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Bac 2019

Épreuve de philosophie
Bac technologique

Sujet 3 : texte de Montaigne

Thématiques :
La vérité, la raison et la croyance.

Difficulté :
Texte difficile, écrit en ancien français.

Problématique :
Est-il possible d’atteindre la vérité, au sens de propositions qui fassent l’objet d’un accord unanime
de la part de tout le monde, ou du moins de la part des savants qui se disent en quête de vérité ? Ou
sommes-nous condamnés au règne de l’opinion et, le cas échéant, que faut-il en conclure quant à
notre manière d’aborder les débats d’idées ? Ne faut-il pas faire preuve d’humilité, en étant à
l’écoute des autres et de nos propres faiblesses, plutôt que d’obstination arrogante ?

Points clés à développer :


Non seulement les opinions sont diverses, au sens où chacun a son opinion, mais nous changeons
également souvent d’opinion (la diversité des opinions est également en nous). Et malgré tout, nous
prétendons toujours atteindre la vérité, par manque d’humilité et de réflexivité (nous oublions que
nous changeons d’opinion). La prise de conscience de cette diversité des opinions et de cette
prétention à la vérité doit nous conduire vers une éthique de la discussion fondée sur l’humilité et
l’écoute des autres et de soi.

Plan du texte :
I. Premier paragraphe : le fait que toute question fasse objet de débat suggère que nos jugements ne
sont pas fondés sur une capacité naturelle et universelle à saisir la vérité objective.
II. Second paragraphe : il n’y a rien qui puisse être dit évident, au sens d’une proposition que
personne ne pourrait mettre en doute.
III. En dépit du fait que nos opinions sont fluctuantes, nous défendons chacune de nos opinions avec
opiniâtreté, comme s’il s’agissait de la vérité objective.

Commentaire :
Si le texte de Montaigne est un éloge de la modestie sceptique consistant à ne jamais oublier que
nous ne sommes pas infaillibles, que nous sommes sujets à l’erreur et qu’il nous faut donc faire
preuve de tolérance à l’égard des autres opinions que les nôtres (et donc à l’égard d’autrui), on peut
se demander si un tel scepticisme ne va pas trop loin. Car nous avons des moyens (logiques,
scientifiques, etc.) de trouver certaines vérités et de condamner certaines opinions comme
irrémédiablement fausses. Le fait qu’aucune question ne fasse l’unanimité ne doit pas nous faire
renoncer à l’idée de vérité, car les raisons d’être en désaccord ne sont pas toutes également valables.

Astuce ou référence :
Penser à la notion d’opiniâtreté, qui dérive de la notion d’opinion pour définir la manière particulière
dont on défend nos opinions : avec entêtement, obstination et arrogance.

Pièges à éviter :
Ne pas déduire de la diversité des opinions l’impossibilité de la vérité.

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