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_A
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A V ANT-PROPOS
Louis MULLER.
HISTORIQUE
7
reste de la face et avec la base du crâne. H. B. BROADBENT superposa
certains de ces clichés sur des lignes de référence choisies en reliant
différents repères, tels que la Selle turcique et le Nasion, ou le
conduit auditif et l'orbite, afin de montrer plus clairement les
modifications apportées aux dents et aux maxillaires par le trai-
tement orthodontique. Le but initial de l'étude de la face chez les
jeunes sujets n'était donc pas de pure recherche; c'était aussi une
tentative pour élaborer une méthode qui puisse devenir clinique-
ment utilisable.
Ce premier essai, réalisé en utilisant des films fournis par un
laboratoire spécialisé, permit alors à BROADBENT de se rendre
compte « que la technique n'était pas suffisamment standardisée
pour garantir deux films superposables d'un même sujet, à un cer-
tain temps d'intervalle, et permettant de mesurer sur le vivant ce que
les anthropologistes mesuraient sur des crânes». (H. B. BROADBENT)
En 1925 et 1926, l'expérimentation avec le premier céphalostat
BROADBENT confirma qu'il était possible de prendre des radio-
graphies orientées de la face du sujet vivant donnant des résultats
qui égalaient en précision ceux qui étaient obtenus sur des crânes,
à l'aide du crâniomètre, en raison de l'efficacité de la standardi-
sation. Un objectif capital venait d'être atteint.
L'ensemble de la méthode fut présenté par BROADBENT en 1929
et 1930, et publié en 1931, dans la revue The Angle Orthodontist,
sous le titre : « Une nouvelle technique radiographique et ses
applications à l'Orthodontie ».
En 1926, l'étude de la croissance normale des dents et des
maxillaires, sur des enfants vivants et en bonne santé, avait soulevé
l'enthousiasme de l'Honorable Francis P. BOLTON. Depuis 1932,
la générosité de la Famille BOLTON a permis d'entreprendre une
étude « longitudinale» (*) à long terme, connue dans le monde
entier, sur la croissance faciale, et de fournir en outre quelques
trente installations céphalométriques de précision, au-dessous du
prix de revient, aussi bien aux Etats-Unis que dans d'autres pays.
(H. B. BROADBENT, 33)
Dans des travaux publiés en 1928 et 1929, C. O. SIMPSON (179),
(*) « Longitudinale» : ici, utilisé par opposition à verticale. Une étude longitu-
dinale est basée sur l'examen périodique des mêmes sujets, et nécessite, par consé-
quent, de longues années. L'étude verticale est entreprise sur des groupes de
sujets de différents âges, qui sont censés représenter la tendance générale moyenne
de l'évolution d'un individu; les résultats, plus rapidement obtenus, ne présen-
tent pas les mêmes garanties de précision.
8
de Saint-Louis, Etats-Unis, établit les conditions permettant d'obte-
nir des clichés sans déformation, avec définition des tissus durs et
des tissus mous, soucis constants des chercheurs de l'époque. Il
préconisait l'emploi d'un générateur susceptible de donner 40 mA,
sous 70 kV, avec distance foyer-objet de 4,50 m, et 5 secondes de
pose; il utilisait donc un matériel puissant. En ce qui concerne la
définition des tissus mous, il recommanda d'abord l'emploi de
deux films dans la même cassette, l'un devant les écrans, et l'autre
entre ceux-ci; ces films étaient ensuite superposés après dévelop-
pement. Puis il modifia sa technique, et ne prit plus qu'un seul
film, traité p;J.r affaiblissement dans la région intéressante. La règle
fondamentale, rayon central perpendiculaire au plan sagittal
médian, et à la surface du film, était parfaitement respectée, mais les
conditions de travail et d'installation du patient laissaient beau-
coup à désirer; de sorte qu'une des qualités premières du travail
céphalométrique, la standardisation, faisait défaut. (L. COOLS, 49)
9
technique de la téléradiographie. Dans ce travail il communiquait,
notamment, le résultat de ses calculs sur la déformation par agran-
dissement pour des distances variant dc 0,50 m à 5 mètres, et
adaptait la méthode des « Réseaux de De Coster» à la technique
nouvelle de la téléradiographie. Cette adaptation représentait une
étape décisive et constituait un réel progrès.
En 1936, la technique téléradiographique était suffisamment
répandue en Europe pour que L. DE COSTER, qui avait largement
aidé à sa diffusion et qui présidait le Congrès de la Société Fran-
çaise d'Orthopédie Dento-Faciale, à Bruxelles, puisse réunir
six communications sur ce sujet. A ce congrès, G. KORKHAUS (97)
présenta sa technique de prise de films et sa méthode d'analyse.
Cette technique, comme celles de BROADEENT et de HOFRATH,
permettait une bonne standardisation des images, et rendait pos-
sibles les superpositions et les comparaisons pour les études à long
terme.
Depuis lors, sur les deux Continents, les travaux publiés sur
la céphalométrie, ou à l'aide de la céphalométrie, ont été incroya-
blement nombreux, et, sur tous les plans, des progrès considérables
ont été accomplis. Mais, la multiplicité même de ces travaux serait,
si l'on n'y prenait garde, susceptible d'apporter une certaine confu-
sion. Ainsi que l'a dit, d'une façon un peu désabusée, J. A. SALZ-
MANN: « le nombre accablant de contributions sur la céphalométrie
figurant dans la littérature professionnelle laisse le praticien
orthodontiste dans la même situation que le chercheur qui étudie le
muscle, car, d'après CZENT-GYORGII, la propriété essentielle du
muscle est que nous ne le comprenons pas. Plus nos connaissances
augmentent, et moins nous comprenons ... ».
PREl\lIÈRE PARTIE
TECHNIQUE CÉPHALOMÉTRIQUE
LES INCIDENCES
UTILISÉES EN CF,PHALOMÉTRIE
1. LE FILI\I DE PROFIL
13
1) LE FILM EN OCCLUSION.
14
b) laforme: celle du condyle peut être complètement différente
de celle de la cavité;
c) la position du condyle dans la cavité: le condyle peut être peu
enfoncé (en bas à droite), ou être placé au fond de la cavité
(en bas à gauche).
Che;;; les sujets normaux, le condyle est généralement situé
bien au centre de la cavité glénoïde, et les surfaces arti-
culaires sont lisses.
Les malocclusions Classe III, dans beaucoup de cas, sont
caractérisées par un condyle long, mince et étroit, placé
assez haut dans une cavité glénoïde peu profonde.
JOINT FORM
SMALL FOSSA
DEEP FOSSA
Fig. 40. - Différentes formes d'articulation temporo-maxillaire.
En haut : grande. cavité glénoïde peu profonde.
Au centre : cavité glénoïde petite.
En bas : cavité glénoïde profonde (D'après RICKETTS, Ameriean Journal
of Orthodonties, juin 1955).
15
2) LE FILM BOl'CHE OU\'ERTE.
-5.0 mm
LOW HIGH
Fig. 41. - Positions pouvant être occupées par le condyle, en bouche ouverte.
A gauche: le condyle n'atteint pas l'éminence articulaire .
.Au centre : en ouverture forcée le condyle se place légè-rement en avant
du sommet de l'éminence.
A droite: condyle placé nettement en avant de l'éminence. Cette position
représente, selon RICKETTS, la position moyenne pour l'ouverture forcPe.
(D'après RrcKETTs, American Journal of Orthodonties, décembre r952)
16
3) LE FILM EN POSITION DE REPOS PHYSIOLOGIQUE.
17
Divers moyens ont été proposés pour l'obtention de la position de repos :
a). faire prononcer l'un des mots « Mississipi» ou« Maman »;
b) demander au sujet de déglutir, attendre deux secondes, et
prendre le cliché, procédé recommandé par THOMPSON et
BRODIE (188);
c) capter l'attention de l'enfant par une ou deux remarques,
afin de faciliter le relâchement musculaire;
d) faire respirer profondément, et prendre le cliché à l'inspira-
tion (CASTANO et CHATEAU, 42);
e) CHIKHANI (46) conseille de placer un fil métallique de 3/10
au collet mésial de la Ire molaire supérieure, le toron vesti-
bulo-mésial étant rabattu vers le plan d'occlusion; un autre
fil est placé dans les mêmes conditions au collet de la Ire
molaire inférieure. L'image des deux fils facilite la mensura-
tion de l'espacé libre entre arcades. L'auteur emploie cette
méthode avec des films intra-buccaux, en plaçant le tube du
côté opposé au film.
18
B. ANALYSE DU PARCOURS DE LA MANDIBULE DE LA POSITION DE
REPOS A LA POSITION D'OCCLUSION.
Fig. 43. - Tracés superposés d'un sujet porteur de malocclusion Classe II,
division l, d'Angle présentant un parcours de fermeture normal (mouvement
de rotation pure du condyle, sans translation). Les rapports des molaires
sont aussi défavorables en position de repos qu'en position d'occlusion;
anomalie de type génétique.
19
Les incisives et le menton se déplacent vers le haut et vers
l'avant; les molaires, qui se déplacent sur un arc plus court, parce
que plus proches de l'axe de rotation, présentent un moindre dépla-
cement.
Dans les cas de malocclusion Classe Il :
si le sujet anormal, porteur de malocclusion, présente un
parcours normal, l'anomalie est de type génétique (Fig. 43); elle
pose des problèmes thérapeutiques qui peuvent être ardus à
résoudre.
si le sujet anormal présente un parcours anormal (avec mouve-
ment marqué de translation postérieure ou postéro-supé-
rieure, Fig. 44) l'anomalie est une anomalie fonctionnelle
de position (THOMPSON et BRODIE). Les rapports des molaires
sont parfois totalement corrigés en position de repos; le
pronostic, dans ces cas, est assurément meilleur (Fig. 45)'
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Fig. 44. - Tracés superposés, en position de repos et en position d'occlusion,
montrant les divers mouvements que l'on peut observer dans des cas. de
malocclusion Classe II, division 2, d'Angle (D'après THOMPSON, Amer/ean
]ol/rnal of Orthodonties, janvier 1949).
20
D'après THOMPSON (191), « ce déplacement de la mandibule,
qui se produit dans un important pourcentage de cas, explique
probablement les différences de réponse au traitement, qui ont
toujours été observées par les orthodontistes, et qui étaient souvent
attribuées à la croissance, à l'appareillage ou aux méthodes de
traitement ».
Un parcours anormal ëst fréquemment provoqué par une inter-
férence cuspidienne, ou un mauvais rapport des plans inclinés
dentaires (Fig. 46), « la position de la mandibule avec les dents en
occlusion étant, de beaucoup, moins stable que la position de
repos ». (THOMPSON).
21
A. POSITION DU CONDYLE DANS LA CAVITÉ GLÉNOïDE EN POSITION
DE REPOS.
La Figure 47, de RICKETTS, représente les variations que l'on
peut rencontrer dans cette position.
~
Fig. 47. - Rapports du condyle avec la cavité glénoïde et le conduit auditif,
en position de repos.
A gauche: groupe témoin (normaux), condyle bien centré dans la cavité.
Au centre: groupe Classe II, le condyle est placé plus en bas et en avant
que dans le groupe témoin.
A droite : groupe Classe III, condyle long et mince, placé haut dans la
cavité (D'après RICKETTS, American Journal if Orthodonties, décembre 1952).
Elles ont été étudiées à l'aide des éléments suivants (Fig. 48 et 49)
a) nature et importance du déplacement du condyle, autour du
centre de rotation D, du grand axe du col du condyle RR'
(Fig. 48);
22
h) importance de l'espace libre entre arcades, au niveau des
molaires (Fm, Fig. 49), et des canines (Fi, même Figure);
c) rotation du plan d'occlusion (B, Fig. 49)'
d) parcours de fermeture de la mandibule, étudié au moyen de
l'angle formé par une droite reliant le sommet de la cuspide
vestibulaire médiane de la Ire molaire inférieure (point C,
Fig. 48) dans ses deux positions, avec une perpendiculaire au
plan de Francfort (angle CI, Fig. 49)'
Ces différents éléments sont groupés en tableau, dans la Figure
50, établie par RICKETTS, où ils sont étudiés chez les sujets nor-
maux et les porteurs de malocclusions Classe II et Classe III.
23
mesurable (voir aussi Fig. 51, en A); 36 articulations présen-
taient un mouvement de translation inférieur à 1 mm.
Espace libre entre molaires ....... ; .. 1,8 mm, SD + 0,9 mm
Espace libre entre canines .......... 2,75 mm, SD + 1,1 mm
Rotation du plan d'occlusion ....... 1° 6, SD + 0° 9
Parcours de fermeture (Angle Cil 22°, SD + 21°
Mouvement normal du corps: dirigé vers le haut et vers
i'avant.
24
On remarquera que l'espace libre est doublé, que le dépla-
cement du condyle a considérablement augmenté ainsi que la
rotation du plan d'occlusion, et que la trajectoire est devenue
presque perpendiculaire au plan de Francfort.
CLASS l
PC 22 (112°):!: 2,0
CLASS II
CLASS TIr
PC 35025°)! 10·
"". 25
III. Classe III (Fig. 50, en C).
Mouvement du condyle moins important que pour la Classe
II. Remarquer la forme du condyle sur le schéma (condyle
long et étroit).
Espace libre entre molaires ........... 4,3 mm, SD + 2,4 mm
Rotation du plan d'occlusion ........ 30 6 SD + ID 3
Parcours de fermeture. . . . . . . . . . . . . .. 35 0 SD + 100
L'espace libre et la rotation du plan d'occlusion sont encore
augmentés par rapport à la Classe II. Le parcours de fermeture
est plus oblique que chez les sujets normaux.
- OCCLUSION
••.••• REST POSITION
_._. WIDE OPEN H
8 c
ROTATrO N TRANSLATION OPENING
c. INFLUENCE DU TRAITEMENT.
26
c) sur le mouvement du condyle, de la position de repos à la position d'occlu-
sion: le mouvement du condyle a été réduit de façon très mar-
quée; 4 % seulement des cas présentaient un mouvement supé-
rieur à 2 mm après traitement;
d) sur l'espace libre : la mensuration moyenne pour la Classe II,
qui était de 3,6 mm avant traitement (1,8 mm pour le groupe
témoin) présente une forte tendance au retour à la normale, la
moyenne étant descendue à 2,1 mm, SD ± 1,1 mm;
e) sur la rotation du plan d'occlusion: le plan d'occlusion a été basculé
vers le haut, pour les dents postérieures, et vers le bas pour les
dents antérieures;
f) sur le parcours de fermeture: ce parcours, qui était presque vertical,
a tendance à devenir plus oblique après traitement.
27
ment utilisés. Des téléradiographies de ce genre ne sont presque
jamais publiées ».
Par contre, W. WYLIE le considère comme le complément
indispensable du film de profil pour l'exécution des tracés, et l'iden-
tification des structures du côté droit et du côté gauche.
V. SASSOUNI s'est beaucoup intéressé au film frontal dans ses
recherches; il a ainsi pu démontrer la stabilité de la Ire molaire
supérieure dans le sens vertical (172). C'est, en dernière analyse, le
film frontal qu'il a retenu pour sa méthode d'identification des
victimes des conflits armés. (VOIr page 93)
Il est incontestable que le film frontal a été relativement délaissé,
et que le maximum d'intérêt a été porté sur le filin de profil. Le
film postéro-antérieur n'a pas livré ses secrets, et il semble proba-
ble que, dans un avenir plus ou moins proche, les chercheurs sau-
ront attirer sur lui l'attention des orthodontistes et leur montrer le
profit, encore insoupçonné, qu'ils peuvent en tirer. -
LECTURE DES FILMS.
L'ÉTUDE DES TISSUS MOUS
29
Plan de Franc:fort
Po
"\~"
------------------------
Fig. 52. - Identification des images symétriques sur le film de profil. Pour la
mandibule, la première molaire inférieure, la fente ptérygo-maxillaire, le
key-ridge et l'orbite, image du côté gauche en trait plein, et image du côté
droit en pointillé.
Fig. 53. - Section d'un crâne, au niveau du plan saggital médian, montrant
des images des structures osseuses semblables à celles qui sont observées
sur le film de profil (D'après V. SASSOUNI, Theface infive dimensions).
30
inférieur gauche de la mandibule est au-dessus du bord droit,
et plus proche du plan de Francfort.
dans le sens vertical, l'image la plus proche de la perpendicu-
laire au plan de Francfort passant par le Porion est celle
du côté gauche. Ainsi, l'orbite, le key-ridge, la fente ptérygo-
maxillaire, le bord postérieur de la branche montante
gauches sont situés en arriere des images correspondantes du
côté droit, et plus proches de la perpendiculaire au plan de
Francfort.
L'identification des différentes structures osseuses ne présente géné-
ralement pas de difficultés. L'image du film téléradiographique de
~Ethmo5:de
\~p.Grista-galli
,Ap.clino!de antérieure ", ,
t.Gouttière optique ",, ,
, ' '.
.
~:Selle turcique
\
...:: :Os planum
;::: :Sinus sphéno5:dal
·::.,Petite ane du sphéno5:de
1 . . 11
Cf
\ '\
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"
,, ---
.....
~~-~~:::=:~:==~- ~~~-~i~-~·~:~.~~~::::~~
._"'-j!.,'
L... '
dur
la 2e
31
profil ressemble beaucoup à celle de la section d'un crâne sur le plan
sagittal médian, et cette comparaison permettra d'éviter bien des
erreurs (Fig. 53 et 54).
La localisation des deux orbites peut pourtant être délicate.
Dans certains cas, l'image blanche du plancher de l'orbite, légè-
rement oblique en haut et en arrière (Fig. 54), permettra de déter-
miner le point sous-orbitaire. Il est parfois possible de discerner
plus aisément les orbites en examinant le film à l'envers, le haut en
bas.
Pour les tissus mous, il faut se souvenir que, sur le cliché latéral,
« l'image sombre, en forme d'entonnoir, qui traverse verticalement
les branches montantes, est celle des choanes et du pharynx;
parfois, condyles et branches montantes semblent séparés. La lar-
geur de cette image permet de juger de l'importance des végétations
adénoïdes» (L. B. HIGLEY, 83). D'après RICKETTS (159), les végéta-
tions influencent la position de l'os hyoïde, qui serait placé plus
bas lorsqu'il existe des végétations.
32
Affaiblissement du cliché : ce procédé, qui peut être utilisé con-
curemment avec le précédent est, lui aussi, employé depuis fort
longtemps. On affaiblit, par traitement chimique, les zones
intéressantes, et particulièrement le profil, d'un clicbé trop
poussé pour permettre de discerner les tissus mous.
