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Responsabilité
Avant-propos
Notre travail entre dans le cadre du rapport de stage de fin du cycle de Licence en Sciences et
Techniques de l’Université Aube Nouvelle, option Géologie Appliquée et Mines. Il a été rédigé au
terme d’un stage pratique d’une durée de trois mois (17 Octobre 2016 au 16 Janvier 2017) au sein de
Essakane Exploration SARL. Le thème traité dans cette étude résulte des sondages miniers réalisés
pendant la campagne de prospection minière de Essakane Exploration SARL sur les permis de Gossey
2 et d’Alkoma 2.
Dédicace
Je dédie ce travail à ma chère famille, en particulier à mon père Saïdou ZOUBGA et à ma mère Awa
ZOUBGA/OUEDRAOGO pour leur soutien inconditionnel dans mes études.
Remerciements
Avant tout propos, nous tenons à exprimer nos sentiments de reconnaissance et de gratitude :
À ma famille qui m’a toujours témoigné leur confiance et accordé leur bénédiction ;
Au personnel administratif de l’Université Aube Nouvelle notamment au Président Directeur
Fondateur M. Isidore KINI pour leur accompagnement dans notre formation universitaire ;
Au personnel enseignant de l’Université Aube Nouvelle, en particulier à M. Cyprien YE, pour
son suivi et son encadrement dans la réalisation de ce document ;
À M. Mario PRATAS, Directeur de Essakane Exploration SARL, qui ne ménage aucun effort
pour accompagner les étudiants dans leur formation professionnelle ;
A tout le personnel de Essakane Exploration SARL, plus particulièrement :
À M. Benjamin ALLOU, géologue principal, notre tuteur de stage, pour son
encadrement et sa disponibilité dans la rédaction de ce document
À M. Issaka KOLGA, chef géologue
Aux géologues, Edouard KINDA, Marc VALEA, Théophile PARE, Souleymane
SAVADOGO, Hermann TRAORE et Adrien ZAMPARUTTI, pour leur grande
disponibilité et les nombreuses explications dont nous avons bénéficié
Aux techniciens géologues, Issaka DAMA, Jacob WAONGO, Alidou OUEDRAOGO,
Souleymane HEMA, Issoumaïla SYLLA, Denis SAWADOGO pour leur encadrement
technique
Aux chefs d’équipe
À tous ceux qui ont participé d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ce document,
sans être cités.
Nous ne saurons terminer nos remerciements sans faire une mention spéciale à nos parents, amis et
camarades de classe pour leurs soutiens multiples et multiformes en notre endroit.
Figure 1 : Localisation des Permis de recherche d’Essakane Exploration SARL au Burkina Faso ........5
Figure 2:Carte des permis d’exploration et des prospects d’Essakane Exploration SARL .....................6
Figure 3: Organigramme de l'équipe technique d'Essakane Exploration SARL .....................................7
Figure 4: Carte géologique des permis détenus par IAMGOLD au Nord-Est du Burkina Faso (Allou et
Pratas, 2016) ). Le trait A-B représente la trace de la section de la figure 5 ........................................11
Figure 5: Coupe géologique représentative du périmètre du projet Essakane (Allou et Pratas 2016). A
et B représentent les extrémités de la trace du coupé tel qu’indiqué sur la carte de la figure 4 .............12
Figure 6: Présentation des tiges de forage (à gauche), du trépan (au milieu) et de la trilame (à droite)15
Figure 7: Marteau fond de trou ..............................................................................................................16
Figure 8: Principe du forage RC (source : www.wikiwater.fr) ..............................................................16
Figure 9: Image montrant la foreuse, le cyclone et des échantillons récupérés .....................................17
Figure 10: Carte illustrant les campagnes de sondage sur le prospect Gourara (à gauche) et Tin Taradat
(à droite). Les figurés bleus et verts illustrent les différentes mailles lors des campagnes précédentes.21
Figure 11: Illustration de deux azimuts différents de forage dans un même contexte géologique (à
gauche : meilleur choix d’azimut ; à droite : mauvais choix d’azimut) ..................................................22
Figure 12: Boussole de type Brunton .....................................................................................................24
Figure 13: Alignement de la foreuse en utilisant les piquets .................................................................25
Figure 14: Reflex EZ-SHOT utilisé pour la mesure de déviation ..........................................................26
Figure 15: Table de log du trou TTRC1716 d’une profondeur de 50m .................................................28
Figure 16: Coupe géologique montrant l'interprétation de la section 1585194N (Gourara) .................29
Figure 17: Coupe géologique montrant l'interprétation de la section 1584806N (Gourara) .................30
Figure 18: Appareil de mesure de la susceptibilité magnétique : le SM-30 ..........................................31
Figure 19: Graphique montrant l’évolution de la susceptibilité magnétique du trou GARC0069 ........31
Figure 20: Graphique montrant l’évolution de la susceptibilité magnétique du trou GARC0064 ........32
Figure 21: Graphique montrant l’évolution de la susceptibilité magnétique du trou TTRC1722 .........32
Figure 22: Graphe de densité du trou GARC0020 .................................................................................34
Figure 23: Graphe de densité du trou GARC0042 .................................................................................35
Figure 24: Graphe de densité du trou GARC0060 .................................................................................36
Figure 25: Analyseur XRF X-5000 utilisé à Essakane Exploration ......................................................40
Figure 26: Strip-log du trou GARC0020 ...............................................................................................42
Figure 27: Strip-log du trou GARC0058 ...............................................................................................42
Sigles et abréviations
AC : Air Core
ALC : American Langage Center
BUMIGEB : Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina
C2i : Certificat Informatique et internet
CAMES : Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur
DD : Diamond Drilling, en français sondage au diamant
DTS : Diplôme de Technicien Supérieur
DUT : Diplôme Universitaire de Technologie
GPS : Global Positioning System
ITRI-GEC : Institut de Technique, de recherche industrielle et de Géni-Civil
QA/QC : Assurance de Qualité et contrôle de qualité
RAB : Rotary Air Blast
RC : Reverse Circulation, en français circulation inverse
U-AUBEN : Université Aube Nouvelle.
