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DB I,A
CNITISATI{}IT C{)I\[TEMP()RÀIITB
PAR
CH. SEIGNOBOS
I)octeur i's lcttres
$laitrc de conférenccs ri la Fnculté des lel,tlcs de Paris.
T ROISIÈM E ÉDITION
PARIS
MASSON ET C'", ÉNTTNUNS
720, BouLEvaRD sArNT-cERuÂrN
tgog
Tous droits réservés.
HI STOIRE
DE LÂ
ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Abrégé tle I'histoire tle la civilisation depuis les ternps les plus
reculés jusqu'à nos jours. I volume in-l?, avec fig. dans le texte.
Cartonné. I û., 25
-r-
HISTOIITlI
DE LÀ
Chapitre Premler'
LES PUISSANCES NOUVELTES DE L'BUROPE ÀU xVIIIe sÈcT,n
LA PIIUSSE
Le royaume de Prus,te.
- Le royaume de Prusse (L),
créé en 1701,, était, comme presque tous les Etats alle-
mands, composé de domaines réunis un à un par la
famillé régnante I ce n'était pas un peys; mais seule-
rnent un rssemblage de territoires épars de tous les
côt.és de I'Allemagne et sans communication entre eux,
quelques domaines à I'ouest jusque sur la rive gatrche
du Rhin, la province de Prusse à I'cst hors des limites
de l'empire, &u centre le Brandebourg; le tout peuvre
et mol pcuplé (environ 2 millions d'âmes). La Prusse
n'était qu'un petit État. Les Hohenzollern cn lirent une
grande puissarrce. Ils n'avaienb pas sur le gouYernement
d'autres idées gue les princes de leur temps; eux aussi
ils pratiquaient la < politique de famill'e >, cherchanl
avant tout à agrandir la puissance de leur maison en
augmentant leurs domaines et leur pouvoir; eux aussi
suùirent la règle de la < raison d'État >, employant
tous les moyens pour arriver b leur but. - Mais ils
différaient des autres princes par leur Senre de vie, c'est
ce qui {it lerrr succès. Au lieu de dissiper leur revenu
pour entretenir une cour et donncr des fètes, ils le con-
La cour,
- Frédéric I", qui le premier porta le titre
de roi, avait une cour nombreuse à la faqon de Louis XIV.
Son successeur Frédéric-Guillaume la congédia, et ne
garda que 4 chambellans, 4 gentilshommes, {.8 pùges,
6 laquais, 5 valets de chombre. I[ portait I'uniforme bleu
et le pantalon blanc, il avait tt.rqiours l'épée au côté et
la cannc à la main; il n'avait qlte des bancs et des
chaises en bois, ni fauteuils ni tapis; sa table était si
mal servie due ses enfants ne mangeaient pas à,leur faim.
Ilpassait ses soirées avec ses généraux et ses ministres
à fumer du tabac dans de longues pipes de Hollande et
à boire de la bière. Ce[te vie grossière, Qui choquait les
antres princes, lui fit donner le surnom de roù-sergent.
Son succcFiseur Frëdéric II fut au contraire très
instruit: il aimait la musique, écrivait facilement en
franqais, faisait des vers frarrqais et lisait les æuvres
des philosophes. Cependant il vécut presque aussi sim-
plement qrre son père. Il demeurait à Potsdam, ne
fréquentait guèrc que ses officiers, ses fonctionnaires
et quelgues philosophes. Il n'avait pas de cour (il s'était
séparé de lareine etne recevait pas de dames). Il portait
des habit,s rapiécés et ses meubles étaient déchirés par
les chiens qui vivaient avec lui. Apres sa mort toute sa
garde-robe fut vendue pour 1,500 fr. Son seul luxe était
sa collection de tabatières, il en laissa cent trente.
vice du roi. Mais, tandis que dans les autres pays leq
places d'officiers étaient données à la faveur' ou mème
vendues, en Prusse on ne devenait, officier qu'après
a"voir passé par une école militaire (l'école des cadets),
et on n'arrivait à un grade élevé qu'après avoir passe
par les grades inférieurs. Mème les princes de la famille
royale étaient obligés de servir et de gagner un à ttn
tous leurs grades.
AuCun gouvernement d'Europe n'aVait alots une arntée
aussi considérable en proportion du nombre de ses
sujets : 80,000 hommes pour Lrn peys de 2,500,000 âmes,
c'était six fois plus que I'Autriche, quatre fois plus que
la France. or au xvnr".siècle, comme toutes les affaires
entre nations se décidaient par la guerre, I'importance
d'une puissance se mesurait à l.l force de son armée' Le
roi cle Prusse, &vec son petit Etat et sa grande armée,
devint une des trois grandes puissances de I'liurope'
Le roi-sergent avail préparé cette armée, le grand Fré-
déric s'en servit. It ajouta deux provinces à son royatlme
(Silésie et, Prusse polonaise); il avait, rcc"u2,240,000 su-
jets, il en laissa 6,000,000.
LtnMprRtr RUSSE
(l) Nous n'ûyons sur toute cctte histoire quc les légendee re_
cueillies au xrre siècle par un rnoine de Kief, Nestor. (7oir chro-
nigue de Nestor, trad. Leger.)
L'RIUPINE RUSSE. 9
Le lsar.
- Le tsar qui gouverne cet empire, le plus
étendu de toute I'Burope, a un ponvoir absolu d'une no-
IO L'EUBOPE ÀU TVIIIg SIÈCT,E.
L'Egtise ?'usse.
- Le peuple russe, converti par
missionnaires de ConstanLinople, avait adopté la religion
clen
- Les fonctionnaires de
La oénalité. I'administra-
tion russe gardèrent longtemPs, sou$ des noms euro-
péens, Ies vieilles habitudes barbares. Autrefois le tsar
lui-rnême, quand il donnait un emploi à un homme, lui
disait: < Yis de ta charge, et rassasie-toi. l Les fonc-
tionnaires continuèrent èr regarder leur place comme un
moyen de tirer de I'argent de leurs administrés. Pierre
le Grand ne voulul plus que ses employés se payassent
eux-mêmes, ils devaient se contenter du salaire qu'il leur
donnait. Il leur défenclit d'accepter des présents, ilfit même
décapiter plusieurs gouverneurs pour concussion, et son
principal fonctionnaire des finances fut roué cornme
voleur; mais ses administrateurs ne se corrigèrent pas.
L'EMPIRE RUSSE. 23
Chapitre If
!E T$JGIME COLONIAL AU XVTTI" SlÈCIt,p
L'Inde.
- L'lnde était au xvur" siècle plus peuplée
que
I'Burope, mais ellb ne formait, pas une nation, et les habi-
tant,s, depuis bien des siècles, n'étaient plus gouvernés quc
par des conquérarits étrangers. La dernière domination,
fondée au xvru siècle, avait été celle d'un prince tartare
établi à, Delhi, le Grand ùlogol, qui au xvu" siècle avait
réuni en un seul empire tous les pays de I'Inde. Àu xvtlt"
siècle cet empire était déjà ruiné; il ne restait plus dans
I'Inde d'autre pouvoir que les gouverneurs devenus sou-
verains et les chefs de bandes qui se faisaient la guerre
les uns aux autres avec des soldats mercenaires.
Les deux gouvernements de France et, d'Anglet,erre
avaient fondé chacun dans l'lnde une Cornpagnie de com-
merce privitégiée. Les deux Compagnies, française et an-
glaise, étaient organiséesde même; chacune possédaiL sur
. la côte quelques villes défendues par des forts et pourvues
de magasins, elle y entretenait des employés de commerce,
quelques soldats et un gouverneur. Les Compognies
ébaient ainsi de petites puissances. Au xvnto siècle il leur
. fallu[, pour défendre leurs établissements, prendre part
aux guerres que se faisaient entre eux les petits souve-
rains du pays. On s'aperqut bientôt qtr'une petite armée
organisée et disciplinée à I'européenne pouvait battre
une grande armée indigène eb qu'on pouvait former une
excellente armée européenne avec des soldats hindousl
on organisa alors les régiments de cipayes composés
tlc mercenaires indigènes commandés par des ol'ûciers
TUTTES DE [À FRANCE ET DE L,AN6LETERRE. 37
européens et armés à I'européenne. L'invention venait
du directeur de la Compagnie française, Dupleix;
ce fut la compagnie anglaise qui la recueillit et en
profita.
Chapitre III
LE MOUVEMENT DE RÉT.'ORME EN EUROPE AU XVIUE SIÈCLE
Les encyclopéd,istes.
- Diderot, un des écrivains
les ptus brillants du siècle, après avoir pénible-
men[ vécu à Paris en donnant des leçons et eh faisant
des travaux pour les libraires, avait commencé à' se
faire connaitre par des traités philosophiques ; il avait
été arrêté et emprisonné à Yincennes. Il conçut ll'idée
hardie de publier un tlictionnaire général qui fû[ le
résumé de toutes les connaissances hunraines. Le titre
LDS ENCYCLOPÉDISTES. 65
de I'ouvrage est : Encyclopédi.e ou di,ctionnai,re raisonné
des sciencesl arts et métierst par une société de gens de
lettres, mis en ordre par Diderot, et quant d li partie
mat hérnatirlue p ar D alembert.
Presque tous les savants et les philosophes y colla_
borèrent; Diderot revoyait tous les articles;il en écrivit
lui-même un grand nombre sur la philosophie, I'histoire,
la politique et surtout les arts mécaniques. Dalembert
s'était chargé des mabhématiques et écrivit le discours
préliminaire (l'introduction).
