E-learning, l’école sur

Soirmagazine

les bancs du Net !

Edition du Centre - ISSN IIII - 0074

Quel rôle pour

l Être dans son confort habituel, à la maison ou au bureau, tout en apprenant lorsqu’on le veut et quand

CRISE À L’APN
on le peut, c’est possible ! Soirmagazine vous propose le témoignage de ceux qui ont tenté le e-learning en
Algérie. Ils nous expliquent leur motivation d’y recourir et les contraintes rencontrées. PAGE 11

NÉGOCIATIONS SUR LE SAHARA OCCIDENTAL À GENÈVE

l’Algérie ?
FACE À LA PRESSION DE LA MAJORITÉ

Combien peut tenir

ET DE LA PRÉSIDENCE :

encore Bouhadja ? PAGE 5

l L’Algérie a été officiellement invitée à s’asseoir à la table des négociations

prévues entre le Front Polisario et le Maroc à Genève en décembre prochain.
Tout comme la Mauritanie, elle n’a pas encore rendu publique sa réponse.
PAGE 3

Mahdjoub Bedda
GOUVERNEMENT

récuse toute
implication PAGE 5

HANOUNE :

La crise à l’APN
pourrait avoir des
«prolongements
inattendus»
Photos : DR

ÉCONOMIE ALGÉRIENNE SÉRIES D’INONDATIONS À

La Banque
PAGE 5

Négligence ou
TRAVERS LE PAYS

mondiale évoque
une «croissance fatalité ?
à la baisse»
l La série noire des inondations se poursuit encore. Après celles de
Tébessa, Constantine, Djelfa et bien d’autres villes, la wilaya de Guelma a

MAKRI :

«Le conflit est lié à

été touchée, jeudi dernier, par des intempéries qui, fort heureusement,
PAGE 4 n’ont pas cette fois-ci fait des victimes. Seuls les dommages matériels
ont été enregistrés à cause des inondations. Les chutes de pluie
sont-elles réellement les seules responsables de ces catastrophes ? PAGE 3

la présidentielle»
l Présent hier à Oran, dans le cadre du renouvellement
du bureau de wilaya de son parti, Abderrezak Makri, président du MSP, a
qualifié le gel des activités au sein du Parlement algérien, comme étant
un acte politique et illégal. «Ce sont des conflits qui dépassent ce qui se
passe à l’intérieur du Parlement. Ces conflits concernent ce qui se
déroule au-dessus du Parlement. Sans nul doute, il y a un conflit
supérieur en lien avec les élections présidentielles». PAGE 5

VEND. 5 - SAM. 6 OCTOBRE 2018 - 25-26 MOUHARAM 1440 - N° 8528 - PRIX 20 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
 Octobre
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan

P ERISCOOP
Dialogue très sélectif
Soirperiscoop@yahoo.fr

Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - Page 2

Plaisir de

l
savoir que cette
année le 5
octobre a fait un
chouia de bruit.
Rassemblements, e ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique semble ne
commémorations, pas reconnaître le Cnes, le premier syndicat des enseignants du supérieur agréé. En
articles dans la effet, au moment où ce dernier a déposé une plateforme de revendications auprès de
la tutelle et menace de paralyser l'université algérienne, Tahar Hadjar a préféré se
presse : c'est
réunir cette semaine avec le syndicat des enseignants du supérieur affilié

Chasse aux sorcières Ould-Abbès et Ouyahia pour

Byzance. à l'UGTA pour discuter de leurs préoccupations.
Comparé aux
années

enfoncer Bouhadja
précédentes,
c'est quand
même mieux.
Peut-être est-
ce parce que La conférence de l’ancien président de
l’APN, M. Karim Younès, annulée en dernière
c'est le trentième minute au mois d’avril dernier par le wali
anniversaire des de Constantine et qui devait se tenir au Les observ ateurs attende nt avec
événements Centre culturel d’El-Khroub, n’a pas été beauco up d’intérê t les deux sorties
sans conséquences sur l’ensemble des respect ives de Ouyahi a et Ould-A bbès,
d'octobre 1988 ? travailleurs et élus exerçant au niveau prévues aujourd ’hui samedi , à Alger
En tout cas, c'est du Centre culturel en question. pour le premier et à Béchar pour le
bien. Phase La directrice de cette infrastructure a second . Les deux chefs de la majorit é
été limogée de son poste et d’autres ont donner ont certain ement, à l’occas ion,
suivante: reçu des avertissements et des mises à plus d’éclair age sur l’affaire Bouhad ja,
s'intéresser aux pied signifiés par l’actuel P/APC qui qui domine l’actual ité nationa le ces
victimes. était, pourtant, derrière l’invitation
de l’ex-président de l’APN qui
dernier s jours. Cela d’autan t
plus que le FLN et le RND
A. T. devait y présenter l’un de coordo nnent parfaite ment
digoutagesoir@yahoo.fr ses livres. sur ce dossier .

c Un jour, un sondage Le dessin de Karim

30 ans après, pensez-vous que toute la lumière a

été faite sur les évènements du 5 octobre 1988 ?
OUI NON Sans opinion

Pensez-vous que la crise de l’APN

est inscrite dans la durée ?
Résultat
Oui : Non : Sans opinion :
35,42% 46,49% 18,09%

Accoucher en Algérie !
SOIT DI
ITT EN
N PA S S A N T
T Par Malika Boussouf
malikaboussouf@yahoo.fr

L
orsque l’on parle des décalages dans
la manière d’appréhender la vie, on sait
qu’il y en a des bons et des moins
bons. Tout dépendra, sinon, de la manière
dont chacun de nous les percevra ou en
interprétera les effets.
Ecouter, celles qui sont passées par là,
raconter la façon dont une majorité de
femmes, en Algérie, mettent au monde leurs
enfants, aujourd’hui, donne le tournis.
Comment dès lors mieux valider la cause
des femmes et célébrer un discours dont on
attend quelque résonance ? Un écho qui puis-
se rassurer, mais qui ne vient pas, faute d’inté-
rêt pour ceux auxquels il s’adresse ? On vous
en dit, à ce propos, des vertes, des pas mûres
et des meilleures. Il y a quelques années déjà
que l’on décrit, quand la coupe est trop pleine
et le spectacle révoltant, ces scènes déplo-
rables où l’on croise, impuissantes, des
femmes enceintes jusqu’au cou contraintes
d’attendre, pliées en deux, leur tour pour
accoucher.
Difficile de tenir le coup quand les
contractions se font pressantes, que les dou-
leurs vous transpercent le corps et que la
sage-femme, l’infirmière ou le médecin,
débordés, vous somment d’arrêter de gémir
quand ils ne vous hurlent pas dessus. Ils
sont excédés, ne savent plus où donner de la
tête ni comment gérer l’afflux parfois ininter-
rompu de femmes dans le même état, affo-
lées face à l’arrivée du bébé. Aller accoucher
dans le privé ?
Toutes les femmes n’en ont pas les
moyens. Sans compter celles, nombreuses,
qui pensent très sérieusement qu’elles
seront mieux prises en charge à l’hôpital. Là
où, ce n’est plus un secret pour personne, y
compris pour celles qui préfèrent courir le
risque plutôt que de débourser des sommes
qu’elles n’ont pas, l’on accouche, lorsque le
déserter les lieux, elles côtoient, au bord du
service est surbooké et il l’est, hélas souvent,
malaise et c’est à prendre ou à laisser, les
à même le sol. Sur des lits de fortune qu’elles
montagnes de couches ensanglantées aban-
sont contraintes de partager entre plusieurs
données là par celles qui les auront précé-
parturientes. Un matelas où elles s’aména-
dées.
gent la place qu’elles peuvent en attendant
M. B. 
de rentrer chez elles. Mais avant de pouvoir

