Documentos de Académico
Documentos de Profesional
Documentos de Cultura
Dédicace
A ma Mère et à mon Père,
Aucune dédicace ne saura exprimer mes profonds sentiments,
le respect et la considération, que j’ai pour vous, rien au monde ne
pourrait récompenser tous les sacrifices consentis pour mon
éducation et mon bien être.
Que ce travail soit le témoignage de ma gratitude, de mon
affection et de mon respect. Puisse Dieu, le tout Puissant, vous
procure santé et longue vie.
A mes Sœurs,
Avec tous mes vœux de bonheur et de succès.
A mes professeurs,
Qui s’occupe de ma formation et forgent ma personnalité.
A mes Camarades,
Avec mes souhaits de succès et de réussite
Mohammed
ARJILA
1
Travail de fin d’études
Je dédie ce mémoire
A mes très chers parents qui ont toujours été là pour moi tout au long de mes
amour.
A mes chers frères et sœurs pour leurs patiences et leurs soutiens qu’ils n’ont
cessés d’apporter au cours de ma formation
A toute ma famille
Abdellah IDMANSOUR
2
Travail de fin d’études
REMERCIEMENT
Nous avons eu l’opportunité de pouvoir travailler pendant quatre mois entier au sein du
groupement SOMAGEC-GEOCEAN-ETERMAR en tant que stagiaires dans le cadre de
notre projet de fin d’étude. Chaque fois encadrés par des gens différents et qui nous ont
tous appris énormément. Bien sûr les difficultés ont été présentes mais toutes ont été
surmontées avec persévérance.
Ainsi, nous voulons tout d’abord remercier nos deux directeurs Mr. Abdelmjid
ASGUANE et Mr. Julien THOUARD pour la confiance qu’ils nous ont toujours accordée
depuis notre arrivée jusqu’{ l’aboutissement de notre projet. Leur enthousiasme et leur
optimisme ont permis de mener ce travail dans une ambiance très sereine.
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à nos encadrants internes Mr. Najib
CHERFAOUI et Mr. Said RHOUZLANE pour leurs aides inestimables et leurs entières
disponibilités. Ils ont su nous initier à la méthodologie et la logique du travail pour
réussir notre stage.
Nous souhaitons témoigner toute notre reconnaissance à Mr. Said NAOUM, Mr. Raoul
DENIS et Mr. Jean Baptiste ALBERT qui ont manifesté l’intérêt qu’ils portaient { notre
travail en acceptant de nous aider, nous les remercions pour leurs apports précieux.
Nous remercions également tous les personnels de HDI, SNCE et la RADEEJ pour leurs
aides et leurs collaborations et tous ceux ayant contribué à la réussite de ce projet.
Enfin, notre stage s’est déroulé comme nous le souhaitions. Nous sommes ravis d’avoir
pu effleurer un niveau aussi poussé de perfection dans le domaine de l’émissaire. Nous
espérons en profiter encore.
3
Travail de fin d’études
RESUME
Le projet de l’émissaire de la ville d’El Jadida objet du présent rapport est destiné {
évacuer les rejets prétraités de la ville loin de la côte. L’eau des rejets sera conduite {
plus de 2 𝑘𝑚 de la côte et relâchée par un diffuseur comportant 4 orifices et situé
à −14,1 𝑚/𝑁𝐺𝑀. Les rejets seront ensuite dispersés grâce au mouvement des courants.
Pour ce faire, nous avons procédé à une collecte des données afin de justifier le choix du
site, la longueur et l'orientation de l’émissaire ainsi que le matériau de la conduite.
Par la suite, nous avons procédé { l’étude de résistance mécanique de la conduite ainsi
que les efforts hydrodynamiques appliqués pour vérifier la stabilité de l’émissaire.
4
Travail de fin d’études
SOMMAIRE
DEDICACE ..................................................................................................................................................................................... 1
REMERCIEMENT ...................................................................................................................................................................... 3
RESUME ......................................................................................................................................................................................... 4
SOMMAIRE ................................................................................................................................................................................... 5
LISTE DES TABLEAUX........................................................................................................................................................ 10
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................................................. 11
INTRODUCTION ..................................................................................................................................................................... 13
I- CONTEXTE GENERAL ......................................................................................................................................... 14
1- Intérêt général ........................................................................................................................................................... 14
2- Etat actuel de la pollution .................................................................................................................................... 15
3- Raison d’être du projet .......................................................................................................................................... 15
4- Normes et standards .............................................................................................................................................. 16
5- Exemples d’émissaires .......................................................................................................................................... 16
5.1 Exemples au Maroc ...................................................................................................................................... 16
5.2 Exemples dans le monde........................................................................................................................... 17
5
Travail de fin d’études
6
Travail de fin d’études
7
Travail de fin d’études
4.1.1 Introduction............................................................................................................................................ 59
4.1.2 Principe de l’étude .............................................................................................................................. 60
4.1.3 Diamètre équivalent de la conduite ........................................................................................... 60
4.1.4 Réfraction de la houle ........................................................................................................................ 61
4.1.5 Efforts hydrodynamiques................................................................................................................ 62
4.1.6 La masse fondrière de la conduite .............................................................................................. 63
4.2 Stabilisation complémentaire par pieux ............................................................................................ 64
4.3 Dimensionnement du lestage de la conduite................................................................................... 65
8
Travail de fin d’études
CONCLUSION............................................................................................................................................................................ 95
RECOMMANDATIONS ........................................................................................................................................................ 96
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................................................... 97
WEBOGRAPHIE ..................................................................................................................................................................... 98
ANNEXES .................................................................................................................................................................................... 99
9
Travail de fin d’études
10
Travail de fin d’études
12
Travail de fin d’études
INTRODUCTION
La pollution des eaux de mer est un problème qui jusqu’{ présent, ne s’était pas posé
réellement. Les océans ont longtemps été considérés l'exemple d'un milieu si vaste que
beaucoup de pays côtiers y déchargent leurs eaux d’égouts... Et la « poubelle
universelle » déjà, ne « digère » plus les déchets qu'on y déverse. Avec comme résultats
immédiats, une eau non sûre pour se baigner ou pour pêcher. Les eaux d’égouts
dégradent l’environnement, menacent la santé et détruisent les pêcheries.
Dans cette perspective, la RADEEJ a lancé les travaux de réalisation d’une station de
prétraitement et d’un émissaire en mer dans la ville d’El Jadida. Ainsi, cette ville sera
parmi les villes marocaines dotées d’un émissaire en mer (Agadir, Tanger, Rabat,…).
La méthodologie suivie pour atteindre ces objectifs se présente selon les étapes
suivantes :
13
Travail de fin d’études
I- CONTEXTE GENERAL
La ville d’El Jadida est située sur la côte { environ 90 𝑘𝑚 au sud de Casablanca. Comme
suite au Schéma Directeur d’Assainissement Liquide réalisé entre 2003 et 2005, la
RADEEJ a décidée de lancer les études de réalisation de l’unité de prétraitement et de
l’émissaire associée.
L’interception des réseaux d’eaux usées et le transfert des effluents vers un site
central, site El Qods, en bord de mer.
Le prétraitement des eaux usées (dégrillage, dessablage et dégraissage).
Le rejet en mer par un émissaire d’environ 2 𝑘𝑚 de longueur.
1- Intérêt général
Financé par le ministère de l’intérieur et la RADEEJ, le projet intervient pour soutenir le
développement durable conformément aux hautes directives royales pour faire de la
province d’El Jadida une destination importante { travers des programmes pour la
protection de l’environnement.
14
Travail de fin d’études
La circulation à ciel ouvert des eaux usées domestiques ou industrielles produit un effet
extrêmement néfaste sur l’environnement visuel et olfactif de nombreux quartiers. Bien
plus encore, elle expose la population à des risques de contaminations microbiologiques
par le contact avec les eaux usées (enfants) par baignades dans les eaux littorales de la
baie d’El Jadida. De plus, la vision de la pollution de ces zones marines encourage la
population à y déposer de nombreux détritus, créant ainsi un impact cumulatif
supplémentaire.
Figure 1 : Intercepteur des rejets des eaux usées dans le milieu marin
15
Travail de fin d’études
4- Normes et standards
Selon la norme marocaine relative aux eaux de baignade sur le littoral (La norme NM 03-
7-200 imposant des contraintes de qualité bactériologique aux eaux de baignade), les
normes à respecter sont :
5- Exemples d’émissaires
5.1 Exemples au Maroc
Emissaire court du sud d’Agadir
Caractéristiques
16
Travail de fin d’études
Une portion d’environ 447 𝑚 de longueur est installée en terre. L’autre partie
comportant environ 713 𝑚 de longueur en mer lestée par 12 𝑐𝑚 de béton et
terminée par un diffuseur.