La publication dura plus de Z0 ans (L76t -72) et se
composa de 28 volumes in-folio (dont l.{ de grâvures).
Il a fallu à Diderot une grande énergir po,r. le mener
jusqu'au trout; les deux premiers volumes avaient été
arrêtés par la censure, en .1752, et pendant dix_huit
mois la police empêcha de publier les volumes suivants;
Diderot obtint enfin I'autorisation de continuer, mais
après le septième volume, elle lui fut de nouveau retirée.
ll fallut, la protection de choiseul pour rever l'interdic-'
tion.
L'0ncyclopédie se répandit danstoute I'Europe et aida
ày propager les idées des philosophes français.
Les collaborateurs avaient des idées différentes ;
mais ceux qui dominèrent, surtout dans les derniers
volumes, furent les plus violents, Helvétius, d'Holbach,
Mably, Raynal; ceux qu'on a appelé les encyclopédistes.,
Ceux-là, comme Diderot leur chef, n'admettaient plus
la religion naturelle ni les droits de I'homme. IIs disaient
que I'homme est faitpourle plaisir et n'agit que dans son
intérêt i que les lois et les religions sont des entraves qui
empêchent I'homme d'atteindre le bonheur ; qu'il feut
les détruire pour reuenit" à la nature.
.Les philosophes de cette école attaquaient à la fois
I'EgIise, I'Etat et les vieilles institutions sociales, Ia
Crvruserrox ooNrEMpoIrÀtNB, S
LE I\IOUVEIITENT DE RÉ FORI\IE AU XYIIIê SIÈCLE.
Total. 452
Chapitre IV
LA RÉVOLUflON FRANçAISE
(l) Comme les fonctions rle juges étaient devenues des charges
vénales (aux xvr et xvnê siècles), le roi ne pouvait les retirer qu'en
reurboursant la somme payée par I'acheteur; les rois, toujours à
court tl'argent n'usaient jarnais de ce droit ; les juges étaient
ainsi inamovibles en fait, urais nou pas en droit.
a
Arig{nes de Ia Réuolution.
- Les adversaires de
I'ancien régime avaient espéré que Ie gouvernement
ferait lui-même des réformes; le ministère de Turgot'
leur montra que les privilégiés ne se laisseraient pas
enlever leurs privilèges sans résistance, et ils commen-
cèrent à dire qu'il fallait une réuoluti,on pour supprimer
les abus eI régënéter Le royeume.
On ne voyait pas d'abc-rrd par quel moyen se ferait
cette révolution. Toutes sortes de gens étaient intéressés
à I'empêc.her : le roi et ses foncl,ionnaires pour main-
tenir le pouvoir absolu, les privilégiés pour conserver
l'inégalité en leur faveur. Or le gouvernement et les
privilégiés réunissaient tous les pouvoirs, même celui
d'empêcher les mdcontents de parler. Un Anglais, Ar-
thur Young, parcourant la France en {787, remarquait,'
qu'on y parlait beaucoup moins des affaires du pays
que de celles de la Hollande. f)eux ans plus tard la Ré-
vt-rlution était faite. Le mouvement a donc été très rapide.
C'est que le goùrvernement et les privilégiés, &u lieu de
se soutenir pour contenir les mécontents, se sont com-
battus et affaiblis mutuellement.
L'occasion de Ia lutte fut une question de lïnances.
Depuis un demi-siècle le gouvernement dépensait au
'
rance et de ténèbres o. Ce discours excita I'Assemblée:
plusieurs membres des ordres privilégiés vinrent tour a
tour offrir de sacrifier leurs privilèges.
L'Assemblée accueillit ces offres avec enthousia*me;
successivement elle décida d'abolir toutes les inégalités
entre les citoyens et entre les provinces. Ainsi furent
'abolis les privilèges en matière il'emplois, les justices
seigneuriales, les droits de chasse et de colombier, les
mains-mortes, les dîmes, les privilèges des pays d'états,
des villes, des villages, la vénalité des chorges, les cor-
porations.
[.]ne médaille fut frappée ( pour éterniser la mémoire
, de I'union sincère de tous les ordres, de I'ahandon de
tous les privilèges et de I'ardent dévouement de tous les
inclividus pour la prospérité et la paix publiques. >
Chapitre V
L'OEUVRE DE LA NÉVOIUUON
La Constitution de 1793.
- La Constitution de l79l
conservait encore le roi et les ministres. Si faibles qu'elle
les ett rendus, ils essayèrenl de protest,er contre I'as-
senrblée législative, eui voulait exercer tout le pouvoir.
II s'agissait surtout des prêtres et des émigrés; I'assem-
blée les regardait comme des enncmis et faisait contre
eux tles lois auxquelles le roi opposait son uelo. Pen-
dant cette lutte se forma un parti républicain peu norn-
breux, mais {ui' avec I'aide des faubourgs de Paris,
s'empara des Tuileries et forqa l'assemblée à proclamer
la déchéancê du roi e[ à convoquer une assemblée nou-
velle, la Convention (10 août 1792).
La Convention prit en main le gouvernement, et
I'exerça parle moyen de comil,és élusparmi ses mernbres.
EIle eut à refaire une constitution sens r()yauté, ce i'ut la
Constit,ution de 1793, rédigée rapidcnrent par une corn-
mission et votée par la Convention sans longue discus-
sion.
Les'auteurs étaient des disciples de Rousseau; its
partaienl du principe que le peuple seul est souverain e[
doit exercer sa souveraineté directement. Le peuple était
formé par tous les hommes âgés de ving[ et un ans (la
diffdrence entre citoyens actifs et passifs avait été sup-
primée en 1792). Les électeurs devaient se réunir en
assemblées prtmaires non seulement pour élire leurs repré-
sentants, rnais pour délibérer sur les lois.
L'assemblée était remplacée par un corps législatif
élLr porrr un an seulement, qui n'avait pas Ie droit de
faire des lois, mais seulement de les proposer; c'étaient
les assemblées primaires rlui acceptaient les lois (elles
étaient censées les avoir acceptées lorsque, daus la
rnoitié plus un des départements, il ne se trouvait pas
I p. l0 des assemblées pour réclamer). Au lieu du minis-
tère on créaib un Conseil erécutif dc vingt-quatre rneûr-
i2ù L'GUVRE DE LÀ RÉVOLUTION.
bres nommé par le corps législatif sur une liste dressée
1-rar les assemblées Primaires.
Cette Constitution annulait à la fois le gouve rnement cen-
tral cL l'a-qsem blée, etinvitait tous les citoyens à résister aux
autorités légales. rt Quand Ie gouvernement viole les droits
du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour
chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le
plus indispensable des devoirs. >
Comrne la France était b ce moment envahie par les
armées de toute I'llurope et avait besoin d'un gotrverne-
ment fort, pour se défendre, il fut convenu que ia Consti-
tution ne seraiI appliquée c1u'après la fin de ]a guerre.
Elle n'eut pas le ternps de fonctionner; la guerre drrrait
encore lorsque le parti qui avait rédigé cette constitution
ful, renversé tlu pouvoir.
Chapitne VI
LUTTE DE LA RÉVOLUTION AVEC L'EUROPE
La oue?'?'e.
- Il fallut deux ans pour amener Ia
guerre entre la Rér'olution et ['Europe. Deux parl,is, fran-
qais tous deux; la préparèrent. Une partie des nolrles
franqais, mécontents de la Révolution, émigrèrent en
Allemagne et agitèrent auprès des gouvernements pour
les décider à envoyer des armées en France délivrer
Louis XVI prisonnier du peuple de Paris et de I'Assem-
blée. Les partisans de la République de leur côté poLrs-
sèrent à la guerre afin de compromettre Louis XYI qu'its
croyaient I'allié secret des souverains étrangers.
. L'empereurLéopold, que les émigrés cherchêrent d'a-
bord à entraîner, ne désirait pas la guerre ; mais il ne
voulait pas rompre ouvertement, avec les émigrés fran-
çais àl la tête desquels s'était mis le frère même de
Louis XVI, le comte cl'Ar[ois, Il se trouvait dans ]e châ.-
teau de Piltnitz en Saxe avec le roi de Prusse et l'Élec-
teur de Saxe quand le comte d'Artois vint lui demander
son appui et lui présenter un plan de campagne contre
la France. Les souverains clécidèrent de ne pas s'en-
gager dans cette aventure; mais, pour satisfaire les émi-
grés, ils consentirent à publier un manifeste en faveur
LA GUDRRE. IÈ5
du rétablissement de I'ordre et de Ia monarchie en France
(27 aofrt l79l). Il y était dit que I'Empereur et le roi
de Prusse espéraienI que les autres puissances d'Europe
ne refuseraient pas de les aider à ce rétablissement.
< Alors et dans ce eas, ajoutaient-ils, Leurs Majestés
I'Brnpereur et le roi de Prusse sont résolues d'agir
promptement d'un rnutuel accord avec les forces nices-
saires pour obtenir le but proposé en commur. u Les
der,rx souverains comptaient bien que les autres- puis-
sances refuseraient d'intervenir et qu'eux-mêrnes se-
raient par suite déliés de totrt engagement puisqu'ils
n'avaient promis d'agir que dans Ie cas ou les au[res
agiraient. o Ces mots : alors et dans ee cas son[ pour
moi la Loi et les Prophètes, ,r écrivait Léopold. Ce
manifeste de Pillnitz n'était donc qu'une ( comédie - eu-
guste )), comme disait s[allet-DLrpan. Mais les émigrés
eurent soin de le préscn[cr au public comme une pro-
messe formelle. On publia une lettre des princes oir il
était dit,: < Les puissances dont ils ont réclamé le secours
sont déterminées ù y ernployer leurs forces, et I'Ernpe-
reur et le roi de Prusse viennent d'en contracter I'en-
gagement mutuel. )) ,
Chapitre VII
LE CONSULAT ET L'EMPINE
L'Empire,
- Le régime du Consulat dura quatre ans;
dès 1809 Bonaparte s'était fait nommer Consul à vie.
