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DEDICACE`

REMERCIMENTS

Je remercie tous ceux et toutes celles qui, d’une manière ou d’une autre ont
contribué à la réussite de ce mémoire.
Mes remerciements les plus chaleureux vont à :
Monsieur Gaston K. GNOUMOU, Directeur Général de l’Ecole Supérieure des
Travaux Publics de Ouagadougou (ESTPO) pour sa disponibilité et son attachement
pour notre formation ;
Monsieur Issaka GJIGUEMDE, Directeur Académique de l’ESTPO pour ses
efforts dans l’amélioration de la qualité de notre formation ;
Monsieur Tiraogo Hervé OUEDRAOGO Directeur Général de l’entreprise
AGEIM Ingénieur Conseil pour avoir répondu favorablement à ma demande de
stage ;
Mon Directeur de Mémoire M. Abdou SOUMANA Directeur Académique
Adjoint de l’ESTPO pour sa disponibilité, son orientation et sa patience à mon
égard ;
Mon maitre de stage M. Hamadou KOTE pour ses qualités humaines en
m’acceptant pour ce stage m’avoir guidé durant tout ce temps de stage ;
A la DGIR pour leur accompagnement ;
A toute l’équipe de AGEIM pour leur accueil chaleureux, leur gentillesse, leur
patience et leur bonne humeur générale. J’ai eu un grand plaisir à travailler au sein
de l’agence et cette expérience m’a été très favorable.
A toute l’équipe et personnel de COGEB International pour leur accompagnement.
Mes remerciements vont aussi à mes collèges de classe, a toutes personnes
rencontrées lors de la collecte des données, que tous ceux qui m’ont apporté un
quelconque soutient retrouvent ici l’expression de toute ma profonde gratitude.

SIGLES ET ABREVIATIONS

TN : Terrain Naturel

SOGEA : Société de Gestion et d’Administration

SATOM : Société Anonyme des Travaux d’Outre-Mer

SARL : Société à Responsabilité Limité

RN : Route Nationale
OPM : Optimum Proctor Modifié

NB : Noté Bien

MIDT : Ministère des Infrastructure du Désenclavement et des Transport

LNBTP : Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics

KN: Kilo newton

GC: Genie Civil

ESTPO : Ecole Supérieure des Travaux Publics de Ouagadougou

DGIR : Direction Générale des Infrastructures Routières

DBA : Dispositif Barrière Autoroutière

COGEB : Commerce Générale du Burkina

CCTP : Cahier des Clauses Techniques Particulières

CBR : Califormia Bearing Ratio

CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur

BTP : Bâtiment et Travaux Publics

BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement

AGEIM : Agence d’Etude d’Ingénierie et de maitrise d’œuvre

INTRODUCTION

L’Est de la ville de Ouagadougou est une zone qui connait de fréquents


embouteillages aux heures de pointes. Pour remédier à la situation dans cette zone
de la ville, le gouvernement burkinabé a décidé d’effectuer des travaux
d’aménagement au niveau de la section urbaine de la Route Nationale 04 allant au
croisement de la Route Nationale 03 a l’échangeur de l’Est.

Cette infrastructure routière qui s’étend sur une longueur de 4,4 Kilomètre sera
composée de la reconstruction du réseau routier par des voies de passage inferieur
et de passage supérieur qui nécessite la réalisation de mur de soutènement en
Atalus pour les rampes d’accès ainsi que des ouvrages d’art.
Encore, le mur Atalus est en oeuvre au Burkina. La réalisation de ce type d’ouvrage
pour les rampes d’accès du mini échangeur dans le projet d’aménagement de la
section urbaine de la Route Nationale 04 allant au croisement de la Route Nationale
03 à l’échangeur de l’Est sera donc un chantier qui pourrait être une école pour la
main d’œuvre burkinabè. Il est donc nécessaire que les ingénieurs et entrepreneurs
burkinabè s’intéressent à la conception et à l’exécution de cette infrastructure
confiée à l’entreprise nationale COGEB international pour son exécution. C’est dans
ce cadre que s’inscrit notre mémoire de fin d’étude.

