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Structures réticulées spatiales

par Jean MOUTY


Ingénieur de l'École Nationale Supérieure d'Arts et Métiers
Directeur Technique de la Société COMÉTUBE
Président de la Commission technique du Comité International
pour le Développement et l'Étude de la Construction Tubulaire (CIDECT)

1. Généralités et définitions ...................................................................... C 2 575 - 2


1.1 Structures réticulées.................................................................................... — 2
1.2 Structures réticulées planes ....................................................................... — 2
1.2.1 Définition ............................................................................................. — 2
1.2.2 Exemples ............................................................................................. — 2
1.3 Structures réticulées spatiales.................................................................... — 3
1.3.1 Définition ............................................................................................. — 3
1.3.2 Justification et exemple simple......................................................... — 4
1.3.3 Calcul des sollicitations...................................................................... — 7
1.3.4 Domaines d’emploi ............................................................................ — 8
2. Structures spatiales à deux nappes.................................................... — 8
2.1 Définition ...................................................................................................... — 8
2.2 Classification ................................................................................................ — 8
3. Structures spatiales à une nappe........................................................ — 10
3.1 Définition ...................................................................................................... — 10
3.2 Courbures..................................................................................................... — 10
3.3 Formes les plus courantes .......................................................................... — 10
4. Composants des structures réticulées spatiales ............................ — 11
4.1 Composants ponctuels : les nœuds ........................................................... — 11
4.1.1 Assemblages soudés.......................................................................... — 11
4.1.2 Assemblages boulonnés.................................................................... — 11
4.2 Composants linéaires : les barres .............................................................. — 12
4.2.1 Profils employés ................................................................................. — 12
4.2.2 Façonnage des extrémités ................................................................. — 12
4.3 Composants plans : les poutres à treillis................................................... — 13
4.3.1 Structures dites plissées .................................................................... — 13
4.3.2 Structures assimilables à des grils de poutres planes .................... — 13
4.3.3 Structures spatiales à une nappe (surfaces cylindriques)............... — 15
4.4 Composants volumétriques........................................................................ — 15
4.4.1 Pyramides et barres............................................................................ — 15
4.4.2 Tétraèdres et barres (système Tétradec ) ......................................... — 16
4.4.3 Parallélépipèdes à base carrée (système Petroff ) ........................... — 16
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. C 2 575
8 - 1986

ne structure réticulée est un système constructif dans lequel les sollicita-


U tions, résultant des actions appliquées à la structure, cheminent suivant un
réseau constitué de barres et de poutres [1].
C 2 575

Cet article présente les structures spatiales à une et deux nappes ainsi que
les composantes des structures réticulées spatiales.

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1. Généralités et définitions 1.2.2 Exemples

■ Poutres Vierendeel (figure 2)


1.1 Structures réticulées Supposons que les deux membrures soient identiques ainsi que
les montants de hauteur h définissant dix panneaux égaux de
On admettra qu’une structure réticulée comporte au moins deux largeur /10 .
éléments (barres ou poutres).
Sous les quatre charges F appliquées symétriquement par rap-
Les barres et les poutres sont des éléments de structure tels que port au milieu de la poutre, comme indiqué sur la figure 2a, le
le rapport de leur longueur à la plus grande dimension de leur comportement aux états limites est similaire à celui d’une structure
section droite soit supérieur à 5. présentant une articulation au milieu de chaque barre (point de
On appelle généralement : moment nul) (figure 2b).
— barres, les éléments de structure soumis, d’une manière pré- Le diagramme des moments autour de chaque nœud s’établit
pondérante, à des efforts normaux centrés sur leur axe neutre ; elles très simplement comme indiqué sur la figure 2c pour le nœud B.
peuvent être tendues (traction) ou comprimées (compression)
(article Composants d'ossature. Composants tendus et comprimés
[C 2 550] dans cette rubrique) ;
— poutres, les éléments de structure soumis, d’une manière
prépondérante, à des efforts perpendiculaires à leur axe neutre
(flexion) (article Composants d’ossatures. Composants fléchis
[C 2 555] dans cette rubrique).
Les structures réticulées peuvent être classées en deux
catégories :
— les structures réticulées planes ;
— les structures réticulées spatiales.
Le classement adopté ci-après est établi sur la base des méthodes
statiques permettant le calcul des sollicitations des éléments à partir
des actions (forces et couples) appliquées à la structure (rubrique
Calcul des structures dans le traité Sciences fondamentales).
Les méthodes qui, à partir des sollicitations, permettent de
calculer les contraintes et les déformations des éléments sont
exposées dans les articles Composants d'ossature. Composants Figure 1 – Structure réticulée plane
tendus et comprimés [C 2 550] et Composants fléchis [C 2 555] de la
présente rubrique.

1.2 Structures réticulées planes


1.2.1 Définition
Une structure réticulée plane est une structure dont les axes
neutres des éléments qui la constituent et les efforts qui la sollicitent
sont situés dans un même plan.
Ce sont des structures à plan moyen que l’on a su analyser avec
une précision qui s’est sans cesse améliorée depuis le début du
XIXe siècle grâce au développement des méthodes mathématiques
(article Structures élastiques à plan moyen [C 2 015] dans ce traité).
L’étude de l’équilibre statique de la structure, par la méthode des
déplacements par exemple, rend possible, en chaque nœud, la
détermination de :
— deux translations :
• u parallèle à l’axe x,
• v parallèle à l’axe y ;
— une rotation θ autour d'un axe parallèle à l'axe z (figure 1).
La connaissance des trois déplacements (u, v, θ) de chaque
nœud permet le calcul des sollicitations aux deux extrémités de
chaque barre (ou poutre).
Dans un grand nombre de structures réticulées planes, des
dispositions constructives (assemblages articulés) ou certaines
hypothèses justifiées par le comportement (articulations fictives aux
points de moment nul ou aux extrémités des barres) autorisent
l’application de méthodes simplifiées pour le calcul des sollicita-
tions.