Le Soir
d’Algérie
Cons tances
Les 4 samedis
Slimane Laouari
laouarisliman@gmail.com
La semaine a été
pénible pour beau-
coup de monde mais
la palme doit revenir
tout de même à Saïd
Bouhadja, le président
démis maintenu de
l’Assemblée nationale.
Lui qui pensait que la vie, du moins
ce qui lui reste à vivre, doit couler
comme un fleuve tranquille, en a eu
pour ses certitudes. Et de quelle
manière ! En découvrant, ébaubi,
qu’il y a finalement des… émeutiers
au Palais qui peuvent bloquer ses
travées et ses travaux, jusqu’à ce
qu’il franchisse le pas de la porte
pour aller admirer l’horizon marin.
Mais il y a plus pénible maintenant
qu’il ne sait plus s’il faut partir ou
rester, comme dans la célèbre chan-
son de Slimane Azem. Et depuis
que la «même personne de la prési-
dence» lui a demandé de partir et
de rester en même temps, ça com-
mence à devenir intenable.
La semaine a été pénible. Il faut
vraiment supporter cette belle una-
nimité des «nouveaux» walis, dans
la foulée de leur installation.
En commentant l’état des lieux dans
leurs nouvelles régions d’affecta-
tions, ils ont tous constaté les
retards accumulés, les déficits à
combler… D’une manière générale,
les bilans de leurs prédécesseurs
sont donc loin d’être brillants et si
on doit croire leur enthousiasme à y
remédier, la prospérité sera bientôt
au rendez-vous.
Le problème est que les «prédéces-
seurs» sont des successeurs
ailleurs, à moins que ce ne soit le
contraire. On les croit tout de même
sur parole quand ils disent ceci et
quand ils ne le disent pas : il y a du
travail !
La semaine a été pénible. Vous
connaissez El Adjiba ? C’est sur la
route de Bouira, après Lakhdaria et
avant Gare Aomar. Un bourg sans
prétention et sans illusion que l’au-
toroute Est-Ouest a mis au-devant
de la scène. C’est là que le bitume
craquelle chaque semaine, là où
tous les camions du monde se don-
nent rendez-vous pour bâtir l’enfer,
là où le voyage devient cauchemar.
Il y a quelques jours, on a encore
entendu parler d’El Adjiba. Un acci-
dent, des blessés graves mais
encore vivants. C’est dans l’ambu-
lance qui les évacuait vers l’hôpital
qu’ils ont rendu l’âme. Pas des
suites de leurs premières blessures
mais parce que… l’ambulance a…
fait un accident ! Dramatiquement
hilarant !
Charles Aznavour est mort à 94 ans.
Qu’on aime ou pas, ce chanteur a
fasciné. D’abord par le volume et la
qualité de son œuvre qui ont fait de
lui le chanteur français le plus
connu dans le monde. Ensuite par
son parcours d’homme venu
d’ailleurs et issu de rien. Beaucoup
d’Algériens ont été sensibles à la
disparition d’un artiste qui, même si
les analogies ne sont pas toujours
heureuses, leur «ressemble un
peu». Dans son idée du chant et de
la vie et dans ses déchirures pro-
fondes. Alors, ils lui ont rendu hom-
mage à leur façon.
Mention spéciale pour cette vidéo
où on lui a trouvé un sosie algérois
qui a repris un de ses tubes dans
un bistrot de la rue Didouche.
Merci, Charles.
S. L.
Quel rôle pour l’Algérie ?
Actualité
NÉGOCIATIONS SUR LE SAHARA OCCIDENTAL À GENÈVE
L’Algérie a été officielle-
ment invitée à s’asseoir à
la table des négociations
prévues entre le Front
Polisario et le Maroc à
Genève en décembre pro-
chain. Tout comme la
Mauritanie, elle n’a pas
encore rendu publique sa
réponse.
Abla Chérif - Alger (Le
Soir) - L’opinion ignore égale-
ment sa position sur le sujet,
et, depuis l’appel lancé par
Horst Kohler au terme de sa
tournée dans la région.
Le représentant spécial des
Nations-Unies pour le Sahara
Occidental a toutefois fait savoir
au secrétaire général de l’ONU
être confiant en la volonté des
pays voisins, Algérie et
Mauritanie, à «s’impliquer plus
activement» dans le processus
de résolution de ce conflit sans
pour autant révéler la nature de
l’implication recherchée. Si pour
Nouakchott le principe d’une
rencontre autour de la table des
discussions entre Sahraouis et
Marocains ne pose en réalité
aucun problème, il en est tout
autre pour Alger.
Les autorités ont, en effet,
refusé à plusieurs reprises d’ad-
hérer à la démarche que tentait
d’imposer Rabat et qui se résu-
me en fait à régler le problème
du territoire sahraoui avec le
gouvernement algérien. Celui-ci
a opposé une fin de non-rece-
Négligence ou fatalité ?
voir très ferme, soutenant le
principe que des négociations
SÉRIES D’INONDATIONS À TRAVERS LE PAYS
La série noire des inondations se poursuit encore.
Après celles de Tébessa, Constantine, Djelfa et bien
d’autres villes, la wilaya de Guelma a été touchée, jeudi
dernier, par des intempéries qui, fort heureusement,
n’ont pas cette fois-ci fait des victimes. Seuls les dom-
mages matériels ont été enregistrés à cause des inon-
dations. Les chutes de pluie sont-elles réellement les
seules responsables de ces catastrophes ?
Rym Nasri - Alger
(Le Soir) - Depuis quelques
semaines les inondations ont
affecté plusieurs villes du pays.
Les chutes de pluie qui se sont
abattues sur ces régions ont
été souvent qualifiées de dilu-
viennes et les crues ont causé
d’importants dégâts et parfois
des victimes humaines.
Jeudi dernier, les averses
ont carrément fait déborder
l’oued Zenati, dans la wilaya de
Guelma. Les habitations des
alentours ont été ainsi inondées
mais sans faire de victimes,
assurent les services de la Pro-
tection civile.
Des images d’habitations
inondées, d’énormes dégâts
matériels et de dizaines de
véhicules emportés par les
crues se sont répétées dans
plusieurs régions depuis le
début du mois de septembre
dernier. Tébessa, Constantine,
L’émissaire de l’ONU, Horst Kohler.
réelles ne pouvaient se dérouler
qu’avec le Front Polisario.
Fin diplomate, Horst Kohler a
su détourner l’embûche en élar-
gissant la table des négocia-
tions aux dirigeants maurita-
niens piégeant à la fois les
Marocains qui, d’une certaine
manière, estiment avoir obtenu
gain de cause en impliquent le
voisin principal, mais aussi les
Algériens qui ont toujours milité
pour un règlement bilatéral.
Consciente de l’enjeu, l’Algérie
a lancé des signaux positifs à
l’envoyé spécial de l’ONU, qui
ne manque pas d’ailleurs de le
noter dans son rapport, permet-
tant de relancer le processus de
négociations bloquées depuis
un long moment. Le processus
Djelfa et bien d’autres wilayas
ont connu de longues nuits d’in-
tempéries. Certaines régions
ont même enregistré des vic-
times humaines emportées par
les torrents des eaux de pluie.
En effet, l’automne est sou-
vent synonyme de pluies tor-
rentielles.
Seulement, les quantités de
pluie tombées sont-elles réelle-
ment les seules responsables
des inondations qui ont touché
toutes ces villes algériennes
depuis quelques semaines ? Le
facteur humain, notamment la
négligence, la mauvaise ges-
tion des villes, l’absence des
actions préventives, ont certai-
nement leur part de responsa-
bilité dans ces catastrophes
récurrentes.
L’urbanisation des lits des
oueds a été justement pointée
du doigt par la ministre de
l'Environnement et des
Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE
Photos : DR
de règlement du conflit était
jusque-là totalement bloqué en
raison de la position marocaine
et son obstination à empêcher
par tous les moyens l’organisa-
tion d’un référendum d’autodé-
termination.
La réponse favorable du roi
aux discussions prévues au
début du mois de décembre
prochain à Genève a été per-
çue, il faut le dire, comme une
surprise compte tenu de la
démarche totalement opposée
dans laquelle il se trouvait enga-
gé.
Mohammed VI et son
ministre des Affaires étrangères
ont lancé, durant les mois écou-
lés, une vaste offensive diplo-
matique pour parvenir à une
Le réseau routier perturbé à cause des pluies diluviennes.
Energies renouvelables qui
avait dénoncé une «mauvaise
planification de l’urbanisme».
Fatma-Zohra Zerouati avait
déploré que plusieurs lits des
oueds ont été urbanisés.
Le curage des avaloirs et
regards de la voirie ont été éga-
lement évoqués. En effet, les
collectivités locales à travers
des centaines de communes
algériennes n’accordent pas
beaucoup d’importance à ces
travaux.
Pourtant, le nettoyage des
avaloirs et regards avant les
premières pluies automnales
permettra d’éviter leur obstruc-
3
solution autre que celle du réfé-
rendum, et s’assurer des sou-
tiens solides pouvant remettre
en cause le processus engagé
depuis 1991 par l’ONU. Il y a
quelques jours encore, le chef
du gouvernement marocain
avait utilisé la tribune qui lui a
été offerte lors de la 73e session
de l’assemblée générale des
Nations-Unies pour attaquer
l’Algérie en des termes virulents
et demander à la communauté
internationale de soutenir le
principe de négociations
directes Alger-Rabat.
Le chef de la diplomatie
algérienne, également présent
à cet évènement, a répondu en
s’en tenant aux principes tradi-
tionnels.
La reprise des discussions
sur le Sahara Occidental dans
un tel climat laisse de ce fait
sceptiques de nombreux obser-
vateurs compte tenu de l’intran-
sigeance marocaine et de la
détermination algérienne à ne
pas sortir du cadre de règle-
ment onusien.
Pour l’heure, l’opinion est
dans l’attente d’une réponse
officielle de l’Algérie. Cette der-
nière ne saurait cependant tar-
der à se faire connaître. Il y a
quelques jours, le SG de l’ONU
a, de son côté, demandé au
Conseil de sécurité de prolon-
ger le mandat de la Minurso
(Mission des Nations-Unies au
Sahara Occidental) au 31
octobre 2019 pour soutenir le
processus de règlement en
cours.
A. C.
tion et par conséquent le refou-
lement des eaux de pluie.
Les malfaçons dans la
construction des canalisations
sont aussi un problème qu’évo-
quent nombre d’urbanistes.
Selon eux, des entreprises pri-
vées chargées de la construc-
tion des réseaux de l’assainis-
sement ne respectent pas les
normes et réduisent souvent
les dimensions des canalisa-
tions.
L’urbanisation anarchique et
la réduction des espaces verts
contribuent également à ce
phénomène.
Ry. N.
 4
Le Soir
d’Algérie Actualité Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE

