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Arthur Schopenhauer
Philosophie et
science de la nature
Parerga et Paralipomena
Guy Heff
Septembre 2013
www.schopenhauer.fr
PRÉFACE DU TRADUCTEUR
1 Memorabilien, p.155
incontestable1.
Les assertions plus ou moins neuves peut-
être, mais faites en tout cas pour piquer l'intérêt, se
rencontrent fréquemment dans ces pages. C’est
ainsi que l’auteur prétend que les premiers hommes
ont été noirs, et que l'Adam de la Bible avait la peau
de cette couleur. Jéhovah l'ayant créé à sa propre
image, les artistes doivent représenter également ce
dernier comme noir. Les plus anciennes images de
la Madone, ajoute-t-il, font son visage de couleur
noire, de même que celui de l'Enfant-Jésus, et cela
est vrai dans beaucoup de cas. Nous ne sommes pas
Auguste Dietrich.
Février 1911.
1 Les sauvages ne sont pas des hommes primitifs, pas plus que
1 Médication naturaliste.
2 En français dans le texte.
1 Fini et infini sont des notions qui n'ont de sens que par
rapport à l’espace et au temps, ceux-ci étant tous deux infinis,
c’est-à-dire sans fin, et aussi divisible à l’infini. Si l’on applique
ces deux notions à d’autres choses encore, ces choses doivent
être de celles qui remplissent l’espace et le temps, participent
par eux à leurs propriétés. on peut voir par là l’abus que les
philosophastres et les charlatans de ce siècle ont fait de ces
deux notions.
Métaphysique de la nature.
Métaphysique du beau.
LOGIQUE ET DIALECTIQUE
1 Faust, Gœthe.
DE LA PHYSIONOMIE
c’est nous qui y lisons ce qui n’y est pas écrit. L’art
de le déchiffrer, à la vérité, est compliqué et difficile.
Ses principes ne peuvent jamais s’apprendre in
abstracto. La première condition, c’est que l’on
observe son homme d’un regard purement objectif,
et cela n’est pas si aisé. Dès qu’à l’examen se mêle le
plus petit signe d’antipathie ou de sympathie, de
crainte ou d’espoir, ou l'idée seule de l’impression
que nous-mêmes faisons sur lui, bref, n’importe
quoi de subjectif, l'hiéroglyphe devient confus et
faux. De même que le son d’un langage n’est
entendu que de celui qui ne le comprend pas, parce
que la signification chasse aussitôt de la conscience
le signe qui la représente, ainsi la physionomie d’un
homme est seulement vue par celui qui est encore
étranger à celui-ci, c’est-à-dire qui ne s’est pas
accoutumé à son visage en le voyant souvent ou en
causant souvent avec lui. En conséquence, ce n’est
en réalité que le premier coup d’œil qui donne
l’impression purement objective d’un visage et la
possibilité de le déchiffrer. Il en est des visages
comme des odeurs ou du bouquet d’un vin, que
nous ne percevons bien qu’à leur première
révélation ou au premier verre ; eux aussi ne
produisent leur pleine impression que la première
fois. Il faut donc faire bien attention à celle-ci, la
noter, et même, quand il s’agit de personnes d’une
importance spéciale pour nous, l’inscrire, au cas,
bien entendu, où l’on peut se fier à son propre
sentiment en cette matière. La connaissance
ultérieure et les relations sociales dissiperont cette
impression, mais la suite des temps la confirmera.
FIN
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