Emissaire de Rabat
Caractéristiques
Caractéristiques
Débit : 𝟏𝟕𝟎𝟎 𝒎𝟑 /𝒉
Diamètre intérieur : 𝟔𝟎𝟎 𝒎𝒎
Longueur maritime : ≈ 𝟏 𝟓𝟎𝟎 𝒎
Profondeur du diffuseur : ≈ − 𝟒𝟎 𝒎
Poids fondrier de la conduite : 𝟏𝟗 +/−𝟐 𝒌𝒈 / 𝒎
Matériau retenu : tuyau Bonna à âme en tôle à abouts soudés (type « SL »)
17
Travail de fin d’études
Localisation : Biarritz
Date : 2003
Montant des travaux : 𝟓 𝑴€ 𝑯𝑻
Caractéristiques
18
Travail de fin d’études
La zone doit assurer une profondeur suffisante pour la protection de la conduite contre
les agressions de la houle, d’où l’intérêt de choisir un site qui prend en considération ce
paramètre essentiel pour une meilleure stabilité de la conduite.
Afin d’assurer une dilution optimale du panache et éviter le confinement des rejets dans
la mer, la zone doit être caractérisée par des forts courants. En plus, la connaissance des
effets du vent, de la marée et des houles sur les courants permet le choix d’une zone où
le retour des rejets vers les plages est quasiment nul.
Comme tout projet de génie civil, la pose de la conduite requièrent un bon sol de
fondation.
Future émissaire
19
Travail de fin d’études
Le site d’implantation de l’émissaire est situé dans une zone rocheuse { environ 1,5 𝑘𝑚 à
l’ouest du port d’El Jadida. Il est caractérisé par un estran rocheux qui domine la zone
entre Sidi Bouzid et El Jadida et correspond à une plate-forme d’abrasion, taillée dans les
calcaires et les marnes calcaires jaunes du Cénomanien. Le pendage des couches
sédimentaires est subhorizontal.
La zone d’El Jadida comporte des séries sédimentaires allant du Paléozoïque jusqu’au
Miocène, sur lesquelles on trouve des dépôts transgressifs plio-quaternaires. La carte ci-
après illustre la localisation de ces strates géologiques.
Des sondages carottés et des essais pressiométriques ont été réalisés sur place par
LPEE. Cette campagne de sondages montre l’absence de sable sur le tracé et donc la
continuité de l’estran rocheux sur la longueur de l’émissaire. Ces reconnaissances de sol
nous ont permis de qualifier sommairement la géologie du site.
Dans la zone de bord de mer, on rencontre sur les 3 premiers mètres des
remblais, des limons et des croûtes calcaires. Entre les côtes 0 𝑁𝐺𝑀 et −8 𝑁𝐺𝑀,
une couche de marno-calcaires disposés en bancs. Au-delà les calcaires massifs.
20
Travail de fin d’études
Entre le bord de mer et le sondage S7, les calcaires massifs affleurent. Plus en
profondeur (−30 𝑚/𝑁𝐺𝑀) on retrouve des passages marneux décrits comme
indurés.
En ce qui concerne l’hydrogéologie du site { terre, des relevés piézométriques ont été
faits au niveau du sondage SC1. Les différentes mesures mettent en évidence une nappe
se trouvant à environ 1,7 𝑚 de profondeur.
Les données de sondages nous ont permis de se baser sur le profil géotechnique
simplifié fourni en annexe.
Marno-calcaire Calcaire
Poids volumique 𝛾 20 21 𝑘𝑁/𝑚3
Pression limite 𝑃𝑙 4 5 𝑀𝑃𝑎
Module pressiométrique 𝐸𝑚 40 80 𝑀𝑃𝑎
Tableau 1 : Caractéristiques mécaniques des formations en présence
1.2.3 Bathymétrie
La marée
Sur les côtes du Maroc, la marée est de type semi-diurne régulier. En raison des grandes
profondeurs de l’Atlantique, les différences de phases de la marée sont faibles sur la
ligne de côte ce qui provoque des courants relativement lents. Le niveau de marée influe
cependant sur la propagation des houles et les courants induits.
21
Travail de fin d’études
Côtes et niveaux
Le vent
Sur les côtes du Maroc, les vents correspondent généralement aux régimes des Alizés du
Nord-Est et de Sud-Est. Ces vents, sont souvent forts, produisent des courants au moins
comparables au courants de marée et très supérieures au courants résiduels de marée.
En présence d’une côte et/ou par des profondeurs supérieures à 5 𝑚, l’action du vent
induit également des circulations très différentes entre la surface et le fond.
Les vents soufflant des secteurs Nord à Nord-Est représentent 39% des observations.
Leur intensité est majoritairement comprise entre 4 à 9 𝑚/𝑠. Les vents de secteurs
Ouest représentent plus de 50% des mesures de vents forts (> 9 𝑚/𝑠).
La houle
Ce courant, négligeable au large, devient important par faible profondeur, surtout si les
vagues déferlent. Il se crée à proximité immédiate de la plage, un courant qui peut être
violent.
Le corrélogramme des houles 2006 − 2007 montre que plus de 54% des houles
enregistrées durant cette période ont des hauteurs significatives comprises entre 0,5
et 1,5 𝑚. Pour des houles ayant des hauteurs significatives comprises entre 0,5 et 2,5 𝑚,
ce pourcentage atteint 91% des houles.
22
Travail de fin d’études
Les houles de Nord-Ouest sont largement prépondérantes, elles sont associées à une
gamme de hauteur très étendue (0,5 à 4 𝑚). On relève également une forte récurrence
des houles de Nord et de Nord-Est dont les hauteurs sont généralement moins élevées
que les houles du secteur Nord-Ouest. La hauteur de houle de 1 à 1,5 𝑚 permettra de
réaliser les travaux maritimes.
Compte tenu de la durée de vie anticipée pour un ouvrage tel qu’un émissaire, 50 { 100
ans, la houle à prendre en compte est celle de fréquence centennale soit 12 𝑚 de
hauteur.
Les mesures de houles le long du littoral marocain sont peu développées. Sur l’ensemble
de la côte Marocaine, seule la bouée de houle installée au port de Mohammedia assure
des mesures sur le long terme et une surveillance de l’état de la mer.
Les courants
Pour une meilleure compréhension du mouvement des masses d’eau baignant le littoral
d’El Jadida, une campagne de mesures des courants au large de la ville a été réalisée à
2000 𝑚 au large perpendiculairement à la côte, à 2 𝑚 du fond et à 3 𝑚 de la surface.
23
Travail de fin d’études
Les vents, souvent forts, produisent des courants au moins comparables au courant de
marée et très supérieure au courant résiduel. Pour des profondeurs supérieures à 5 𝑚,
l’action du vent induit également des circulations très différentes entre la surface et le
fond.
2- Tracé de la conduite
2.1 Longueur-orientation
La position du point de rejet en mer a été arrêtée par l’étude de dilution déjà établie par
le bureau d’étude SAFEGE/C3E. Cette étude relève qu’une longueur d’environ 2 𝑘𝑚 est
sécuritaire vis-à-vis du rapprochement du panache vers la côte.
Quant à l’orientation de l’émissaire, elle a été choisie perpendiculaire à la côte afin que
l’extrémité soit plus éloignée de celle-ci.
2.2 Implantation
La zone d’implantation de l’émissaire est caractérisée par un plateau rocheux qui s’étend
entre Sidi Bouzid et El Jadida. Sa mise en place est divisée en 4 parties :
Partie terrestre
Sur une longueur de 400 𝑚, l’émissaire est ensouillé { une profondeur comprise
entre 2,62 𝑚 et 7,40 𝑚 dans le plateau rocheux.
Dans la zone de surf caractérisée par les déferlements de la houle, la conduite est
installée dans un trou subhorizontal sur une longueur de 1 𝑘𝑚 et de diamètre 48
pouces (1220 𝑚𝑚).
24
Travail de fin d’études
Partie immergée
3- Matériau de la conduite
Par ailleurs, l’acier présente un coefficient de rugosité qui se dégrade d’une façon
plus importante avec l’âge de la conduite ce qui n’est pas le cas des autres matériaux
(PEHD, PRV).