De COSTER (55) a conseillé l'emploi de la solution de FAR-
MER, ferricyanure de potassium et hyposulfite de soude, appli-
quée avec un tampon de coton ou un pinceau, sur les partie, à
affaiblir.
KORKHAUS utilise cette technique depuis 1936, et lui demeure
fidèle; il la recommande à nouveau dans ses récentes publica-
tions (101).
Procédé de « l'inversion Photographique» : l'emploi de ce procédé
pour les films téléradiographiques a été préconisé, en 1936, par
J. CAUHÉPÉ et A. COURRIER-CHAPUT (43).
Sur le négatif, la différence de densité entre la partie de film
impressionnée sans aucune interposition, et celle irri'Pressionnée
à travers les tissus mous, est très faible. Par contre, su~le positif,
cette différence devient visible, toute ombre pouvant être dis-
tinguée sur fond blanc. L'inversion photographique « consiste
à détruire l'image négative du film après développement; il
reste alors sur le film une quantité de bromure d'argent inver-
sement proportionnelle à celle de l'image négative ». C'est ce
bromure d'argent restant qui formera l'image positive que l'on
souhaite obtenir.
On plonge le film développé à fond (temps de dévelop-
pement doublé) dans une solution de permanganate de potasse
et d'acide sulfurique, jusqu'à destruction de l'image négative et
apparition de l'image positive; on le laisse ensuite quelques
instants dans une solution de bisulfite de soude à 10 %. L'image
positive définitive est obtenue par un second développement
rapide (2-3 minutes), et fixée à l'hyposulfite.
Emploi de deux films dans une même cassette : ce procédé, déjà em-
ployé en 1929 par SIMPSON (179), est,lui aussi,ancien. Les deux
films sont soumis à la même radiation, mais l'un est développé
normalement, alors que l'autre est sensiblement sous-développé.
Celui-ci donne l'image du profil, et, superposé sur le premier,
permet de compléter le tracé. Il est nécessaire d'augmenter le
temps de pose.
En 1931, THOMPSON, de Los Angeles, cité par KROGMAN
et SASSOUNI, utilisait deux films. L'un, enveloppé de papier
noir, était placé entre les écrans; l'autre, placé en avant de
l'écran antérieur, donnait l'image du profil cutané.
INCONVÉNIENTS DE CES PROCÉDÉS.
Tous ces procédés, très acceptables lorsque la téléradiographie
n'était employée qu'exceptionnellement, sont en réalité assez peu
commodes pour uq usage intensif:
33
le fil de plomb ne s'adapte que très imparfaitement; l'image
qu'il donne est des plus imprécises, et rend impossible l'étude
des modifications du profil.
l'application, puis le nettoyage, des pommades radio-opaques,
sont longs et fastidieux;
l'affaiblissement des films nécessite une manipulation supplé-
mentaire; il rend de grands services, dans des cas isolés, pour
rendre lisibles des films surexposés, mais absorbe du temps en
pratique régulière;
enfin, inconvénient commun à ces procédés, et à l'emploi du
double film: la mise en évidence du profil cutané n'est pas, à
beaucoup près, le seul point intéressant pour l'étude des tissus
mous-. Le volume de la langue, sa position par rapport au corps
mandibulaire et aux incisives inférieures, le voile du palais dans
ses rapports avec la base de la langue, la perméabilité du
rhino-pharynx, la présence de végétations, notamment, doivent
également pouvoir être étudiés.
34
petit de la surface du négatif ». Il met en évidence des détails
insoupçonnés, et facilite grandement la lecture du film.
R. GUDIN (1961) a pu ainsi déceler l'emplacement de
certaines insertions musculaires, et tirer de l'examen du film
des éléments suffisants pour poser les bases d'un diagnostic sur
le comportement neuro-musculaire du sujet.
Fig. 55. - Ecran d'aluminium, préconisé par REBOUL et BRUN, pour améliorer
la définition des tissus mous du profil.
Noter l'inclinaison de la pièce de métal, par rapport à la cassette.
En bas, la section de l'écran taillé en biseau.
Sur ce sujet, tous les désaccords sont permis, et n'ont pas manqué
de se produire. Le but esthétique vers lequel doit tendre un trai-
tement est, en partie, sous la dépendance d'estimations purement
subjectives, et a donné naissance à d'innombrables controverses.
RICKETTS (160), qui accorde une grande place à la question
esthétique dans son plan de traitement, a. pensé que ces désaccords
étaient dûs, au moins partiellement, ,à l'absence de méthodes
permettant de décrire et de discuter les conditioQ.s existantes. Il a
proposé, comme, moyen de comparaison et de discussion, une ligne
35
allant de la pointe du nez au menton, qu'il a appelée « ligne d'esthé-
tique », ou « ligne E» (Fig. 56).
Chez les sujets adultes normaux, les lèvres sont toujours en
arrière de cette ligne, bien que leur position varie avec le type de
profil. Pour le sujet à profil concave, la lèvre inférieure se trouve très
en arrière de la ligne E (Fig. 56, A) ; cette distance est réduite pour
le profil rectiligne (Fig. 56, B). Enfin, la lèvre arrive au voisinage de
la ligne pour le profil convexe (Fig. 56, C).
A B
Fig. 56. - Variation normale des rapports de la lèvre inférieure avec la ligne E
de RICKETTS. Profils de trois sujets présentant d'excellentes occlusions.
En A, homme de 37 ans, à profil modérément concave, et incisive infé-
rieure à 2 mm en arrière de la ligne Point A-Pogonion.
En B, jeune femme de 27 ans, à profil rectiligne, et incisive inférieure à
1 mm en avant de la ligne A-Pogonion.
En C, jeune fille de 14 ans, à profil convexe, et incisive inférieure à 3 mm
en avant de la ligne A-Pogonion (D'après RICKETTS, Ameriean Journal of
Orthodonties, mai 1960).
36
rieure ~ Plan de Francfort (FMIA, voir page 108). Les au-
teurs se sont particulièrement attachés à mettre en evidence le
mécanisme des modifications constatées.
L'amélioration esthétique peut être provoquée par quatre
modifications principales, qui peuvent se produire isolément, ou se
combiner:
réduction de la protrusion des lèvres par rapport au reste
de la face;
réduction de la courbure de la lèvre inférieure; .
augmentation de la dimension verticale au niveau du men-
ton;
déplacement du menton vers l'avant.
La Figure 57, d'après STONER, représente les effets provoqués
sur le profil du sujet par les modifications réalisées au niveau des
différents tissus de soutien:
Fig. 57. - Influence sur l'esthétique du profil des modifications obtenues grâce
au traitement, au niveau des différents éléments de soutien des tissus de
recouvrement (D'après STONER et COLLABORATEURS, The Angle Orthodontist,
avril 1956).
37
1 er
schéma: (à gauche) silhouette type d'un profil dysharmonieux;
e
2 schéma: changement obtenu par recul de l'incisive supé-
rieure seule; la lèvre inférieure et le menton demeu-
rent inchangés;
e
3 schéma: effet de l'ouverture de l'articulé, sans déplacement
du menton vers l'avant. Ce traitement est celui qui
apporte la plus grande amélioration du profil, parti-
culièrement lorsqu'il peut être cbmbiné avec le recul
de l'incisive supérieure;
4e schéma: modifications constatées lorsque le menton est
déplacé vers l'avant.
Les conclusions de cette étude ont été les suivantes :
Le mouvement lingual des incisives inférieures, destiné à aug-
menter la valeur de l'angle FMIA, présente l'avantage de per-
mettre d'augmenter le mouvement de recul des incisives supé-
rieures et, par conséquent, d'accroître les possibilités d'action sur la
lèvre supérieure. L'incidence sur l'aspect esthétique se caractérise
par la réduction de la convexité de la face; les lèvres apparaissent
plus minces, et leur degré de protrusion se trouve réduit.
38
, 50 cas Classe l non traités, 50 cas Classe II non traités, 150 cas
Classe II traités par différentes méthodes; les premières obser-
vations ont été généralement faites vers l'âge de 8 ans, parfois
même en cours de denture mixte.
La croissance du nez fut évaluée par mensuration directe de la
distance Epine nasale antérieure-pointe du nez. La croissance
annuelle moyenne pour les différents groupes a été de 1 mm par
an. Les modifications les plus importantes ont été constatées chez
les garcons, au moment de la puberté, et RICKETTS, comme SUB-
TELNY, a rencontré des poussées de croissance tardive.
POINTS, LIGNES ET PLANS
(*) L'absence de règles admises par tous s'est cruellement fait sentir au cours
de la préparation de cet ouvrage. Il DOUS a malheureusement été impossible de
conserver systématiquement la même abréviation pour tous les points; dans
bien des cas, nous avons dû, sous peine de présenter un texte ne s'accordant plus
avec les figures et les chartes originales, adopter les abréviations employées
par les auteurs.
40
La précision des mensurations céphalométriques dépend des facteurs
suivants:
a) la précision de la localisation des repères,
b) la distance qui sépare les points.
a) PRÉCISION DE LA LOCALISATION DES POINTS DE REPÈRES: c'est
l'évidence même; il est donc important de donner la préférence
aux points dont la localisation ne donne lieu ni à interprétation,
ni à controverse.
T. M. GRABER, qui possède une grande expérience dans l'ensei-
gnement de la Céphalométrie, considère que les points suivants
sont les plus variables lorsqu'ils sont localisés par des opérateurs
différents (164) :
SO : suture sphéno-occipitale,
Or : Point sous-orbitaire (Orbital),
Fente ptérygo-maxillaire,
ANS : Epine nasale antérieure,
Bo : Point de Bolton,
Go : Gonion.
R. Mc GONAGLE (125), ayant renouvelé une expérience déjà
entreprise a trouvé que la part d'erreur humaine était beaucoup
plus importante dans la localisation des repères que dans l'exécu-
tion des tracés eux-mêmes. Pour une même analyse de DOWNS faite
par cinq opérateurs entraînés, la différence des valeurs varie de
iO 5 à 3° pour l'analyse du squelette, et monte à 6° pour l'angle des
grands axes des incisives, en raison de la faible distance qui sépare
les repères déterminant les axes dentaires.
b) LA DISTANCE QUI SÉPARE LES POINTS: à précision égale dans la
localisation des points, plus la distance est petite, plus l'incidence
de l'erreur est importante, et réciproquement, aussi bien pour
les mensurations angulaires que pour les mensurations linéaires.
Pratiquement, il est recommandé de ne pas mesurer des
angles trop petits; par exemple, on ne mesure pas directement
l'angle ANB (Point A-Nasion-Point B), qui est parfois très
réduit, mais on calcule la différence entre les angles SNA
(Selle turcique-Nasion-Point A) et SNB (Selle turcique-Nasion-
Point B).
« Si l'on considère que les dents sont probablement les plus
petits éléments anatomiques mesurés dans la face, on arrive à la
conclusion que les mensurations qui les concernent devraient
être interprétées avec prudence. Particulièrement, le tracé pour
l'inclinaison axiale des dents est sujet à de grandes erreurs. La
même personne traçant l'axe de la même centrale supérieure
ou inférieure à trois reprises différentes peut aisément trouver
une différence de 3 à 4°. Il suffit que, ou bien au bord incisif,
41
" ,
}
ou bien à l'apex, l'emplacement du repère varie d'un demi-
millimètre. La raison est que la distance apex-bord incisif est
très courte. La même erreur (1/2 mm) dans le tracé du plan de
Bolton, ne· donnera pas plus d'un demi-degré de différence, en
mettant les choses au pire». (KROGMAN et SASSOUNI)
Une erreur de 1 mm faussera la mensuration cavité glénoïde-
Selle turcique, de W. WYLIE, de 6 %, et la« longueur d'ensemble
de la mandibule» de 0,96 % seulement.
Fig. 58. - Points les plus usités pour les films de profil.
42
A) POINTS MÉDIANS.
(*) « D'après HOWES, la table alvéolaire externe est d'épaisseur uniforme sur
toute la hauteur des racines. La proéminence osseuse que l'on observe sur le
film de profil, vestibulairement par rapport aux racines, est localisée exacte-
ment sur la ligne médiane, et ne recouvre pas les racines. Les mensurations
céphalométriques des modifications produites au point A, prises par rapport à la
projection de la proéminence osseuse au 'niveau du plan sagittal médian, sont
donc inexactes, et conduisent à des déductions erronées ». (J .-A. SALZMANN, 170)
43
*Selle turcique, S : le centre de la selle turcique, déterminé par ins-
pection.
*Suture Sphéno-occipitale, SO : le point le plus élevé de la suture.
Basion, Ba: le point le plus inférieur du bord antérieur du Foramen
Magnum.
Opisthion, Op : le point le plus postérieur du Foramen Magnum.
* Epine Nasale Postérieure, PNS : la pointe de l'épine nasale posté-
rieure, à l'extrémité du palais dur.
* Registration point, R : milieu d'une perpendiculaire abaissée du
centre de la selle turcique sur le plan Nasion-Bolton.
E) POINTS BI-LATÉRAUX.
44
3) LIGNES ET PLANS (Fig. 59).
a) LE PLAN D'ORIENTATION :
En Céphalométrie, ce plan est important lorsque l'on projette
les points du film de profil sur le film postéro-antérieur, afin d'ob-
tenir une vue dans les trois dimensions. « Lorsque le film de profil
seul est utilisé, l'orientation de la tête importe peu, pourvu que le
plan sagittal médian soit parallèle à la cassette et perpendiculaire
au rayon central. Strictement parlant, le plan d'orientation est
surtout important dans l'étude phylogénétique de la tête et de la
face ». (KROGMAN et SASSOUNI)
L'élément essentiel, dans le choix d'un plan d'orientation, est
la recherche d'un plan représentant une position physiologique,
ou d'équilibre naturel de la tête. C'est vers ce but qu'ont tendu,
depuis de longues années, de nombreux travaux scientifiques.
Certains auteurs (MooRREEs, RICKETTS, DOWNS, notamment)
n'orientent plus la tête du patient, qui est placée en position natu-
relle d'équilibre dans le céphalostat, en respectant bien entendu les
conditions que nous venons de rappeler.
Le plan d'orientation trouve particulièrement son emploi pour
les analyses statiques.
45
b) LE PLAN DE RÉFÉRENCE
Le plan de référence est un plan sélectionné comme base pour
prendre plusieurs mensurations; ces mensurations peuvent être
linéaires ou angulaires.
Par exemple, le plan de Francfort est le plan de référence uti-
lisé dans l'analyse de DOWNS; c'est par rapport à ce plan que sont
calculées les valeurs de l'angle Facial (angle Plan de Francfort-
ligne faciale Nasion-Pogonion), l'angle de l'axe Y (angle Plan de
Francfort-ligne Selle turcique-Gnathion), et l'inclinaison du plan
d'occlusion. Dans l'analyse, par projection orthogonale, de
W. WYLIE, on projette sur le plan de Francfort, plan de réfé-
rence, les différents points de repère, et c'est sur ce plan que sont
faites les mensurations.
Les trois plans de référence sélectionnés par le RoentgenograPhic
Cephalometric Workshop de 1957 sont: le plan de Bolton (Bo-Na), le
plan Suture sphéno-occipitale-Nasion (SO-Na), et la ligne S-Na.
Le plan de Francfort a été considéré comme« pouvant être utile ».
(J. A. SALZMANN, 170)
La valeur des plans de référence intra-crâniens a été mise en
question. C. F. A. MOORREES (131) leur substitue une ligne verti-
cale extra-crânienne, déterminée par un fil métallique placé direc-
tement devant la cassette.
c) LE PLAN DE SUPERPOSITION
Le plan de superposition est un plan considéré comme relati-
vement stable, par rapport auquel sont comparés des points ou
des régions qui ne le sont pas, et dont on veut soit déterminer la
direction, soit mesurer l'amplitude des déplacements.
. Exemples: le plan Basion-Nasion, recommandé par DOWNS
pour les comparaisons des tracés avant et après traitement; le plan
Selle turcique-Nasion, utilisé par BRODIE et de nombreux auteurs.
C'est, en général, sur la base du crâne que sont placés les points
fixes des différents plans de superposition, parce que la croissance
est complétée précocement dans cette région.
La différence entre le plan de superposition 'et le plan de réfé-
rence est la suivante : le plan de superposition doit présenter une
relative stabilité, et compter au moins un point considéré comme
fixe, qui est utilisé comme « point d'enregistrement ».
Ce plan trouve son emploi dans toutes les études, ou analyses
dynamiques (croissance, mouvements thérapeutiques); nous en
parlerons plus en détail en étudiant les tracés et leur superposition
(pages 62-74). Il est également utilisé pour la comparaison avec
les tracés céphalométriques standards de SASSOUNI.
Plan de Broca : déterminé par l'extrémité du septum alvéolaire,
entre les incisives centrales supérieures, et le point le plus
inférieur du condyle de l'occipital. Il présente un intérêt
surtout historique.
46
Plan de Camper : déterminé par la pointe de l'épine nasale anté-
rieure, et le centre du conduit auditif osseux externe. Il
serait parallèle au plan d'occlusion. (COUTAND, 59)
Plan de Francfort : déterminé par les deux Porions, et le point
sous-orbitaire. On admet que ce plan est horizontal
lorsque le sujet, se tenant droit, regarde devant lui à la
hauteur de ses yeux.
SO-Na .••.
Fig. 59. - Plans et lignes les plus usités en Céphalométrie, pour films de profil.
47
molaires, l'orientation du plan s'en trouve fortement
modifiée. Cette considération, qui peut influencer le
résultat des mensurations angulaires, doit être retenue
en utilisant les moyennes des différents auteurs.
Le Cephalometric Workshop de 1957 (164) a admis trois
tracés différents :
plan mandibulaire a : parallèle à l'axe du corps mandi-
bulaire, tangent à son point le plus inférieur;
plan mandibulaire b : déterminé par les points Gnathion
et Gonion;
plan mandibulaire c : déterminé par les points Menton et
Gonion.
DowNs (voir page 132) utilise un quatrième tracé, qui
est une ligne suivant le bord inférieur de la mandibule,
tangente au niveau de l'angle goniaque en arrière, et à
l'image de profil de la symphyse, en avant. Ce tracé est
également employé par SASSOUNI.
*Plan d'occlusion: bien que ceci ne corresponde pas à la réalité,
il est représenté par une droite coupant en son milieu la
~al!t.eur de recouvrement des premières molaires et des
mClSlves.
Dans le cas d'infra-position marquée au niveau des
incisives;utiliser lè même repère postérieur, et le milieu
de" la hauteur de recouvrement au niveau des canines
ou prémolaires.
* Plan palatin (ou bispinal) : déterminé par les deux epmes nasales.
Sur de nombreux films, l'épine nasale postérieure est
dissimulée par les germes de molaires. Dans ce cas, le plan
est tracé tangent au sommet de la convexité de la surface
nasale du maxillaire supérieur.
