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L'eau, ressource essentielle

Int roduct ion :


Le développement durable implique des changement s économiques, écologiques et
sociaux. Cet t e not ion rend compt e de la volont é des cit oyens de proposer de
nouveaux modèles de sociét é. Mais sa mise en place se heurt e à un problème
d’envergure : l’accès à l’eau. L’eau est une ressource vit ale pour l’Homme, non
seulement au niveau biologique, mais aussi pour la réalisat ion de t out es ses
act ivit és L’Homme a su, depuis t oujours, t rouver des solut ions pour disposer de
cet t e ressource renouvelable.

Mais, f ace à l’augment at ion de la populat ion, les problèmes liés à la gest ion de l’eau
sont part iculièrement inquiét ant s :

premièrement , l’eau est inégalement répart ie sur le t errit oire ;

de plus, les aménagement s que les sociét és réalisent pour exploit er les
ressources dont elles disposent se f ont au dét riment de l’environnement .

Finalement , c’est le t hème de l’accessibilit é à l’eau qui pose problème : on est ime
qu’un milliard de personnes n’a pas accès à l’eau pot able, et que plus de 2 millions
de personnes meurent chaque année à cause des maladies liées à la mauvaise
qualit é de l’eau. La quest ion d’une gest ion durable de l’eau est donc f ondament ale
a n de préserver cet t e richesse, mais aussi dans le but de réduire la pauvret é dans
le monde.

Dans une première part ie, nous présent erons donc l’inégale répart it ion de l’eau sur
t erre. Nous ét udierons par la suit e les impact s environnement aux des
aménagement s dest inés à gérer les accès à l’eau. P uis, nous t erminerons ce cours
par une analyse des alt ernat ives proposées.

1 L’inégale répartition de l’eau sur Terre

a. Ét ude de cas : l’eau au Moyen-Orient

Répartition de l’eau au Moyen-Orient : dé nitions générales

Le Moyen-Orient est une des régions les plus arides au monde : cet exemple illust re
donc t rès bien les problèmes d’accès à l’eau d’une part ie de la populat ion.
Mais c’est aussi une région qui connait un essor urbain sans précédent , et qui a donc
besoin de mobiliser et d’organiser ses ressources en eau.

 Les pressions que le Moyen-Orient exerce sur l’environnement sont


part iculièrement révélat rices des quest ions soulevées par l’accessibilit é de l’eau.

En f ait , cont rairement à ce que l’on pense souvent , l’eau ne manque pas au Moyen-
Orient , mais elle est concent rée dans cert aines zones : les lieux désert iques et arides
sont donc nombreux.

Dans cet t e région, seuls la Turquie, l’Irak, le Liban et Israël échappent plus ou moins au
manque d’eau. La Syrie se t rouve en sit uat ion de « st ress hydrique ».
St ress hydrique :

On parle de st ress hydrique lorsque, dans un t errit oire, les ressources en


eau sont inf érieures à la demande.

De manière plus précise, on parle de st ress hydrique lorsque les


Dé n it io n habit ant s disposent de moins de 1 700 m3 par personne et par an.

Lorsqu’ils disposent de moins de 1 000 m3 par personne et par an, on


parle dans ce cas de « pénurie hydrique ». C’est not amment le cas de
la Jordanie.

Aménagements et environnement

Au Moyen-Orient , la sit uat ion liée à l’eau a t oujours ét é délicat e, mais elle est
désormais réellement problémat ique en raison de l’expansion démographique et de
l’accroissement urbain.

Des aménagement s hydrauliques ont alors ét é pensés pour résoudre ces problèmes,
mais encore une f ois, ils ne permet t ent pas à t out es les populat ions d’avoir un accès
équit able à l’eau.

Les barrages sont concent rés sur cert aines zones, sit uées en amont du Tigre et de
l’Euphrat e.

On const ruit également des aqueducs pour acheminer l’eau vers les zones les plus
reculées, mais là encore, ils sont inégalement répart is, essent iellement à proximit é
des villes.

La Jordanie, pour sa part , a t out d’abord t ent é de puiser dans les ressources en eau
non renouvelables, c’est -à-dire dans ses nappes phréat iques.

Nappe phréat ique :

Une nappe phréat ique est une masse d’eau cont enue dans les ssures du
Dé n it io n
sous-sol et accessible grâce à des puit s.

La Jordanie a désormais choisi de réduire la demande en eau de son pays en f aisant


des choix polit iques : les villes sont privilégiées par rapport à la campagne, et les
t arif s ont ét é augment és.

 L’eau est devenue d’une cert aine manière un objet de luxe : on parle même de « l’or
bleu ».

Les aménagement s hydrauliques n’ont pris en compt e ni l’environnement , ni les


relat ions polit iques ent re les pays, qui part agent pourt ant les mêmes euves. En
e et , dans le cas précis du Tigre et de l’Euphrat e, qui passent par la Turquie, l’Irak et
la Syrie, le problème réside dans le part age de l’eau.
Ces t rois pays ont pourt ant décidé, sans se concert er, de se lancer dans la
const ruct ion de mult iples barrages, chacun ent raînant des conséquences sur les pays
voisins.

