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UNE EXPERTISE QUI FAIT LA DIFFÉRENCE Une expertise qui fait la différence

LA PATHOLOGIE DU BETON COMPAGNIE DES EXPERTS


Du Bâtiment des Travaux Publics et de l’Industrie

CEBTPI

Formation du 7 novembre 2016


UNE EXPERTISE QUI FAIT LA DIFFÉRENCE Une expertise qui fait la différence

1. La fabrication du béton

2. Les pathologies du béton

3. Les techniques de contrôle

4. Les procédés de réparation


UNE EXPERTISE QUI FAIT LA DIFFÉRENCE Une expertise qui fait la différence

Un peu d’histoire…

Le béton est le matériau de construction le plus utilisé au monde et le 2e


produit le plus utilisé par l’homme (après l’eau…)
Les constructions en maçonnerie utilisent des mortiers à base de chaux
depuis l’Antiquité.
Au début du 19e siècle se développent les chaux hydrauliques ; le Ciment
Portland Artificiel est breveté en 1824.
Les premières constructions en béton datent de 1830.
À partir de 1850, on commence à utiliser le ciment armé, puis le béton armé.
En 1929, Eugène Freyssinet met au point le béton précontraint.
Depuis la fin des années 1980, on a développé des formulations nouvelles
comme les bétons autoplaçants (BAP) et les bétons fibrés à ultra hautes
performances (BFUP).
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1. La fabrication du béton

Le béton est constitué par :


 Du ciment,
 Du sable,
 Des granulats,
 Et de l’eau.
 Plus des adjuvants (NF EN 934-2) :
 Actions sur la prise :
- Accélérateur / retardateur de prise
- Accélérateur de durcissement
 Action sur l’ouvrabilité du béton :
- Plastifiant / réducteur d’eau
Propriétés particulière :
- Entraîneur d’air
- Hydrofuges
- Rétenteur d’eau
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1. La fabrication du béton

LES CONSTITUANTS DES CIMENTS :

 Clinker Portland
Le clinker Portland est obtenu après cuisson à 900° C d’un mélange de calcaire et d’argile contenant des proportions
définies de CaO, SiO2, Al2O3 et Fe2O3. Le clinker entre dans la composition de tous les ciments courants.

Additifs principaux :
 Laitier de haut fourneau
Le laitier de haut fourneau est obtenu par refroidissement de la scorie fondue provenant de la fusion du minerai de fer
dans un haut fourneau.

 Pouzzolanes
Les pouzzolanes sont des scories volcaniques essentiellement composées de silice, d’alumine et d’oxyde de fer.

 Cendres volantes
Les cendres volantes siliceuses ou calciquues sont des particules pulvérulentes obtenues par dépoussiérage des gaz de
chaudières alimentées au charbon.

 Fumées de silice
Les fumées de silice sont des particules très fines (environ 1 µm) présentant une très forte teneur en silice amorphe. Elles
proviennent de la réduction de quartz par du charbon dans des fours à arc électrique.

 Sulfate de calcium (gypse)


Il est ajouté en faible quantité aux autres constituants du ciment en vue de réguler la prise.
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LES CONSTITUANTS DES CIMENTS :

 Les constituants du ciment présentent une ou plusieurs des propriétés suivantes :


 Des propriétés hydrauliques, c’est-à-dire qu’ils forment par réaction avec l’eau des
composés hydratés stables très peu solubles dans l’eau.
 Des propriétés pouzzolaniques, c’est-à-dire qu’ils ont la faculté de former à
température ordinaire, en présence d’eau, par combinaison avec la chaux, des
composés hydratés stables.

La composition du clinker est représentée par quatre constituants :


- Ca3SiO5 : Silicate tricalcique (SiO2 – 3 CaO) : 50 à 65 % (C3S ou Alite)
- Ca2SiO4 : Silicate bicalcique (SiO2 – 2 CaO) : 15 à 20 % (C2S ou Bélite)
- Ca3Al2O6 : Aluminate tricalcique (Al2O3 – 3CaO) : 5 à 15 % (C3A)
- Ca4Al2Fe2O10 : Ferro-aluminate tétracalcique (Al2O3 – Fe2O3 – 4 CaO) : 5 à 10 % (C4AF)

Réactions d’hydratation du clinker :

C2S & C3S + H2O → C-S-H + Ca(OH)2

C3A + CaSO4 + H2O → Ettringite


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1. La fabrication du béton

Les normes des ciments :


 La norme de référence pour les ciments courants est la NF EN 197-1 (depuis 2001).