Mais le pouvoir viager e[ le titre de consul ne lui suf-
fisaient plus. Il n'avai[ pas osé cl'abord supprimer les
formes républicaines, croyant que les Français y te-
naient; la plupart de ses hauts fr;nctionnaires étaient
d'anciens conventionnels, il avait. même gardé le calen-
drier républicain et I'appellation de citoyen.
Mais après I'exécution du clue d'Enghien, en {g08, il
désira rendre son pouvoir héréditaire pour décourager
le s tentatives de meurtre et prendre un titre qui lui per-
mit de traiter de pair avec les souverains de I'ELrrope.
Le Srinat proposa le l,itre d'enrpereur, qui fut déclaré
héréditaire dans sa famille; ce fut la Constitution de
1804. Lc nom de République franqaise fut conservé jus-
qu'en t808, puis remplacé par le nom d'Bmpire.
Le mécanisme de I'an Ylll fut peu à peu simptifié. Dès
{'802 Napoléon avait trouvé que quelques tribuns per-
laient trop libremcn[, il les avait fait sortir du Tribunat;
t.'EI\lPInA. {39
Chapitre VIII
LUTTE DB NÀPOLÉOX AVNC L'EUROPE
Chapitne fX
LA RESTAURATION EN EUROPE
L'Europe en { 815.
- L'Europe avait été remaniée
par les quatre grandes puissances alliées et, dans leur
inl.érêt. En principe elle devait être restaurée telle
qu'elle était avant la Révolution. En fait la France seule
fut ramenée à son territoire de 1,792; [ous les autres
grands Etats sor[irent, du remaniement agrandis ou &r-
rondis aux dépens des petits Éta[s, aux dépens surtout
des républiques d'Italie e[ des États ecclésiastiques
d'Allemagne que Napoléon avait détruits et qrri ne fu-
rent point restaurés. La Pologne, clémembrée pendant
la Bévolution, resta parlagée entre les trois grandes
puissanees tle I'Est; seule la ville de Cracovie fut érigée
en ville libre inrlépendante.
L'Aulriche, en échange des Pays-Bas qu'elle ne tenait
pas à conserver, garda l'Etat de Yenise, qui étendait son
territoire au sud-est jusqu'à I'Adriatique e[ Ie portait en
Italie jusqu'au Tessin..En échange de ses domaines dis-
séminés dans la Forêt-Noire, elle gardait l'évêché de
Salzbourg qui joignait sa frontière au sud-ouest.
La Prusse gardait, la Posnanie polonaise acquise ilu
partage de 1793; en échange des autres provinces polo-
naises qu'elle s'était appropriées en {795, elle requt la
province de Saxe et la province du Rhin ; elle garda. la
Westphalie, qu'elle avait reçue en indemnité pour quel-
ques petits domaines sur la rive gauche du Rlrin. Elle
eul ainsi quatre provinces de plus qu'en {789, ct son
territoire s'étendit non plus en lambeaux isolés, mais
I84 [À RESTÀURÀTION BN EUROPE.
en une masse presque comp&cte ({) sur toute I'Alle-
magne du Nord depuis la Russie jusqu'à la France.
Le tsar de Russie gardait les provinces clémembrées
de la Pologne et la Finlande qu'il avait prises à la Suède
en t809; il reprenait la portion de Pologne qui avait été
attribuée à la Prusse en 1795 pour en faire un royaume
de Pologne dont il restait souverain.
L'Angleterre Re dernanda rien en Europe que l'îlot
d'Helgoland; elle avait pris son indemnité aux dépens
des colonies de la France et de la Hollande.
Entre les trois puissances de I'Est (Russie, Autriche,
Prusse) et les deux puissances de I'Ouest (France et
Angleterre), I'Burope cenl,rale restait divisée en petits
États. L'Allcmagne n'était plus cet empire sans force fait
de trois cents territoires enclavés les uns clans les autres,
partagé entre trois cents gouvernemenl,s disparates à
demi souverains; elle restait simplifiée depuis le passage
des Franqais, débarrassée des seigneurs souverains, de
tous les princes d'Eglise, de presque toutes les villes
libres; elle devenait ce qu'en avait, faib Napoléon, une
confédération de princes, mais la direction de ces
princes retournait à I'Autriche.
L'Italie était de nouveau morcelée en petits États sou-
verains: au sud le royaume de. Naples; au centre les
États de l'Église et les trois duchés de Toscane, parme,
Modène; au norcl Ia Sardaigne agrandie du territoire de
Gênes et les deux provinces autrichiennes, Milanais et
Vénétie, réunies sous une administration commune avec
le nom de royaume lombar.d-aénitien. l,'Autriclre, mai.
tresse du bassin du Pô et clominant les trois duchés qui
appartenaient à des princes autrichiens, tenait I'ltalie
sous son pouvoir.
ll y .restail 2 enclaves, à I'est le
-les(1)trois Mecklembourg, a I'ouest
Etats de llanovre, Hesse et Nassau.
T.'EUROPE EN T8I5. I8b
L'Allemagne et I'Italie restaient'ainsi ce qu'elles
avaient, été depuis le moyen âge : des notions en mor-
ceaux. Toutes deux étaient sous I'influence de I'Autriche,
qui avait intérêt à maintenirle morcellement, puisqu'elle
ne désirait plus s'agrandir et qu'il lui était plus facile de
diriger des États faibles.
Sur la frontière française Êe conservaient les deux pe-
tirc Élats démembrés de I'ancien Empire gernranique, la
Suisse, agrandie de Genève, Neuchâtel, Ie Yalais, e[ de-
venue une confédérabion de 22 cantons; la Hollande,
devenue le royaume des Pays-Bas et doublée par I'an-
nexion de la Belgique. Toutes deux étaient déclarées
neutres et placées sons la protection de toutes les puis-
sances européennes.
A I'Est la Pologne était supprimée, la Suède rejetée
dans la péninsule scandinave; mais Ie royaume de Nor-
vège était détaché du Danemark et uni au royaume de
Suède.
L'Europe de l8t5 était organisée, comme l'llurope du
xyltl" siècle, de faqon à maintenir l'équilibre entre les
grandes puissances et la faiblesse de la région centrale
oir les influences des grandsÉtats devaient se contreba-
lancer. Cet arrangement a duré tut demi-siècle,.iusqu'au
moment où I'amour de l'équilibre a cédé au désir de
faire I'unité en Italie et, en Allemagne.
Chapttre X
LE GOUVERNEMENT CONSTITUTIONNEL EN EUROPE
I
4C8 LE GOTJVE|NEMBNT CONSTTTUTT0NNEI' EN BUROPE.
Cha,pitre XI
LE GOUVERNEMENT DE LA FRANCE DE 1848 A 1875
La Constitution de 1848.
- La Constituante, délivrée
de ses adversaires socialistes, se mit à rédiger une Cons-
titutiou.
Elle voulut rompre avec le régime parlementaire aris.
tocratique, mais suns toucher aux institutions sociales.
Bn tête de la Constil,ution elle mit une déclaration des
droits. < En présence de Dieu et au nom du peuple fran.
çais, I'Assemblée nationale proclame : la France s'es[
228 LE GOUVERNEMENT DE LÀ FRANCE DE T8E8 A I87i.
constituée en république. La républirlue française est
démocratique.
< lllle reconnaït des droits et des devoirs antérieurs et
supérieurs aux lois positives. Illle a pour principe la Li-
berté, I'Egalité, Ia Fraternité; pour base, la famille, le
l,ravail, la propriété, I'ordre public. rt Un député légi-
l,irniste demanda le sens du mot démocratigue: << Je dé-
. sire que ce mot srrit entendtr de telle façon qu'il ne soit
pas un prétexte à coups de fusil. , On lui répondit: < Ce
qui interprète le mot, c'est le suffrage direct eb uni-
versel. u
LaConstitution rec<-rnnaissait toutes les libertés, le droit
de s'associer, de pél,itionner, de publier; elle abt,lissait
I'esclavage des nègres et la censure. Bn oul,re elleprocla-
mait le devoir de lt socié[é d'aider ses membres à s'ins-
truirr: et à gagner leur vie. < La république doit protéger
le citoyen dans sa personne, sa farnille, sa religion, sa
propriété, son travtril et mettre à la portée de chaeun
I'instructi,on inr{ispensahle ù lous les honrmes. Elle doit,
p*" .,rie assislance fraternelle, assurer I'existence cles
citoyens nécessiteux, soit en leur procutan[ du travail
dans les lirnites cle ses ressources, soit en clonnant des
secours à ceux qui sont hors d'état de travailler. , L'As'
sernblée avait refusé de proclarner le droi't au traua'il.
La Constituante déclarait que tous les pouvoirs Jru-
Irlics érnanent du peuple et ne peuvent être délégués hé-
réditairement. C'était la souveraineté du peuple sous
forme républicaine.