Figure 2 – Poutre Vierendeel

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■ Poutres à treillis (figure 3)


Dans les structures triangulées, on admet généralement que les
nœuds sont des articulations, ce qui est vrai aux états limites tant
que l’adaptation des éléments le permet.
La sollicitation (traction ou compression) de chaque barre
s’obtient par la méthode de Cremona qui suppose que, sous charge,
les déplacements différentiels des nœuds sont suffisamment faibles
pour que les rotations des barres puissent être considérées comme
négligeables.
■ Portiques simples à âme pleine ou à treillis (figure 4)
Articulés ou encastrés aux pieds, il s’agit de structures hyper-
statiques, dont le calcul des sollicitations ne peut s’effectuer qu’à
partir d’hypothèses, faites a priori, sur les inerties de la poutre et
des poteaux.
Le formulaire de l’article Composants de contreventement
[C 2 565] (dans la présente rubrique) définit, pour différentes
configurations, les formules de calcul des réactions d’appuis, des
moments fléchissants et des déformations.
■ Arcs
Ils sont constitués de poutres (à âme pleine ou à treillis) courbes
(figure 5a) ou polygonales (figure 5b ).
Les arcs peuvent être encastrés (figure 5c), à deux articulations
(figure 5d ), à trois articulations (figure 5e).
Dans ce dernier cas, le système est isostatique. Les réactions
d’appui s’obtiennent par une construction graphique simple
(figure 6).
Nota : pour les arcs à trois articulations et pour un chargement donné, il est toujours pos-
sible de définir une forme telle que les sollicitations soient uniquement normales (traction ou
compression) (figure 7). Toutefois, plusieurs combinaisons d'action sont en général à
considérer pour le calcul, aussi la forme à retenir résulte-t-elle d'un compromis optimal
entre les différents cas de sollicitations.

Figure 5 – Différents types d'arcs


1.3 Structures réticulées spatiales
1.3.1 Définition
Une structure réticulée spatiale est une structure dont les axes
neutres des éléments qui la constituent et les charges appliquées
ne sont pas coplanaires.

Figure 6 – Réactions d'appui dans un arc à trois articulations

Figure 3 – Poutre à treillis

Figure 4 – Portique simple articulé aux pieds


Figure 7 – Arc uniformément comprimé

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À la différence des structures réticulées classiques qui sont Les liaisons inévitables entre ces différentes structures réticulées
constituées de composants spécialisés (figure 8), les structures planes assurent les stabilités latérales nécessaires, mais on admet
réticulées spatiales sont conçues de manière à assurer le fonction- généralement qu’elles ne sont pas susceptibles d’induire un
nement solidaire d’un maximum de composants pour chaque comportement de type spatial.
combinaison d’action. Dans le cas des structures spatiales, la conception d’ensemble et
L’étude de l’équilibre statique de la structure, par la méthode des les liaisons des composants dépendent des paramètres principaux
déplacements par exemple, rend possible, en chaque nœud, la suivants :
détermination (figure 9) de : — forme (fonction principale et exigence architecturale de
— trois translations : l’ouvrage) ;
• u parallèle à l’axe x, — cas de charge (combinaison d’actions prépondérante en
• v parallèle à l’axe y, particulier) ;
• w parallèle à l’axe z ; — disposition possible ou souhaitable des appuis ;
— trois rotations : — facilité de fabrication et de stockage ;
• θx autour d’un axe parallèle à l’axe x, — facilité de transport et de montage.
• θy autour d’un axe parallèle à l’axe y, La poutre à treillis de section triangulaire (figure 10a ) constitue
• θz autour d’un axe parallèle à l’axe z. un exemple simple de structure spatiale.
Comme pour les structures réticulées planes, des dispositions
constructives particulières (articulations ou rotules) ou certaines
hypothèses justifiées par le comportement aux états limites (rotules
aux extrémités des barres en particulier) rendent possible l’appli-
cation de méthodes simplifiées pour le calcul des sollicitations.
Nota : certains éléments de structure, classés dans la catégorie des pièces longues en
voiles minces (profils ouverts ou profils fermés déformables) et soumis à des efforts ne
passant pas par la « ligne des centres de flexion », peuvent être considérés comme des
éléments spatiaux dans la mesure où le calcul de leurs déformations fait appel à une
théorie d'équilibre dans l'espace (torsion fléchie). On se reportera, à ce sujet, en [2].

1.3.2 Justification et exemple simple


1.3.2.1 Justification
La quasi-totalité des structures métalliques réalisées aussi bien
pour des ouvrages statiques tels que bâtiments, immeubles,
ouvrages d’art, pylônes, mâts, etc., que pour des engins de
manutention, de transport ou de levage sont des structures
réticulées spatiales.
Toutefois, afin de simplifier les calculs ainsi que la fabrication et
le montage, on considère souvent qu’elles sont constituées de
structures réticulées planes accolées, fonctionnant indépendam-
ment les unes des autres.