UTM : Universal Transverse Mercator (Transverse Universelle de Mercator), projection
cartographique conforme de la surface de la Terre
UFR : Unité de Formation et de Recherche
TOEIC : Test Of English for International Communication (test d’anglais pour la communication
internationale)
WGS 84 : Word Geodetic System 1984 (système géodésique mondial, révision de 1984)
XRF : X-Ray Fluorescence
Résumé
L’augmentation exponentielle de la production d’or au Burkina Faso a permis de le hisser depuis 2009
au rang de premier produit d’exportation. Cette production passe avant tout par la découverte des
gisements miniers. Et cette découverte résulte de la prospection que réalise les géologues
d’exploration. Plusieurs méthodes de prospection sont utilisées parmi lesquelles, les sondages miniers.
Parmi la diversité de techniques de sondages existantes, le géologue se doit de déterminer celle qui est
la plus adaptée à chaque étape de son projet (forage Air Core et RC dans notre cas), d’établir le
programme et d’en tirer les informations géologiques et géochimiques nécessaires à l’évaluation du
gisement potentiel. C’est ainsi que nous avons décidé de travailler sur le thème : « Les sondages Air
Core et RC sur les prospects Gourara et Tin Taradat d’Essakane Exploration SARL : Rôle du
géologue » fut l’objet de notre stage.
Abstract
The exponential increase in gold production permitted to rank it as the first export product since 2009.
Gold mining requires exploration above all. This work is devoted to exploration geologists on whom
relies any prospection. Many prospecting methods are used, among which, mining drillings. Among the
diversity of existing drilling technics, the geologist must determine which one is the most adapted to
each step of his project (Air Core and Reverse Circulation in our case). He must establish the program
and collect geological and geochemical information necessary for the potential deposit’s evaluation.
This is how we decided to work on the theme: <<Air Core and Reverse Circulation drilling on the
Essakane Exploration SARL prospects of Gourara and Tin Taradat: role of the geologist.>>
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Rapport de fin de cycle
Introduction
Les grands gisements étant de nos jours rarement affleurants, leur mise en évidence nécessite des
recherches dans les parties invisibles du sous-sol. Il existe plusieurs méthodes permettant d’investiguer
en profondeur parmi lesquelles, les sondages miniers.
Le sondage minier est l’aboutissement du processus d’exploration minière permettant de
démontrer si la minéralisation observée ou inférée existe réellement. Il existe une variété de techniques
de forage qui peuvent être utilisées. Chacune a ses avantages et ses inconvénients en termes de
profondeur à laquelle elle peut forer, du type d’échantillon qui est retourné, des coûts impliqués et des
vitesses de pénétration atteintes. D’où l’importance d’une étude dans le choix du type de sondage.
Cette étude générale et les choix qui vont en résulter sont placés sous la responsabilité du géologue.
Le thème de notre stage étant intitulé « Rôle du géologue dans l’exécution d’un programme
de forage: cas des forages Air Core et RC sur les prospects Gourara et Tin Taradat d’Essakane
Exploration SARL », notre travail aura comme objectif principal de faire ressortir les responsabilités
du géologue dans l’exécution d’un projet de sondage minier qui va de l’exécution des forages, à la
collecte des données du terrain ainsi qu’à leur traitement.
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Rapport de fin de cycle
Chapitre I : Généralités
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Rapport de fin de cycle
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Rapport de fin de cycle
La mine Essakane est située dans la partie Nord-Est du Burkina Faso, en Afrique de l’Ouest.
IAMGOLD a commencé à gérer le projet Essakane après avoir fait l’acquisition d’Orezone Resources
en février 2009. Essakane est entrée en production commerciale en juillet 2010.
Le projet Essakane d’IAMGOLD comprend huit (08) permis dont un permis d’exploitation et sept (07)
permis de recherche groupés dans le coin Nord-Est du Burkina Faso, dans la province de l’Oudalan
(Figure 1).
Figure 1 : Localisation des Permis de recherche d’Essakane Exploration SARL au Burkina Faso
Afin d’examiner les possibilités d’expansion et de prolongement de la durée de vie de la mine, les
permis de recherche font l’objet de travaux d’Exploration par Essakane Exploration SARL qui est la
filiale d’exploration minière d’IAMGOLD au Burkina Faso, depuis 2009, date de l’acquisition de ses
permis hérités du groupe Orezone Gold Corporation. Ces permis sont repartis de la façon suivante :
Les permis Lao Gountouré 2, Gossey 2 et Dembam 2 au Nord de la mine Essakane, les permis
Korizéna et Gaigou à l’Ouest, le permis Gomo 2 à l’Est et le permis Alkoma 2 au Sud (Figure 2). Les
permis forment un bloc irrégulier couvrant une superficie d’environ 1260 km2.