Pour I'organisation du gouvernement. elle revint à la
théorie de Montesquieu : rr La séparation des pouvoirs est
la prernière condition d'un gouvernement libre > (art. l9).
En conséquence, le per.rple franqais < déléguait le pou-
voir législatif à une assemblée uniqtre > e[ rt le pouvoir
exécutif à un citoyeo )), le Président de la république.
LA CONSTITUTION DE 1848. 229
Ly Répuûlique de lBT0.
de I'Empire, c'était son armée. - CeIrqui faisait la lbrce
lengagea dans la
guerre contre Ia Prusse et Ia perdit tout àntière;
une
partie resta enfermée dans Metz; lereste, avec Napo-
léon III lui-mêrne, fut pris à secran (z sept. rgz0). Le
parti
républicain de paris envahit la chamùre (4 slptembre)
et, avant qu'elle ett le temps de voter la cléchéance
de
I'Empereur, créa le gouvernement de la Defense natio-
nale composé des députés cle paris et proclama la
Répu-
blique, qui fut reconnue par tout le pays sans résistance.
Le gouvernement de ra Défense nationare resta assiégé
dans Paris par les Allemands, il eut à y combattre
un
parti révolutionnaire socialiste qui avait pour
errblème
drapeau rorge et qui fit l'émeute du Br octobre.
tUne délégation
du gouvernement prit le pouvoir en pro-
vince ou les fonctionnaires de l'Empire furent rempra-
cés par des républicains; Gambetta, re membre le ptus
actif de la délégation, dirigea à la fois I'administration
et Ia guerre.
Après la capitulation de paris un armistice fut signé
avec les Allemands pour permettre aux Francais
d'érire
une Assemblée nationale; Ies élections se n.ent dans
les
formes de la Législative de rg4g, au scrutin cle riste
avec Ie vote au canton. Les paysans soupqonnaient le
parti républicain dominé par Gambetta de vouloir con-
tinuer la querre ù outrance; ils v.tèrent pour les can-
didats de la paix, coalition formée de royaristes et de
républicains modérés. L'Assemblée nar.ionale fut en
majorité royaliste. Elle nomrna Tlriers chef du pouuoir
eoécutif (évitant à dessein le nom de République).
L.\ nEPUBLIQUE DE 1870. 231
'"îli,l',i":oi'r;;ii:ffJlî:,.u'iînouo,ion*oa,"o,.uti-
ques :
Chapitre XII
.I'IIr\NSI.'OIIIi!ÂTIONS
DB I,'tiUR(iPE DEPUIS ISTS
(l'Allemagne, I'Italie).
Peu de temps après la Restauration les patriotes
Là
commencèrent à s'agiter contre les gouvernements'
à un grand État
otr une petite natioi était incorporoà
etranger (dans I'Brnpire turc et I'Empire d'Autrichtl:lt:
.étr"ng., cherchaient à dé[acher
patriJtes la nat'ion de I'Et'at
qui les gouvernoit' Là au contraire oir une
sran6e nation otalt morcelée en petits État* 1"n '\lle'
iiugnu et en ltalie),les patriotes travaillaient à détruire
les petits États pourles réunir en une seule nation. Le
*ooou*unt poussait donc en Sens inverse, tantÔt vers
lo. séparation', tantôt vers la concentration; les uns ré-
clamÀient l'aflet:anchissement, les autres I'mûté'
on s'agita dans presque tous les pays : pour effranchir
de I'Empire turc les Grecs, les Serbes, les Roumains,les
Bulgares; pour affranchir de I'Autriche la Hongrie' la
Bohtme, la Lombardie, la Croatie; pour affranchir I'lr-
lande de I'Angleterre, la Belgique de ta llollande, la
Pologne de la. Russie. on s'agita pour faire I'unité de
I'Allemagne et de I'Italie. seules la France et I'Bspagne,
oir t'unité était faite, ont échappé tr cette agitation.
Le principe commun à tous les partis nationaux, c'est
LES NATIONÀLITÉS. 2&3
-.
(l) E_û Fra'lgg les réformes de t?89 avaient été faitespour amé-
liorer la condition du peuple que le gouvernemeut recônnaissait
pour le vrai souverain, aussi furent-elles précétlées d'une décla-
ration des rtrnils. En Prusse, arr contraire, le souverain restait lo
roi, il faisait les rélbrmes par ordonnances royales, pour augm en.
ter la force de I'Etat; aussine parlait-il que dès deuiirs des Jujets
262 fNÀNST'ORMÀIIONS DE L'EUIIOPI DBPUIS 1848.
t.
FoRiltÀTtoN DE L'uNlrÉ lt,lnmlnln. 261
Le parti ratlical.
- Le parti constitutionnel ne vou-
lait pas rompre avec les l,raditions, il admettait qu'on
continuât à gouverner suivan[ les anciennes furrnes, et
que la nation ne fril. pas seule à régler toutes les affaires.
Il ne réclamait que les réformes nécessaires pour que
la rration pût au besoin irnposer sa volonté au gou-
Yernerrrent.
Vers 1830 commença à se former un parti qui ne se
contentait plrrs de réformes partielles et demandait un
changement radical dans le s5'stème de gouvernernent.
On I'appela le parti rad,ical.Il s'est constitué d'abord err
Angleterre (dès l8f5) et en Suisse, puis dans les pa5's
de I'onest, de I'Burope. Dans chaque pays il cherche ù
convertir les électeurs afin d'obt.enir la majorilé dans
le Parlement eb de réorganiser I'Etat suivant ses prin-
cipes.
Le parti radical n'a aucun respect pour la traclition ; son
principe est qu'un peuple ne doit pas se laisser gouver-
ner par des règles anciennes, mais établir des règles nou-
velles appropriées au présent. Ces règles, Ies uns les
tirent de I'humanité et de la jusl.ice (c'es[ -qurtou[ le pro-
cédé des radicaux franqais), les autresveulent les tirer de
la science (c'est le procédd des radicaux anglais). Aussi
les radicaux di{fèrent-ils d'avis sur le régirre qu'i[ fau-
drait établir.
tA PÀRTI NADICÀI. 2?5
Ile diffèrent, aussi d'opinion sur le but du gouverne-
ment, et -ci complèteme't qu'ils aboutissent à dcux ttréo-
ries opposées.
L'une regarde comme le but déûnitif clu gouvernement
tl'assurer la liber[é aux indivirrus. Qu'on laisse les indivi-
dus se développer librement, ils seront plus heureux et
plus actifs, ils pourron[ accomplir plus cle progrês; la
société se réglera d'elle-même mieux qu'avec les règle-
ments. L'Etat doit se borner à prendre des mesures pour
assurer à chaque homme sa liberté, it ne doit. contraindre
personne au delà de ce qui est nécessaire pour protéger
In liberté des autres, il n'estqu'un établissement de défense
nrutuelle. Il ne doi[ pas se charger des æuvres utiles à la
commun&uté, c'est I'affaire des particuliers qui y sont in-
l,éressés. Il faut donc un gouvernernent faible poLrr qu'il
rr'ai[ pas la tentalion cle violer la liberté des individus.
Telle est la théorie des radicauæ libéraun.
La lhéorje opposée pârt de I'idée que I'Etat a pour rnis-
sion de rendre les bommes heureux et de faire régner la
justice. ll a Ie droit de [out régler dans I'inr.érêt du plus
grand nombre, puisqu'il a requ son autorité du peuple qui
est souverain. Il n'est pas obligé de respecter laliberté
des individus, siellele gdne pou, ,urplir samission. L'in-
dividu n'a pas de droits en face de I'Btat. II faut clonc un
gouvernement fort pour briser les résistances des indivi-
dus. C'est la théorie des radicauu autot,itaires.
Ces deux théories répondent à deux sentinrents oppo-
sés, I'une à I'amour du progrès, I'aul,re à I'amour de
I'ordre. Les libéraux désirent un progrès indéfini, les
autoritaires veulent une société pâifaite et, n'*clmettent
le progrès que jusqu'au rnomènt ôir on aura atteint la
perfection.
- Entre ces deux ,l.héories extrêmes it y a
place pour bien des opinions intermédiaires. Une parl.ie
des radicaux libéraux arJrneLtent que l'Btat u pou,:fonr-_
à76 TnÀNSFORITIATIONS NT IiEUROPE DEPUÎS t848.
Chapitre XIII
NÉurIuunnIIBNT DE L'ET{PIRE oTTo}TAN.
Chapitre XIV.
I,E NOWEAU-MONDE.
)
(1) Dans certains pays les partis étaient désignés pnr des sur.
noms; les conservateurs s'appeliricnt au Merique escoseses, au
chili.pelucoæes (perruques;; leÀ libéraux du Merique s'apprlalent
yarleinos.
RÉpuBLI0uEs EsPAcNoLES D'ÀMÉntour. 3t5
(l) Il est remarquable que les États qui ont fait te moins do
prblrOs tParaguay, Équotôur, Bolivie) sont ceur qui ont été le
moins troublés par le$ gucrres civilps.
(2) ll n'y a plus eu quô la guerre entre le Chili et, le Pérou et uns
courte guerre dans I'Amérique centrale.
316 LE NOUVEAU.MONDE.
'Le BrësiL
- Le seul pays de I'Amérique du Sud qui
n'appartînt pas &ux Espagnols, le Brésil, est devenu
un Etat indépendant à la même époque que les colonies
espagnoles, mais avec moins de peine.