Figure 8 – Composants d'ossatures

Figure 9 – Structure réticulée spatiale

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Figure 10 – Poutre à treillis de section triangulaire

En supposant que les charges soient appliquées aux nœuds, il est


toujours possible, d’une manière unique, d’en faire la décompo-
sition suivant trois directions, par exemple (figure 10b ) :
— l’axe neutre d’une membrure ;
— deux droites perpendiculaires à cette membrure et contenues
dans les deux faces dont la membrure constitue l’intersection.
Le calcul des sollicitations peut alors s’effectuer comme s’il
s’agissait de trois poutres planes à treillis, accolées par leurs
membrures. Il faudra tenir compte du fait que chaque membrure Figure 11 – Couvertures à lanterneaux porteurs
appartient à deux plans (cumul de sollicitations). avec contreventement
De telles poutres sont couramment utilisées comme supports de
couverture de grande portée, passerelles, mâts autostables et
haubanés, pylônes, flèches de grues. 1.3.2.2.2 Première solution
Dans le but de réduire les coûts de transport, les barres de treillis Nous avons (figure 13) :
de l’une des faces peuvent être rendues démontables (assemblages — trois poutres à treillis de 12 m de portée (  ) espacées de 3 m
boulonnés) ou supprimées. Cette dernière possibilité, surtout ( / 4 ) ;
utilisée pour les couvertures de grande portée, suppose que l’on — pannes en IPE espacées de 3 m (portées des bacs
puisse assurer la stabilité de ces poutres en V par des poutres nervurés ≈ / 4 ).
planes triangulées : Chaque nœud supérieur des poutres à treillis supporte une
— soit dans les parties horizontales entre deux poutres charge P (9 m2 de couverture) (figure 13a ).
(figure 11a ) ; Les diagrammes des efforts tranchants (figure 13b) et des
— soit aux extrémités de la couverture à condition de mettre en moments fléchissants (figure 13c) s’établissent simplement (article
place des traverses démontables dans la face inférieure des poutres Composants d'ossatures. Composants fléchis [C 2 555]).
(figure 11b ).
Il est enfin possible d’accoler ces poutres en V pour en faire une 1.3.2.2.3 Seconde solution
structure plissée (figure 12a ) qui offre des possibilités intéres-
santes, telles que : ■ Principe : tirer parti de la forme carrée (figure 14) pour réaliser un
— la suppression de plusieurs poteaux en façade (grande ouver- gril de poutres à treillis.
ture) en créant une poutre plane verticale à treillis (figure 12b ) ; ■ Hypothèses de calcul :
— la création d’une poutre triangulaire transversale locale
— les six poutres à treillis A1 , A 2 , A3 , B1 , B2 et B 3 (figure 14a )
(charges concentrées, monorail, etc.) (figure12c ).
sont identiques ;
Un autre type de structure spatiale classique est le gril de poutres — les poutres à treillis sont assimilées à des poutres à âme
à treillis (on appelle gril un réseau de poutres entrecroisées). pleine de même inertie ;
— en chacun des neuf croisements, les flèches des deux poutres
1.3.2.2 Exemple qui s’y croisent sont égales ;
— la raideur en torsion des poutres est négligée.
1.3.2.2.1 Description
■ Calcul des sollicitations : en chacun des neuf croisements où
Elle est la suivante : s’applique verticalement une charge P, nous pouvons écrire :
— surface carrée (12 m × 12 m par exemple) ; — une équation exprimant l’égalité des flèches ;
— couverture de très faible pente (≈ 3 %) avec étanchéité multi- — une équation exprimant que la somme des charges reprises par
couche sur bacs nervurés ; les deux poutres est égale à P (avec PA + PB = P ) (figure 14b ).
— combinaison d’actions prépondérante : poids mort + neige ;
Nous disposons donc de dix-huit équations permettant de cal-
— appuis possibles sur la périphérie ;
culer les dix-huit charges ponctuelles (inconnues) reprises par les
— portée maximale des bacs : 3,4 m.
six poutres (trois charges inconnues par poutre). Il est alors possible
Nota : on suppose que les charges sont appliquées perpendiculairement à la
couverture.
de calculer chaque poutre considérée comme une structure réti-
culée plane.

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Figure 13 – Poutre à treillis et pannes

Le problème se limite donc au calcul d’une seule inconnue α,


telle que :
PA1 (1.2) = α P et PB2 (1.2) = (1 – α) P
Pour écrire l’égalité des flèches en 1.2 des poutres A 1 et B 2 , il
est nécessaire de connaître les coefficients d’influence des flèches :
— au milieu (point 1.2) de la poutre A1 (figure 15a ) pour des
charges P appliquées au quart, au milieu et aux trois quarts de la
portée ;
— au quart (point 1.2) de la poutre B2 (figure 15b) pour des
charges P appliquées au quart, au milieu et aux trois quarts de la
portée.
Flèche en 1.2 de la poutre A 1 :

3
( 0,5 P × 22 + α P × 32 + 0,5 P × 22 ) -------------------------
1 536 E I
Figure 12 – Structures plissées Flèche en 1.2 de la poutre B 2 :