I. Contexte et justification de l’étude

La section urbaine de la Route Nationale 04 se caractérise par son étroitesse et son


niveau de dégradation très avancé, couplé d’un développement anarchique de
diverses activités économiques ce qui engendre son encombrement aux heures de
pointe. C’est donc conscient du goulot d’étranglement que constitue l’état actuel du
tronçon concerné de la RN04 que le Gouvernement Burkinabé dans le cadre de la
mise en oeuvre des actions de reconstruction des infrastructures fortement
dégradées, s’est engagé à reconstruire certaines infrastructures routières tout en
confortant et en améliorant le dispositif de drainage des eaux pluviales dans la ville
de Ouagadougou. Avec l’appui financier de la Banque Ouest-Africaine de
Développement (BOAD), il est entrepris des travaux d’aménagement de la section
urbaine de la Route Nationale 03/Route Nationale 04
Notre étude sera subdivisée de manière suivante à savoir :

II. Objectifs de l’étude

1. Objectif général

Il consiste à contribuer à la bonne réalisation du système de construction du mur de


soutènement en Atalus.

2. Objectifs spécifiques

L’objectif général de notre étude sera atteint par le concours de plusieurs objectifs
spécifiques qui ont pour but de :
 recenser les différentes techniques de mise en œuvre des murs de
soutènement ;
 vérifier les caractéristiques des Atalus conformément aux CCTP ;
 contrôler la mise en œuvre des Atalus.

3. Résultats attendus

 Les différentes techniques de mise en oeuvre des murs de soutènement


en Atalus sont recensées.
 Les caractéristiques des Atalus sont vérifiées
 La mise en oeuvre des Atalus est contrôlée
CHAPITRE I : GENERALITES

I. Présentation de l’entreprise AGEIM Ingénieur Conseil

I.1. Historique de AGEIM Ingénieur Conseil

Créé en janvier 2000, AGEIM Ingénieurs Conseils est situé au Burkina Faso, dans la
ville de Ouagadougou à la cité 1200 logements 64 Rue 14.10 villas n°205 et 206.
AGEIM Ingénieurs Conseils est un bureau d’Ingénieurs Conseils. Il est reconnu sous
le statut juridique de société à responsabilité limitée (SARL). Il intervient à tous les
stades de l’élaboration des projets.

I.2. Domaines d’activités

Grâce à la qualité de ses ressources humaines (des ingénieurs de différentes


spécialités du génie civil, du génie rural, de la topographie et des techniciens),
AGEIM Ingénieurs Conseils intervient dans les domaines suivants
 Infrastructure de transport.
 Aménagement hydraulique et environnemental.
 Bâtiments et ouvrages d’art.

I.3.Missions

AGEIM Ingénieurs Conseils a pour mission :


 L’identification du projet,
 Reconnaissance du site du projet,
 Les études préliminaires,
 Les études techniques,
 Les dossiers de consultation des entreprises,
 La supervision et le contrôle des travaux,
 Le suivi et la maintenance,
 L’étude d’impact environnementale,
 L’aménagement forestier,
 La gestion des ressources naturelles,
 L’étude diagnostique conjoint,
 L’élaboration des plans de développement et de gestion des terroirs,
 L’étude sur les énergies nouvelles et les énergies renouvelables,
 L’étude cartographique

I.4. Organisation de l’entreprise AGEIM Ingénieur Conseil
 Une Direction Générale, elle comprend outre le Directeur Général Adjoint,
l’assistante de direction et le secrétariat :
Un auditeur interne et contrôleur de gestion,
Un responsable de la qualité

 Une direction de la communication et des ressources humaines


 Une direction administrative et financière comprenant :

Un département administrative
Un département financier et comptable.

 Une direction technique comprenant :


Un département structure et recherche,
Une cellule projet,
Une cellule développement,
Une cellule topographique .
I.5.Organigramme de AGEIM Ingénieur Consei

II. Présentation du projet

Le projet concerne les travaux d’aménagement de la section urbaine de la RN04


allant du croisement de la RN03 à l’échangeur de l’est de Ouagadougou y compris
un mini échangeur et le prolongement jusqu’au croisement de l’avenue de la liberté
(4,4 km). Le projet a été financé par la BOAD et l’Etat.

