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Cet article présente les structures spatiales à une et deux nappes ainsi que
les composantes des structures réticulées spatiales.
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À la différence des structures réticulées classiques qui sont Les liaisons inévitables entre ces différentes structures réticulées
constituées de composants spécialisés (figure 8), les structures planes assurent les stabilités latérales nécessaires, mais on admet
réticulées spatiales sont conçues de manière à assurer le fonction- généralement qu’elles ne sont pas susceptibles d’induire un
nement solidaire d’un maximum de composants pour chaque comportement de type spatial.
combinaison d’action. Dans le cas des structures spatiales, la conception d’ensemble et
L’étude de l’équilibre statique de la structure, par la méthode des les liaisons des composants dépendent des paramètres principaux
déplacements par exemple, rend possible, en chaque nœud, la suivants :
détermination (figure 9) de : — forme (fonction principale et exigence architecturale de
— trois translations : l’ouvrage) ;
• u parallèle à l’axe x, — cas de charge (combinaison d’actions prépondérante en
• v parallèle à l’axe y, particulier) ;
• w parallèle à l’axe z ; — disposition possible ou souhaitable des appuis ;
— trois rotations : — facilité de fabrication et de stockage ;
• θx autour d’un axe parallèle à l’axe x, — facilité de transport et de montage.
• θy autour d’un axe parallèle à l’axe y, La poutre à treillis de section triangulaire (figure 10a ) constitue
• θz autour d’un axe parallèle à l’axe z. un exemple simple de structure spatiale.
Comme pour les structures réticulées planes, des dispositions
constructives particulières (articulations ou rotules) ou certaines
hypothèses justifiées par le comportement aux états limites (rotules
aux extrémités des barres en particulier) rendent possible l’appli-
cation de méthodes simplifiées pour le calcul des sollicitations.
Nota : certains éléments de structure, classés dans la catégorie des pièces longues en
voiles minces (profils ouverts ou profils fermés déformables) et soumis à des efforts ne
passant pas par la « ligne des centres de flexion », peuvent être considérés comme des
éléments spatiaux dans la mesure où le calcul de leurs déformations fait appel à une
théorie d'équilibre dans l'espace (torsion fléchie). On se reportera, à ce sujet, en [2].
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3
( 0,5 P × 22 + α P × 32 + 0,5 P × 22 ) -------------------------
1 536 E I
Figure 12 – Structures plissées Flèche en 1.2 de la poutre B 2 :
3
[ ( 1 – α ) P × 18 + 0,5 P × 22 + ( 1 – α ) P × 14 ] -------------------------
Pour des raisons évidentes de symétrie (figure 14a ), aux points 1 536 E I
de croisement 1.1 – 1.3 – 2.2 – 3.1 et 3.3, la charge P se répartit En égalant les deux expressions, on trouve :
également sur les deux poutres PA = PB = 0,5 P.
Par ailleurs, en désignant par PA i (i, j ) la fraction de P reprise par α = 0,328 soit PA1 (1.2) = 0,328 P
la poutre A i au point de croisement i.j, on peut constater que la 1 – α = 0,672 soit PB2 (1.2) = 0,672 P
répartition des charges aux points 1.2 – 2.1 – 2.3 et 3.2 s’effectue
suivant les mêmes proportions, soit : Les poutres A 1 , A 3 , B 1 et B 3 ont des diagrammes identiques
d’efforts tranchants (figure 15d ) et de moments fléchissants
PA1 (1.2) = PA3 (3.2) = PB1 (2.1) = PB3 (2.3)
(figure 15e ).
et PB2 (1.2) = PB2 (3.2) = PA2 (2.1) = PA2 (2.3) Il en est de même pour les poutres A 2 et B 2 (figures 15g et h).
Il suffira donc de calculer PA1 (1.2) ou PB2 (1.2) au point 1.2
sachant que PA1 (1.2) + PB2 (1.2) = P.