* Plan RamaI (Ar-Go) : déterminé par les points Articulare et
Gonion.
* Plan Selle turcique-Point de Bolton (S-Bo) : déterminé par le centre
de la Selle turcique et le point de Bolton.
Ligne de référence de De Coster: c'est une ligne de superposition; elle
suit la ligne antérieure de la base du crâne: bord antérieur
de la selle turcique-ethmoÏde-trou borgne-table interne
du frontal (Fig. 60).
*Ligne Faciale (Na-Pog) : Nasion-Pogonion, utilisée par DowNs,
MARGO LIS, RICKETTS.
* Ligne Selle turcique-Nasion (S-Na) : utilisée par BRODIE, BJoRK,
MOORREES, le groupe NORTHwESTERN, STEINER ... comme
plan de référence, de superposition ou même d'orienta-
tion.
* Ligne Suture sPhéno-occipitale-Nasion (SO-Na) : utilisée particulière-
ment par MARGO LIS.
48
Frontal _________________________ _
Suture fronto-ethmoldale _____ ,
Etlunoide _________________ , "',
Suture sphéno-ethmordalel \ "" ...
i \\ '
Fig. 60. - Tracé de la ligne de référence de DE COSTER. entre les deux traits
triples. ,"u niveau du trait double, la gouttière optique.
49
Fig. 62. - Le plan orbito-malaire. En pointillé, le tracé de la ligne du key-
ridge.
50
Plan orbitaire (de SIMON) : plan vertical passant par le point Sous-
Orbitaire, et perpendiculaire au plan de Francfort.
Plan vettico-frontal (G. BELTRAMI, AUTISSIER, BEAUVIEUX) : cor-
respond à la perpendiculaire abaissée du tubercule de la
selle turcique sur le plan Opisthion-Nasion. (Fig. 61)
Les auteurs considèrent que le plan Opisthion-N asion
est parallèle au canal semi-circulaire externe, qui est
placé dans sa position physiologique lorsqu'il est lui-même
parallèle au sol.
Le point Opisthion étant parfois difficile à localiser,
on peut, pour orienter la tête, placer perpendiculairement
au sol les apophyses ptérygoïdes internes, plus lisibles, et
dont la position est constante. Le plan vertico-frontal est
alors parallèle à ces apophyses, et perpendiculaire au plan
Opisthion-Nasion, et au canal semi-circulaire externe.
Plan orbito-malaire (ROUSSEAU et GUDIN) : tangent au bord orbito-
externe de l'os malaire, et passant par la pointe de l'apo-
physe pyramidale du maxillaire supérieur. (Fig. 62)
Plan optique (V. SASSOUNI), Fig. 63, : bissectrice de l'angle formé
par la ligne supra-orbitaire (tangente à l'apophyse cli-
noïde antérieure et au plafond de l'orbite) et la ligne infra-
orbitaire (tangente au plancher de l'orbite et au contour
postéro-inférieur de la selle turcique). Ce plan suit sensi-
blement le trajet du nerf optique, et serait par conséquent
lié à l'orientation naturelle de la tête. Sa déviation moyen-
ne par rapport au plan de Francfort est de 0° 63, SD
(déviation standard) :+ 2° 23.
Clù',JS ligne allant du Basion à l'apophyse basilaire du sphénoïde.
(Fig. 64)
Pour les repères utilisés sur le film frontal, voir« Méthode d'ana-
lyse de Sassouni », Etude du film frontal, et Fig. 180, page 286.
TECHNIQUE DES TRACÉS
CÉPHALOMÉTRIQUES
52
poser plusieurs tracés en même temps, et de les voir parfai-
tement. Le papier calque rend difficile l'exécution du tracé, en
raison de sa médiocre transparence.
Série des clichés intra-buccaux. Moulages contemporains du
film, qui peuvent être d'un grand secours pour le tracé des dents.
Photographie du sujet, particulièrement s'il s'agit d'une pre-
mière analyse; rappelons qu'elle est extrêmement utile, non
pour l'exécution du tracé, mais pour son interprétation (ana-
lyse) .
53
Deux premières vertèbres cervicales.
Dents: Incisive centrale supérieure,
Incisive centrale inférieure,
Première molaire supérieure,
Première molaire inférieure.
Le tracé de ces dents peut être suffisant; il est parfois utile
de tracer toutes les dents, y compris celles qui sont incluses ou
en évolution, notamment pour étudier les effets de la crois-
sance.
54
pièce obscure, et de ne pas la quitter avant que le tracé ne
soit terminé. Cette précaution facilite beaucoup la lecture du
film, et diminue considérablement la fatigue des yeux.
Tenir le crayon très légèrement, et suivre le plus fidèlement pos-
sible le contour des structures à reproduire, en traçant une ligne
continue et bien régulière, et non une suite de traits irréguliers
et mal raccordés. La part d'erreur humaine, dans l'exécution
d'un tracé, est assez importante, et elle ne doit pas être aggravée
par des fautes évitables.
Au cours de l'exécution du tracé, éviter de porter les mains au
visage : toute trace de matière sébacée reportée sur le transpa-
rent laisse sur celui-ci des taches disgracieuses, difficiles à éli-
mmer.
STRUCTURES BI-LATÉRALES.
55
du nez, en localisant le Nasion. Si ce point n'est pas visible, cet
auteur conseille de le localiser arbitrairement; il faut alors le
reporter par superposition sur les tracés suivants du même sujet.
Il trace ensuite, dans l'ordre, le palais dur (faces supérieure et
inférieure) avec les deux épines nasales, le procès alvéolaire supé-
rieur, les dents supérieures gauches (particulièrement incisive cen-
trale et Ire molaire), la mandibule, les dents inférieures gauches.
Si l'image du condyle mandibulaire est dissimulée par les olives
auriculaires, ou des éléments anatomiques voisins, il trace aussi
loin que possible le bord postérieur de la branche montante, et
l'apophyse coronoïde, et reporte le calque sur le film « bouche
ouverte », pour le compléter.
GRABER trace le côté gauche, et conseille de commencer par la
boîte crânienne, afin d'obtenir, dès le début, une longue ligne de
superposition, ou de contrôle, pour prévenir des déplacements in-
tempestifs. Cette ligne, pense-t-il, assure plus de garantie pour
les tracés successifs, ou les tracés exécutés pour l'étude dynamique
de la mandibule. Il dissimule ensuite toute la boîte crânienne avec
du papier noir, pour lire plus aisément la région de la suture fronto-
nasale.
Puis, il trace, dans l'ordre, la selle turcique, la base antérieure
du crâne, la région faciale, la région maxillaire, le key-ridge, les
orbites, la mandibule, les dents, l'os hyoïde, et enfin le profil
cutané, en dissimulant toutes les autres parties du film pour en
faciliter la lecture.
BORDS DE LA MANDIBULE.
56
ligne faciale, les lignes AB et APo se confondent presque, et les
mines de couleur aident à les· différencier;
pour distinguer aisément l'un de l'autre les tracés successifs
d'un patient, lorsque l'on désire les comparer et les superposer.
Il est évidemment indispensable de demeurer très méthodique
dans l'emploi des teintes choisies, pour ne pas créer de nouvelles
confusions.
57
les reproduire en les découpant sur papier d'étain mince radio-
opaque (papier d'étain placé derrière les films intra-buccaux,
par exemple);
radiographier sur un film 9 x 12 ou' 13 X 18 les dents préparées;
sous-développer le négatif ainsi obtenu, qui formera un cache.
Le cache se glisse entre le film et le tracé; il est facile de le
placer correctement.
« Les dents du cache apparaissent en blanc sur un fond trans-
parent, légèrement grisé, qui n'empêche pas la lecture du cliché
téléradiographique et du calque correspondant ».
Fig. 65. - Pochoir réalisé pour faciliter le tracé des dents inférieures.
Pour distinguer les tracés d'un patient on peut, si l'on n'a pas
recours aux mines de couleur, utiliser différents traits :
trait plein, qu'il est d'usage de réserver pour le tracé initial,
trait interrorripu (tirets) pour le 2 e tracé,
trait pointillé pour le 3e tracé,
points et traits pour le 4 e tracé.
Pour rendre ses tracés à la fois plus clairs et plus frappants,
C. STEINER (182) représente les incisives supérieure et inférieure du
tracé initial par une ligne en trait interrompu, suivant le grand
axe de la dent, et limitée par un tiret perpendiculaire tracé exac-
tement au niveau de l'apex et du bord incisif.
\
58
Pour les premières molaires supérieure et inférieure, la ligne est
tracée de la pointe de la cuspide mésio-vestibulaire à l'apex de la
racine mésiale.
Ces lignes sont reportées par superposition sur le, ou les tr~cés
suivants (voir page 173). Le premier tracé enlevé, les lignes
matérialisent de façon prècise la position originale des dents, et
montrent les déplacement,; réalisés dans le sens antéro-postérieur
59
et dans le sens vertical, ainsi que les modifications d'inclinaison.
On obtient un tracé aussi peu encombré que possible, qui permet
de saisir d'un coup d'œil l'historique du traitement. Cette
technique est spécialement indiquée pour les cas de Classe II,
car elle objective les résultats de la « préparation d'ancrage », ainsi
que la résistance des dents inférieures à la traction des élastiques
inter-maxillaires Classe II. (Fig. 66)
SUPERPOSITIONS:
60
L'auteur conseille, dans ce cas, de superposer le positif du
premier film, et le négatif du second, qui est le plus récent. Le
négatif fournit ainsi l'image la plus grande, et son fond noir déborde
en avant du profil des deux images.
Ce procédé permet donc des superpositions instantanées, et en
nombre illimité. Toutefois, la transparence du positif ne permet pas
de superposer plus de deux images à la fois.
RÉALISATION TECHNIQUE:
62
pour une même étude, plusieurs superpositions différentes
sont presque toujours nécessaires, pour permettre de mettre
en évidence la part qui revient à chacun des facteurs res-
ponsables des déplacements.
lorsque l'on désire étudier la croissance de deux, ou plusieurs
os, une seule superposition est insuffisante et risque de
conduire à des conclusions erronées;
du point de vue purement technique, il y a avantage, pour
augmenter la précision des superpositions, à reporter la
localisation des repères d'un tracé sur l'autre, une nouvelle
localisation étant, en principe, génératrice d'erreurs.
c D
63
LES DIFFÉRENTES SUPERPOSITIONS
Ba
6 ans 3 nois _ _
9 ans 6 mois ______ _
64
l'étage moyen seul, si le sujet est âgé de plus de 7-8 ans; s'il
est plus jeune, la croissance de la base du crâne est respon-
sable d'une partie des déplacements. Au niveau du bord
inférieur de la mandibule, on obtient la somme des modifica-
tions intervenues, éventuellement, dans chacun des étages
de la face, sans pouvoir discerner la part que chacune de ces
régions a pu prendre dans ces modifications, ni établir avec
précision l'influence d'un traitement.
2) une superposition locale au niveau du maxillaire supérieur, qui
illustre graphiquement la croissance en longueur du maxil-
laire, et peut montrer son déplacement par rapport à la base
du crâne. Les modifications produites par le traitement
orthodontique peuvent soit s'ajouter à celles dû es à la crois-
sance, soit être objectivées séparément, suivant le mode de
superposition adopté.
3) une superposition locale au niveau de la mandibule, qui isole les
changements intervenus à ce niveau, de ceux qui se sont
produits dans le reste de la face. Comme au maxillaire
supérieur, suivant le mode de superposition adopté, on
pourra soit obtenir la somme des modifications de croissance
et .de traitement, soit isoler ces dernières.
Reprenons chacune de ces superpositions.
65
c) LA LIGNE SELLE TURCIQUE NASION (S-Na), avec S enregistré,
utilisée par de très nombreux auteurs, notamment BRODIE,
BJORK, en raison de la facilité de localisation des repères. Ceux-
ci sont situés dans des régions réputées stables après 7-8 ans,
mais sont plus rapprochés - que pour les deux superpositions
précédentes. Rappelons que L. J. BAUME (13) met en doute la
stabilité du point S, ainsi que l'avait déjà fait SVED en 1954.
Le profil cutané se déplace vers l'avant. Si l'on utilise la
même ligne, mais avec Na enregistré, on met en évidence les
modifications produites au niveau du profil seul.
MOORE pense que l'emploi de cette ligne est beaucoup plus
Fig. 69- - Tracé pour la superposi- Fig. 70. - Tracé pour la superpo-
tion sur le point R de BROADBENT. sition sur le plan BASION-NASION,
suivant la méthode de RICKETTS.
66
de comparaison; sa longueur est une garantie pour la valeur
des superpositions.
D'autre part, DE COSTER pense que sa forme générale est
héréditaire, et il tire de ce caractère des conclusions concernant
l'étiologie et l'origine génétique des malformations. C'est sur
ce point particulier qu'il avait insisté, lors de la présentation
de son travail, en 1951 (57). Cette ligne présente donc une
utilité pour l'étude de la 5e dimension.
Fig. 71. - Emplacement et direction dans laquelle s'exerce l'activité des trois
principaux centres fertiles du maxillaire supérieur, et des trois principaux
centres fertiles mandibulaires. Les superpositions proposées par MOORE
permettent de dissocier les effets de l'activité de ces différents centres (D'après
MOORE, Ameriean Journal of Orthodonties, mai '959).
67
MOORE enregistre sur le point S, avec superposition maximum
sur le sphénoïde, et la face cérébrale de la région antérieure
de la base du crâne. Celle-ci est, radiographique ment, repré-
sentée par deux lignes :
une structure médiane, lame criblée (ligne inférieure),
une structure bi-latérale (ligne supérieure, ligne antérieure
de la base du crâne).
C'est ce tracé qui est également utilisé par H. V. SASSOUNI
dans sa méthode d'analyse, pour la détermination de son plan
supra-orbitaire (voir page 188).
La superposition sur cette ligne permet de mettre en éviden-
68
L'angle est déterminé par les deux lignes
Basion-O,
point °
LP, ligne du planum, prolongation de la ligne qui rélie le
à la suture sphéno-ethmoïdale.
Os planum __________ ,
Gouttière optique :
1
:0
1
! ~ tG AJ
Fig. 73. - Tracé pour la superposi- Fig. 74. - Localisation de la gout-
tion sur l'angle Oméga (D'après tière optique sur le film de profil.
KONFINO).
69
Fig. 75. - Comparaison des superpositions d'ensemble au niveau de la base
du crâne, réalisées pour un mênle sujet suivant quatre techniques différentes.
En haut, les deux superpositions mr S-Na, à gauche, et Ba-Na, à droite,
donnent des résultats pratiquement identiques, bien que la seconde permette
de tenir compte de l'activité de la suture sphéno-occipitale et que S-Na soit
beaucoup moins oblique que Ba-Na; la croissance s'est surtout exercée
dans le sens horizontal.
En bas à gauche: superposition sur le plan de BOLTON, qui met en évi-
dence une croissance sensiblement plus oblique en bas et en avant. Le repère
postérieur, point de BOLTON, est situé plus en arrière que le BASION. La région
des condyles de l'occipital se trouve ainsi incluse dans le plan de superposition.
Cette région est susceptible de fournir une certaine croissance, qui se mani-
feste dans cette superposition, et rend les résultats différents de ceux des
deux précédentes. Bo-Na est presque parallèle à Ba-~a.
En bas à droite : superposition sur la ligne de référence de DE COSTER.
La direction générale de la croissance est nettement verticale. Ce mode dé
superposition permet de mettre en évidence les résultats de l'activité de la
suture fronto-nasale, qui a été importante dans ce cas, et a déplacé le point
Na en Na', et a modifié la direction de la croissance, par rapport aux autres
superpositions.
70
,~) SUPERPOSITION LOCALE AU NIVEAU DU MAXILLAIRE SUPÉ-
RIEUR.
71
27/1/58
9/4/60
72
de la symphyse le résultat de l'activité des divers centres fertiles
dans les deux directions, verticale et horizontale. Du point de
vue dentaire, les effets de la croissance s'ajoutent simplement
à ceux du traitement, et l'on ne peut établir aucune discrimination.
MOORE applique pour cette superposition les principes exposés
précédemment, et s'efforce de dissocier les effets des différents
centres de croissance. Il conseille de superposer sur la symphyse
avec le point Menton enregistré (Fig. 77). Dans ces conditions, au
niveau des dents on trouvera le résultat de l'activité du rebord
alvéolaire dans le sens vertical, objectivé par le déplacement du plan
d'occlusion dans cette direction; les effets du traitement sur l'inci-
sive sont aisément décelés. L'augmentation de longueur de la
mandibule, dans le sens horizontal, est montrée par le déplacement
du bord postérieur de la branche montante, au niveau duquel se
produit l'apposition osseuse. Enfin, l'activité du centre fertile condy-
lien est montrée par le déplacement du sommet du condyle en
direction verticale.
27/I/58
9/4/60
,i f ) '}
', "
,, ,
" .
73
ADAMS (Second Cephalometric Workshop, voir SALZMANN : 170)
préconise, pour l'étude des modifications intra-mandibulaires, de
superposer sur le contour interne de la symphyse, qui représente
une zone très stable. .
STEINER (183) conseille de superposer sur la ligne Go-Gn, en
enregistrant le point D, centre de la symphyse (voir Analyse de
STEINER, page 256, et Fig. 78).
~
,
G,
.~ fil ~<;.---
(
74
1) ÉTUDE DE LA CROISSANCE
DANS L'EXAMEN CÉPHALOMÉTRIQUE
A) CROISSANCE NORMALE.
NORMAL
DEvELOPMENTAL
GROWTH '" '" FACE
Le schéma qui les résume (Fig. 79), a été établi à l'aide des
clichés de différents sujets, et représente une tendance générale
moyenne, qui ne peut s'appliquer que très exceptionnellement
à des cas particuliers. Dans l'étude de la croissance d'un patient,
il ne faut donc pas penser voir tous les points de repère se dépla-
cer dans la direction prévue avec une telle régularité. Les diffé-
rents centres fertiles responsables travaillant chacun à une
époque, à un rythme et suivant une orientation donnés, il
semble difficile que les repères anatomiques puissent suivre un
trajet rectiligne. (Voir A. W. MOORE, 127, 128)
75
D'autre part, ainsi que le fait observer SVED (187), on est
tenté de déduire que la différence de dimension constatée entre
les tracés représente la croissance osseuse. Un examen plus
approfondi montre que pour la mandibule, il y a non seulement
augmentation de volume, mais aussi une modification de la
forme générale, ainsi qu'un changement de position très marqué
(Fig. 80). Des superpositions secondaires des tracés peuvent,
76
générales précieuses, malS il est nécessaire de pouvoir l'inter-
préter.
b) LE DÉVELOPPEMENT VERTICAL, AXE Y. L'inclinaison de la ligne
Selle turcique-Gnathion par rapport à un plan de référence
(Francfort, S-Na, ou Ba-Na), que l'on calcule au cours d'une
analyse céphalométrique, représente la résultante générale de
l'activité de tous les centres fertiles, jusqu'au moment où l'ana-
lyse est pratiquée. Cette constatation d'ün état de fait n'implique
pas que les poussées de croissance ultérieures se produiront
nécessairement dans la même direction.