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Rapport de fin de cycle
A B
. .
. C
E .
. D
A. B
.
. D.
C
. .F
E
L . .K
. .I G
J . .
H
Figure 2:Carte des permis d’exploration et des prospects d’Essakane Exploration SARL
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Rapport de fin de cycle
I.2.2. Organigramme
Essakane Exploration SARL est implantée au niveau de la mine d’Essakane pour une meilleure
proximité avec ses permis. Son siège social est à Ouagadougou. Pour la bonne marche de ses activités,
Essakane Exploration dispose d’un personnel aussi qualifié que chevronné. L’équipe technique se
compose entre autre du Directeur Général, du géologue principal, du chef géologue, de 06 géologues
intermédiaires, de 06 techniciens géologues, de 06 chefs d’équipes et d’ouvriers. Il faut noter
également la présence d’une assistante administrative, d’un administrateur IT chargé de la gestion de
la base de données et des questions informatiques et technologiques, et de 03 chauffeurs.
L’organigramme se présente comme indiqué à la figure 3 ci-dessous :
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Rapport de fin de cycle
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Rapport de fin de cycle
périmètre : le prospect Tin Zoubaratan au Sud, le prospect Tin Taradat au Centre-Est, et l’extension au
Nord du prospect Bom Kodjélé longeant toute la partie Est.
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Rapport de fin de cycle
», constituées de grès arkosiques siliceux conglomératiques, reposent en discordance sur cet
ensemble.
Les granitoïdes constituent de vastes batholites qui s’organisent en deux grands
ensembles : un ensemble tonalitique et un ensemble granitique. L'ensemble tonalitique est
intrusif dans les ceintures volcano-sédimentaires et plutoniques birimiennes. Il est composé
d’un cortège de granodiorite, tonalite et diorite quartzifère, parfois rubanées et foliées.
L’ensemble granitique représenté par deux générations de granites est intrusif dans l’ensemble
tonalitique et les ceintures volcano-sédimentaires et plutoniques birimiennes.
La couverture sédimentaire néoprotérozoïque recouvrant les limites Ouest, Nord et Sud-
Est du pays :
Elle repose en discordance majeure sur le socle birimien dans les zones occidentales,
septentrionale (Bassin de Taoudéni) et sud-orientale (Bassin des Volta). Elle est principalement
constituée de dépôts marins de plate-forme épicontinentale, avec de rares intercalations de grès
fluviatiles et, dans le Bassin des Volta seulement, d’un niveau de tillite continentale associée à
des niveaux de calcaire dolomitique, de silexite et de phosphate de chaux.
Les terrains cénozoïques du Continental terminal occupant des surfaces réduites aux
confins Nord-Ouest et extrême Est :
Le Continental terminal marque la reprise d’une sédimentation qui ne s’était sans doute plus
manifestée depuis le Cambrien. Cette formation fluvio-lacustre est bien représentée dans le
Nord-Ouest du pays où sur plus de quarante mètres alternent argiles et sables rubéfiés. Dans
l’extrême Est, le Continental terminal forme un épandage gréso-conglomératique.
I.4.2. Contexte géologique local des permis de recherche (Allou et Pratas, 2016)
Localement, quatre grands groupes lithologiques sont décrits dans la zone d’étude : le Birimien
Inférieur, le Birimien Supérieur, le Tarkwaïen et les granitoïdes éburnéens.
Le groupe du Birimien Inférieur comprend des roches volcano-clastiques, des grès massifs et des grès
lithiques de grains moyens à très grossiers à passées de conglomérats polygéniques, alors que celui du
Birimien Supérieur comprends des grès quartzo-feldspathiques de grains fins à moyens finement
laminés ou à stratification entrecroisée, des turbidites et des siltites graphitiques. La séquence du
Birimien Supérieur repose en concordance sur la séquence du Birimien Inférieur.
Le groupe du Tarkwaïen se caractérise quant à lui par la présence de grès lithiques très grossiers, de
grès à galets et de conglomérats polygéniques et semble marquer une discordance sur le Birimien
Supérieur.
Les granitoïdes éburnéens sont principalement des granites et granodiorites rencontrés au Sud
(Granodiorite de Dori) et à l’Ouest (Granite et granodiorite de Tin-Taradat) des permis.
Les roches sédimentaires ci-dessus citées sont intercalées par diverses unités de composition basiques
à intermédiaires sous forme de « sills » et « dykes » comprenant des diorites, des gabbros et des
pyroxénites.
Après la mise en place des formations birimiennes, des dolérites tardives (post-birimiennes) de
direction WNW-ESE viennent les recouper.
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Rapport de fin de cycle
La figure ci-dessous représente une carte géologique représentative de l’ensemble du projet.
Figure 4: Carte géologique des permis détenus par IAMGOLD au Nord-Est du Burkina Faso (Allou et Pratas,
2016). Le trait A-B représente la trace de la section de la figure 5 (Les limites des permis sont celles en vigueur
au 31 décembre 2015)
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Rapport de fin de cycle
A B
Figure 5: Coupe géologique représentative du périmètre du projet Essakane (Allou et Pratas 2016). A et B
représentent les extrémités de la trace du coupé tel qu’indiqué sur la carte de la figure 4
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Rapport de fin de cycle
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Figure 6: Présentation des tiges de forage (à gauche), du trépan (au milieu) et de la trilame (à droite)
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Rapport de fin de cycle
L'air est donc injecté par les parois des tiges et entretient la percussion du marteau au fond du trou et
en même temps fait remonter les débris de roche par l'espace central des tiges. La circulation de l'air
pour l’entretien de la percussion et pour la remontée du cutting est inverse d'où son nom de Forage à
Circulation Inverse.