La Banque mondiale évoque

ÉCONOMIE ALGÉRIENNE

une croissance à la baisse

Si dans son rapport du mois d’avril dernier, la Banque n’est pas fait pour rassurer les mil- déficit aussi bien budgétaire que gistreront une relative embellie bud-
mondiale voyait plutôt d’un bon œil l’évolution de l’éco- liers de chercheurs d’emploi à l’instar celui de la balance courante. gétaire grâce au redressement des
de ceux des autres pays de la région En effet, pour le solde budgétai- cours des hydrocarbures et de la
nomie algérienne, lorsqu’elle établissait que la croissan- MENA qui «comptent d’importantes re, la BM prévoit pour cette année diversification de leur économie.
ce du produit intérieur brut réel devrait atteindre les populations de jeunes instruits qui une baisse du déficit à -6,9% du PIB Dans tous les cas, pour l’Institution
3,5% du fait notamment du rétablissement des cours du ont déjà largement adopté les nou- alors qu’il était de -9% en 2017 avant internationale, l’Algérie, comme les
pétrole, mais dans un nouveau compte-rendu, daté de velles technologies numériques et de poursuivre la tendance baissière pays de la région, est confrontée à
mobiles et dont la population fémini- en 2019 pour n’atteindre «que» - plusieurs défis qui, s’ils ne sont pas
mercredi dernier, elle estime que la croissance du PIB ne est fort instruite. Si ces caractéris- 5,8% du PIB puis, 4,5% en 2020. relevés, pourraient décourager la
réel n’atteindrait finalement que 2,5%. tiques représentent un immense Quant au solde de la balance cou- reprise économique et entraver les
Des prévisions revues donc à la devraient pas trop tarder à être potentiel de croissance et de créa- rante, après avoir atteint 12,8% l’an- perspectives de croissance à long
baisse pour l’année en cours et les connues – que devrait émettre tion d’emplois, la question qui se née dernière, il sera de 8,5% pour terme. Ces défis comprennent le
deux prochaines, puisque pour 2019 l’autre institution, le FMI en l’occur- pose est de savoir si la région peut cette année et encore moindre en rythme inadéquat des réformes, la
et 2020, la Banque mondiale prévoit rence. Quoi qu’il en soit, les spécia- s’adapter à une nouvelle réalité éco- 2019 et 2020, lorsqu’il baissera à, tentation de revenir à des politiques
respectivement 2,3 puis 1,8%. listes de la Banque mondiale prédi- nomique». respectivement, -7,2% puis à -5,9%. budgétaires procycliques et des taux
Des prévisions qui ont de quoi sent à l’économie algérienne une Par ailleurs, le rapport présenté Globalement, selon la Banque de chômage élevés chez les jeunes
susciter la «curiosité» sur les pro- croissance moyenne au-dessus des mercredi dernier établit également, mondiale, les pays de la région et les femmes.
chaines projections — qui ne 2% pour la décennie à venir, ce qui pour 2019 et 2020, une baisse du MENA exportateurs de pétrole enre- Azedine Maktour

«Il nous reste beaucoup à faire pour atteindre

SELON LE PRÉSIDENT L’AVEU DE HASBELLAOUI :

les objectifs du plan anticancer»

DE LA CAP BOUALEM

La bureaucratie,
MERRAKECH

les passe-droits Le plan anticancer mis en place depuis 2015 est encore loin de ses

et la corruption
organisations internationales «car les gouver-
objectifs, à une année de son échéancier. Le ministre de la Santé, qui nements ne peuvent pas lutter seuls contre
cette maladie». Pourtant, le premier grand pro-
s’est exprimé à l’occasion de la célébration du mois international de lutte

sont les freins

blème des malades c’est d’abord l’accès aux
contre le cancer du sein, reconnaît qu'il restait encore beaucoup à faire. soins.
L’Algérie enregistre annuellement 50 000 nouveaux cas de cancer par an En Algérie, ce droit fondamental reste

