans 1,50-2,15 3,87-5,55 1,50-2,10 3,87-5,42
20-44 ans 1,30-2,30 3,35-5,95 1,55-2,40 4,00-6,20
45-59 ans 1,35-2,50 3,48-6,45 1,55-2,55 4,00-6,58
>60 ans 1,40-2,65 3,61-6,86 1,40-2,65 3,61-6,86
Variations physiologiques
Avant tout d’un régime riche en graisses saturés et d'une mauvaise hygiène de vie ;
D’une atteinte hépatique (cholestase) ;
D’une atteinte thyroïdienne (myxoedème) ;
D’un diabète ;
D’un syndrome néphrotique ;
D’une pancréatite ;
D’un myélome ;
D’une hypercholestérolémie familiale (maladie héréditaire).
De carences ou de malnutrition ;
D’une pathologie infectieuse (tuberculose grave) ;
D’un cancer ;
D’une hyperthyroïdie.
Cholestérol - HDL
Le cholestérol HDL est composé de lipoprotéines qui transportent le cholestérol des artères
vers le foie où il est détruit. Il est connu comme "le bon cholestérol" car il permet d’éviter
l’accumulation de cholestérol dans les vaisseaux sanguins, un facteur de risque
cardiovasculaire.
Sommaire
Comment se préparer :
Résultats normaux
Femme Homme
Age
g/L mmol/L g/L mmol/L
Moins de 4 ans 0,12-0,37 0,31-0,96 0,16-0,50 0,41-1,29
5-9 ans 0,31-0,47 0,80-1,22 0,41-0,60 1,06-1,55
10-14 ans 0,31-0,47 0,80-1,22 0,43-0,63 1,11-1,63
15-19 ans 0,31-0,47 0,80-1,22 0,45-0,70 1,16-1,80
20-49 ans 0,37-0,65 0,96-1,68 0,50-0,82 1,29-2,12
50-59 ans 0,42-0,65 1,09-1,68 0,58-0,92 1,50-2,40
Plus de 60 ans 0,40-0,68 1,03-1,76 0,60-0,94 1,55-2,45
Variations physiologiques
L'interprétation des taux doit être faite dans le cadre d'une évaluation du risque cardiovasculaire
global qui tiendra compte, parmi d'autres facteurs, le cholestérol total, les autres fractions du
cholestérol, les triglycérides, des antécédents familiaux et des habitudes d'hygiène de vie
(activité physique, tabac, alcool, alimentation, etc.).
la prise de certains médicaments tels que les hypolipémiants (fibrates), la vitamine C, les
antiépileptiques, l’insuline et les oestroprogestatifs.
la consommation d’alcool : il augmente le taux de HDL-3 antiathérogène
au tabac ;
à la prise de progestatifs (surtout de type norstéroïdes) ;
au diabète.
Sommaire
Comment se préparer :
Cholestérol HDL
L’âge, notamment chez les femmes de plus de 60 ans et chez les hommes de plus de 50
ans ;
Des antécédents familiaux de maladie coronaire précoce : infarctus du myocarde ou
mort subite avant :
- 55 ans chez le père ou un parent de sexe masculin du 1er degré,
- 65 ans chez la mère ou un parent de sexe masculin du 1er degré ;
Le tabagisme actuel ou arrêté depuis moins de 3 ans ;
Une hypertension artérielle permanente traitée ou non ;
Un diabète de type 2 traité ou non ;
Un taux de cholestérol HDL inférieur à 0,4 g/l (soit 1,1 mmol/l) ;
Une hypothyroïdie ;
Une alimentation riche en graisses ;
La sédentarité ;
L’alcool ;
Certains médicaments (cortisone, pilules contraceptives, rétinoïdes, certains
hypertenseurs) ;
Des maladies athéromateuses et les hyperlipoprotéinémies de type IIa, IIb, III.
L’excès de mauvais cholestérol (cholestérol LDL) peut être réduit grâce une alimentation
équilibrée :
Lipidogramme
Sommaire
1. Intérêt du dosage
2. Valeurs normales
3. Variations pathologiques
Intérêt du dosage
Répartition en proportion des lipoprotéines HDL, LDL et VLDL. En association avec les
dosages de cholestérol et triglycérides, cela permet de classifier les dyslipémies primitives
(familiales) en différents types (l, lla, llb, lll, lV et V :classification de Fredrickson) en fonction
des taux, afin d'envisager des traitements adaptés.
Valeurs normales
HDL : 23- 46 %
LDL : 42- 63 %
VLDL : 3-18 %
Variations pathologiques
Hyperlipoprotéinémies primitives : la répartition des taux de lipoprotéines associées à une
augmentation des taux de cholestérol total et/ou de triglycérides permet de distinguer les
différents types de dyslipémies selon la classification de Fredrickson : Types I, lla, llb, lll, IV et
V.
Hyperlipoprotéinémies secondaires :
Diabète
Syndrome néphrotique / insuffisance rénale
Hypothyroïdie
Atteinte hépatique / cholestase
Pancréatite
Alcoolisme
Goutte
Lipoprotéines
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeur normale
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) avec garrot enlevé rapidement. Le tube
de prélèvement peut éventuellement contenir un anticoagulant.
Etre à jeun depuis 12 heures.
Intérêt du dosage
Particule contenant des lipides et caractérisée par la présence d'une protéine appelée
apolipoprotéine (a). Sa présence à un taux élevé représente un facteur de risque de maladie
cardiovasculaire déterminé génétiquement.
Valeur normale
< 0.35 g/l
Variations pathologiques
Le taux est déterminé génétiquement (pratiquement pas modifiable). Une valeur élevée est reliée
à un pouvoir athérogène (risque de formation de plaques d'athéromes dans les vaisseaux sanguins
d'où risque de maladie cardiovasculaire).
Les concentrations sont fréquemment augmentées en cas d'insuffisance rénale chronique
(patients hémodialysés), de diabète, d'hypothyroïdie. Les concentrations peuvent être inférieures
à 0.01 g/l en cas d'insuffisance hépatique.
Triglycérides - Triglycéridémie
Les triglycérides font partie comme le cholestérol des composés lipidiques ou graisses de
l'organisme. Ils constituent la principale réserve énergétique de l’organisme et sont donc
bénéfiques pour rester en forme, à condition que les taux dans le sang soient dans la
normale. Quand les taux de triglycérides sont élevés, le risque cardiovasculaire augmente.
Sommaire
Comment se préparer :
Variations physiologiques
l’âge : les valeurs sont plus faibles chez le nouveau-né (- 50 %) et chez les personnes
âgées (- 20 %) ;
le sexe : les valeurs sont plus élevées chez l’homme (+ 30 %) ;
la grossesse : l’élévation progressive est surtout nette à partir du 7ème mois et les taux à
terme sont deux fois plus élevés que la normale. Le retour à des taux normaux s’effectue
en un à deux mois après l’accouchement ;
les contraceptifs oraux : augmentation jusqu’à 50 % ;
le tabac : augmentation jusqu’à 50 % ;
l’alcool : doublement des taux ;
une alimentation riche en carbohydrates peut faire augmenter les taux de triglycérides de
10 à 50 % ;
l’obésité : les taux sont doublés ;
les repas : les taux peuvent augmenter de 60 à 100 % une heure après un repas.
Traitements de l’hypertriglycéridémie
Modifier son hygiène de vie
Ces modifications sont parfois difficiles à suivre pour le patient, raison pour laquelle les
spécialistes conseillent l'introduction progressive et réaliste d'objectifs pour que le patient
accepte et respecte ces mesures d'hygiène de vie car des "écarts", même isolés, peuvent
provoquer une élévation parfois importante des triglycérides.
Le traitement médicamenteux
Les fibrates sont une des thérapeutiques les plus efficaces. Il existe plusieurs types de
fibrates dont l'efficacité est comparable. Votre médecin jugera lequel est le plus adapté à
votre cas. En plus de diminuer le taux des triglycérides, ces médicaments augmentent le
taux du bon cholestérol (cholestérol-HDL).
Les huiles de poisson riches en acides gras Oméga 3 semblent avoir un rôle bénéfique
mais leur place reste à déterminer. Ils sont cependant très utiles en cas d'anomalie
hépatique gênant la prescription de fibrates.
Les statines diminuent significativement le cholestérol et entraînent une diminution
modérée des triglycérides. Ils sont en général prescrits en cas d'hypertriglycéridémie
mixte avec augmentation modérée des triglycérides.
Sommaire
La glycémie est mesurée à jeun puis après avoir ingéré une dose de glucose, grâce à plusieurs
prélèvements sanguins. La dose de glucose ingérée est de 1 gramme par kg de poids avec un
maximum de 75 g (1,75g/kg chez l’enfant). Chez la femme enceinte, la dose absorbée est de 100
grammes. Le sang est prélevé à jeun et toutes les 30 minutes pendant 2 à 3 heures.
Comment se préparer :
le test est réalisé après 12 heures de jeûne, le matin, en respectant un repos strict pendant
l’épreuve.
Amenez l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.
La valeur de base est comprise entre 0,7 et 1,1 g/L (soit 3,8 à 6,1 mmol/L).
Les seuils à ne pas dépasser au cours de l’hyperglycémie par voie orale sont :
Variations physiologiques
Chez la femme enceinte, le diabète gestationnel est suspecté au-delà de 2 valeurs pathologiques
au cours de l’HGPO sur 3 heures après absorption de 100 g de glucose.
Glucose
Le glucose est le principal aliment énergétique des cellules. Son taux dans le sang est régulé
en fonction de nos besoins. Un taux anormal de glucose (bas ou élevé) peut être lié à un
diabète.
Sommaire
La mesure de la glycémie est un examen de routine chez les personnes diabétiques pour
surveiller régulièrement leur taux de sucre et éviter ainsi les complications, notamment d’ordre
vasculaire.
Le glucose peut également être dosé grâce à un échantillon d’urines (à partir d’une bandelette
urinaire). C’est ce qu’on appelle la glycosurie.
Comment se préparer :
Au dosage sanguin : la glycémie est réalisée à jeun, le patient ne doit pas avoir mangé
au cours des 12 heures précédant le prélèvement. Le sang est recueilli sur anticoagulant
anti-glycolytique (fluorure, monoiodoacétate).
Au dosage urinaire : le recueil se fait sur des urines de 24 heures. Le flacon de recueil
doit être conservé au frais.
Amenez pour les deux examens : l’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la
carte de mutuelle.
Variations physiologiques
chez le nouveau-né (les taux sont 20 % plus faibles que ceux de la mère) ;
après un effort prolongé ou un jeûne ;
pendant la grossesse (la diminution est progressive jusqu’à la 18eme semaine).
Chez l’adulte, une hypoglycémie peut être le signe : d’un effort physique prolongé, d’un état
prédiabétique avec sécrétion d’insuline anormale, d’une anorexie mentale, d’un diabète rénal,
d’un ulcère gastrique, d’une épilepsie, d’une spasmophilie, d’un déficit en glucagon.
Chez l’enfant, une hypoglycémie peut être le signe : d’une tumeur pancréatique, d’une
insuffisance surrénale aiguë, d’une insuffisance hypophysaire, d’une insuffisance thyroïdienne,
kwashiorkor, de troubles métaboliques congénitaux : glycogénoses de type I, III,VI,
galactosémie congénitale, d’une intolérance héréditaire au fructose.
Normalement absent, le glucose présent dans les urine l'est à des taux parallèles à ceux des taux
dans le sang (glycémie), à partir d'une glycémie >10 mmol/L, soit 1,8 g/L.
Les personnes diabétiques peuvent faire baisser ou maintenir à un niveau stable leur taux de
glycémie grâce à l’alimentation. Pour cela, il faut privilégier les aliments à faible index
glycémique (< 55) comme les légumineuses, l’avocat ou encore le pamplemousse.
Pratiquer une activité physique régulière (20 à 30 minutes par jour) permet de se débarrasser des
glucides superflus.
Sommaire
Prélèvement de sang veineux, le plus souvent au pli du coude. Le tube de prélèvement peut
contenir un anticoagulant. Le prélèvement est conservé congelé avant le dosage.
Le prélèvement est effectué à jeun, en même temps que celui pour la glycémie (glucose sanguin).
Il peut également être réalisé dans le cadre d'une hyperglycémie provoquée par voie Orale
(HPO).
Le recueil se fait sur des urines de 24 heures, conservées congelées. Cet examen est peu
demandé.
Diabète insulino-dépendant (type I) : taux de base diminué, il n'augmente pas après stimulation
par le glucagon.
Diabète non insulino-dépendant (type II) : si le taux de base est bas et que la stimulation (par
glucagon) est inefficace, il faut envisager le passage à l'insulinothérapie.
Sommaire
En résumé, la transferrine joue un rôle très important dans la régulation du fer : en cas de carence
en fer, la CTF augmente et c'est l'inverse en cas de surcharge. La CTF est une estimation
indirecte de la transferrine. Associée au dosage du fer, elle permet d'évaluer le coefficient de
saturation de la transferrine afin d'avoir une idée des réserves en fer de l'organisme et de leur
disponibilité.
En cas d’anémie, cela peut provenir d’un déficit en fer et le dosage du fer sérique est prescrit. En
cas d’histoire familiale d’hémochromatose, le dosage du fer sérique et la capacité totale de
fixation de la transferrine seront prescrits.
L’analyse de la capacité totale de fixation de la transferrine est basée sur un dosage sanguin. Elle
est réalisée en association au prélèvement pour le dosage du fer. Il est préférable d’être à jeun
avant le prélèvement. Il faudra également signaler avant le dosage la prise de traitements à base
de sels de fer, de contraceptifs oraux à base d’estrogènes, qui peuvent augmenter la
concentration de transferrine dans le sang et donc modifier les résultats.
Variations physiologiques
Les variations physiologiques sont essentiellement liées aux estrogènes. Ainsi, lors de la
grossesse ou de la prise de contraceptifs oraux, la CTF sera plus élevée. A l’inverse, la prise de
chloramphénicol (un antibiotique) peut diminuer les valeurs de CTF.
Diagnostics possibles
Interprétation
Une CTF élevée peut indiquer une carence en fer, en cas d’anémie avec carence en fer (CTF
augmenté, CS diminué) d’origine infectieuse, de maladie chronique, de malnutrition ou des
saignements chroniques.
Diagnostics possibles
Diminution de la CTF :
Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic. Seul votre médecin pourra
les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens complémentaires.
Sommaire
Le fer est un constituant de l’hémoglobine à l’intérieur des globules rouges, qui sert
à approvisionner les différents organes en oxygène.
Il est également présent au sein de la myoglobine, qui est une forme de réserve
d’oxygène dans les muscles.
Il entre dans la structure de nombreuses enzymes, qui interviennent dans des réactions
métaboliques essentielles, par exemple, la synthèse d’ADN ou la production des
catécholamines (dopamine, noradrénaline).
Le corps d’un homme adulte en renferme environ 4 g et celui d’une femme 2,5 g. On considère
que 70 % du fer de l’organisme est lié à l’hémoglobine, le reste est fixé à des protéines de
transport (ferritine ou transferrine) ou stockée dans certains tissus (notamment le foie et la
moelle osseuse pour fabriquer de nouveaux globules rouges).
Le fer provient essentiellement de l’alimentation (foie, viande, œufs, poissons, légumes verts…).
Les besoins en fer sont particulièrement importants chez la femme enceinte, pour faire face à
l’augmentation du volume sanguin, ainsi qu’au développement des tissus du fœtus et du
placenta. Ils sont également élevés pendant la croissance (durant la 1ère année de vie, la quantité
de fer corporel est multipliée par deux).
Des concentrations faibles en fer peuvent conduire à une anémie, lorsque l’organisme n’a pas
assez de globules rouges. A l’inverse, certains troubles peuvent entraîner une accumulation de
fer et entraîner ainsi des dommages au niveau du foie, du cœur et du pancréas.
Le bilan martial vise à apprécier le taux de fer dans l’organisme mais également la manière dont
il est métabolisé (assimilé par l’organisme). Ce bilan repose sur des dosages qui permettent
d’évaluer la quantité de fer dans la circulation sanguine mais aussi de mesurer l’état des réserves
ferriques ainsi que les éventuels mécanismes de compensation mis en place par l’organisme en
cas de carence.