Le schéma ci-dessous (figure 8) montre le principe du forage RC.
N.B : Pour le sondage RC, la foreuse (figure 9) utilise un marteau à cause de la dureté de la roche.
Quant au sondage Air Core, conventionnellement la foreuse est seulement munie d’une trilame, si bien
que le trou est arrêté dès que la machine rentre dans la roche dure. Dans le cas du présent programme
exceptionnellement l’équipement du RC (marteau à la tête) a été utilisé pour le forage Air Core.
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Le sondage à la moto tarière ou Auger : il est effectué à l’aide d’une vis hélicoïdale qui est
entraînée dans le sol par sa rotation. La terre est ramenée progressivement par la rotation du
fond du trou de forage vers la surface par la lame de la vis en suivant la spirale de la tige
pendant que le train de tige s’enfonce dans le sol. Il est adapté aux terrains tendres seulement.
Le sondage Auger (moto tarière) est utilisé comme outil de géochimie des sols, la géochimie
sols classique étant inopérante pour la détermination d’anomalies géochimiques dans certaines
zones.
Le sondage RAB (Rotary Air Blast) : cette méthode consiste à broyer le sol et la roche altérée
par l’intermédiaire d’un outil rotatif tandis qu’un flux d’air comprimé ramène les matériaux
broyés à la surface. Ce type de forage est la solution la plus simple et la plus économique pour
effectuer les premiers pas en exploration minière. Le système RAB peut seulement pénétrer
jusqu’au socle frais et permet d’échantillonner la saprolite, le sol et la couverture latéritique. Le
sondage RAB produit des échantillons de moindre qualité parce que les débris de forage
constituant l’échantillon sont soufflés par l'extérieur des tiges et peuvent être contaminés par
contact avec d'autres roches lors de leur mouvement le long de la paroi du trou jusqu'à la
surface. Les sondages RAB ne sont donc pas utilisés pour le calcul des ressources minérales en
exploration. Ils sont plutôt utilisés pour l’identification rapide d’anomalies qui seront évaluées
de façon précise par des sondages RC ou Carottés.
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Rapport de fin de cycle
En général, une campagne d’exploration minière aboutit à la phase de sondage après des campagnes
d’exploration de surface (cartographie géologique, campagnes de géochimie de sédiments de ruisseau
et sols, tranchées, études d’anciens travaux, levés géophysiques), bien que souvent on puisse se passer
de certaines de ces travaux. Ces divers travaux permettent au géologue de définir un nombre de cibles
potentielles. Une fois ces cibles potentielles localisées, la campagne de sondage se déroule en plusieurs
étapes qui aboutissent ou non à la mise en évidence d’un gisement économique.
III.1. Rôle du géologue
Le géologue a d'abord le rôle de définir les cibles et de convaincre son employeur d'implanter les
forages, mais quand la décision est prise, il doit planifier les aspects suivants :
Obtenir les permis nécessaires :
- Intervention en domaine forestier ou protégé
- Coupe de bois
- Pose de ponceaux
- Campements temporaires
Préparer les cartes de localisation comprenant :
- sondages
- points d’eau
- chemins d’accès
- campement
- aire d’entreposage
Concevoir le plan d’exécution de façon à minimiser les impacts sur l’environnement
Figure 10: Carte illustrant les campagnes de sondage sur le prospect Gourara (à gauche) et Tin Taradat (à
droite). Les figurés bleus et verts illustrent les différentes mailles lors des campagnes précédentes.
Il existe une variété de systèmes informatiques permettant au géologue de déterminer les coordonnées
des trous à forer. Ce sont entre autres MapInfo, ArcView, Geosoft, QGis… Une fois les coordonnées
définies, elles sont transférées vers un GPS pour permettre la localisation du point à forer sur le terrain.
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III.2.2. L’azimut et l’angle d’inclinaison
L’azimut d’une ligne est la direction du plan vertical qui contient la ligne. Il est caractérisé dans un
plan horizontal par l’angle compris entre 0° et 360° que forme ce plan vertical avec le plan vertical qui
contient la direction du Nord géographique.
L’inclinaison est l’angle d’une droite orientée vers le bas, avec l’horizontale. Il varie de 0° à 90°.
Dans le cas d’un forage incliné, il est impératif de déterminer l’azimut et l’angle d’inclinaison. Leur
détermination se fait en fonction de la configuration géologique du terrain, notamment du pendage des
structures. En effet, le choix de l’azimut et de l’inclinaison se fait de manière à recouper le plus
orthogonalement possible, les structures ciblées afin d’obtenir le maximum d’information. La
figure ci-dessous représente une illustration de deux choix d’azimut et d’angle de forage pour un
même site.
Figure 11: Illustration de deux azimuts différents de forage dans un même contexte géologique (à gauche :
meilleur choix d’azimut ; à droite : mauvais choix d’azimut)
III.2.3. La profondeur
La profondeur est la distance de la surface au fond du trou. Elle est déterminée de façon à atteindre la
structure ciblée. La profondeur est choisie en tenant compte du recouvrement ou de la couverture
sédimentaire, de l’altération supergène, des coûts impliqués…
Pour le forage AC de Gourara, tous les trous forés ont une profondeur de 25 m et pour le programme
RC de Tin Taradat, les profondeurs varient entre 40 m et 95 m.