 D’autres normes existent concernant :


 soit des propriétés particulières : prise mer / PM (NF P 15-317), résistance aux eaux
sulfatées ES (XP P 15-319), teneur en sulfures limitée CP (NF P 15-318)
 soit des ciments ayant des normes entièrement spécifiques : ciment alumineux fondu
(NF P 15-315), ciment prompt naturel (NF P 15-314).

 Les ciments courants bénéficient d’un marquage CE et d’une marque NF qui


attestent :
 Pour le marquage CE, que les produits respectent les exigences essentielles
européennes en matière de santé, sécurité et respect de l’environnement.
 Pour la marque NF associée au marquage CE, que les produits bénéficient de
garanties complémentaires sur leur composition, leurs performances et leurs
contrôles.
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NF EN 197-1 – ciments courants :


AUTRES CONSTITUANTS CONSTITUANTS
CLINKER
TYPES DE CIMENT PRINCIPAUX SECONDAIRES
%
% %
CEM I (CPA)
95 à 100 0 0à5
CIMENT PORTLAND
CEM II (CPJ)
65 à 94 6 à 35 0à5
CIMENT PORTLAND COMPOSE
CEM III (CHF ou CLK)
5 à 64 Laitier : 36 à 95 0à5
CIMENT DE HAUT FOURNEAU

CEM IV (CPZ) Pouzzolanes, Cendres


45 à 89 volantes, Fumées de silice : 0à5
CIMENT POUZZOLANIQUE 11 à 55
CEM V (CLC) Laitier, Pouzzolanes,
20 à 64 0à5
CIMENT COMPOSE Cendres volantes : 26 à 80
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Autres ciments :
CIMENT PROMPT NATUREL (NF P 15-314)
Le ciment prompt naturel, à prise et durcissement rapides, résulte de la cuisson à
température modérée, d’un calcaire argileux de composition régulière, extrait de bancs
homogènes, suivie d’un broyage très fin.
Il se caractérise par la présence de silicate de calcium, essentiellement sous forme de
silicate bicalcique actif, d’aluminate de calcium riche en alumine et de sulfo-aluminate de
calcium

CIMENT ALUMINEUX FONDU (NF P 15-315)


Le ciment alumineux fondu est un liant hydraulique qui résulte de la mouture, après
cuisson jusqu’à fusion, d’un mélange composé principalement d’alumine, de chaux,
d’oxydes de fer et de silice, dans des proportions telles que le ciment obtenu renferme
au moins 30 % de sa masse d’alumine.
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 LES GRANULATS :

Ce sont des grains minéraux appelés fillers, sablons, sables, graves ou gravillons suivant leurs
dimensions.
Le granulat est désigné par sa classe granulaire d/D ou O/D avec :
d : dimension inférieure du granulat
D : dimension supérieure du granulat

Familles Dimensions Caractéristiques


Fillers 0/D D< 2 mm avec au moins 85 % de passant à 1,25 mm et 70 % de passant à 0,063 mm
Sables 0/D d = 0 et D ≤ 4 mm
Graves 0/D D ≥ 6,3 mm
Gravillons d/D d ≥ 2 mm et D ≤ 63 mm
Ballasts d/D d = 31,5 mm et D = 50 ou 63 mm

NOTA : Les granulats les plus usuels pour la fabrication des mortiers et des bétons sont
élaborés à partir de roches d’origines alluvionnaires (granulats roulés ou semi
concassés) ou à partir de roches massives (granulats concassés).
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 LES GRANULATS :
Un granulat, en fonction de sa nature et de son origine, peut être :
 Naturel : d’origine minérale, issus de roches meubles (alluvions) ou de roches massives,
n’ayant subi aucune transformation autre que mécanique (tels que concassage, broyage
criblage, lavage).
 Artificiel : d’origine minérale résultant d’un procédé industriel comprenant des
transformations thermiques ou autres.
 Recyclé : obtenu par traitement d’une matière inorganique utiliséeprécédemment dans la
construction, tels que des bétons de démolition de bâtiments.