à l’investissement
«La bureaucratie, les passe-droits et la cor-
ruption» sont les véritables freins à l’investisse-
ment selon le Président de la Confédération
nationale des opérateurs (CAP) Boualem
Merrakech. Selon lui, les investissements dans
les secteurs économiques s’en sont trouvés
bloqués en raison de la démarche entreprise
par l’Etat qui a trop favorisé les importations ce
qui a encouragé l’informel.
Le patron de la CAP plaide pour une vision
claire, nette et précise, prenant compte de la
situation réelle de l’entreprise pour permettre
aux chefs d’entreprises d’investir. «Il faut reve-
nir à une vision claire qui permet de lever l’en-
semble des interrogations posées par les entre-
prises», a-t-il souligné jeudi à l’occasion de son
passage sur les ondes de la Chaîne 3 de la
Radio nationale.
Selon le président de la CAP, les chefs
d’entreprises souhaiteraient investir, mais le
faire dans un cadre serein et une vision écono-
mique claire et que ce sont les «difficultés quo-
dont 12 000 sont des cancers du sein. L’accès aux soins reste encore un
parcours du combattant pour les patients.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le
cancer du sein est le premier cancer chez la
femme. A l’instar des autres pays du monde,
l’Algérie célèbre pendant ce mois d’octobre,
«octobre rose», le mois de lutte contre le can-
cer du sein. Un mois de sensibilisation, notam-
ment sur les facteurs de risque et l’importance
de dépistage précoce.
Selon les professionnels de la santé, le
dépistage et diagnostic au stade précoce per-
mettent un taux de guérison de l’ordre de 95%.
A cette occasion, le ministre de la Santé, de la
Population et de la Réforme hospitalière qui est
revenu sur le plan anticancer, a reconnu qu'en
dépit des acquis réalisés ayant contribué à
l'amélioration des conditions pour les citoyens
afin de bénéficier d'un traitement du cancer, il
reste encore beaucoup à faire pour atteindre
tous les objectifs tracés dans le cadre de ce
plan». Hasbellaoui estime, toutefois, que
beaucoup d’acquis ont été réalisés, en rappe-
lant la création de 41 services et 77 unités de
chimiothérapie à travers les différentes régions
du pays. Il a indiqué aussi que 37 accéléra-
teurs ont été mis en service dont 10 dans le
secteur privé, en attendant la réception de 12
nouveaux autres accélérateurs avant la fin de
l'année en cours.
Le premier responsable du secteur a
annoncé également la réception, avant fin
2018, de centres anticancer d'El Oued, de
Béchar, d'Adrar et Tizi-Ouzou. Pour illustrer les
efforts consentis dans la lutte contre le cancer,
le premier responsable du secteur a rappelé
que les dépenses consacrées aux médica-
ments destinés au traitement de cette maladie
représentent 60% du total du chiffre d’affaires
de la pharmacie centrale des hôpitaux.
Par ailleurs, le ministre de la Santé qui a
donné jeudi le coup d’envoi de la deuxième
édition du Salon national d'information sur le
cancer, qui prendra fin aujourd’hui, a appelé
les associations algériennes d'œuvrer avec les
associations arabes participantes au salon, à
réfléchir à la création d'une fédération des
associations arabes de lutte contre le cancer.
Le but, selon Hasbellaoui, est de représenter
les malades atteints de cancer auprès des
encore un parcours du combattant pour les
malades qui meurent faute d’accès aux soins.
Les professionnels de santé, eux, se plaignent
de manques de moyens. Certes, les rendez-
vous pour les séances de radiothérapie ne sont
plus aussi loin que ce qu’ils étaient il y a
quelques années, suite à l’ouverture des nou-
veaux centres anticancer. Cependant, ces
appareils sont souvent en panne dans la plu-
part des structures notamment dans les CHU.
Quant au problème qui se pose dans les
centres anticancer, c’est le manque de person-
nel pouvant manipuler ces appareils.
Les professionnels de la santé dénoncent
aussi le problème d’accès à de nouvelles thé-
rapeutiques. Ces dernières sont pourtant, rap-
pelle-t-on, enregistrées et autorisées par la
Direction générale de la pharmacie.
Le deuxième problème pour ces femmes
atteintes de cancer est d’ordre psychosocial, la
sensibilisation et l’information sur cette maladie
n’ont pas encore atteint leurs objectifs, à savoir
mobiliser le soutien familial, vaincre le rejet par
le mari ou la famille et accompagner ces
patientes dans leur parcours pour une réinser-
tion socioprofessionnelle.
S. A.

tidiennes» auxquelles ils sont confrontés qui les
amènent à temporiser. M. Merrakech est reve-
nu sur les propositions de la CAP pour donner
corps au pacte économique et social conclu en
2016 entre le gouvernement, les chefs d’entre-
prises et les partenaires sociaux, n’ont malheu-
reusement jamais été appliquées.
Les blocages ou les freins à l’investissement
ont été énumérés par le président de la CAP
qui pointe du doigt «la bureaucratie, les passe-
droits et la corruption», ainsi que des «gens qui
font tout pour que les conditions réelles du
développement ne se réalisent pas». Il main-
tient l’existence «d’une mafia politico-financière
qui, à travers, ses actions néfastes, ne permet
pas de mettre en exécution ou la mise en
œuvre d’un certain nombre de décisions, qui
vont dans le sens du progrès et par conséquent
bloque l’investissement».
La solution réside dans une démarche
Béjaïa se souvient
ÉVÉNEMENTS DU 5 OCTOBRE 1988
A l’occasion de la commémoration du 30e anniversaire démocratie, l’analyse de la situa- démocratiques sociaux et des
du soulèvement populaire du 5 Octobre 1988, à l’appel de tion actuelle est caractérisée par libertés fondamentales chèrement
un marasme économique, une arrachés».
l’AVO 88, la Laddh, le Comité de solidarité avec les tra-
détresse sociale et une dangereu- Il convient de rappeler que
vailleurs (CST), le Rassemblement actions jeunesse et le se répression des libertés d’opi- cinq jeunes ont été tués par les
parti Djil El Djadid, un rassemblement populaire a été nion, d’expression, de rassemble- services de sécurité à travers les
observé au niveau du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa. ment et de réunion». Cette action différents quartiers embrasés de
de rue visait aussi, selon ses ini- la ville de Béjaïa le 9 octobre
Une foule nombreuse a pris débouché sur la rédaction d’une
tiateurs, « à commémorer cet évé- 1988. Il s’agit des cinq martyrs de
part à cette manifestation commé- Constitution qui a permis le multi-
nement, rendre hommage à toutes la démocratie, Khelloufi Arezki,
morative initiée sur l’esplanade de partisme, le pluralisme syndical,
la Maison de la culture où une les libertés d’association et de les victimes martyres pour la Deba Mahmoud, Bouaoudia
gerbe de fleurs a été déposée sur réunion», notent les organisateurs démocratie et les libertés, et relan- Athmane, Tamassine Abdelhamid
la stèle érigée à la mémoire des dans une déclaration estimant que cer une dynamique citoyenne pour et Ouari Nacer.
victimes de la révolte d’Octobre «depuis cette date historique de la la réappropriation des acquis A. Kersani
1988. Sous les mots d'ordre :

Hadjar «motive» la démarche

conjointe entre les pouvoirs publics et les opé-
rateurs économiques. Si ces deux parties arri-
vaient à s’entendre sur une seule vision pour
régler les complications auxquelles ils sont
confrontés «les problèmes de production et de
productivité pourraient alors être levés».
Abordant le chapitre des exportations de
certains chefs d’entreprises qui se sont lancés
dans cette aventure et qui sont de l’ordre de 6
milliards de dollars annuellement, le patron sou-
tient sa vision plus modeste : celle de répondre
impérativement et au préalable aux besoins du
marché intérieur avant de prétendre à l’exporta-
tion.
Ilhem Tir
NOUVELLE CARTE DE FORMATION UNIVERSITAIRE
«Pour un Etat de droit», «Pour le
respect des libertés» et «Pour une
Algérie algérienne».
Les manifestants entendaient
réitérer les revendications en
Tahar Hadjar confirme, une fois de plus, la réfor- même marché de l’emploi. Et de parler de deux
faveur de la reconnaissance offi-
me de la carte de formation au niveau de l’en- spécialités qui ont été fermées faute de quorum de
cielle de la journée du 5-Octobre,
semble des universités du pays. l’ordre de 20 étudiants nécessaire à l’ouverture de
la prise en charge des blessés
handicapés à vie et un statut Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la subdivisons pédagogiques, à savoir les sciences
digne pour les victimes des tra- Recherche scientifique qui s’exprimait, jeudi au politiques et la médecine vétérinaire. Un cas qui
giques journées d’Octobre, ainsi Sénat, dans le cadre d’une séance de questions s’est passé à l’université de Batna avec, donc, déci-
que la libération de tous les déte- orales a, en effet, estimé qu’il y avait beaucoup de sion de transférer les étudiants inscrits en sciences
nus d’opinion en Algérie.«30 spécialités arrivées à «saturation» et qui, de ce fait, politiques vers l’université de Constantine, précisant
ne sont plus sollicitées dans le marché de l’emploi. qu’il y a 13 wilayas sur 25 où cette spécialité n’a
années après le soulèvement
populaire du 5 octobre 1988 sau- D’où la décision de leur arrêt avec nécessité de pas été choisie par les nouveaux bacheliers.
créer de nouvelles branches demandées par ce M. K.
vagement réprimé mais qui a
 5
Le Soir
d’Algérie Actualité