– Le PEHD est plus flexible que le PRV (compte tenu du contexte de site de projet).
– Meilleure résistance { l’agressivité du milieu marin et de l’effluent
transporté.
– Longévité.
Sur la base des coefficients de rugosité des conduites âgées, le PEHD offre un avantage
en terme d’optimisation de diamètre et de pertes de charges ce qui représente des
économies d’énergie en phase exploitation.
25
Travail de fin d’études
26
Travail de fin d’études
Les équipements de la station sont en inox. En effet, cet acier inoxydable se caractérise
par une grande résistance aux effets de la corrosion, accentués ici par les chlorures (site
en bordure de mer).
27
Travail de fin d’études
1.5 Dégraissage/dessablage
Cette unité composée de trois dessableurs-dégraisseurs permet de décanter les sables
après un temps de séjour de 7 𝑚𝑖𝑛 et avec une vitesse maximale de passage 25 𝑚/.
Quant aux graisses, l’unité est munie de 4 turbines immergées destinées { la flottation
des graisses.
Pour la collecte et l’extraction des sables décantés et des graisses flottées, chaque
dessableur-dégraisseur sera équipé d’un pont, construit en aluminium, disposant :
D’un racleur de fond destiné { la collecte des sables décantés, le sable sera
stocké momentanément dans une fosse de reprise en tête du dessableur.
D’un racleur de surface destiné { la collecte des graisses flottées.
Les eaux sableuses extraites des dessableurs-dégraisseurs seront ensuite refoulées vers
une vis classificatrice destinée { l’égouttage des sables. Les sables seront stockés dans
une benne pour évacuation et les eaux seront dirigées vers la fosse à bâtard.
Les odeurs sont généralement dues à des molécules différentes, en concentration très
faible, mélangées { l’air.
Le prétraitement est l’une des plus importantes sources génératrices d’odeurs dans une
installation d’épuration des eaux usées.
28
Travail de fin d’études
La vitesse de passage maximum est 1,8 𝑚/𝑠 et le temps de séjour minimum est 1,4 𝑠.
29
Travail de fin d’études
2- Données de calcul
Les données de calcul qui sont utilisées pour dimensionner l’émissaire sont les
suivantes :
Paramètres environnementaux
Vive eau 4,0 𝑚
Morte eau 2,4 𝑚
Surcote de tempête 0,5 𝑚
Masse volumique de l’eau de mer 1026 𝐾𝑔/𝑚3
Masse volumique de l’effluent 995 𝐾𝑔/𝑚3
Viscosité dynamique de l’effluent 13,057. 10−4 𝑃𝑎. 𝑠
Paramètres hydrauliques
Débit à considérer (𝑄) 1,1 𝑚3 /𝑠 𝑒𝑛 2025
Débit actuel (𝑄𝑎 ) 0,6 𝑚3 /𝑠
Vitesse maximale (𝑉𝑚𝑎𝑥 ) 2,2 𝑚/𝑠
Vitesse minimale d’autocurage (𝑉𝑎𝑢𝑡𝑜 ) 0,75 𝑚/𝑠
Profondeur de rejet −14,1 𝑚/𝑁𝐺𝑀
Tableau 6 : Paramètres environnementaux et hydrauliques
3- Diamètre de la conduite
Le choix du diamètre intérieur de la conduite est conditionné par les contraintes de
respect de la vitesse minimale d’autocurage et la vitesse maximale autorisées selon le
matériau choisi.
30
Travail de fin d’études
Figure 4 : Diffuseur
𝑸 = 𝑽. 𝑺
Pour le débit actuel qui est de 0,6 𝑚/𝑠, on doit vérifier que la vitesse dans la conduite est
située entre la vitesse maximale et la vitesse d’autocurage.
Et on a :
𝑸
𝑽=
𝑺
Tout calcul fait montre que 𝑉 = 1,2 𝑚/𝑠
Le résultat obtenu montre que le diamètre retenu vérifie bien le critère des vitesses.
4- Pertes de charge
Les pertes de charge que nous avons considérées sont les suivantes :
31
Travail de fin d’études
𝑳 𝑽𝟐
∆𝑯𝑳 = 𝑪𝒓. .
𝑫 𝟐𝒈
Où
𝑹𝒆 = 𝝆. 𝑽. 𝑫 𝝁
Donc, on est en régime turbulent pleinement rugueux, dans ces conditions le coefficient
𝐶𝑟 ne dépend que de la rugosité 𝜀 et du diamètre 𝐷. Il est donné par l’équation :
𝟏 𝜺
= 𝟏, 𝟏𝟒 − 𝟎, 𝟖𝟔. 𝑳𝒏( )
𝑪𝒓 𝑫
𝑽𝟐
∆𝑯𝒔 = 𝒌. 𝟐𝒈
Où
32
Travail de fin d’études
Dans ces quatre cas le coefficient de pertes de charge se calcule de la manière suivante :
𝟕
𝑫 𝟐
𝒌= 𝟎, 𝟏𝟑 + 𝟏, 𝟖𝟓. . 𝜶 𝟗𝟎
𝟐 𝑹𝒄
Où
𝑷 = 𝒈. 𝑯𝒘 . (𝝆𝒘 − 𝝆)
33
Travail de fin d’études
Avec
On déduit les pertes de charges dues { la contre pression { l’aide de la formule suivante :
𝑷
∆𝑯𝒅𝒅 =
𝝆.𝒈
5- Auto-nettoyage
Selon les normes, la contrainte circonférentielle pour éviter la sédimentation des dépôts
dans la conduite doit être supérieure à 4 𝑁/𝑚2 .
34
Travail de fin d’études
Et on a :
𝑫 ∆𝑯𝑳
𝝉 = 𝝆. 𝒈. .
𝟒 𝑳
Avec :
4,00 m/NGM
4m NGM
2,00 NGM Pleine mer
Pleine mer
1.9 m NGM
1,90 m/NGM 1,83mNGM
1,83 m/NGM
1.1 m NGM
1,10 m/NGM P
P
P
Basse mer
Basse mer
-1
-1mm/NGM
NGM -2,17
-2,17 m/NGM
mNGM
0,5 m
-0,5mNGM
35
Travail de fin d’études
4,00 m/NGM
2,00 NGM Pleinmer
Pleine mer
1,83 m/NGM
1,83 mNGM
1,90 m/NGM
1,10 m/NGM P
P
P
Basse mer
Basse mer
-2,17
-2,17mNGM
m/NGM
-1,00-1m/NGM
NGM
0,50 m
7- Station de refoulement
La conception et l’équipement d’une station de refoulement dépend de nombreux
facteurs tels que :
36
Travail de fin d’études
C’est la différence de pression en mètre de colonne d’eau (𝑚𝐶𝐸) entre les orifices
d’aspiration et de refoulement.
Lors du pompage d’un liquide, la pompe ne doit pas seulement fournir une pression
équivalente à celle correspondante { la différence des niveaux entre l’aspiration et le
refoulement (hauteur géométrique d’élévation totale), mais également la pression
nécessaire pour vaincre les pertes de charge dans les conduites d’aspiration et de
refoulement.
𝑯𝑴𝑻 = 𝑯𝒈 + ∆𝑯
Avec
37
Travail de fin d’études
40
Hm (m)
35
30
25
20
15
10
0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
Q (m3/h)
Les courbes principales qui caractérisent une pompe sont au nombre de quatre. Elles
sont établies par le constructeur pour un type de pompe donné.
Pour ce critère, le choix des pompes centrifuges s’avère compatible { notre cas
(𝐻𝑀𝑇 = 16,69 𝑚 avec 𝑄 = 367 𝑙/𝑠).
Après avoir consulté plusieurs catalogues, le constructeur allemand KSB présente une
très bonne gamme de pompes des eaux usées Amarex KRTK, Sewatec D et Sewatec K.
40
Hmt (m)
35
30
25
20
15
10
0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
Q (m3/h)
39
Travail de fin d’études
Il est clair dans la figure que la pompe Amarex KRTK s’avère le meilleur choix dans notre
cas. Le débit opérationnel est d’environ 𝑄 = 4220 𝑚3 / pour toute la station avec une
hauteur manométrique de 𝐻𝑀𝑇 = 19,75 𝑚.
Il faut rester le plus proche possible du rendement optimal pour chacune des pompes.