Cet examen permet ainsi de rechercher une carence en fer, une anémie liée à une carence en fer
et plus rarement un excès de fer (hémochromatose). Il permet également de vérifier l’état
nutritionnel d’un patient. Enfin, il peut être utile pour évaluer l’efficacité de traitements par sels
de fer en cas de carence ou de traitements déplétifs en cas de surcharge.
Le statut en fer repose ainsi sur plusieurs examens qui ne sont pas toujours réalisés ensemble.
Tous ces examens sont souvent prescrits ensemble, et permettent de mieux évaluer le
métabolisme du fer. D’autres examens peuvent éventuellement être associés : un hémogramme
ou numération de la formule saguine (NFS), la protoporphyrine-Zinc (ZPP) qui augmente en cas
de carence en fer, l’examen du gène HFE (pour le diagnostic d’une hémochromatose).
Le prélèvement sera réalisé de préférence le matin (période de la journée durant laquelle le fer
est le plus élevé) mais il n'est pas indispensable d'être à jeun. Il est demandé d’indiquer
d'éventuels traitements en cours. Cet examen est rarement réalisé seul.
Le taux de fer dans le sang est normalement compris entre 60 et 170 μg/dl (microgrammes par
décilitre) chez les hommes et entre 50 et 160 μg/dl chez les femmes.
Variations physiologiques
Interprétation
Le taux de fer peut varier énormément chez une même personne au cours de la journée (de 30 à
40 %). Ainsi, on associe cet examen au dosage de la transferrine et le calcul du coefficient de
saturation de la transferrine.
Diagnostics possibles
Thalassémies ;
Anémie de Biermer ;
Insuffisance médullaire ;
Anémie sidéroblastique ;
Anémie dite réfractaire ;
Saturnisme.
Un niveau beau de fer sérique peut être associé une perte abondante de fer, une consommation
plus importante de fer ou un apport insuffisant de cet oligo-élément.
Diagnostics possibles
Enfin, il est important de souligner que ce dosage de fer sérique effectué isolément n’a pas
d’intérêt médical. Il est souvent associé à d’autres : capacité totale de fixation du fer (TIBC), la
ferritine sérique…
En cas d’anémie authentifiée, le médecin peut prescrire du fer à dose thérapeutique sous forme
de comprimés (comme le Tardyféron ® B9). En cas de grossesse carence, des piqûres de fer
peuvent être effectuées à l’hôpital.
Ferritine
La ferritine est une protéine essentielle pour réguler le stockage de fer dans l'organisme, en
régulant son absorption au niveau intestinal. Son dosage permet de dépister un certain
nombre d'anomalies ou de maladies dont des carences en fer, à l'origine d'une anémie.
Sommaire
Comment se préparer :
l’âge : la ferritine est élevée à la naissance (400 µg/l) avec des valeurs maximales vers 2
mois (140-600 µg/l). Les taux adultes sont atteints après la puberté.
du sexe : les taux sont plus élevés chez l’homme. Chez la femme, la ferritine est faible en
raison des menstruations, des grossesses, de l’allaitement et avant la ménopause. Après la
ménopause, le taux revient à la normale.
d’une hémocromatose (excès de fer dans l’organisme) primitive ou secondaire liée à des
transfusions répétées ou à un traitement par du fer ;
d’une tumeur. On observe une élévation de la ferritine dans certains cancers (foie,
poumon, pancréas, rein, sein) et dans les hémopathies (Hodgkin, leucémies aiguës) ;
d’un syndrome infectieux ;
d’une cytolyse (destruction des cellules) provoquée par une hépatite virale ou d’autres
hépatites aiguës ;
d’un syndrome inflammatoire (polyarthrite) ;
d’une anémie hémolytique ou sidéroblastique, ou d’une thalassémie bêta majeure.
d’une carence en fer : la baisse de la ferritine est très précoce, elle survient avant
l’installation de l’anémie (si l’anémie s’installe, la ferritine est effondrée) ;
d’un régime végétarien ;
d’une hémolyse du paludisme ;
d’hémorragies gynécologiques (fibrome, port du stérilet) ;
d’un don de sang ;
d’une grossesse ;
d’un exercice intensif et régulier.
Une ferritine basse s’observe également chez les patients sous hémodialyse (diminution lors des
carences en fer).
Transferrine ou sidérophiline
Produite au niveau du foie, la transferrine ou sidérophiline est chargée du transport du fer.
Elle va en limiter l’absorption en cas de surcharge ou capter le fer des réserves en cas de
besoin. Son dosage permet d’en savoir plus sur le métabolisme du fer.
Sommaire
1. Qu’est-ce que la transferrine ou sidérophiline ?
2. Pourquoi prescrire un dosage de la transferrine ?
3. Comment est dosée la transferrine ?
4. Dosage sanguin de la transferrine
5. Taux de transferrine élevé (hypertransferrinémie)
6. Taux de transferrine bas (hypotransferrinémie)
7. Comment éviter une carence en fer ?
Son dosage peut s'inscrire dans le cadre d'une évaluation des réserves en fer d'un sujet, mais
également dans le diagnostic et le suivi des affections cirrhotiques (associé au dosage des
Immunoglobulines A - IgA).
Dans les déficits en fer, le fer est bas et la transferrine est augmentée.
Dans les surcharges en fer (comme l’hémochromatose), le fer sera élevé et la capacité
totale de fixation de la transferrine sera basse ou normale.
Comment se préparer
Variations physiologiques
Coefficient de saturation :
Homme : 0,20-0,40
Femme : 0,15-0,35
En cas d’anémie authentifiée, le médecin peut prescrire du fer à dose thérapeutique sous forme
de comprimés (comme le Tardyféron ® B9). En cas de grossesse avec carence, des piqûres de fer
peuvent être effectuées à l’hôpital.
Albumine
L'albumine est la protéine la plus présente en quantité dans le sang. Une baisse du taux
d'albumine peut être le signe d’une insuffisance hépatique, d'une dénutrition ou plus
rarement d’une insuffisance rénale. Nos conseils pour vous préparer à cette analyse et
interpréter vos résultats.
Sommaire
Comment se préparer :
Variations physiologiques
Grossesse (-25%) ;
Régime végétarien (-10%) ;
Prélèvements hyperlipémiques et hémolysés (à éviter) ;
Perfusions, dextrans (-30%) ;
Prise de L.asparaginase (- 25%)
Prise de contraceptifs oraux (-15%).
Une déshydratation ;
Des pertes liquidiennes ;
Un diabète insipide.
Le taux d’albumine peut aussi être mesuré dans les urines (albuminurie).
Carboxyhémoglobine
La carboxyhémoglobine est toxique pour l'organisme car au lieu de transporter de
l'oxygène dans l'organisme, elle transporte de l'oxyde de carbone. Les fumeurs présentent
fréquemment des taux supérieurs à la normale de carboxyhémoglobine.
Sommaire
Le prélèvement doit être effectué dans les 3 heures suivant la découverte de l'intoxication au
monoxyde de carbone.
Sommaire
D’autres formes ont été mises en évidence : CPK de type 2 (CPK mitochondriale à mobilité
cathodique) et CPK reliée à une immunoglobuline.
Comment se préparer
Il est préférable d'être à jeun avant l’examen et si possible au repos (ne pas pratiquer d'exercice
musculaire dans les 3 jours précédant le dosage). Il est capital d’indiquer d'éventuels traitements
en cours car certains médicaments peuvent modifier les résultats (notamment les traitements
neuroleptiques ou hypolipémiants - statines).
Le taux normal dans le sang de CPK est généralement très faible, cette enzyme n'est présente en
grande quantité dans le sang qu'en cas d'atteinte musculaire. Pour un dosage effectué à 37°C, les
valeurs doivent être (valeurs plus basses si dosage effectué à 30°C) :
Homme : 0 - 195 UI /l
Femme : 0 - 170 UI /l
Variations physiologiques
Le prélèvement ne devra pas être réalisé à moins de 48 heures d’un traumatisme ou d’un effort
musculaire important. Dans ce cas, les muscles atteints vont libérer de la CPK en grande quantité
sans que cela traduise un problème pathologique.
Une injection intramusculaire ou une biopsie musculaire avant le prélèvement auront les mêmes
effets en augmentation le taux de CPK ne manière anormale.
De nombreuses causes peuvent être à l’origine d’une élévation de CPK. En dehors des variations
physiologiques (activité ou traumatismes musculaires), les principales origines d’une élévation
des CPK sont une atteinte du muscle cardiaque, des muscles squelettiques, des méninges…
Diagnostics possibles
Attention, du fait de la multitude des causes possibles, seul votre médecin pourra interpréter vos
résultats. En dehors des traumatismes musculaires, les causes pathologiques d’une élévation de
la CPK peuvent être (liste non-exhaustive) :
Infarctus du myocarde (après la survenue de celui-ci). On observe une augmentation
des CPK-MB entre la 4e et la 8e heure suivant un infarctus. Le pic est atteint entre la
12ème et la 18ème heure, avant un retour à la normale après 24 heures.
Myocardites aiguës (inflammation du muscle cardiaque) ;
Suites de chirurgie cardiaque ou de massage cardiaques ;
Myopathie.
Rhabdomyolyse (destruction du muscle squelettique).
Ischémie aiguës des membres (diminution importante de la vascularisation).
Accident vasculaire cérébral (élévation essentiellement des CPK BB).
Myxœdème (trouble associé à une hypothyroïdie).
Certains cancers (sein, ovaire, prostate).
Syndrome de Reye ;
Polymyosite ou dermatomyosite ;
Glycogénose (maladies métaboliques, secondaires à différents déficits enzymatiques, qui
se traduisent par une accumulation anormale de glycogène dans les cellules, notamment
dans celles du foie et du muscle) ;
D’hyperthermie maligne,
De méningites et de traumatismes crâniens.
Une hypothyroïdie.
Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic, d’autant plus qu’on a vu
qu’un effort physique suffit à augmenter les taux de CPK. Seul votre médecin pourra les
interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens complémentaires.
Sommaire
La CRP peut aussi être prélevée dans le liquide céphalo-rachidien (ponction lombaire), dans
l’ascite (ponction abdominale) et dans le liquide synovial (ponction articulaire). Ces types de
prélèvement restent exceptionnels puisqu’ils concernent des patients souffrant d’inflammations
évolutives au niveau de la moelle épinière, du foie et des articulations.
Comment se préparer :
Dans le lupus érythémateux, disséminé (LED) et la rectocolite hémorragique (RCH), la CRP est
peu élevée, inférieure à 30 mg/L (< 30 mg/L). Son augmentation peut être liée à une surinfection
bactérienne.
Des valeurs faibles de CRP peuvent être associées à des maladies cardiovasculaires.
Des valeurs de CRP supérieures à 2 mg/L sont associées à risque augmenté d’infarctus du
myocarde ou d’accident vasculaire cérébral.
Une valeur de CRP supérieure à 3,5 mg/L chez une personne souffrant d’angor
instable (angine de poitrine) est associée à un risque d’accident coronarien.
Sommaire
L’électrophorèse met en évidence cinq ou six fractions protéiques : l'albumine, l' α1 globuline,
l'α2 globuline, les β-globulines (1 et 2) et les γ -globulines.
Comment se préparer :
Il est préférable, mais pas indispensable, de faire cet examen à jeun. A savoir que la
plupart des laboratoires demandent au patient de venir à jeun.
Amenezl’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.
Nom % g/l
Albumine 55 - 65 % 36 - 50 g /l
α1 -globulines 1 - 4 % 1 - 5 g /l
α2 -globulines 6 - 10 % 4 - 8 g/l
β-globulines 8 - 14 % 5 - 12 g /l
γ -globulines 12 - 20 % 8 - 16 g /l
Variations physiologiques
Chez l'enfant, les γ-globulines sont plus basses. On atteint les valeurs adultes à l'âge de 2 ans.
malnutrition ;
cirrhose hépatique ;
syndrome néphrotique (associé à une augmentation des α2 et β-globulines, et à une
augmentation des γ –globulines) ;
gastro-entéropathies et syndromes de malabsorption.
d’une déshydratation ;
d’un diabète insipide.
de dénutrition ;
d’insuffisance hépatocellulaire ;
de fuite protéique.
syndrome néphrotique ;
maladie inflammatoire.
d’insuffisance hépatique ;
de dénutrition ;
de fuite urinaire ;
de fuite digestive ;
de surcharge martiale (trop de fer dans l’organisme) ;
de transfusions répétées.
de cirrhose ;
de carence en fer ;
de traitement oestroprogestatif.
Sommaire
Syndromes inflammatoires ;
Insuffisance hépatique (entraînant une diminution du taux de fibrinogène) ;
Evaluation de l’effet d’un traitement "fibrinolytique", destiné à dissoudre un caillot
sanguin en cas de thrombose.
Cette mesure peut donc être demandée en cas d’évaluation du risque de maladie
cardiovasculaire, pour rechercher une inflammation, avant une opération.
Les valeurs normales du fibrinogène dans le sang sont comprises entre 2 et 4 g/L chez l’adulte et
l’enfant.
Variations physiologiques
Une augmentation du fibrinogène de plus de 5 g/L peut traduire différents problèmes. Elle est
rencontrée dans les syndromes inflammatoires.
Diagnostics possibles
Ainsi, toutes les maladies qui s’accompagnent d’un état inflammatoires peuvent être à l’origine
de cette élévation :
Infections ;
Cancer ;
Lymphomes ;
Rhumatismes ;
Connectivites.
Un taux de fibrinogène < 1,5 g/L peut être lié à une diminution de synthèse ou une augmentation
de sa consommation.
Diagnostics possibles
En résumé, une augmentation du fibrinogène traduit une inflammation, qui peut résulter de
nombreuses maladies (infection, rhumatisme, maladie auto-immune, cardiovasculaires,
cancer…). Une diminution peut être la traduction d’une maladie génétique, d’une insuffisance
hépatique grave ou de troubles de la coagulation. Attention, seul votre médecin pourra interpréter
les résultats de votre analyse.
Mangez sain avec "5 fruits et légumes par jour", évitez les graisses saturées (lait entier,
beurre, viandes grasses, charcuteries, etc.). Méfiez-vous également des plats préparés, qui
contiennent souvent trop de sel.
Soyez actifs avec 30 minutes seulement d'activité physique au quotidien peuvent aider à
prévenir crises cardiaques et accidents vasculaires cérébraux (AVC). Au quotidien,
prenez les escaliers plutôt que l'ascenseur ou faites une petite promenade pendant l'heure
du déjeuner.
Arrêtez de fumer et réduisez ainsi de 50% votre risque cardiovasculaire en un an.
Gardez un poids "santé" permet de diminuer l'hypertension artérielle.
Évaluez votre risque avec votre médecin.
Évitez les abus d’alcool : sous peine d’augmenter votre pression artérielle et d’engendrer
une prise de poids.
Travaillez dans un environnement sans fumée, le tabagisme passif est mauvais pour le
coeur.
Évitez le stress, même si son rôle dans la survenue de maladies cardiovasculaires n’est
pas démontré.
Haptoglobine
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec garrot enlevé le plus rapidement
possible.
Il est préférable d'être à jeun.
Intérêt du dosage
L'haptoglobine est une protéine de la réaction inflammatoire, qui s'élève assez tardivement mais
qui permet de suivre l'évolution d'une réaction inflammatoire. Elle permet également de
suspecter un phénomène d'hémolyse intra-vasculaire, même minime (elle récupère le fer de
l'hémoglobine lorsqu'il y a destruction des globules rouges).
Valeurs normales
0.50 - 2.50 g /l
Le taux est nul à la naissance et augmente régulièrement pour atteindre le taux adulte vers 2 ans.
Variations pathologiques
Diminution :
Hémolyse intra ou extra-vasculaire
Ictère hémolytique
Thalassémie
Hépatite
Syndrome néphrotique
Augmentation :
Syndrome inflammatoire : rhumatismes (lors des poussées), connectivites et
collagénoses, maladies infectieuses fébriles, tuberculose évolutive, nécroses tissulaires
(brûlures, infarctus, abcès), néphropathies aiguës, certains cancers, maladie de Hodgkin
Hémoglobine plasmatique
L'hémoglobine plasmatique est un constituant présent à l'intérieur des globules rouges. Sa
présence dans le plasma sanguin est liée à une hémolyse intravasculaire (destruction
anomale des globules rouges).