Les granulats pour béton font sont définis en fonction de deux normes :
-La norme NF EN 10620
-La norme XP P 18-545
Ces normes définissent les caractéristiques physico-chimiques et les contrôles à
réaliser sur les granulats afin d’en assurer la conformité.
 L’EAU DE GÂCHAGE :
La norme NF EN 1008 établit les prescriptions qui définissent son aptitude à
l’emploi.
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Norme NF EN 206-1 (2005) :


Il s’agit de la norme de référence pour la fabrication des bétons prêts à l’emploi.

Elle permet de définir :

La classe de résistance à la compression,


La classe de consistance (ouvrabilité),
La classe de chlorures (teneur maximale garantie),
La granulométrie.

Les contrôles de conformité et de production.

Les classes d’exposition :


-« courantes » : XC (carbonatation) – XF (gel/dégel),
-« particulières » : XS (ambiance marine) – XD (chlorures, sauf atmosphère marine)
– XA (attaque chimique).
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• Béton armé :
Les armatures améliorent de la résistance du béton aux contraintes de traction
et de flexion (Rc = 20 x Rt).

Les armatures utilisées sont des ronds lisses ou des aciers à haute adhérence
(NF EN 10080).
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• Béton précontraint :
Lors de sa fabrication, le béton est soumis à des contraintes préalables permanentes de
compression. Une fois l’ouvrage en service, ce gain en compression va s’opposer aux
contraintes de traction créées par les charges appliquées à l’ouvrage (poids propre, charge
d’exploitation, charge climatique, etc.). Le béton, qui présente une faible résistance à la
traction, se trouve ainsi utilisé au mieux de ses possibilités en ne travaillant qu’en
compression.
La précontrainte peut être appliquée au béton soit par pré-tension, soit par post-tension
Le béton précontraint est adapté aux ouvrages soumis aux contraintes importantes (pont,
réservoir)
Il est recommandé pour la réalisation d'éléments de faible épaisseur assurant des portées longues
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2. Les pathologies du béton

Caractéristiques physico-chimiques du béton :


Le béton est un matériau hétérogène, présentant les propriétés suivantes :

-Porosité plus ou moins élevée (maximum admissible : 15 %)

-Caractère fortement basique : la pâte de ciment contient 15 à 20 % d’une base forte, la


portlandite Ca(OH)2

-La solution interstitielle présente dans les pores du béton est enrichie en alcalins
(sodium & potassium) et son pH initial varie entre 12,6 et 13,7
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2. Les pathologies du béton

Les différentes pathologies pouvant affecter les bétons :


Ces pathologies sont de deux types principaux :
Mécaniques,
Physico-chimiques.

Parmi les premières, on rencontre essentiellement des phénomènes de fissuration, liés


à des problèmes structurels.

Dans les secondes, on peut citer :


-Les réactions de gonflement internes (RSI et alcali-réaction),
-La dégradation du béton par l’environnement,
-Les phénomènes de corrosion des armatures,
-Les désordres consécutifs à un incendie.
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Défauts mécaniques d’ordre structurel :


On rencontre deux types principaux de fissurations d’origine mécanique :

Fissures verticales à mi-portée ou aux appuis.


Fissures inclinées à 45° sur le 1er tiers
de la portée.

Les fissures verticales sont liées à un ferraillage insuffisant dans les zones les plus sollicitées :
-En partie inférieure à mi-portée,
-En partie supérieure (« chapeaux ») aux appuis.
Les fissures à 45° (fissures d’effort tranchant) sont causées par un nombre insuffisant de
cadres aux extrémités.
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2. Les pathologies du béton

L’origine de ces désordres peut être liée à une erreur de dimensionnement, à un défaut
d’exécution (erreur dans le ferraillage, décoffrage prématuré) ou à une utilisation anormale
(surcharge d’exploitation).