Il faut que le débit de fonctionnement se trouve dans la zone où le 𝑁𝑃𝑆𝐻𝑑 est supérieur
au 𝑁𝑃𝑆𝐻𝑟 .
Phénomène de cavitation
40
Travail de fin d’études
40
35
30
25
20
15
10
5
0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
Q (m3/h)
CC-Conduite H (m) CC-Amarex KRTK H (m) CC-Amarex KRTK équivalent H (m)
90
80
70
60
50
40
30
20
10 Figure 9 : Point de fonctionnement des pom
0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
Q (m3/h)
Rendement (%)
14
12
10
8
6
4
2
0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
Q (m3/h)
NPSHr (m)
41
Travail de fin d’études
Or, la pompe fonctionne en surpression, nous définissons une charge absolue nette à
l’aspiration en excédent { la charge de vapeur { une température donnée :
𝑷𝒂 − 𝑷𝒗
𝑵𝑷𝑺𝑯𝒅 = − ∆𝑯𝒂𝒔𝒑 + 𝑯𝒂𝒔𝒑
𝝆. 𝒈
Avec
Une fois les valeurs de 𝑁𝑃𝑆𝐻𝑑 et 𝑁𝑃𝑆𝐻𝑟 sont définies et pour éviter la cavitation il faut
que :
Chose qui est vérifiée pour la pompe choisie. Donc, le phénomène de cavitation est évité.
D’autre part, pour la pompe choisie, il est clair dans la figure que le rendement
correspondant au débit opérationnel de chacune des pompes est de 78% et qui est très
proche du rendement optimal 80%.
𝑽 = 𝟏𝟖𝟎𝟎. 𝑸
Avec
42
Travail de fin d’études
A la sortie des pompes, un clapet pourra être placé dont le rôle est d’empêcher
l’inversion du débit d’eau lors de l’arrêt des pompes.
Le clapet sera placé en sortie de bride des pompes, cette solution élimine la nécessité de
mettre un deuxième clapet en surface.
Il sera donc intéressant dans le cas où de grosses puissances sont en jeu, de démarrer la
pompe vanne fermée pour limiter la durée du démarrage. La manœuvre progressive de
la vanne de refoulement permettra par ailleurs, lors du démarrage et de l’arrêt du
groupe, de limiter les coups de bélier dus aux variations brusques de la vitesse de l’eau
dans la conduite de refoulement. Ainsi aura-t-on intérêt :
7.6.3 Ventouse
Il est impératif de limiter l’entrée d’air dans le refoulement au strict minimum { l’arrêt
des pompes-conduite en col de cygne (conduite commune en aval des conduites de
refoulement individuelles) le départ de l’émissaire au droit du bâtiment doit toujours
être en eau (niveau marée basse). Une ventouse triple fonction est prévue au point haut
de la conduite pour évacuer l’air piégé dans le col de cygne { chaque démarrage des
pompes de refoulement et assurer le dégazage permanent du refoulement.
43
Travail de fin d’études
Se produit suite { un arrêt des pompes ou toute autre manœuvre d’arrêt, ce qui résulte
quatre effets :
Annulation de la vitesse.
Augmentation de la pression.
Dilatation (allongement si possible) de la conduite.
Augmentation de la masse volumique du fluide.
Ces effets vont se propager très rapidement en amont de la conduite sous forme d’une
onde de choc de célérité C déterminée par l’équation :
−𝟏/𝟐
𝟏 𝑫
𝑪 = 𝝆. +
𝒆 𝑬. 𝒆
– 𝜌 : La masse volumique du fluide (𝑒𝑛 𝑚)
– 𝑒𝑣 : Le module d’élasticité volumique du fluide ; 2,139. 109 𝑁/𝑚2
– 𝐸 : Le module d’Young de la conduite ; 2. 108 𝑁/𝑚2
– 𝐷 : Le diamètre intérieur de la conduite (𝑒𝑛 𝑚)
– 𝑒 : L’épaisseur de la conduite (𝑒𝑛 𝑚)
La durée mise par l’onde pour revenir au niveau de la vanne après sa propagation en
amont est 2. 𝑇 = 34,97 𝑠.
Donc un arrêt de plus de 35 𝑠 provoquerait une dépression de 2,7 𝑏𝑎𝑟 dans la conduite,
cette dépression est importante vis-à-vis de la dépression maximale admissible de la
conduite ce qui justifie la nécessité d’utiliser un dispositif anti-bélier. C’est un réservoir
d’air qu’on place { l’approximité de la station de pompage et qu’en raccorde au
refoulement.
44
Travail de fin d’études
7.7.1 Données
Les données nécessaires pour effectuer les calculs de cette partie sont rassemblées dans
les tableaux suivants :
Cas 1 Cas 2
Niveau d’entrée de la pompe 𝑍𝑝 −0,5 −0,5 𝑚/𝑁𝐺𝑀
Niveau d’entrée de l’émissaire 𝑍𝑒 4 4 𝑚/𝑁𝐺𝑀
Niveau de sortie de l’émissaire 𝑍𝑠 −14,1 −14,1 𝑚/𝑁𝐺𝑀
Niveau d'eau dans le bassin d'aspiration 𝑍𝑏 1,1 1,9 𝑚/𝑁𝐺𝑀
Niveau d'eau de mer 𝑍𝑤 1,83 −2,17 𝑚/𝑁𝐺𝑀
Pertes de charge totale 𝛥𝐻 15,96 15,82 𝑚
Hauteur manométrique opérationnelle 𝐻𝑀𝑇 19,75 19,75 𝑚
Tableau 10 : Niveaux d’eau, pertes de charge et hauteur manométrique
Cette pression correspond à celle à la sortie de la pompe. Elle est donc déterminée par
l’équation :
𝑷𝒔 − 𝑷𝒆
𝑯𝑴𝑻 =
𝝆. 𝒈
Avec
– 𝑃𝑒 : La pression { l’entrée de la pompe (𝑒𝑛 𝑃𝑎), elle est donnée par la formule :
𝑷𝒆 = 𝝆. 𝒈. 𝒁
Avec
45
Travail de fin d’études
𝑷𝒔 = 𝑷𝒆 + 𝝆. 𝒈. 𝑯𝑴𝑻
Puisqu’on cherche { monter que le critère 𝑃 > 𝑃𝑤 est toujours vérifié, il faut alors
considérer le cas le plus défavorable c-à-d la comparaison de 𝑃𝑚𝑖𝑛 avec 𝑃𝑤 ,𝑚𝑎𝑥 .
𝑷𝒔 𝑽𝟐 𝑷 𝑽𝟐
+ + 𝒁𝟏 = + + 𝒁𝟐 + ∆𝑯
𝝆. 𝒈 𝟐. 𝒈 𝝆. 𝒈 𝟐. 𝒈
Alors :
𝑷 = 𝑷𝒔 + 𝝆. 𝒈. ( 𝒁𝟏 − 𝒁𝟐 − ∆𝑯 )
46
Travail de fin d’études
𝑷𝒘,𝒎𝒂𝒙 = 𝝆𝒘 . 𝒈. 𝑯𝒘
Soit
Dans cette partie, nous sommes amenés à justifier la tenue mécanique de la conduite
ensouillée dans le premier tronçon de l’émissaire, ainsi que la résistance { la pression
interne tout au long du canal.
Matériau PHED - -
Diamètre extérieur 𝐷𝑒𝑥𝑡 900 𝑚𝑚
Epaisseur 𝑒 51 𝑚𝑚
Module d’élasticité instantané 𝐸𝑇𝑖 1100 𝑀𝑃𝑎
Module d’élasticité différé 𝐸𝑇𝑣 200 𝑀𝑃𝑎
Coefficient de Poisson 𝜈𝑇 0,4 -
Contrainte admissible à 𝑡0 𝜎0 14 𝑀𝑃𝑎
Contrainte admissible à 𝑡50 𝜎50 8 𝑀𝑃𝑎
Tableau 11 : Caractéristiques du tuyau
47
Travail de fin d’études
Donc, une attention particulière devra être portée à la taille maximale des plus gros
éléments de sol.
Vu l’état de sol du terrain, nous avons optez pour le groupe de sol 𝐺1. Voici quelques
paramètres du sol nécessaires dans la suite des calculs :
Le coefficient de cisaillement 𝑘1 en un point donné dans un sol est égal au rapport entre
la contrainte de cisaillement sur un plan vertical et la contrainte normale sur un plan
horizontal au point considéré.