Adulte
7 Ans
Me
Fig. Sr. - Comparaison des tracés des mandibules de l'enfant de 7 ans, et de
l'adulte du schéma de BROADBENT. Les tracés sont superposés sur le bord
inférieur, avec le point Menton enregistré. Cette superposition fait apparaître
une apposition osseuse sur la face vestibulaire de la symphyse, ainsi que le
déplacement de l'incisive en direction vestibulaire. Le point Menton ne
figure pas sur le schéma de BROADBENT, et a été localisé aussi soigneusement
que possible.
77
(
J. 5 cf Left
3-4-15
9-0-19
J·g_~~iaht
8-11-15
78
B) CROISSANCE PATHOLOGIQUE AU NIVEAU DE LA MANDIBULE.
79
crure sous-maxillaire particulièrement marquée, on est en droit
de penser à un arrêt de croissance localisé, et il devient néces-
saire de rechercher des renseignements complémentaires. Cette
région est, en effet, une des plus importantes à observer, « car
elle se trouve à la jonction de deux zones différentes, branche
montante et corps mandibulaire, et son développement, par
résorption du bord antérieur de la branche montante, doit
permettre la mise en place des molaires au cours de la crois-
sance» (RICKETTS, 158). BROADBENT (31), en 1937, ENGEL et
BRODIE en 1947 (Condylar growth and mandibular deformities) ,
cités par RICKETTS en 1957, ont successivement signalé
(
qu'elle peut fournir une précieuse information sur la crois-
sance mandibulaire.
C) PRÉVISION DE LA CROISSANCE.
80
modifications qui seront apportées par la croissance et la théra-
peutique en cours du traitement. Cette prévision fait partie inté-
grante de l'analyse du sujet {voir page 214, 'méthode d'analyse de
RICKETTS). Pour cette raison, et bien que ce procédé intéressant à
connaître ne soit pas universellement accepté, nous en donnons un
résumé détaillé.
81
Bo
p,~.A N
A B
c
R'
f"ci
o E F
Fig. 84. - Phases successives pour l'estimation du comportement de la base
du. crâne et de la mandibule, au cours du traitement.
A : Accroissement de S-Nasion et S-Basion, et construction du nouveau plan
de base Basion-Nasion.
B : Estimation des modifications au niveau du condyle.
C : Estimation de la position future de la fente ptérygo-maxillaire, et de
l'apophyse coronoïde.
D : Détermination de l'axe du condyle RR'. On prend en considération
l'influence de l'ouverture de l'articulé en cours de traitement pour
prévoir la nouvelle orientation de l'axe RR' par rapport â Ba-;\I"a.
E : Estimation de la croissance du condyle, faite en mesurant le déplacement
du point d'intersection de l'axe RR' avec le plan Ba-Na. La forme de
la branche montante, de l'échancrure, et de l'apophyse coronoïde est
esquissée.
F : Prévision des modifications des rapports du corps mandibulaire et de la
branche montante, ainsi que de l'augmentation de la distance point R-
symphyse (D'après RICKETTS, The Angle Orthodontist, janvier 1957).
82
En superposant sur Ba-Na, avec Ba enregistré, on détermine la
position prévue du condyle, après avoir considéré les facteurs
énumérés ci-dessus.
83
est encore plus important, et l'on peut compter sur 3 et même
4 mm par an.
Chez les filles, à cet âge, l'allongement est très minime.
Le type physique, les caractères endocriniens, les facteurs
héréditaires, peuvent aider le pronostic.
Ce facteur d'accroissement, dû à la croissance condylienne,
s.emble de tous être le plus difficile à prédéterminer avec exactitude.
La détermination de la croissance du condyle permet la
construction :
du bord postérieur de la branche montante, !
de l'angle goniaque,
de l'échancrure sygmoïde,
du bord antérieur de la branche montante.
L'aspect d'ensemble de la mandibule se trouve donc établi,
à l'exception du corps et de la symphyse.
84
8 e PHASE: PRÉDÉTERMINATION DE L'ALLONGEMENT DU CORPS MAN-
DIBULAIRE (de l'intersection avec l'axe RR, jusqu'à la symphyse) (Fig. 84, F).
3) CONTROLE SUPPLÉMENTAIRE.
85
4) CONTROLE DE LA POSITION DU PLAN PALATIN (Fig. 85, en bas, à droite).
CHIN MAXILLA
~.
Fig. 85. - En haut à gauche, l'ensemble des prévisions faites précédemment permet
de prévoir le comportement de l'axe Y, l'emplacement du nouveau plan
facial et du menton.
En bas à droite, estimation du changement de position du maxillaire supé-
rieur dans le sens vertical, par répartition du pourcentage d'accroissement
en hauteur. Estimation du déplacement vertical du plan palatin.
En bas à gauche, prévision de la modifiéation de la convexité du profil
par le traitement.
En bas au centre, estimation des futurs rapports zygomatico-maxillaires et
du déplacement des points Z et J (D'après RICKETTS, The Angle Orthodontist,
janvier 1957).
86
PRÉVISION DE LA MISE EN PLACE DES DENTS, ET DÉTERMINA-
TION DE LA VALEUR DE L'ANCRAGE.
Le plan d'occlusion est utilisé comme plan de base (Fig. 86, Al.
La croissance normale provoque une diminution de l'incli-
naison du plan d'occlusion, le repère postérieur ayant tendance
à descendre plus rapidement que le repère antérieur.
La traction cervicale accentue cette tendance.
Les élastiques inter-maxillaires Classe II, au contraire, la
renversent et provoquent une rotation du plan d'occlusion, par
rapport au plan Mandibulaire, d'environ 30 •
La Ife molaire inférieure se trouve ainsi élevée de 2,5 mm en
moyenne. Les dents antérieures sont maintenues dans la même
A
:J.. B c
IJO·
\. ':
~
'----.
-~.
o
~
n
E
;r.
.'..
\.'
',-
'
,
87
position dans le sens vertical, ou subissent une ingression, suivant
la nature de la croissance et la valeur de l'ancrage.
On peut prendre la moitié de l'augmentation en hauteur de
l'étage inférieur pour établir le plan qui sera utilisé pour la mise
en place des dents ou, au contraire, faire entrer en ligne de
compte les déplacements susceptibles de se produire au niveau
des dents d'ancrage.
Le 'plan d'occlusion établi, la nouvelle ligne Point A-
Pogonion est tracée; l'incisive inférieure est mise en place de
1 /2 à 1 mm en avant de cette ligne, l'axe de la dent étant incliné de
22 0 par rapport à la ligne Point A-Pogonion (Fig. 86, E).
L'incisive suPérieure est placée idéalement à 1300 par rapport
!
à l'incisive inférieure (Fig. 86, C).
, Si les conditions présentes au niveau des livres ou de la langue
semblent contre-indiquer un tel mouvement, ou si l'amplitude de
celui-ci semble trop grande pour qu'il puisse être valablement
réalisé, on établit un compromis entre la position idéale des dents
et la position possible.
Les rappOlts des incisives doivent toutefois être prévus pour
que ces dents se trouvent en état d'équilibre fonctionnel, et que leur
position soit conforme à l'esthétique du patient et à l'harmonie
du visage.
Les incisives étant mises en place pour s'harmoniser avec
la face, suivant les directives fournies par les céphalogrammes,
les moulages et les photographies, il est alors nécessaire de faire
entrer en ligne de compte les déplacements à prévoir pour les
dents d'ancrage (Fig. 86, D). Les différents types de croissance
peuvent donner des indications sur le comportement de l'an-
crage; la valeur de l'ancrage pour les cas avec extractions doit
également être envisagée.
1) NEZ,
La superposItIOn des plans palatins, avec ANS enregistré,
montre que la croissance moyenne, au niveau du nez, est de
2 mm au cours du traitement. Cette valeur sera plus élevée chez
les sujets qui sont en pleine période de croissance, et plus réduite
chez les sujets déjà bien développés. (Fig. 86, E)
2) LÈVRE SUPÉRIEURE,
Dans les cas présentant une très forte protrusion incisive,
la lèvre peut être mince et étirée, mais après le recul des dents,
il se produit un épaississement dû à la réduction de la tension
musculaire. D'autre part, la lèvre supérieure s'épaissit norma-
lement au cours de la croissance.
88
Son épaisseur peut augmenter de 2 à 4 mm pour les cas séveres,
et de 1 à 2 mm lorsque le déplacement des incisives n'est pas
tres importan.t.
3) LÈVRE INFÉRIEURE.
89
SASSO UNI (176) estime que l'analyse héréditaire est particuliè-
rement importante pour les cas de déséquilibre squelettique (par oppo-
sition aux cas de malocclusion), Il a pu réunir les tracés d'environ
cent familles d'enfants traités, et est arrivé, après une première
étude des dossiers, aux conclusions provisoires suivantes:
1) lorsque les parents présentent des types faciaux semblables,
l'enfant ressemble indistinctement à l'un ou à l'autre;
\, \,
,~<//~:~t
,
,
,
\\,
"""'"
"
:,,'\ Q ,f \.
.'''.... ", \~~-- ...\,..
' ..... _------- ,
, \
.........
Fig, 87. - Superposition sur la fente ptérygo-maxillaire des tracés. d'un père,
et de sa fille âgée de 4 ans et demi. Remarquer la ressemblance morphologi-
que de la se'le turcique, de la ligne antérieure de la base du crâne, de la
fente ptérygo-maxillaire, de la symphyse mandibulaire. La forme générale
des deux mandibules est la même.
90
Il utilise la technique suivante
Superposer successivement les tracés sur chacun des quatre
plans (voir Méthode d'analyse de SASSOUNI, page 276)., en
enregistrant alternativement le centre 0, l'arc anténeur,
l'arc moyen et l'arc postérieur.
Noter les dissemblances à chaque étage, avec un soin plus
particulier pour la région dentaire (étage inférieur de la
face). La forme, aussi bien que la dimemion, doivent être
étudiées.
91
Au niveau de la mandibule, superposer sur la base mandi-
bulaire, en enregistrant successivement Pog et Go; évaluer
l'angle goniaque. Certaines différences sont à attribuer au
sexe ou à l'âge (fils comparé avec la mère, fille comparée
avec le père).
Le cas le plus fréquent est celui dans lequel on trouve une région
qui ressemble à l'un des ascendants, et une autre région à l'autre
ascendant.
92
combinent pour réaliser ce qui nous intéresse le plus : une tête et
une face harmonieuses, ou dysharmonieuses ».
Cette conclusion confirme celle que NOYES (141), en 1958, avait
émise sous une forme imagée : « Les gênes fournissent « l'avant-
projet» de la face; les « avant-projets» de faces, comme ceux des
maisons, ou des écoles dentaires, sont modifiés suivant les circons-
tances qui interviennent après leur conception, quelquefois en
mieux, et parfois en pire ».
93
Un test fut alors entrepris:
les huit mensurations, calculées sur les films ante-mortem des
500 sujets furent enregistrées sur le ruban d'une machine, après codi-
fication. Cent films furent sélectionnés au hasard; les huit distances
à nouveau mesurées sur la seconde série de films furent, une par
une, testées sur la machine. Pour 74 (74 %), la machine donna
immédi.,atement la réponse. Les 26 films restant contenaient une
erreur de mensuration, et, par vérifications successives 23 autres
furent encore identifiés. Enfin, les trois derniers pouvaient eux-
mêmes être identifiés par vérifications secondaires (total 100 %).
L'auteur est arrivé à cette conclusion qu'en augmentant le (
nombre des mensùrations, pour le porter à 20, il deviendrait pos-
sible d'identifier un individu sur 350 millions.
DEUXIÈME PARTIE
LES MÉTHODES
D'ANALYSE CÉPHALOMÉTRIOUE
--
INTRODUCTION
A) ANALYSES TYPOLOGIQUES.
97
dire qu'ils considèrent qu'il est plus sûr de déterminer un « type »,
que d'établir une comparaison avec un « normal» forcément arbi-
traire.
98
L'angle exprime bien un rapport de position entre deux
lignes, mais, comme nous l'avons dit plus haut, la longueur des
côtés doit être prise en considération, et devrait être calculée si l'on
voulait obtenir un renseignement vraiment précis : une modifica-
tion de IOO de l'angle incisive inférieure-plan mandibulaire,
mesurée en millimètres au niveau du bord incisif, ne représente pas
la même différence millimétrique qu'une déviation de 10° de
l'angle Francfort-Mandibulaire (FMA de TWEED), mesurée au
niveau du rebord alvéolaire de la mandibule, parce que la longueur
des côtés de l'angle est intervenue.
« Dans une certaine mesure, une mensuration angulaire peut
indiquer une position. Une condition doit, toutefois, être observée:
l'angle doit être proche de 0 ou de goO, par rapport au plan de
référence. Par exemple, l'angle facial de DOWNS, proche de goO,
indique la position antéro-postérieure du menton; le plan palatin
fait un angle de 0° avec le plan de Francfort, d'après KORKHAUS,
ce qui indique, par conséquent un parallélisme, une égale distance
de l'épine nasale antérieure et de l'épine nasale postérieure au plan
de Francfort. Mais, lorsque la valeur de l'angle se tient entre les
deux extrêmes (0 et goO), elle comprend en même temps la position
verticale et la position antéro-postérieure; prenons comme exemple
l'angle Nasion-Selle turcique-Ire molaire qui est considéré comme
exprimant la position antéro-postérieure de la molaire, et comporte
nécessairement une composante verticale... ». ,(KROGMAN et
SASSOUNI)
99
MOYENNE, DÉVIATION STANDARD, TYPE STANDARD,
NORME.
100
main d'un enfant de 9 ans 3 mois, ceci signifie que cette main, en
ce qui concerne l'ensemble des centres d'ossification, est celle qui se
rapproche le plus de la tendance centrale, parmi toutes les autres
mains de la série ». (W. M. KROGMAN, 105, page 316)
101
L'analyse du profil est la suite normale de l'étude de l'équilibre
du squelette, « elle représente essentiellement une appréciation
de l'adaptation des tissus mous sur le profil osseux ». (J. A.
SALZMANN, 170)
On prend en considération (J. A. SALZMANN, 170) :
certaines valeurs angulaires du squelette,
la tonicité des tissus mous,
la posture de la musculature faciale.
102
inférieure est déplacée vers l'arrière, plus il est possible d'aug-
menter le déplacement de l'incisive supérieure,. et, par consé-
quent, plus l'incidence sur la lèvre supérieure est importante ».
(STONER, 184)
Le point intéressant est d'obtenir le plus souvent possible les
objectifs que l'on s'est fixés: «le mérite de la formule de TWEED
est de permettre d'atteindre les objectifs du traitement, et le
résultat esthétique dans la plupart des cas» (LINDQUIST, Il3).
On sait que ce but tend vers l'obtention d'un profil rectiligne.
Beaucoup de méthodes d'analyse sont susceptibles de fournir
tous les éléments de diagnostic que nous avons énumérés; mais
ils peuvent, néanmoins, être obtenus par des moyens différents,
dont il est très souvent intéressant de comparer les résultats.
Un moyen pratique, fréquemment employé, consiste à
calculer les valeurs de plusieurs analyses complémentaires.
L'exemple typique est l'emploi simultané des méthodes de
DOWNS et de W. WYLIE. Bien d'autres combinaisons sont pos-
sibles, et, de façon plus ou moins consciente, c'est le procédé
auquel chacun a recours en cas de difficulté.
Il est commode de grouper les renseignements sous forme
de tableau : les valeurs de chacune des méthodes sont inscrites
dans une colonne, dans le sens vertical; les valeurs comparables
des diverses méthodes sont placées horizontalement, sur une
même ligne. On réunit ainsi un grand nombre d'éléments qui
peuvent être rapidement comparés, et on comble aisément les
lacunes que peuvent présenter les méthodes prises isolément.
L'emploi d'une représentation graphique est utile et éduca-
tif. Très rapidement, le graphique forme le jugement de l'opé-
rateur, en matérialisant à ses yeux les tendances principales du
sujet qu'il étudie. On trouvera dans les analyses de DOWNS,
NORTHWESTERN, SASSOUNI, des modèles de graphiques (*).
Il faut intégrer les éléments fournis par la teïéradiographie dans
la méthode d'examen habituellement pratiquée. Signalons à ce
propos l'importance de la photographie. Celle-ci prévient bien
des erreurs de jugement, et, en cas de désaccord, le dernier mot
doit, en principe, lui rester.
En dehors de toute méthode, il est utile de savoir reconnaître
certains caractères, susceptibles d'influencer l'interprétation des
valeurs, ou le pronostic.
Parmi ceux-ci, citons :
- l'importance de l'échancrure sous-maxillaire,
(*) Il faut toutefois observer que cette représentation graphique crée entre
ces valeurs des corrélations, qui pouvaient ne pas exister initialement dans la
pensée de l'auteur de la méthode. C'est le cas pour la méthode de DOWNS, dans
laquelle l'auteur n'avait pas établi de corrélation entre les dix valeurs propo-
sées en 1948. (SASSOUNI)
103
la valeur de l'angle goniaque,
bord postérieur de la branche montante dirigé en bas et en
arrière (BIMLER),
longueur d~ la branche montante par rapport au corps man-
dibulaire,
position du condyle mandibulaire par rapport au plan de
Francfort (E. L. JOHNSON),
plan palatin incliné en bas et en arrière (SCHWARTZ, KOR-
KHAUS),
importance de l'inclinaison de la ligne S-Na par rapport à
l'horizontale (généralement plan de Francfort),
position de l'os hyoïde par rapport au bord inférieur du corps
mandibulaire (Henriette MULLER, 133).
Au cours de ces dernières années, l'évolution des méthodes
d'analyse s'est produite dans le sens de la simplification. Néanmoins,
comme toute autre méthode, la Céphalométrie ne peut apporter de
satisfactions que par un effort patiemment poursuivi. Il faut tou-
jours se souvenir qu'elle ne peut, seule, résoudre tous les problèmes.