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1.3.2.3 Conclusions
■ La comparaison entre les deux solutions envisagées :
— trois poutres à treillis avec trois cours de pannes (première
solution) ;
— six poutres à treillis croisées (seconde solution) ;
permet de constater que :
— le rapport entre la sollicitation moyenne des barres des poutres
de la seconde solution et la sollicitation moyenne des mêmes
éléments de la première solution est de 0,47 ; compte tenu du fait
que le nombre de barres de la seconde solution est le double de celui
de la première solution, l’allégement possible est de l’ordre de 6 %
(sans tenir compte des pannes) ;
— dans la seconde solution, il n’y a pas de pannes, mais les
membrures supérieures devront être vérifiées à la flexion composée
Figure 15 – Coefficients d'influence des flèches (a ) et (b ),
(article Composants d'ossatures. Composants fléchis [C 2 555]) ;
efforts tranchants (d ) et (g ) et moments fléchissants (e ) et (h )
— au cas où une combinaison d’actions entraîne une compression
dans le gril de poutres à treillis de la figure 14
dans les membrures inférieures des poutres (soulèvement dû au
vent), ces membrures devront être stabilisées dans la première
solution, par des bracons par exemple (article Composants de
contreventement. Composants tendus et comprimés [C 2 550]). 1.3.3 Calcul des sollicitations
■ Des allégements plus importants sont possibles :
Certaines structures réticulées spatiales sont isostatiques
— si la surface à couvrir avait été plus importante (30 m × 30 m (figure 17) ; il est donc théoriquement possible de déterminer les
par exemple), l’allégement aurait pu atteindre 15 à 20 %, en efforts dans les barres par une épure de Cremona dans l’espace.
conservant une maille de 3 m × 3 m ; Toutefois, ne serait-ce qu’en raison du nombre élevé des barres qui
— en disposant le gril de poutres à 45o (figure 16) ; les composent, qu’elles soient isostatiques ou hyperstatiques, les
— en concevant des structures spatiales de géométries différentes
de celle du gril de poutres (§ 2.2), qui permettent de réduire le nom-
bre de barres nécessaires.
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Figure 18 – Résilles
Figure 17 – Structure spatiale isostatique
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3. Structures spatiales Les surfaces les plus couramment utilisées peuvent être classées
en trois catégories :
à une nappe — surfaces à simple courbure : cylindres, cônes, surfaces de
révolution à méridien rectiligne, etc. ;
— surfaces à double courbure de même sens : ellipsoïdes,
3.1 Définition sphères, surfaces de révolution à méridien convexe, etc. ;
— surfaces à double courbure de sens inverse : paraboloïde
Une structure spatiale à une nappe est constituée de barres hyperbolique, hyperboloïde de révolution, surfaces de révolution à
formant une résille dont les nœuds sont situés sur une surface méridien concave, etc.
généralement courbe.
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■ Sphères creuses :
— demi-sphères, moulées ou matricées, assemblées par soudage
sur un diaphragme équatorial (système Oktaplatte, figure 24a ) ;
— sphères moulées comportant des trous de positionnement pour
les barres (système Tous azimuts, figure 24b).
■ Coquilles moulées : système SDC (figure 24c ).
Nota : ces assemblages permettent non seulement la transmission des efforts axiaux et
tranchants, mais également celle des moments de flexion et de torsion.
La plupart, sinon la totalité, sont réalisés in situ.
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Compression
Flexion composée
Compression
Flexion composée Torsion Moyens
(+ surface d’appui) et grands
Flexion composée
(+ surface d’appui)
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aux angles (figure 33a ). Les diagonales sont des profils creux
circulaires assemblés par soudure. Les barres de nappe inférieures
sont des profils creux circulaires aplatis en leurs croisements aux
sommets des pyramides.
Ce système, connu sous le nom de Pyramitec, est surtout
Figure 30 – Structures assimilables à des grils de poutres planes : employé pour les planchers.
éléments non standardisés
■ Pyramides et barres permettant de réaliser la géométrie de la
figure 21 : les bases des pyramides sont généralement des profils
creux carrés ou rectangulaires, soudés aux angles sur des pièces
accolées sont placées suivant les génératrices du cylindre moulées permettant l’assemblage par boulons des bases des
(figure 32). pyramides entre elles (figure 33b ).
Les assemblages sont obtenus par boulonnage sur le site. Ce Les autres éléments du système, connu sous le nom de Unibat,
procédé exige une grande précision dans la réalisation de l’angle α. sont identiques au précédent.
Nota : l'avantage évident des pyramides réside dans la possibilité de les empiler pour le
transport et le stockage.
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creux carrés ou rectangulaires, les diagonales des profils creux 4.4.3 Parallélépipèdes à base carrée
circulaires. (système Petroff )
Les barres complémentaires permettant de réaliser la géométrie
de la figure 20a sont soit des profils en I, soit des profils creux Les parallélépipèdes sont aussi réalisés par soudage (figure 35).
carrés ou rectangulaires. Les barres des bases sont généralement des profils creux carrés,
Les boulons d’assemblage sont sollicités à la traction et au soudés aux angles sur des pièces moulées permettant l’assemblage
cisaillement. par boulons aux autres parallélépipèdes de manière à obtenir un gril
de poutres (figure 19a ).