48
Travail de fin d’études
Module du sol 𝐸𝑠
𝟖. 𝟏 − 𝝂𝒔 𝟐 . 𝒓𝒂𝒔
𝑹𝑰𝑮 = − 𝟎, 𝟏
𝑬𝒔
Où
𝑬𝑻𝒊. 𝑰 𝑬𝑻𝒗 . 𝑰
𝒓𝒂𝒔𝒊 = 𝑒𝑡 𝒓𝒂𝒔 𝒗 =
𝑫𝟑𝒎 𝑫𝟑𝒎
Où
– 𝐸𝑇𝑖 : Le module d’élasticité instantané (𝑒𝑛 𝑃𝑎)
49
Travail de fin d’études
𝑫𝒎 = 𝑫𝒆𝒙𝒕 − 𝒆
On trouve : 𝐷𝑚 = 0,747 𝑚
𝒆𝟑
𝑰=
𝟏𝟐. 𝟏 − 𝝂𝑻 𝟐
Tout calcul fait aboutit à 𝑟𝑎𝑠𝑖 = 23,65 𝑘𝑃𝑎 et 𝑟𝑎𝑠𝑣 = 4,3 𝑘𝑃𝑎
D’après les calculs faits 𝑅𝐼𝐺𝑡0 = 0,474 et 𝑅𝐼𝐺𝑡50 = 0,00436. Donc, le comportement de la
conduite est considéré rigide.
H
2
𝑃𝑟𝑚
𝑃
1
50
Travail de fin d’études
Dans le cas d´une pose sur un lit et assise conformes au fascicule n°70, la réaction
d´appui est verticale et uniformément répartie suivant l´arc d´appui 2α.
𝑃𝑟𝑚 est égale à la pression due au prisme de terre situé au-dessus de la génératrice
supérieure du tuyau jusqu´au terrain naturel TN corrigé par un coefficient de
concentration 𝐶.
𝑷𝒓𝒎 = 𝑪. 𝜸. 𝑯
Où
51
Travail de fin d’études
Si 𝐶1 ≤ 1 on retient 𝐶 = 1
– Sinon : On calcule 𝐶2
𝐻
𝑪𝟐 = 𝑪𝟎 si ≤ 2,5
𝐷𝑒𝑥𝑡
𝑬𝒔 𝐻
𝑪𝟐 = 𝑪𝟎 − 𝟎, 𝟎𝟎𝟗. si > 2,5
𝒓𝒂𝒔𝒊 𝐷𝑒𝑥𝑡
Avec 𝐶0 fonction de 𝐻/𝐷𝑒 et 2𝛼 (voir figure).
On trouve, 𝐶2 = 1,47
52
Travail de fin d’études
Où
53
Travail de fin d’études
Et on a :
𝑷𝒗 𝑻 = 𝑷𝒓𝒎 + 𝑷𝒆𝒙𝒑
𝑷𝒉 = 𝒌𝟐 . (𝑷𝒓𝒎 + 𝑷𝒆𝒙𝒑)
Où
𝟏 + 𝒌𝟐
𝑷 = 𝑷𝒓𝒎 + 𝑷𝒆𝒙𝒑 . ( )
𝟐
Tout calcul fait aboutit à 𝑃 = 110,23 𝑘𝑁/𝑚2
54
Travail de fin d’études
𝟐. 𝒆. 𝝇
𝑷𝒊𝒏𝒕 =
𝑫𝒎
𝜎 : La contrainte admissible du PEHD (𝜎0 = 14 𝑀𝑃𝑎 à 𝑡0 et 𝜎50 = 8 𝑀𝑃𝑎 à 𝑡50 )
𝑷𝒆𝒙𝒕 . 𝑫𝒎 𝑬𝑻𝒊 𝒆 𝟐
𝝇= = 𝟐 .
𝟐. 𝒆. 𝑭𝒐𝒗 𝟏 − 𝝂𝑻 𝑫 𝒎
Avec
𝟐. 𝑬𝑻𝒊 𝒆 𝟑
𝑷𝒆𝒙𝒕 = . . 𝑭𝒐𝒗
𝟏 − 𝝂𝟐𝑻 𝑫𝒎
𝟓, 𝟔𝟑
𝑷𝒆𝒙𝒕 = . 𝑺𝒓 . 𝑬𝒕𝒈 . 𝜶
𝑭𝒔
Où
55
Travail de fin d’études
𝑬𝒕𝒈 = 𝟐. 𝑬𝒔𝒄
Avec
Où
Avec
Tout calcul fait aboutit à 𝑃𝑒𝑥𝑡 0 = 742,1 𝑘𝑁/𝑚2 (à 𝑡0 ) et 𝑃𝑒𝑥𝑡 50 = 316,4 𝑘𝑁/𝑚2 (à 𝑡50 )
5- Résultats
Tout calcul aboutit aux résultats suivants :
Pour conclure, la conduite telle qu’elle définie est adaptée à la pression interne
maximale de fonctionnement, et supportera bien la pression du remblai,
immédiatement et après 50 ans.
56
Travail de fin d’études
De toute manière la stabilité de la conduite doit être assurée selon les deux critères
suivants :
La conduite est considérée immergée et remplie à 75% d’effluent de densité 995 𝑘𝑔/𝑚3 .
– Pour que la conduite ensouillée soit fondrière, elle doit être lestée avec une
masse de béton de 150 𝑘𝑔/𝑚 au minimum.
– Le poids autostable de la conduite immergée est de 883 𝑘𝑔/𝑚.
– La stabilité de la conduite immergée nécessite un poids de lest égale à 704 𝑘𝑔/𝑚,
avec des micro-pieux de force horizontale d’ancrage égale 4814 𝑁/𝑚.
Dans cette partie nous allons vérifier ces calculs avec l’hypothèse prise en compte.
2- Données
57
Travail de fin d’études
Les données nécessaires pour effectuer les calculs de cette partie sont rassemblées dans
le tableau suivant :
Dans cette partie, nous sommes amenés à étudier la stabilité statique de la conduite qui
consiste à vérifier la masse fondrière de la canalisation et calculer le poids minimum de
lestage nécessaire pour assurer cette stabilité.
Le poids apparent vide immergé 𝑃𝑎𝑣 (poids moins la poussée d’Archimède) est défini
comme suit :
𝝅 𝟐
𝑷𝒂𝒗 = 𝒎 − .𝑫 .𝝆
𝟒 𝒆𝒙𝒕 𝒘
Le remplissage de la conduite à 75% d’effluent donne le poids apparent rempli 𝑃𝑎𝑟 :
58
Travail de fin d’études
𝝅 𝟐 𝝅
𝑷𝒂𝒓 = 𝒎 − . 𝑫𝒆𝒙𝒕 . 𝝆𝒘 + 𝟎, 𝟕𝟓. . 𝑫𝟐 . 𝝆
𝟒 𝟒
Les résultats sont résumés dans le tableau suivant :
Donc, la conduite telle que spécifiée dans ce paragraphe, immergée et remplie à 75%
d’effluent est flottante.
Pour que la conduite soit fondrière, elle doit être lestée avec une masse de béton de
150 𝑘𝑔/𝑚 au minimum.
Après avoir déterminé la masse linéique de béton nécessaire pour que la conduite soit
fondrière, nous sommes amenés à choisir un poids unitaire des blocs ainsi qu’un
espacement convenable entre ces derniers de manière à minimiser le poids et diminuer
le nombre. Pour cela, nous avons proposé des lests dont le poids unitaire est
d’environ 1600 𝑘𝑔, et par la suite obtenir les résultats suivants :
59
Travail de fin d’études
Toutes ces forces sont modulées en fonction de l’angle d’incidence de ces courants par
rapport à la conduite.
D’une part, nous avons pris en compte une épaisseur de béton équivalente { rajouter au
diamètre initial de la conduite, afin de tenir compte de la présence des blocs de lestage
dans le champ des vitesses et des accélérations du fluide due à la houle. Le poids de la
conduite autostable est ainsi le résultat d’un calcul fonction du diamètre équivalent de la
conduite. Plus on ajoute du béton pour rendre l’ensemble stable, plus les efforts
hydrodynamiques sur la conduite sont importants (augmentation de la section).
D’autre part, l’étude de stabilité de la conduite pour des hauteurs de houle significative
𝐻𝑠 et pour des profondeurs données est obtenue via une modélisation de la houle de
surface la plus précise possible, de cette modélisation seront extraits les vitesses et
accélérations des particules de fluides à la profondeur de la conduite et qui seront
nécessaires pour la détermination des efforts hydrodynamiques.