Ainsi que l'a dit A. BEsoMBEs « le recours aux méthodes de labo-
ratoire est fécond quand il laisse à l'examen clinique et au sens
artistique du praticien la possibilité de s'appuyer sur une documen-
tation raisonnée ». (17)
Nous présenterons, dans l'ordre chronologique de leur première
publication, les méthodes d'analyse suivantes :
1. TWEED 1946, page 105
2. MARGOLIS . 1947, page 115
3. BALLARD 1948, page 125
4. DOWNS 1948, page 130
5. W. WYLIE. 1948, page 149
6. MOORREES 1953, page 161
7. STEINER. 1953, page 169
8. COUTAND 1955, page 184
9. SASSOUNI 1955, page 186
10. MAJ, LUZJ, LUCCHESE 1957, page 205
11. RICKETTS 1960, page 214
104
MÉTHODE D'ANALYSE DE TWEED (I946)
CONSTRUCTION
105
Nous étudierons successivement chacun des trois angles du
triangle. Cette étude nous permettra de suivre, dans l'ordre chro-
nologique, les différentes étapes de l'élaboration de la méthode.
Me
106
par rapport aux tables osseuses, externe et interne, avaient une
valeur au point de vue du diagnostic (Fig. III). Si la table interne
était très épaissie, et formait une sorte de rebord, on en déduisait
que les incisives avaient subi un déplacement rectiligne vers l'avant,
ayant provoqué une protrusion, et non une simple version.
107
II établissait ainsi une corrélation entre les lésions du sens vertical,
et celles du sens antéro-postérieur.
Il posa les règles suivantes, en ce qui concerne le pronostic ortho-
dontique (pour les valeurs indiquées, il faut tenir compte du fait que
l'angle était, en 1946, mesuré sur photographie, ou directement sur
le sujet, et qu'il y a lieu, sur téléradiographie, de retrancher environ
5°) :
ANGLE PLAN DE FRANCFORT-PLAN MANDIBULAIRE (FMA) DE 16 A
28° :
Croissance dirigée en bas et en avant de façon normale. « Le
type de croissance osseuse n'a subi qu'une légère déviation par
rapport à la normale; même si la malocclusion est grave, l'ortho-
dontiste peut être raisonnablement assuré de la permanence des
résultats, avec excellente esthétique) à condition que le rapport
denture-squelette soit rééquilibré, si c'est indiqué. Plus de la moitié
de ces cas nécessitent une réduction du matériel dentaire, si l'on
veut arriver à des proportions approchant de la normale ».
ANGLE PLAN DE FRANCFORT-PLAN MANDIBULAIRE DE 28 A 35° :
La direction de la croissance n'est pas aussi favorable. Les cas
approchant le plus de la limite de 28° peuvent être traités de façon
satisfaisante. La formule de + 5 à - 5 0 (c'est-à-dire, variation
normale de 95 à 85°) peut être appliquée, l'inclinaison des incisives
inférieures devant se tenir près de - 5°. Pronostic bon; un pour-
centage plus grand de cas nécessitera des extractions. Vers 35°,
le pronostic n'est qu'assez bon, la formule +
5 à-5 0 ne peut être
appliquée, car on trouvera que les incisives doivent être mises en
place de - 5 à - lOO. Pratiquement, tous les cas présentant un
angle de 28 à 35° nécessiteront des extractions.
ANGLE PLAN DE FRANCFORT-PLAN MANDIBULAIRE SUPÉRIEUR A 35° :
La croissance se fait en grande partie vers le bas. Au-dessus de
40°, les extractions compliqueront la situation, et nuiront à l'esthé-
tique. Le pronostic orthodontique est défavorable.
La formule + 5 à-5 0 (variation normale de 95 à 85°) a été
modifiée, et TWEED considère maintenant que l'angle incisive infé-
rieure-plan mandibulaire ne doit pas dépasser 92°, si petit que soit l'angle
Francfort-Mandibulaire (FMA).
108
esthétiques satisfaisants, il eût l'idée de prolonger vers le haut l'axe
de l'incisive inférieure, jusqu'à l'intersection avec le plan de Franc-
fort. Cette ligne constituait le troisième côté du triangle (196).
La valeur moyenne de l'angle Francfort-Mandibulaire (FMA)
se situant aux environs de 250, celle de l'angle incisive inférieure-
plan Mandibulaire (IMPA) étant de 90°, la valeur du ge angle,
incisive inférieure-plan de Francfort (FMIA), se trouve automati-
quement déterminée à 65°.
Toutefois, à ces valeurs théoriques, TWEED donne la préférence
aux valeurs suivantes, parce qu'elles lui donnent une meilleure
esthétique, et un résultat final plus stable :
FMA .......... 24°
IMPA ........ 87°
FMI A ........ 69°
La valeur de 65° est considérée comme un minimum pour l'angle inci-
sive inférieure-plan de Francfort (FMIA). Au-dessous de 62°,
l'extraction est jugée nécessaire.
EMPLOI DU TRIANGLE
Le triangle (Fig. 112) est tracé, comme il a été dit, sur le cépha-
logramme. Puis, une ligne pointillée partant de l'apex de l'incisive
inférieure est prolongée vers le haut, jusqu'à sa rencontre avec le
plan de Francfort, afin qu'elle forme avec ce dernier un angle de
65° minimum. La distance, au niveau du bord incisif, entre la ligne
pleine (inclinaison réelle de l'incisive inférieure en début de trai-
tement) et la ligne pointillée (inclinaison désirée en fin de trai-
tement) exprime en millimètres le trajet que doit parcourir le bord
incisif en direction linguale pour satisfaire à la condition minimum
de 65° pour l'angle incisive inférieure-plan de Francfort (FMIA).
Rappelons qu'au cours de cette étape de traitement (prépa-
ration d'ancrage), la dent doit pivoter en direction linguale, autour
de l'apex comme centre de rotation. Si l'on ne respecte pas les
règles de la technique de TWEED, le centre de rotation se localise
approximativement vers le collet de la dent, il se produit un mou-
vement vestibulaire indésirable de l'apex, et le mouvement lingual
de la couronne s'en trouve fortement réduit. Une autre conséquence
de cette erreur technique est l'installation d'une supraclusion inci-
sive, très préjudiciable au patient.
L'expérience a montré que pour les cas de Classe Il, il se produit
un déplacement vestibulaire, d'environ 5°, des incisives inférieures
lorsque l'on procède à la correction des rapports d'occlusion au
109
moyen d'élastiques inter-maxillaires Classe II (*). Dès lors, la
préparation de l'ancrage à l'arcade inférieure doit être telle que
l'inclinaison des incisives, par rapport au plan de Francfort, soit
de 70°, 65 + 5, minimum, avant l'emploi des élastiques Classe II.
Cette position est constamment contrôlée par des téléradiographies
successives, à mesure que progresse le traitement. Elle doit être
110
1 mm de chaque côté de-la longueur d'arcade (10 représente environ
1/3 de mm, et IO O environ 3,5 mm). A l'aide d'une mensuration
fajte sur le tracé exécuté sur le film, il est donc possible de savoir à
l'avance si des extractions laisseront la place suffisante pour aligner
les incisives dans la position désirée. Précisons toutefois que dans ce
dernier calcul il faut également tenir compte de la perte d'espace
provoquée par le mouvement mésial des dents postérieures. TWEED
évalue cette perte, même en utilisant une technique précise, à 1/3 de
l'espace laissé libre par l'extraction.
Par contre, si les molaires inférieures présentent une nette ver-
sion mésiale, il devient possible de gagner 2 mm de chaque côté, lorsque
ces dents se trouveront basculées distalement lors de la préparation
d'ancrage; l'inclinaison des molaires inférieures est donc à observer
en début de traitement. Toutefois, l'auteur estime que, pratique-
ment, ce gain ne présente d'intérêt réel que pour les cas-limites,
pour lesquels l'extraction n'est pas formellement indiquée.
III
RAPPORTS DES TROIS ANGLES.
22
23
24
25 87 68
26
27
28
2g
3°
31
32 84 65
33
34
35
112
Par l'emploi du procédé « seriai extraction» (quatre extractions
de Ires molaires temporaires à 8 ans, quatre extractions de Ires pré-
molaires 6 mois au moins avant l'éruption des canines) l'auteur a
obtenu les modifications spontanées suivantes (198) :
a) IMPA ne dépassant pas plus de 90°, évoluant dans la plupart
des cas entre 88 et 81° 5,
b) réduction correspondante de FMIA, atteignant jusqu'à 10°,
et même 14°,
c) réduction de ANB, pouvant atteindre 5°.
2) CLASSE III.
a) si le sujet présente un faible FMA, associé à une branche
montante longue et à un petit angle goniaque, le pronostic est
très favorable, et point n'est nécessaire d'attacher une extrême
importance à la valeur précise de l'angle lui-même;
b) si, par contre, l'angle goniaque est ouvert, le pronostic est moins
favorable:
si les rapports A-B, déterminés par la différence des
angles SNA et SNB, sont sub-normaux, la correction peut être
113
obtenue par une minime réduction du matériel dentaire
(une incisive inférieure);
si la différence SNA-SNB est nettement positive (B en
avant de A), réduction plus importante du matériel den-
taire (deux prémolaires).
PRÉVISION DE LA CROISSANCE.
Elle est obtenue par superposition d'au moins deux films pris à
intervalles semestriels avant traitement.
115
LE TRIANGLE MAXILLO-FACIAL.
F ig. 120. - Le triang le maxi ll o- Iac ia l. Construction dcs trois tr ia ng les maxi ll o-
faciaux avec les difTére ntes li gnes de la basc du c râne .
NX (ligne pleine) cst la li g ne employée pa r MARCOUS, Nasion-suture
sphéno-occipita le (Na-SO).
NA. (trait interrompu) : Nas ion-Sell e tu rcique (Na-S).
NB (po inti ll é) : cst représentée par le plan de BOLTON (Bo-Na). (D'ap rès
MARCOLlS, Ameriean Journal rif Orthodont ies, j uin 1953)
116
la suture se trouve à environ IO à 12 millimètres en bas et en arrière
d e l'apophyse clinoïde post érieure, et se présente sous la forme d'une
ligne noire transversale (voir Fig. 121).
La ligne de la base du crân e peut être construite avec deux
autres repères: on peu l utiliser le Plan de Bolton, ou la ligne Nasion-
selle turcique.
Apophys e clinoIde PO
. F0t
so
sut=~
Fig. 1 2 1. - Localisa tion de la sut ure sp hén o-occ ipitalc ct du point SO.
117
Il sembl e vraiment exister une ressemblance signi fieative du
trian gle maxillo-facial chez toutes les races de l'homme moderne,
lorsque le squelette est bien dévelofifir', en équilibre et en harmonie. Les
indications qu'il fournit sont d'application universelle et so nt app li-
cables sur les enfants b lanes, notamment sa ns se so ucier de l'âge, du
sexe, et de l'origine ethnique».
L'angle N (XNM) en regist re la limi te anté ri eu re du déve lop-
pement, ou de la position, du corps mandibulaire au niveau de la
protubérance mentonnière. Plus il est pet it, p lus le menton est en
arri ère.
Les deux angles M et X (NMX et NXM) rep rése ntent la cro issa nce
vertieale proportionnell e o u relative, et le développement ou la
position du bord inférieur de la mand ibul e.
Les deux lignes mandibu laire et de la base du erâ ne peuvent se
rencontrer à l'intérieur, ou à l'extérieur du crâne; cette intersection se
fait au point X.
1I8
statistiques du triangle maxillo-facial, est que la ligne mandibulaire,
continuée postérieurement, ou bien est tangente à l'occipital, en
arrière du Foramen Magnum, ou bien passe en-dessous de la base de
l'os occipital ». (Fig. 122)
« Lorsque la ligne mandibulai re, prolongée en arrière, pénetre
dans la boîte crânienne, c'est une indication significative de trouble
de développement vertical (Fig. 123), dans l'un des cas suivants, ou dans
une combinaison de ces cas
rI l.'
i ,,( \
\
1
l'ïg. 123 . - Cép ha logramme d'une fi ll cuc de 7 a ns. Déséqu ilibrc du ticrs infé-
rieur de la f'tcc, mi s en év idencc pa l' le tria ngl e maxi ll o-fac ia l : ang le N 6+",
ang le M 57", angle X 59". La ligne mandibu lairc pénè tre fortement d a ns la
boîte crâni enne . La mandibule est raccourcie, aussi bien e n hauteur que dans
le sens antéro-postéricur. Nole r l' importan ce de l'éch ancrure sous-maxi ll aire,
provoquée par une torsion de la mand ibu le, à la jonction des deux pa rties:
corps et branc he monta nte (D'aprèsMARGoLls, Americall Journal if Ort/wdoll-
ticJ, ju in 1953) .
119
3) MALFORMATION DE LA BASE DU CRANE, provoquant une
croissance inadéquate (insuffisante) vers le bas des cavités glé-
noïdes, avec, comme résultat, des articulations temporo-
maxillaires plus hautes.
«L'arrêt de croissance verticale (1) et la· déformation à la jonc-
tion corps-branches montantes (2) sont promptement reconnues sur
le céphalogramme. Les déficiences de croissance de la base du
crâne (3) affectant les cavités glénoïdes sont plus difficiles à éta-
blir ».
« Bien que le rapport ligne mandibulaire-os occipital soit un
phénomène morphologique très significatif du développement
vertical, il ne doit pas être utilisé comme critère unique dans l'ana-
lyse du squelette crânio-facial, parce qu'il peut être compensé, ou
aggravé, par d'autres facteurs. Il doit, des lors, être confronté avec les
autres criteres ».
E) ORIENTATION DENTO-CRANIO-FACIALE
120
Fig. 124. - Tracés montrant les rapports de la ligne Faciale (Nasion-Pogonion)
avec l'incisive inférieure, chez les 20 sujets normaux ayant été sélectionnés
par DOWNS, pour l'établissement de ses moyennes. Les tracés sont classés par
ordre de valeur croissante de l'angle Facial (ligne faciale-plan de Francfort),
le premier étant reproduit une seconde fois en bas à droitc (D'après DOWNS,
America" Journal of Orthodonties, octol5re 1948).
121
me, qui est d'origine phylogénétique et ethnique, et sur lequel
l'orthodontiste n'a que peu ou pas d'action, ou d'une protrusion
dento-alvéolaire, qui est une malocclusion, et est associée à un
trouble des forces de l'occlusion.
~.....
. .
,.~,
.......
A. B (' /J.
SUPERPOSITIONS.
Repere Postérieur
Angles ~
Variation
sa 1
s Bo
B) LIGNE MANDIBULAIRE.
Normalement, tangente à l'occipital en arrière du Foramen Magnum
ou passe en dessous.
1) PHILOSOPHIE DE C. F. BALLARD
125
déterminés. (La « posture» peut être définie comme une « atti-
tude tenue»; c'est la base du mouvement, tous les mouvements
commencent et se terminent à la posture).
c) LES FACTEURS DENTO-ALVÉOLAIRES : les rapports des dents et
des procès alvéolaires avec l'os basal sont génétiquement déter-
minés.
d) LES FORCES OCCLUSALES : il existe une position d'occlusion verti-
cale pour chaque individu; elle peut être modifiée dans les
limites de l'espace libre qui existe entre les arcades lorsque la
mandibule est en position de repos physiologique (freeway de
R. THOMPSON).
Fig. 127. - Tracé des angles utilisés par BALLARD, chez un sujet normal.
126
d) le recouvrement incisif est normal lorsque ! .et Y étant en relations
correctes avec le plan de Francfort et le plan mandibulaire, le
bord incisif de Y arrive au l /3 mrryen de la surface linguale de !;
e) l'angler-plan mandibulaire varie en raison inverse de l'angle plan
de Francfort-plan mandibulaire (TWEED: FMA).
Fig. 128. - Classe squelettique III, avec Classe occlusale l d'Angle (D'après
BALLARD). Remarquer le tracé particulier pour le calcul de l'angle goniaque.
130
librée, l'analyse donnera des chiffres normaux, ou VOlsms de la
normale. Dans ces cas, il sera souhaitable de ne pas détruire cet
équilibre en plaçant les dents dans des rapports défavorables avec
le squelette facial.
« Lorsque, au contraire, les patients présenten~ des éléments
de dysharmonie ou de déséquilibre, les chiffres céphalométriques
localisent la disproportion, et permettent d'en évaluer l'importance ».
Les chiffres donnés s'entendent pour des sujets de race blanche,
âgés de I2 à I7 ans. '
Les tracés sont exécutés sur films en position d'occlusion.
Fig. 129. - Points et plans utilisés par DOWNS (D'aprè's DowNs, Ameriean
Journal of Orthodonties, octobre 1948). .
131
GNATHION : un point du menton, déterminé par la bissectrice de
l'angle formé par le plan facial et le plan mandibulaire,
sur la ligne médiane, à sa rencontre avec l'éminence
mentonnière.
PLAN MANDIBULAIRE : une ligne suivant le bord inférieur de la
mandibule, tangente au niveau de l'angle goniaque et à
l'image du profil de la symphyse.
LIMITE DE LA BASE OSSEUSE DE LA DENTURE : ligne passant par les
points A et B.
AXE Y : une ligne allant du centre de la selle turcique au gnathion.
Cette ligne est fréquemment désignée sous le nom de
ligne de Brodie.
=1;
f~ 1\
\ ...1 1
fl
MEAN 1 1
87.8' 1 \
132
Les éléments à étudier sont au nombre de cinq
1) l'angle facial,
2) l'angle de convexité,
3) le plan A-B,
4) l'angle plan de Francfort-plan mandibulaire,
5) l'axe Y.
,k
JI
~ Il
Il
+I~A
IIJ Il
8.5'
Ad"'"
Up1 ~
133
Il est formé par l'intersection des lignes :
Nasion-point A - Point A-Pogonion.
La ligne Point A-Pogonion est prolongée vers le haut, au-delà
de A : on lit l'angle ainsi formé avec la ligne Nasion-point A.
La valeur moyenne de cet angle est 0°, c'est-à-dire que les
deux lignes sont dans le prolongement l'une de l'autre; dans ce
cas elles coïncident avec le plan facial.
Si le point A tombe en arrière du plan facial, la valeur de l'angle
s'exprime négativement; s'il tombe en avant, la valeur s'exprime
positivement.
Le type normal va de +
10° (convexe), à-8° 5 (concave).
De grands angles positifs sont associés à une protrusion relative
de la région basale supérieure.
134
4) ANGLE PLAN DE FRANCFORT-PLAN MANDIBULAIRE (Fig. I34, en
haut) :
Selon DOWNS, la valeur moyenne de cet angle est de 22°; le type normal
va de I7° à 28°. Des angles importants assombrissent le pronostic,
et compliquent le traitement. (Voir Analyse de TWEED, FMA,
page 107
Cette valeur n'est pas suffisante en elle-même pour indiquer la
nature des difficultés qui peuvent être rencontrées au cours du
traitement.