Les diagonales sont généralement des profils creux circulaires.
Les boulons d’assemblage sont sollicités à la traction et au
cisaillement.
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P
O
U
Structures réticulées spatiales R
par Jean MOUTY
Ingénieur de l'École Nationale Supérieure d'Arts et Métiers
E
Directeur Technique de la Société COMÉTUBE
Président de la Commission technique du Comité International
pour le Développement et l'Étude de la Construction Tubulaire (CIDECT)
N
Références bibliographiques S
+ historique de la question
∗ étude théorique de la question
[2] VLASSOV (B.Z.). – Pièces longues en voiles
minces. 655 p., bibl. (290 réf.), Eyrolles
(1962) (∗).
[4] Introduction au calcul des structures en
résilles. Monographie no 1040 de la Chambre
Syndicale des Fabricants de Tubes d’Acier,
A
❑ description d’appareillages ou d’installations
[1] FORESTIER (R.). – Lexique de construction
métallique et de résistance des matériaux.
[3] MAKOWSKI (Z.S.). – Constructions spatiales
en acier. 208 p., Édité par le Centre Belgo-
128 p., avril 1978 (∗).
V
Luxembourgeois d’Information de l’Acier
229 p., OTUA (1976). (CBLIA) (1964) (+ ❑ ).
O
Normalisation
I
NF A 49-501 01-82 Profils creux finis à chaud pour construction (Dimen- NF P 22-251 06-78 Assemblages soudés de profils creux circulaires avec
R
sions. Conditions techniques de livraison). découpes d’intersection. Dispositions constructives.
NF A 49-541 04-83 Profils creux finis à froid pour construction (Dimen- P 22-252 09-78 Assemblages soudés de profils creux circulaires avec
sions. Conditions techniques de livraison). découpes d’intersection (complément aux normes
NF E 25-125 12-84 Vis à métaux. Tête cylindrique à six pans creux.
Grade A. Symbole C HC. NF P 22-255 12-79
NF P 22-250 et NF P 22-251).
Assemblages soudés de profils creux ronds ou rectan-
P
gulaires sur profils de type I ou H. Conception et vérifi-
NF E 25-400
NF E 27-701
10-85
10-84
Éléments de fixation. Norme de famille des écrous.
Boulons à serrage contrôlé destinés à l’exécution des
NF P 22-258 09-82
cation.
Assemblages soudés de profils creux sur profils creux
L
constructions métalliques. Spécifications techniques.
NF E 27-711 10-82
Conditions de commande, de contrôle et de livraison.
Boulons à serrage contrôlé destinés à l’exécution des
rectangulaires soumis à un chargement statique.
Conception et vérification. U
NF P 22-431 04-78 Assemblages par boulons non précontraints. Exécution
constructions métalliques. Boulons à tête hexagonale.
Dimensions et tolérances.
NF P 22-462 10-78
des assemblages.
Assemblages par boulons à serrage contrôlé. Usinage
S
NF P 22-250 06-78 Assemblages soudés de profils creux circulaires avec
et préparation des assemblages.
découpes d’intersection. Conception et vérification
des assemblages.
Strudl ou Faststrudl :
— Version CTICM ...... CTICM (Centre Technique Industriel de la
Construction Métallique)
CACT (Centre d’Assistance au Calcul Technique)
— Autres versions ..... Control Data
Aquitaine Systèmes
Hercule ........................ SOCOTEC (Société de Contrôle Technique)
Doc. C 2 575
CACT
Stardyne...................... Control Data
Nastran........................ Control Data
Stress........................... CTICM (sur mini et micro-ordinateurs)
Control Data
Maxi Stress ................. CTICM (sur mini et micro-ordinateurs)
Cosmos ....................... CACT (sur mini et micro-ordinateurs)
Robot ........................... Robot Diffusion (micro-ordinateurs)
(0)
Méro............................
Mannesmann Industries
E Oktaplatt .....................
Newbat........................
Space Engineering Sté
N Nodus..........................
NS Truss .....................
British Steel Corporation. Tubes Division
Nippon Steel Corporation. London Office
Petroff ......................... Petroff Sarl
Saturne ....................... Multicub
S Schaff .......................... Société Mosellane de Construction (SMC)
SDC ............................. Stéphane du Château
A Sphérobat ...................
Unibat ......................... Unibat International
V Pyramitec....................
Tetradec ......................
Lycée Technique Monge (M. Grellier)
I Tubaccord...................
YZ ................................
Monsieur Constantinidis
Sud-Est Constructions Industrialisées (SECI)
P
L
U
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