3
[ ( 1 – α ) P × 18 + 0,5 P × 22 + ( 1 – α ) P × 14 ] -------------------------
Pour des raisons évidentes de symétrie (figure 14a ), aux points 1 536 E I
de croisement 1.1 – 1.3 – 2.2 – 3.1 et 3.3, la charge P se répartit En égalant les deux expressions, on trouve :
également sur les deux poutres PA = PB = 0,5 P.
Par ailleurs, en désignant par PA i (i, j ) la fraction de P reprise par α = 0,328 soit PA1 (1.2) = 0,328 P
la poutre A i au point de croisement i.j, on peut constater que la 1 – α = 0,672 soit PB2 (1.2) = 0,672 P
répartition des charges aux points 1.2 – 2.1 – 2.3 et 3.2 s’effectue
suivant les mêmes proportions, soit : Les poutres A 1 , A 3 , B 1 et B 3 ont des diagrammes identiques
d’efforts tranchants (figure 15d ) et de moments fléchissants
PA1 (1.2) = PA3 (3.2) = PB1 (2.1) = PB3 (2.3)
(figure 15e ).
et PB2 (1.2) = PB2 (3.2) = PA2 (2.1) = PA2 (2.3) Il en est de même pour les poutres A 2 et B 2 (figures 15g et h).
Il suffira donc de calculer PA1 (1.2) ou PB2 (1.2) au point 1.2
sachant que PA1 (1.2) + PB2 (1.2) = P.

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Figure 14 – Gril de poutres à treillis

1.3.2.3 Conclusions
■ La comparaison entre les deux solutions envisagées :
— trois poutres à treillis avec trois cours de pannes (première
solution) ;
— six poutres à treillis croisées (seconde solution) ;
permet de constater que :
— le rapport entre la sollicitation moyenne des barres des poutres
de la seconde solution et la sollicitation moyenne des mêmes
éléments de la première solution est de 0,47 ; compte tenu du fait
que le nombre de barres de la seconde solution est le double de celui
de la première solution, l’allégement possible est de l’ordre de 6 %
(sans tenir compte des pannes) ;
— dans la seconde solution, il n’y a pas de pannes, mais les
membrures supérieures devront être vérifiées à la flexion composée
Figure 15 – Coefficients d'influence des flèches (a ) et (b ),
(article Composants d'ossatures. Composants fléchis [C 2 555]) ;
efforts tranchants (d ) et (g ) et moments fléchissants (e ) et (h )
— au cas où une combinaison d’actions entraîne une compression
dans le gril de poutres à treillis de la figure 14
dans les membrures inférieures des poutres (soulèvement dû au
vent), ces membrures devront être stabilisées dans la première
solution, par des bracons par exemple (article Composants de
contreventement. Composants tendus et comprimés [C 2 550]). 1.3.3 Calcul des sollicitations
■ Des allégements plus importants sont possibles :
Certaines structures réticulées spatiales sont isostatiques
— si la surface à couvrir avait été plus importante (30 m × 30 m (figure 17) ; il est donc théoriquement possible de déterminer les
par exemple), l’allégement aurait pu atteindre 15 à 20 %, en efforts dans les barres par une épure de Cremona dans l’espace.
conservant une maille de 3 m × 3 m ; Toutefois, ne serait-ce qu’en raison du nombre élevé des barres qui
— en disposant le gril de poutres à 45o (figure 16) ; les composent, qu’elles soient isostatiques ou hyperstatiques, les
— en concevant des structures spatiales de géométries différentes
de celle du gril de poutres (§ 2.2), qui permettent de réduire le nom-
bre de barres nécessaires.

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structures spatiales nécessitent l’emploi de programmes auto-