 En Irak, la désert i cat ion est une conséquence de la baisse du débit du euve. Les
épidémies, t elles que le choléra, eurissent alors.

Désert i cat ion :

Dé n it io n Avancée du désert .

L’absence d’un droit int ernat ional de l’eau at t ise par ailleurs les con it s.
À re t e n ir

C’est pour cela que la Syrie, l’Irak et la Turquie ont nalement ét é obligés de
coopérer a n de met t re en œuvre des polit iques d’aménagement s hydrauliques plus
équilibrées.

L’ETIC, une st ruct ure de coopérat ion pour la gest ion et le part age des eaux du Tigre
et de l’Euphrat e a ét é créée en 2009.

b. La répart it ion de l’eau sur Terre

70 % de la surf ace de la Terre est composée de mers et d’océans.


À re t e n ir

L’eau est donc abondant e sur not re planèt e, mais :

97 % de l’eau présent e sur Terre est salée,


et les 3 % rest ant s sont di cilement exploit ables puisque st ockés à l’int érieur des
glaciers, qui se sit uent au Groenland ou en Ant arct ique. Ces glaciers sont appelés
inlandsis. On t rouve également de l’eau douce dans les nappes aquif ères ainsi que
dans les eaux super cielles.

Nappes aquif ères :

Les nappes aquif ères sont des f ormat ions géologiques qui accumulent
Dé n it io n
de l’eau douce.

Eaux super cielles :

Les eaux super cielles sont les eaux présent es sur la surf ace des sols
Dé n it io n
(comme les lacs par exemple).

La t out e pet it e quant it é d’eau disponible pour l’Homme est cependant su sant e – en
t héorie – pour couvrir ses besoins. On dit que l’eau est une ressource renouvelable
dans le sens où elle est int égrée à l’int érieur d’un cycle ent re les océans, l’at mosphère
et les cont inent s. Ce cycle est lié à l’évaporat ion et aux précipit at ions consécut ives.

Mais la répart it ion de l’eau est t rès inégale sur la Terre.


Les régions qui sou rent le plus du manque d’eau sont sit uées le long des t ropiques : il
s’agit des régions arides des grands désert s de l’Af rique du Nord et du Sud, mais
également des régions sit uées au Moyen-Orient et en Asie du Sud :

 l’évaporat ion y est t rès f ort e et les précipit at ions sont except ionnelles.

Les régions t empérées et t ropicales sont les plus f avorisées quant à l’accès à l’eau.

Mais, mis à part ces phénomènes nat urels, les f act eurs polit iques et économiques
expliquent eux-aussi l’inégale répart it ion de l’eau dans le monde.

 Les pays riches sont en e et plus apt es à développer des t echniques


d’acheminement de l’eau t andis que les pays pauvres n’ont pas les moyens
d’invest ir dans des inf rast ruct ures cout euses.

L’accès à l’eau est le re et des inégalit és Nord/Sud.


À re t e n ir

2 Les impacts environnementaux de la gestion de l’eau

a. Divers aménagement s

La consommat ion d’eau est beaucoup plus import ant e dans les pays
À re t e n ir riches que dans les pays en développement et les pays pauvres.

Non seulement l’agricult ure exige de grandes quant it és d’eau, mais c’est aussi le mode
de vie occident al, qui ne se préoccupe pas f ranchement du gaspillage, qui explique ce
recours massif à l’eau : les douches et les bains, les boissons, les piscines, les arrosages
de jardins, mais aussi les act ivit és t ourist iques et indust rielles ut ilisent l’eau de manière
souvent peu raisonnable.
En France, on est ime qu’un habit ant ut ilise 150 lit res d’eau par jour. Dans
À re t e n ir cert ains pays, un habit ant en consomme seulement  10.

Les aménagement s nécessaires à l’ext ract ion et la dist ribut ion de l’eau exist ent depuis
l’Ant iquit é. La t echnique de l’aqueduc, permet t ant d’acheminer l’eau sur une longue
dist ance a ét é reprise et modernisée.

A n de st ocker l’eau, des « barrages réservoirs » ont ét é const ruit s dès le début du
XX e  siècle dans les pays riches ; on en const ruit désormais également dans les pays en
développement .

P ar ailleurs, des t echniques ont ét é mises au point a n de dessaler l’eau de mer et de


la rendre pot able.
b. Impact s environnement aux

Mais encore une f ois, ces aménagement s ont ét é réalisés au dét riment de
l’environnement .