135
Ernest L. JOHNSON pense « que l'ouverture de l'angle est le
résultat d'un développement relativement plus grand dans certaines
régions de la face que dans d'autres )).
« Les chiffres montrent, dit-il, que le type facial devient plus
mauvais lorsqu'il y a un allongement vertical dans la région incisive.
Ceci est important, car la céphalométrie a montré que l'ingression
des dents, quelle que soit la région envisagée, est très difficile à
obtenir. En conséquence, lorsqu'on a établi qu'il existe une élon-
gation verticale indésirable dans la région incisive, le pronostic,
pour attaquer le problème directement, n'est pas bon )).
Pour l'influence de cet angle sur le type facial, voir l'analyse de
Wendell WVLIE (analyse des dysplasies du sens vertical, page 156) ;
pour sa valeur du point de vue du pronostic, voir l'analyse de
TWEED, (page 108).
136
A c
Fig. '35, - Q ualre lypes faciaux fondamen laux, avec leurs lracéscépha lo-
métriques, o ri eli lés sur le p lan de Francfort, et leurs graphiques individuels.
Les lypes difTèrenl, mais c haque lype cSl équilibré el harmonieux.
En A, profil convexe. En B, profi l recti ligne. En C, profil concave. En
D, profil avec bi-prolrusion. Remarque r les valeurs, el la direc lion de la
ligne individuelle su r les graphiques correspondants (D'après DowNS, The
Angle OrthodontiJt , oclob re '956).
137
II) DÉTERMINATION DE LA POSITION DES DENTS ET DES BASES
OSSEUSES, SUPÉRIEURE ET INFÉRIEURE, PAR RAPPORT AU
SQUELETTE FACIAL.
138
En règle générale, le type facial de la classe II d'Angle a
un plan d'occlusion relativement incliné en bas et en avant.
Lorsque le type facial se rapproche du type de la Classe III,
le plan d'occlusion tend à devenir plus horizontal.
Fig. 137. - A ,gauche, l'angle des grands axes des incisives supérieure et infé-
rieure. Moyenne 135° 4-
A droite, l'angle incisive inférieure-plan mandibulaire. Moyenne 91° 4
(se lit: + 1° 4) (D'après DOWNS, American Journal of Orthodonties, octobre
1948 ).
139
4) ANGLE INCISIVE INFÉRIEURE-PLAN D'OCCLUSION (Fig. 138, à
gauche) :
Cette valeur est apparue utile pour vérifier et interpréter
l'angle précédent; elle permet d'examiner la position des incisives
inférieures par rapport à leur surface fonctionnelle.
La valeur est donnée par l'angle inféro-externe, qui est un angle
obtus. La lecture se fait plus aisément en lisant l'angle inféro-interne,
et en déduisant sa valeur de 180°.
La valeur moyenne est de +
14° 5 (104° 5), la normale variant
de + 3° (93°), à + 20° (110°).
MEAN 104.5'
140
TABLEAU DES VALEURS UTILISÉES DANS LA MÉTHODE
DOWNS 1948
141
8!.11lMl1D _IAIIOD
•• 87.8 ID a~157
10 O~ - ... 6.09
,
• 4.8, O. 3.67
fT H
-l,
II~I - 1 .• a."
142
LA MÉTHODE MODIFIÉE (1956)
Elle comprend :
1) l'étude du squelette: A) détermination du type facial,
B) rapports des maxillaires.
II) renseignements complémentaires pour l'étude du squelette,
III) prévision de la croissance,
IV) étude des tissus mous,
V) étude des rapports denture-squelette et denture-profil.
1) ÉTUDE DU SQUELETTE.
143
« Le résultat de ce contrôle montra que la position moyenne du
Plan de Francfort est basculée vers le haut de 1 ° 3, et peut dévier pour
95 % du groupe étudié, de 10° vers le haut, à 10° vers le bas. »
« Suspectant qu'une même personne ne prenait pas toujours la
même position pour chaque photographie, trois photos, ou plus,
furent prises sur quinze sujets du groupe. En aucun cas le patient ne
prit la même position, la différence allant de 1 à 3° ».
En pratique, si le Plan de Francfort photographique est basculé
vers le haut de n degrés, il faut ajouter cette valeur à celle de l'angle
facial céphalométrique (Fig. 140, à gauche).
Si le Plan de Francfort photographique est basculé vers le bas
de n degrés, il faut retranclier cette valeur de celle de l'angle facial
céphalométrique. (Fig. 140, à droite)
fIw
~i
0 -?
o".U\101l 01 .' .ft. +11
f .... 1.... 1
e.... lo..tntl 90
''''lal _1. 81 61
sa
00 ....,-, "0.41", 90 Tl
'A
!
1.. .1..,1.1 1'7»1 oc
8 C n
- J.
13) RAPPO R'r s D ES MAX I L LA IR ES (bases ap icales) , f igure 145, page 228.
« L'a nglc ANB, d e RIE DEL, est plus fac il e à com p rendre et à
enregistrer qu e l'angle P la n AB-P la n Facia l ». On utilisera donc
l'angle d e R IEDEL, m a is, en pra tique, il fa ut calculer SNA , puis SN B,
cl ensuite leur difIërence. Ce procéd é est plus préc is qu e la mensu-
ration d ' un a ngle pa rfois très petit.
Cette va leur remp lace d onc l'angle P lan AB-Pla n Facia l, qui est
a ba nd onn é. Pour les va leurs d e SNA , SNB, _AN B, voir « M éthod e
d 'analyse d e S tein er » page 170.
II) RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES POUR L'ÉTUDE DU
TYPE SQUELETTIQUE.
1) Angle facial.
2) Arc facial, ou bien Angle de convexité.
3) Différence SNA-SNB.
147
4) Angle Plan de Francfort-Plan Mandibulaire.
s) Axe Y.
6) Angle goniaque.
Inclinaison du col du condyle.
Rapports de proportion corps mandibulaire-branche montante.
1) LA DYSPLASIE ANTÉRO-POSTÉRIEURE
DÉFINITION.
« Cette méthode d'appréciation peut être définie, sous sa forme
la plus simple, en disant que si une fillette se trouvant au stade
d'éruption des premières dents permanentes possédait les mensu-
rations indiquées, les proportions faciales seraient bonnes, dans la
mesure où il s'agit du plan antéro-postérieur ».
« Les dimensions indiquées ci-dessous, et auxquelles on se réfère
dans la« table» sur laquelle on collecte les différentes données, sont
définies comme suit (Fig. 150) :
149
Francfort, après projection de ces deux points sur ce plan horizon-
tal. On considère ceci comme une mensuration de la base du crâne
en arrière de la selle turcique, et jusqu'à la cavité glénoïde ». (*)
« Cette distance est calculée entre les deux points donnés par la
projection de la fente ptérygo-maxillaire et du sillon vestibulaire de
la première molaire permanente sur le plan de Francfort. Ceci sert
à mesurer la position antéro-postérieure de la première molaire
permanente sur la base du maxillaire ».
ISO
LONGUEUR D'ENSEMBLE DU MAXILLAIRE SUPÉRIEUR.
EMPLOI DE LA MÉTHODE.
Garçons Filles
MENSURATIONS
151
Il est utile de remarquer que les mensurations sont faites direc-
tement sur le tracé, à l'aide d'une règle millimétrée, et qu'il n'y a
pas lieu de déduire la déformation par agrandissement.
Les chiffres sont à arrondir au millimètre le plus proche.
« Il est tout de suite évident que si toutes les valeurs sont con-
formes aux chiffres standard, excepté, par exemple, la valeur« cavi-
té glénoïde-selle turcique », et que cette dernière soit considérable-
ment plus grande que le chiffre standard, l'effet sera une mandi-
bule en rétrusion, donnant dès lors un profil de la Classe II, du type
« rétrognathique ». Aussi, lorsque la valeur, chez le patient consi-
déré, excède celle du standard, la différence entre cette valeur
et le standard est inscrite dans la colonne « rétrognathique» du
tableau de récapitulation (*). Si la valeur est inférieure au standard,
la différence est inscrite dans la colonne« prognathique ». Ce même
raisonnement est appliqué aux trois autres valeurs concernant la
base du crâne et le maxillaire supérieur, de sorte que si l'une des
quatre est supérieure au standard, la différence est inscrite dans la
colonne « rétrognathique ». La tendance vers le type « rétrogna-
thique» est créée également lorsque la mandibule est plus petite.
Dès lors, si la valeur du patient est inférieure au standard, la diffé-
rence est inscrite dans la colonne « rétrogn;tthique ».
« Les deux colonnes sont ensuite additionnées et chaque total
est inscrit dans le carré approprié. La différence entre ces deux
totaux constitue la « valeur nette» (net score), qui e"st ihscrite dans
le carré au-dessous ».
« On remarquera que l'opération arithmétique est faite de telle
façon que les tendances « prognathiques » sont indiquées par des
valeurs positives, et les tendances « rétrognathiques » par des
valeurs négatives ».
En résumé, lorsqu'une ou plusieurs des quatre mensurations
concernant la base du crâne et le maxillaire supérieur excèdent le
chiffre standard, le condyle du maxillaire inférieur est rejeté en
arrière de la position normale; la face est du type « rétrognathi-
que», et la différence entre le chiffre du patient et le chiffre standard
est inscrite dans la colonne« rétrognathique ». Si, au contraire, une
"ou plusieurs de ces mensurations sont inférieures au chiffre standard,
le condyle du maxillaire inférieur est placé en avant de la position
normale; la face est du type« prognathique» et la différence entre le
chiffre standard et le chiffre du patient est inscrite dans la colonne
« prognathique ».
Par contre, pour le maxillaire inférieur, une mensuration plus
petite que le chiffre standard donne une face « rétrognathique » et
une mensuration supérieure au chiffre standard, une face « pro-
gnathique ». La différence est inscrite dans la colonne correspon-
dante du tableau.
Une tendance à la Classe III se manifeste par des valeurs posi-
152
tives, alors qu'une tendance à la Classe II se réflète par des valeurs
négatives.
Voici la table utilisée par W. WYLIE :
1
STANDARD DIFFÉRENCE
------ 1
DIMENSIONS Patient 1
Rétro- Pro-
Filles Garçons gnath. gnath .
.- --- -- --- --
Totaux ...... 17 14
153
Fig. 15I. - Cette figure est la reconstruction arbitraire de la figure 150,
obtenue en faisant passer l'angle Plan de Francfort-Plan Mandibulaire de
25 à 40°, et en dessinant une mandibule ayant son Pogonion en même posi-
tion (position mesurée par la valeur de l'Angle Facial). L'augmentation de
l'angle Plan de Francfort-Plan Mandibulaire peut être considérée comme
une augmentation de la « dysplasie verticale », cet angle enregistrant la
dysplasie, sans toutefois la localiser.
La reconstruction a fait passer la « longueur effective de la mandibule»
de 101 à 112 mm, soit une augmentation d'environ 10 o/~. Les autres valeurs
sont demeurées inchangées. Si l'on avait conservé la « longueur effective de
la mandibule» de la Figure 150, 101 mm, la valeur de l'Angle Facial aurait
été sensiblement réduite, par recul du Pogonion.
Cette figure montre l'influence de la « dysplasie verticale» sur le type
facial, sur les valeurs de la dysplasie antéro-postérieure, et sur la « différence
nette» de ces valeurs (D'après W. WYLIE et E. L. JOHNSON, The Angle Ortho-
dontist, juillet 1952; légende d'après le texte de W. WYLIE et E. L. JOHNSON).
154
HAUTEUR TOTALE DE LA FACE, au mveau du profil mesurée
entre les points Nasion et Menton.
La hauteur totale de la face est elle-même divisée en
étage supérieur, ou nasal,
étage inférieur, ou dentaire,
par une perpendiculaire abaissée de l'épine nasale antérieure sur la
ligne Nasion-Menton.
156
LES DEUX TRANSPARENTS
157
NASION UNE
1
1
1
, 1
-161, r 16%--
1 54%54% 1 ,-2
: :
University of California
Division of Orthodonties
158
EMPLOI DU SECOND TRANSPARENT (Fig. 154)·
Placer le transparent de manière que la ligne horizontale coïn-
cide avec le bord inférieur de la mandibule, et passe par le point
Menton.
_,.,.o;-".,ion,
University of CelWomia
Divi.ion of OrthMontic.
M
C~ndyl.r An".
R.mu_ .... ight
122.5
51.8
0-
S."
".2
Lower Border IT.S 5.5
Z" 2'%-
51" 51'%10'%-·
Fig. 154. - Reproduction du second transparent. Ce transparent permet une
évaluation rapide de la longueur ,du bord inférieur de la mandibule, de la
hauteur de la branche montante, et de l'angle condylien. Cette reproduction
comporte une légère réduction de dimension. Moyennes :
Angle condylien. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. ... . . . . . . . . . . . . . . . 122;5
Hauteur de la branche montante .......................... 54,8
Longueur du bord inférieur................................ 67,5
(D'après W. WVLIE et E. L. JOHNSON, The Angle Orthodontist, juillet 1952).
159
gauche de la petite ligne grasse; 2 % seulêment se placent à gauche
de la seconde ligne fine. '
Les mêmes observations sont valables pour les sujets se plaçant
à droite de la ligne grasse, avec cette"différence qu'ils se classent
parmi les sujets présentant des valeurs supérieures à la moyenne.
Pour bien interpréter le film, il faut se souvenir que le bord
inférieur de la mandibule tend à devenir pbt~ court lorsque le type
facial devient Plus mauvais.
Il faut également se rappeler comment le patient s'est comporté,
en ce qui concerne la hauteur totale de la face, lors de l'examen
avec le premier transparent : si la hauteur totale est supérieure à la
moyenne, il est normal que la longueur du bord inférieur de la
mandibule soit également supérieure à la moyenne; dans ce cas
particulier, la longueur moyenne ne donnerait pas un« bon» type
facial.
Réciproquement, un bord inférieur plus court que la moyenne
ne peut pas être estimé défavorable si l'on 'a constaté précédem-
ment que la face est réduite en proportion.
Déterminer ensuite la position du sàmmet du condyle par rapport
aux lignes ayant le Gonion pour origine. En règle générale, le type facial
devient Plus mauvais lorsque l'angle augmente. '
Noter, enfin, la position du sommet du condyle par rapport aux
arcs. L'arc en ligne grasse correspond à la moyenne de hauteur de
la branche montante, chez les sujets à « bon» type facial, mesurée
du Gonion au sommet du condyle. On retrouve, comme précédem-
jl1ent, les limites pour 34 %, 16 %, 2 %, de chaque côté de la ligne
grasse. Se souv~nir que l'allongement de cette région contribue à l'amélio-
ration du type facial.
Pour cette dernière estimation, il s'agit à nouveau de valeur
absolue, et il faut, pour comparer utilement le patient examiné, voir
comment il s'est comporté en ce qui concerne la hauteur totale de la
face, cette mensuration en valeur absolue servant à nous rappeler le
comportement du patient par rapport à la dimension réelle
moyenne.
MÉTHODE D' ANALYSE
DE MOORREES (1953-1958)
161
CARACTÉRISTIQUES DE LA TECHNIQUE DE 1953 (129,
130) :
Ce premier réseau fut établi à l'aide des radiographies de
profil de 50 filles âgées de 18 ans 1/2 à 2 l ans environ, de
race blanche européenne, pour la plupart.
Ces sujets avaient été sélectionnés au moyen des critères
utilisés dans la pratique courante : position des dents et
occlusion.
Il n'utilisait donc qu'un seul schéma-type (schéma d'adulte).
Il était orienté, nous l'avons dit, sur la base du crâne, repré-
sentée par la ligne S-Na, au lieu du plan de Francfort
employé par DE COSTER.
162
~ les conclusions tirées des analyses utilisant l'un de ces deux
plans comme base de référence peuvent être différentes
suivant l'inclinaison naturelle de ces plans : il en est ainsi
pour le cas 407 de KROGMAN et SASSO UNI, cité par MOORREES
(131) ; le diagnostic de protrusion supérieure avec mandibule
normale se transforme en maxillaire supérieur normal
avec rétrog'nathie inférieure, suivant que l'on utilise le plan
de Francfort ou la ligne S-Na comme base de référence.
Pour rendre plus sûres les interprétations, l'auteur fut amené à
chercher une ligne de référence extra-crânienne, qui est la verticale
vraie, et modifia en conséquence sa technique, ainsi que le matériel
BROADBENT qu'il employait.
163
F ig. '56. - Modifications apportées par MooRREEs au cép ha losta t de BROAD-
DENT. Remarquer:
a) près de l'orei ll e gauche du sujet, le fi l méta lli que placé contre la cassette,
dest iné à enregistrer la verticale vraie sur le fi lm;
b) l'une des tiges verticales (la seule v isib le sur la p hotographie) permetta n t
de vérifier la bonne orientat ion du plan sag itta l par rappo rt au filrn, ct
de conserver constante la distance objet-fi lIn;
c) la suppression d es o lives aur icu laires, pour prendre le cliché en position
d'équi libre naturel;
d) le repère horizontal, fixé sur le montant gauc he du céphalostat : la ligne
bi-pupillaire doit passer par le bord inférieur du repère (D'après MooR-
REES, Americall Journal of Physiolog), alld AllthrojlOlogy, juin ' 958).
1. Porion.
2 . . Sous-orbitaire
localisé par un repère métallique placé au point
le plus inférieur de l'orbite, déterminé par palpation.
3. Point le plus postérieur de la courbe latérale de l'orbite.
4. Pointe inférieure de la fente ptérygo-maxillaire.
164
5. Point le plus inférieur de la projection des apophyses zygo-
matiques.
6. Apex!.
7. Bord incisif I.
S. Apex Ï.
g. Bord incisif î.
10. Pointe de la cuspide mésio-vestibulaire 6.
13. Infradental.
14. Prosthion.
15. Epine nasale antérieure.
16. Point d'intersection de la région centrale du bord inférieur de
la mandibule, avec la verticale correspondante la plus proche
(donne une indication sur la forme de ce contour mandibu-
la ire) .
==~~----~--~----@
165
17. Point d'intersection antérieur du palais avec la verticale la
plus proche.
18. Point d'intersection postérieur du palais avec la verticale la
plus proche.
(Ces deux points donnent une indication sur la forme du
palais).
3
Fig. 158. - Construction du nouveau réseau, 1958 (Inspiré de MooRREEs).
166
5. Ajouter à la ligne 2, en direction postérieure, une longueur égale
à chacune de ces trois parties.
6. Tracer la 4e ligne du rectangle de base, parallèle à la ligne r,
et à une distance du Nasion qui représentera les 4/3 de la lon-
gueur S-Na. Le rectangle de base est a~J1si complété.