matiques pour le calcul de leurs sollicitations. Les programmes les 2. Structures spatiales
plus connus sont les suivants (en fiche documentaire [Doc. C 2 575]
la liste des fournisseurs de logiciels) : Strudl, Hercule, Stardyne,
à deux nappes
Nastran, Stress, Maxi Stress, Cosmos, Robot.
2.1 Définition
1.3.4 Domaines d'emploi Une nappe est l’ensemble des barres formant une résille dont les
nœuds sont situés sur une surface plane ou courbe.
Il n’est pas possible de citer tous les cas d’application Les barres étant généralement rectilignes entre deux nœuds,
économique des structures spatiales. Leurs domaines d’emploi seules appartiennent à la surface caractéristique de la nappe les
s’accroissent sans cesse en fonction de l’évolution des moyens : barres qui joignent deux nœuds situés sur une même génératrice
— de calcul et de conception (informatique) ; d’une surface réglée.
— de fabrication des composants (moulage en grandes séries,
Une résille est dite bidirectionnelle, tridirectionnelle ou quadri-
robots de soudage).
directionnelle suivant que les barres de nappes définissent deux,
L’expérience acquise permet de définir quelques domaines trois au quatre directions (figure 18).
typiques :
Le module est une dimension caractéristique d’une nappe, géné-
— couvertures de grandes portées (supérieures à 20 m) dans ralement la distance entre deux nœuds consécutifs.
deux directions perpendiculaires :
On appelle structure spatiale à deux nappes une structure
• de forme circulaire, hexagonale, carrée ou rectangulaire constituée de deux nappes non obligatoirement parallèles et dont
(rapport des côtés < 1,5), chaque nœud est relié à au moins un nœud de l’autre nappe par
• avec appuis périphériques régulièrement répartis ; une barre de treillis.
— planchers de portées supérieures à 4 m ou couvertures de
portées moyennes (8 à 15 m) réalisés avec des composants modu-
laires permettant de :
• respecter un contour polygonal irrégulier, 2.2 Classification
• accepter des appuis ponctuels irrégulièrement répartis,
• réaliser des porte-à-faux ou des trémies sans addition de
composants spéciaux (suivant les règles du système adopté) ; Il existe de nombreuses conceptions de structures spatiales à
— structures de bâtiments de formes non classiques, difficiles à deux nappes. La classification ci-après ne cite que les plus typiques,
réaliser économiquement et esthétiquement par des procédés en se limitant, pour des facilités de représentation, aux nappes
classiques ; planes, parallèles et à modules égaux dans les deux ou trois
— structures d'engins de manutention, de levage, de transport directions des barres de nappes.
ou de machines agricoles pour lesquelles la rigidité spatiale et la
légèreté sont des facteurs essentiels. ■ Structures assimilables à des grils de poutres planes : grils
bidirectionnel, tridirectionnel, quadridirectionnel (figure 19).
■ Structures assimilables à des grils de poutres triangu-
laires :
— poutres triangulaires accolées (figure 20a ) dans lesquelles
toutes les diagonales appartiennent à deux poutres ;
— poutres triangulaires croisées (figure 20b ) dans lesquelles
seules les diagonales situées dans le module de croisement appar-
tiennent à deux poutres.
■ Structures décomposables en pyramides dont les
sommets sont reliés par des barres de nappes. Elles peuvent
être :
— bidirectionnelles : les structures décrites au paragraphe pré-
cédent (figure 20) auraient pu être classées dans cette catégorie ;
il en existe d’autres types (figure 21) ;
Figure 16 – Gril de poutres à 45o — tridirectionnelles, avec une pyramide dans chaque module
triangulaire (figure 22a ), ou une pyramide pour deux modules
(figure 22b ), ou une pyramide pour quatre modules (figure 22c ).

Figure 18 – Résilles
Figure 17 – Structure spatiale isostatique

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Figure 20 – Structures assimilables à des grils


de poutres triangulaires

Figure 21 – Structures à deux nappes bidirectionnelles

Figure 19 – Structures assimilables à des grils de poutres planes

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Figure 22 – Structures à deux nappes tridirectionnelles

3. Structures spatiales Les surfaces les plus couramment utilisées peuvent être classées
en trois catégories :
à une nappe — surfaces à simple courbure : cylindres, cônes, surfaces de
révolution à méridien rectiligne, etc. ;
— surfaces à double courbure de même sens : ellipsoïdes,
3.1 Définition sphères, surfaces de révolution à méridien convexe, etc. ;
— surfaces à double courbure de sens inverse : paraboloïde
Une structure spatiale à une nappe est constituée de barres hyperbolique, hyperboloïde de révolution, surfaces de révolution à
formant une résille dont les nœuds sont situés sur une surface méridien concave, etc.
généralement courbe.

3.3 Formes les plus courantes


3.2 Courbures
Si la surface sur laquelle se situent les nœuds de la résille était Ce sont :
plane, le fonctionnement serait identique à celui d’un gril de poutres. — les voûtes cylindriques (paraboliques ou circulaires)
Les barres seraient donc sollicitées essentiellement en flexion (et (figure 23a ) ;
en torsion si la conception des assemblages le permet). — les dômes et coupoles sphériques (figure 23b ) ;
— les paraboloïdes hyperboliques (figure 23c ).
Afin de réduire au strict minimum les sollicitations de flexion, il
Nota : dans le cas de portées et de chargements importants, de risque d'instabilité locale
est indispensable que les nœuds de la résille se situent sur une sur- résultant de chargements ponctuels ou très dissymétriques, il est plus économique et plus
face présentant la plus grande courbure possible, compatible avec sûr d'utiliser des structures réticulées spatiales à deux nappes.
les autres contraintes du projet (hauteur maximale, superficie de la
couverture, étanchéité, volume intérieur, etc.).

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4.1 Composants ponctuels : les nœuds

Dans les structures réticulées planes soudées, la transmission des


efforts aux nœuds est souvent assurée par le soudage des barres
entre elles, sans qu’il soit nécessaire de mettre en œuvre des
éléments spécifiques (goussets, raidisseurs, diaphragmes, etc.).
Dans le cas des structures réticulées spatiales, le nombre élevé
des barres qui peuvent converger aux nœuds (6 à 13) justifie que
l’on utilise un composant spécialement adapté à cette fonction : le
nœud.
De nombreux systèmes constructifs ont été imaginés afin de per-
mettre la réalisation de structures réticulées spatiales à partir de
deux types de composants : les nœuds et les barres.
Les nœuds de ces systèmes peuvent être classés suivant le mode
d’assemblage des extrémités des barres.

4.1.1 Assemblages soudés

■ Sphères creuses :
— demi-sphères, moulées ou matricées, assemblées par soudage
sur un diaphragme équatorial (système Oktaplatte, figure 24a ) ;
— sphères moulées comportant des trous de positionnement pour
les barres (système Tous azimuts, figure 24b).
■ Coquilles moulées : système SDC (figure 24c ).
Nota : ces assemblages permettent non seulement la transmission des efforts axiaux et
tranchants, mais également celle des moments de flexion et de torsion.
La plupart, sinon la totalité, sont réalisés in situ.