Sommaire
Hémolyses immunologiques :
Hémolyses toxiques
Anomalies globulaires
Circulation extra-corporelle
Porteur de valve cardiaque
Hémoglobinurie de marche
Toxémie gravidique
Cancer métastasé
Syndrome urémique et hémolytique de l'enfant
Injection de soluté hypotonique
Brûlures étendues
Sommaire
Comment se préparer :
Les personnes diabétiques peuvent faire baisser ou maintenir à un niveau stable leur taux de
glycémie grâce à l’alimentation. Pour cela, il faut privilégier les aliments à faible index
glycémique (< 55) comme les légumineuses, l’avocat ou encore le pamplemousse.
Pratiquer une activité physique régulière (20 à 30 minutes par jour) permet de se débarrasser des
glucides superflus.
Hémoglobinurie
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Echantillon d'urines (20 à 50 ml) dans un flacon propre, si possible en dehors des périodes de
pertes menstruelles.
Eviter les efforts musculaires intenses avant le prélèvement.
Signaler d'éventuels traitements en cours.
Intérêt du dosage
L'hémoglobinurie est la présence d'hémoglobine (pigment des globules rouges) dans les urines.
Sa présence est détectée dans les urines lorsqu'il y a une destruction des globules rouges
importante dans la circulation sanguine (hémolyse).
Cet examen permet de différencier l'hémoglobinurie de l'hématurie (présence de sang dans les
urines) parfois visible à l'oeil nu, liée à une infection urinaire ou une atteinte rénale. Il est
possible de faire une simple recherche ou un dosage pour évaluer exactement la quantité
présente.
Valeurs normales
Absence d'hémoglobine dans les urines
Variations pathologiques
Hémolyse intravasculaire avec augmentation importante de l'hémoglobine plasmatique
Hémosidérinurie dans les hémolyses chroniques
Hémoglobinurie paroxystique nocturne = maladie de Marchiafava - Michaeli
Anémie hémolytique d'origine immunologique ou mécanique
Hydroxyprolinurie
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations physiologiques et pathologiques
5. Médicaments pouvant interférer dans le dosage :
Conditions de prélèvement
Recueil des urines de 24 heures dans un récipient adapté contenant de l'acide chlorhydrique. Il
est important de suivre un régime pauvre en collagène dans les jours qui précèdent le
prélèvement : limiter viandes, charcuteries, poissons, volailles, potages, sauces, crèmes glacées,
produits gélatineux. Signaler d'éventuels traitements en cours, en particulier hormonaux.
Intérêt du dosage
L'hydroxyproline est un acide aminé présent en abondance dans le collagène, une protéine
majeure des tissus conjonctifs et des os. Le dosage de l'élimination urinaire d'hydroxyproline
permet de contribuer au diagnostic de certaines maladies osseuses, dérèglements hormonaux et
collagénoses.
Valeurs normales
Age µmol / 24 h mg / 24 h
< 2 ans 150 - 570 20 - 75
2 - 10 ans 190 - 760 25 - 100
10 - 20 ans 535 - 1300 70 - 170
20 - 60 ans 115 - 340 15 - 45
> 60 ans 60 - 230 8 - 30
Hypoparathyroïdie
Hypothyroïdie
Nanisme d'origine hypophysaire
Insuffisance rénale grave
Etats de malnutrition
Méthémoglobine (MetHb)
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de prélèvement contient un
anticoagulant. Une prise de sang artérielle est également possible.
Intérêt du dosage
La méthémoglobine est une forme d'hémoglobine oxydée, incapable d'assurer sa fonction de
transport de l'oxygène vers les tissus.
Elle existe normalement en très faible proportion dans le sang et entraîne des cyanoses si cette
proportion augmente ; c'est le cas dans certaines maladies congénitales mais également en cas
d'intoxication aiguë par des produits oxydants.
Valeurs normales
Le taux est exprimé en pourcentage d'hémoglobine totale.
Taux normal : 1 à 2 %
Variations pathologiques
Augmentation du taux :
Intoxication par :
Microalbuminurie
La microalbuminurie est le dosage de l’albumine dans les urines. Elle permet de
rechercher précocement une atteinte rénale, en particulier chez le patient diabétique. En
fonction du résultat, le traitement peut être réajusté pour prévenir de graves
complications. Découvrez le principe de cette analyse et l'interprétation des résultats.
Sommaire
Normalement, les reins filtrent le sang et éliminent dans les urines de l’eau et certaines
molécules toxiques. Les protéines, les corps gras et le glucose présents dans le sang sont retenus
par les reins. La présence d’albumine dans les urines est liée à une atteinte de l’endothélium (la
fine couche qui tapisse l’intérieur des vaisseaux de notre organisme).
En identifiant précocement une atteinte rénale, le médecin peut réajuster le traitement du patient.
Avec un meilleur contrôle du diabète et de ses complications, les conséquences délétères sur le
rein peuvent être prévenues ou retardées.
Cet examen peut être réalisé chez un patient dès que le diagnostic de diabète est posé. Il sera
ensuite réalisé tous les ans. Si des concentrations importantes sont rapportées, les examens
pourront être plus fréquents pour ajuster le traitement.
Comment se préparer ?
Le dépistage peut se faire sur la première miction du matin. En cas de résultat anormal, il est
demandé une confirmation avec un recueil des urines de 24 heures. Pour cela, le laboratoire vous
donnera un récipient : vous collectez vos urines dès le lever en urinant la première fois dans les
toilettes puis dans le pot de recueil jusqu’au lendemain à la même heure. La mesure de la diurèse
(quantité d’urine recueillie sur 24 heures) est associée au dosage.
Remarque : Si le recueil des urines de 24 heures s’avère difficile à respecter, le médecin pourra
demander à rechercher la microalbuminurie sur un simple échantillon urinaire en dosant
simultanément la créatininurie et s’appuyer sur le rapport créatininurie sur microalbuminurie
pour juger de l’atteinte rénale.
Échantillon Échantillon
Urine
Type
des 24
d'albuminuri Rapport micro- Rapport micro-
h (mg/24h
e albuminurie/créatininurie (mg albuminurie/créatininurie (mg/mm
)
/g) ol)
Normo-
< 30 < 30 <2
albuminurie
Micro-
30-300 30-300 2-20
albuminurie
Protéinurie
avérée =
>300 >300 >20
macro-
albuminurie
Variations physiologiques
Le médecin devra vérifier l’absence d’infection urinaire, de sang dans l’urine, d’uropathie,
d’exercice musculaire intense… autant de paramètres qui peuvent faire augmenter la
microalbuminurie.
La mise en évidence d'une micro-albuminurie (entre 30 et 300 mg/24 heures) devra être
confirmée à deux reprises à au moins une semaine d'intervalle. En cas de confirmation,
on parlera alors de "néphropathie diabétique", qui témoigne d’une atteinte rénale due
au diabète. Si le dépistage n'est pas confirmé, le suivi reste annuel.
Des concentrations plus élevées traduisent une atteinte rénale sévère.
Au cours de l’hypertension artérielle, une augmentation de la microalbuminurie est le
signe d’une atteinte vasculaire. Elle régresse sous traitement.
Au cours du lupus érythémateux disséminé, on constate également une microalbuminurie
élevée, liée à l’atteinte rénale.
Boire la quantité d'eau adaptée à vos besoins (au moins un litre par jour), répartie sur
la journée afin de faciliter le travail des reins. Pour savoir si vous buvez suffisamment ou
connaître tous les bienfaits de l'eau, plongez dans notre dossier " Jetez-vous à l'eau !" ;
Avoir une alimentation équilibrée afin d'éviter le surpoids et l'excès de cholestérol.
Pour en savoir plus, découvrez nos dossiers " Les règles de l'équilibre alimentaire" et
notre espace consacré au surpoids et l'obésité ;
Eviter les excès de sel qui favorisent l'hypertension ;
Arrêter de fumer , car le tabac favorise l'apparition des maladies cardiovasculaires ;
Pratiquer une activité physique régulière pour lutter contre la sédentarité.
Eviter les substances potentiellement toxiques pour les reins : limiter
l’automédication, l’usage des laxatifs et diurétiques, éviter les régimes hyperprotéinés, les
produits de contrastes iodés…
Myoglobine
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeur normale
4. Variations pathologiques : > 100 µg /l
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec garrot enlevé le plus rapidement
possible.
Intérêt du dosage
La myoglobine est une protéine proche de l'hémoglobine, capable de transporter l'oxygène vers
les muscles, indispensable pour le travail musculaire. De la myoglobine est libérée en grande
quantité dans la circulation sanguine en cas d'atteinte musculaire et en particulier d'atteinte du
muscle cardiaque ; elle constitue un témoin très précoce permettant de diagnostiquer un infarctus
du myocarde.
Valeur normale
< 85 µg /l
Préalbumine
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de prélèvement peut
éventuellement contenir un anticoagulant.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Indiquer d'éventuels traitements en cours.
Intérêt du dosage
La préalbumine est une protéine qui participe au transport des hormones thyroïdiennes et de la
vitamine A. Ses variations sont essentiellement observées dans la réaction inflammatoire et dans
les atteintes hépatiques, ceci de façon très précoce.
Valeurs normales
0.10 - 0.40 g /l soit 0.2 - 0.5 % en électrophorèse des protéines sériques
Variations pathologiques
Diminution :
Atteinte hépatique
Malnutrition
Réaction inflammatoire (virale, bactérienne, parasitaire, cancer)
Protéinurie
Les urines doivent contenir peu de protéines. Ces dernières sont normalement filtrées par
les reins. La présence d’une forte concentration de protéines dans les urines témoigne le
plus souvent d'une anomalie ou d'une maladie rénale, et un bilan s'impose. Certaines
causes sont anodines, d’autres nécessitent un traitement précis. Nos conseils pour vous
préparer à cette analyse et interpréter vos résultats.
Sommaire
Une présence excessive de protéines peut révéler une infection urinaire, une uropathie ou une
néphropathie.
Une bandelette urinaire : dans ce cas,une bandelette réactive est trempée dansles urines
préalablement recueillies dans un récipient propre et sec. En une minute et grâce à une
échelle colorimétrique, on pourra révéler la présence de protéines (plus spécialement
d’albumine). Attention, des urines alcalines ou très concentrées pourront donner un faux
positif (l’examen révélerait la présence de protéines alors que l’échantillon n’en contient
pas).
La protéinurie sur 24 heures : Plus contraignante, cette technique nécessite le recueil
précis de toutes les urines de la journée. Elle permet d’avoir une idée plus précise de la
perte urinaire de protéines. Attention, une infection urinaire ou une hématurie abondante
(présence de sang dans les urines) peuvent fausser le résultat.
Pour le recueil de l’échantillon, il convient d’éliminer les urines du premier matin dans les
toilettes puis de recueillir la totalité des urines dans une bouteille en plastique, jusqu’à la
première miction du lendemain matin. Notez la date et l’heure de la première urine sur le bocal.
Plus compliqué et peu pratique à réaliser (mieux vaut rester toute la journée avec sa bouteille de
collecte), ce dosage est peu proposé. Les urines collectées doivent être conservée dans un endroit
frais (+4°C, au mieux dans un réfrigérateur) et il faut les apporter au laboratoire dans la journée.
Cette analyse est souvent couplée avec le dosage de créatininurie des 24h (qui va évaluer
l’excrétion de créatinine dans l’urine). Il est souvent nécessaire d’analyser les urines collectées
dans différentes circonstances (après le sport, après le repas, au réveil…) pour savoir s’il s’agit
d’une protéinurie ponctuelle ou permanente. Cette dernière évoque plus facilement alors une
atteinte rénale.
On parle de protéinurie dès lors que la concentration en protéines excède 150 mg/24 heures.
Variations physiologiques
Tout d’abord, il convient de rappeler que la protéinurie n’est pas forcément grave. Le plus
souvent, elle est bénigne et est le résultat de circonstances particulières : en cas de fièvre,
d’exercice physique intense, de stress, d’exposition au froid… Dans ce cas, elle disparaît
rapidement sans causer le moindre problème. On peut également citer la protéinurie
orthostatique qui se caractérise chez l’enfant par une protéinurie uniquement lorsqu’il urine
debout (les dosages sont normaux dans les autres positions assis ou allongé…). Ce phénomène
de cause inconnu disparaît de lui-même vers 20 ans
Ces protéinuries physiologiques souvent inférieure à 1 g/L, avec une prédominance d’albumine,
sont sans gravité et ne nécessitent pas de traitement.
Le dosage des protéines dans l’urine fait l’objet d’une attention particulière pendant la grossesse.
Il peut arriver qu’une légère protéinurie apparaissent, elle traduit le plus souvent une perturbation
du fonctionnement des reins associée à la grossesse. Mais en cas de doute, votre médecin vous
prescrira certainement d’autres examens (autre analyse d’urine, analyse de sang et prise de
tension notamment). Le plus souvent, le problème en cause est une infection urinaire facile à
traiter.
Le risque de complication à éviter est la pré-éclampsie, une complication grave caractérisée par
l'association d'une hypertension artérielle (HTA), d'une protéinurie, d'une prise de poids avec
oedèmes et parfois d’autres signes cliniques (maux de tête, douleurs abdominales, troubles
visuels…). Elle peut survenir à tout moment durant la grossesse, mais est plus fréquente lors du
dernier trimestre. C’est une situation à risque pour la maman et son bébé avec de possibles
conséquences dramatiques : décollement du placenta entraînant une hémorragie nécessitant un
accouchement en urgence, une éclampsie (état de convulsion avec perte de connaissance), une
hémorragie cérébrale, un syndrome HELL, un retard de croissance in utero (RCIU)… Le
traitement repose sur des antihypertenseurs, du repos voire une hospitalisation. Prise en charge
rapidement et correctement, cette protéinurie est le plus souvent en France sans conséquence,
aussi bien pour la mère que pour l’enfant.
Une protéinurie permanente retrouvée à chaque dosage est détectée (différente des protéinuries
physiologiques). Si elle est abondante, elle peut être accompagnée d’autres signes (oedèmes du
visage, des membres, baisse du taux des protéines dans le sang…).
Elle peut être liée à diverses maladies, le plus souvent rénales comme une néphropathie
diabétique (complication rénale du diabète), une insuffisance rénale ou encore la polykystose
rénale (maladie génétique caractérisée par la formation de kystes dans les reins).
Enfin, d’autres causes peuvent expliquer cette protéinurie pathologique comme des maladies
cardiovasculaires (une hypertension artérielle), une simple infection urinaire, certaines maladies
hématologiques (myélome multiple…).
Face à une protéinurie, un bilan s’impose et d’autres examens seront nécessaires pour affiner le
diagnostic : un examen cytobactériologique des urines (ECBU), une échographie rénale, une
biopsie rénale, analyse sanguine des taux de sodium, de potassium, de protéines totales, de
créatinine, d’urée, la détection de sang dans les urines (hématurie), la recherche d’une
microalbuminurie, la mesure de la tension artérielle…
Boire la quantité d'eau adaptée à vos besoins (au moins un litre par jour), répartie sur
la journée afin de faciliter le travail des reins. Pour savoir si vous buvez suffisamment ou
connaître tous les bienfaits de l'eau, plongez dans notre dossier " Jetez-vous à l'eau !" ;
Avoir une alimentation équilibrée afin d'éviter le surpoids et l'excès de cholestérol.
Pour en savoir plus, découvrez nos dossiers " Les règles de l'équilibre alimentaire" et
notre espace consacré au surpoids et l'obésité ;
Eviter les excès de sel qui favorisent l'hypertension ;
Arrêter de fumer , car le tabac favorise l'apparition des maladies cardiovasculaires ;
Pratiquer une activité physique régulière pour lutter contre la sédentarité.
En dehors de ces conseils de bon sens, la vigilance est de rigueur vis-à-vis de substances
potentiellement toxiques pour les reins.
Sommaire
Dans un myélome déjà diagnostiqué, le taux de la protéinurie de Bence Jones permet d'évaluer
l'évolution de la maladie et l’efficacité du traitement.
Les symptômes les plus fréquents du myélome multiple sont, chez un patient souvent âgé, des
douleurs osseuses ou rachidiennes persistantes et non calmées par les antalgiques et une
altération générale de l'état de santé. Dans le cas de maladie plus avancée, des fractures causées
par des efforts mineurs, une insuffisance rénale, des signes neurologiques compressifs
médullaires ou radiculaires, un taux élevé de calcium dans le sang (hypercalcémie) pouvant
entraîner fatigue, soif troubles digestifs, confusion et plus rarement, des infections sévères à
répétition témoignant de la baisse des défenses immunitaires.