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Rapport de fin de cycle
III.2.4. Profondeur de mesure de la déviation
Les trous de forage peuvent dévier de leur position d'entrée en azimut et en inclinaison. Il faut donc
enregistrer les variations de direction et d’inclinaison le long du trou de sondage pour pourvoir
localiser en profondeur la position des zones minéralisées et faire des sections géologiques le plus
précisément possible. Ces mesures se font aussi bien pour les sondages RC que pour les sondages
carottés.
Pour le programme RC, 03 mesures de déviation ont été faites pour chaque trou : la première à 12 m,
la seconde à la moitié de la profondeur et la dernière à la fin du trou.
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Rapport de fin de cycle
III.3.3. Le forage
La procédure de forage est la suivante :
Implantation du point de forage
Il s’agit de localiser à l’aide d’un GPS dans lequel les coordonnées des points à forer ont été
préalablement introduites, la position du point à forer avec une précision d’un mètre au plus.
Alignement de la foreuse
La procédure d’alignement de la machine est la même pour la foreuse Air Core et RC. Une fois le
point à forer déterminé à l’aide du GPS, on utilise une boussole pour procéder à l’alignement des
piquets.
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Rapport de fin de cycle
Début du forage
L’alignement de la foreuse fait, le forage peut commencer. Les échantillons sont récupérés mètre par
mètre dans des sachets plastiques portant le nom du trou et le métrage correspondant. Les sacs
d’échantillons atteignent souvent la trentaine de kilogrammes, voire plus.
Pour le forage RC, la mesure de déviation est faite à l’aide d’un REFLEX aux différentes profondeurs
planifiées par le géologue. Le Réflex (figure 14) est une tige métallique que le foreur enfonce dans le
trou et qui fournit des informations telles que l’azimut, l’inclinaison, la température et le magnétisme.
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Rapport de fin de cycle
Fin du forage
A la fin du forage, les coordonnées des points forés sont prises au GPS et enregistrées sous le nom du
trou et les échantillons sont ramenés au camp pour une analyse et une interprétation.
La plateforme de sondage doit être réhabilitée. Le trou du sondage en surface est ensuite colmaté par
un bouchon cimenté ou des cailloux. Selon la position et le contexte, le sondage peut être borné avec
des bornes de type cadastral.
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Rapport de fin de cycle
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Rapport de fin de cycle
Le rôle du géologue ne se limite pas uniquement à la planification du programme de forage. Toutes les
informations géologiques des forages sont collectées systématiquement et échantillonnées à intervalles
réguliers. Les profils sont dessinés en section verticale et horizontales. Ceci permet des interprétations
de données sous forme de modèles en deux ou trois dimensions grâce auxquels le géologue peut
comprendre le style, la distribution, les contrôles structuraux et la genèse du dépôt minéral.
La table prête, une photo est d’abord prise et le géologue procède au log lithologique. Dans le but
d’une meilleure harmonisation et d’une meilleure organisation du travail, un code lithologique (voir en
annexe I) a été adopté à Essakane Exploration SARL.
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Rapport de fin de cycle
La description se fait sur des fiches préétablies qui diffèrent selon qu’il s’agisse d’un log
d’échantillons Air Core ou d’un log d’échantillons RC (voir en annexes II et III les feuilles de log AC
et RC).
Pour mieux réaliser le log, le géologue doit avoir en sa possession une loupe, un crayon magnétique,
un flacon d’acide chlorhydrique pour détecter la présence de minéraux carbonatés et des crayons de
couleur.
IV.1.3. Interprétation des sections géologiques
Une section géologique est une représentation graphique sur un plan vertical de l’ensemble des
données des sondages qui se trouvent sur la même ligne de forage. En plus des données de sondage sa
réalisation se base aussi sur les données de cartographie géologique et/ou de géophysique. Les dessins
(figure 16 et 17) ci-dessous que nous avons réalisés représentent des coupes géologiques de deux
profils de sondage à Gourara.
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Rapport de fin de cycle
Les trous de forages réalisés lors de cette campagne traversent principalement deux familles
lithologiques : des unités sédimentaires et des intrusions magmatiques.
Les unités sédimentaires rencontrées lors de la description lithologique des débris de forages
Air Core provenant du prospect de Gourara sont composées de grès de natures variées, de
siltites et très rarement d’argilites, tandis que les unités magmatiques, elles sont composées
d’intrusifs basiques et intermédiaires (gabbro, diorite souvent porphyrique et très rarement des
dolérites).
Les mêmes unités sédimentaires rencontrées à Gourara ont été observées à Tin Taradat lors des
logs RC. Par contre à Tin Taradat les roches intrusives comprennent en plus des gabbros et
diorites, des granodiorites.
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Rapport de fin de cycle
Il est aussi à noter que ces données sont à utiliser avec précaution, du fait de la fiabilité des mesures et
surtout à cause de la présence de certains minéraux magnétiques comme la pyrrhotite, la magnétite qui
peuvent influencer les résultats comme le montre la figure 21 ci-dessous.