Lors de I'invasion française de {808 la famille royale
I de Portugal s'était rel,irée au Brésil (c'était la principale
I
colonie portugaise). BIle y resta nrême après le départ
des Français. Les Portugais, mécontents d'être gouver-
)
) nés par un souverain établi en Amérique, finirent par se
révolter (f 820) ; le roi se résigna à retourner à Lisbonne,
;
laissant eon fils Pedro régent du Brésil.
Les Cortès de Portugal voulurent bientôt forcer Pedro
à, revenir, il convoque une assemblée nationale consti-
tuante qui déclara le Brésil indépendant et proclama le
régent empereur du Brésil (1892). La flotte portugaise
fut chassée.
Le Brésil, consl.itué en rnonarchie, fut organisé sur le
modèle de Ia monarchie constitutionnelle de France et
d'Angleterre, avec une chambre élue par le suffrage res-
treint, un Sénat formé de grantis propriétaires et un
ministère choisi par I'empereur.
Les diflïcultés étaient les mêmes que dans les répu-
3I8 LB NOUVEAU-MONDT.
Chapltne XV
LES PEUPLES EIJROPSNNS HOhS D'EUROPE.
Iln'y'apresquepasdeFrançaisauSénégal,leclimat
est trop chaud- Mais les indigènes se sont lrabitués très
vit.e à se regarder comme srr,iets de la France, et le com-
merce du pays augmente rapidement' Il est' dc 40 mil-
Iions environ Par an (l ).
Au sud de l'Équoteur, un petit comptoir français à
Colontes anglaises.
- L'Angleterre a reconstitué son
ernpire colonial, très amoindri par la séparation des Etats
Unis. Elle a aujourd'hui quatre groupes de possessions :
le Nord de I'Amérique conquis sur la France, le Sud de
I'Afrique enlevé à la Hollande pendant les guerres de
I'Empire, les grandes îles de I'Océanie occupées peu à
peu, I'Inde conquise eu noln de Ia Cornpagnie des Indes.
Le toul, forrne un empire de 2l millions de kilomi;l,res car.
rés, peuplé de 970 millions cl'âmes.
gt0 LES pEUpLBS EunopÉgns uons D'EUnopn.
L'lntle, qui à elle seule compte 957 millions d'âmes, est
encr)re lrabitée par dcs indigènes. Les autres possessions
ont été peuplées par des Anglais ou du moins par cles
Européens. Chacun des trois groupes .se cornpose de
yllusieurs colonies séparées. Au Cap il y en a B, au
Canada I (sans conrpter Terre-Neuve). Iin Ausl,ralic il
n'y avait encore au xvrno siècle aucun IIr_rropéen. Le gorr-
vernement anglais décida d'y fonder une colonic péni-
tentiaire pour se déba rrasser des condamnds aux travaux
forcés (conuicts). En l7B7 rrn vaisseau débarquait à
Botan.l-[ay 585 hornmcs, 182 femrnes, g taureeux, B va-
clres, 7 chevaux, 29 rnoutons, l9 chèvres, T1l porcs, B Ia-
pins, {8 dindons, 35 canards, 90 oics et, 122 poLrles.
Ainsi naquiI la première colonie. Il s'en est, fornré suc-
cessivernent 6.
- En t840 Ia Nouvelle-Zélande, re-stéc
vaconte jusque lir, fut occupée par des colons anglais I
clle est mainlenant divisée cn 8 provinees.
Les colons qui peuplent ces pays ont eonservé les
mæurs politiques des Anglais, ils sont halriLués au self-
!o?)atnÙt€,nt et n'aiment guère I'intervention de I'Etat.
ALrssi Ie gouvernernent anglais applique-t-il à ses colo-
nies les principes des économist,es libéraux ; il les laisse
se gouverner elles-rnêrnes (l).
Chaque colonie a sa constitution particulière, mais
toutes ces cons[itutions ressernblent à la consl,il,ution
anglaise. ll y a toujours un parlement, composé cornme
en Angleterre d'une Chatnbre basse formée de représen-
tanls élus par les colons ct d'une Chambre haute ou
Conseil législatif dont, les membres sont nommés par le
nri (cornrne les ltrrds anglais). Un gouverneur, envové
d'Arrgleterre par le roi, représenle Ie pouvoir royal, il
(t) tixccpté la Janralque etl'ile llaurice qui sont soumiscs à uu
gouvcrneur et à un conscil législatif Ûornrnés pul lc gouvel[eucut
artgluis.
COLONIBS ANGLAISE$. 341
Les enplorati.ons.
- A la fin du xvur' siècle, après les
grandes expéditions maritimes du capitaine Cook, on
connaissait à peu près le contour de tous les conlinents
et de toutes les îles du globes, exceplé dans les régions
polaires. Il restai[ encore à connaître I'intérieur de I'A-
frique, de I'Australie, de I'Asie, de I'Amérique du Sud,
et les alentours des deux pôles. C'est sur ces régions
qu'ontporté les explorations du xtx" siècle.
Ce ne sont, plus des expéditions de commerce cornme
ou xvl" siècle, mais clesexpéditions de recherches, entre-
prises sans but, intéressé, pour faire avancer la science.
Les explorateurs sont, sinon des savants, du moins des
agents scientifiques, d'ordinaire au sérvice d'un gouver-
Irement ou d'une société d'études. En t788 s'est fondée
en Angleterre la Sociétë afi'icaine qui a envoyé Mrrngo-
Park explorer le Niger. En France la Société de géogra-
phie a donné des subventions et des récompenses aux
explorateurs. Quelques expéditions ont été organisées à
I'aide de souscriptions et c'est un journal de New-York
qui a fait les frais de la première expédition de Stanley
en Afrique
Ces explorations dans I'intérieur des continents sont
incomparablement plus dangereuses que les voyages le
Iong des côtes : elles se font, ou dans des climats brt-
(l) L'idée a été exprimée d'obord prr sir Charles Dilke dane un
livr.e intitulê Plus qrande Brel.agne (18G8)1 elle est développéo
dans Seeley z L'erpansion de l'Angleterre.
,34tt ARTS, TETTRES IIT SCIENCES au xlxr sIÈcLE.
lants, rnortels pour les Européens, ou dans les déserts!
glacés des pôles. La plupart des explorateurs ont laisse
leur vie dans Ie.r entreprise. Ils ont été tués par les in-
digènes, comme Mungo-Park et vogel dans là Soudan,
ils sont rnorts cles fièvres comme clapperton et, Livings-
tone, ou de faim comme les explorateurs de I'Austrelie.
Franklin, par[i avec deux navires pour les régions po-
laires en 1.845, n'est plus revenu. En {859 on découvrait
les restes de son expédition ; Franklin et ses compagnons
avaien[ passé deux hivers dans les graces et étaient, morts
de misère. L'expédition cle Greeley au pôle Nord, qu'on
croyait perdue, a été retrouvée au bou[ de deux ans, â.u
moment oir les derniers survivants allaient périr de faim,
après avoir rnangé les cadavres de leurs compagnons.
ces sacrilices n'ont pas été inutiles. Ils ont permis de'
dresscr presque cornplètemenI Ia carte du globe.
Chapltre XVI.
LBS ANTS, LES TETTRES ET LES SCIENCES AU XIXE SIÈCI,I
ul r,trrÉTTATURE
J,'éeole romantique.
- La littérature
puis le xvrro siècle, ne consistaiI
allemande, de-
plrrs qu'en traductions et
en imitations des æuvres françaises. pendant le dernier
tiers du xvnl'siècle se forma en Ailemagne une littératurc
originale. Les écrivains de ce temps, Lessing, Gæthe,
schiller, sont les plus grands qu'ait eus I'Allemagne; ils
ont, apporté en Europe une conception nouvelle de la
littérattrre en opposition avec le genre classique qui
régnait en France.
Ils.cherchenI non plus à plaire par Ia perfection de la
forme, mais à émouuoir par la. force des sentiments (la
péri,-rde de L770 à {780 a été surnommée la piriode
cl.as-
L'ECOLE ROMÀNTIOUE. 34û
groupe du Parzrrsse.
35,J AitTS, LETTIIES ET SCIIiNCES Àu xtxc slÈclE.
riutle romantique; mais depuis tB48 il es[ deven' le
ger)r'efavori du public. ll tend de plus en plus à se rap_
procher de I'ancienne comédie de mæurs. Ce genre s'est
emparé du théâtre contemporain ; on ne jotre plus guère
en Europe que les piùces des auteurs drarnatiques fi.an_
qais (surt,out Dumas. Augier et Sardou).
Le roman a été négligé d'abord par l'école romantique.
Puis il a reparu sous deux forrnes. Le ?'oman hi.sto_
rique a été créé par'walter scott, qui de- l,Bl4 b.lgJ2 a écrit
72 romans. Ce genre est resté à la mode jusqu'au milieu
clu xrxu siècle; iI aservi de modèle en France même aux
lristoriens (Aug. Thir:rry, Quinet, Michelet). Le roma,n
de mæurs s'est relevé à peu près en même -temps dans
tous les pexs, il est devenu la forme Ia plus puissante de
la littérature contemporaine. DepLris {1i30 presclue tous
les écrivains célèbres sont des romanciers
: en Angle-
terre, Dicke's, Thackeray, George Elliot; en [tussie.
Gogol, Tourguenief, Tolstoi, Dostoievsky; en Amérit1r.re,
Edgar Poë et Bret Harte ; en Allemagne, Freytag i en
France, Bafzac, George Sand et toute l'école réaliste
(Flaubert, Zola, Daudet, etc.).
