Está en la página 1de 20

Abcès pulmonaire

Par Prof.Ass. Keo Sokonth


012 870 042 – 097 90 75 731 – 096 48 94 578
keosokonth@yahoo.com

Prof.Ass. Keo Sokonth 1


Sommaire
1. Définition
2. Signes cliniques
3. Signes radiologiques
4. Examens paracliniques
5. Evolution
6. Traitements.

Prof.Ass. Keo Sokonth 2


1-Définition
• L’abcès du poumon est une complication grave d’une
atteinte infectieuse pulmonaire, le plus souvent
bactérienne, correspondant anatomiquement à une
destruction nécrotique du parenchyme.
• Il survient essentiellement:
• Soit des sujets fragiles ayant négligé l’apparition des
premiers signes infectieux,
• Soit lors d’infections à germes sécrétant des toxines
nécrosantes (anaérobies dans 50 à 90% des cas, mais aussi
staphylocoques et germes Gram négatif).

Prof.Ass. Keo Sokonth 3


Principaux germes responsable de suppuration pulmonaire
Anaérobies+++ Bacilles Gram négatif Cocci Gram positif Autres:
aérobies: aérobies: -actinomycètes
-klebsiella+++ -staphylocoque+++ -Nocardia
-B. pyocyanique -Aspergillus
-Protéus -Amibes
-Serratia
-E. coli
-ect.

Association fréquente+++: On retrouve fréquemment plusieurs germes au sein d’une même


lésion d’abcédation pulmonaire.
Devant toute lésion cavitaire plmonaire on conservera en arrière pensée le rôle éventuel du BK.

Prof.Ass. Keo Sokonth 4


2-Signes cliniques
• On décrit 3 phases à l’abcèdation pulmonaire:
• phase présuppurative,
• phase de vomique révélant l’abcès,
• phase de suppuration ouverte.

Prof.Ass. Keo Sokonth 5


a-La phase présuppurative
• C’est celle de collection purulente liée à une absence
ou à un échec thérapeutique.
• L’infection broncho-pulmonaire prend un aspect
grave, retentissant sur l’état général: asthénie,
amaigrissement, anorexie, faciès blanc-grisâtre
plombé, fièvre faite de variations importantes,
quotidiennes, en dents de scie.
• Une toux, un état dyspnéique, une douleur
thoracique s’associent au tableau selon des intensités
variables.

Prof.Ass. Keo Sokonth 6


b-La vomique
• Elle signe l’abcès du poumon constitué.
• Il s’agit du rejet brutal par la bouche d’une quantité de pus
comprise entre 50 et 100 cc.
• Elle est plus ou moins nauséabonde et elle survient au cours d’effort de
toux.
• Cette expectoration peut s’accompagner d’une hémotysie, d’abondance
variable. Elle peut être également à l’origine d’un collapsus.
• La fièvre chute peu de temps après le rejet de cette vomique et l’état
général s’améliore de façon transitoire.
• L’élimination de cette vomique peut se faire aussi de façon
fractionnée et non brutale: c’est la vomique nummulaire.

Prof.Ass. Keo Sokonth 7


c-La phase de suppuration ouverte

• Associe:
• des signes infectieux: température oscillante et
altération de l’état général.
• une bronchorrhée purulente, nauséabonde, fétide,
permanente, apparaissant plus volontiers dans une
position donnée correspondant à la voie de drainage de
l’abcès.

Prof.Ass. Keo Sokonth 8


3-Signes radiologiques
• Le cliché pulmonaire montre, au stade d’abcès constitué,
• une image ronde avec niveau hydro-aérique au sein d’une zone
opaque, infiltrative.
• la cavité peut être unique ou multiple et les limites internes sont
en général régulières.
• elle est assez fréquemment en relation avec la région hilaire par
l’intermédiaire d’une bronche de drainage.
• Les tomographies permettront une analyse plus fine des
dimensions de l’abcèdation (qui n’est parfois pas visible sur
le cliché standard), ainsi que de la bronche de drainage.
• La radiographie des sinus doit être systématique à la
recherche d’un foyer bactérien primitif.
• On y associe parfois un cliché panoramique dentaire pour
les mêmes raisons.
Prof.Ass. Keo Sokonth 9
Abscess in the left upper lobe of the lung
Ass.Prof. Keo Sokonth 10
Lung abscess involving the superior
segment of the left lower lobe
Ass.Prof. Keo Sokonth 11
Tuberculose Cancer

Cicatrice étoilée résiduelle


Prof.Ass. Keo Sokonth Grelot aspergillaire
12
4-Examens paracliniques
• La numération formule: Forte hyperleucocytose à
polynucléaires (> 15,000 leucocytes).
• Isolement bactériologique précis (souvent difficile):
• soit par hémoculture,
• soit par fibro-aspiration,
• soit par ponction transtrachéale.
• Surveillance hydro-électrolytique:
• A plutôt un intérêt évolutif.
• Il en est de même de la surveillance de la fonction rénale
(incidence d’une déshydratation, d’un choc septique).