Poutre

Console (balcon)

Nota : même en l’absence de rupture, les


fissures formées peuvent favoriser d’autres
pathologies dans la structure.
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2. Les pathologies du béton

Dégradation chimique du béton


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2. Les pathologies du béton

Réactions de gonflement interne : Réaction alcali-granulats


Cette réaction se produit entre les alcalins de la solution interstitielle du béton et le silice
ou les silicates de certains granulats. Elle entraîne la formation de gels expansifs qui
provoquent des gonflements et une fissuration du béton.
Pour que la réaction se produise, trois éléments sont nécessaires :
-La présence en quantité suffisante de granulats réactifs (contenant de la silice amorphe
ou incomplètement cristallisés, comme l’opale),
-Une teneur en alcalins (sodium ou potassium) élevée dans la solution interstitielle,
-Une humidité relative ambiante élevée (> 85 %).
Des recommandations pour la prévention des risques liés à l’alcali-réaction ont été
établies et sont désormais intégrées à la norme NF EN 206-1.
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2. Les pathologies du béton

Réactions de gonflement interne : Réaction sulfatique interne


(RSI)
Dans le cas d’une élévation importante de température lors du coulage du béton (entre 70
& 90° C, par exemple dans des pièces massives) , l’ettringite primaire qui se forme
initialement à partir des aluminates ne se forme pas ou se décompose puis, lors du
refroidissement, de l’ettringite différée se forme.
Dans un second temps, en présence d’humidité, cette ettringite précipite sous la forme de
sels expansifs qui entraînent la fissuration et l’éclatement du béton.

Des recommandations ont été établies pour limiter l’échauffement du béton, et pur
contrôler la teneur en sulfates et en aluminates du béton.
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2. Les pathologies du béton

Dégradations liées à l’environnement : Gel / Dégel – Action des sels


Les effets constatés sont de deux types:
-Eclatements consécutifs au gel à cœur du béton,
-Ecaillage du béton par à proximité de la surface.
Ces dégradations sont liées aux déplacements de l’eau dans les porosités du béton. Ce n’est pas
l’expansion liée au gel (volume de la glace supérieur de 9 % à celui de l’eau) qui entraîne la fissuration,
mais les phénomènes de pression osmotique entre les pores.
Le phénomène est comparable en présence de sels de déverglaçage qui sont surtout à l’origine des
écaillages superficiels (phénomène d’haloclastie). Là encore, le fait que les sels soient hygroscopiques
(ils augmentent de volume en présence d’eau) n’est pas déterminant dans la survenue des fissurations.
L’importance des désordres est directement imputable à la répétition des cycles gel- dégel ou
humidification-séchage.
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2. Les pathologies du béton

Dégradations liées à l’environnement : eaux et sols acides


Les eaux naturelles sont agressives vis-à-vis du béton : le CO2 dissous qu’elle contiennent peut
dissoudre la chaux du béton, puis les autres constituants de la phase liante.
La dissolution de la phase liante entraîne une augmentation de la porosité du béton et on observe un
aspect superficiel dégradé avec des coulures blanchâtres et un déchaussement des granulats, puis
une décomposition du béton dans la phase ultime du phénomène.
Les acides organiques ou minéraux ont un effet identique, mais beaucoup plus intense.
Les sols acides (sols riches en matières organiques : tourbières, marécages) présentent les mêmes
risques, surtout s’ils sont fortement humides.
On se prémunit contre ces risques en utilisant des ciments pauvres en chaux.
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2. Les pathologies du béton

Dégradations liées à l’environnement : attaques sulfatiques


En présence de sulfates, de calcium et d’aluminates (apportés par les C3A du ciment), des
sels expansifs (ettringite, thaumasite) précipitent dans les pores du béton et les fortes
pression de cristallisation entraînent la fissuration du béton, voire sa destruction.

Ettringite primaire Ettringite secondaire Thaumasite expansive


(faciès en « oursins ») expansive
Forme normale Formes pathologiques
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2. Les pathologies du béton

Dégradations liées à l’environnement : attaque bactérienne


Ce phénomène se rencontre essentiellement dans les réseaux d’égouts et les stations d’épuration.