Comment se préparer
La présence d’une protéinurie de Bence Jones est un argument en faveur d’un diagnostic de
myélome ou d’une maladie de Waldenström. Elle présente une valeur péjorative en ce qui
concerne la fonction rénale. Mais elle peut être présente dans les urines au cours d’autres
maladies. Il est possible de rencontrer des immunoglobulines monoclonales associées à une
cirrhose hépatique, certains syndromes inflammatoires chroniques, certaines maladies auto-
immunes.
Diagnostics possibles
Dans les myélomes, la protéinurie de Bence Jones permet de définir 3 stades en fonction des
taux :
Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.
Sommaire
La détection de sujets à risque chez les patients atteints d’angor instable et le suivi
de leur évolution.
Le suivi post-opératoire des interventions chirurgicales au cours des pontages
coronariens ou des angioplasties. Il permet le diagnostic des rejets de greffe après
transplantation.
< 0.3 µg /l
D’un infarctus du myocarde. Dans ce cas, les troponines sont libérées dans le sang 2 à 4
heures après le début de la souffrance myocardique ;
D’une embolie pulmonaire ;
D’une myocardite ;
D’une péricardite sévère ;
D’une chirurgie cardiaque.
Bouger régulièrement
Pratiquer un sport 2 à 3 fois par semaine renforce les artères et le muscle du cœur. La pratique
d'une activité physique permet de faire baisser la pression artérielle, le cholestérol total et
d'augmenter le "bon cholestérol". Encore un bénéfice pour nos artères.
Des pauses régulières dans la journée pour respirer, s'étirer, faire quelques exercices de
médiation permettent d'abaisser le rythme cardiaque et de gérer ses émotions.
Alcool
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude).
Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant.
La peau ne devra pas être désinfectée avec de l'alcool.
Intérêt du dosage
Dépistage d'une absorption d'alcool ou d'une intoxication alcoolique.
Il faut distinguer l'alcoolisme aigu, dont les conséquences pour l'organisme sont relativement
minimes, et l'alcoolisme chronique, qui peut entraîner des conséquences graves pour l'organisme.
Les signes pathologiques observés seront fonction de la dose absorbée, de l'âge, des
médicaments éventuellement associés, de la sensibilité individuelle et de l'état de santé.
En pratique médicale d'urgence, certaines pathologies peuvent simuler une intoxication
alcoolique.
Valeurs normales
Taux nul (<0.3 g /l soit 6.5 mmol /l)
Variations pathologiques
Le seuil légal est de 0.5 g /l soit 10.85 mmol /l.
Entre 0.5 et 1 g /l (10.85 et 21.70 mmol /l), il est classique de constater une ébriété et parfois une
confusion mentale.
L'état d'ivresse est atteint en général à partir de 1 g /l soit 21.70 mmol /l.
Entre 1 et 3 g /l (21.70 et 65.10 mmol /l), peuvent s'associer une hypoglycémie, des convulsions,
une encéphalopathie, un delirium tremens.
Un coma éthylique en général observé pour des taux supérieurs à 3 g /l soit 65.10 mmol /l.
L'alcoolisme chronique entraîne une atteinte hépatique pouvant aller jusqu'à la cirrhose
(destruction complète du foie), ainsi qu'une atteinte neurologique.
Amylase
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude).
Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Intérêt du dosage
L'amylase est une enzyme permettant la digestion de l'amidon et des dextrines en sucres
réducteurs assimilables. Elle est secrétée par le pancréas et les glandes salivaires et peut donc
augmenter en cas d'atteinte de l'une ou l'autre de ces glandes.
Valeurs normales
10 -90 UI /l si le dosage est effectué à 37 °C
(attention ces valeurs normales sont légèrement plus basses si le dosage est effectué à 30°C)
Variations pathologiques
Diminution :
Si le taux de triglycérides est très augmenté
Augmentation :
Pancréatite aiguë ou chronique
Kyste du pancréas, cancer du pancréas
Syndromes douloureux abdominaux non pancréatiques : perforations d'ulcères,
cholécystites, occlusions du grêle, infarctus mésentérique.
Affection des glandes salivaires : oreillons, tumeur des glandes salivaires, sialolithiases,
alcoolisme chronique
Insuffisance rénale
Il existe des macro-amylases : valeurs élevées sans conséquences cliniques.
Amylase urinaire
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Recueillir les urines du matin ou la totalité des urines de 24 heures dans un récipient adapté.
Intérêt du dosage
L'amylase est une enzyme secrétée par le pancréas et les glandes salivaires. Une augmentation
est recherchée lorsque l'on suspecte une atteinte pancréatique. Les variations de l'amylase
urinaire suivent les variations de l'amylase sanguine (avec un décalage de 8 h environ) et durent
beaucoup plus longtemps.
Valeurs normales
< 370 UI /l si dosage à 37 °C < 160 UI /l si dosage à 30°C
Variations pathologiques
Pancréatite (surtout aiguë), kyste du pancréas, cancer du pancréas
Oreillons, tumeur des glandes salivaires, sialolithiases, inflammation des glandes salivaires
Carcinome ovarien ou bronchogénique
Bilirubine
La bilirubine est un pigment de couleur jaune présent dans la bile et en faible quantité
dans le sang. Une accumulation de bilirubine dans l’organisme se traduit par une jaunisse.
Une bilirubine élevée peut être le signe d’une hépatite.
Sommaire
La bilirubine indirecte libre n’est pas soluble dans l’eau, donc toxique pour le cerveau. Elle
risque de s'accumuler chez le nouveau-né quand le foie n'est pas encore tout à fait mature : c'est
l'ictère physiologique (jaunisse) du nouveau-né. Elle est absente des urines car elle n’est pas
filtrée par les reins.
La bilirubine conjuguée directe est excrétée dans la bile, dégradée dans l’intestin grêle et le côlon
et évacuée dans les selles.
La bilirubine totale
Bilirubine totale
Variations physiologiques
d’une anémie hémolytique (destruction massive des globules rouges) liée à la maladie de
Minkowski-Chauffard, un déficit en G6PD, des hémoglobinopathies, un accident de
transfusion, une incompatibilité foeto-maternelle, des hémolyses toxiques,
médicamenteuses, infectieuses ou parasitaires.
D’un déficit en conjugaison (un problème au niveau de l’étape qui permet l’excrétion de
la bilirubine dans la bile) lié au syndrome de Crigler-Najjar, la maladie de Gilbert, ou la
jaunisse du nouveau-né.
- une absence de dilatation des voies biliaires (provoquée soit par des médicaments tels que la
chlorpromazine, les contraceptifs ou encore l’érythromycine, soit par une cirrhose primitive, une
hépatite virale, un granulome, un lymphome ou une amylose).
- une atteinte hépatique (cirrhose, hépatite alcoolique, tumeur hépatique, granulome, hépatite
toxique).
Le dosage de la LDH est demandé par votre médecin s’il soupçonne une maladie aiguë ou
chronique à l’origine une destruction tissulaire ou cellulaire.
En cas de maladie ou de lésion qui endommage les cellules, des LDH sont libérés dans le flux
sanguin. Une hausse du niveau de cette enzyme dans le sang témoigne d’un dommage grave ou
chronique de cellules. Mais d'autres tests seront nécessaires pour en découvrir la cause. De plus,
des niveaux élevés de LDH sont rares et n'indiquent pas nécessairement un problème.
20-
LDH-1 coeur, globules rouges, rein, cellules germinales, cerveau
30%
25-
LDH-2 coeur, globules rouges, rein (mais en moindre quantité que la LDH-1), cerveau
35%
20-
LDH-3 Poumons, plaquettes, tissus lymphoïdes, néoplasiques
30%
globules blancs, nodules lymphatiques, muscle, foie (mais en moindre quantité
LDH-4 5-13%
que la LDH-5), tissus néoplasiques
LDH-5 2-11% foie, muscles, tissus néoplasiques, peau
Ces isoenzymes peuvent donner des indicateurs (LDH-1 plus augmentée en cas d’infarctus,
LDH-5 en cas d’atteinte des muscles et du foie).
Plus souvent, d'autres tests sont prescrits en même temps comme l'alanine
aminotransférase (ALT), l'aspartate aminotransférase (AST), la phosphatase alcaline (PAL), pour
aider au diagnostic et identifier les organes touchés.
Après ce diagnostic, la LDH totale peut être dosée à intervalles réguliers pour suivre sa
progression et/ou sa guérison.
Comment se préparer :
Il convient d’être à jeun le jour du prélèvement. Le prélèvement de sang veineux se fait le plus
souvent au niveau du pli du coude. Le tube de prélèvement contient un anticoagulant. Vous
devrez indiquer si vous suivez d’éventuels traitements en cours.
Certains médicaments peuvent fausser le dosage LDH. La vitamine C (acide ascorbique) peut
réduire les niveaux de LDH.
L'aspirine, les anesthésiques, l’alcool, les substances contenant du fluor, des antiépileptiques, la
D.pénicillamine, la mithramycine et la procaïnamide peuvent augmenter les niveaux de LDH,
tout comme un exercice physique éprouvant. N’hésitez pas à demander à votre médecin de vous
indiquer les médicaments à éviter avant le dosage.
Variations physiologiques
On constate une augmentation importante dans la seconde partie de la grossesse (+25 à +100 %).
Un exercice physique éprouvant peut également entraîner une augmentation de la LDH.
Certains médicaments peuvent aussi causer une augmentation de la LDH (la liste ci-dessus).
Comme nous l’avons vu précédemment, des niveaux élevés en LDH témoignent d’un dommage
tissulaire. Mais une élévation de LDH total ou d’une des isoenzymes ne permet pas d’identifier
la cause du dommage tissulaire. Des taux élevés en LDH-4 et LDH-5 peuvent ainsi indiquer, soit
un dommage hépatique, soit un dommage musculaire.
Diagnostics possibles
Il est rare qu’une personne présente de faibles niveaux de LDH. Un déficit affecte la manière
dont le sucre est décomposé en vue de son utilisation énergétique dans les cellules, en particulier
les cellules musculaires.
Diagnostics possibles
Certaines mutations génétiques peuvent être à l’origine d’un faible taux de LDH. Elles peuvent
se manifester par de la fatigue ou des douleurs musculaires. Un faible taux peut également
résulter d’une forte consommation d’acide ascorbique (vitamine C).
Sommaire
Les urines de 24 heures sont recueillies dans un récipient adapté contenant un antiseptique.
Comment se préparer :
D’une pancréatite aiguë : l’augmentation est parallèle à celle de l’amylsase (enzyme qui
permet la digestion de l’amidon et des sucres lents), mais restant plus durable ;
D’une pancréatite chronique ;
D’un carcinome pancréatique (tumeur maligne au niveau du pancréas) ;
D’une lithiase pancréatique (présence de calculs dans les canaux pancréatiques) ;
D’une complication de la pancréatite aiguë : pseudokystes, pleurésies, troubles hépato-
biliaires, infarctus mésentérique (nécrose des cellules de l’enveloppe qui entoure
l’intestin), péritonites.
Un taux de lipase élevé dans les urines survient en cas d’insuffisance rénale.
Eviter les régimes hyper-protéinés qui ont tendance à faire beaucoup travailler les reins
;
Boire beaucoup d'eau, 1,5 L par jour minimum. Elle aide les reins à éliminer les
déchets. Choisir de préférence des eaux faiblement minéralisées ;
Surveiller son taux de sucre dans le sang. Un diabète ou même un pré-diabète sont des
facteurs favorisant l'insuffisance rénale ;
Ne pas fumer. Le tabac accélère l'évolution des maladies rénales.
Phosphatases acides
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec le garrot laissé le moins
longtemps possible.
Le tube de prélèvement peut éventuellement contenir un anticoagulant.
Il doit être conservé dans de la glace si le dosage n'est pas effectué aussitôt.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Ne pas réaliser ce dosage dans les semaines suivant un toucher rectal, une biopsie ou un examen
cytoscopique.
Intérêt du dosage
Les phosphatases acides sont des enzymes présentes dans la prostate, les os, les globules rouges,
les globules blancs et les plaquettes sanguines, les poumons, le foie, les reins, la rate, le pancréas
et le liquide séminal. Elles sont augmentées lors des atteintes de ces différents organes ou tissus.
Il est possible de doser spécifiquement les phosphatases acides prostatiques.
Valeurs normales
Phosphatases acides totales
Age Quantité
Homme > 50 ans 2.2 - 5.3 UI /l
Homme 20 - 50 ans 1.9 - 5.0 UI /l
Femme > 40 ans 1.5 - 4.8 UI /l
Femme 20 - 40 ans 1.5 - 4.4 UI /l
Enfant 4 - 10 ans 3.6 - 7.3 UI /l
Enfant 1 - 3 ans 4.5 - 9.5 UI /l
Phosphatases acides prostatiques : 0.4 - 2.8 UI /l quel que soit l'âge et le sexe
Variations pathologiques
Augmentation :
Leucémie, thrombocytose
Infarctus du myocarde
Embolie pulmonaire
Anémie hémolytique
Maladie de Gaucher (maladie héréditaire rare)
Atteintes osseuses : maladie de Paget, tumeur osseuse, ostéoporose, myélome,
hyperparathyroïdie
Augmentation de la fraction prostatique :
Surveillance des cancers de la prostate et détection des métastases osseuses
Pas d'intérêt dans le diagnostic précoce de ce cancer ni dans les adénomes prostatiques.
Phosphatases alcalines
Les phosphatases alcalines sont des enzymes présentes en grandes quantités dans le foie et
les os. Une augmentation des phosphatases alcalines peut être liée à une maladie osseuse,
hépatique ou certains cancers.
Sommaire
Cet examen fait également partie du bilan hépatique dans lequel d’autres éléments sont analysés
(alanine aminotransférase, aspartate aminotransférase, bilirubine totale et bilirubine conjuguée,
albumine, protéines totales, gamma GT).
Il est aussi demandé pour dépister une cholestase ou des obstructions biliaires.
Enfin, le dosage des PAL est prescrit dans la surveillance des personnes atteintes d’un cancer
(surtout les cancers digestifs et les cancers du sein).
Comment se préparer :
Variations physiologiques
Chez l’enfant et jusqu’à l’adolescence, les phosphatases alcalines d’origine osseuse sont
prédominantes et représentent 90 % de l’activité totale des PAL.
La part des phosphatases alcalines présentes dans l’intestin est plus importante chez les
personnes de groupes sanguins O ou B et chez les sujets Lewis + (un groupe sanguin particulier).
Les phosphatases alcalines placentaires apparaissent chez la femme enceinte aux environs de la
20e semaine de grossesse et augmente jusqu’au terme.
Un taux de phosphatases alcalines élevé peut être le signe d’une cholestase (manifestations dues
à la diminution ou à l’arrêt de sécrétion de la bile) :
L’élévation est moins marquée dans les hépatites cytolytiques d’origine virale, toxique ou
médicamenteuse.
En pathologie osseuse
L’activité osseuse reste normale dans l’ostéoporose, le myélome et les métastases ostéolytiques.
Chez l’enfant
Un taux élevé de phosphatases alcalines transitoire est parfois observée chez l’enfant entre 1 et 3
ans avec des taux atteignant 5 000 UI/L, essentiellement dus à une augmentation des fractions
osseuses. Il existe chez ces enfants des signes de malabsorption avec diarrhées, mais aucune
pathologie hépatique ou osseuse n’est retrouvée.
En pathologie cancéreuse
Transaminases
Les transaminases sont des enzymes localisées à l'intérieur des cellules. Un taux élevé de
transaminases est le reflet d’une lésion cellulaire généralement au niveau du foie, du cœur,
des reins ou des muscles.
Sommaire
Comment se préparer :
Résultats normaux
Les valeurs normales sont légèrement plus basses si le dosage est effectué à 30°C.
Les valeurs peuvent varier en fonction de la technique utilisée par le laboratoire d'analyses
médicales. Elles sont précisées à côté des résultats.