En Égypt e par exemple, le barrage d’Assouan ét ait en apparence une nécessit é :
ét ant donné que le pays ne possède qu’une seule source d’eau disponible, le Nil, et
qu’elle doit f aire f ace à une augment at ion rapide de sa populat ion, le barrage
d’Assouan o rait la possibilit é d’augment er les surf aces irriguées, et donc de
produire plus de produit s agricoles. Il permet également de créer de l’énergie
hydroélect rique.

Mais les problèmes causés par le barrage sont import ant s.

1
Out re les risques sismiques, plus de 500 000 Nubiens ont ét é déplacés lors de la
const ruct ion du barrage.

2
La biodiversit é disparaît jour après jour, t andis que le limon qui f ert ilisait le delt a est
en net recul.

3
Les indust ries qui se sont inst allées aut our du euve cont ribuent à une pollut ion
massive en rejet ant t out es sort es de déchet s dans le Nil, sans parler des maladies
liées à la st agnat ion de l’eau qui se développent …

L’eau est donc une ressource indispensable pour l’êt re humain, mais elle est
inégalement répart ie, et les aménagement s réalisés pour surmont er cet t e sit uat ion
provoquent de nombreux dégât s.

 Il est désormais t emps de penser à une gest ion durable de l’eau.

3 Une gestion durable de l’eau


Les scient i ques ont dét erminé de manière précise qu’en 2025, la moit ié de l’humanit é
devrait êt re en sit uat ion de st ress hydrique, si les prélèvement s en eau douce
cont inuent d’augment er au même ryt hme. Il exist e donc un risque réel de pénurie.

Les pressions sur l’environnement sont chaque jour un peu plus f ort es, et ce, dans le
but de maint enir un niveau de développement élevé. Les conséquences
environnement ales sont nombreuses, mais les risques pour l’Homme sont également
import ant s.

 Lorsque les populat ions n’ont pas accès à l’eau pot able, comment f ont -elles pour
boire ?

Elles ut ilisent l’eau venue des cours d’eau dans lesquels les déchet s sont rejet és, ce
qui provoque alors des épidémies, de choléra not amment .

a. L’agricult ure durable

L’un des problèmes principaux dans la gest ion de l’eau est celui de l’irrigat ion des
surf aces cult ivables.

 70 % des prélèvement s d’eau douce sont en réalit é dest inés à l’irrigat ion.

L’augment at ion de la populat ion implique une augment at ion des surf aces agricoles et
une augment at ion de l’ut ilisat ion d’eau. La mise en place d’une agricult ure durable,
f ondée sur une ut ilisat ion raisonnable de l’eau et sur de nouvelles t echniques
d’irrigat ion, est donc l’une des principales mesures à inst aurer.

b. Des solut ions locales

Des solut ions à l’échelle locale peuvent également êt re mises en place : le recyclage
des eaux usées dans les villes grâce aux st at ions d’épurat ion est une solut ion
promet t euse pour l’agricult ure en part iculier.
Il convient également , dans le cas des villes, de consommer di éremment  : chaque
cit oyen doit alors êt re « écoresponsable » et t ent er de réduire sa consommat ion
d’eau dans le but d’évit er les gaspillages.

Tout es ces mesures sont cependant ext rêmement coût euses et leur mise
At t e n t io n en place passe par des décisions polit iques.

c. Des solut ions polit iques

La gest ion durable de l’eau passe nécessairement par des décisions polit iques. Ét ant
donné que les pays part agent les euves, il est évidemment nécessaire de met t re en
place des st rat égies communes d’organisat ion de l’eau.

Lorsqu’il exist e des t ensions cult urelles, religieuses et polit iques ent re les pays,
comme c’est le cas de la Turquie et de l’Irak, les solut ions se compliquent .

À cela s’ajout e le f ait que les recommandat ions de l’ONU n’ont pas f orce de loi et
qu’elle ne peut donc pas obliger les pays à s’engager dans la voie du développement
durable.
Conclusion :
L’eau est donc une ressource essent ielle pour l’êt re humain. Malgré le f ait évident
que sa gest ion doit êt re pensée de manière raisonnable et avec prudence, l’inégale
répart it ion de l’eau sur Terre a suscit é de nombreux abus, qui ont causé à leur t our
une mult it ude de problèmes environnement aux et sociét aux. Les pays développés
ont su cont ourner les di cult és d’accès à l’eau par l’int ermédiaire d’inf rast ruct ures
coût euses. Ce n’est pas le cas des pays du Sud, qui connaissent des sit uat ions de
pénuries ou de st ress hydrique. Cert aines régions du globe connaissent d’ailleurs de
sérieuses t ensions polit iques à cause de la gest ion et du part age de l’eau.

Tous ces problèmes proviennent de l’absence de dé nit ion du st at ut de l’eau : est -


ce une marchandise qui peut s’achet er et se vendre ou est -ce un bien public auquel
n’import e quel humain a droit  ? Est -il t olérable qu’au XXI e  siècle, près de
1 500 enf ant s de moins de cinq ans meurent chaque jour f aut e d’accès à l’eau
pot able ?

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