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NF P 94-262

Annexe R
(informative)
Prise en compte des imperfections géométriques liées aux
tolérances d’exécution

R.1 Préambule
(1) Les tolérances géométriques d’excentricité en tête et d’inclinaison sont indiquées par les
normes d’exécution.

(2) Le projet de conception d’un ouvrage peut prévoir des tolérances différentes de celles
indiquées par les normes.

(3) Les tolérances doivent être prises en compte dans le dimensionnement et les justifications,
sachant que, sauf exception, on ne peut pas attendre que les fondations profondes soient réalisées
pour mesurer les défauts géométriques réels et concevoir les superstructures en les prenant en
compte.

(4) L’écart sur l’inclinaison induit généralement sur des pieux isolés des efforts parasites de bien
moindre importance que ceux qui résultent du défaut de centrage en tête.

(5) Les efforts parasites ne sont à prendre en compte que dans le cadre de justifications vis-à-vis
des ELU ; ils peuvent être équilibrés par :

 les fondations profondes ;

 des chevêtres et longrines installés entre fondations profondes ;

 les poteaux et murs ;

 une répartition entre ces éléments.

(6) Dans certains cas, la répartition des efforts de flexion doit prendre en compte les rigidités,
comme par exemple quand la fondation profonde supporte un poteau élancé dont on doit justifier la
stabilité de forme ou dans certains cas de micropieux. Le plus souvent, on peut répartir, pour
équilibrer les moments en tête de l’élément de fondation profonde, les mobilisations de résistance
de manière arbitraire.

(7) Les justifications doivent constituer un ensemble cohérent et les règles entre les parties doivent
être clairement définies au préalable, en envisageant aussi les cas de dispositions correctives
éventuellement nécessitées par des défauts géométriques excédant les tolérances convenues.

R.2 Règles à préciser dans le projet de conception


(1) Le projet de conception d’un ouvrage doit préciser (Note 1) :

 les tolérances géométriques de centrage et d’inclinaison des fondations profondes (le cas
échéant de défaut d’orientation autour de l’axe vertical pour les fondations non
axisymétriques) lorsqu’elles sont différentes de celles prévues par les normes d’exécution ;

 les choix d’éléments structurels mobilisés pour les justifications de stabilité et de résistance de
l’ouvrage dans un contexte de respect des tolérances ; cela se traduit normalement par la
fourniture d’une descente de charges à la base des massifs de tête des pieux pour leurs
justifications propres, y compris des efforts parasites générés par les défauts géométriques, et
des caractéristiques des pieux pris en compte par le concepteur ;
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NOTE 1 – Les écarts géométriques excédant les tolérances peuvent avoir des conséquences modestes telles
qu’un renforcement des armatures d’une longrine ou plus lourdes telles que l’ajout d’éléments structurels.

(2) Lorsque l’on s’oriente vers des pieux de caractéristiques différentes de celles de la conception
initiale, il est nécessaire d’aménager celle-ci pour être cohérent avec la solution mise en œuvre.

(3) Par défaut, si le projet de conception ne le précise pas :

 les pieux sont justifiés vis-à-vis de la descente de charge qui est fournie ;

 la descente de charges est réputée prendre en compte les conséquences des défauts
géométriques des pieux lorsqu'elles restent dans les limites des tolérances de la présente
norme ou des normes d'exécution ;

 la tolérance d’exécution est égale à 0,15 m au niveau de la plateforme d’exécution et la


tolérance d’inclinaison est égale à 3 % si la technologie de pieux n’est pas figée ; dans le cas
contraire, on applique celles des normes d’exécution ;

 les pieux sont réputés reliés par des chevêtres, longrines et murs croisés qu’il suffit de
renforcer si les défauts géométriques de certains pieux excèdent les tolérances.

R.3 Cas particulier de pieux isolés soumis à une « compression centrée »


(1) Ce cas (Note 1) est celui d’un pieu pour lequel les justifications de la structure portée ne
mobilisent qu’une réaction verticale centrée, et dont la tête n’est pas reliée à des longrines croisées.

NOTE 1 – Historiquement, une pratique courante était de considérer qu’une charge axiale pouvait sans
conséquence être excentrée jusqu’à B/8 sur des pieux verticaux non armés sollicités entre 4 et 5 MPa à l’ELS
et respectant des tolérances spécifiques ; les justifications exigées à l’ELU sont plus pénalisantes.

(2) Les défauts géométriques se traduisent par des efforts parasites de flexion ; l’effort normal
limite maximal Nlim supportable par le pieu à l’ELU est calculé en tenant compte de ces efforts
parasites maximaux (Note 1).

NOTE 1 – On envisage un domaine d’excentricité maximale, par exemple la valeur maximale entre B/10 et
0,08m ; on détermine alors l’effort normal Nlim à l’ELU supportable par diamètre pour cette excentricité
maximale. Tout pieu présentant un défaut d’excentricité inférieur à la limite est alors capable de supporter un
effort normal à l’ELU au moins égal à Nlim.

(3) L’effort normal Nlim reste plafonné à 65 % de l’effort normal admissible pour une charge
effectivement centrée.

(4) Il est souvent opportun de prévoir un ferraillage minimum en partie supérieure de pieux en
béton non armé pour faire face à de possibles chocs en phase travaux. Ce ferraillage augmente
l’effort normal limite maximal supportable par le pieu, puisque les moments générés par les défauts
géométriques s’amortissent rapidement en s’éloignant de la surface du sol.

(5) Les tolérances prises en compte peuvent être des tolérances plus restrictives que celles
prévues par les normes d’exécution, choisies raisonnablement en fonction de la technologie et du
contexte géotechnique.

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