Variations physiologiques
d’une hépatite virale aiguë : l’augmentation est précoce et précède la phase ictétique
(phase de jaunisse). L’activité des transaminases est maximale dès l’apparition de la
jaunisse puis décroît progressivement ;
d’une hépatite médicamenteuse et toxique : certains médicaments peuvent être toxiques
pour le foie ;
d’une ischémie hépatique aiguë liée à une atteinte cardiaque (infarctus, trouble du
rythme) ;
d’une obstruction de la voie biliaire.
Une augmentation des transaminases comprise entre 2 et 10 fois la normale peut être le signe :
Une augmentation prolongée (supérieure à 6 mois) des transaminases peut être le signe :
d’une atteinte alcoolique (cirrhose, hépatite) ;
d’une stéatose (lésion du foie liée à l’alcoolisme, au diabète ou à l’obésité) ;
d’hépatites virales chroniques ;
d’hépatites chroniques médicamenteuses ou toxiques ;
d’hépatites chroniques auto-immunes
d’hémochromatose
de la maladie de Wilson ;
de tumeurs hépatiques primaires ou secondaires
5' Nucléotidase
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec le garrot laissé le moins
longtemps possible.
Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Intérêt du dosage
C'est une enzyme présente dans de nombreux tissus qui est un bon indicateur des affections du
foie et des voies biliaires. Son dosage est utile pour le diagnostic de cholestases. Sa
détermination est souvent associée à celle des phosphatases alcalines (voir ce terme) pour
distinguer une augmentation des phosphatases alcalines d'origine osseuse (5'Nucléotidase
normale) ou hépato-biliaire (5'Nucléotidase augmentée).
Valeurs normales
Enfants : 0.5 - 3.5 UI /l
Adultes : 1.5 - 5.5 Ui /l
Variations pathologiques
Cholestases lithiasiques (calculs biliaires)
Hépatites cholestatiques
Cirrhose biliaire primitive
Cancer du pancréas et tumeurs hépatiques.
Sommaire
(UI/L) 30 °C 37 °C
0 à 1 mois 8-200 10-270
1 à 2 mois 8-120 10-160
2 à 4 mois 5-75 7-100
4 à 8 mois 5-33 7-45
Enfant 5-20 7-27
Femme 5-25 7-35
Homme 8-35 10-45
Variations physiologiques
de l’âge : chez les nouveau-nés, les taux sont 5 à 10 fois plus élevés que chez les adultes.
Chez les enfants âgés de 4 à 14 ans, les taux sont 20 à 40 % moins élevés que chez les
adultes. Les plus de 50 ans affichent des taux 20 à 100 % plus élevés que chez les jeunes.
du sexe : chez les femmes, les taux sont 20 % plus bas que chez les hommes.
de la surcharge pondérale (+ 20 à + 100 %).
de la prise de médicaments (+ 20 à 300 %) : anticonvulsivants (+ 200 %), anticancéreux
(+ 150 %), antidépresseurs (+ 100 %) et contraceptifs oraux (+ 25 %).
un infarctus du myocarde ;
une néphropathie ;
des transplantations (cardiaques, rénales) ;
un diabète ;
une hyperthyroïdie ;
une pancréatite ou un cancer du pancréas ;
une tumeur du sein ;
une tumeur mélanique ;
une atteinte bronchopulmonaire ;
une hyperlipoprotéinémie de type IV.
Une consommation excessive d’alcool peut faire rapidement augmenter le taux de gamma-GT
dans le sang. Un taux deux fois supérieur à la valeur normale est un signe d’imprégnation
alcoolique. Lors du sevrage, les taux diminuent de 50 % en 8 à 10 jours.
Une augmentation des gamma-GT peut être liée à une consommation excessive ou régulière
d'alcool. Pour faire baisser le taux de gamma-GT dans le sang, il est nécessaire d'arrêter de boire
de l'alcool. En cas d'alcoolisme chronique, le sevrage doit être supervisé et suivi par un médecin.
Les taux baissent rapidement après le début du sevrage, en général 48 heures. Dans les cas les
plus graves d'alcoolisme, le foie va mettre plus de temps (plusieurs mois) avant de retrouver des
taux normaux de gamma-GT.
Un surpoids et de mauvaises habitudes alimentaires peuvent aussi faire augmenter les gamma-
GT. Pour y remédier, évitez les aliments trop gras et trop sucrés (qui peuvent faire augmenter le
mauvais cholestérol et les triglycérides) et privilégiez les légumes, fruits et viandes blanches.
Vitamine A1 = Rétinol
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations physiologiques et pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le prélèvement devra être conservé à
l'abri de la lumière avant le dosage.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Intérêt du dosage
Les vitamines sont des substances nécessaires à l'organisme et à sa croissance, que l'organisme
ne sait pas fabriquer ; les apports alimentaires sont en principe suffisants et les carences
vitaminiques sont rarement observées dans les pays industrialisés. Chaque vitamine exerce un
rôle qui lui est propre.
La vitamine A1 est retrouvée dans les produits d'origine animale (huile de foie de poisson, foie,
oeufs, lait, beurre.) Elle joue un rôle très important dans les récepteurs de la lumière pour la
vision crépusculaire (une carence en vitamine A peut aller jusqu'à entraîner, dans les cas graves,
une opacité de la cornée et la cécité). Elle intervient également dans le maintien des épithéliums
digestifs et pulmonaires (sécrétion de mucus). Elle possède également des propriétés
kératolytiques (utilisées dans certaines affections cutanées telles que l'acné ou le psoriasis).
Valeurs normales
1200 - 2400 UI /l soit 1.55 - 3.3 µmol /l soit 430 - 860 µg /l
Sommaire
La source principale de vitamine C est alimentaire (les fruits et les légumes principalement).
L'organisme ne sait pas en fabriquer et son activité est détruite par la chaleur et la cuisson. Après
absorption intestinale, la vitamine C est répartie dans les tissus, mais il n'existe pas de stockage.
Un déficit en vitamine C réduit les défenses immunitaires et nous fragilise face aux infections.
Plus rarement le dosage peut se baser sur le recueil d’urines pendant 24 heures.
Comment se préparer
Il n'est pas indispensable d'être à jeun. Mais il est indispensable de préciser au médecin si vous
suivez certains traitements et si vous prenez des suppléments vitaminés (compléments
alimentaires ou autres), qui peuvent affecter les résultats de ce dosage.
Dosage de la vitamine C
Résultats normaux
Vitamine C Mg µmol /l
Plasmatique 5-17 mg/L 28-100 µmol /l
Urinaire 17-52 mg/24 h 100-300 µmol /24 h
Ces valeurs peuvent varier d’un laboratoire à un autre en fonction des techniques de dosage
utilisée.
Variations physiologiques
Les besoins en vitamine C sont plus importants chez la femme enceinte, la femme allaitante, les
personnes âgées, les fumeurs et les grands brûlés. La principale source de vitamine C provient de
l’alimentation, la principale cause de variation va donc directement être liée aux habitudes
alimentaires.
On parle d’une carence en vitamine C lorsque l’on retrouve les valeurs suivantes :
Scorbut, cette maladie caractérisée par un saignement des gencives, une grosse fatigue et
une difficulté à cicatriser. Cette affection était autrefois fréquente chez les marins au long
cours, qui n’avaient pas accès aux végétaux frais au cours de leurs expéditions.
Cirrhose hépatique.
Maladie d'Addison, une maladie endocrinienne caractérisée par une insuffisance des
glandes corticosurrénales.
Hémodialyse (technique permettant d’épurer le sang avec un filtre (rein artificiel)
éliminant les déchets toxiques chez des sujets ayant une insuffisance rénale grave).
Patients grands brûlés.
Les graines germées et certains aliments d’origine animale (abats comme le foie, viande de
bœuf, de porc, le poisson, les huîtres ou le lait) en contiennent également mais en moindre
quantité.
Vitamine B1 = Thiamine
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude) ; le garrot sera nlevé le plus
rapidement possible. Le tube de prélèvement contient un anticoagulant.
Le prélèvement devra être conservé à l'abri de la lumière et congelé avant le dosage.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Intérêt du dosage
Les vitamines sont des substances nécessaires à l'organisme et à sa croissance, que l'organisme
ne sait pas fabriquer ; les apports alimentaires sont en principe suffisants et les carences
vitaminiques sont rarement observées dans les pays industrialisés. La carence en vitamine B1
entraîne un syndrome polynévritique appelé Béri-Béri que l'on rencontre encore dans certains
pays (Inde, Indonésie), avec des troubles neurologiques, digestifs et cardiaques.
La vitamine B1 est apportée par les céréales, la levure de bière, les oeufs, le lait, la viande ; elle
est détruite par la chaleur. Les apports recommandés sont de 1 à 1.5 mg / j chez l'adulte.
La thiamine intervient comme cofacteur de réactions métaboliques très importantes et également
dans la neurotransmission.
Valeurs normales
15 - 45 nmol /l soit : 5 - 15 µg / l
Variations pathologiques
Diminution :
Carence d'apport : malnutrition, dénutrition
Vomissements, diarrhées, affections intestinales
Alcoolisme
Troubles du métabolisme glucidique, diabète
Besoins augmentés : grossesse, allaitement, efforts intensifs, fièvre, hyperthyroïdie
Maladies congénitales thiamine-dépendantes (rares)
Augmentation :
Certaines leucémies
Maladie de Hodgkin
Polyglobulie de Vaquez
Cancers gastriques et intestinaux
Vitamine B2 = Riboflavine
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de prélèvement contient un
anticoagulant.
Le prélèvement devra être conservé à l'abri de la lumière et congelé avant le dosage.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Intérêt du dosage
Les vitamines sont des substances nécessaires à l'organisme et à sa croissance, que l'organisme
ne sait pas fabriquer ; les apports alimentaires sont en principe suffisants et les carences
vitaminiques sont rarement observées dans les pays industrialisés. Chaque vitamine exerce un
rôle qui lui est propre.
La vitamine B2 intervient dans de très nombreuses réactions d'oxydo-réduction de l'organisme.
On la trouve dans de très nombreux aliments, en particulier dans le lait. Elle résiste à la chaleur
mais est sensible aux rayons ultra-violets (UV). Les besoins sont de 1.5 à 1.8 mg / j.
Valeurs normales
75 - 150 µg / l
Variations pathologiques
Diminution :
Carences d'apport : alcoolisme, laits non maternisés
Malabsorption : atrésie biliaire
Hypothyroïdie
Maladies métaboliques héréditaires B2-dépendantes (rares)
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de prélèvement contient un
anticoagulant.
Le prélèvement devra être conservé à l'abri de la lumière et congelé avant le dosage.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Intérêt du dosage
Les vitamines sont des substances nécessaires à l'organisme et à sa croissance, que l'organisme
ne sait pas fabriquer ; les apports alimentaires sont en principe suffisants et les carences
vitaminiques sont rarement observées dans les pays industrialisés. Chaque vitamine exerce un
rôle qui lui est propre.
La vitamine PP est le précurseur de 2 cofacteurs qui interviennent dans presque toutes les
réactions d'oxydo-réduction de l'organisme : le NAD et le NADP. La carence en vitamine PP est
le principal facteur de la pellagre, qui se manifeste par des troubles digestifs, cutanés puis neuro-
psychiques.
La vitamine PP est présente dans la plupart des aliments (poissons, viandes, abats, levures). Les
besoins sont de 15 à 20 mg / j et sont augmentés au cours de la grossesse, l'allaitement,
l'adolescence.
Valeurs normales
Dans sang total : 38 - 58 µmol / l soit 4.6 - 7.1 mg / l
Dans globules rouges : 93 - 116 µmol / l soit 11.4 - 14.2 mg /l
Variations pathologiques
Diminution :
Carence (pellagre) liée à une insuffisance d'apport protéique
Traitement par isoniazide (et apparentés) ou carbidopa
Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Médecin allergologue, 27 janvier 2017
Vitamine B 6 = Pyridoxine
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de prélèvement contient un
anticoagulant.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Indiquer un éventuel traitement en cours, en particulier antibiotique.
Intérêt du dosage
Les vitamines sont des substances nécessaires à l'organisme et à sa croissance, que l'organisme
ne sait pas fabriquer ; les apports alimentaires sont en principe suffisants et les carences
vitaminiques sont rarement observées dans les pays industrialisés. Chaque vitamine exerce un
rôle qui lui est propre.
La vitamine B6, dont la forme active dans l'organisme est le phosphate de pyridoxal, intervient
comme coenzyme dans le métabolisme des acides aminés.
La vitamine B6 est présente dans de nombreux aliments, surtout les céréales et les légumes, et
n'est pas détruite par la chaleur. Les besoins sont de 2 à 2.5 mg / j ; ils augmentent pendant la
croissance, la grossesse et l'allaitement. Le dosage de la vitamine B6 n'est pas toujours un bon
reflet du statut vitaminique tissulaire et d'autres tests (en particulier le test de charge en vitamine
B6) sont souvent associés.
Valeurs normales
10 - 150 nmol / l
Variations pathologiques
Diminution :
Carence d'apport : alimentation hypocalorique
Alcoolisme chronique
Infections chroniques, tumeurs
Hémodialysés chroniques
Traitement au long cours par l'isoniazide, certains anticonvulsivants
Maladies métaboliques héréditaires rares (homocystinurie)
Sommaire
Cette vitamine, particulièrement fragile (pouvant être détruite par la lumière, la chaleur ou
l’ébullition), est très employée pour renouveler les cellules, en particulier durant les périodes de
croissance. Comme toutes les vitamines, il s’agit d’une substance qui ne peut pas être produite
naturellement par l’organisme.
Acide folique, vitamine B9, acide folinique, folates… Quelles sont les
différences ?
Les folates désignent une forme dérivé mais très proche de la vitamine B9 ou acide folique.
L’acide folinique correspond à la forme active de l’acide folique. Son action permet de lutter
contre les effets secondaires des chimiothérapies, des antagonistes de l'acide folique
(méthotrexate, trimétrexate, pyriméthamine, triméthoprime).
Chez la femme enceinte, il est prescrit pour prévenir les carences et ses conséquences.
Les carences sont plus fréquentes chez les personnes âgées, les enfants, les adolescents qui ont
une alimentation déséquilibrée, les fumeurs et les alcooliques chroniques, les femmes qui suivent
fréquemment des régimes minceur… Bien qu’une alimentation équilibrée permette de couvrir
naturellement les apports, les carences en folates sont parmi les plus fréquentes dans les pays
développés. Pour les femmes qui ont un projet de bébé, on leur conseille de prendre un
complément d’acide folique dès la fin de la prise de contraceptifs.
Comment se préparer
Il n’y a pas de conditions particulières pour la réalisation de ce test, il n'est pas indispensable
d'être à jeun. Vous devrez indiquer d'éventuels traitements en cours.
Variations physiologiques
En dehors des variations physiologiques (grossesse, âge…), les carences en acide folique dépend
soit d’un apport insuffisant, soit d’une malabsorption, soit d’une augmentation des pertes ou de
médicaments antifoliques.
Diagnostics possibles
Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement. Des examens complémentaires notamment le dosage de la vitamine B12 et
du fer peuvent être prescrits, tout comme un myélogramme, un test de Shilling et des
autoanticorps anti-facteurs intrinsèque, un test à l’histidine avec dosage de l’acide
formiminoglutamique urinaire, un test d’incorporation de la thymidine tritiée… Seul votre
médecin pourra interpréter ces résultats et si besoin vous demander des examens
complémentaires ou de suivre un traitement.
Consommée à fortes doses, la vitamine B9 peut induire des troubles neurologiques. Les experts
ont fixé une dose limite de sécurité à 1 000 mg (1 mg) par jour. Le cas échéant, la prise d’une
dose supérieure doit être effectuée sous contrôle médical.
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude), avec le garrot enlevé le plus
rapidement possible. Le tube de prélèvement sera conservé à l'abri de la lumière avant le dosage.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Signaler d'éventuels traitements en cours, en particulier antibiotiques.
Intérêt du dosage
Les vitamines sont des substances nécessaires à l'organisme et à sa croissance, que l'organisme
ne sait pas fabriquer ; les apports alimentaires sont en principe suffisants et les carences
vitaminiques sont rarement observées dans les pays industrialisés. Chaque vitamine exerce un
rôle qui lui est propre.
La vitamine B12 intervient comme coenzyme dans de nombreuses réactions enzymatiques. Son
déficit entraîne un déficit en folates (voir vitamine B9) avec une anémie. La carence entraîne
également des troubles psychiques et neurologiques, digestifs et un retard de croissance chez le
nouveau-né.