La critique, c'est-à-dire l'étude cles æuvres littéraires
et artistiques, n'était encore au siècle dernier qrr'un genre
secondaire; elle se réduisait presque toujours à louer oq
à blâmer. auxrx' siècle les critiques ont cherché à.cont-
prendre les æuvres et à les faire comprendre, €û expli-
quant, comment les idées, les sentiments, le style d'un
auteur dépendent de son peIS, de son éducation, de son
entourage (c'es[ ce qu'on appelle le milieu). La critique
est surtout un genre anglais e[ franqais; elle a pris en
Angleterre la forme des essais, en France.la forrne d.'ar_
ticles de revues et de journaur. ll{acaulay en Ângleterre ;
en I'rance, Sainte-Beuve, Taine et llenan ont pris rang
parmi les écrivains.
IIIPORTANCE DE LÀ LITTIihATURE ALI XIX" SIECLI. 3ôI
Jmporrunee de Ia tittërr1tu,rn au xrx' sièclp
- On n
est
pas d'accord sur lavaleur de la littérature du xtx" siècle.
Ellc a desennemis qr.ri Ia jugent fort inférie,rre atrx litté-
ratures des siècles précéden[s, ils la trouvent rnoins sirn-
ple, moins noble, moins parfaite, et lui reprochenl de
Ir'avoir pas d'idéal. Blle a dcs parl,isans qui la préfèrenI
à toute autre, parce qu'ils la t,rouvent plus variée, plus
orrimée, plus exacte, et qu'elle expriine des sentiments
plus voisinsdes nôt,res. Ilfais tous sont d'accord à recon-
naître que jamais la Iittérature n'û tenu aul,ant de plirce
dans la vie. Au xvtlr'siècle encore les femrnes lisaient
peu, les gens du peuple ne lisaient pas. Aujnurd'htri la
lecture est le divertissement de toutes les classes, excepté
les paysans; le journal est devenu un besoin pour tous
les hobitants desvilles. 0n regardait aut.refois comme un
grand succès qu'un livre se vendît à quelques milliers
d'exemplaire; iln'est pas rare aujourcl'hui de voir
50 000 exemplaire d'un rorn&n médiocre écoulés en un
an. Le public quilit les livres a décuplé depuis un siècle.
Pour le satisfaire on a organisé en Allemagne les triblio-
thèques de prêt où I'un vient louer les Iivres pour quel-
ques jours, et etr Angleterre les bibliotlrèques circulan-
tes gui prêtent des livres à Ia campagne. Bn France' oil
I'on a gartlé I'habitude d'acheter les livres, la librairie
È'est accrue autont que Ies autres commerces.
Les écrivains ont profité de ce succès. Il s'est formd
dans les capitales une classe de gens de lettres qui tivent
ï
uniquement de leur plume. La plupart sont journalistes
de profession ou du moins écrivent, daus les journaux
pour se procurer un revenu régulier. Mais les lois garan'
tissent aujourd'hui aux auteurs rrne pel.ite part dans les
bénéfices de leurs æuvres. et ces < droits d'outeur > suf-
fisent pour faire vivre à I'aise les auteurs drarnatiqtres el
les romanciers en vogue.
352 ARTS, ilITTHES D1' SCIENCBS Atl XlXr SIÈCLE.
tES BOAUX-ARTS
La musique.
- Ou appelle quelluefois Je xtxu siècle le
siècle de la musitluc. La rnusiqrre a pris en effet dans la
vie une plirce parfois aussi grande que la littérature;
elle fait partie de toutes les fêtes, elle est considérée de-
puis 1830 comme indispensable à l'éducation des fillcs
356 ÀRTS, LETI'RES ET SCII'NCES AU XIXo SIùCLU.
de Ia bourgeoisie, et presque tous les pays tl'Europe I'on t
introduite dans l'école primaire. presque toutes l,:s
grandes villes ont leur théâtre de musique et leurs con-
certs : quelques-unes ont des concerts populaires. Même
la F'rance et I'Angleterre, où la musique n'étaib pas
dans les mæurs, ont fini par suivre I'exemple des pal,s
oùla musique étaitrestée nationale, I'Allemagne, l'Italie,
les pays slaves.
Le xlx. siècle aproduit plus degrands musiciens qu'au-
cun autre siècle, il a produit le musicien qu'on regarr.le
cornme le plus grand de tous, Beet,hoven (t770-lgg7).
Penclant la première moitié du siècle, le public s'est
partagéentre deux écoles d'origineet decaractère diffé-
rents, l'école italienne el,l'école alleu,ande.
allemande (représentée par Beethoven, Mozart, - La rnusique
Weblr,
Schubert, Mendelssohn, Schumann), consiste surl,out
en symphonies, en sonates, en ouvertures et en mélo_
dies; elle est, faite pour I'orchestre, le piano ou lavoix.
Les Italiens (Bellini, Donizetti, Ilossini, vercli) n'0nt
-guère travaillé que pour le théâtre I leurs opéras, desti-
nés au public français, ont été composés sur des paroles
franqaises. Quant àla musique française (Boieldieu,
-
Hérold, Auber, Ilalévy, Meyerbeer, Gounod), c'est sur-
tout une musique d'opéra ou d'opéra-cornique, intermé_
diaire entre les der.rx grandes écoles.
Les ltaliens ont été à la mode en France pendant tout
le règne de l'école romantique : le Théât,re-Italien à
Paris était alors le r,endez-vous de la haute sociéter. Au_
jourd'hui le public préfère Ia musique allemande, gu'on
trouve mieux orchestrée, plus profoncle, plus variéu gru
I'italienne. Un Allemand, Ilicharcl Wagner ({Bl2-lgg3), a
renouvelé I'opéra en créant le drame ntusical (!). Il a
(1) weber avait préparé cette révolution err iutroduisant tiars
ses opér'as la rnélodie popnlaire.
PROGRÊS DES SCTENCOS. 3i7
rompu arec Ie vieil usage : au lieu d'écrire sa musique
après coup sur des paroles comrnarrdées à un librettistc,
il a composé à la fois la pièce et la musique, de faqon
que la musique firt liée à I'action; il a supprimé les
couplets pendant lesquels I'action s'arrêtait; il a vouln
que le chanteur frlt en méme temps un acteur et que Ia
musique fît corps avec la pic\ce.
De notre temps aussi on a découvert ltne source nou-
velle de musique dans la wÉlod,ie populai,re, et l'on s'est,
mis à recueillir les airs popuiaires. Ce tr.avail a com-
mencé en Allemagne et dans les pays slaves; il se fait
aujourd'hui en France.
LDS SCIENCES
vùnt,s, les travaux fail,s par les ingénieurs clans les car-
rières et les tranchées de chemin de l'er onb lburni des
échantillons innombrables des espèces de terrains et
des espèces d'animaux qui se son[ succédé sur le globe:
La Tthysiologie gërr,érale a éIé constituée en France
-par Claude Bernard au moyen des expériences sur les
anima,u.r vi r'ûnts (uiuisections) i I' histologis sn Allemagne,
alr moyen des études au microscope. - Toutes ces
sciences ont été groupées en un systèrne par I'hypothèse
de l'éuolution que Darwin a formulée à propos des ani-
maux et qui a été étendue à toutes les scienced natu-
relles. Cet,te hypothèse a permis de relier des faits isolés
jusque-là et a donné une nouvelle direction â,trx re-
ll,erchc..
Chapitre XVff.
L'INDUSTRIE, L'AGRICULTURB ET LE COI}IMERCE
La aapeur et l'éleclt.icirë.
- La découverte la plu.s
féconde jusqu'ici est celle de la force motrice cle la ua-
peLu'; il en est sorti trois grandes applications: rra-
ctrines à vapeur, bateaux à vapeur, chemins de fer.
Dès le xvruu siècle, Watt avait invenlé la ntachine à,
Dapeur, elle a été perfectionnée à plusieurs reprises et
sert, au.iour-d'hui à mel,tre en branle tous les grands
appareils de fabrication : on I'ernploie rnême dans les
rnoulins, à la place des clrutes d'eau.
L'idée du ltateau à uapeur remonte jusqu'à papin et
aq marquis de Jouffroy. Mais I'invention n'es[ de-
venue praLirlue qrr'au xtx' siècle, depuis gue I'Amé-
ricain Fulton a lancé le premier bateau à vapeur sur
I'IIudson, en t808. C'étaient d'abord des bateaux à
?'oue: depuis 1840 ia roue & été remplacée par l'hélice.
Les bateaux à vapeur ont enlevé aux navires à voiles
presque tout le transpor[ des voyageurs, ils altirent de
plus ên plus les marchandises et, commencent même à
rernplacer les barques d.e pêclre. Ils ont, I'avantage
d'aller plus vite eb de marcher par [ous les vents.
Leschemins de /er sont, nés plus tard. On avait inventé
séparément la uoitute ùuapeur, qu'on essayait, de faire
marcher sur les routes et les rails de fer, qui servaient,
dans les mines porrr faire circrrler un chariot attelé d.'un
cheval. Stephenson, en nrettant la locomotive à vapeur
sur les rails, créa le chemin de fcr; on ne I'employait
d'abord (1821) qu'à transporter le clrarbon ; à partir rie
1830, on s'en sçrvit pour les persunrres.
PNOGRÈS DE L'AGRICULTURE. 3C3
par la méca-
Progrès de l'agriculture.
la que
- C'est surtout
I'agriculture s'est perfectionnée.
nique et chimie
La mécanique a produit les m,achines auricoles (la fau-
cheuse, la moissonneuse, la batteuse), qui, en remplaçanI
lcs outils à la nrain (la faux, la faucille, Ie fléau), per-
mettent d'opérer plus vite avec rnoins de bras.