Biotope aérobie :
thiobacilles

H2SO4, SO42-

H2S

Eaux résiduaires
Biotope anaérobie :
bactéries sulfato-réductrices
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2. Les pathologies du béton

Dégradations liées à l’environnement : milieu marin


 Facteurs physiques :

Action des vagues (abrasion) et cycles humidification / séchage (absorption et évaporation


de l’eau)

 Facteurs chimiques :

- Formation de sels expansifs : sulfates,

- Dissolution de la phase liante : échanges ioniques Ca2+  Mg2+ avec formation de brucite
Mg(OH)2 et de silicates de magnésium hydratés M-S-H sans propriétés liantes.

- Action des chlorures sur les armatures.


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2. Les pathologies du béton

Dégradations liées à l’environnement : milieu marin


On peut distinguer 3 zones distinctes dans les structures exposées à l’ambiance marine :

- La zone immergée : les altérations sont modérées pour un béton compact (système
saturé en eau).

- La zone de marnage : il s’agit généralement de la zone la plus critique, en raison des


effets cumulée mécaniques, physiques et chimiques (action mécanique des vagues,
cycles humidification-séchage).

-La zone émergée (éclaboussures et embruns) : le risque essentiel d’altération concerne


principalement la corrosion des armatures en raison des chlorures.
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2. Les pathologies du béton

La corrosion des armatures : origines du phénomène


La corrosion des armatures se produit en présence :
 d’eau
 d’oxygène
Elle est favorisée par :
 le CO2
 les chlorures
La qualité d’exécution du béton est un facteur essentiel dans l’apparition des désordres :
 présence de fissures
 ségrégation du béton
 porosité importante
 enrobage des armatures
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2. Les pathologies du béton

La corrosion des armatures :

piqûres
Corrosion

chlorures
Passivation
incomplète
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2. Les pathologies du béton

La corrosion des armatures : Carbonatation


Dans le béton, l’acier se trouve dans un milieu de pH élevé, en situation de passivation.
Toutefois, l’alcalinité du béton est progressivement neutralisée par le CO2 atmosphérique qui se
combine avec la portlandite suivant la relation :
Ca(OH)2 + CO2  CaCO3 + H2O
On parle de Carbonatation du béton. Ce phénomène entraîne une diminution du pH de la solution
interstitielle qui passivait les armatures ; lorsque la zone carbonatée atteint le niveau des aciers, la
corrosion peut alors s’amorcer.

La vitesse de carbonatation obéit à la loi X = K et , avec x : épaisseur de béton et t : temps.


La vitesse de carbonatation varie avec l’humidité de l’air ; elle est maximale pour une hygrométrie
comprise entre 55 & 75 %.
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2. Les pathologies du béton

La corrosion des armatures : Enrobage des aciers


L’enrobage des armatures est l’élément déterminant pour la durabilité du béton.
À titre d’exemple, les règlements de construction (CCBA 68, BAEL, puis Eurocode 2) fixent
cet enrobage entre 4 et 5 cm pour les bétons exposés à une ambiance marine.
La pénétration de l’oxygène, de l’humidité ou des agents agressifs peut être favorisée par :
 Une composition incorrecte du béton (dosage insuffisant, mauvais rapport E/C) qui
abaisse les caractéristiques mécaniques, favorise l’apparition de fissures et augmente la
porosité,
Une mauvaise mise en œuvre (ségrégations du béton) ou une cure insuffisante
(formation de fissures).
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2. Les pathologies du béton

La corrosion des armatures : Action des chlorures


Les chlorures entraînent la dépassivation de l’acier, même pour un pH élevé. Ils ont donc
tendance à favoriser l’initiation de la corrosion.
Le taux de chlorures libres autorisé dans le béton était fixé à 0,65 % / poids de ciment. Il
a été ramené à 0,4 % voire 0,2 % pour le béton précontraint. Cela correspond à un
rapport [Cl-] / [OH-] = 0,6.
La corrosion initiée par les chlorures présente généralement un caractère localisé
(piqûration).
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2. Les pathologies du béton