II.1. Situation géographique du projet

Le projet est localisé dans la ville de Ouagadougou dans les arrondissements 2 et 5


et concerne le tronçon de la RN04 compris entre son intersection avec l’Av. De la
liberté et l’échangeur de l’Est. L’origine du premier tronçon du projet est localisée à
l’intersection de la RN4 avec l’avenue de la liberté et la fin du projet à l’échangeur de
l’Est. Le deuxième tronçon (aménagement des contrallées) commence de
l’échangeur de l’Est au canal de Goudrin. On note également qu’à l’intersection de la
RN04- RN03, il est prévu un mini échangeur.
Figure : Plan de situation du projet

Figure : Zone du projet

II.2. Présentation du projet sur le plan administratif et financier

Les différents intervenants dans le projet sont :


 Maitre d’ouvrage : Ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des
Transports
 Maitre d’oeuvre : Direction Générale des Infrastructures Routières (DGIR)
 Contrôle technique : Agence d’Etude d’Ingénierie et de Maitrise d’OEuvre
(AGEIM) ingénieur conseil
 Entreprise : Commerce Général du Burkina (COGEB)
 Ce projet est évalué à vingt-quatre milliard cinq cent millions (24 .5OO. OOO.
OOO de FCFA)

II.3. Présentation du projet sur le plan technique

Les Travaux sont répartis comme suit :


 Les travaux d’Installation,
 La construction des voies principales de la route RN04 entre l’avenue de la
liberté et l’échangeur de l’Est,
 La construction d’un mini échangeur au carrefour situé à l’intersection du
projet RN03, constitué d’un giratoire plan, d’un passage supérieur en pont
dalle en béton armé et de deux Rampes d’accès,
 L’aménagement des voies secondaires de l’échangeur,
 L’aménagement des contres allés de la RN04,
 La construction de passerelles piétonnes au niveau du centre hospitalier
universitaire Yalgado Ouédraogo et de la gare de l’Est,
 Les travaux de constructions d’ouvrages d’assainissement,
 Les travaux de rallongement d ‘ ouvrage de drainage existant au droit des
canaux de Zogona et de Wemtenga,
 Les travaux de déplacements, confortation et de réservation de réseaux
divers (eau, électricité, télécommunication),
 Les travaux d’éclairage public et de signalisation lumineuse,
 Les travaux de signalisations verticale, horizontale et équipement de
sécurité,
 Les mesures environnementales et sociales,
 La construction de voie de déviation.
 Exécution d’un passage supérieur dont la sa structure se présente par des
caractéristiques géométriques et morphologiques comme suit :
 Deux tabliers d’une épaisseur de 0,70m, le tablier nord de 9,450m de
large et sud 8,830m de large et 4 travées de 16,230m-16,770m-16,770m-
16,230m
 Deux culées, 3 Piles constituées de 4 futs
 Tabliers Doubles séparés par des joints de chaussées,
 Une fondation superficielle d’une profondeur variant entre 2,1m à 4 m.
 La pose de différents types d’équipements :
 Appareils d’appuis ;
 Barrières de type BN4 ;
 Bordures DBA ;
 Corniches.
 Pour la Rampe d’accès, les travaux consisteront essentiellement par :
 Terrassement
 Protection des talus par la pose des Atalus
 Revêtement
CHAPITRE II : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES MURS DE
SOUTENNEMENT
I. Concepts et définitions

1. Mur de soutènement

Par définition un mur de soutènement est un mur destiné à contenir des terres dans
un espace réduit afin de répondre à différents besoins humains.
Ils sont généralement construits avec des parpaings, mais aussi peuvent être
composé d’aciers, de béton armé, de briques, de pierres sèche ou de taille, de
moellons, de bois ou encore de matières plastique.

2. Rampe

Le terme de rampe est utilisé plus généralement pour désigner un chemin ou un


terrain en pente servant de voie de communication. Ce substantif est le nom
déverbal du verbe ramper ou grimper.

3. Talus

Un talus en construction est une surface de terrain pentue résultant de travaux de


terrassement lors de la construction d’une route ou d’une digue par exemple, ou bien
lors de la réalisation d'une fosse pour les fondations d’un bâtiment.

Un talus est caractérisé par son inclinaison c’est-à-dire l’angle de la pente et par sa
hauteur. La pente du talus peut être exprimée par le rapport hauteur sur largeur, en
pourcentage ou grâce à un angle. La pente maximale possible dépend des
caractéristiques du sol (cohésion, poids propre, structure, humidité, sensibilité au
gel, etc.), de la végétation qui y est éventuellement présente, des forces qui
s’exercent sur lui : poussée de l’eau derrière une digue, poids du trafic sur une route,
etc.

4. Nappe géotextile

C’est une nappe de renforcement en textile synthétique tissé ou non.