4.1.2 Assemblages boulonnés

■ Boulons fonctionnant en traction :


— sphères pleines à facettes avec trous filetés (système Méro,
figure 25a ) ;
— zones sphériques moulées ou matricées avec trous lisses per-
mettant le boulonnage des extrémités des barres (figure 25d ) ;
dans cette catégorie peuvent être classés les systèmes Comelsa
(figure 25b ), Saturne (figure 25c ), Sphérobat (figure 25d ), NS
Figure 23 – Différentes formes de structures spatiales à une nappe
Truss (figure 25e ).
Nota : pour l’assemblage des barres, on utilise généralement des vis en acier à haute
limite de résistance (NF E 25-125, E 27-006, E 27-701 et E 27-711) dont l’effort pondéré
admissible en traction a pour valeur :
4. Composants des structures N0 = 0,8 σe Ar

réticulées spatiales avec


Ar
σe limite d’élasticité garantie,
section résistante de la partie filetée.
Même si :
La plupart des structures spatiales sont réalisées à partir de — les axes des barres s’assemblant sur un même nœud sont parfaitement
composants élémentaires assemblés sur le site par soudage ou, sur- convergents ;
— les efforts extérieurs sont appliqués aux nœuds ;
tout, par boulonnage.
la non-ponctualité des nœuds entraîne une sollicitation de flexion aux extrémités des
Les avantages de cette décomposition sont les suivants : barres.
— rapidité de fourniture, grâce à la standardisation des éléments Si un effort de précontrainte, pouvant atteindre N 0 , est appliqué à la vis lors du mon-
tage, on admet que l’assemblage de la barre sur le nœud peut supporter un moment flé-
permettant la mise en œuvre de procédés de fabrication bien chissant égal à :
maîtrisés, éventuellement automatisés (cas des grandes séries) ; N d
0
— facilité de transport et de montage ; --------------- (figure 26)
8
— souplesse d’adaptation aux sites et aux exigences architectu-
rales grâce aux possibilités combinatoires des composants de faible ■ Axes ou boulons fonctionnant en cisaillement ou au frottement :
dimension. — axes fonctionnant au cisaillement : système Nodus de la British
Il existe de nombreux procédés, souvent brevetés. L’originalité Steel Corporation (figure 27a ) ; les membrures sont assemblées
repose soit sur la conception des assemblages, soit sur la manière par des cannelures circulaires, les diagonales par des axes cylindri-
de combiner les composants. ques (cisaillement) ;
— boulons à haute résistance fonctionnant au cisaillement :
Les procédés cités dans ce paragraphe permettront d’illustrer les
systèmes Newbat (figure 27b ) et Schaff (figure 27c ) ;
différents modes d’assemblages et de combinaisons des
— boulons à haute résistance précontraints ou à serrage contrôlé
composants, mais ne constituent pas un répertoire exhaustif des sys-
(article Moyens d'assemblage [C 2 520] dans cette rubrique) ; le
tèmes existants.

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— du système constructif choisi (§ 4.2.2).


Le tableau 1 résume schématiquement les cas les plus courants.
(0)
Tableau 1 – Profils courants employés pour les barres
Sections Sollicitations prépondérantes Élancements

Flexion et flexion composée


Faibles
et moyens
Compression et traction

Compression
Flexion composée
Compression
Flexion composée Torsion Moyens
(+ surface d’appui) et grands

Flexion composée
(+ surface d’appui)

4.2.2 Façonnage des extrémités

Le façonnage des extrémités des barres dépend du mode


d’assemblage retenu.

4.2.2.1 Assemblages soudés sur sphères


Les profils retenus sont généralement des profils creux circulaires
qui nécessitent uniquement deux coupes planes d’extrémités :
— à une distance très précise lorsque le nœud d’assemblage est
une sphère sans trou (système Oktaplatte par exemple) ;
— à une distance relativement approximative pour les systèmes
Tous azimuts ou SDC.

4.2.2.2 Assemblages boulonnés


■ Boulons fonctionnant en traction :
— façonnage très spécifique (figure 28a) dans le cas du système
Méro (figure 25a) ;
— soudage d’un embout conique fileté à chaque extrémité d’un
profil creux circulaire dans le cas des nœuds de forme sphérique
(portions de sphères) (figure 28b ).
Figure 24 – Assemblages soudés
Nota : les profils utilisés sont toujours, pour les systèmes cités, des profils creux
circulaires. Les structures réalisées avec des boulons fonctionnant en traction ne peuvent
se monter correctement que si la longueur des barres (y compris les embouts) et les
dimensions des nœuds sont réalisées avec une tolérance très réduite (de l'ordre
système le plus connu est Tridi 2000 (figure 27d ) ; le coefficient de de ± 0,2 mm).
frottement µf retenu est généralement 0,3.
Nota : dans ce dernier mode d'assemblage (boulons à serrage contrôlé), le diamètre des ■ Axes ou boulons fonctionnant en cisaillement ou au frottement.
trous est supérieur de 1 ou 2 mm à celui des boulons (NF P 22-462). Il est donc possible, Dans le cas du système Nodus (figure 27a ), les profils utilisés
lors de l'assemblage des éléments au sol sur le site, de créer une contreflèche généralement
suffisante en absorbant ces jeux dans les trous. Le serrage définitif des boulons permettra de sont généralement des profils creux circulaires ou carrés pour les
figer la structure dans cet état avant le levage. barres de nappe supérieure, et des profils creux circulaires pour les
autres barres. Les embouts permettant les assemblages sont
soudés.
4.2 Composants linéaires : les barres Pour les autres systèmes, la transmission des efforts est obtenue
soit par double cisaillement, soit par double frottement (boulons
4.2.1 Profils employés HR précontraints).
Deux cas peuvent se présenter :
La forme des sections employées dépend : — la fourche est sur le nœud, on peut alors employer des
— du type de sollicitation prépondérante auquel est soumise la sections en I ou des profils creux circulaires aplatis (figure 28c ),
barre ; percés aux extrémités (variante du procédé Tridi 2000 ) ;