7. Ce rectangle de base est divisé dans les deux sens, vertical et
horizontal, en quatre parties. On obtient ainsi un réseau de
r 6 rectangles.
TECHNIQUE:
Tracer les deux réseaux, avant et après traitement.
Les rapports des repères anatomiques qui peuvent être influ-
encés par la croissance, avec les lignes verticales et horizontales du
2 e réseau, sont soigneusement étudiés et comparés avec les mêmes
rapports du r er réseau. Les lignes du second réseau sont modifiées,
lorsque c'est nécessaire, pour permettre d'obtenir une distance
167
proportionnelle entre les points et les mailles du réseau semblable à
celle qui est observée sur le premier réseau. Les modifications de
forme des lignes montrent les différences dans la position des repères
à l'intérieur des mailles du réseau.
« Les dimensions d'ensemble deJa face peuvent augmenter dans
l'intervalle: les dimensions des 16 rectangles seront augmentées mais
les rapports des repères anatomiques, entre eux et avec les mailles
du réseau, ne seront pas affectés, à moins que la croissance d'une ou de
Plusieurs parties du squelette ne soit disproportionnée ».
Il est en effet évident que si les proportions de la face se modi-
fient au cours de la croissance, la comparaison devient délicate.
L'auteur estime que cette technique présente les avantages
particuliers suivants :
représentation graphique des changements, qui facilite
l'interprétation;
élimination, ou diminution, des difficultés' soulevées par
l'accroissement du squelette;
efficacité pour l'étude des changements de proportion se
produisant entre les différentes partie~ du squelette au cours
de la croissance ;
meilleure compréhension des limites des possibilités des
diverses méthodes de traitement.
MÉTHODE D' ANALYSE
DE STEINER (1953-1959)
169
I) ANALYSE DU SQUELETTE (Fig. 159).
1) ANGLE SNA: Moyenne 82°.
2) ANGLE SNB : Moyenne 80°.
3) ANGLE ANB (SNA-SNB) : Moyenne 2°.
4) ANGLE GoGN-SN :. Cet angle donne la même information que
l'angle Plan de Francfort-Plan Mandibulaire de DOWNS, ou
FMA de TWEED.
Le plan mandibulaire est tracé en prenant les points Gonion
et Gnathion comme repères (Plan mandibulaire b, voir page 48).
Moyenne: 32°.
\\~-~;;T-
, 1
\./
Fig. 159. - Valeurs utilisées pour l'analyse du squelette. Mensurations pour
l'étude de l'importance, et de la direction, du mouvement de la mandibule
(D'après STEINER).
170
B - ANGLE SND (Fig. 159) : Moyenne 77-78°.
D : point localisé par estimation ou à l'aide d'instruments,
situé au centre de l'image de la symphyse sur le film de profil, en
faisant abstraction du bord alvéolaire (Ce procédé d'estimation
est analogue à celui utilisé pour le point S; les erreurs demeurent
très minimes).
Ce point a été choisi dans une zone stable : sa position n'est
affectée ni par la croissance, comme Po, ni par les mouvements
dentaires, comme B.
. Il est également utilisé comme point de référence, et doit être
reporté d'un tracé sur l'autre (Rappelons que chacun des tracés,
pour en faciliter la différenciation, est établi dans une teinte déter-
minée, voir page S7). La technique est la suivante:
Superposer l'image de la symphyse, plus particulièrement sur
ses bords inférieur et postérieur, au niveau desquels l'influence
de la croissance ne se fait pas sentir, avec une attention plus parti-
culière sur les portions situées au-dessus, ou au-dessous, des muscles
génio-hyoïdien et génio-glosse, qui ne présentent qu'un minimum
de modifications.
Cette superposition réalisée, s'assurer que les bords inférieurs
et les branches montantes sont bien parallèles. Recopier la ligne
GoGn, afin d'éviter une nouvelle localisation des repères qui est
génératrice d'erreurs. Relever le point D du premier tracé, et le
reporter sur le tracé suivant. Ce point servira à évaluer les chan-
gements de position de la mandibule. Il peut également être utilisé
comme point d'enregistrement pour les superpositions locales de
la mandibule (voir Figure 78, page 116).
171 '
Fig. 160. - Détermination de la position antéro-postérieure du menton, au
moyen de la distance Pogonion-Ligne NB.
Mensuration de la distance I-Ligne NB.
Le facteur important à retenir est le rapport de ces deux mensurations,
qui ont été préconisées par HOLDAWAY (D'après STBINER, The Angle Ortho-
dontist, janvier 1959).
172
A/>!ll~_~-]B
~'
173
s
-------- \;. ~
:~
Fig. 162. - Mode d'appréciation
du déplacement de l'incisive et
de la Ire molaire supérieures.
En haut, l'angle SNA du 1er
tracé a été reporté sur le 2 e .
Les deux tracés sont superposés
sur NA, en faisant coïncider au
maxim;'m les deux maxillaires
supérieurs, notamment au ni-
veau du plan palatin. Les dents
du 1er tracé sont reportées sur le
second.
En bas, la position initiale
de l'incisive et de la _molaire,
schématisées par des lignes en
traits interrompus, reportée sur
le tracé de fin de traitement.
Noter que l'incisive n'a pas
simplement pivoté autour de
son apex comme centre, mais
qu'elle a subi un mouvement
de gression en direction pala-
tine, grâce à l'emploi d'une
torsion sur champ (torque) de
l'arc rectangulaire Edgewise
utilisé conjointement avec les
élastiques inter - maxillaires
Classe II. Remarquer égale-
ment que la molaire a subi
un important mouvement
cl 'égression, qui a eu pour ré-
sultat l'ouverture de l'articulé,
et qu'elle a été basculée en
direction distale, au moyen de
plicatures instituées sur les arcs
(tip-backs) (D'après STEINER,
The Angle Orthodontist, janvier
1959)·
174
Fig. 163. - La ligne D, perpendiculaire abaissée de D sur Go-Gn, utilisée pour
l'appréciation de la position de l'incisive inférieure, est reportée du premier
tracé sur les suivants, et met en évidence les mouvements d'ingression ou
d'égression de la dent (D'après STEINER, The Angle Orthodontist,janvier 1959).
175
Fig. 164. - Mode d'appréciation des déplacements de l'incisive et de la Ire
molaire inférieures.
En haut, les deux tracés sont superposés sur Go-Gn, avec D enregistré.
En bas, la position initiale de l'incisive et de la molaire schématisées par
des traits interrompus, reportée sur le tracé de fin de traitement. Ce dernier
est ainsi beaucoup plus clair. Noter que la vestibulo-version de l'incisive a
été corrigée, que la dent a subi une ingression, et que la courbe de SPEE a été
nivelée. La molaire a été basculée en direction distale (tip-back); ce mou-
vement est destiné à assurèr une meilleure résistance de l'ancrage, lorsqu'il
subira la traction des élastiques inter-maxillaires Classe II. II contribue
également à favoriser l'ouverture de l'articulé (D'après STEINER, The Angle
Orthodontist, janvier 1959).
176
d'activité des centres fertiles condyliens, par estimation des
phénomènes de compensation, et sur le développement de la ré-
gion condyle-branche montante; elle complète les renseigne-
ments fournis par l'angle Go Gn-SN, en montrant les compen-
sations qui ont pu se produire.
Moyenne: 93 0 •
Ref Nonn
l to NA (mml •
l to NA (angle) 22'
ï to NB (mml
•
ï to NB (angle) 25'
not
Po to NB (mm) established
Po&ÏtoNB (Difference)
l to 1 (angle) 131 0
Occ1 to SN (angle) W
SL (mm) 51
SE (mml 22
Arch length
discreoancy
.;:~,
~25"
IDEAL
./00:
4.~7" ~:, ~~:',
ACCePTAILE COM'.OMISES
A.NI A
LOWER ARCH +
Discrepancy
Expansion
Relocation 1
Relocation 6
lntermaxillary
Extraction
D
[ _i_ 0
Total Net
aB
D
i.
T T
guides but they mUlt be modilied for indilJiduals.
178
(Fig.'165, 2 e rangée en partant de gauche, diagramme du haut,
voir aussi Fig. 166, diagramme du haut, au centre) ..
3) Estimer les positiohS de ! et Ï, dictées par le nouvel angle
ANB, en consultant les trois diagrammes marqués « acceptable
compromises ». Relever les chiffres du diagramme approprié.
Sur le même diagramme que précédemment, en B inscrire les
2 mensurations de !, et en C les 2 mensurations de ï. Placer
les chiffres en adoptant la disposition des trois diagrammes
précités ..
4) Estimer la mensuration Po-NB en fin de traitement. Tenir
compte du potentiel de croissance, de la distance que devra
parcourir l'incisive, et de l.a thérapeutique utilisée (notam-
ment préparation d'ancrage, ou absence de préparation).
Porter cette valeur en D (Fig. 165, diagramme au-dessous du
précédent; voir aussi Fig. 166, diagramme du centre, en bas).
5) Estimer la valeur Ï-NB. Idéalement, elle est égale à la précé-
dente, inscrite en D; porter cette valeur en E, sur le même
diagramme que Po-NB.
6) Etablir la position de !; elle est inscrite en F (même schéma
que E, au-dessus), et est déterminée de la façon suivante:
F = E- (C-B)
E, C, B, étant connues, calculer F.
F et E ont alors la même position relative par rapport à NA
et NB, dans les deux diagrammes du 2 e rang à gauche (repro-
duits au centre, Fig. 166), ainsi que B et C. Dans cette position,
F est en avant de E de la même distance que B est en avant de
C dans leurs diagrammes respectifs.
7) La position de ! et Ï, telle qu'elle est déterminée par la valeur
de ANB est établie en B et C.
La position de ces deux mêmes dents, déterminée par la
distance Po-NB, est établie en F et E.
Réunir les deux diagrammes en un seul, sur le diagramme
marqué « Resolved» (Fig. 165, en bas, 3e ; voir aussi Fig. 166,
diagramme de droite), en prenant la moyenne des valeurs.
A est reporté sans changement.
D est reporté sans changement.
· 1a moyenne entre B et F : B+F
FaIre --- = G
2
179
Analysis Sheet No. 2
Estimate of what
angle ANB will be
at end of treatment.
Carry over
ANB the estimate
take this
from chart of
compromises
Po - NB Carry over
the estima te
Estimated what Po - NB
will be at end of
treatment.
180
9) H =distance Ï - NB (en mm).
Pour connaître la valeur de l'angle axe l - NB, consulter
le même diagramme que pour la valeur précédente. Inscrire la
valeur en J.
IO) Ces estimations sont utilisées simplement comme guides, mais doivent
être adaptées à chaque cas individuel, suivant l'âge, la race, le
type ... Inscrire les chiffres modifiés, s'il y a lieu, sur le dia-
gramme« Treatment goal individualized» (Fig. r65, 4 e en bas,
en partant de gauche).
181
5) « RELOCATION "6» : estimer la différence de longueur d'arcade
qui résultera de la mise en bonne position de 6. Calculer la
longueur d'arcade qui peut être gagnée, et maintenue, à la
suite de la correction d'une version mésiale de la dent, ou d'une
courbe de Spee exagérée; la multiplier par 2 et porter le nombre
obtenu dans la colonne +. En cas de fermeture de diastèmes,
porter la valeur dans la colonne-.
6) « INTERMAXILLARY» : si le cas est à traiter par élastiques inter-
maxillaires Classe II, sans préparation d'ancrage, chaque
molaire fera une version mésiale d'environ 2 mm. La longueur
d'arcade, pour les deux côtés, est donc réduite de 4 mm, et ce
chiffre est à inscrire dans la colonne - .
7) « EXTRACTION» : suivant l'importance de la différence entre les
totaux des colonnes + et - , on décidera s'il y a lieu, ou non, de
procéder à des extractions. La place laissée disponible par 2 ex-
tractions de premières prémolaires est de 7,5 mm X 2, soit
15 mm, qui sont le cas échéant à porter dans la colonne +. Le
mouvement mésial des molaires, au cours de la fermeture des
espaces par technique conventionnelle, fera perdre environ 1/3 de
l'espace disponible; le chiffre 5 est à porter dans la colonne - .
1
182
Sous la flèche de droite (direction distale), inscrire les valeurs
représentant un mouvement distal de la molaire : différence
entre le chiffre rectifié de la distance Ï-NB, inscrite sur le dia-
gramme « problem », et le chiffre qui vient d'être inscrit sur le
diagramme de préparation d'ancrage; correction d'une version
mésiale de la dent ...
Faire la différence entre les deux colonnes, pour connaître le
sens du déplacement et son importance.
L'avant-dernier diagramme de la rangée est destiné à recevoir
les chiffres relevés en fin de traitement, et le dernier les chiffres
relevés en fin de contention.
MÉTHODE D'ANALYSE
DE COUTAND (Point C), 1955
(*) Si le repère postérieur est dissimulé par les germes de molaires, le plan
est tracé tangent au sommet de la convexité de la voûte palatine.
184
Du point A, abaisser sur le plan palatin une perpendiculaire qui
coupe celui-ci en un point M.
Du point B, abaisser sur le plan mandibulaire une perpendi-
culaire qui coupe celui-ci en un point m.
Ces deux perpendiculaires se coupent en un point, appelé point C.
Normalement, dans les cas moyens et sans anomalies, le point C,
en raison du retrait de la base inférieure par rapport à la base
supérieure, se trouve de 3 à 5 mm au-dessus de la bissectrice DZ.
1) PLAN PALATIN:
a) plan palatin oblique en bas et en arrière : Cremante;
b) plan palatin oblique en bas et en avant: C descend.
2) PLAN MANDIBULAIRE :
a) petit angle Francfort-Mandibulaire (au-dessous de 25°)
Cremante;
b) grand angle Francfort-Mandibulaire: C descend.
B) LES LIMITES ANTÉRIEURES DES BASES.
1) Si A est situé très en avant, type squelettique Classe II (*),
C monte.
2) Si B est situe très en avant, type squelettique Classe III (*),
C descend.
185
MÉTHODE D'ANALYSE
DE SASSOUNI (1955-1959)
l
chaque individu.
La méthode d'analyse de Sassouni ne comporte l'emploi d'au-
cune moyenne, d'aucun« type» idéal. Un« optimum» se trouve
défini pour chaque cas, et cet optimum est ensuite utilisé pour le ,J
diagnostic différentiel. Les angles ne sont mesurés que pour être
comparés entre eux. Il, permettent de vérifier la normalité des
rapports ou des proportions, mais leurs valeurs absolues ne
sont pas retenues. « Le concept de normalité arithmétique est
remplacé par le concept de proportionnalité ».
L'analyse est valable pour les trois plans de l'espace.
Enfin, l'auteur s'est attaché à faciliter au maximum la tâche du
praticien, en présentant une charte ne comportant que les ren-
seignements essentiels pour l'étude du sujet, ainsi que des tracés
céphalométriques standard permettant une comparaison par
simple superposition.
Nous verrons successivement
1) 'l'orientation des d'eux films, frontal et de profil;
2) l'étude du film de profil (A- définitions particulières, B-
construction géométrique; C- normes);
186
1
3) l'étude du film frontal (A- définitions particulières; B-
construction géométrique; C- normes);
4) l'étude de la croissance sur le film de profil;
5) L'emploi des tracés céphalométliques standard et de la
charte.
Fig. 169. - Orientation des deux films, frontal et de profil, sur papier mil-
limétré (D'après SASSOUNI, Ameriean Journal of Orthodonties, juillet 1957).
187
2) ÉTUDE DU FILM DE PROFIL
/
;·1:
/ R
,"
/
./
__ ° " _ 0 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ' ______ ."_ • • • _________ - ___ . - - - - - - - - - - PGt
Fig. 170. - L'analyse dans les trois dimensions des céphalogrammes de face
et de profil (D'après SASSOUNI, American Journal of OrthodunticJ, juin 1958).
188
POINT 0 : point d'intersection des quatre plans horizontaux de la
face (plan de la base du crâne, plan palatin, plan d'occlw;ion,
plan mandibulaire, Fig. 172).
TE (temporal) : intersection de la lame criblée et du sillon Maxillo-
Zygo-Temporal (MZT) (Fig. 171).
T.
~
""--"""'
U '1f
1
Ci>lJ1
0kR ~0 A1~
&~\:~: <>~
Ga
PLANS.
189
Celui des quatre plans qui ne converge pas en 0 représente la
région dans laquelle l'équilibre facial a été rompu.
Le point 0 est plus déterminé par une zone de convergence que
par un point géométrique : il doit être considéré comme le centre
d'un cercle de 15 mm de diamètre, dans lequel passent les quatre
plans.
190
1
Si l'un 'd'eux présente un degré de divergence tel qu'il passe
hors du cercle, il n'en est pas tenu compte pour la détermination
du point 0 (176).
Les quatre plans peuvent se rencontrer deux à deux, en deux
points d'intersection différents; dans ce cas, le point 0 désigne l'in-
tersection du plan de la base du crâne et du plan mandibulaire.
191
C'est l'absence de convergence en 0 qui servira à déterminer le
type facial du sujet:
TYPE 1 : le Plan de la base du crâne ne converge pas en O.
TYPE II : le Plan palatin ne converge pas en O.
TYPE III : le plan occlusal ne converge pas en O.
TYPE IV : le plan mandibulaire ne converge pas en O.
Pour chacun de ces types, le plan qui ne rencontre pas les
autres en 0 peut passer :
soit au-dessus (Above), subdivision A, Fig. 173.
soit au-dessous (Below), subdivision B, Fig. 174.
ARCS.
Du point 0 comme centre, tracer les arcs de cercle passant par
les points suivants:
a) ARC ANTÉRIEUR, passant par le Nasion. Si ANS ne se trouve
pas sur cet arc, tracer également l'arc passant par ce point.
b) ARC BASAL, passant par le point A.
c) ARC MÉDIAN, passant par le point Te ..
d) ARC POSTÉRIEUR, passant par le point SP.
AXES DENTAIRES.
Tracer les grands axes des dents suivantes
Incisive centrale supérieure.
Incisive centrale inférieure.
Première molaire supérieure.
Première molaire inférieure.
(Voir Figure 172 pour le tracé des axes des molaires).
MENSURATIONS.
Sont à mesurer les angles suivants :
Angle plan de la base du crâne-plan palatin.
Angle plan palatin-plan mandibulaire.
Angle plan ramaI-plan d'occlusion.
Angle incisive supérieure - plan d'occlusion,
- plan palatin,
- plan de la base du crâne.
Angle Ire molaire supérieure - plan d'occlusion,
- plan palatin,
- plan de la base du crâne.
Angle mcisive inférieure - plan palatin,
- plan d'occlusion,
- plan mandibulaire.