I. Techniques de stabilisation DES TERRES

Pour la stabilité il existe deux (2) techniques :


Il y a la stabilisation par amélioration des caractéristiques mécaniques. Elle est
obtenue par ajout dans le massif d’éléments mécaniquement plus performants que
le sol lui-même, donnant à celui-ci une meilleure résistance au cisaillement. Par
exemple pouvons citer la terre armée qui ne fera pas l’objet de notre étude.
 Stabilisation des terres par soutènement : cette technique consiste à
construire une paroi ou un mur qui va s’opposer à la poussée des terres par
exemple :
 Les murs en gabion constitué de casiers fait de solide fil de fer en forme de
parallélépipède rempli de sable ou de cailloux superposé pour former le mur.
Le gabion vient du mot italien <<gabbione>> qui signifie grosse cage.

Figure : Mur de soutènement en gabion

 Le mur poids qui est une maçonnerie faite de pierres sèches, de gabions, en
béton armée, en moellons ou en brique, et qui a pour principe de s’opposer à
la poussée des terres par le poids de la maçonnerie du soutènement. Sa
stabilité vis-à-vis à la poussée des terres est assurée par sa masse.

Figure : Mur poids


 Le mur en L qui est composé généralement de béton armé. Il est également
composé
d’une paroi verticale perpendiculaire à la semelle. Il s’oppose au renversement du
mur par le poids du sol qui est sur la semelle.

Figure : Mur en L

III.LES MURS ATALUS

1. Historique

L’utilisation des Atalus remonte de1996 date ou il a été créé par André PIEYRE.
Les soutènements végétaligeables Atalus sont présents en France, Martinique,
Maroc, Algérie, Guadeloupe, République Tchèque, Roumanie, Côte d'Ivoire, Tunisie,
Ténérif et Burkina Faso.
C'est une alternative aux murs béton, aux gabions, utilisables en Ouvrages d'Art,
mais aussi pour la décoration, les parkings et les murs paysagés.

2.Définition

Un mur Atalus est un mur de soutènement composé de pierres Atalus qui peut être
végétalisé. Pour contenir les remblais il est souvent associé à du géotextile. Il peut
prendre toute forme désirée (alignement droit ou courbe) avec des pentes comprises
entre 65° et 85°.

Un Atalus est un élément préfabriqué en béton, de forme arrondie en vue de dessus,


avec un dessous plat troué sur la moitié de la surface pour permettre un
développement vertical des racines et possédant une casquette arrondie en vue de
face. Autrement dit, c’est un élément préfabriqué en forme cylindrique et ayant la
forme d’un anneau. On distingue plusieurs types d’Atalus tel que les Atalus de 18 kg,
50kg et 120kg.Dans notre cas, nous utiliserons des Atalus de 12Okg avec une
épaisseur de 25cm. Ils sont préfabriqués par l’usine des préfabriqués du Faso, et
livrés par camion plateau sur des palettes ; soit 24 palettes pour 8 unités par palette
et pour un total de 192 unités

.
Figure : Un Atalus

3. Les différents types d’Atalus et leurs rôles


Il existe 3 types d’Atalus à savoir :
 Les Atalus 18 (18 kg) pour la décoration et les murets de moins de 2 m.

Figure : Muret décoratif en Atalus18


 Les Atalus 50(50 kg) pour la réalisation des murs compris entre 2 à 4m

Figure : Mur décoratif en Atalus de 50

 Les Atalus 120(120 kg) pour la réalisation des murs de grande hauteur allant
jusqu’à 26 m destiner généralement au BTP.

Figure : Mur avec Atalus de 120

4. Fonction des murs Atalus


 Fonction principale

Le principal rôle des murs Atalus est la protection des talus. Ils peuvent servir pour
les particuliers à savoir les petits et grands ouvrages.

 Fonctions secondaires

 Une solution esthétique


Les murs Atalus disparaissent non seulement sous la végétation et avec des formes
arrondies. Ils ont une grande souplesse (courbes, angles droits, raccords verticaux,
intégration d'escaliers...) et décrivent des architectures complexes. Il existe plusieurs
coloris de murs et permet de créer des volumes (jardinières, terrasses, jardins
suspendus, massifs de fleurs...)

 Une solution écologique

Les cavités des Atalus sont remplies par de la terre végétale ainsi que la mise en
place d'un système d’arrosage pour l’assurance d'une végétalisation rapide (murs
verts, massifs de fleurs, mur fleuri...). Il participe à diminuer le réchauffement des
villes car un mur vert n’emmagasine pas la chaleur. Le volume de terre végétale est
important (de 100 à 350 litres / m²) par les Atalus 120 donnant ainsi aux maîtres
d’oeuvres l’assurance d’une végétalisation.