Figure 21: Graphique montrant l’évolution de la susceptibilité magnétique du trou TTRC1722 représenté
intégralement par la granodiorite. Le pic au niveau de 62-63 est dû à la pyrrhotite observée pendant le log
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Rapport de fin de cycle
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Rapport de fin de cycle
Graphe de densité
Moyenne
de densité
Interprétation
Au niveau de ce trou, la densité moyenne est de 2,65 correspondant au trait continu noir. Cependant,
nous observons des valeurs qui se détachent nettement du lot. La valeur encerclée en rouge est élevée
probablement à cause des pisolithes latéritiques qui ont une densité élevée. Une hypothèse probable
pour les autres points encerclés, peut-être la présence d’or à ces niveaux qui pourra être confirmée
avec les résultats d’analyse.
Trou GARC0042
Tableau représentant les valeurs de mesure de densité
Tableau 5: Valeurs de mesure de densité du trou GARC0042
De (m) A (m) Densité De (m) A (m) Densité De (m) A (m) Densité De (m) A (m) Densité De (m) A (m) Densité De (m) A (m) Densité
0 1 0,00 20 21 2,75 40 41 2,74 60 61 3,79 80 81 2,83 100 101 2,69
1 2 0,00 21 22 2,65 41 42 2,70 61 62 2,80 81 82 2,77 101 102 2,70
2 3 2,68 22 23 2,88 42 43 2,68 62 63 2,81 82 83 2,62 102 103 2,65
3 4 2,61 23 24 2,67 43 44 2,84 63 64 2,89 83 84 2,76 103 104 2,85
4 5 2,36 24 25 2,46 44 45 2,86 64 65 2,87 84 85 2,86 104 105 2,75
5 6 2,24 25 26 2,62 45 46 2,62 65 66 2,78 85 86 2,80 105 106 2,80
6 7 2,68 26 27 2,54 46 47 2,71 66 67 2,87 86 87 2,74 106 107 2,83
7 8 2,35 27 28 2,58 47 48 2,79 67 68 2,91 87 88 2,78 107 108 2,81
8 9 2,29 28 29 2,70 48 49 2,86 68 69 3,89 88 89 2,69 108 109 2,83
9 10 2,67 29 30 2,89 49 50 2,80 69 70 2,90 89 90 2,70 109 110 2,78
10 11 2,42 30 31 2,64 50 51 2,83 70 71 3,02 90 91 2,85
11 12 2,50 31 32 2,70 51 52 2,93 71 72 2,88 91 92 2,76
12 13 2,55 32 33 2,76 52 53 2,85 72 73 4,07 92 93 2,72
13 14 2,74 33 34 2,76 53 54 3,21 73 74 2,80 93 94 2,85
14 15 2,30 34 35 2,67 54 55 2,80 74 75 2,83 94 95 2,89
15 16 2,52 35 36 2,63 55 56 2,75 75 76 2,83 95 96 2,91
16 17 2,42 36 37 2,57 56 57 2,92 76 77 2,88 96 97 2,78
17 18 2,35 37 38 2,70 57 58 2,86 77 78 2,76 97 98 2,81
18 19 2,50 38 39 2,72 58 59 2,74 78 79 2,90 98 99 2,79
19 20 2,46 39 40 2,57 59 60 2,79 79 80 2,91 99 100 2,71
NB : les valeurs de densité 0,00 sont dues à des échantillons non récupérés ou en quantité insuffisante
pour effectuer la mesure.
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Graphe de densité
Moyenne
de densité
Interprétation
La densité moyenne ici est de 2,76 correspondant au trait noir continu. Quatre (4) mesures se détachent
du lot au niveau d’une même lithologie. Les observations durant le log ont montré la présence d’une
minéralisation en sulfures (arsénopyrite, pyrite, pyrrhotite). Une autre hypothèse pourrait être la
présence d’or.
Trou GARC0060
Tableau représentant les valeurs de mesure de densité
Tableau 6: Valeurs de mesure de densité du trou GARC0060
De (m) A (m) Densité De (m) A (m) Densité De (m) A (m) Densité De (m) A (m) Densité De (m) A (m) Densité De (m) A (m) Densité
0 1 2,66 20 21 2,50 40 41 2,35 60 61 2,06 80 81 2,78 100 101 2,58
1 2 2,67 21 22 2,29 41 42 2,36 61 62 2,38 81 82 2,58 101 102 2,65
2 3 2,59 22 23 2,25 42 43 2,16 62 63 2,44 82 83 2,58 102 103 2,59
3 4 2,23 23 24 2,36 43 44 2,19 63 64 2,29 83 84 2,55 103 104 2,68
4 5 2,17 24 25 2,27 44 45 2,00 64 65 2,33 84 85 2,61 104 105 2,61
5 6 2,06 25 26 2,30 45 46 2,26 65 66 2,50 85 86 2,68 105 106 2,70
6 7 1,59 26 27 2,17 46 47 2,41 66 67 2,39 86 87 2,66 106 107 2,68
7 8 2,23 27 28 2,14 47 48 2,35 67 68 2,58 87 88 2,40 107 108 2,65
8 9 1,95 28 29 2,24 48 49 2,26 68 69 2,62 88 89 2,83 108 109 2,80
9 10 2,00 29 30 2,19 49 50 2,29 69 70 2,52 89 90 2,74 109 110 2,70
10 11 2,03 30 31 2,21 50 51 2,26 70 71 2,64 90 91 2,60
11 12 1,69 31 32 2,15 51 52 2,28 71 72 2,48 91 92 2,61
12 13 2,12 32 33 2,06 52 53 2,24 72 73 2,53 92 93 2,62
13 14 2,28 33 34 2,25 53 54 2,45 73 74 2,67 93 94 2,48
14 15 2,22 34 35 2,19 54 55 2,28 74 75 2,70 94 95 2,64
15 16 2,22 35 36 2,28 55 56 2,19 75 76 2,55 95 96 2,76
16 17 2,09 36 37 2,80 56 57 2,29 76 77 2,70 96 97 2,70
17 18 2,46 37 38 2,35 57 58 2,21 77 78 2,74 97 98 2,67
18 19 2,38 38 39 2,43 58 59 2,23 78 79 2,55 98 99 2,63
19 20 2,43 39 40 2,36 59 60 2,28 79 80 2,61 99 100 2,74
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Graphe de densité
Moyenne
de densité
Interprétation
La densité moyenne du trou GARC0060 est de 2,41 correspondant au trait continu noir. Trois (3)
groupes se distinguent par rapport à la densité moyenne (ligne noire). Un premier groupe encerclé en
rouge situé au-dessus de la moyenne représentant le régolithe. Les valeurs peuvent s’expliquer par la
densité élevée des pisolithes latéritiques et la présence de fragments de quartz. Le deuxième groupe
situé en dessous de la moyenne correspond à la partie altérée (saprolite et saprock) de la roche et le
troisième groupe situé au-dessus, à la partie fraiche. L’altération supergène de la roche entraine en
effet, une baisse de sa densité. Le point encerclé en vert peut s’expliquer par une minéralisation
probable en or ou en sulfure.