Les apports alimentaires concernent principalement les protéines animales (poisson, lait, oeufs,
abats). Les besoins sont de 1 à 2 µg /j et sont en principe largement couverts par l'alimentation ;
ils augmentent lors de la grossesse et de la croissance.
Valeurs normales
100 - 600 pmol / l soit 130 - 800 ng / l
Variations pathologiques
Diminution :
Carence d'apport : régime végétarien strict
Maladie de Biermer, gastrectomie, gastrite atrophique
Syndrome de Zollinger- Ellison
Syndrome des anses borgnes
Maladies inflammatoires du tube digestif (maladie de Crohn)
Insuffisance pancréatique exocrine et mucoviscidose
Certaines parasitoses
Maladie d'Immerslund-Gräsbeck
Déficit congénital en protéine du transport de la vitamine B12 ou en facteur intrinsèque
Augmentation des besoins : infections, anémies hémolytiques chroniques, cancers,
thyrotoxicose, leucémie
Problèmes d'absorption intestinale liés à la prise de certains médicaments : biguanides,
colchicine, cholestyramine.
Augmentation :
Leucémie myéloïde chronique et syndromes myéloprolifératifs
Cirrhose, cancer du foie
Traitements par la cyanocobalamine
Vitamine D
La vitamine D regroupe la vitamine D naturelle synthétisée dans la peau sous l’action des
rayons UV (vitamine D3 ou cholécalciférol) et la vitamine D d’origine végétale qui provient
de notre alimentation (vitamine D2 ou ergocalciférol). Un taux bas de vitamine D peut être
lié à une maladie osseuse ou à une insuffisance rénale ou hépatique.
Sommaire
La vitamine D aide à l’absorption du calcium par l’intestin grêle. Chez l’enfant, elle est
indispensable à la croissance osseuse. Chez les personnes âgées, elle aide à prévenir
l’ostéoporose. Elle améliore la force musculaire et renforce le système immunitaire.
Cet examen est aussi demandé en cas de suspicion de rachitisme, d’insuffisance rénale ou
d’ostéoporose avérée.
Enfin, un médecin peut prescrire ce dosage si le taux de calcium, de phospore et/ou de
l’hormone parathyroïdienne est anormal.
Comment se préparer :
Le reste passe par l’alimentation. Voici les apports en vitamine D apportés par les aliments
suivants (par portion de 100 g) :
L'ensoleillement étant moins important en automne et en hiver, il est parfois nécessaire de faire
une cure d’ampoules de vitamine D pendant ces saisons. Demandez conseil à votre médecin.
Sommaire
La calcitonine est une autre hormone secrétée par les cellules C la thyroïde. Son rôle est de
réguler le métabolisme du phosphore et du calcium : diminue la fixation osseuse du calcium,
augmente l'élimination urinaire du calcium et du phosphore. Sa production est donc activée
lorsque les taux de calcium et de phosphore sont trop élevés ou sous l'action de certaines
hormones (gastrine, glucagon).
La calcitonine est produite en excès en cas d’hyperplasie des cellules C et de cancer médullaire
de la thyroïde (CMT). Si l’hyperplasie est bénigne, le CMT est malin et doit être dépisté et traité
rapidement car il peut s’étendre au-delà de la thyroïde.
Les tests de stimulation de la sécrétion de calcitonine sont plus sensibles que la mesure du taux
de calcitonine seule. Ce type de test implique le recueil d’un échantillon avant stimulation –
injection de calcium et/ou de la pentagastrine en intraveineux pour stimuler la production de
calcitonine. Des échantillons de sang sont ensuite collectés pour évaluer l’effet de cette
stimulation.
Comment se préparer
Les résultats normaux sont < 10 ng/L. En cas d’insuffisance rénale, les résultats doivent être
inférieurs à 50 ng/L. Après injection de pentagastrine (et une fonction rénale normale), les
concentrations doivent être inférieurs à 30 ng/L.
Variations physiologiques
Les valeurs peuvent varier d’un sexe à l’autre et d’un laboratoire d’analyse à l’autre. La
concentration sanguine de calcitonine peut être modifiée par diverses maladies (insuffisance
rénale, hyperparathyroïdie) mais également au cours de la grossesse.
Une élévation de la calcitonine est observée en cas d’hyperplasie des cellules C ou de cancer
médullaire de la thyroïde. Mais cette analyse ne suffit pas à poser le diagnostic, une biopsie de la
thyroïde, un scanner ou une échographie permettront de poser le diagnostic.
Chez un patient traité pour un CMT (par ablation de la glande thyroïde et de certains tissus
environnants), le taux de calcitonine permettra de juger de l’efficacité du traitement. S’il reste
bas au cours du temps, le traitement a réussi. S’il chute mais reste relativement élevé après
traitement, cela signifie que la production de calcitonine continue pour certains tissus. Si suite à
une surveillance post-opération, les taux de calcitonine s’élèvent au cours du temps, alors on
peut suspecter une rechute de CMT.
Diagnostics possibles
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
5. Substances pouvant interférer dans le dosage
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le prélèvement doit être rapidement
traité et congelé avant le dosage. Le tube de prélèvement peut contenir un anticoagulant.
Le dosage sera effectué le matin (+ éventuellement 2 ième prélèvement le soir) car le maximum de
sécrétion se situe vers 6 heures du matin et diminue dans la journée.
Intérêt du dosage
L'ACTH est une hormone sécrétée par l'anté-hypophyse. Elle est sécrétée, en fonction des
informations reçues par le système nerveux central, pour stimuler la sécrétion d'autres hormones
et en particulier le cortisol. Son dosage intervient dans le cadre de l'exploration des
dysfonctionnements des glandes corticosurrénales.
Valeurs normales
Taubasal, le matin : < 12 pmol /l soit : <54.5 pg /ml
Le soir, vers 20 heures : <2 pmol /l soit : < 10 pg /ml
Variations pathologiques
Diminution :
Syndrome de Cushing secondaire à une tumeur surrénale Insuffisance hypophysaire
Corticothérapie prolongée
Augmentation :
Maladie d'Addison Maladie de Cushing (taux élevés le soir)
Syndrome de Nelson : adénome corticotrope hypophysaire Hyperandrogénie d'origine
cortico-surrénalienne
Cortisol
Le cortisol est la principale hormone glucocorticoïde. Sa sécrétion est contrôlée par
l'ACTH et varie au cours de la journée. Son rôle est de réguler le métabolisme des glucides,
lipides, protides, des ions et de l'eau pour limiter toute variation trop brutale de l'équilibre
physiologique de l'organisme.
Sommaire
Cette hormone intervient dans la gestion du stress par l’organisme (adaptation de l’organisme au
stress). En cas de stress, elle permet une libération de sucre à partir des réserves de l’organisme
pour répondre à une demande accentuée en énergie pour les muscles, le cœur, le cerveau…
Cette hormone joue également un rôle dans le métabolisme des aliments : régulation des
glucides, des lipides, des protides, des ions et de l’eau pour préserver l’équilibre physiologique
de l’organisme. Elle joue également un rôle à la réaction anti-inflammatoire, la régulation de la
pression artérielle, la croissance osseuse et participe à la régulation du sommeil et du système
immunitaire.
Sa sécrétion suit un rythme "circadien" ou "nycthéméral" fixe : elle est maximale entre 6h et 8h
du matin, puis décroît jusqu’au soir où elle est minimale.
Le syndrome de Cushing qui se caractérise par une hypertension artérielle, une obésité,
une faiblesse musculaire... C’est la conséquence d’une sécrétion excessive de cortisol.
La maladie d’Addison se caractérise par une hypotension artérielle, une fatigue, une
pigmentation accrue de la peau. Cette maladie est due à une altération des surrénales qui
produisent trop peu de cortisol.
Le dosage du cortisol peut se faire au niveau du sang mais aussi des urines. Plus facile à
recueillir, la concentration dans le sang fluctue en fonction du stress, ce qui n’est pas le cas des
analyses urinaires.
Il est possible de doser spécifiquement le cortisol libre (la fraction biologiquement active). Son
dosage constitue l'examen de base pour l'exploration des dysfonctionnements de la glande
corticosurrénale.
Sachant que la production de cortisol peut fluctuer avec le stress, il est recommandé d’éviter les
situations de stress et de faire de l’exercice avant cet examen. Le médecin pourra également vous
demander d’interrompre momentanément certains traitements qui peuvent avoir un effet sur le
dosage (notamment des traitements hormonaux).
Le médecin prescrit cet examen pour dépister une possible atteinte des glandes surrénales ou de
l’hypophyse. Ce dosage est souvent associé à celui de l’ACTH.
Le prélèvement de sang veineux se fait en général au pli du coude après avoir mis en place un
garrot. Le prélèvement doit être rapidement traité et congelé avant le dosage. Le tube de
prélèvement peut contenir un anticoagulant.
Le dosage sera effectué de préférence le matin (la sécrétion est maximale entre 7 et 9 h le matin).
Le patient doit être reposé, avec un minimum de stress et d'effort physique avant l’examen.
L'heure du prélèvement devra impérativement être indiquée. En raison des fluctuations au cours
de la journée, le test peut être fait plusieurs fois pour obtenir une image plus fine de la production
de cortisol. Les résultats sont en moyenne disponibles dans les 72 heures suivant le prélèvement.
La mesure du cortisol dans les urines (mesure du cortisol urinaire libre) permet de dépister une
hypersécrétion de cortisol. Pour ce dosage, il convient de collecter les urines pendant 24 heures
dans un récipient prévu à cet effet et de les conserver au frais. Les résultats du dosage permettent
alors d’évaluer la quantité totale de cortisol produite dans la journée.
Les valeurs du cortisol dépendent de l’heure de prélèvement chez les hommes, les femmes et les
enfants.
La sécrétion du cortisol varie au cours de la journée : les taux à 20h sont environ la moitié de
ceux constatés à 8h. Le minimum est à minuit. En cas d’hypersécrétion, ces variations au cours
de la journée ont tendance à disparaître. Les personnes travaillant de nuit sur de longues périodes
peuvent connaître des variations différentes au cours de la journée.
On sait que les valeurs sont 50 % plus faibles avant 10 ans. Par ailleurs, les estrogènes
(contraception, grossesse) augmente. Entre le 3e et le 9E mois, la cortisolémie est 50 % plus
élevée pour revenir à la normale une semaine après l’accouchement.
En cas d’obésité, la production de cortisol est plus importante, sans modification du cortisol libre
plasmatique, ni de la cortisolurie.
En résumé, certains médicaments peuvent influer sur le taux de cortisol : corticoïdes, oestrogènes
et amphétamines.
Seules les variations liées à l’âge (50% plus faibles avant 10 ans) et le sexe ont un impact sur la
mesure du cortisol urinaire.
Un excès de cortisol peut favoriser l’hypertension, le diabète, l’obésité, une faiblesse musculaire,
l’ostéoporose, une aménorrhée, un hirsutisme chez la femme, un retard de croissance chez
l’enfant.
Diagnostics possibles
Un taux trop élevé de cortisol traduit une probable atteinte des glandes surrénales ou de
l’hypophyse. Les diagnostics possibles sont :
Hypercorticisme
Maladie de Cushing ( adénome hypophysaire).
Adénome surrénalien.
Tumeur sécrétant de l'ACTH.
Tumeur corticosurrénale bénigne ou maligne.
Infections aiguës.
Anorexie mentale.
Alcoolisme, cirrhose du foie.
Certaines maladies neuropsychiatriques.
Etats de choc, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral.
Une sécrétion insuffisante de cortisol peut entraîner une perte de poids, une faiblesse musculaire,
une fatigue, une baisse de la pression artérielle, des douleurs abdominales… Une insuffisance
surrénale constitue une urgence médicale.
Diagnostics possibles
Insuffisance corticosurrénalienne :
Maladie d'Addison.
Hyperplasie congénitale des surrénales.
Insuffisance de fonctionnement de l' hypophyse ou de l' hypothalamus.
Corticothérapie prolongée.
Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic. Seul votre médecin pourra
les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens complémentaires
Comment se préparer :
Les valeurs normales sans restriction hydrique doivent être inférieures à (<) 4.8 pmol /l.
Les valeurs normales après restriction hydrique doivent être comprises entre 4.4 et 7 pmol / l.
Le taux d’hormone anti-diurétique peut être nul en cas de diabète insipide d’origine idiopathique
(cause inconnue), lié à un traumatisme crânien ou une tumeur pituitaire (croissance anormale de
la glande pituitaire située dans le cerveau et qui régule l’équilibre hormonal dans l’organisme).
Attention, des taux d’ADH normaux sont observés en cas de potomanie (besoin irrépressible de
boire de l’eau), même après restriction hydrique.
Sommaire
En dehors de la grossesse, l’hCG peut être sécrétée par les tissus tumoraux (chorioépithéliomes).
Comment se préparer :
De très rares grossesses ectopiques enkystées peuvent donner des taux d’HCG augmentés de
façon non significative.
En cas de grossesse molaire, le taux d’HCG augmente de façon exponentielle atteignant des
valeurs de 200 000 mUI/mL et plus. Après élimination de la môle, la surveillance de l’HCG est
réalisée jusqu’à négativation des taux. L’absence de diminution ou la réascension des taux doit
faire craindre une récidive ou un passage au choriocarcinome.
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le tube de prélèvement peut contenir
un anticoagulant. Le prélèvement doit être rapidement traité et congelé avant le dosage.
Intérêt du dosage
La somatotrophine est une hormone produite par l'ante-hypophyse, sous l'influence de nombreux
facteurs (hormones hypothalamiques, glucose, stress, sommeil, exercice…). Elle agit sur la
croissance et sur les métabolismes (lipidiques, protéiques, glucidiques, calciques, osseux). Son
dosage permet de diagnostiquer des troubles de la croissance. Cependant comme beaucoup de
facteurs peuvent stimuler ou inhiber la sécrétion de cette hormone, on effectuera souvent
plusieurs dosages ou des dosages après des épreuves de stimulation ou de freinage.
Valeurs normales
Enfant : 5 - 20 µg /l
Adulte : 3 - 5 µg /l
Variations pathologiques
Diminution :
Nanisme hypophysaire harmonieux
Nanisme avec dysmorphie :syndrome de Turner, hypothyroïdie, achondroplasie,
mongolisme, mucopolysaccharidoses, syndrome de Cushing
Syndrome de Sheehan (nécrose de l'hypophyse)
Hypophysectomie ou radiothérapie de l'hypophyse
Augmentation :
Acromégalie (si l'hypersécrétion apparaît avant la puberté, elle peut entraîner un
gigantisme
Sommaire
Chez la femme : dans la maturation des follicules ovariens. Lors de la première partie du
cycle (avant la phase folliculaire), cette hormone va stimuler la production d'œstradiol par
le follicule ovarien. Les deux hormones vont alors stimuler la maturation folliculaire.
L'œstradiol et la progestérone régulent la production de FSH par l'hypophyse. Lors de la
ménopause, les ovaires cessent de fonctionner et la sécrétion de FSH augmente. C’est la
principale responsable des bouffées de chaleur de cette période.
Chez l’homme : dans la formation de spermatozoïdes dans les tubes séminifères chez
l’homme.
Chez la femme, ce prélèvement pourra être effectué en milieu de cycle pour dépister un pic
ovulatoire Pour assurer une bonne interprétation des résultats, il est important de préciser son âge
et la date des dernières règles.
Les valeurs normales du taux sanguin de la FSH sont différentes chez l'homme et chez la femme.
Elles varient également en fonction de l'âge.
Chez la femme UI / l
3 à 6 semaines 1 - 15
Avant puberté <5
Phase folliculaire 2 - 10
Phase ovulatoire 5 - 30
Phase lutéale 1 - 6.5
Ménopause 20 - 120
Chez l’homme UI / l
3 à 6 semaines 1-8
Avant puberté <5
Adulte 3 - 15
Après andropause 37 - 100
Variations physiologiques
On l’a vu : le taux de FSH varie au cours du cycle chez la femme et en fonction de l’âge pour les
deux sexes. Le stress et un poids insuffisant peuvent également avoir une influence sur le taux de
FSH.
Chez une femme, une augmentation de la FSH peut traduire une réduction de la production
d’ovules de bonne qualité. La première cause est simplement l’âge : plus la femme est âgée, plus
sa fertilité diminue.