 Une solution technique

Grace à la technique des massifs renforcés par géotextiles nous pouvons réaliser
des murs de soutènement de faible à grande hauteur. Nous pouvons également
réaliser des murets de hauteur 2m avec les Atalus 18 (18 kg), 2 à 4 m avec les
Atalus 50 (48 kg) et des murs de grandes hauteurs avec des Atalus de 120(120kg)
destiner généralement au BTP.

 Une solution économique

L'Atalus, c'est aussi une économie de béton car son mur ne nécessite pas de
fondation, pas de joint, juste un béton de propreté.
Il est préfabriqué à l’usine avec des matières premières naturelles (sable + gravier +
liant hydraulique) et peut être démontable et réutilisable.
La facilité de mise en œuvre sur un simple béton de propreté et une production
industrialisée font de l'Atalus une solution très compétitive.
L’Atalus est économique grâce à sa rapidité de mise en oeuvre (de 25 à 60 m2 par
jour et par équipe de pose).
CHAPITRE III : MISE EN OEUVRE DE LA CONSTRUCTION DES MURS ATALUS

I. Procédure et Travaux préparatoires

1. Choix du type d’Atalus

Le mur de soutènement pour la rampe d’accès dans notre projet est réalisé par des
pierres Atalus 120. Ce choix basé sur certains critères techniques, fait l’objet d’une
note de calcul établie par le bureau d’étude en fonction des hypothèses
géométriques et géotechniques.

2. Vérification des hypothèses de calcul

Cette vérification n’est pas en réalité un calcul mais une attention précise sur les
hypothèses géométriques lors de la réalisation de l’ouvrage. Le mur Atalus dans
notre projet est d’une hauteur de 6,35m au droit de la culé, d’une longueur de 195m
pour la rampe C0 côté Ouest et de 204m pour la rampe C4 coté Est. Il faut vérifier
les hypothèses de dimensionnement des Atalus c’est-à-dire la pente du mur, la
hauteur, les caractéristiques du sol et du remblai en présence de surcharge. Vérifier
les caractéristiques du sol consiste à vérifier la capacité de portance du sol en place
pour savoir s’il pourra supporter le poids du massif et les surcharges. S’il arrive que
le sol en place ne peut pas supporter ces charges dans certaines zones il faut le
remplacer par substitution pour avoir une portance de sol supérieur ou égal à celle
utilisé lors des hypothèses de calcul.
La stabilité de l’ouvrage doit être validée par une note de calcul d’un bureau d’étude
agréé

3. Implantation

L’implantation est l’opération qui consiste à matérialiser les lignes principales de la


construction en dimension réelle sur le terrain. Cette phase est réalisée par l’équipe
topographique. En ce qui concerne la mise en place de notre mur Atalus, il sera
question de matérialiser :
 L’alignement extérieur et intérieur des Atalus
 Le positionnement des cotes pour la profondeur de fouillage qui fait 0,35 m,
et la largeur de la fouille qui est de 1,5m.
Ces alignements respectent plus les géométries suivantes :

 Ligne droite
La matérialisation en ligne droite consiste à tracer les limites intérieures et
extérieures du mur Atalus.

 Ligne courbe
La matérialisation en ligne courbe consiste à tracer les limites intérieures et
extérieures du mur Atalus. Elle tient compte des éventuels raccordements concaves
ou convexe sur le mur et au droit des culés. Les rayons de raccordement se
déterminent en fonction de la hauteur et du fruit.

Figure : Matérialisation de l’implantation

Figure : Largeur de la fouille délimitée


II. Réalisation de l’assise fondation

1. Exécution de la fouille en tranché


Une fouille est faite sur une largeur de 1,5m et d’une profondeur de
35cm.Nous auront un béton de propreté de 10cm en fond de fouille d’où un
niveau de -25cm par rapport au niveau supérieur de notre plateforme. Il faut à
avoir un fond de fouille uniforme et bien compacté.