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IV.4.2. Les sources d’erreur et leur contrôle
a. Les sources d’erreur
Les erreurs sont principalement des erreurs de justesse, et de précision mais aussi des erreurs
aberrantes peuvent survenir.
Erreurs de justesse : Cette erreur peut être caractérisée par une mauvaise calibration des
instruments, la contamination susceptible d’intervenir durant l’échantillonnage, la préparation
(concassage et pulvérisation), …
Erreurs de précision : Ces erreurs peuvent être dues aux effets pépite de l’or, une insuffisance
d’homogénéisation des échantillons, …
Erreur aberrante : Elles se caractérisent par des valeurs statistiquement inconcevables
produites généralement par des mauvaises manipulations d’origine humaine comme des erreurs
d’insertion de standard, des fautes de saisie lors de l’entrée manuelle des numéros
d’échantillons. Ces erreurs sont donc généralement faciles à identifier.
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pour éviter la contamination. Les échantillons sont regroupés par lots (batch) et les échantillons de
contrôle sont insérés à ce niveau selon le principe suivant :
- Un blanc (BLK) au début et à la fin de chaque batch, et après chaque 20 échantillons.
- Un duplicata (FD) après chaque 20ème échantillon.
- Un standard commercial (STD) oxydé de 100g après chaque 20ème échantillon.
Les échantillons du RC
Les échantillons sont amenés au diviseur à chute (Riffle Splitter) pour un prélèvement de 5 kg suivant
le même procédé que le AC. Les échantillons sont conditionnés dans des sacs pour une première phase
de préparation avec des blancs (BLK) et duplicatas (FD) déjà insérés (toujours le même principe
d’insertion qu’au niveau du AC) pour être envoyés au laboratoire d’analyse de la mine d’Essakane. Cet
envoi est accompagné par un protocole d’Essakane Exploration pour le broyage (crushing) et la
pulvérisation des échantillons. Après cette préparation mécanique par le laboratoire d’analyse, les
échantillons sont ramenés au camp d’Exploration afin d’en subir une autre division et homogénéisation
au moyen d’un diviseur rotatif (Rotary Spliter). A cette deuxième division, environ 1,2 kg
d’échantillon sont prélevés avec une insertion cette fois-ci des standards (STD) de 200 g de type
oxydes pour la roche dont les sulfures sont oxydés (régolithe, saprolite, transition) et des standards
(STD) de type sulfures au niveau de la roche saine.
b. Préparation phase II
Après la première phase, les échantillons sont expédiés pour analyse aux laboratoires, soit à Essakane
ou à Ouagadougou. Les échantillons Air Core sont analysés uniquement dans un laboratoire à
Ouagadougou. Les échantillons RC sont analysés à Essakane Lab., le laboratoire d’analyse de la mine
d’Essakane utilisé comme laboratoire primaire et dans un autre laboratoire à Ouagadougou utilisé
comme laboratoire arbitre de contrôle extérieur.
Tous les échantillons sont analysés par cyanuration suivant un protocole d’analyse qui est joint au
bordereau d’envoi (voir en annexe IV le protocole d’analyse AC et en annexe V le protocole d’analyse
RC).
IV.4.4. Contrôle de quelques erreurs
a. Contrôle sur le risque de contamination
Selon les principes de validation d’Essakane Exploration, il faut qu’au moins 90% des blancs insérés
dans les échantillons aient des valeurs inférieures à trois fois la limite de détection qui est de 0,001ppm
pour que le risque de contamination soit considéré comme négligeable.
b. Contrôle sur l’exactitude de la méthode d’analyse du laboratoire
L’insertion des standards (STD) est probablement l’action la plus primordiale du QA/QC qui indique
la bonne calibration des instruments, l’exactitude des résultats fournis par le laboratoire. Une
validation de ces échantillons de contrôle qualité analysés s’avère très capitale pour la fiabilité des
résultats. Les critères de validation en vigueur à Essakane Exploration est que : les standards certifiés
de teneur en or connue (X) doivent donner des résultats en or à l’intérieur de trois fois l’écart-type
(X±3SD) des résultats certifiés des standards dans plus de 95% des cas ou à l’intérieur de deux fois
l’écart-type (X±2SD) dans plus de 90% des cas pour que l’exactitude de la méthode d’analyse soit
considérée comme bonne. Autrement dit, une valeur de standard extérieure à l’intervalle X±3SD est
considérée comme une valeur échouée à l’analyse du laboratoire. Cela nécessite obligatoirement un
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retour au laboratoire pour une ré-analyse de l’intervalle d’échantillons autour du standard en question
jusqu’aux standards voisins réussis.