- La
chimie a fourni les engruis clûrûques, plus énergiques et
quelquefois moins clters que le fumier.
- On a aussi
trré gtrelque parli de la zoologie et cle la botanique. Les
364 L',INDUSTnIE, L'AGRICULTUnB ET t8 C0MMERÛE.
Chapltre XVIII.
RÉroRMES ÉcoNoruteuEs EN FRANcE ET EN EURopE
. Accroissement de la richesse.
- Les progrès de I'in-
dustrie et du commerce ont créé en abondance des ri-
chesses nouvelles; I'abondance des choses nécessaires à
la vie a fait augmenter le nornbre des habitants. Jamais
I'augmentation n'avait été si rapide. En 82 ans (de {800
à tSBg), I'Burope a passé de 187 millions d'habitants à
330 millions, les États-Unis de 5 millions à 50. C'est
chez les peuples anglo-saxons que I'accroissemen[ est le
rapide; dans ces 80 ans leur nombre a tri,plé.
plu's
Le richesse s'est accrue plus encore et elle continue h
s'acoroître. Les habitants des pays civilisés ne dépen-
sent, pas tous leurs revenus i chaque année ils mettent de
côté une somme qu'ils emploient à créer des ressources
nouvelles, c'est l'épargne. Elle est en moyenne de
{,600 millions en Àngleterre, de 1,900 millions en
France, de I milliard en Allemagne, de 4,100 millions
&ux État*-Unis, en Jou[ de {2 milliards par an. Les
eaisses d,'éparqne, qui en ltt60avaient en dépôt 3,{S0 mil-
rions'
i:i:iJl,:Ti":l1i:::m'rions 2L
3î0 nÉr'oRMEs ÉconolttQuns EN FnANcE ET EN EURopE.
Illonnate et papier-monnaie,
- Les mines d'or cl'Aus-
tralie et de Californie ont produit plus d'or qu'll n'y en
avait, en circulation depuis le commencement du monde;
pendant la période de 1850 à tt]60 on extrayait chaque
année en moyenne 200,000 kilos d'or qui valaient 700 mil-
lions de francs. La quantité d'or répandu dans le monde
entre 1800 et {885 a presque triplé; on estime qu'il y en a
aujourd'hui environ pour 45 rnilliards. Les mines d'ar-
-
gentavaient d'abordétémoins productives : vers t850 elles
ne donnaient encore que 900,000 kilos par &n, vers 1870
elles ont monté à 2,000,000 et en {884 à 9,800,000.
Oette augmentation, si énorme qu'elle soit, n'est pour-
tant pas en proportion de I'augmentation du commerce,
qui a décuplé dans la même période; les métaux pré-
cieux n'auraient donc pas suffi aux besoins. Une des
grandes révolutions du xtxu siècle a été le développe-
ment du papier-r,fioflrrdiê.
Il y avait depuis longlemps des banques qui émettaient
des billets. La Chine en avaiI déjà au vut'siècle de notre
ère; la F'rance avai[ euen {7t9 Ia Banque d'État de Law.
Mais le puhlic n'avai[ pes assez confiance dans ce papier.
g1z nÉFonME$ Éconoulouns EN FRANcE ET EN EURopE.
Depuis la {in du xvnte siècle ont éLé créées des
Banques d'Etat avec des garanties sufûsantes pour ins-
pirer la conliance. La Banque n'a le droit d'éme[tre
qu'une quantité fixe de billets; elle doit garcler dans
ses coffres assez d'argent pour pouvoir rembourser
ses billets : c'est l'encaisse métalliquer' elle est d'un tiers
environ de Ia valeur des billets en circulation. La Ban-
que fait fructifier Ie resle de ses fonds en les prètant à
des commerçants srirs : ces valeurs prêtées forment le
portefeuille. Comme I'argent ne lui a rien cotté, puis-
qu'elle I'a reçu en échange de ses billets, la Banque est
a.ssurée de faire des bénéfices. Dans les moments de crise,
oir tous les porteurs de billets pourraient êLre tentés de
se faire rembourser à la fois, l'État vient au secours de
la Banque en décrétan[ le cours forcë; la Banque n'est
plus' obligée de rembourser et on doit accepter ses billets
pour tous les payements.
Tous les pays civilisés ont aujourd'hui leur Banque
d'Etat. Dans les pays riches, comme I'Angleterre, la
France, Ies Etats-[Jnis, où la confiance est complète, les
billets sont acceptés aussi facilernent que I'or; souveut
même on les préfère, comme plus commodes à trans-
porter. Dans les pays où I'Etat a moins de crédit, les
billets baissent au-dessous de la somme qu'ils sont cen-
sés représenter; en Autriche le papier perd 20 pour 100,
en Russie le rouble en papier, au lieu de 4 francs, ne vaut
guère que 2 fr. 50.
Il circule environ pour23 milliards de billets de banque.
progrès énormes de
Eæpositioùs uni,verselles.
- Les
I'industrie et du colnmerce onl donné I'idée d'une erpo-
sition uniuerselle otr seraient réunis toutes les inventions
e[ tous les produits du monde entier, et qui servirait à la
fois de spectacle et cl'école. La première a été celle de
Londres en 1851, il y avait déjà l7'000 exposants. Puis
sont venues les expositions universelles de Paris en 1855
(avec 24,000 exposants), de Londres en 1862 (avec
27,000 exposants), de Paris en {867 (avec 52,000 expo-
sants), de Yienne en 1873, de Philadelphie en {876, de
Paris en L878, de Melbourne, d'Amsterdam, d'Anvers,
de Bruxelles et I'Bxposition de Paris en 1889.
Chaque exposition a été plus considérable que la pré-
cédente. A Paris, I'Bxposit,ion de lu55 tenait dans le Palais
d,e l'industrie aux Champs-Élysées, elle n'occttpait encore
que ll, hectares, avec 21!,000 exposants; il y vint
4,504,000 visiteurs.
380 RÉroRMES ÉcoxoutQuEs EN FRANcE ET EN EuRopE.
Les ertses.
- Le commerce a lié les peuples eivilisés
les uns aux autres si élroilemenl, que tous se prêtont
mutuellement secours et que chacun se ressent de la
prospérité ou de la gêne des autres.
Au moyen àge les provinces d'un même pays vivaient
isolées i {uand la récolte avait manqué dans une province,
il en résultait une famine, les pauvrgs mouraienl, de
faim. Depuis le xvr' siècle, les famines ont cessé; mais
les années otr la récolt,e avait été mauvaise étaient en-
core, il y a seulement cinquante ans, des années de
disette; le blé montai[ à des prix élevés. Aujourd'hui,
quand Ia récolte manque dans un pays,les arrivages de
grains de Russie, d'Amérique, de Hongrie, compensent si
complètemenl le déficit que le consornmateur n'en souf-
fre pas. De {876 à 1879 il y a eLr en France quatre ûrâ.u:
vaises récoltes de suite ; elles eussent au moyen âge
amené une terrible famine; c'est à peine si elles ont fait
hausser le prix du pain.
Aujourd'hui on n'a plus à craindre la disette ; la souf-
france a pris la forme de crises économiqu Il y a des
crises cl'origines diverses : des crises commercitrles ame-
nées par une guerre qui a suspendu les affaires, par
I'ouverture d'un rnarché nouveau, par un changernent
LES CRISES. 387
Chapitre XIX.
r,q. nÉnocri.q.ue ET rES DocrRrNES socrALBS
r,e nÉuocnATrE.
Les idées démocratiques. Toutes les sociétés de
I'Europe, depuis le moyen -âge, étaient, organisées en
classes inégales. Suivant la I'arnilte où I'on naissait, on
était nol-ile, bourgeois on paysan; la conrlition d'un
hornrne dépendait de sa naissance et I'on trouvait na-
turel qu'un homme restât dans la conclition où il était
né. Un petit nombre d'hommes des classes supérieures,
fes gens bien nés, avaient seuls le pouvoir, Ies honneurs,
la richesse et attiraient seuls I'attention pLrblique. La
société éLait aristocratiq ue.
Depuis le xvrrr" siècle, cette organisation a été vive-
ment attaquée, surtou[ par les écrivains. 0n I'a déclarde
injuste parce qu'elle rend inégaux les hommes que la
nature o fait égaux; inhumaine parce qu'elle tient Ia
plus grande partie du peuple dans une condition humi-
liante et misérable; absurde parce qu'elle laisse au
hasard de la naissance de décider quels homrnes diri-
geront la société. Alors s'est formé dans tous les pays
le sentiment qu'on a appelé démocratique, pùr opposition
à I'aristocratie. Le mot démocratie a perdu son sens
primitif, (gouvernement par le peuple), il s'applique
aujourd'hui à tout régime où I'on ne tient plus compte
de la naissance. En fait les démocrates ont été d'or-
dinaire partisans de la république , parce que les
nobles soutenaien[ la monarchie; mais il ne faut pas
confondre la démocralie avec la république (t) ;
-Les(l).égalitaires
It-.ne. faut pas confondre non plus d.emocrate et égaritaire
veulent que tLrus les ho'rnressoient traités avec
ABOLITION DU SERVAGE. 383
Altolition du seruage.
- Le servage des paysans avait
disparu de presque toute I'Europe pendant la Révolution.
Dans tous les pays où s'était établie une administration
française, le servage avait été aboli aussitôt.
