Está en la página 1de 9

Action des Chrétiens pour l’Abolition

l’Abolition de la Torture / Nord Kivu

+243994451705, 0853122202, 0853115966 ; E-mail: alacat_nk@yahoo.fr


Tél. +243994451705, alacat_nk@yahoo.fr
12, avenue Ishasha, commune de Goma ; BP : 168 Goma/ RDC ou 141 Gisenyi/ Rwanda

RAPPORT DES JOURNEES DU 16, 24, ET 26 JUIN 26 EN


MARGE DE LA COMMÉMORATION DE LA JOURNÉE DE
L’ENFANT AFRICAIN ET DE LA JOURNÉE DE LA LUTTE
CONTRE LA TORTURE.
.

Lieux : Territoire de Walikale et Ville de Goma

Partenaires : Section Protection de l’Enfance/ MONUC- Goma, Bureau Conjointe de Nations


Unies à Goma, ONG de Défenses de Droits Humains de la Province, Autorité Politico
Administratives

RAPPORT DES ACTIVITES DU 16 JUIN : Journée de l’enfant Africain


En collaboration avec la section de Protection de l’enfant de la MONUC/Goma, l’ACAT
NK a sensibilisé les acteurs étatiques et non Etatiques du territoire de Walikale sur les normes de
protection de l’enfant ; spécialement les innovations de la loi congolaise N°09/001 du 10 janvier 2010
relative à la protection de l’enfant.

Intervenant au compte de l’ACAT, Me SIMBI Désiré a d’abord incité les participants


a définir l’enfant dans les coutumes locales avant d’arriver à la définitions juridique sur le plan
international et national.

Dans une deuxième partie, l’intervenant a présentés les instruments juridiques sur la protection de
l’enfant et les « droits fondamentaux qui y sont dégagés ». Faisant recours aux cas de terrain, l’orateur
a circonscrit les innovations de la loi congolaise du 10 janvier 2009 en donnant la ratio legis et la
sanction prévue contre le contrevenant.

Les participants ont été enfin, repartis en 4 groupes de travail de discussion sur la problématique des
droits de l’enfant et la formulation des recommandations.

Les innovations contenues dans la loi relative à la protection de l’enfant sont résumées en 7 points
suivants :

1. CONCEPTS ET DEFINITION DE L’ENFANT AUX TERMES DE LA LOI


N°09/001 DU 10 JANVIER 2009 PORTANT PROTECTION DE L’ENFANT
(JO DU 12 JANVIER 2009, 50EME ANNEE N°SPECIAL) :

- Aux termes de l’article 2 de cette loi, par enfant il faut entendre toute personne âgée de moins
de dix-huit ans ;
- Par enfant en conflit avec la loi, il faut entendre l’enfant âgé de quatorze à moins de dix-huit
ans, qui commet un manquement qualifié d’infraction à la loi pénale.
- Par enfant en situation difficile, il faut entendre qui ne jouit pas de ses droits fondamentaux et
qui n’a pas accès aux services sociaux de base tels que la santé, le logement, l’alimentation et
l’éducation.
- Par enfant déplacé : contraint de quitter son milieu de vie par suite de la guerre, de
catastrophes naturelles ou d’autres événements graves et s’est installé dans un autre endroit à
l’intérieur du pays où il réside.
- Par enfant réfugié : l’enfant qui a été contraint de fuir son pays en franchissant une frontière
internationale et qui demande le statut de réfugié ou toute autre forme de protection
internationale.
- Par Enfant en situation exceptionnelle : l’enfant en situation de conflits armés, de
tensions ou de troubles civils, de catastrophes naturelles ou de dégradation sensible et
prolongée des conditions socio-économiques ;
- Par Enfant avec handicap physique ou mental : l’enfant se trouvant dans une
situation qui peut constituer un obstacle ou une difficulté à l’expression normale de
toutes ses facultés physiques ou mentales, notamment les fonctions intellectuelles et
cognitives, le langage, la motricité et les performances sociales.
- Par Enfant séparé : l’enfant séparé de ses père et mère ou de la personne qui exerçait
sur lui l’autorité parentale ;
- Par assistant social il faut entendre un agent de l’Etat ou d’un organisme agréé, spécialisé dans
la résolution des problèmes liés aux relations humaines afin d’améliorer le bien-être général. Il
œuvre pour la promotion de bonnes mœurs.
- Par intérêt supérieur de l’enfant, il faut entendre le souci de sauvegarder et de privilégier à
tout prix ses droits. Outre la procédure judiciaire, il est prévu le recours à l’accompagnement
psychosocial et à la médiation en tant que mécanisme de résolution à l’amiable des questions
concernant l’enfant en conflit avec la loi.
- Un problème pratique qui se pose est la difficulté d’établir l’âge exact de l’enfant en conflit
avec la loi, d’où l’inculpation par les OPJ de plusieurs mineurs ;
- Les enfants ont rarement des pièces d’identité ou attestation d’enregistrement de leur naissance,
ce qui fait qu’il est difficile de prouver l’âge d’un mineur (très souvent il y a des contradictions
entre la déclaration de l’enfant, celle de sa famille, et l’âge établi par des dossiers judiciaires) ;
- Cette situation encourage des pratiques et des décisions arbitraires.
- En droit pénal, la loi dit que l’âge de la personne pourra être déterminé notamment par examen
médical, à défaut d’état civil.