c. Contrôle de l’erreur de précision et de la reproductibilité des résultats
Le contrôle de la précision et de la reproductibilité des résultats d’analyse à Essakane Exploration est
assuré par l’insertion d’échantillons doubles (duplicata). Pour procurer une estimation fiable de cette
précision et de la reproductibilité des résultats, seuls les échantillons originaux dont les analyses ont
rapporté plus de 0.1 g/t ont été considérés. La reproductibilité de l’analyse est considérée bonne
lorsqu’au moins 90% des échantillons produisent des différences relatives inférieures ou égales à 20%.
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Les résultats des analyses multiéléments fournis par les analyses au XRF sont utiles pour la description
lithologique car ils permettent entre autres de faire une caractérisation de la lithologie en fonction des
éléments chimiques. Ces données peuvent être utilisées avec les logiciels Geosoft pour une
caractérisation litho-géochimique.
Le traitement du fichier d’analyse consiste à le nettoyer pour rendre les données d’analyses utilisables
pour l’interprétation. Le fichier traité présente les concentrations massiques (en ppb) des différents
éléments et leurs anomalies en fonction de la profondeur de chaque trou. Le tableau ci-dessous montre
le fichier du tableau 4 après traitement : les colonnes surlignées en bleu indiquent de gauche à droite le
nom du trou, début du métrage, fin du métrage, coordonnées X du trou, coordonnées Y du trou,
l’identifiant de l’échantillon analysé, la date d’analyse ; les colonnes surlignées en jaune indiquent la
concentration des éléments et les anomalies correspondantes.
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Tableau 8: Fichier d'analyse traité
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Trou GARC0020
Strip-log
Analyse et interprétation
Nous remarquons ici, la présence de quatre (04) lithologies : des alluvions, du grès, de la siltite et un
intrusif mafique. Au niveau de l’intrusif mafique, nous notons une abondance du Cr, du Ni, du Ca et
du Ti, et un déficit en Zr par rapport aux roches sédimentaires. Ainsi, une différenciation a pu être faite
entre les intrusions magmatiques et les roches sédimentaires. Pour le grès et la siltite, il n’y a pas de
distinction géochimique significative permettant de les différencier entre elles.
Trou GARC0058
Strip-log
Analyse et interprétation
Nous avons ici, cinq (05) lithologies : des alluvions, du grès, de la diorite, du gabbro et un intrusif
mafique. Nous notons ici, une abondance en Cr et Ni, et un déficit en Zr au niveau du gabbro. La
diorite montre quant à elle un déficit en Cr et Ni, et une abondance en Ti. Ainsi, les intrusions peuvent
être différenciées entre elles.
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Conclusion générale
Ce présent rapport qui est l’objet de notre stage avait pour enjeux de faire ressortir le rôle du géologue
dans le processus de sondage d’un projet d’exploration.
Pour ce qui est de l’établissement du programme de forage, le géologue a tout d’abord la
responsabilité de définir les cibles et de planifier l’exécution du forage, tout en considérant les
contraintes techniques, économiques et environnementales.
L’implication la plus éloquente du géologue dans le programme de forage, se démarque lors de la
phase de collecte des données à partir des échantillons surtout durant le log lithologique, mais aussi et
surtout durant la phase d’analyse et d’interprétation de ces données.
Cela implique donc des qualités de la part du géologue :
Qualités physiques : santé, endurance ;
Qualités morales : esprit d’organisation, esprit d’équipe, un certain charisme ; grande humilité
Qualités intellectuelles : sens aigu de l’observation, imagination, rigueur du raisonnement basé
sur des connaissances aussi vastes que possible, réalisme et honnêteté intellectuelle.
Ce stage s’est avéré très intéressant et très enrichissant pour notre expérience professionnelle. Il nous a
permis d’entrevoir plus clairement, les responsabilités d’un géologue spécialiste de l’exploration et de
nous imprégner de certaines réalités du terrain. Cette expérience nous a véritablement convaincu quant
à notre futur choix professionnel.
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Références bibliographiques
Benjamin ALLOU et Mario PRATAS, 2015, Synthèse des activités et mise à jour sur le potentiel
aurifère des permis d’exploration du district aurifère d’Essakane, province de l’Oudalan, Nord-Est du
Burkina Faso. Rapport interne, Essakane Exploration SARL, 78 pages.
Frank CALCAGNO, Mel HILL, Sandy KUNZER., Jeff FARRAR., 1998, Engineering geology
field manual, volume I, US Department of the interior bureau of reclamation, 432 pages.
Jean BAEYENS et John GOWEN, 2000, Guide de l’exploration minière, Centre pour le
developpement de l’entreprise, ACP-UE, 64 pages.
Pol URIEN, Nicolas CHARLES, Rémi GALIN, Diana GUILLON, 2017, Sondages miniers, Tome
11, Collection La mine en France, 42 pages.
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Annexes
Annexe I: Code lithologique
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Annexe V: Protocole d'analyse des échantillons RC
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