Combien peut tenir encore

Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE

FACE À LA PRESSION DE LA MAJORITÉ ET DE LA PRÉSIDENCE

Saïd Bouhadja ?
Le bras de fer continue, entre les partis de la majorité prési- semaine, on ne comprend rien. Au aux fonctions du secrétaire général, à dence d’annulation de la mise de fin
dentielle et le président de l’Assemblée populaire nationale. départ, tous les partis engagés dans la demande de la présidence, j’ai de fonction du secrétaire général (…
Plus d’une semaine après la demande, communément signée cette crise m’avaient exprimé leur rédigé un rapport dans lequel j’ai tout )». Un peu plus loin, Bouhadja évo-
soutien. Une heure après, il y a eu un expliqué en apportant tous les argu- quera un autre «contact» à partir d’El
par les cinq groupes parlementaires du FLN, du RND, du MPA revirement radical. Que s’est-il passé ments qui justifient les actes de ma Mouradia. «Le seul contact (par le SG
du TAJ et du groupe des indépendants à l’APN et où ils exigent ? Je ne sais pas». La réponse à la gestion. Je n’ai pas eu de réponse. de la présidence, Habba El Okbi
clairement sa démission, Saïd Bouhadja ne veut toujours pas question posée ici par Bouhadja Cela veut dire que ma décision n’a ndlr), c’est après la mise de fin de
céder ! coule de source : quelle autre force pas été rejetée. C’est alors que le fonction du secrétaire général de l’as-
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - des partis de la majorité présidentiel- pouvait faire changer d’avis les autres ministre chargé des Relations avec le semblée. Il voulait s’enquérir en
Mieux, il tente même de contre-atta- le, de la présidence de la République, partis de l’Alliance présidentielle pour Parlement est venu me voir, m’infor- essayant de me faire revenir sur ma
quer en accusant ses contestataires de Abdelaziz Bouteflika donc. les faire aligner sur celle du FLN, «en mant qu’il était porteur d’un message décision, mais je lui ai expliqué qu’un
d’avoir agi, là, pour de bas «intérêts Pourtant, lui-même affirmera, dans un une heure», à part la présidence ? de la présidence, me demandant de tel revirement pourrait porter atteinte
partisans». entretien accordé jeudi à nos Dans cette même interview, le réintégrer le secrétaire général». Il à mon autorité disciplinaire. Il m’a
A travers plusieurs sorties média- confrères d’El Watan, que «cette crise président de l’APN qui dément toute ajoutera encore : «Mieux encore, j’ai demandé de lui faire un rapport
tiques, Saïd Bouhadja tente obstiné- a démarré d’abord au sein du parti (le implication de la présidence dans été contacté par le secrétaire général détaillé. C’est ce que j’ai fait et, à ce
ment de dissocier la contestation dont FLN, ndlr). Mais quand on analyse la cette affaire, affirme, pourtant lui- du FLN qui, lui aussi, dit avoir entre jour, je n’ai reçu aucune réponse».

Bedda récuse toute implication

il fait l’objet de la part de l’ensemble situation et les événements de cette même encore : «Lorsque j’ai mis fin ses mains une décision de la prési- Comme nous le rapportions
depuis le début de cette affaire, c’est
CRISE À L’APN la présidence de la République,
Bouteflika en personne, qui avait
demandé de réhabiliter le secrétaire
général limogé par Bouhadja. Et c’est
son refus d’accéder à cette demande
qui provoquera la réaction extrême de
Le ministre des Relations avec le Parlement estime qu’il est lité de l’institution législative». Le la présidence. Au sujet d’un éventuel
Bouteflika et qui a pris la forme que
encore «trop tôt» pour parler de dissolution de l’Assemblée ministre des Relations avec le Parle- report de l’examen du projet de Loi de l’on sait. L’implication directe du
populaire nationale (APN) dans la foulée du bras de fer engagé ment a, par ailleurs, estimé que la finances 2019 consécutivement au gel ministère des Affaires étrangères
par la majorité parlementaire contre le président de l’instance démission du président de l’APN est des activités du Parlement, le ministre dans cette affaire, lundi dernier, était
du seul ressort de Bouhadja, insistant des Relations avec le Parlement esti-
législative. un autre message adressé, s’il en
sur le fait qu’il y a séparation effective me «précoce» d’évoquer cette pers- était besoin, à Bouhadja. N’empêche,
M. Kebci - Alger (Le Soir) - «toute prochaine issue». Réfutant entre les pouvoirs en Algérie. Pour pective d’autant plus que, selon lui, ce dernier tente d’exploiter, au maxi-
Mahdjoub Bedda qui s’exprimait, toute implication personnelle dans ce Bedda, le Parlement est une «institu- «nous ne sommes qu’en début d’oc- mum, un vide juridique : aucune pro-
avant-hier jeudi en marge d’une séan- conflit aux côtés des parlementaires tion législative» et le gouvernement tobre». Il est utile de rappeler que les cédure n’est prévue, effectivement,
ce de questions orales au Conseil de frondeurs de la majorité qui ne jurent une «instance exécutive». Cette sortie députés de quatre groupes parlemen- pour destituer un président de
la nation, a, en effet, affirmé qu’il que par la tête de Saïd Bouhadja, du ministre des Relations avec le Par- taires émargeant au sein de la majori- l’Assemblée, en dehors de la démis-
serait prématuré de parler de la disso- Bedda considère cette crise comme lement sonne comme une réplique au té parlementaire (FLN, RND, TAJ et sion. Volontaire ou sous la contrainte
lution de la Chambre basse du Parle- «interne à l’Assemblée populaire président de l’APN qui l’accuse de MPA) en sus de leurs compères indé- ? Il s’agit, in fine, d’un défi de l’autori-
ment, prérogative relevant du seul nationale.» Pour lui, sa présence à la s’être rangé du côté des députés pendants, exigent, sur la base d’une té présidentielle même si Bouhadja
pouvoir discrétionnaire du président réunion de la cellule de coordination réclamant son départ. Ainsi donc, motion remise à Bouhadja, la démis- tente de présenter les choses autre-
de la République, comme solution à la du FLN au siège de ce dernier n’était sion de ce dernier, décidant, en outre,
avec cette sortie du ministre des Rela- ment. «Je poursuivrai ma mission jus-
crise que vit cette institution depuis un motivée que par le fait de son statut
tions avec le Parlement, c’est un autre du gel de toutes les activités des qu’au bout», affirmera-t-il encore.
peu plus d’une semaine. Une crise de «militant» de l’ex-parti unique. «Je
épisode dans ce bras de fer entre la structures de l'APN, dans une procé- Pour combien de temps pourrait-il, en
qui, selon lui, ne saurait encore durer suis ministre et je n’ai rien à voir avec
majorité parlementaire qui tient à la dure objectant de pousser le président fait, tenir face à la pression qui aug-
du fait, prévoit-il, qu’elle trouverait son la crise à l’Assemblée nationale», pré-
destitution du président de l’APN et un de l’Assemblée à céder à leur exigen- mentera terriblement sur lui, à partir
issue dans «quelques jours», sans cise-t-il encore, ajoutant que le gou-
Bouhadja qui demeure attaché à son ce. de ce début de semaine ?
trop s’étaler sur la nature de cette vernement «tient beaucoup à la stabi-
poste, dans l’attente d’un «signal» de M. K. K. A.