𝑷𝒄 + 𝑷𝒄𝒃 − 𝑷𝒘 = 𝟎
60
Travail de fin d’études
𝟒. 𝑷𝒄
− 𝑫𝟐𝒆𝒙𝒕 . 𝝆𝒃
𝑫𝑻 = 𝝅
𝑭. 𝝆𝒘 − 𝝆𝒃
Les calculs de stabilité prennent en compte les phénomènes de réfraction de la houle liés
{ la décroissance de la profondeur d’eau { l’approche de la côte.
La réfraction fait varier l’angle d’incidence de la houle au large. Dans notre cas d’étude,
la réfraction diminue l’angle d’incidence de la houle sur la conduite immergée.
𝒌𝟎 . 𝒔𝒊𝒏 𝜷𝟎 = 𝒌𝒉 . 𝒔𝒊𝒏 𝜷𝒉
𝟐.𝝅
– 𝑤 : La pulsation définie par 𝒘=
𝑻
Donc, on aura
𝒌𝒉
𝜷𝒉 = 𝑨𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏 . 𝒔𝒊𝒏 𝜷𝟎
𝒌𝟎
61
Travail de fin d’études
Avec
𝟒. 𝝅𝟐
𝒌𝟎 =
𝒈. 𝑻𝟐
𝟐. 𝝅
𝒈. 𝒌𝒉 . 𝒕𝒉(𝒌𝒉 . 𝒅) =
𝑻
Les angles d’incidence, tenant compte de la réfraction et de la phase de projet, sont
indiqués dans le tableau suivant :
Ces efforts sont dus soit aux courants généraux, soit aux courants de houle. Dans les
deux cas en utilise les formules de Morison :
𝟏
𝑭𝒍 𝒕 = . 𝝆 . 𝑫 . 𝑪 . 𝒖 𝒕 . 𝐬𝐢𝐧 𝜷𝒉 + 𝒖𝒄 . 𝐬𝐢𝐧(𝜷𝒄 ) 𝟐 . 𝑪𝒔
𝟐 𝒘 𝑻 𝒍 𝒉
La force de traînée définie par :
𝟏
𝑭𝒅 𝒕 = . 𝝆 . 𝑫 . 𝑪 . 𝒖 𝒕 . 𝐬𝐢𝐧 𝜷𝒉 + 𝒖𝒄 . 𝐬𝐢𝐧(𝜷𝒄 ) 𝒖𝒉 𝒕 . 𝐬𝐢𝐧 𝜷𝒉 + 𝒖𝒄 . 𝐬𝐢𝐧(𝜷𝒄 ) . 𝑪𝒔
𝟐 𝒘 𝑻 𝒅 𝒉
𝝅. 𝑫𝟐𝑻
𝑭𝒊 𝒕 = . 𝝆𝒘 . 𝑪𝒎 . 𝒂𝒉 𝒕 . 𝐬𝐢𝐧 𝜷𝒉 . 𝑪𝒔
𝟒
Où
62
Travail de fin d’études
63
Travail de fin d’études
𝑭𝒅 𝒕 + 𝑭𝒊 𝒕 + 𝝁. 𝑭𝒍 𝒕
𝑾𝒔 =
𝝁. 𝒈 𝒎𝒂𝒙
Où
7,5 823,08
8,5 884,05
9,5 941,51
10,5 996,72
11,5 1049,53
12,5 1100,32
13,5 1148,97
14,5 1195,92
Tableau 20 : Poids autostable de la conduite
C’est pourquoi nous prévoyons d’installer des pieux d’ancrage afin de stabiliser la
conduite.
𝑭𝒂𝒉 = 𝑭𝒉 − 𝝁. 𝑷 − 𝑭𝒗
64
Travail de fin d’études
Avec
Dans les conditions les plus critiques (14,5 𝑚 de profondeur) avec le diamètre
considéré, on a :
Les pieux devront donc reprendre 4,7 𝑘𝑁/𝑚 horizontale afin de stabiliser la conduite.
65
Travail de fin d’études
des blocs ainsi qu’un espacement convenable entre ces derniers de manière { minimiser
le poids et diminuer le nombre. Pour cela, nous avons proposé des lests dont le poids
d’un seul bloc est d’environ 3000 𝑘𝑔, et par la suite obtenir les grandeurs suivantes :
Ainsi les résultats de notre étude de stabilité montrent quelques différences par
rapport aux études déjà faites notamment :
66
Travail de fin d’études
Le dimensionnement de ces ouvrages passe par deux étapes essentielles que nous
développons successivement : la détermination de la houle de projet et le
dimensionnement des éléments constitutifs des ouvrages étudiés.
Donc, on peut exploiter l’un des résultats de déferlement des houles qui considère que la
hauteur d’une vague ne peut pas évoluer indépendamment de la hauteur du tirant d’eau
dans lequel elle se propage.
Les premières approches considèrent que le déferlement d’une houle se propageant sur
un fond de profondeur d de pente m commence dès que sa hauteur H atteint une valeur
tel que :
𝑯 𝟏,𝟓𝟔
= 𝒅
𝒅 𝟏+ 𝒆−𝟏𝟗,𝟓∗𝒎 ∗[𝟏+𝟒,𝟒𝟏∗ 𝟏− 𝒆−𝟏𝟗∗𝒎 ∗ 𝟐 ]
𝑻
Dont on peut déduire la hauteur 𝐻 que la houle ne peut pas dépasser. En particulier si la
pente m est inférieure à 2%, 𝐻 ≈ 0,8 𝑑 (MUK 1949).
67
Travail de fin d’études
68
Travail de fin d’études
69
Travail de fin d’études
b- Le Noyau
Une attention particulière doit être apportée à la réalisation du noyau car cela
conditionne la qualité de l’ouvrage. Le noyau devra être non poreux pour arrêter les
ondes longues contenues dans la houle et donc comporter des éléments fins en quantité
suffisante.
c- La Carapace
La carapace d’une digue est l’élément extérieur qui subit directement les agressions de
la houle. Pour cela son calcul doit être une étape très importante dans le
dimensionnement des ouvrages de protection contre la houle.
Généralement une carapace doit être constituée de blocs qui résistent à la fois par leur
propre poids et aussi par l’effet de groupe procuré par une imbrication des blocs entre
eux, compte tenu de forte actions directes de la houle que subit cet élément de la digue.
Pour des raisons historiques et aussi par habitude, l’ingénierie côtière marocaine est
restée très attachée au tétrapode.
Ainsi, les tétrapodes seront adoptés pour la carapace de la plateforme qui est située dans
la zone de surf. Par contre, l’utilisation des enrochements naturels de tailles suffisantes
pour résister aux divers chocs, dans la carapace de la digue d’accès située dans la zone
d’estran s’avère bien la meilleure solution technique et économique à adopter.
Formule de stabilité
𝜸𝒔 ∗ 𝑯𝟑
𝑾= 𝜸
𝑲𝒅 ∗ ( 𝒔 − 𝟏)𝟑 ∗ 𝒄𝒐𝒕𝒈(𝜶)
𝜸𝒘
70
Travail de fin d’études
Avec
Le coefficient de stabilité 𝐾𝑑 est un coefficient semi empirique établi pour chaque type
de bloc grâce à des essais en modèle réduit physique ou grâce à des observations
réalisées sur des ouvrages déjà construits, il dépend aussi des dommages 𝐷 admis.
Avec
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒃𝒍𝒐𝒄𝒔 𝒅é𝒑𝒍𝒂𝒄é𝒔
𝑫=
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒆𝒔 𝒃𝒍𝒐𝒄𝒔 𝒅𝒆 𝒄𝒂𝒓𝒂𝒑𝒂𝒄𝒆
Epaisseur de la carapace
L’épaisseur de la carapace est définie par une formule fonction du poids spécifique des
blocs constitutifs de la carapace, des poids des blocs de la carapace et du coefficient de
couche :
𝑾
𝑩 = 𝒏 ∗ 𝑲∆ ∗ ( )𝟏/𝟑
𝜸𝒔
Avec
– 𝐵: Epaisseur de la carapace
– γs : Poids spécifique des blocs constitutifs de la carapace
– 𝑊: Poids des blocs de la carapace
– 𝑛 : Nombre de couches
71
Travail de fin d’études
On dit qu’il y a franchissement de l’ouvrage dès que la hauteur d’ascension de l’eau sur la
digue 𝑅𝑢 est égale à la hauteur de berme 𝑍.