2. DE GARANTIES PROCEDURALES DEVANT L’OFFICIER DE POLICE


JUDICIAIRE :

- l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale ;


- éviter la rafle des enfants trouvés dans la rue sans distinction ;
- Présence des parents et de toute autre (ascendants, tuteur, tutrice, tierce personne)
- Ces personnes signent toutes le procès-verbal
- L’enfant ne doit faire l’objet d’aucune mesure de coercition ;
- Il est interdit de détenir l’enfant en conflit avec la loi ensemble avec des délinquants majeurs
- Dès qu’il a connaissance des faits portés contre une enfant, l’OMP ou l’OPJ en informe
immédiatement, ou si ce n’est pas possible, dans le plus bref délai, ses parents, son tuteur ou la
personne qui exerce sur lui l’autorité parentale ;
- Les enfants doivent être conduits immédiatement devant le juge compétent NON PAS les
détenir dans des cachots de la police, militaires ou du parquet ou dans d’autres centres de
détention illégaux, suivi de l’administration des sévices, tortures ou autres châtiments corporels
sur eux (par exemple les enfants associés aux forces et groupes armés) ;
- Aucun enfant ne peut être privé de liberté de façon illégale ou arbitraire ;
- L’arrestation, la détention ou l’internement d’un enfant ne peuvent être décidés qu’en
conformité avec la loi, comme mesure ultime et pour une durée aussi brève que possible ;
- Tout enfant privé de liberté est traité avec humanité en tenant compte des besoins des
personnes de son âge ;
- Il est séparé des adultes, à moins que l’on estime préférable de ne pas le faire dans son meilleur
intérêt ;
- Il a le droit de rester en contact avec sa famille par la correspondance et par des visites sauf
circonstances exceptionnelles ;
- L’enfant privé de liberté a droit, dans un bref, à l’assistance gratuite d’un conseil et à toute
assistance appropriée ;
- Il a le droit de contester la légalité de sa privation de liberté devant un tribunal pour enfants, et
d’obtenir du juge une décision rapide en la matière.
- Les opinions de l’enfant doivent être prises en considération eu égard à son âge et à son degré
de maturité ;
- Tout enfant suspecté ou accusé d’un fait qualifié d’infraction par la loi pénale bénéficie, sous
peine de nullité de la procédure, notamment des garanties ci-après :
a) le droit à la présomption d’innocence et à un procès équitable ;
b) la présence au procès ;
c) le droit d’être informé, dans le plus bref délai, dans une langue qu’il comprend et de
manière détaillée, de la nature et des motifs de l’accusation portée contre lui;
d) le droit à l’assistance par un conseil de son choix ou désigné par le juge ;
e) Le droit de voir son affaire être jugée dans un délai raisonnable ;
f) Le droit d’un interprète ;
g) Le droit au respect de sa vie privée à toutes les étapes de la procédure ;
h) Le droit d’être entendu en présence de ses parents, du tuteur, de la personne qui en a la
garde ou de l’assistant social,
i) Le droit de ne pas être contraint de plaider coupable ;
j) Le droit d’interroger ou de faire interroger des témoins à charge et à obtenir la
comparution et l’interrogatoire des témoins à décharge dans les mêmes conditions ;
k) l’enfant a droit à la confidentialité du dossier judiciaire le concernant.
l) Il ne peut être fait état des antécédents dans les poursuites ultérieures à sa charge
l’impliquant comme adulte.