La crise à l’APN pourrait avoir des «prolongements inattendus»

HANOUNE MET EN GARDE

N’étaient-ce les conséquences qui pourraient être «dange- unique n'ait disparu. Le processus Hanoune déplore que cette dernière ne mations sera maintenu. Sur un autre
reuses», la secrétaire générale du Parti des travailleurs aurait révolutionnaire a été stoppé. Résultats consacre pas un budget de transferts plan, le parti poursuit la campagne de
pu se réjouir de voir l’actuelle APN dissoute au regard de la : la majorité des libertés arrachées sont sociaux en adéquation avec les signature en faveur de la constituante
remises en cause. Une devanture de expressions de la misère de plus en qui a connu un nouveau souffle au
nature même de cette assemblée. Ce n’est pas le cas. Hanoune démocratie et un multipartisme de plus visibles. Le projet ne permet pas regard de la gravité de la situation et
estime que la «dénommée» crise risque d’avoir des «prolonge- façade ont vu le jour déplore-t-elle. «Le de désamorcer les nombreuses l'urgence de trouver des solutions. La
ments inattendus» pouvant donner lieu à des «convulsions déclin du pays qui se débat aujourd'hui bombes à retardement, dit-elle. situation n'est cependant pas inéluc-
dangereuses». dans une crise est née de la putréfac- Au sujet de sa récente rencontre table selon Hanoune. La restitution de
Nawal Imés - Alger (Le Soir) - La d’une révolution contre le parti unique tion du système», assène-t-elle évo- avec le parti de Makri, Hanoune dira la parole au peuple devrait permettre à
secrétaire générale du Parti des ayant fait plus de 500 martyrs sans que quant une «crise politique d'un systè- que cette dernière aura permis de sou- ce dernier de redéfinir la nature des
Travailleurs s’exprime au sujet de ce des comptes ne soient demandés à me déstabilisé». Commentant les ligner l'urgence de trouver une sortie institutions.
qui se passe au niveau de l’APN. La aucun responsable et sans que le parti dispositions de la loi de finances 2019, de crise. Le contact entre les deux for- N. I.

«Le conflit est lié à la présidentielle»

«dénommée» crise rajoute selon
Hanoune encore plus d’opacité au pay-
sage politique. Son parti, dit-elle, aurait
pu se réjouir de voir cette assemblée
disparaître au regard de sa nature, de
son «manque de légitimité» et de la
suprématie de l’exécutif sur le législatif.
Ce n’est pas le cas, affirme Hanoune
pour qui cette crise peut avoir «des
prolongements inattendus» pouvant
donner lieu à des «convulsions dange-
reuses». Son parti, dit-elle, doit se tenir
prêt à toute éventualité. La secrétaire
générale du Parti des travailleurs s’ex-
primait à l’occasion de la session ordi-
naire du comité central de son parti,
l’occasion de procéder à une évalua-
tion de la situation politique. Une
réunion qui a coïncidé avec la célébra-
tion des événements du 5 octobre mais
également celui du référendum sur la
réconciliation nationale. Deux anniver-
saires qui interviennent dans un
contexte de «délitement accéléré des
institutions de l'Etat». Ces dernières
sont devenues «maffieuses, menaçant
l'existence de l'Etat à la somalienne».
Pour Hanoune, des dangers pèsent
sur la sécurité retrouvée car «les res-
sorts de la société ont été fragilisés».
Evoquant les événements du 5 octobre
1988, Hanoune dira qu’il s’agissait
MAKRI À PARTIR D’ORAN :
Présent hier à Oran, dans le cadre du
renouvellement du bureau de wilaya de
son parti, Abderrezak Makri, président du
MSP, a qualifié le gel des activités au sein
du Parlement algérien, comme étant un
acte politique et illégal. «Ce sont des
conflits qui dépassent ce qui se passe à
l’intérieur du Parlement. Ces conflits
concernent ce qui se déroule au-dessus
du Parlement. Sans nul doute, il y a un
conflit supérieur en lien avec les élections
présidentielles».
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Pour le prési-
dent du MSP qui s’exprimait devant la presse, son
parti n’adhère pas à ce conflit à partir du moment où
il ne partage pas la ligne politique de ceux qui ont
amené au gel des activités du Parlement. D’autant,
dit-il, qu’il s’agit là d’une mesure illégale. A part se
distinguer en affichant leur rejet de cette décision de
gel du Parlement, le MSP n’exclut pas d’agir «on est
déjà dans une crise constitutionnelle et il est fort pos-
sible qu’on saisisse le conseil, ça dépendra de l’ana-
lyse de la situation qu’on fera ce moment-là et de
l’évolution de la question. Il s’agit d’une question
périlleuse pour le pays». Une fois de plus, le prési-
dent du MSP tient à préciser qu’à aucun moment
son parti n’a dialogué ou bien contacté l’institution
militaire concernant son initiative de «consensus
national». Tout en expliquant qu’après avoir entendu
toutes les parties approchées dans le cadre de cette
initiative, un document regroupant toutes les proposi-
tions a été transmis à toutes les institutions de l’Etat
y compris la présidence et l’ANP. «On ne peut pas
imaginer qu’une initiative puisse réussir si l’ANP est
contre elle, c’est impossible.» Cette institution militai-
re devrait être le garant du bon déroulement de l’ini-
tiative, dit-il, tout en acceptant, ajoute-t-il, le fait de
ne pas s’immiscer dans l’acte politique. «Qu’on ne
nous dit pas que l’armée ne s’est jamais mêlée de la
politique, depuis toujours, elle s’en mêle. Dernière
intervention en date, les dernières élections.» Il
enchaîne en citant la chronologie de ses dires «en
1962, en 1965, puis en 1979-1980 en imposant
Bendjedid… l’armée a participé dans la fraude en
1991, 1995, 1997. Puis elle a commencé à intervenir
d’une autre manière». Abordant les propos de l’an-
cien ambassadeur de France en Algérie, Bernard
Bajolet, pour M. Makri, c’est un homme d’Etat qui n’a
pas pu tenir de tels propos sans l’appui de son pays.
«C’est pour faire pression à la veille de l’élection pré-
sidentielle en Algérie. Il s’agit d’un chantage pour
dire que nous avons des informations et on peut
vous nuire. Ainsi, s’assurer la pérennité de leurs inté-
rêts en Algérie.» La question de la participation du
MSP aux élections présidentielles, en présentant son
propre candidat n’est pas exclue selon les propos de
Makri, qui dira que la tendance actuelle du débat
interne au sein de son parti réfute toute participation
si l’option du 5e mandat se confirme. «Nous n’avons
rien contre la personne du Président Bouteflika, mais
dans le cadre de notre consensus national, il nous
faut rencontrer, échanger, débattre avec nos parte-
naires et interlocuteurs, mais le Président Bouteflika
en est incapable, sa santé ne le lui permet pas.
Aujourd’hui, les enjeux internationaux sont très déli-
cats, nous sommes dans l’époque de la diplomatie
présidentielle et plus dans celle de la diplomatie
administrative. Ce sont les Présidents eux-mêmes
qui se déplacent et mènent la diplomatie». Pour le
président du MSP, la grande énigme, c’est l’état du
Président : «S’il y a une force qui va utiliser le Prési-
dent pour un 5e mandat cela veut dire qu’il n’y a pas
de politique. Avec ceux-là mêmes qui ont l’audace
d’aller vers un 5e mandat, cela veut dire que la scène
politique est totalement fermée».
A. B.
 6
Le Soir
d’Algérie Régions Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAge

Les secouristes de la Protection civile à la rescousse
dans la région de Oued Zenati
Des orages et des pluies diluviennes
ont frappé dans la nuit du mercredi à jeudi
la ville de Oued Zenati, dans la wilaya de
Guelma.
Des dégâts matériels ont été dénombrés.
Des habitations, essentiellement des
constructions illicites, sont inondées et cer-
INTEMPÉRIES À GUELMA
être évacués et sauvés d'une noyade certaine
sous les eaux, rapporte le même jour la cellu-
le de communication de la Protection civile de
la wilaya. La montée des eaux qui, heureuse-
ment, n'a fait aucune victime, a notamment
perturbé le quotidien des riverains, apprend-
on de même source.
fois limités, en dépit des fortes averses qui se déroulées autour de l'oued qui traverse le
sont abattues ces dernières heures sur la centre-ville, indique notre source.
wilaya de Guelma. Les éléments de l'unité Noureddine guergour
secondaire de la Protection civile de la daïra
de Oued Zenati ont été très sollicités.
EL MILIA (JIJEL)
La réouverture de la
L’épisode pluvieux de ces derniers jours a
généré plusieurs dizaines d'interventions pour

tains axes routiers de la région sont imprati-
cables.
Les occupants des vestiaires d'un stade
communal à Aïn Regada, chef-lieu de com-
mune dans la daïra de Oued Zenati, ont dû
A Oued Zenati , le niveau de l'oued qui tra-
verse le centre-ville a dépassé largement son
maximum de crue. Plusieurs habitations,
vides sanitaires, sous-sols... ont été inondés
dans cette région, mais les dégâts sont toute-
source de Ansaya
les pompiers. Leurs missions de secours ont
été essentiellement des opérations de recon-
naissance, d’information aux populations, de
mise en sécurité et de pompage. Les plus
La question de la crise de l’alimentation en
importantes opérations de pompage se sont
eau potable dans la commune d'El Milia vient
de connaître un nouveau rebondissement à

Sensibilisation sur la création d’activités

RELIZANE cause du mouvement de protestation mené
par des citoyens de certaines localités de cette
commune. Le président de l'Assemblée popu-
laire communale d'El Milia a procédé, mercre-
di, à la réouverture de cette source soulignant
Sous l’égide de l’association culturelle «Espoirs» de nées de formation, en survolant les ayant suivi cette formation nous que sur la base de nouvelles analyses bacté-
Relizane, en partenariat avec le bureau local de l’UNFA, une dispositifs et procédures de créa- dira pour conclure «cette formation riologiques de son eau, il s'est avéré qu'elle
est propre à la consommation, il convient de
quinzaine de jeunes femmes, diplômées universitaires, ont pris tion d’entreprises, notre interlocu- a été plus que bénéfique. Elle
trice insista longuement sur «l’ac- nous a montré des choses que souligner que 24 gérants de camions-citernes
part, jeudi et vendredi passés, à une formation, assurée par essentiellement des localités de Tabehreit,
compagnement des jeunes promo- nous ne connaissions pas avant et
Mme Kheïra Miloud A., consultante et docteur en philosophie, teurs et la problématique et com- personnellement, ces deux jours Bouteyasse, Ouled Ali s'approvisionnaient à
avec comme thème «Sensibilisation à la création d’activités». plexité du système bancaire». A la m’ont donné beaucoup de courage partir de cette source et que sa fermeture
Durant ces deux jours, du supérieur, a réussi à se lancer fin de cette formation, la parole a et de motivation qui me pousseront mardi dernier par le président de l'Assemblée
Madame Miloud A. a surfé sur l’en- dans un domaine presque réservé été donnée aux participantes pour probablement à me lancer dans la populaire communale, Omar Boujouidja, a
semble des dispositifs (Ansej, aux hommes, à savoir la collecte accentué la crise de l'alimentation en eau
s’exprimer et donner leurs points création de ma propre affaire».
Anem, Cnav, Angem etc.), mis en du lait. Durant la première journée potable qui se pose avec acuité dans cette
de vue et s’informer davantage. Madame Miloud A, quant à elle,
commune depuis longtemps.
place par l’Etat en vue d’aider les de formation, cette jeune fille a lon- D’autres rencontres ont, considère que le but de cette for-
Notons, enfin, que le projet de l’alimenta-
jeunes en proie au chômage et ne guement parlé de son expérience d’ailleurs, été programmées pour mation est atteint. Elle conclut sur
tion en eau potable des communes d’El Milia,
trouvant dans le meilleur des cas devant l’assistance. Une autre les jours à venir à la bibliothèque une note de fierté : «Je suis sûre et Ouled Yahia Khedrouche, Settera, Ghebella,
que des contrats, dans le cadre de parla de la sienne dans la création de Relizane, siège de l’association même certaine qu’après cette for- Sidi Maârouf, Ouled Rabah et la zone indus-
la DAS, Pais et autres dispositifs d’une école privée. Deux expé- «Espoirs», avec quelques béné- mation et d’ici trois mois, il y aura trielle de Bellera à partir du barrage de
provisoires. Détails et exemples à riences réussies, qui ont ouvert les voles. Des attestations ont été une ou deux entreprises qui seront Boussiaba dont l’inscription remonte au 13
l’appui, elle voulait surtout leur yeux des participantes sur pas mal aussi remises aux participantes. lancées». février 2011 pour une autorisation de program-
montrer que «vouloir rime forcé- de choses. Durant ces deux jour- Katia D., l’une des jeunes filles A. Rahmane me qui a fait l’objet de deux réévaluations pour
ment avec pouvoir».

ADEKAR (BÉJAÏA)
un montant de 930 milliards de centimes et

L’antenne administrative de la commune

Elle nous dira à propos du but dont le ministre des Ressources en eau, Necib
de cette formation : «Des jeunes Hocine, lors de sa visite en juillet dernier à
diplômés travaillent dans le cadre Jijel, avait prévu son achèvement vers février

de Taourirt Ighil incendiée

de l’emploi de jeunes, ce qui ne prochain accuse un énorme retard.
correspond pas à leurs profils. Il Bouhali Mohammed Cherif
faut donc les orienter, les pousser
à positiver leurs compétences et
aller vers la création de leurs CAISSE NATIONALE

312 projets financés

propres entreprises.» L’antenne administrative de la municipalité de
Taourirt Ighil relevant de la daïra d’Adekar, a été
darmerie de Sidi-Aïch se sont déplacés sur les lieux
du sinistre dans la même soirée de mercredi.
D’ASSURANCE CHÔMAGE
Des jeunes femmes, ayant déjà

fait cette expérience, ont aussi pris
part à cette formation, en vue de
l’enrichir, de donner l’exemple et
surtout de motiver les autres parti-
cipantes. L. K, une jeune diplômée
incendiée dans la soirée de mercredi dernier, a-t-on
appris de source locale.
L’origine de l’incendie demeure, précise notre
source, «mystérieuse». Les éléments de la Gendar-
merie nationale appartenant à la compagnie de gen-
dans l’agriculture
Une enquête a été ouverte par les éléments de ce
corps de sécurité pour faire la lumière sur ce drame
qui a jeté émoi et consternation au sein de la popula-
tion locale.
A. K. Le directeur de l’Agence nationale d’assu-
rance chômage de la wilaya de Jijel,