𝒁 𝑳𝒏(𝑷) 𝟎,𝟓
= 𝟎, 𝟔𝟕 ∗ 𝑰𝒓 𝟎,𝟓𝟏 ∗ (− )
𝑯 𝟐
Avec
– 𝑍 : Hauteur d’ascension
– 𝐻 : Amplitude de la houle de projet
– 𝑃 : Probabilité de franchissement
– 𝐼𝑟 : Paramètre d’IRRIBAREN-BATTJES
𝒕𝒈 𝜶
𝑰𝒓 =
𝑯
𝑳𝟎
– α : Angle de talus de la carapace
– 𝐿0 : Longueur de l’onde dans les eaux profondes
𝒈
𝑳𝟎 = ∗ 𝑻𝟐
𝟐. 𝝅
Le calcul a abouti pour une carapace en tétrapodes à une cote de +8,7 𝑚/𝑁𝐺𝑀.
Placés en vrac ou non, les tétrapodes s’accrochent très bien entre eux, et
préservent 50% de vides, ce qui leur permet de mieux éponger une fraction non
négligeable de l’énergie de la houle incidente et en particulier d’en limiter les
franchissements. Ce pouvoir d’absorption est en moyenne de l’ordre de 55% et peut
atteindre 80%.
72
Travail de fin d’études
Lorsque la houle attaque violemment une carapace ainsi constituée, c’est l’ensemble de
celle‐ci qui se soulève et reprend sa place : on a l’impression que la carapace « respire »
sous l’action des vagues les plus fortes.
d- Les Sous-couches
Le noyau réalisé avec des éléments de petite taille ne peut en général pas résister à la
houle venant frapper l’ouvrage. Il devra être défendu par une carapace dont les éléments
peuvent atteindre plusieurs dizaines de tonnes. Entre les deux, il est nécessaire de
disposer des éléments de transition, l{ ou les sous‐couches qui ont un rôle multiple qui
sont :
C’est le premier rôle que doivent assurer les sous‐couches permettant de retenir les
matériaux les plus fins. On pourra à cet effet vérifier que les règles énoncées par
TERZAGHI sont bien respectées.
L’idée consiste { empêcher que les grains d’une couche ne pénètrent dans les vides de la
couche adjacente composée d’éléments plus gros suite { l’attaque des lames.
Selon ces règles, les diamètres moyens 𝐷1 et 𝐷2 de deux matériaux grenus en contact,
doivent vérifier :
73
Travail de fin d’études
Avec
Entre une carapace très perméable et un noyau que l’on veut imperméable, il est
nécessaire de réaliser correctement la transition hydraulique de façon à ce que la
dissipation de l’énergie de la houle { l’intérieur de l’ensemble constitué par la carapace
et les sous‐couches soit suffisante pour ne pas risquer de voir les éléments du noyau
s’échapper du corps de digue.
b- Epaisseur de la sous-couche
L’épaisseur d’une sous‐couche est fonction de la forme des éléments qui la composent,
du nombre de couches et de l’arrangement que l’on souhaite obtenir.
𝑾 𝟏/𝟑
𝒆 = 𝒏 ∗ 𝑲∆ ∗ ( )
𝜸𝒓
Avec :
– 𝑒 : Epaisseur de la sous‐couche
– 𝑛 : Nombre de couches
– 𝐾∆ : Coefficient tenant compte de la nature de la sous‐couche
– 𝑊 : Poids moyen des éléments constitutifs
– 𝛾𝑟 : Poids volumique des éléments
74
Travail de fin d’études
Le tableau suivant donne les valeurs de 𝐾∆ et 𝑃 pour les différents types d’éléments
constitutifs :
Le calcul donne un nombre de 2,24 d’éléments { mettre en œuvre par unité de surface.
e- La Butée de pied
Des essais réalisés ont montré que la cote supérieure de la butée de pied devait être au
plus égal { 1,2 ou 1,3 fois l’amplitude de la houle de projet au-dessous du niveau des plus
basses mers.
Le poids unitaire des blocs de la butée de pied peut être calculé par une formule de
Hudson aménagée :
𝟎. 𝟏 𝜸𝒓 ∗ 𝑯𝟑 𝑯
𝑾= ∗ ∗
𝑲𝒅 (𝑺𝒓 − 𝟏)𝟑 ∗ 𝒄𝒐𝒕𝒈(𝜶) 𝒉
Avec
75
Travail de fin d’études
Compte tenu des conditions de projet on a opté pour une butée constituée de même
blocs de la carapace.
2- Réalisation de la souille
2.1 Partie estran
Dans la partie estran, la souille est réalisée depuis la digue provisoire, par plusieurs
séries de tires explosives et { l’aide de pelles excavatrices hydrauliques sur chenilles et
de marteaux hydrauliques dérocheurs.
76
Travail de fin d’études
3- Forage dirigé
La zone de surf, caractérisée par les forts déferlements de la houle, est inaccessible par
les engins terrestres et par les engins maritimes. De plus, sa profondeur n’est pas
importante pour la pose de l’émissaire au fond. Ainsi, afin d’installer la conduite dans
cette zone, la solution retenue est de réaliser un forage horizontal dirigé de diamètre 48
pouces (1220 𝑚𝑚). Cette opération nécessite d’installer des équipements de forage sur
la plateforme provisoire et d’autres sur une plateforme autoélévatrice « Jack up »
installée dans l’autre extrémité du forage.
77
Travail de fin d’études
78
Travail de fin d’études
Du fait de la nature artificielle de la digue, une gaine acier de diamètre 1500 aussi
appelée « casing » est enfouie à 12° dans la digue. Son extrémité frontale est insérée
dans le socle rocheux et recouverte d’un bouchon étanche de béton. Cette gaine permet
de centrer le trou pilote en utilisant des viroles de centrage, insérées dans la gaine avant
le début du forage.
Afin d’éviter l’entrée de l’eau de mer dans le trou de forage, l’extrémité de la gaine est
scellée dans la roche par un massif de béton étanche d’une couverture minimum
de 1,1 𝑚 au dessus de la gaine.
79
Travail de fin d’études
Un jack-up est installé un peu loin de la fin du forage. Cette plateforme est nécessaire
pour supporter des installations du forage permettant de tensionner le train de forage
pour en éviter le flambement durant l’opération du forage.
Figure 24 : Jack-up
Pendant toutes les phases du forage la communication sur digue ou digue-mer se fait via
une communication radio VHF claire et continue.
La première opération consiste en la réalisation d’un forage de petit diamètre selon les
techniques standard de forage, ouvrant un diamètre de 10’’ à 11’’ qui servira ensuite de
guide pour les opérations d’alésage.
Afin de centrer la position du trou pilote par rapport à la gaine, une gaine
supplémentaire de 300 𝑚𝑚 centrée par des viroles est insérée dans le casing.
Le forage du trou pilote s’effectue par l’intérieur de cette seconde gaine et assure un
premier trou centré dans la roche par rapport à la grande gaine. Ce centrage est
nécessaire pour les alésages qui vont succéder au trou pilote.
80
Travail de fin d’études
Le fluide de forage est pompé au travers des tiges, il est injecté au travers des buses du
tricône et transporte les matériaux découpés le long de la colonne de forage, et ce
jusqu’{ la fosse d’entrée où le fluide est récupéré. Cette circulation continue est
nécessaire { la lubrification des pièces dynamiques, l’évacuation de déblais et la
consolidation du chemisage du conduit.
Propriétés de la boue
Forme : poudre ou granulé
Couleur : variable selon les matières premières
Odeur : sans
Densité : 2,5 environ
Masse volumique en vrac : 0,8 à 1,1 𝑇 / 𝑚3
Solubilité dans l’eau : insoluble
Valeur 𝑝𝐻 : 8 à 11 (suspension à 5 𝑔/ 100 𝑚𝑙 𝐻20)
81
Travail de fin d’études
Le forage du trou pilote se poursuit tige par tige jusqu’{ la zone de sortie. Une fois que le
trou pilote a débouché en mer, le forage est connecté au Jack-up.
3.4.2 Alésage
Installation du Packer
Une fois le trou pilote réalisé, le forage est ouvert aux fonds marins et la boue devient
libre de s’échapper en mer { la sortie du forage. Donc, afin d’éviter ces pertes et pour
préserver l’environnement marin et aussi limiter la consommation de bentonite, un
Packer est mis en place. Il s’agit d’une gaine acier de 7 𝑚 de long et d’un diamètre
externe de 10’’ { l’intérieur de laquelle se trouvent des membranes étanches.