La corrosion des armatures : Fissuration et éclatements


La rouille (oxyde de fer hydraté) présente un caractère expansif qui entraîne l’éclatement du béton.
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2. Les pathologies du béton

La corrosion des armatures : Corrosion en cellule occluse


Dans un cas très particulier (milieu confiné, absence d’oxygène, teneur élevée en
chlorures), la corrosion s’opère en cellule occluse et ne se traduit pas par la formation
d’oxydes expansifs. Il se forme un constituant spécifique : la rouille verte, stable en
l’absence d’oxygène.
Il se produit une acidification importante du milieu et l’acier se dissous totalement sans
aucun signe extérieur visible.
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2. Les pathologies du béton


Milieu marin / sels
La corrosion des armatures : Synthèse de déverglaçage

Action mécanique SO2 CO2


Eau Oxygène Chlorures

Porosité
Dissolution des sels
Fissures Dépassivation Oxydation des Sels expansifs
des armatures armatures Rouille
Délavage du liant

Efflorescences Fissures
Gel
1er stade : 2e stade : 3e stade :
Fissures fines Agrandissement des fissures Eclatements
Efflorescences Epaufrures sur les angles Aciers fortement corrodés
Traces de rouille Gonflement des bétons

Évolution de la dégradation du béton


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2. Les pathologies du béton

La corrosion des armatures : Armatures de précontrainte


Pour les aciers de précontrainte (fils ou torons) la combinaison des attaques corrosives et
des contraintes de tension appliquées dans ces armatures entraînent une rupture par
corrosion sous tension.
Il s’agit d’une corrosion à caractère fissurant se développant à partir de piqûres
superficielles des armatures et qui peut entraîner la rupture sans perte de matière
significative.
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2. Les pathologies du béton

Béton et Incendie :
Le béton est incombustible et conduit relativement mal la chaleur. Il présente donc de
bonnes propriétés isolantes pour un sinistre d’importance moyenne.
Toutefois, si l’incendie se prolonge ou si la température est trop élevée, divers
phénomènes peuvent se produire :
 Pertes des caractéristiques du liant,
 Dilatation des agrégats, entraînant la fissuration du béton,
 Diminution des caractéristiques des aciers.
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2. Les pathologies du béton

Béton et Incendie :
 Liant :
- Jusqu’à 300° C : évaporation de l’eau libre et de l’eau liée physiquement,
- De 300 à 550° C : décomposition de la portlandite Ca(OH)2 CaO +H2O,
- De 600 à 700° C : destruction des C-S-H et décohésion de la phase liante.
La perte de résistance peut atteindre 20 % pour une température de 300 ° C. À partir de
900° C, le matériau est considéré comme détruit.

 Granulats :
- À 573° C : point quartz – éclatement des granulats siliceux,
- de 600 à 800° C : décohésion liant – granulats sous l’effet de la dilatation,
- Au-delà de 700° C : décarbonatation des matériaux calcaires (CaCO3  CaO + CO2)
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2. Les pathologies du béton

Béton et Incendie :
 Armatures :
- Jusqu’à 300° C : pas de modification sensible des caractéristiques,
- De 300 à 550° C : baisse rapide des performances. À 550° C la limite élastique Re et le
module d’Young E sont réduits de 50 %,
- À partir de 700° C : modification structurale de l’acier – fusion vers 1450° C.
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3. Les méthodes de contrôle

Le diagnostic des phénomènes :


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3. Les méthodes de contrôle

Les phases du diagnostic :


1. Inspection
2. Investigations – Sondages
3. Analyses en laboratoire
4. Rapport d’étude
5. Suivi dans le temps / Instrumentation
6. Rédaction d’un DCE
7. Suivi des travaux (ou éventuellement de la démolition)
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3. Les méthodes de contrôle

Nature des contrôles réalisés :


 Investigations in situ :
- Armatures : enrobage, état de corrosion, prélèvements d’aciers.
- Béton : carbonatation, résistance, prélèvements (carottages, poudre de béton).