Figure : Réalisation de la fouille en tranché

2. Réalisation du béton de propreté

Elle peut être en béton faiblement dosé (béton de propreté) ou un lit de sable de
10cm d’épaisseur. Dans notre cas après constatation de la portance du sol nous
avons opté pour un lit de sable de 10cm d’épaisseur constituer de sable concasser
0,4 pour assoir nos blocs Atalus. Après la fouille et le positionnement des cotes
topographiques nous passons à l’étalage du sable. Le sable est arrosé après
étalage puis légèrement compacter à l’aide d’un petit compacteur.

Figure : Mise en place et compactage du lit de sable

III. Pose des Atalus en alignement droit

1. Outils et engins de pose

La pose des Atalus nécessite un engin de levage muni d’une chaine, d’une pince de
levage et d’une cale de 35cm pour les écartements.
Figure 15 : Engin et équipements de pose

Figure 16 : Pose des Atalus avec cale d’espacement entre joints

2. Principe de pose

La pause des Atalus est similaire à celle des parpaings mais avec des joints plus
large de 35cm, toujours respecter en alignement droit. De la terre végétale est
remplie dans les cavités des Atalus. Le dressage des Atalus se fait de deux
manières côtés extérieurs (dos) et côté intérieur (entre joints). Pour se faire, on
procède par :
 Un écartement de 6,5cm de dos et d’un espacement de 35 cm entre joints
pour les murs rectilignes,
 Un écartement de 1 ; 2 ; 4 ; 6 ; jusqu’à 6,5 cm de dos et d’un espacement de
25cm entre joints pour les murs courbes.

Les Atalus sont posés afin de servir de mur pour contenir le remblai avec une pente
de 74,9% précisée par la note de calcul.

3. Pose de la première couche


La pose de la première couche nécessite de tendre sur l’assise ou béton de propreté
un fil niveleur pour le respect de l’alignement et une fois que cela est vérifié nous
pouvons procéder à la pose des Atalus.

Remarque : A chaque ranger du mur Atalus correspond une couche de remblai


latéritique nivelée et bien compactée d’une épaisseur de 25cm. Pour le
renforcement, des nappes géotextiles seront utilisées à différents niveaux
conformément à la note de calcul. Cet procédé sera expliquer dans la suite de notre
travail.

4. Remplissage des cavités des Atalus par la terre végétale

Pour un aspect écologique chaque cavité des éléments Atalus sera remplie par de la
terre végétale. Cette terre végétale est sélectionnée de manière à permettre la
fertilisation des plantes.

Figure : Apport de terre végétale

Figure : Atalus remplies de terre végétale

5. Pose et but du système goute à goute


Le Burkina Faso ayant un climat tropical, un système d’irrigation en eau appelé
système goute à goute sera incorporer pour assurer l’écologie du mur Atalus. Ce
système est constitué de tuyaux posés dans les encoches des Atalus et muni de
petites orifices au droit de chaque Atalus. Il sera connecté à une source d’eau qui
assurera son alimentation (ONEA).

Figure 21 : Pose du système goute à goute

Le système goute a goute est posé à chaque rangée de mur d’atalus.

6. Pose des nappes géotextiles ou atanape de renforcement

L’utilisation des nappes géotextiles est fonction de l’importance de l’ouvrage. On les


utilise généralement pour les murs de soutènement en Atalus 120 de grande hauteur
et plus destiné au BTP. Le nombre de nappe, leur résistance (100,150 à 200KN),
nature et leur longueur sont précisés dans la note de calcul. Les géotextiles utilisés
dans notre projet sont de résistance 150KN conformément à la note de calcul. Leur
résistance maximale est située dans le sens de la longueur. La pose des nappes
géotextiles commence à la première couche bien nivelée et compactée de la
plateforme. Il est nécessaire de vérifier la qualité du géotextile avant sa pose. Ceci
étant fait, nous procèderons comme suit :
 Poser le géotextile horizontalement dans le sens de la résistance maximale ;
déroulé le rouleau perpendiculairement au mur sur une longueur de 5,45m,
faire le recouvrement de 50cm entre les nappes et 30cm entre les pierres
d’Atalus.
 Respecter le positionnement des nappes comme indiqué sur les notes de
calcul.
 Les géotextiles sont mis après un lit de pose des Atalus, ensuite par couche
de 2 rangé d’Atalus deux fois successives et les restes sont mis par couche
de 3 rangés d’Atalus.
 La longueur de pose des atanappes est de 5,45m avec le recouvrement de
30cm il y aura 5,15m de long de l’extrémité intérieur de la pierre de l’Atalus à
l’intérieur du remblai. Le rouleau de géotextile est de 300m de long et une
largeur de 5 m avec les 50cm de recouvrement, il reste 4.50m de largeur
utile.