Réalisation de l’alésage
82
Travail de fin d’études
Sur la passe de 36’’, l’aléseur est équipé d’un centreur de 24’’ connecté devant l’aléseur
afin de centrer l’aléseur dans le trou pré-alésé de 28’’.
Sur la passe de 42’’, l’aléseur est équipé d’un centreur de 32’’ connecté devant l’aléseur
afin de centrer l’aléseur dans le trou pré-alésé de 36’’.
Sur la passe de 48’’, l’aléseur est équipé d’un centreur de 38’’ connecté devant l’aléseur
afin de centrer l’aléseur dans le trou pré-alésé de 42’’.
Lorsque les alésages sont terminés, il reste à enlever le Packer pour pouvoir déboucher
en sortie de forage avec l’aléseur 48’’.
L’espace annulaire entre l’extérieur de la canalisation et la paroi du trou est laissée libre,
à terme on y trouve des résidus de forage et de l’eau de mer.
Avant de procéder au tirage de la conduite dans le trou foré, il est procédé une passe de
nettoyage { l’aide d’un ‘barrel reamer’ pour s’assurer de la propreté du trou foré avant
d’y insérer la conduite.
83
Travail de fin d’études
Pendant le remorquage depuis la Norvège vers le port, tous les tubes sont terminés aux
2 extrémités par des brides pleines sauf le tube de 1067 𝑚 dont une extrémité est un
bouchon.
La conduite de 1067 𝑚 est la première à installer sur le site d’El Jadida. C’est donc elle
qui sera équipée la première.
84
Travail de fin d’études
Avant de lester la conduite, quatre bandes EPDM (Ethylène Propylène Diène Monomère)
sont collées a l’intérieur des blocs (2 sur la partie inferieur et 2 sur la partie supérieure)
afin de garantir l’adhérence des blocs sur la conduite pendant le remorquage des
conduites lestées.
85
Travail de fin d’études
Les anneaux en béton sont ensuite installés { partir d’un support naval ancré sur 4
points. Ces anneaux sont installés les uns après les autres sur le flanc de la barge par une
structure appelée « ascenseur ». Ce support se déplace le long de la conduite au fur et à
mesure de l’installation des blocs.
Les deux conduites 300 𝑚 doivent être connectées pour constituer le tronçon 600 𝑚,
dernier tronçon de l’émissaire. Avant de commencer cette opération, l’extrémité de
86
Travail de fin d’études
l’une des conduites de 300 𝑚 est soulevée et posée sur des cales sur le pont pour être
boulonner avec le diffuseur.
Ensuite, la mise en place des lests dans les deux conduites est réalisée d’une manière
identique à celle décrite pour la conduite 1067 𝑚.
Après le démontage des deux brides pleines PIPELIFE, les deux conduites sont alors
connectées entre elles.
Remarque :
87
Travail de fin d’études
La conduite est entièrement remplie d’eau de mer pour permettre le coulage, puis
connectée au train de tiges de forage par plongeurs et tirée { l’aide de celles-ci dans le
trou foré.
La foreuse continue de tirer la conduite jusqu’{ ce qu’elle ressorte par le point d’entrée
du forage. Pendant ces opérations de tirage, aucun arrêt n’est techniquement possible au
risque de coincer la conduite si la boue de forage se fige.
La pose se fait en douceur et sans dommage du fait que la bentonite réduit les
frottements en agissant comme un lubrifiant.
88
Travail de fin d’études
La conduite est pleine d’eau. Son extrémité est maintenue en surface grâce { des
«chameaux» pleins d’air fixés sur les derniers lests béton.
Trois blocs béton reposent sur le sol en sortie du trou foré (pour se faire, les
premiers chameaux ont été dégonflés par plongeur { la fin de l’opération de
tirage).
89
Travail de fin d’études
A noter que l’eau présente dans le tube est vidée en partie jusqu’{ ce que son niveau soit
sous le niveau de la marée basse. En effet la connexion doit être réalisée avec les
conduites en air.
Quand la conduite 600 𝑚 est suffisamment proche de la conduite 1000 𝑚, elles sont
relevées d’un mètre au dessus du niveau d’eau puis connectées par plongeurs aux 2
daviers.
90
Travail de fin d’études
Enfin, la conduite est ancrée par des pieux d'ancrage avec des longueurs d’ancrages
variant entre 1,3 𝑚 et 0,7 𝑚.
91
Travail de fin d’études
Pour la traversée de la voie Anasser, un chemisage de la conduite PEHD est réalisé par
un élément de conduite en CAO de diamètre 1400 𝑚𝑚. Ensuite, la conduite PEHD est
insérée dans la conduite CAO.
92
Travail de fin d’études
La mise en place de la conduite { terre et sur l’estran est réalisée par le travail simultané
de grue et pelles qui lèvent la conduite et la pose en tranchée de proche en proche tout
en assurant un système de protection de la conduite contre toute rainure ou
endommagement.
5.6.1 L’assise
Une couche d’assise est installée pour protéger la conduite. Elle est constituée par les
déblais du forage dirigé (sable de plus de 80 𝜇𝑚 à gravier). La granulométrie de ces
déblais est contrôlée afin d’éviter tout risque d’endommagement de la conduite. L’assise
est réalisée jusqu’{ la génératrice supérieure des lests bétons, soit sur 1,70 𝑚 de
hauteur.
5.6.2 Le remblai
La couche de remblai est constituée par les matériaux extraits lors de l’ouverture de la
tranchée sur la zone d’estran et les déblais de forage sont triés { l’extraction afin de
garder les éléments de granulométrie de taille suffisante.
Le fond des tranchées est dressé soigneusement ou corrigé { l’aide du caillasse (40
à 70 𝑚𝑚) de façon { ce qu’il n’y ait ni ondulation ni irrégularité et que les canalisations
reposent sur le sol sur toute leur longueur.
93
Travail de fin d’études
Enrochement
Remblai :
Matériaux extraits
de la tranchée
Blocs en béton
Assise :
Déblais du forage
dirigé
94
Travail de fin d’études
CONCLUSION
Le choix de PEHD offre le plus de garantie en raison de sa flexibilité, sa longévité et la
possibilité de son remorquage par des grandes longueurs.
Dans tous les cas, la pression de l’effluent { la sortie de l’émissaire est plus grande que la
pression de l’eau de mer, ce qui assure le bon fonctionnement de l’émissaire.
95
Travail de fin d’études
RECOMMANDATIONS
Pour que notre étude soit complète, les études de dilution et de courantologie ont été
nécessaires afin de justifier le choix, la longueur et l’orientation de l’émissaire.
Pour protéger les installations contre la corrosion, Le diffuseur en acier ainsi que les
conduites acier de la gare à racleur seront revêtus de peinture époxy, intérieurement et
extérieurement, ayant une bonne résistance longue durée contre l’abrasion et l’eau.
Mais, il s’avérait mieux que l’acier soit inoxydable pour faire face aux agressions
chimiques des eaux usées et ce dans l’optique de garantir la pérennité de l’ouvrage.
Au delà de l’horizon 2025, une extension de l’émissaire s’avère nécessaire. Il était plus
judicieux de réaliser le forage dirigé qui constitue la partie la plus délicate des travaux,
avec un diamètre plus grand et gagner financièrement lors des travaux d’extension.
La pose des éléments de l’émissaire dans les fonds marins doivent s’adapter { des
conditions météorologiques et maritimes particulièrement rudes, ce qui va constituer un
véritable défi technique.
Afin d’éviter tout risque d’ancrage des navires, des balises seront mises en place,
délimitant ainsi la zone d’interdiction de navigation et de mouillage.
Le choix d'un émissaire de rejet en mer est l'une des fortes recommandations actuelles,
et l’une des solutions qui offrent le plus de garantie pour la baignade, la pêche et les
métiers de la mer.
96
Travail de fin d’études
BIBLIOGRAPHIE
Luc HAMM, La houle et ses effets en zones côtières, SOGREAH Maritime, Novembre
2004.
Najib CHERFAOUI et Hamadi DOGHMI, Vagues dans l’océan nouveau regard sur les
Paris.
97
Travail de fin d’études
WEBOGRAPHIE
Jean POULAIN.
CAMINADE.
98
Travail de fin d’études
ANNEXES
99