Dans les autres peys, Ies gouvernementd avaient
permis oux peysans de racheter les redevanùes et les
corvées qu'ils devaient à, leurs seigneurs. Le racha[
s'est fait peu à peu. En Allemagne, tou[ ce qui restait
. Origine du socialisme.
- Il s'est, fait au xrx' siècle une
révolution complète dans I'organisation du travail. Il n'y
avait encore au xvltlo siècle que très peu de grandes lillcs
et presque pas de grandcs usines. Les règlements des
métiers ne permettaient à clraque patron que d'employer
trois ou quatre ouvriers ; ces cornpagnons, comme on les
appelait, travaillaient dans I'atelier à côté de leur pa-
tron. comme font encore les artisans des petiLes villes
(rnenuisiers, boulangers, cordonniers); au bout de quel-
ques années ils devenaient eux-mêmes patrons.
De nos jours s'est créée la grande industrie, Pour
utiliser la frlrce des machines on a réuniun grand nom-
bre d'ouvriers dans la même usine; pour fournir lecom-
bustible aux machines on a creusé des mines qui enr-
ploient des milliers de personnes. La liberté ahsolue de
I'industrie, établie à la demande des économistes, a
permis aux propriétaires des usines et des mines de
prendre à leur service des centaines de travailleurs en
s'engageant serrlement à leur pa;'er leur journée. Alors
a commencé la séparation entre les industriels qui pos-
sèdent le capital (c'est-à-dire les instruments de travail)
et les ouot"i,ers qui louent leur travail moyennant un sa-
Iait'e. On I'appelle aussi I'opposition entre les capitalistes
e[ les salariés. <, L'ouvrier des fabriques, dit M. de La-
Le socialisme allernand.
-Un soeialisrne nouveau s'est
formé en Allemagne depuis 1863. Les fondateurs sont
deux Juifs allemands, Lassalle et Karl Marx. Tous deux
avaient été disciples des socialistes franqais, c'élaient
des hommes de la bourgeoisie, et, des hommes inst,ruits,
presque des savants. Ils fondaient leur système non Bur
des sentiments ou des principes, mais sur des faits; pour
fuire accepter leurs réformes, ils invoquaient non l'hu-
manité et la justice, nrais l'écononrie politique et, la sl.a-
(f ) On a soupco')4è, le gouvetnement de I'avoir volontairenreut
lart avorter.
LE SOCIAI,IS)IE ALLBilIÂND.
tistique. Tous deux ont pris pour point de dépar[ une loi
scientifique admise per les économisl,es eux-mêrnes.
Marx par[ d'une loi formulée par Adam Smith et Ri-
cardo : que les richesses sont uniquementle produit du
tranail, la uu,Ieur des ubjets vient du trauail qu'il a fallu
pouc les produire. Le capital est donc par lui-môme sans
valeur. << C'est, di[ Marx, du travail mort qui ne peut se
vivifier qu'en suqant, comme un uampi're ('l) u. Il n'a de
valeur que par le trevail de I'ouvrier. Puisque I'ouvrier
procluit seul la valeur, c'est à. I'ouvrier seul, non au capi-
taliste, que doivent revenir les bénéfices. Il faul donc que
les ouvriers, au lieu de recevoir un salaire, se partagent
les revenus de I'industrie. Telle est la théorie de lffarx.
Lassalle part cle ce qu'il appelle < la loi d'airain du
salaire r, loi admise par les anciens économistes et que
Turgot a formulée ainsi : < Le simple ouvrier qui n'a que
ses bras, n'a rien qu'autant qu'il parvient b vendre à
d'autres sa peine. Il la vend plus ou moins cher, mais
ce prix plus ou moins haut résulte de I'accord qu'il fait
ovec celui qui paye son travail. Celui-ci le paye le moins
cher qu'il peut, et comme il a le choix entre un grand
nombre d'ouvriers, il préfère celui qui travaille au meil-
leur marché, Les ouvriers sont donc obligés de baisser
leurs plix à I'envi les uns des autres. En tout genre de
travail, il doit donc arriver que le salaire de l'outst'i,er se
borne à ce qui, lut, est nécessai.re pour lui procut'er sa sub-
sistance. > Avec la société organisée telle qu'elle est, dit
Lassalle, I'ouvrier est, obligé de baisser toujours ses prix,
il aura beau travailler davantage, il ne gagnera que juste
cle quoi ne pas mourir de faim ; son travail ne profitera
qu'au capitaliste qui I'emploie. Aujourd'hui le trat'ail-
(l) Cette comparaison a fait fortunel on trouve souvent dans les
fournaux socialistes I'expressiou de aamptirisnze applliqttce au
réginrc tle la graude iuduslrie
3S8 I,A DEMOCRATIE ET LDS DOCI'RINDS SOCIALES.
leur est au service du capital, il faudrail a'r contraire
que de capital fût au. seruice d,u traaailleur; I'ouvrier
obtiendrait alors tout le produit de son travail. Telle est
Ia théorie de Lassalle (l). Pour la mettre en pratique, il
s'adressait, comme Louis Blanc, à l'Éta[ et Iui demandait
d'organiser le trauail en fournissant. des capitaux aux
ouvriers.
Marx et Lassalle ne se sont pas bornés à écrire. Ili
sont parvenus en quellues années à organiser en Alle_
magne un parti puissant : Le parti socialiste-démocratique
,
né en 1866, avait déjà en tSgJ plus de 40 députés
au Iteichstag; il tient des rdunions, il publie des jour-
naux' et Ie gouvernement allemand I'a consicléré comme
assez redoutable pour faire voter des lois spéciales
contre les socialistes (1s78). Les socialisles alËrna.ds
ne denrandent pas un bouleversen;,e't complet, de Ja so-
ciété (9). Ils ne veulent supprimer ni la p-ropridte pri-
vée. ni Ia liberté privée. Iis dernandent
I'héritage., ni
seulernent que I'Etat cbange I'organisat,ion cle la pro-
priété, que les instruments de travail (c'est-à-clire les
usines, les mines, les chemins de fer, les grands do_
maines) cessent d'appartenir à des particuliers ou à
des compagnies; tous deviendraient la propriété eollec-
tiue de la nalion, l'Éht serait chargé aà res prêter
à des
(l) On a démontré.aujourd,hui que les lois formulées par les
anciens économistes et acceptées par lrlarx et Lo=.uil.
o"-s6rt pas
exactes-..11 pas- vrai que ra vareur d'un orrjet aJf"nà"
ylil qu'it a''est
în t.u-
exigé : le,vinde Bordeaux gui vout ro riun.. ro rn,,-
teille-n'a.pas demandé prus de travail qu'nn maurnais oio a
ai*
fggs..le litre; Ie bré récolté sur une terrô fertire ouui-ptu.iu" t"
blé d'.n nrauvais terrain, et cepcndant il a ,oâio;-dl-;.;:
vail; ce qui a une valeur ce n'eit pas le travail,"o,rte ,ooilà.-objets
uti.!es.It.
''est nécess1i,.: â I'ouvrier-pour
"" ;;j;;; J".-
pas vrai non prus q,," Ie saruir" Àiisr;
flr'au minirnum vivre; e' tuitrïrpuis
trenr,e ans les salaires ont
.augmenté dâns tous leé puy..
12) un savant allemand, schæflle, a donné un rcsùnie des icléos
socialistes dans la Quintessence du socialisme.
LDS ÀNARCRISTES. 399
C hapltre ]KX
CONCLUSION.
le coulmerce' 361
et
XVtl. - t'industrie, I'agriculture
12& TABLE IJES MATIEIIBS.
XVIII. Réformes économiques en France et en Europe.
- 369
XIX. - La démocratie et les doctrines sociales. 382
XX. Conclusion
- 403
417
EITISEIGNEMENT SECONDAIRE
Cours de Grammaire
par I{. BRELET
élève de l'École normale supérieurc, Agrégê de
^ncien professeur de Quatrième au'tycée JansoËi;_S.ill Grlmnâiro,
-
r:'
[.louveacr Goure
de
Gr amitrtaitre fran g aise
Par H. BRELET
I
cLASsEs PRÉPanaro tRes
des Chsger
Premières leçons d,o G-rammaire françaisel-1 llt:n"
'i,lidi,.ï$;"'.'"rsl;liitr,',ï##ii;iul'i;;:t"u;.,f "'TTr;'t
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corresPondent.
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srI les Grammaire'françalse I :-l::" g:
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lhttre do conférences à l'Écolo normale de jeunes lilles rle Sèvres.
Avis important
Le plan d'études du 3{ mai 1902 a apporté d'importantes
modifications à l'enseignement de la géographie dans les lycées
et collèges, ce qui nécessilait par contre-coup la refonte complète
des livres .iusqu'ici entre les mains des élèves. C'était là une
entreprise dif{icile, car il ne s'agissart pas de publier des manuels
d'unerédaction hâtive etnégligée. Grâce à l'édiction de mesures
transitoires, nous ayons pu lâire paraitre les nouveaux volumes
au fur et à mesure de I'application des programmes de 1902 dans
les différentes chsses. Àprès la géographie générale, I'Amérique
et I'Australasie (classe de sixième) et la géographie générale
(classe de seconde), nous venons de publier' la France et ses
Colonies (classe de première). Dans quelques ruois, ce sera le
tour de I'Afrique, Asie, Insulinde (classe de cinquième), puis de
I'Europe (troisième) et notre couls se trouvera ainsi pour la
rentrée prochaine correspoodre aux nouveaux programmes.
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