Cette analyse est souvent réalisée en même temps que d’autres dosages : hormone lutéinisante
(LH), estradiol et progestérone. L’idée est de pouvoir évaluer la "réserve ovarienne", son
potentiel de fertilité en fonction de son âge.
Un taux de FSH élevé indique une diminution des chances de tomber enceinte. Cela ne veut pas
dire que cela n’est pas possible, mais elle pourra avoir plus de difficulté pour avoir un enfant et
peut-être suivre un traitement d'infertilité.
Diagnostic possibles
Diagnostic possibles
Syndrome de Stein- Leventhal de type II (maladie des ovaires caractérisée par la présence
de nombreux microkystes. Forme extrême de la micropolykystose ovarienne).
Une tumeur perturbe au niveau du cerveau la production de FSH de manière appropriée
Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic. Seul votre médecin ou votre
gynécologie pourra les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens
complémentaires.
Mis à jour le 14 mars 2017
Sommaire
Chez l’homme, la LH stimule la sécrétion de testostérone par les cellules de Leydig situées dans
les testicules.
Chez la femme, la LH intervient dans le cycle menstruel. Elle déclenche l’ovulation (celle-ci est
provoquée par l’augmentation brutale de son taux qui déclenche la libération de l’ovule par
l’ovaire) et régule la production de progestérone et d’œstrogène après l’ovulation.
chez les jeunes garçons présentant des signes de puberté précoce ou tardive ;
chez l’homme présentant des signes d’infertilité.
Chez la femme, le dosage de l’hormone lutéinisante est prescrit :
La LH peut dans certains cas être dosée grâce à un échantillon d’urines de 24 heures. Le dosage
urinaire est demandé chez l’enfant impubère ou en situation pubertaire. Il existe un triplement
des taux entre la fille ou le garçon impubères et le stade pubertaire III. Cet examen est également
réalisé dans les urines pour une recherche d’un pic préovulatoire de la LH (mais décalée par
rapport au pic plasmatique).
Comment se préparer :
Chez l’homme
Sérum Urine
Avant puberté < 1,5 <5
Adultes 1-7 10-30
Andropause >15 10-30
Chez la femme
Sérum Urine
Avant puberté < 1,5 <5
Phase folliculaire 2-12 2-20
Pic ovulatoire 10-75 10-40
Phase lutéale 1-17 2-10
Préménopause < 10 2-10
Ménopause 15-80 10-50
Variations physiologiques
Avant la puberté, le taux de LH est faible. Il augmente à la puberté.
Le taux de LH augmente pendant l’ovulation puis diminue en quelques jours pour rester stable
en fin de cycle. Les taux de LH s’élèvent fortement au pic ovulatoire. Le début du pic précède
l’ovulation d’environ 36 heures.
Chez la femme
Un taux d’hormone lutéinisante bas peut être le signe d’une insuffisance hypophysaire.
Insuline
L'insuline est une hormone sécrétée par les cellules du pancréas dont le taux de
sécrétion est régulé par la glycémie, le glucagon, l'hormone de croissance. Son dosage est
étudié dans l'évaluation de l'équilibre glycémique (sucre dans le sang).
Sommaire
Variations physiologiques
Augmentation de l'insuline : Prise alimentaire
Baisse de l'insuline : Deuxième partie du sommeil nocturne (taux les plus bas)
Les insulines utilisées en traitement chez les diabétiques peuvent entraîner l'apparition
d'autoanticorps anti-insuline qui sont susceptibles de perturber le dosage. Il faut alors avoir
recours au dosage de l'insuline libre ou du peptide C.
Œstradiol - Estradiol
L’œstradiol est une hormone stéroïdienne produite principalement par le follicule ovarien
de De Graff et le placenta. Son taux augmente juste avant l’ovulation et pendant la
grossesse.
Sommaire
Les œstrogènes (l’œstradiol est l’œstrogène principal) possèdent d’autres actions métaboliques :
Comment se préparer :
Grossesse : les taux augmentent progressivement tout au long de la grossesse, allant de 0,4 à
11 nmol /l (soit 109 à 3000 ng /l) à 5 semaines d'aménorrhée jusque 24,5 à 110 nmol /l (soit 6700
à 30000 ng /l) au terme de la grossesse.
Variations physiologiques
Les taux d’œstradiol varient selon le sexe, l’âge, la période du cycle menstruel ou le stade de la
grossesse.
grossesse ;
tumeur ovarienne sécrétante ;
traitement contraceptif ;
traitement substitutif ;
ovulation ;
puberté précoce.
Parathormone (PTH)
La parathormone (PTH) est une hormone secrétée par les glandes parathyroïdes, situées au
niveau du cou. Elle a pour but de maintenir un taux de calcium dans le sang suffisamment
élevé. Un taux élevé de PTH peut être le signe d’une insuffisance rénale.
Sommaire
1. Qu’est-ce que la parathormone ?
2. Pourquoi prescrire un dosage de la parathormone ?
3. Comment est dosée la parathormone ?
4. Dosage sanguin de la parathormone
5. Taux de parathormone élevé (hyperparathyroïdie)
6. Taux de parathormone bas (hypoparathyroïdie)
Les symptômes liés à une hypercalcémie sont la fatigue, les nausées, les douleurs d’estomac et la
soif.
Les symptômes liés à une hypocalcémie sont les crampes musculaires et les fourmillements au
niveau des doigts.
Variations physiologiques
Le taux de parathormone peut varier pendant la journée, pour culminer vers deux heures du
matin.
Certains médicaments peuvent faire augmenter le taux de parathormone : les phosphates, les
bisphosphonates, les anti-convulsivants, les stéroïdes, l’isoniazide, le lithium et la rifampicine.
Sommaire
Sa concentration évolue au cours du cycle menstruel : elle augmente après l’ovulation (au 14e
jour du cycle) et chute si aucune fécondation n’intervient. Elle agit sur la muqueuse utérine et
permet la survenue des règles à la fin de chaque cycle.
Chez l’homme, les glandes surrénales et les testicules produisent également de faibles quantités
de progestérone.
Un dosage entre le 20e et le 23e jour du cycle menstruel permettra de s’assurer que le
corps jaune produit des quantités normales de progestérone, indispensables à
l’implantation d’une grossesse. Ce dosage intervient notamment en cas de fausses
couches à répétition.
En combinaison avec le dosage de l’hCG, il permet de diagnostiquer une grossesse extra-
utérine, la progestérone étant alors anormalement basse
Elle est également utile dans le cadre d’une procréation médicalement assistée, car c’est un
marqueur de l’ovulation.
nmol / l µg / l
Avant la puberté < 0.78 nmol/L < 0.25 µg / l
Homme 0.47 - 1.57 nmol/L 0.15 - 0.50 µg / l
Femme : Phase folliculaire 0.47 - 7.85 nmol/L 0.15 - 2.50 µg / l
Pic préovulatoire 1.57 - 17.1 nmol/L 0.50 - 4.50 µg / l
Phase lutéale 17.2 - 85.0 nmol/L 5.50 - 27.00 µg / l
Ménopause < 1.57 nmol/L <0.50 µg / l
Variations physiologiques
Grossesse ;
induction d'ovulation ;
Certaines tumeurs ovariennes (hormono-secrétantes) ;
Certaines tumeurs surrénaliennes ;
Certains déficits congénitaux.
Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic. Seul votre médecin ou votre
gynécologie pourra les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens
complémentaires.
Dosage de la prolactine
La prolactine est une hormone secrétée par la partie antérieure de l'hypophyse. Ses rôles
sont multiples, elle intervient dans la lactation, la reproduction, la croissance, l'immunité et
le comportement. En dehors de la grossesse et de l’allaitement, une production excessive
peut avoir une origine pathologique.
Sommaire
Elle agit également sur la sécrétion de progestérone chez la femme, et de testostérone chez
l'homme.
Sa sécrétion est principalement régulée par la dopamine. En dehors de la grossesse, elle est
présente en faible quantité chez l’homme et la femme.
Plusieurs cas sont relatifs au système reproducteur : notamment en cas de troubles du cycle
menstruel, en cas d’aménorrhée, d’infertilité chez la femme ; d’infertilité, de troubles de
l’érection, de baisse de la libido, d’un hypogonadisme chez l’homme.
On la dosera également en cas de galactorrhée (production de lait par les glandes mammaires à
distance d’un accouchement), d’absence de montée de lait, des troubles visuels associés à des
maux de tête, d’une gynécomastie chez l’homme (développement des seins).
Cet examen est également utile dans le cadre de certains adénomes, en particulier un adénome à
prolactine (tumeurs bénignes de l'hypophyse qui produisent de la prolactine) pour surveiller la
croissance de la tumeur et sa réponse au traitement. Des dosages réguliers peuvent également
être prescrits pour évaluer le rythme de sécrétion de la prolactine.
En cas d’hypopituitarisme (atteinte de l’hypophyse qui porte à la fois sur plusieurs hormones), le
dosage de la prolactine peut être associé aux dosages d’autres hormones hypophysaires (GH,
TSH, FSH, LH, ACTH).
Enfin, ce dosage peut être indiqué pour évaluer la production de dopamine, le neuromédiateur
qui contrôle la production de prolactine, en particulier avec certains médicaments.
Le prélèvement ne devra pas être réalisé juste après un repas. Il est conseillé d’éviter le stress et
un exercice physique trop important avant le prélèvement.
Vous devrez préciser votre âge et la date de vos dernières règles et le nombre de semaines
d'aménorrhée en cas de grossesse. D’éventuels traitements en cours devront également être
signalés.
En µg/l En mU/l
Homme 2 - 15 µg /l soit 60 - 450 mU /l
Femme avant
3 - 20 µg /l soit 90 - 600 mU /l
ménopause
Femme après
2 - 15 µg /l soit 60 - 450 mU /l
ménopause
Les taux augmentent régulièrement jusque 200 µg /l (6000 mU /l) puis
Grossesse
restent élevés pendant l'allaitement.
Variations physiologiques
Le taux de prolactine varie au cours de la journée. Le pic a lieu au cours du sommeil (0 à 7
heures). On constate également un pic post-prandial (après le repas). La sécrétion est pulsatile
toutes les 20 minutes. Le stress, l’exercice physique, l’hypoglycémie ou même la crainte de la
prise de sang peuvent provoquer des augmentations de la prolactine.
Diagnostics possibles
Adénome à prolactine (tumeur hypophysaire), avec des taux élevés en rapport avec la
taille de l’adénome et le nombre de cellules sécrétantes. Chez l’homme, l’élévation de la
prolactine est généralement accompagné d’une testostérone basse, d’une gynécomastie et
d’une impuissance ;
Syndrome de Chiari-Frommel : persistance d'une aménorrhée et galactorrhée en suite de
couches. En l’absence de traitement, cela évolue vers un adénome dans 10 % des cas ;
Troubles endocriniens : acromégalie, hypothyroïdie primitive, syndrome de Cushing,
lésion hypothalamique
Insuffisance rénale (diminution de a clairance) ou hépatique importante (cirrhose)
Dystrophie ovarienne
Anorexie mentale
Origine iatrogène (liée à la prise de certains médicaments) : neuroleptiques,
antidépresseurs, analgésiques, anxiolytiques, antihypertenseurs, antiépileptiques,
antimigraineux, hypnotiques, antiulcéreux, antiparkinsoniens, antitussif, antigoutteux,
substituts (méthadone, subutex)…
Des taux de prolactine bas sont peu fréquents, ils peuvent résulter d’un hypopiuitarisme (qui est
une altération de la production des hormones de l’hypophyse) ou de la prise de médicaments
dopaminergiques : lévodopa, bromocriptine, piribédil, digydroergocryptine, corticostéroïdes…
Attention, ces résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic. Seul votre médecin pourra
les interpréter et vous donner un diagnostic ou vous demander des examens complémentaires.
Testostérone
La testostérone est l’hormone androgène la plus importante de l’organisme. Elle provoque
l’apparition des caractères sexuels masculins comme par exemple la pilosité. Son
augmentation peut être le signe d’une hyperthyroïdie chez l’homme ou d’une tumeur
ovarienne chez la femme.
Sommaire
Chez la femme, elle est synthétisée par les glandes surrénales et dans l’ovaire.
Chez la femme
Un dosage de la testostérone peut être demandé chez la femme si elle présente une pilosité
excessive à des endroits qui ne sont habituellement pas poilus. C’est ce qu’on appelle
l’hirsutisme.
Comment se préparer :
Variations physiologiques
Chez l’homme
Chez le nouveau-né, le taux de testostérone est élevé, diminue dans les jours qui suivent
la naissance, puis est à nouveau plus élevé jusqu’à l’âge de 3 mois.
A la puberté, les taux augmentent pour être au maximum chez l’adulte.
Chez l’adulte, les taux sont deux fois plus élevés le matin que le soir.
Chez les personnes âgées, le taux de testostérone est plus bas.
Chez la femme
précocité pubertaire. Cela se manifeste par un développement avant l’âge de 10 ans chez
le garçon, des caractères sexuels secondaires, associé à celui des testicules.
pseudopuberté précoce. Elle se manifeste par un développement des caractères sexuels
secondaires chez le garçon lié à une production anormale d’androgènes surrénaliens
(hyperplasie congénitale des surrénales, cushing, tumeur).
pseudohermaphrodisme féminin. Il se caractérise par une hyperandrogénie chez la fille
avec ambiguïté sexuelle à la naissance.
Chez l’homme
Chez la femme
Chez l’homme
Thyréostimuline ou TSH
La TSH ou thyréostimuline est une hormone produite par la partie antérieure de
l'hypophyse (une glande située à la base du crâne). Elle intervient dans la boucle d'une
série d'hormones qui régulent le niveau de sécrétion des hormones thyroïdiennes (T3 et T4)
par la glande thyroïde (située à la face antérieure du cou), en fonction des besoins
corporels. Le dosage de la TSH se fait en général dans le cadre d'une exploration
biologique à la recherche d'altérations de la fonction thyroïdienne
( hypothyroïdie, hyperthyroïdie ou autres dysthyroïdies comme les goitres ou les cancers de
la thyroïde), ou encore pour surveiller la réponse au traitement d'une de ces maladies.
Sommaire
Le dosage de la TSH peut donc être effectué face à des symptômes pouvant évoquer un
problème au niveau de la thyroïde :
En plus de ce dosage, un dosage de la T4 libre peut être demandé en cas de niveau de TSH
anormal.
Le taux sanguin de thyréostimuline est considéré comme normal chez les hommes, les femmes et
les enfants, lorsqu’il se situe se situe entre 0.15 - 4.9 µU/ml (TSH ultrasensible)
Attention, ces valeurs peuvent varier en fonction de la technique utilisée par le laboratoire
d'analyses médicales. Elles sont précisées à côté des résultats.
Les variations liées à l'âge. Ainsi, son taux est très élevé 30 minutes après la naissance
(80 µU/ml) puis redescend dans les 5 premiers jours de la vie. Cela permet le dépistage
systématique chez les nouveau-nés de l'hypothyroïdie congénitale (Test de Guthrie).
Chez les personnes âgées, la TSH tend à augmenter (particulièrement chez les femmes).
De nombreux médicaments peuvent interférer avec les résultats du dosage :
corticoïdes, sérotoninergiques, dopaminergiques, opiacés, somatostatine, somatotrophine,
métoclopramide, sulpiride, noradrénaline.
Un niveau de TSH élevé est retrouvé au cours des premiers mois de grossesse. La
grossesse fait également varier le taux de TSH (celui-ci doit être compris entre 0,4 et
2,5 mUI/L au premier trimestre de la grossesse et s’élève ensuite).
Le niveau d'alerte des TSH va donc varier selon les individus. Il est souvent associé au dosage
d’autres hormones thyroïdiennes (T3L, T4L) et la réalisation d'une échographie de la thyroïde,
ainsi que la présence ou non de symptômes associés.
Diagnostics possibles
TSH basse, FT3 et FT4 élevée : l’hyperthoïdie est confirmée avec plusieurs causes
possibles : maladie de Graves-Basedow, hypothyroïdie secondaire (l’hypophyse ne
produit pas assez de TSH), un excès d’iode causé par des médicaments ou des nodules
thyroïdiens. Elle est accompagnée de symptômes caractéristiques : amaigrissement,
bouffées de chaleur, agitation, palpitations…
TSH basse, FT3 et FT4 normale : on parle d’hyperthyroïdie infraclinique ou lors d’un
traitement débutant (avec FT3 et FT4 normales) ;
TSH basse avec FT3 et FT4 basse. Cette situation peut se rencontrer en cas de goitre
euthyroïdien, de dépression endogène, d’un début de grossesse.