3. JURIDICTION COMPETENTE A L’EGARD DES ENFANTS :

- L’article 84 de cette loi dispose qu’il est créé dans chaque territoire et dans chaque ville, une
juridiction spécialisée dénommée tribunal pour enfants conformément à l’article 149, alinéa 5
de la Constitution.
- Aux termes de cet article, en effet, la loi peut créer des juridictions spécialisées.

4. SAISINE DU TRIBUNAL POUR ENFANT :

- requête de l’officier du ministère public ;


- requête de l’officier de police judiciaire dès qu’il a connaissance des faits portés contre
l’enfant, dans ce cas l’OPJ en informe l’OMP ;
- requête de la victime ;
- requête de l’assistant social ;*
- déclaration spontanée de l’enfant ;
- saisine d’office du juge ;

5. COMPETENCE DU TRIBUNAL POUR ENFANTS :


- Le tribunal pour enfants n’est compétent qu’à l’égard des personnes âgées de moins de dix-huit
ans ;
- L’enfant âgé de moins de 14 ans bénéficie, en matière pénale, d’une présomption irréfragable
d’irresponsabilité ;
- Le juge relaxera toujours l’enfant âgé de moins de 14 ans comme ayant agi sans discernement
et ce, sans préjudice de la réparation du dommage causé à la victime ;
- Dans ce cas le juge confie l’enfant à un assistant social et/ou psychologue qui prend des
mesures d’accompagnement visant la sauvegarde de l’ordre public et la sécurité de l’enfant et
tenant compte de la réparation du préjudice causé.
- Ces mesures consistent notamment dans l’accompagnement psychosocial et le placement dans
une famille d’accueil ou une institution privée agréée à caractère social autre que celle
accueillant des enfants en situation difficile.
- Un enfant de moins de 14 ans ne peut être placé dans un établissement de garde provisoire, ni
dans un établissement de garde, d’éducation ou de rééducation de l’Etat.
- L’âge pris en considération est celui du moment de la commission.

6. DES MESURES PROVISOIRES QUE PEUT PRENDRE LE JUGE

- placer l’enfant sous l’autorité de ses père et mère ou de ceux qui en ont la garde ;
- assigner à résidence l’enfant sous la surveillance de ses père et mère ou de ceux qui en ont la
garde ;
- soustraire l’enfant de son milieu et le confier provisoirement à un couple de bonne moralité ou
une institution publique ou privée agréée à caractère social.
7. DE LA DECISION DU JUGE :
- réprimander l’enfant et le rendre à ses parents ou aux personnes qui exerçaient sur lui l’autorité
parentale en leur enjoignant de mieux le surveiller à l’avenir ;
- le confier à un couple de bonne moralité ou à une institution privée agréée à caractère social
pour une période ne dépassant pas sa dix-huitième année d’âge ;
- le mettre dans une institution publique à caractère social pour une période ne dépassant
pas sa dix-huitième année d’âge ;
- le placer dans un centre médical ou médico-éducatif approprié ;
- le mettre dans un établissement de garde et d’éducation de l’Etat pour une période ne dépassant
pas sa dix-huitième année d’âge ;

NB : la mesure ci-dessus en gras ne s’applique pas à l’enfant âgé de plus de seize ans.