Prof.Ass. Keo Sokonth 13


• Fibroscopy bronchique: Son rôle est considérable:
• intérêt bactériologique: le prélèvement est effectué au contact de
la lésion et apporte une meilleure fiabilité.
• intérêt diagnostique: l’examen permet en effet de retrouver
parfois:
• un cancer bronchique primitif,
• un corps étranger,
• une sténose d’autre nature.
On parle alors d’abcédation secondaire.
Tout patient porteur d’un abcès pulomnaire doit obligatoirement
après la phase aigue, faire l’objet d’une exploration endoscopique
à la recherche d’une néoplasie bronchique latente (+++), et chez
l’enfant, d’un corps étranger (+).

Prof.Ass. Keo Sokonth 14


Les suppurations pulmonaires
Les suppurations pulomnaires doivent être scindées:
Primitifs Secondaires
Elles surviennent sur un parenchyme Elles s’installent sur une pathologie
pulmonaire antérieurement sain: pulmonaire antérieure:
-Abcès pulmonaire: -Abcédation secondaire:
.caractère localisé .Principales causes:
.en sont exclues les atteintes bacillaires -cancer broncho-pulmonaire+++
-infarctus pulmonaire++
-atteintes kystiques de toutes origines
-complexes bulleux
-corps étrangers

Prof.Ass. Keo Sokonth 15


5-Evolution
• Elle est liée:
• à l’agressivité de certains germes pour le parenchyme pulmonaire
(staphylocoque, klebsielle et autres Gram négatif, anaérobies),
• à la sensibilité du ou des germes aux antibiotiques,
• à la nature du terrain (souvent débilité: éthylo-tabagisme, diabète,
dénutrition, immunodépression).
• Le plus souvent, on constate:
• une amélioration des signes infectieux:
• rétrocession parallèle de la fièvre, de la toux, de l’expectoration qui se
clarifie,
• régression de l’hyperleucocytose;
• amélioration des clichés radiologiques.

Prof.Ass. Keo Sokonth 16


• Mais il n’y a pas de critère formel de guérison. On attache
de l’importance:
• à la durée du traitement: 6 à 8 semaines,
• à la rétrocession radiologique. On peut observer:
• une disparition complète des images pathologiques,
• des cicatrices fibreuses, d’aspect stellaire. Elles peuvent être source à
moyen terme d’emphysème paracicatriciel,
• des cavités résiduelles dont la stabilité est incertaine. Une contamination
secondaire aspergillaire est alors possible;
• à une surveillance clinique et radiologique prolongée.

Prof.Ass. Keo Sokonth 17


6-Traitements
• Antibiothérapie:
• Après prélèvement bacteriologique fiable et en attendant les
résultats de l’antibiogramme: C’est une association de 3 produits
qu’il est souhaitable d’utiliser:
• une céphalosporine (voie veineuse), active à la fois sur le staphylocoque et
bon nombre de Gram négatif,
• un aminoside (voie intramusculaire) pour les mêmes raisons,
• un dérivé imidazole: métronidazole (Flagyl) ou ornidazole (Tibéral – voie
orale ou veineuse). Ces produits ont une remarquable action contre les
germes anaérobies.
• Après antibiogramme:
• ne retenir dans la mesure du possible qu’une bithérapie,
• prévoir 6 à 8 semaines de traitement,
• surveiller la tolérance clinique et biologique (incidence rénale, cochléaire
éventuelle).

Prof.Ass. Keo Sokonth 18


• Apport nutritionnel:
• alimentation hypercalorique progressivement croissante,
• vitamines, oligo-éléments, sels minéraux.
• Kinésithérapie respiratoire:
• En phase initiale, elle assure une meilleure élimination de
l’expectoration purulente, mais surtout à moyen terme, elle a pour
but de limiter les séquelles.
• Rares indications chirurgicales:
• S’il persiste une cavité résiduelle séquellaire importante, on peut
être amené à proposer, après bilan fonctionnel, une chirurgie
d’exérèse limitée.

Prof.Ass. Keo Sokonth 19


Principales orientations de l’antibiothérapie au cours des pneumopathies bactériennes
Germes Anibiotiques
Première intention Si allergie, intolérance ou
résistance
Pneumocoque Pénicilline G Erythromycine
Streptocoque Pénicilline G Erythromycine
Staphylocoque Pénicilline M Céphalotine
Aminosides Pristinamycine
Fosfomycine
Légionnelle Erythromycine Rifampicine
Haemophilus Ampicilline Thiamphénicol, Tétracyclines
Escherichia coli Aminosides + Ampicilline Aminosides + Quinolones
Céphalosporines II ou III
Klebsielle Aminosides Céphalosporines II ou III
Pyocyanique Cefsulodine + Aminoside Ticarcilline + Aminosides
Azlocilline
Mycoplasma Tetracyclines Erythromycine
Anaérobies Pénicilline G + Métronidazole Clindamycine, Thiamphénicol

Prof.Ass. Keo Sokonth 20

También podría gustarte