 Investigations en laboratoire :
- Armatures : identification (visuelle et par essais de traction).
- Béton : analyses et essais physico-chimiques.
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3. Les méthodes de contrôle

Recherche des armatures :


 Détection magnétique :

 Détection par radar :


Objectifs :
Localisation d’armatures, de câbles ou de conduits
Mesure des épaisseurs des couches structurelles
Détection de vides
Caractéristiques :
Limite de détection d’au moins 400 mm de profondeur
Antenne 2,6 GHz
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3. Les méthodes de contrôle

Mesures électrochimiques :
Mesures de
potentiels

Mesures de résistivité dans le


béton (sonde de Wenner) Mesures de vitesse de corrosion
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3. Les méthodes de contrôle

Contrôles sur béton :


Scléromètre : mesure la dureté
superficielle du béton  Estimation de Rc
(NF EN 10250-2)

Ausculteur sonique : mesure la vitesse du son dans le


béton pour en évaluer la résistance (NF EN 10250-4)
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3. Les méthodes de contrôle

Analyses en laboratoire :
 Essais physiques :
-Rc sur carottes,
-Masse volumique, Porosité,
-Granulométrie,
-Essais au gel.

 Analyses chimiques :
- Analyse complète,
- Teneur et dosage en ciment,
- Rapport E/C,
- Teneur en agents agressifs (chlorures, sulfates, …) en fonction de la profondeur
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3. Les méthodes de contrôle

 Autres examens :
- Mesure de la profondeur de carbonatation sur échantillons de béton, par test à
la phénolphtaléine,

- Essais de traction sur armatures (vérification des caractéristiques mécaniques),


- Examen microstructural au microscope électronique à balayage (MEB)
 Recherche de gels expansifs,
 Analyse de la phase liante
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3. Les méthodes de contrôle

Les résultats des investigations permettent de vérifier les points suivants :


- Qualité des bétons mis en œuvre,
- Carbonatation du béton, pénétration des agents agressifs, et situation des
armatures par rapport à ces éléments,
- Etat de corrosion des armatures dans le béton,

À partir de ces éléments, et connaissant l’étendue et la gravité des désordres par


rapport à la totalité de la structure étudiée, il est possible d’évaluer l’évolution
probable des phénomènes et de définir les préconisations pour d’éventuels
travaux de réparation.

On peut également préconiser la mise en place d’une instrumentation (sur des


fissures notamment) afin de suivre l’évolution des phénomènes dans le temps.
UNE EXPERTISE QUI FAIT LA DIFFÉRENCE Une expertise qui fait la différence

4. Les procédés de réparation

Méthodologies de réparation :
Les travaux de réparation doivent être précédés par une préparation comprenant :
- La purge des bétons dégradés,
- Le traitement des armatures corrodées, leur remplacement éventuel ou l’ajout
d’armatures supplémentaires,
- Le nettoyage des surfaces.

Trois modes de réparation peuvent être envisagés :


- La restauration du béton par ragréage (petites surfaces),
- La restauration du béton par bétonnage / béton projeté,
- Le renforcement structural par ajout de béton et/ou d’armatures.
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4. Les procédés de réparation

Le traitement des fissures :


On envisagera quatre modes de réparation en fonction de l’évolution des fissures :
- Le ragréage classique,
- L’injection de la fissure au moyen d’un produit souple,
- Le pontage de la fissure,
- La transformation de la fissure en joint de dilatation.
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4. Les procédés de réparation

Modes de protection des armatures :


Quatre possibilités peuvent être envisagées :
- La purge des bétons dégradés et leur remplacement, avec éventuellement un traitement
de protection des armatures (passivation) ; n’est praticable que si on peut éliminer en
totalité les polluants du béton.
- La mise en œuvre d’une protection cathodique.
- La déchloruration des bétons, suivie de leur réalcalinisation. On extrait les chlorures par
électrolyse avant d’apporter des ions OH-,
-La mise en œuvre d’inhibiteurs de corrosion à la surface du béton qui vont diffuser en
profondeur et passiver les armatures.
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4. Les procédés de réparation

•PROTECTION CATHODIQUE :
- Par anodes sacrificielles,
- Par courant imposé.
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Merci de votre attention !

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