8. DES NOUVELLES INFRACTIONS


- Recrutement et utilisation des enfants dans les groupes et forces armées ainsi que dans la
police (art. 71 et 187)
- Abstention de porter des soins à une femme en instance d’accouchement (146)
- Torture d’un enfant et mutilations sexuelles (art. 151)
- Epreuves superstitieuses (157)
- Incitation au suicide (158)
- Accusation de sorcellerie sur un enfant (art. 160)
- Délaissement ou de l’abandon d’enfant (art. 190)
- Non dénonciation des violences faites à l’enfant (art. art 192)
- Abstention d’apporter secours à un enfant en danger (art. 191 et 193)
- Refus de donner des soins préventifs à l’enfant (art. 195)
- Autres violences sexuelles…

9. LES DROITS ET LIBERTES DE L’ENFANT PENDANT L’INSTRUCTION

- Dès qu’il a connaissance des faits portés contre un enfant, l’OPJ en informe immédiatement ses
parents, son tuteur ou la personne qui exerce sur lui l’autorité parentale ; ces derniers lui
fourniront les renseignements dont il a besoin.
- Dans ses contacts avec l’enfant il veille au respect strict des droits de ce dernier et de sa dignité
d’homme.
- C’est ainsi que la loi interdit le recours à certaines méthodes pour tenter d’arracher un aveu à
la personne interrogée telles que les menaces, les tortures qu’elles soient physiques ou
morales, par exemple laisser la personne interrogée affamée ou assoiffée; lui dire qu’on va
arrêter ses parents s’il n’avoue pas.
- L’OPJ dresse un procès verbal ; C’est un document où il consigne tous les faits et détails.
- Le procès-verbal doit être dressé immédiatement,
- Il doit veiller à marquer la date et l’heure exacte et le lieu des faits

CONCLUSION :

Quelle que soit la gravité apparente ou réelle des faits commis par l’enfant, l’Officier de police
judiciaire doit respecter la procédure en matière d’enfant en conflit avec la loi.

Il ne doit jamais le traiter comme un majeur ni le brutaliser ou le traumatiser par toutes sortes
d’appellations péjoratives, ni attenter à sa pudeur, ni le soumettre à des tortures ou autres châtiments
corporels.
Il veille à le sécuriser contre le verdict populaire.
Il informe et invite immédiatement ses parents, son tuteur ou la personne qui exerce sur lui l’autorité
parentale ; ces derniers lui fourniront les renseignements dont il a besoin

Il réunit les témoins dans la dignité.

Il auditionne sur procès verbal tous les témoins.


Il pose tous les autres actes d’instruction que lui reconnaît la loi selon les circonstances des faits et
avise immédiatement l’OMP, à défaut de saisir le juge compétent.

RAPPORT DE LA JOURNEE DU 24 JUIN 2010 : « TABLE RONDE DES ORGANISATIONS


DES DROITS HUMAINS EN MARGE DE LA COMMEMORATION DE LA JOURNEE DU
26 Juin »

Cette journée avait comme thème : « Brisons le silence : ensemble


contre l’impunité, pour la réparation des victimes de torture », organisé par le Bureau Conjoint
des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) en partenariat avec les ONGDH du Nord
Kivu. ACAT-Nk était le chef de fil de ces organisations.
Plus ou moins 37 Participants avaient pris part à cette journée.

Pour le premier intervenant, Mr Raphaël René Fils, coordonnateur


du BCNUDH/ Nord Kivu , exposant sur la convention contre la torture du 10 décembre 1984 et les
formes de traitements cruels, inhumains et dégradants celui-ci a d’abord définie la torture comme tout
acte par lequel une douleur ou des souffrances aigues, physiques ou mentales sont délibérément
infligées (par un agent étatique ou toute autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou
avec son consentement exprès ou tacite) à une personne aux fins d’obtenir d’elle ou d’une tierce
personne un aveu ou de la punir d’un acte qu’elle ou une tierce personne a commis ou qu’elle est
soupçonnée d’avoir commis.
Il a par la suite énuméré les éléments constitutifs de la torture, contenu de la convention contre la
torture et les éléments de la fiche de monitoring afin de prouver des actes de tortures.
Le deuxième intervenant, Mr Janvier BAHATI BINDU, Secrétaire Exécutif de l’ACAT-NK,
exposant sur « l’état des lieux des formes de torture au Nord Kivu » , est revenu sur la définition de
la torture et ce avant de donner des statistiques des personnes victime de ces actes durant l’année
2009 jusqu’au 20 juin 2010. 119 personnes ont été torturées durant l’année 2009 dont 7 femmes, 95
hommes, 1 enfant. 43 l’ont été durant le premier semestre de l’année 2010. La plupart de ces actes
sont causés par la PNC, ANR et FARDC soit directement, soit avec leur complicité tacite ou exprès.