Figure : Rouleau de nappe géotextile

Figure 24 : pose de la nappe géotextile


7. Pose des autres rangs

L’écartement de dos 6,5 commence à partir de la deuxième rangé et pour cela il faut
respecter l’écartement ‘’d’’ qui est calculé avec la pente f=74.9° et vérifiable par la
formule d=24/Tgf dont le résultat donne un décalage d=6,5cm. Un fil est tiré et
tendu à 6 ,5cm du dos des Atalus de la première couche ce qui correspondra au dos
des Atalus de la deuxième couche. Ces pierres sont disposées de telles sortes à
avoir toujours un espacement de 35 cm comme sur la première couche et seront
déposées sur les espaces qui sont laissés entre les pierres du premier rang. Après
cela suit le remblayage comme la première rangée ainsi de suite pour le reste des
couches.
N.B : il faut finir le remblayage d’une couche avant de passé à la couche suivante.

Figure 25 : Pose de la deuxième couche avec écartement de dos

IV. Pose des Atalus pour les murs courbes

Il faut toujours commencer par vérifier si la hauteur et la pente sont conforme à la


note de calcul du procéder Atalus.

1. Mur convexe

Figure 26 : Pose des Atalus en mur convexe


Pour ce type de mur l’espacement e à la base est supérieur à 35cm puis diminue au
fur et à mesure jusqu’à ce que les éléments se rapprochent et atteignent un
espacement de 20cm.
Si jusque-là, la hauteur du mur n’est pas atteinte elle se poursuit par redans ou la
première couche est enfouie dans la terre et la pose se poursuit en reprenant le
même processus que la toute première couche.
Le rayon mini R dépend du fruit du mur ‘&’ et de la hauteur du mur

Figure : Pose des Atalus en mur convexe angle droit

2. Mur concave

V. Travaux de terrassement et de conformité des Prescriptions techniques

1.Travaux de terrassement

Définition
Le terrassement est le travail consistant à déplacer des quantités importantes de
matériaux dans divers buts. Le remaniement des terrains naturels entraîne une
modification généralement définitive de la topographie et du paysage, en créant des
ouvrages en terre soit en remblai soit en déblai.
Le terrassement dans notre cas a pour but de donner l’accès au passage supérieur.

a. Apport du matériau
En ce qui concerne les travaux de terrassement et d’approvisionnement en
matériaux, il est question d’apporter de la latérite et de passer au terrassement.
La latérite est un matériau rouge ou brune induré, qui se forme par altération de
roches tropicales. Elle est riche en hydroxyde de fer ou en hydroxyde d’aluminium.
La latérite est utilisée dans notre cas pour ces bonnes propriétés après compactage,
c’est-à-dire qu’elle donne un pourcentage de densité satisfaisant après compactage.
Elle est approvisionnée par des camions et doit avoir les caractéristiques conforme
aux prescriptions techniques suivantes :
 Caractéristiques conformes à la note de calcul généralement de 2 tonnes/m3
et d’angle de frottement interne de 35° minimum à savoir :
 % fines (< 0,080 mm) : ≤ 35 ;
 Limite de liquidité (WL) : < 40% ;
 Indice de plasticité (IP) : < 30 % ;
 Dimension du plus gros élément : ≤ 60 mm ;
 Densité sèche de l’OPM > 1,8 t/m3
 Indice portant CBR à 95% de l’OPM et après 4 jours d’imbibition ≥ 15 ;
Taux de compactage de la plate-forme : 95 % de l’OPM. [2]

b. Nivellement

Une fois que le matériau latéritique est apporter et mise en place un bulldozer ou
une niveleuse est utilisé pour l’étaler sur la surface à remblayer. Ainsi les tas de
latérite apporté par les camions sont mis à niveau sur toute la surface (confère
photo).
Figure : Nivellement de la latérite par une niveleuse

V.1.3. Compactage

La latérite nivelée est ensuite compactée à 95% de l’OPM par couche et doit
respecter les caractéristiques conformes aux hypothèses de la note de calculs du
dimensionnement.
Cette étape est réalisée sur toutes les couches de remblai au droit de chaque rang
du mur Atalus de manière à atteindre une épaisseur de 25cm.
Pour ce faire il consiste :
 A éliminer les vides en appliquant un poinçonnement à l’aide du compacteur
à pied de mouton qui permet une bonne adhérence entre les grains (confère
photo).