Le traitement sera fonction de la cause et du taux de TSH. Il aura pour but de rétablir un
fonctionnement normal de la thyroïde.
Diagnostic possibles
Une TSH sera modérément élevée pour une valeur allant de 5 à 10 mUI/L. Elle sera élevée pour
une valeur dépassant les 10 mUI/L.
TSH élevée avec FT3 et FT4 basse ou normale : On parle alors d’une insuffisance de la
glande thyroïde, une hypothyroïdie. Les FT3 et FT4 sont normales en cas
d’’hypothyroïdie infra clinique ou lors d’un traitement débutant. Les causes d’une
hypothyroïdie sont nombreuses :
TSH élevée avec FT3 et FT4 élevés : On peut suspecter une tumeur de l'antéhypophyse
ou une insensibilité de l'hypophyse aux hormones thyroïdiennes ou un adénome
thyréotrope.
o thyroïdite d’Hashimoto, une maladie auto-immune en cause le plus souvent
o tumeur hypophysaire (rare)
o prise de médicaments (amiodarone, lithium, tamoxifène, etc.)
o mauvais dosage des médicaments de remplacement thyroïdien
Attention, l'interprétation des variations des taux de "TSH us" peut nécessiter d'autres examens
complémentaires, en plus du dosage des hormones thyroïdiennes (T3L, T4L). La réalisation
d'une échographie de la thyroïde.
Au cours des traitements de l’hypothyroïdie (administration d’hormones thyroïdiennes
substitutives) ou de l’hyperthyroïdie (administration d’anti-thyroïdiens de synthèse), des taux de
TSH élevés perdurant après 4 semaines doivent conduire à réviser les doses administrées.
Comme pour la plupart des analyses, les résultats ne constituent pas à eux-seuls un diagnostic et
seul votre médecin pourra savoir s’ils doivent donner lieu à d’autres examens complémentaires
ou à un traitement.
L’alimentation
Les hormones produites par la glande thyroïde ont un rôle important dans le fonctionnement, le
développement et la régulation des principales fonctions de l'organisme. L'iode (naturellement
présente dans les poissons et les laitages) fait partie des oligo-éléments indispensables à la
synthèse de ces hormones. Ainsi, l'alimentation est un des facteurs essentiels du bon
fonctionnement de notre thyroïde.
Chez la femme enceinte, la surveillance doit être accrue, car les dysfonctionnements de la
thyroïde sont plus fréquents pendant la grossesse. En effet, les hormones thyroïdiennes
maternelles sont essentielles au développement neurologique et psychomoteur du foetus. Dans la
période post-natale, les maladies thyroïdiennes peuvent aussi apparaître chez la maman.
Le tabagisme
Le mode de vie et ses habitudes ont aussi un rôle à jouer dans les problèmes thyroïdiens. Le
tabac et le stress ont une influence sur la glande thyroïde. Le tabagisme affecte la thyroïde en
augmentant le risque de goitre et de maladie de Basedow, une maladie auto-immune qui
provoque la production en masse d'anticorps contre sa propre thyroïde.
Le stress
Le stress a également une influence sur notre système immunitaire. Là encore, la cessation ou
diminution forte des épisodes de stress permet de faire arrêter la production d'anticorps.
Thyroglobuline
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le prélèvement sera réalisé de
préférence le matin. Eviter le stress avant le prélèvement.
Signaler d'éventuels traitements en cours.
Intérêt du dosage
La thyroglobuline est une protéine produite par la glande thyroïde. Son role est de capter les
iodures (I -) pour permettre ensuite la fabrication des hormones thyroïdiennes T3 et T4. Elle
reflète l'état de fonctionnement de la thyroïde et permet le suivi des tumeurs opérées.
Il faudra rechercher la présence d'anticorps anti-thyroglobuline (assez fréquents) car ils peuvent
interférer dans le dosage.
Valeurs normales
5 - 25 µg /l
Variations pathologiques
Diminution :
Athyréose congénitale
Hyperthyroïdie iatrogène liée à la prise de certains médicaments iodés
Augmentation :
Hyperplasie de la thyroïde (goître)
Thyroïdites subaiguës
Maladie de Basedow Cancer thyroïdien Récidive de cancer traité ou métastases
Sommaire
Plus globalement, votre médecin vous prescrira un bilan thyroïdien qui comprend le dosage de
l’hormone T4 libre et une évaluation de la TSH.
Comment se préparer ?
Il est conseillé d’éviter le stress avant le prélèvement et de signaler une possible grossesse,
d'éventuels traitements en cours, notamment des hormones thyroïdiennes ou des corticoïdes.
En cas de nouveau dosage pour comparer les résultats, il est conseillé d’effectuer la mesure dans
le même laboratoire et d’effectuer le prélèvement à la même heure et dans les mêmes conditions.
Résultats normaux
Variations physiologiques
Les résultats varient donc en fonction de l’âge. Ils peuvent également varier d’un laboratoire à
l’autre en fonction des appareils de mesure utilisés.
Les taux de T4 et FT4 augmentent en cas d’hyperthyroïdie, les surcharges en thyroxine, certains
traitements comme l’amiodarone.
Diagnostics possibles
Hyperthyroïdie
Surcharge iodée
Anticorps anti-T4 sans hyperthyroïdie (augmente FT4)
Augmentation de la TBG (Thyroxin Binding Globulin, protéine de transport des
hormones thyroïdiennes).
L’origine la plus fréquent chez un adulte jeune est la maladie de Basedow. Chez une personne
plus âgée, un nodule toxique ou un goitre multinodulaire peut être évoqué, en particulier sur
l’apport iodé est pauvre. En cas de thyroïdite, la destruction cellulaire peut entraîner un relargage
d’hormones thyroïdiennes (10 % des hyperthyroïdies).
Diagnostic possibles
Hypothyroïdies
Carences en iode
Atteinte grave extra-thyroïdienne (diminue FT4)
Diminution de la TBG
Attention, les résultats de cet examen biologique ne constituent pas un diagnostic. Seul votre
médecin pourra les interpréter et si besoin vous demander des examens complémentaires ou de
suivre un traitement.
L’alimentation
Les hormones produites par la glande thyroïde ont un rôle important dans le fonctionnement, le
développement et la régulation des principales fonctions de l'organisme. L'iode (naturellement
présente dans les poissons et les laitages) fait partie des oligo-éléments indispensables à la
synthèse de ces hormones. Ainsi, l'alimentation est un des facteurs essentiels du bon
fonctionnement de notre thyroïde.
Chez la femme enceinte, la surveillance doit être accrue, car les dysfonctionnements de la
thyroïde sont plus fréquents pendant la grossesse. En effet, les hormones thyroïdiennes
maternelles sont essentielles au développement neurologique et psychomoteur du fœtus. Dans la
période post-natale, les maladies thyroïdiennes peuvent aussi apparaître chez la maman.
Le tabagisme
Le mode de vie et ses habitudes ont aussi un rôle à jouer dans les problèmes thyroïdiens. Le
tabac et le stress ont une influence sur la glande thyroïde. Le tabagisme affecte la thyroïde en
augmentant le risque de goitre et de maladie de Basedow, une maladie auto-immune qui
provoque la production en masse d'anticorps contre sa propre thyroïde.
Le stress
Le stress a également une influence sur notre système immunitaire. Là encore, la cessation ou
diminution forte des épisodes de stress permet de faire arrêter la production d'anticorps.
Tri-iodothyronine = T3 et Tri-iodothyronine
libre = FT3
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
5. Médicaments pouvant interférer dans le dosage
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude). Le prélèvement sera réalisé de
préférence le matin. Eviter le stress avant le prélèvement.
Signaler d'éventuels traitements en cours.
Intérêt du dosage
La T3 fait partie, comme la T4 (thyroxine) des hormones produites par la glande thyroïde ; une
partie de la T4 se transforme en T3. Seule la fraction libre (appelée FT3, qui peut être dosée
spécifiquement), est active. Le dosage de ces hormones permet l'exploration des hypo et
hyperthyroïdies.
Valeurs normales
T3 totale : 1.07 - 3.37 nmol /l soit : 0.7 - 2.2 µg /l
diminue avec l'âge
fraction libre (FT3) : 3 - 8.5 pmol /l soit : 2 - 5.6 ng /l
Variations pathologiques
Diminution :
Hypothyroïdies : T3 diminue moins vite que T4
Syndrome de basse T3 : personnes âgées, pathologies hépatiques ou rénales graves
Augmentation :
Hyperthyroïdie Adénome à T3 (seule T3 est augmentée)
Présence d'anticorps anti-T3 sans hyperthyroïdie
Alpha foetoprotéine
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (le plus souvent au pli du coude). Pas de recommandations
particulières. Dosage possible en cours de grossesse dans le sang maternel (indiquer dans ce cas
le nombre précis de semaines de grossesse) et en parallèle dans le liquide amniotique
(amniocentèse, qui n'est effectué que dans un contexte particulier de grossesse à risque, entre la
14ième et la 16ième semaine de grossesse).
Intérêt du dosage
L'a-foetoprotéine est une glycoprotéine présente dans le sérum du foetus ; elle disparaît
normalement dans les semaines qui suivent la naissance ; une faible partie passe dans le sang
maternel en cours de grossesse. Le dosage, dans le sang maternel et dans le liquide amniotique,
sera effectué dans les grossesses à risque pour rechercher une anomalie du tube neural chez le
foetus ou d'autres malformations.
D'autre part, l'a-foetoprotéine est un marqueur tumoral augmenté dans certains cancers, en
particulier hépatocellulaires et testiculaires.
Attention: interprétation des taux délicate chez la femme enceinte et dans le liquide amniotique
en raison de l'imprécision de la date de grossesse, d'un chevauchement possible entre
concentrations normales et pathologiques, de contamination du liquide amniotique par du sang
fotal .
Variations pathologiques
Liquide amniotique et sérum femme enceinte
Diminution :
Souffrance fotale (trisomie, toxoplasmose.)
Augmentation :
Anomalie du tube neural : spina bifida, anencéphalie
Grossesse gemellaire
Mort in utero
Atrésie de l'oesophage ou du duodénum
Néphropathie congénitale
Sérum adulte
Augmentation :
Carcinomes hépatocellulaires (intérêt dans le diagnostic et pour le suivi des patients après
traitement chirurgical de la tumeur)
Hépatites aiguës et chroniques, cirrhoses (10 à 30 % des cas)
Tumeurs testiculaires (diagnostic des récidives)
Cancers ovariens, tumeurs gastriques, pancréatiques, coliques, bronchiques (élévation
variable des taux)
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (le plus souvent au pli du coude). Il n'est pas indispensable d'être à
jeun.
Attendre une semaine avant un dosage en cas de massage prostatique.
Intérêt du dosage
L'antigène prostatique spécifique est une protéine d'origine exclusivement prostatique. Son
intérêt réside dans le diagnostic et le suivi thérapeutique du cancer de la prostate.
Valeurs normales
<73.5 pmol /l soit : < 2.5 µg /l
Variations pathologiques
Augmentation :
Elévation transitoire du taux en cas de massage prostatique
Pathologies bénignes : prostatite aiguë et adénome prostatique
Tumeur de la prostate
Récidive de tumeur prostatique après prostatectomie (îlot tumoral résiduel)
Sommaire
Son dosage constitue donc une aide au diagnostic et au suivi des traitements et des rémissions,
surtout au niveau digestif combiné au dosage du CA 19.9, au niveau mammaire combiné au
dosage du CA 15.3, au niveau thyroïdien combiné au dosage de la thyroglobuline, et au niveau
pulmonaire.
Cet examen est également demandé plusieurs fois avant et après traitement pour détecter des
récidives ou la présence de métastases non diagnostiquées.
Le dosage de l’antigène carcino-embryonnaire peut aussi être réalisé dans les liquides
biologiques :
Comment se préparer :
Il n’est pas nécessaire d’être à jeun ;
Amenezl’ordonnance de prescription, la Carte Vitale et la carte de mutuelle.
Les valeurs doivent être inférieures à 5 μg/L. Les taux sont généralement inférieurs à 2,5 μg/L
chez 95 % des sujets sains.
Variations physiologiques
Les taux varient en fonction du sexe et de l’âge. Les taux sont plus élevés chez les hommes, les
personnes âgées et pendant les deux premiers trimestres de grossesse.
d’une cirrhose ;
d’une pancréatite ;
d’une hépatite ;
d’un ulcère ;
d’un polype ;
d’une colite.
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques :
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude).
Pas de conditions particulières à respecter.
Intérêt du dosage
Le CA 15-3 est une protéine associée aux tumeurs mammaires. Son dosage présente un intérêt
dans le diagnostic de cancer du sein (en association à l'ACE) et surtout dans le suivi du
traitement et le dépistage précoce des métastases.
Valeurs normales
< 30 U /ml
Variations pathologiques :
Augmentation :
Cancer du sein et métastases des cancers du sein
Cancer du poumon
Cancer de l'ovaire
Pathologies bénignes du foie, du sein, des poumons, des ovaires
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au pli du coude).
Pas de conditions particulières à respecter.
Intérêt du dosage
Le CA 19-9 est un marqueur très spécifique des cancers du tractus gastro-intestinal, et en
particulier des carcinomes pancréatiques. Son dosage est souvent associé à celui de l'ACE, autre
marqueur des cancers colorectaux. Il présente un intérêt dans le diagnostic et le suivi clinique et
thérapeutique de ces cancers.
Valeurs normales
< 37 U /ml
Variations pathologiques
Augmentation :
Cancers pancréatiques, colorectaux, gastriques, des voies digestives et biliaires, du foie
Cancer de l'ovaire, de l'utérus
Métastases hépatiques des cancers du sein et du pancréas
Affections non cancéreuses : cirrhoses, hépatites virales, pancréatites, lithiases biliaires,
certaines pathologies pulmonaires
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations pathologiques
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (le plus souvent au pli du coude), avec garrot retiré le plus vite
possible, afin d'éviter une hémolyse du sérum.
Il n'est pas indispensable d'être à jeun.
Intérêt du dosage
Enzyme dont la forme "yy" ne se trouve que dans le tissu nerveux ou neuro-endocrine. Son
dosage présente un intérêt dans le diagnostic et le suivi thérapeutique des cancers bronchiques
dits à petites cellules et dans les neuroblastomes.
Valeurs normales
< 12.5 µg /l
Variations pathologiques
Cancers bronchiques à petites cellules (taux pouvant atteindre 200 µg /l)
Autres cancers bronchiques (taux < 25 µg /l)
Neuroblastomes
Cancer médullaire de la thyroïde, phéochromocytome, rétinoblastome
Hydroxyprolinurie
Sommaire
1. Conditions de prélèvement
2. Intérêt du dosage
3. Valeurs normales
4. Variations physiologiques et pathologiques
5. Médicaments pouvant interférer dans le dosage :
Conditions de prélèvement
Recueil des urines de 24 heures dans un récipient adapté contenant de l'acide chlorhydrique. Il
est important de suivre un régime pauvre en collagène dans les jours qui précèdent le
prélèvement : limiter viandes, charcuteries, poissons, volailles, potages, sauces, crèmes glacées,
produits gélatineux. Signaler d'éventuels traitements en cours, en particulier hormonaux.
Intérêt du dosage
L'hydroxyproline est un acide aminé présent en abondance dans le collagène, une protéine
majeure des tissus conjonctifs et des os. Le dosage de l'élimination urinaire d'hydroxyproline
permet de contribuer au diagnostic de certaines maladies osseuses, dérèglements hormonaux et
collagénoses.
Valeurs normales
Age µmol / 24 h mg / 24 h
< 2 ans 150 - 570 20 - 75
2 - 10 ans 190 - 760 25 - 100
10 - 20 ans 535 - 1300 70 - 170
20 - 60 ans 115 - 340 15 - 45
> 60 ans 60 - 230 8 - 30
Hypoparathyroïdie
Hypothyroïdie
Nanisme d'origine hypophysaire
Insuffisance rénale grave
Etats de malnutrition