De droit à Gauche les orateurs du jour


(Journée du 24 Juin) Janvier BAHATI BINDU, Me Henri MASHAGIRO et le capitaine Christian
de l’auditorat Militaire.

Pour le troisième intervenant, le capitaine CHRISTIAN, substitut de


l’auditeur supérieur, celui-ci exposant sur « les mécanismes juridiques nationaux de lutte contre la
torture et la lutte contre l’impunité au Nord Kivu » celui-ci a spécifié qu’il existe plusieurs
instruments juridiques qui ont été adoptés par les Nations Unies pour combattre la torture, les peines et
traitements cruels inhumains ou dégradants.
Parmi ces instruments juridiques, nous pouvons citer :
 La déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, dont l’article 3 : « tout individu a
droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne » ; et l’article 5 : « nul ne sera soumis à
la torture, ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants », etc.
 Les conventions de Genève du 12 août 1949 ;
 La charte africaine des droits de l’homme et des peuples « tout individu a droit au respect de
la dignité inhérente ;à la personne humaine et à la reconnaissance de sa personne
juridique,… » ; etc.

Le dernier intervenant, Mr Henri MASHAGIRO BONANE, CP


dans Projet Rule of Law Initiative de l’Association des Barreau Américaine à Goma, celui a parlé
de la « Réparation et réhabilitation aux victimes de torture ». Celui a spécifié que la réparation
des victimes de tortures doit être adéquate, adaptée aux besoins de la victime, y compris la
compensation et la réadaptation, est rarement fournie ou entièrement dépendante des ressources
limitées d’entités privées et d’organisations de la société civile. Il a souligné que l’Etat congolais a le
devoir de garantir aux victimes de la torture et de toute autre forme de traitement cruel, inhumain ou
dégradant, et qu’elles obtiennent réparation. Il a exhorté l’Etat congolais à adopter des garanties
générales afin de prévenir la répétition de telles conduites, y compris des mesures fermes pour
combattre l’impunité. Il a encore souligné que rare de cas où les tortionnaires sont poursuivis pour des
actes qu’ils ont commis. La plupart des victimes n’ont reçu jusqu’à maintenant aucune réparation, y
compris des formes de réhabilitation ou de compensation.

RECOMMANDATIONS :

 Que l’Etat congolais prenne des mesures effectives sur les plans juridiques, administratifs,
judiciaires et autres, afin d’endiguer des actes de torture sur l’ensemble du territoire National ;
 Que l’Etat congolais s’assure que tous les actes de torture sont réprimés par le droit pénal
congolais et punissable par des sanctions qui prennent en compte la gravité de ces actes ;
etc..

RESOLUTION FINALE :

A l’occasion de cette journée, il a été convenu de la mise sur pied d’une commission provinciale
de lutte contre la Torture au Nord Kivu. ACAT-Nk a été désigné comme point focale pour cette
dernière et aura pour mission de compiler toutes les données issues des différentes organisations
de défense de droits humain, de proposer des actions susceptibles d’être mené pour une bonne
réhabilitation des victimes de la Torture.

Après la table
ronde, un verre d’eau avait été offert aux participants.
RAPPORT DE LA JOURNEE DU 26 JUIN 2010

INTRODUCTION

La journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la Torture, été célébrée à
Goma en 2 événements, les 24 et 26 Juin 2010.

Cette commémoration a été organisée au Nord Kivu par le Bureau de Coordination des Nations Unies
aux Droits de l’Homme et l’ACAT Nord- Kivu en collaboration avec les ONG locales de défense des
droits de l’homme.
DEROULEMENT DES ACTIVITES

Les activités commémoratives de la journée internationales de soutien aux victimes de la torture se


sont déroulées à Goma, province du Nord- Kivu, à travers une table ronde le 24 juin 2010 et
cérémonie commémorative de la journée, le 26 Juin 2010.