Figure : Compactage à l’aide du compacteur à pied de mouton


 A aplanir à l’aide du rouleau compresseur qui lisse la surface et fait la finition
Figure : Compactage à l’aide du rouleau compresseur

La couche de remblai niveler et bien compacter fait l’objet de réception de la mission


de contrôle par le biais du LNBTP à travers des prélèvements, essais, analyse puis
déduction des résultats et si cela est conforme aux prescriptions techniques donne
l’accord pour les travaux de la couche suivante. Il s’agira d’étaler conformément les
nappes de renforcement en géotextile s’il est nécessaire qui recevra encore une
couche de remblai.
Ce travail est un cycle qui continue jusqu’à la fin de l’ouvrage.

2. Vérification de la conformité des prescriptions techniques des travaux de


terrassement

a. Prélèvement pour échantillonnage

L’échantillonnage est un essai qui consiste à prélever des matériaux IN-SITU pour
des identifications au laboratoire. Dans notre cas, l’échantillonnage consiste à
prélever la latérite approvisionnée sur la rampe par les laborantins dans des sacs qui
seront transportés au laboratoire. Le matériau est ensuite étalé et séché sous le
soleil. Après séchage, on fait un quartage qui consiste à diviser le matériau en
quatre parties égales dont ne retient que la moitié en réunissant 2 et 4 qui seront
utilisés pour l’analyse granulométrique et les limites d’Atterbergs. La moitié restante,
c’est à dire 1 et 3 sont à nouveau homogénéisé et tamisé avec un tamis de maille
44. Un nouveau quartage en huit parties égales est effectué dont on retient cinq
plats pour l’essai Proctor et trois plats pour l’essai CBR.

b. Essai de densité avec le densitomètre à membrane

Au préalable, pour cet essai il est nécessaire d’avoir une surface de remblai
compacté plane et propre

On nettoie la surface nécessaire pour le prélèvement, on pose la plaque issue du


densitomètre qui va servir à délimiter l’espace à creuser, on applique une série de
calles tout autour de la plaque (appelé vallées) pour éviter tout mouvement puis on
creuse en une profondeur maximale d’environ 12 à 14cm qui sera ramassé et
transporté en laboratoire pour d’éventuels essais.
Après le déplacement de la terre hors du trou, on installe le densitomètre sur sa
plaque au-dessus du trou puis on exerce une pression d’air dans sa membrane
inferieur pour épouser le trou. Cette pression enverra des instructions au
comparateur installé en haut de l’appareil et on effectue en fin une mesure avec le
curseur bouclé sur la tige, ainsi permettre d’obtenir des données bénéfiques à l’essai

Figure : Essais de densité avec le densitomètre à membrane

c. Vérification de la teneur en eau

L’essai de teneur en eau permet de déterminer le taux d’humidité du remblai. Il


S’effectue pendant l’exécution du terrassement et permet d’avoir un regard sur la
Qualité du compactage.

d. Calcul et déduction

Le calcul s’effectue suivant plusieurs étapes :


 Pour la densité : après avoir posé la plaque, on applique une pression sur le
densitomètre et on obtient un volume V1. On retire le densitomètre en
creusant à une profondeur de 12cm et on met le contenu dans un plat bien
fermé. On applique le densitomètre à nouveau et on mesure le volume du
vide d’où V2. Pour avoir le volume initial, on fait la différence entre V1 et V2
d’où V2 – V1 = V0. Pour avoir la densité humide :
 On pèse la masse du matériau creusé mise dans le plat pour obtenir une
masse M1 et on divise cette masse par le volume initial qui donne la densité
humide :

1)

 Pour la teneur en eau : on prélève un échantillon du matériau creusé mise


dans le plat en pesant pour avoir la masse humide MH et on le fait passer à
l’étuve en le séchant et on obtient une masse sèche MS. D’où la teneur en
eau est obtenue en faisant la différence entre la masse humide et la masse
sèche divisé par la masse sèche :

2)

 Pour avoir la densité sèche :

 On prend la densité humide divisé par cent plus la teneur en eau :

3)

 Pour le taux de compactage : on prend la densité sèche diviser par le Proctor


de l’échantillonnage :
4)

Si le taux de compactage atteint 95% alors, on a un bon compactage


REMARQUES ET SUGGESTIONS

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