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Figure 25 – Assemblages boulonnés : boulons travaillant en traction

circulaires aplatis aux extrémités. Les assemblages sont réalisés par


boulons ou rivelons.

4.3.2 Structures assimilables à des grils


de poutres planes
4.3.2.1 Éléments non standardisés
■ Système Tubaccord (figure 30a ) : des poutres planes incomp-
lètes sont réalisées en atelier ; leur assemblage par boulonnage
permet d’obtenir des structures plissées. Généralement complétées
par des barres transversales boulonnées, elles permettent d’obtenir
des structures spatiales conformes à la figure 20a.
Figure 26 – Diamètre d'appui de la barre sur le nœud d'assemblage ■ Système Tous azimuts : des poutres planes peuvent être
réalisées en atelier par soudage avec les nœuds du système de la
— la fourche est soudée sur l’extrémité du profil ; les figure 24b. Ces poutres sont complétées sur chantier par des barres
figures 28d, e, f, g et h représentent différentes dispositions pos- soudées (figure 30b) pour obtenir une structure conforme à la
sibles pour des barres en profils creux circulaires. figure 20a.
Nota : si la transmission des efforts est obtenue par double cisaillement, le montage et
le fonctionnement corrects de la structure exigent une grande précision de perçage des 4.3.2.2 Éléments modulaires standardisés
trous. La tolérance à respecter est de l'ordre de ± 0,2 mm.
L’exemple le plus caractéristique de ce type est le système Cash
(figure 31). Toutes les barres sont en profils creux carrés. Il peut
être utilisé pour les planchers et les couvertures des immeubles
4.3 Composants plans : les poutres à treillis (habitations, bureaux, hôpitaux, etc.). Les boulons d’assemblage
des membrures supérieures sont sollicités au cisaillement, ceux
Plusieurs types de structures spatiales peuvent être réalisées à des membrures inférieures en traction.
partir de poutres à treillis et de barres.

4.3.3 Structures spatiales à une nappe


4.3.1 Structures dites plissées (surfaces cylindriques)
Le système YZ (figure 29) utilise des poutres dont les membrures Des voûtes cylindriques, circulaires en particulier, peuvent être
sont des profils pliés à froid et les diagonales des profils creux obtenues avec des poutres à treillis planes dont les membrures

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Figure 27 – Assemblages boulonnés : axes ou boulons travaillant en cissaillement ou au frottement

Figure 28 – Façonnage des extrémités de barres en fonction du mode d'assemblage

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Figure 29 – Structure dite plissée. Système YZ

Figure 31 – Structure assimilable à un gril de poutres planes.


Système Cash

Figure 32 – Structure spatiale à une nappe

aux angles (figure 33a ). Les diagonales sont des profils creux
circulaires assemblés par soudure. Les barres de nappe inférieures
sont des profils creux circulaires aplatis en leurs croisements aux
sommets des pyramides.
Ce système, connu sous le nom de Pyramitec, est surtout
Figure 30 – Structures assimilables à des grils de poutres planes : employé pour les planchers.
éléments non standardisés
■ Pyramides et barres permettant de réaliser la géométrie de la
figure 21 : les bases des pyramides sont généralement des profils
creux carrés ou rectangulaires, soudés aux angles sur des pièces
accolées sont placées suivant les génératrices du cylindre moulées permettant l’assemblage par boulons des bases des
(figure 32). pyramides entre elles (figure 33b ).
Les assemblages sont obtenus par boulonnage sur le site. Ce Les autres éléments du système, connu sous le nom de Unibat,
procédé exige une grande précision dans la réalisation de l’angle α. sont identiques au précédent.
Nota : l'avantage évident des pyramides réside dans la possibilité de les empiler pour le
transport et le stockage.

4.4 Composants volumétriques


4.4.2 Tétraèdres et barres (système Tétradec )
4.4.1 Pyramides et barres
Les tétraèdres (figure 34) sont réalisés par soudage. Les barres
■ Pyramides et barres permettant de réaliser la géométrie de la de nappe appartenant aux tétraèdres sont généralement des profils
figure 20a : la base des pyramides est réalisée en cornières soudées

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creux carrés ou rectangulaires, les diagonales des profils creux 4.4.3 Parallélépipèdes à base carrée
circulaires. (système Petroff )
Les barres complémentaires permettant de réaliser la géométrie
de la figure 20a sont soit des profils en I, soit des profils creux Les parallélépipèdes sont aussi réalisés par soudage (figure 35).
carrés ou rectangulaires. Les barres des bases sont généralement des profils creux carrés,
Les boulons d’assemblage sont sollicités à la traction et au soudés aux angles sur des pièces moulées permettant l’assemblage
cisaillement. par boulons aux autres parallélépipèdes de manière à obtenir un gril
de poutres (figure 19a ).
Les diagonales sont généralement des profils creux circulaires.
Les boulons d’assemblage sont sollicités à la traction et au
cisaillement.