1. La Table Ronde sur la Torture, du 24 juin


2. La journée commémorative de soutien aux victimes de la torture, du 26 Juin
Après la table ronde du 24 (cfr compte rendu en annexe), la journée du 26 a consisté à rassembler les
autorités et autres personnalités de la province pour célébrer la journée et la présentation de la lutte
contre la torture au Nord- Kivu,

Au programme, il était prévu :


- la communication du secrétaire général des Nations Unies, Ban- Ki- Moon qui a été lu par le chef
de bureau de la Monuc à Goma
- le communiqué de presse de Madame la haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de
l’homme, lu par le Coordonnateur du bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme
- le thème du jour « La lutte contre la Torture au Nord- Kivu », thème développé par Maître SIMBI
Désiré de l’ACAT NK
Le président du CA de l’ACAT a commencé par donner le cadre légal de la torture sur le plan
international et l’état actuel de la législation congolaise sur la torture. Après une brève analyse des
éléments constitutifs de la torture, l’orateur a salué l’évolution de la législation congolaise qui
actuellement par la loi N°09/001 du 10 janvier 2009 qui définit et incrimine les actes de torture.
Cependant, il ne peut être retenu que lorsque ces actes sont commis sur une personne âgée de
moins de 18ans.

Cette compréhension a permis l’intervenant d’aborder la situation de la Torture au Nord- Kivu durant
le 1èr semestre 2010 et quelques cas de 2009.
Pour une bonne appréhension, l’orateur a démontré les méthodes de la torture utilisées, les lieux de
torture, les auteurs de la torture (la police et les FARDC viennent e n tête) et les causes de la torture
au nord – kivu.
Avant de terminer son exposé, l’intervenant a proposé des perspectives :

1. Mesures préventives et de contrôle par l’Etat

- Enseignement et information personnel civil et militaire chargé de l’application des lois, personnel
médical, etc(conformément à l’article 10 de la convention contre la torture)
- Surveillance systématique sur le respect des règles, instructions, méthodes et pratique (article 12
de la convention contre la torture). C’est le travail que doit faire notamment le l’officier du MP par
exemple
- Sanctionner et veiller à la réparation des dommages causés aux victimes
- Le respect des accords en le Gouvernement et le CNDP (congrès national pour la défense du
peuple, de l’ex rebelle rwandais général Nkunda) et d’autres groupes armés pour unifier
l’administration de la province
- Que la loi réprimant la torture en RDC soit rapidement adoptée et promulguée et que celle
de protection de l’enfant soit respectée
- Veiller aux bonnes conditions dans les lieux de détention
- Interdire (fermer) les lieux illégaux de détention, comme les cachots souterrains de Ngungu,
Kitshanga, etc…
- Autoriser l’accès de centres de détentions par les ONGDH et sans préavis, sans calendrier et
lorsque des cas sont dénoncés dans le respect de leur déontologie, que les défenseurs des droits de
l’homme ne soient pas intimidés ou arrêtés
- Une enquête urgente doit être déclenchée pour établir les responsabilités sur la mort de Monsieur
Bwira Aimedi, décédé le 26 Avril de suite des tortures dans le cachot de la PNC à Kashuga.

2. Pour les Acteurs non Etatiques


- de produire des rapports objectifs et fiables
- de former une synergie pour canaliser les efforts vers un mécanisme efficace de prévention et
protection
- de mener des activités de sensibilisation pour la connaissance des normes par la population et des
potentiels tortionnaires
- d’encourager les victimes ou familles des victimes à porter plainte

Dans sa conclusion, l’intervenant a exprimer la grande préoccupation de voir qu’à 4 jours du


cinquantenaire de l’indépendance du Pays, la RDC continue a utiliser la torture comme moyen
d’intimidation ou d’extorsion des preuves, parfois même de représailles ou de vengeance.

Pour répondre au rendez-vous des pays qui se veut Etat de droit, la RDC doit bannir toutes ces
pratiques et reprendre urgemment ses responsabilités nationales et internationales

Après une série d’échanges sur des mécanismes communs de lutte contre ce fléau, l’autorité
provinciale a reconnue que suite aux conflits qu’a connu la province et ses implication sur le
comportement des certains, ces pratiques continuent malheureusement.
Cependant, des dispositions sont entrain d’être prises pour que des cas pareils ne reviennent plus.

Fait à Goma ce 05 Juillet 2010


Pour l’ACAT Nord Kivu
Le Secrétaire Exécutif

Janvier BAHATI BINDU

También podría gustarte