Angle Ire molaire inférieure - plan mandibulaire.
192
C) NORMES (Fig. 172).
LES ARCS:
a) l'arc ayant 0 comme centre, et passant par le Nasion, doit égale-
ment passer par :
- épine nasale antérieure,
- bord incisif centrale supérieure,
- pogonion.
Le profil est alors dit « archiaf ». Il présente généralement le
type convexe. (Fig. 175, B ) . "
Si ANS, le bord incisif de la centrale supérieure fc'Pog sont
en avant, l'ensemble de l'étage inférieur de la face est al).térieur
à l'arc passant par le N asion, et le profil est dit « préarchial »
(Fig. 175, A). La convexité du profil augmente.
Si l'ensemble de l'étage inférieur de la face est postérieur à
l'arc passant par le Nasion, le profil est dit «postarchial» (Fig. 175,
C). Ce profil évolue vers le type rectiligne; il devient concave si
le Pogonion est moins postérieur que les deux autres points.
Dans ces deux cas, tracer un second arc passant par l'épine
nasale antérieure; cet arc doit passer par Je bord incisif de la
centrale suPérieure et le Pogonion (Fig. 175, A).
b) l'arc passant par le point A doit également passer par le point
B (étude du rapport des bases apicales). Dans ce cas, angle !-
plan d'occlusion == angle Y-plan palatin (Fig. 176, a).
c) l'arc passant par Te (Temporal) doit être tangent à la face
mésiale de la Ire molaire supérieure (étude de la position antéro-
postérieure de la Ire molaire supérieure) (Voir Fig. 170, à
193
.\.
c.
Fig. 175.
A -: profil
Types de profil. B : profil archial; C : profil post-archial (D'après
préarchial;
SASSOtJNI, American Journal of Orthodonties, octobre 1955)'
194
gauche et Fig. 177). Les rapports ~-arc temporal sont semblables
aux rapports ANS-arc antérieur; la position de ~ varie avec la
position de !.
La distance arc temporal-face mésiale de ~ est mesurée sur le
rayon de la circonférence ayant 0 comme centre (Fig. 177).
d) l'arc passant par SP doit également passer- par le point Gonion.
Il en résulte que:
- longueur du corps mandibulaire, du Gonion au Pogonion,
égale
longueur de la base du crâne, mesurée de SP à Na sur le
rayon de la circonférence ayant 0 comme centre (étude du
développement mandibulaire par rapport au crâne);
dans le sens antéro-postérieur, le corps mandibulaire est
compris entre les deux arcs, arc antérieur et arc postérieur
(étude de la position de la mandibule).
L'ÉQUILIBRE VERTICAL:
Dans le sens vertical, l'axe de symétrie est le plan palatin.
Donc,
Distance ANS-base du crâne = Distance ANS-plan mandibu-
laire (étude de la hauteur des étages de la face).
Distance PNS-base du crâne = Distance PNS-plan mandi-
bulaire (Fig. 178, B).
Le bord incisif de la centrale supérieure est situé au milieu de
la distance ANS-Pogonion, déterminé par le point ~ (Fig. 179).
Le bord incisif de la centrale inférieure est situé au niveau du
milieu de la distance Point A-Point B, déterminé par le point x
(Fig. 179).
Le point équidistant entre x et ~ est dénommé Point Z; dan~ le
sens vertical, la face triturante de ~ est située sur la ligne O-Z,
Fig. 179. La variation verticale de ~ est minime; elle est de l'ordre du
millimètre. Dans ce plan, la dent peut donc être considérée comme
très stable. (La ligne OZ ne coïncide pas obligatoirement avec le
plan d'occlusion).
195
~
.
:
.v.·
/
'0 \ ,(~~---+~'----'\\'
\'
) .
Fig. 176.'- En a, l'arc passant par A, passe également par B. Angle l-plan
d'occlusion = Angle -i-plan palatin.
En b, B est en arrière de l'arc passant par A. Angle I-plan
palatin < Angle l-plan d'occlusion.
En c, B est en avant de l'arc passant par A. Anglel-plan palatin> Anglel-
plan d'occlusion (D'après SASSOUNI, American Journal of Orthodonties, juillet
1957).
Fig. 177. - L'arc temporal, tracé de 0 comme centre, avec OTe comme rayon.
On mesure la distance de l'arc à la face mésiale de.§, sur le rayon du cercle.
(D'après SASSOUNI, Ameriean Journal of Orthodonties, juillet 1957)
196
A.
R.
c.
197
-------~::f AII~
~MI~~i'r.~
,1,2 'Z~
;
1
1
1
1
~___,3~b.
198
li.,
verticale passant par les points SP et Go; les deux points d'inter-
section sont ensuite projetés sur le plan sagittal médian du film
frontal.
C) NORMES.
199
transversal, d'une molaire à l'autre. Le contraire se produit
pour la Classe III.
b) Lo-Sp-Lo = Go-Po-Go = Go-SP-Go. Le triangle Go-Po-Go
représente une vue verticale de la mandibule (Fig. 170, à droite).
c) Lo-Lo = Go-Go; Ces diamètres transversaux sont égaux.
200
TRACÉ CÉPHALOMÉTRIQUE ANALYSE DE SASSO UNI
STANDARD
PROFONDEUR DE LA FACE
Dimension:
Base du crâne ................ . Rapports ANS, 1, Pog-Arc antérieur ..
Maxillaire .................... . Rapports B et A - Arc basal ....... .
Corps mandibulaire Rapports 1" molaire - Arc médian ..
Position:
Maxillaire sup. par rapport à Na Rapports Gonion - Arc postérieur ...
Mandibule par rapport à Na .... % longueur corps mand. - base du
crâne ......................... .
Incisive sup.-Maxillaire ......... Position maxillaire supérieur ........ .
Incisive inf.-Mandibule ......... Position de la mandibule .......... .
Molaires ...................... Rapports Mandibule-Maxillaire
-~-------_._-------------------------
HAUTEUR DE LA FACE
Hauteur totale région faciale ant. . Convergence des plans ............. .
Hauteur totale région faciale post. Rapport Etage inf-Etage sup. (arc ant.).
Angle goniaque ............... . Rapport Etage inf-Etage sup. (arc post.)
Inclinaison du plan mandibulaire. Inclinaison plan palatin ............ .
LARGEUR DE LA FACE
Symétrie:
Incisives ...................... Rapport diamètres GoGo-LoLo ...... .
Molaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Position des molaires .............. .
Gonion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Rapport diamètre GoGo-Longueur corps
mand ......................... .
INTERPRÉTATION
201
Les tracés céphalométriques standard sont établis pour les
âges suivants :
Race blanche : 4, 8, 12, 16 ans, et adulte.
Race noire : 6, 8, 12, 16 ans, et adulte.
Chinois : 8 et 12 ans.
MODE D'ÉTABLISSEMENT DES STANDARDS: Chaque groupe chro-
nologique, pour la race étudiée, comprend 32 sujets. Un tracé
moyen est obtenu en dessinant la ligne médiane entre deux tracés
différents. Il en résulte 16 tracés moyens, qui comparés ensuite
dèux à deux fourniront 8 nouveaux tracés, qui en donnent ensuite 4,
puis 2, puis enfin un. .
A) DIMENSION.
1) longueur de la base antérieure du crâne, de la selle turcique au
frontal;
2) longueur maxillaire, de l'épine nasale antérieure à l'épine
nasale postérieure;
3) longueur du corps mandibulaire, du gonion à la symphyse.
B) POSITION.
1) Position du maxillaire supérieur et de la mandibule, par rapport à
la base du crâne (Nasion).
Superposer sur le plan Optique (*), et déplacer le tracé,
jusqu'à ce que le Nasion se trouve sur la même verticale que
le N asion du transparent. Vérifier la position des deux maxil-
laires, ainsi que l'inclinaison du plan mandibulaire.
2) Position des dents : la position des dents suPérieures est étudiée
en superposant sur le plan palatin, avec l'épine nasale anté-
rieure, puis le point A enregistrés.
La position des dents inférieures est étudiée en superposant
sur le Plan mandibulaire, avec le Pogonion, puis le point B
enregistrés.
202
CASE ANALYSIS
Averages -1 S.O.
Na-Pog to FH
S-No-B
ËQI S':'Na-A
] Na-Â-Pog x
VI W
<II
ANS-Na-Pog
-=
p
1 to FH (degree) U
Ëc l ta Pog (mm.)
QI
0
l to Na-Pog (mm.)
S-Go % No-Me
<II
"-
.t:
'âj Overblte (mm.)
:I:
Pal-Mond angle êii
BILo-Lo (mm.)
c
~
"-
.E
QI
~r-------------------------------------------~
..5
Fig. Le graphique individuel sur la charte de SASSOUNI.
182. -
Depths : mensurations concernant la profondeur, pour le squelette en haut,
dentaires en bas.
Heights : mensurations concernant la hauteur de la face (D'après SAS-
SOUNI, The Face infive dimensions).
203
C) EVALUATION VERTICALE.
EMPLOI DE LA CHARTE.
Les renseignements fournis par la superposition du tracé stan-
dard sont groupés sur une charte (Fig. 181, à gauche), sur laquelle
ils sont classés pour chacune des trois dimensions: antéro-posté-
rieure, verticale, transversale.
D'autre part, pour faciliter et simplifier le travail du praticien,
l'auteur a réuni sur la charte ceux des renseignements fournis par
l'analyse qui sont indispensables à l'étude du sujet, Figure 181, à
droite. On remarquera que, comme pour l'emploi du tracé cépha-
lométrique standard, ils sont classés pour l'étude de chacune des
trois dimensions.
Enfin, les mensurations sont réunies en un graphique individuel
(Fig. 182).
Pour les mensurations concernant la profondeur de la face, plus
la ligne individuelle se dirige vers la gauche, plus s'accentue la
convexité du profil; plus la ligne se dirige vers la droite, plus le
type de profil devient concave.
Pour les mensurations concernant la hauteur de la face, plus la
ligne individuelle se dirige vers la gauche, plus s'accentue la ten-
dance à la bi-protrusion et à la béance; plus elle se dirige vers la
droite, plus est marquée la tendance à la rétrusion et à la supra-
clusion.
METHODE D' ANALYSE
DE MA], LUZ], LUCCHESE (1957-1960)
205
Fig. 197. - Les trois types squelettiques crânio-faciaux normaux (D'après MAI,
LuzI, LuccHEsE, The Dental Practitioner, juillet 1958).
206
II) ORIENTATION DE LA MANDIBULE (Fig. Ig8).
Donnée par l'angle ANS-Co-M, dont la plus ou moins grande
ouverture influence la position antéro-postérieure du menton par
rapport à l'épine nasale antérieure.
III) DIFFÉRENCE ENTRE L'INCLINAISON AXIALE DES INCISIVES SUPÉ-
RIEURE ET INFÉRIEURE (Fig. Ig8).
Cette différence est étudiée par rapport à la bissectrice de l'angle
ANS-Ca-M, utilisée comme plan de référence. Cette ligne a été
choisie en raison de la constance de ses rapports avec les dents :
dahs 85 % des cas normaux, elle est tangente au bord incisif de la
centrale suPérieure.
On mesure l'angle formé par l'axe de l'incisive inférieure, puis
on retranche l'angle formé par l'axe de l'incisive supérieure.
207
VALEURS POUR LES QUATRE RAPPORTS PRÉCÉDENTS
(*) L'overjet est la distance en millimètres qui sépare les bords incisifs des
incisives supérieure et inférieure, dans le sens sagittal.
208
La somme des quatre valeurs obtenues pour un sujet normal évolue
de : + 6 à - 5, moyenne + 0,5.
Cette somme se répartit comme suit pour les différents types
squelettiques :
--i- 6à - 1,5
Pour les sujets Classe II, div. 1, les valeurs sont nettement positives:
Pour les sujets Classe III, les valeurs sont nettement négatives.
209
standard, valable pour tous les âges, que l'on trouvera dans le tableau
ci-dessous :
Co
210
TABLEAU DES VALEURS POUR CES QUATRE MENSURATIONS (pour
l'âge de 11-12 ans).
moyenne - + 1
moyen Développementimportant du corps
avec hypo-développement de la
!
!
branche montante.
moyenne + - 1
moyen , Hypo-développement du corps
avec hyper-développement de la
1
branche montante.
- moyen moyen moyen 1
Réduction proportionnelle du
1
!
1 corps et de la branche montante.
- -
+ moyen IHypo-développement de la bran-
1 che montante.
- + - moyen ! Hypo-dé,.~loppement du corps.
- + + i - LongueUi' réduite, provoquée par
diminution de l'angle goniaque.
+ - - + Longueur augmentée par grande
ouverture de l'angle goniaque.
+ - +
-
1
1
moyen Hyper-développement du corps.
+ + moyen Hyper-développement de la bran-
che montante.
1
211
,.
Bo
212
Déterminée par deux mensurations pour l'incisive supérieure, et
deux pour l'incisive inférieure.
a) INCISIVE SUPÉRIEURE.
b) INCISIVE INFÉRIEURE.
213
METHODE D'ANALYSE DE RICKETTS (1960)
214
Un angle de 85° représente un profil rectiligne.
Un angle de 88° (moyenne + l SD) représente un profil progna-
thique.
215
par la différence, en plus ou en moins, par rapport à l'angle droit.
(Noter que cet angle est calculé en arriere de l'axe Y, alors qu'il est
calculé en avant dans la méthode de DOWNS). L'auteur localise le
point Gnathion à l'intersection de l'axe Y et du bord antérieur de
la symphyse.
Moyenne + 3°, SD + 3°
(+ signifie ouvert vers l'avant, - signifie ouvert vers l'arrière;
+ 5°, par exemple, signifie 95°).
Fig. 204 . - Superposition, sur le p lan de Francfort, des lracés el des l' hOlO-
graphies de deux sujets différents. Le suj et rélrognalhe présenle un angle
facial de 74°, et le sujet prognathe un angle facia l de 96°. Ccl angle réflèle la
position du menton par rapport à la base du crâne Cl la profondeur cie la
face (D'après RICKETTS, American Journal of Orthodonties, mai 1960).
216
deux valeurs précédentes. Les sujets à face courte, du type pro-
gnathique (menton en haut et en avant) appartiennent fréquem-
ment au type brachycéphale.
Les patients de C lasse l, ou de Classe II, à face allongée et
rétrognathique, présentent habituellement un grand angle Franc-
fort-Mandibulaire, et des mentons étroits et pointus.
Fig. 20!j. - Superpos iti on , su r le plan Basion-Nas ion, des tracés et des ph01.0-
gra pl,i es de ci eux sujels cliffércnls, cnrcg islrés sur le poinl S. Le sujCl à race
haut e CL ré trog nat hc présente un ang le XY cie - 12 '\ ct ccl~ i à face courte un
angle XY de -1- '4° (D'a près R,cKETTs, Ameriean Journal of Or/hodonlies,
mai ' 96o).
L'élude co mbinée cie ces deux valeurs peut dispenser, dit l'au-
teur, de mesurer en pratique régulière l'angle Francfort-Mandi-
bulaire (FMA de TWEED). La moyenne a cependant été calculée:
250, SD - 1- 6°.
217
Jusqu'à ± 5 ou 6 mm, le profil est modérément convexe ou
concave; ± IO mm représentent des profils de types très marqués.
Minimum- 12 mm (concave); maximum + 12 mm (convexe).
La variation ± 2 mm représente pratiquement les profils
rectilignes.
La valeur de cette mensuration a tendance à diminuer à mesure
que le sujet devient plus âgé.
+15.0. +250.
MODE 22°
OMM.
Fig. 206. - Position et inclinaison de l'incisive inférieure par rapport à APo.
Au centre, les rapports moyens; à gauche - 1 et - 2 déviations standard;
à droite+ +
1 et 2 déviations standard.
« La marge ± 1 déviation standard par rapport à la moyenne est l'objectif
de l'auteur dans sa pratique; elle donne une marge totale de 5 mm. En
général, l'incisive inférieure doit être alignée au voisinage de APa, ou légè-
rement en avant lorsque le patient arrive à l'âge adulte» (D'après RlcKETTs,
American Journal of Orthodonties, mai 1960).
A) INCISIVE INFÉRIEURE.
218
b) INCLINAISON (Fig. 203, 5, et Fig. 206) : angle Ï-APo.
Moyenne 22°, SD + 5°.
La position de Ï ne semble pratiquement pas affectée par
l'âge. « Dans la plupart des caS, Ï est placée normalement
par rapport à APo; il semble donc que dans beaucoup de
malocclusions le vrai facteur responsable soit la position de
la mandibule».
B) INCISIVE SUPÉRIEURE (Fig. 203, 4)'
Sa position est déterminée par la mensuration bord incisif !-APo.
Moyenne + 5,7 mm, SD + 3 mm. Variation de - 8 à + 15 mm.
A B
Fig. 207. - Variation normale des rapports de la lèvre inférieure avec la. ligne
d'esthétique de RICKETTS. .
A gauche, profil modérément concave; au centre profil rectiligne; à droite,
profil convexe. (D'après RICKETTS, Am<ricanJournal ofOrthodontics, mai 1960).
219
Certaines anomalies de fonction des lèvres ont été classées
(Fig. 208).
I) ATROPHIE DE LA LÈVRE, ou lèvre courte (Fig. 208, I), souvent
combinée à une habitude de projection de la langue, et une
béance antérieure.
2) LÈVRE TENDUE, pour couvrir des dents en protrusion (Fig. 208,
II); on constate des sillons au niveau du muscle canin, ainsi
que des plis des joues.
Fig. 208. - Cinq cas de Classe n, div. l, présentant des rapports anormaux des
lèvres.
1 : Atrophie de la lèvre.
n : Lèvre teJldue.
III : Cas sévère de tension labiale.
IV : Suçage de la lèvre.
V : Contraction labiale avec sillon profond (D'après RICKETTS, American
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AVANT·PROPOS
PREMIÈRE PARTIE
TECHNIQUE CEPHALOMETRIQUE
NOTIONS GENERALES
L'INSTALLATION CEPHALOMETRIQUE
243
Pages
Le film de profil 13
Les différents films de profil ................................ 13
1) le film en occlusion .................... ,................. 14
2) le film bouche ouverte.................................... 16
3) le film en position de repos physiologique .................. 17
Eléments à considérer pour c l'analyse fonctionnelle • de
Thompson ................................. • . . . . .. . . . . . . . . . 18
A) Importance de l'espace libre entre arcades 18
B) Analyse du parcours de la mandibule, de la position de
repos à la position d'occlusion .......................... 19
Précisions apportées par Ricketts à l'étude de la position de
repos physiologique ........................................ 21
Le film postéro-antérieur .................................... 27
244
Pages
DEUXIËME PARTIE