Figure 34 – Tétraèdres et barres. Système Tétradec

Figure 35 – Parallélépipèdes à base carrée. Système Petroff


Figure 33 – Pyramides et barres

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P
O
U
Structures réticulées spatiales R
par Jean MOUTY
Ingénieur de l'École Nationale Supérieure d'Arts et Métiers
E
Directeur Technique de la Société COMÉTUBE
Président de la Commission technique du Comité International
pour le Développement et l'Étude de la Construction Tubulaire (CIDECT)
N

Références bibliographiques S
+ historique de la question
∗ étude théorique de la question
[2] VLASSOV (B.Z.). – Pièces longues en voiles
minces. 655 p., bibl. (290 réf.), Eyrolles
(1962) (∗).
[4] Introduction au calcul des structures en
résilles. Monographie no 1040 de la Chambre
Syndicale des Fabricants de Tubes d’Acier,
A
❑ description d’appareillages ou d’installations
[1] FORESTIER (R.). – Lexique de construction
métallique et de résistance des matériaux.
[3] MAKOWSKI (Z.S.). – Constructions spatiales
en acier. 208 p., Édité par le Centre Belgo-
128 p., avril 1978 (∗).
V
Luxembourgeois d’Information de l’Acier
229 p., OTUA (1976). (CBLIA) (1964) (+ ❑ ).
O
Normalisation
I
NF A 49-501 01-82 Profils creux finis à chaud pour construction (Dimen- NF P 22-251 06-78 Assemblages soudés de profils creux circulaires avec
R
sions. Conditions techniques de livraison). découpes d’intersection. Dispositions constructives.
NF A 49-541 04-83 Profils creux finis à froid pour construction (Dimen- P 22-252 09-78 Assemblages soudés de profils creux circulaires avec
sions. Conditions techniques de livraison). découpes d’intersection (complément aux normes
NF E 25-125 12-84 Vis à métaux. Tête cylindrique à six pans creux.
Grade A. Symbole C HC. NF P 22-255 12-79
NF P 22-250 et NF P 22-251).
Assemblages soudés de profils creux ronds ou rectan-
P
gulaires sur profils de type I ou H. Conception et vérifi-
NF E 25-400
NF E 27-701
10-85
10-84
Éléments de fixation. Norme de famille des écrous.
Boulons à serrage contrôlé destinés à l’exécution des
NF P 22-258 09-82
cation.
Assemblages soudés de profils creux sur profils creux
L
constructions métalliques. Spécifications techniques.

NF E 27-711 10-82
Conditions de commande, de contrôle et de livraison.
Boulons à serrage contrôlé destinés à l’exécution des
rectangulaires soumis à un chargement statique.
Conception et vérification. U
NF P 22-431 04-78 Assemblages par boulons non précontraints. Exécution
constructions métalliques. Boulons à tête hexagonale.
Dimensions et tolérances.
NF P 22-462 10-78
des assemblages.
Assemblages par boulons à serrage contrôlé. Usinage
S
NF P 22-250 06-78 Assemblages soudés de profils creux circulaires avec
et préparation des assemblages.
découpes d’intersection. Conception et vérification
des assemblages.

Constructeurs. Fournisseurs (0)

Logiciels de calcul Fournisseurs


de structures
8 - 1986

Strudl ou Faststrudl :
— Version CTICM ...... CTICM (Centre Technique Industriel de la
Construction Métallique)
CACT (Centre d’Assistance au Calcul Technique)
— Autres versions ..... Control Data
Aquitaine Systèmes
Hercule ........................ SOCOTEC (Société de Contrôle Technique)
Doc. C 2 575

CACT
Stardyne...................... Control Data
Nastran........................ Control Data
Stress........................... CTICM (sur mini et micro-ordinateurs)
Control Data
Maxi Stress ................. CTICM (sur mini et micro-ordinateurs)
Cosmos ....................... CACT (sur mini et micro-ordinateurs)
Robot ........................... Robot Diffusion (micro-ordinateurs)

(0)

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P STRUCTURES RÉTICULÉES SPATIALES _____________________________________________________________________________________________________
O
U
Systèmes spatiaux Fournisseurs
R Cash ............................ Cash (Sté d’exploitation)
Comelsa ...................... CBI Sté

Méro............................ 
 Mannesmann Industries
E Oktaplatt .....................

Newbat........................

Space Engineering Sté

N Nodus..........................
NS Truss .....................
British Steel Corporation. Tubes Division
Nippon Steel Corporation. London Office
Petroff ......................... Petroff Sarl
Saturne ....................... Multicub
S Schaff .......................... Société Mosellane de Construction (SMC)
SDC ............................. Stéphane du Château
A Sphérobat ................... 
Unibat .........................  Unibat International
V Pyramitec....................

Tetradec ......................

Lycée Technique Monge (M. Grellier)

O Tous azimuts ..............


Tridi 2000 ....................
SMB
Ernest Pantz Paris

I Tubaccord...................
YZ ................................
Monsieur Constantinidis
Sud-Est Constructions Industrialisées (SECI)

P
L
U
S

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