Crime odieux au centre-ville de Bouira

Mercredi dernier, aux environs de 22 heures, un jeune
homme O. Mohamed, habitant au quartier Château d’eau de
la ville de Bouira et âgé de 26 ans, a été retrouvé mort gisant
dans une mare de sang.
Le pauvre malheureux dont le
corps a été découvert par les pas-
sants, en cette heure tardive de la
soirée, venait de recevoir plusieurs
coups de couteau et devait être
mort depuis quelques minutes seu-
lement. Alertés, les éléments de
la1ère Sûreté urbaine se sont immé-
diatement déplacés sur place, et
Des cours pour 2 000 analphabètes
BOUIRA
après les premiers constats, le
corps du défunt qui a été reconnu
par tous les habitants du coin, a été
transféré par les éléments de la
Protection civile vers l’hôpital
Mohamed-Boudiaf de la ville, alors
que les policiers ont entamé leur
enquête pour retrouver les auteurs
de ce crime crapuleux qui a jeté la
NAÂMA
consternation et l’émoi dans toute la
ville de Bouira. Effectivement, avant
l’aube, les policiers ont pu, grâce à
des recoupements, retrouver les
auteurs du crime ; deux jeunes qui
connaissaient parfaitement la victi-
me et qui n’ont pas tardé, lors de
leur interrogatoire dans les locaux
de la police, à passer aux aveux et
reconnaître leur acte odieux. Un
acte dû aux effets de la drogue ou
plutôt, selon nos informations, au
manque de drogue. Déféré devant
le procureur de la République près
le tribunal de Bouira, les deux
jeunes, H. A., âgé de 21 ans et étu-
diant de son état, et M.S., 25 ans,
ont été placés dans la même jour-
née, en l’occurrence jeudi, sous
mandat de dépôt par le juge d’ins-
truction pour des chefs d’inculpation
d’homicide volontaire,coups et bles-
sures ayant entraîné mort d’homme
et utilisation d’arme blanche. La vic-
time, plus connue sous le pseudo
de «Mécanicien», était estimée de
tous. Lors de son enterrement, dans
l’après-midi du jeudi, une foule nom-
breuse a accompagné le défunt
Mohamed à sa dernière demeure
au cimetière de la ville.
Y. Y.
Boulaârak Hocine, nous a affirmé lundi der-
nier, lors de la Journée nationale de la vulgari-
sation agricole organisée par la direction des
services agricoles et la Chambre de l’agricultu-
re, que son instance a financé 312 projets
dans le secteur agricole. Boulaârak a ajouté
que les projets financés concernent essentiel-
lement l’élevage bovin et la plasticulture souli-
gnant que l’élevage se concentre essentielle-
ment dans les communes de l’est de la wilaya,
citant entre autres Ouled Yahia Khedrouche,
El Milia et la plasticulture dans les plaines de
Taher, Chekfa et El Kennar. Le même respon-
sable a souligné par ailleurs, que 77 dossiers
sont en cours de financement au niveau de
son instance, ajoutant que ses services font
état de 161 candidats qui ont suivi une forma-
tion dans le secteur agricole et qui envisagent
de monter leurs projets dans ledit secteur.
La moyenne du coût de chaque projet d’in-
vestissement dans ce secteur est de l’ordre de
4 millions de dinars, a-t-il précisé.
B. M. C.

BLIDA
Saisie de onze millions de centimes
Plus de 2 000 analphabètes (dont 80% représen-
tant la gent féminine) sont inscrits dans l’enseigne-

de faux billets et arrestation du faussaire

ment et l’apprentissage de la lecture en alphabétisa-
tion au niveau des établissements de la wilaya de
Naâma pour cette année, indique-t-on. Un fait nou-
veau pour cette saison, c’est l’ouverture d’une classe
Les éléments de la brigade territoriale de gendarmerie de Boufarik, dans la
pour l’enseignement de tamazight, en attendant sa
wilaya de Blida, viennent d’arrêter un contrefacteur et la saisie de onze millions
Photo : DR

généralisation au niveau des autres circonscriptions.

Notons que des rencontres ont été organisées
dernièrement à travers les communes de la wilaya, à
l’effet d’inviter, ou plutôt d’inciter les analphabètes à
suivre des cours pour apprentissage basés notam-
ment sur la vie quotidienne et acquérir les outils fon-
damentaux de la lecture. Par ailleurs, un programme
de formation conçu pour le renforcement des compé-
tences et des capacités des formatrices et formateurs
a été dégagé par l’office d’alphabétisation. Les ins-
criptions se poursuivent au niveau des établissements
de centimes en coupures de 1 000 et 500 dinars, avons-nous appris auprès de la
cellule de communication du groupement de gendarmerie de Blida.
C’est suite à des informations parvenues aux gendarmes, qu’une enquête a
jusqu’à la fin du mois de décembre prochain, a-t-on
été ouverte pour l’identification du mis en cause et son arrestation. Il s’agit d’un
encore indiqué. Pour rappel, chaque année, l'Algérie
repris de justice, âgé de 43 ans, qui contrefaisait cette fausse monnaie, laquelle
enregistre une baisse du taux d'analphabétisme,
possédait un seul numéro de série. Dans l’opération de perquisition, il a été
grâce à la stratégie et aux efforts de l’Etat qui a adop-
découvert également des documents officiels falsifiés et le matériel avec lequel
té des mesures qui ont contribué à réduire sensible-
il confectionnait ces faux billets et faux documents. Le contrefacteur a été pré-
ment le taux d’illettrés et à combattre ce fléau jusqu’à
senté devant le juge du tribunal de Boufarik qui l’a placé sous mandat de dépôt.
son éradication.
M. B.
B. Henine
 7
Le Soir
d’Algérie Régions Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE

L'Université Djilali-Bounaâma
KHEMIS MILIANA

fermée depuis le 18 septembre

A la suite d'un conflit opposant un groupe d'étudiants au col- arrêté qui a été transmis par voie de lectif d'une soixantaine d'enseignants drons avec tous les moyens pos-
lectif des professeurs de la Faculté de sciences et de technolo- huissier de justice. Selon le communi- a observé un sit-in et signé la déclara- sibles.» Les 60 professeurs signa-
gie, l'accès au campus n'est plus permis aux 23 000 étudiants, qué, les auteurs de l'interdiction de tion dans laquelle on peut lire : taires de la déclaration commune
aux enseignants et à tous les personnels administratifs et de l'accès n'ont pas obtempéré, et il a «Monsieur le recteur, notre mission ajoutent : «Monsieur le recteur, la pro-
fallu la réquisition de la force publique est de contribuer à la formation de la motion du savoir exige un environne-
service.
La Direction de l'université accuse des insultes et des obscénités à l'en- par le procureur de la République qui génération à venir, celle de l'Algérie ment sain pour l'enseignant et l'étu-
un groupe d'étudiants d'avoir cade- droit de leurs professeurs et de les a fait que l'entrée au campus n'est de demain, certes, mais pas au détri- diant et en premier lieu, le respect
nassé les portes du campus, parce avoir séquestrés pendant près de 40 resté ouvert qu'une seule journée ment de notre dignité et nous vous mutuel entre tous les membres de la
que affirme-t-on,pour protester contre minutes, durant le mois de juin der- parce que le lendemain, l'accès a été informons que si ces étudiants sont famille universitaire et en second lieu
une décision du Conseil de discipline nier. Toujours selon cette source, la fermé une nouvelle fois jusqu'à ce réintégrés, prenez-en acte, il vous l'application stricte des sanctions à
portant exclusion de trois étudiants. plainte a été déposée au niveau de la jour. Les étudiants désignés ont conti- faudra trouver d'autres enseignants l'encontre de tout contrevenant à la
Selon un communiqué de la chambre administrative qui a pondu nué à exiger l'annulation de la qui accepteraient d'être atteints dans première règle.» Au jeudi 4 octobre,
Direction de l'université, il est repro- un arrêté ordonnant la libération Décision du conseil de discipline et leur dignité, quant à nous, nous pré- le campus est toujours fermé.
ché à ces étudiants d'avoir proféré immédiate de l'accès au campus, leur réintégration. En réaction, un col- serverons la nôtre et nous la défen- Karim O.

Stands bien achalandés et dégustation gratuite

FOIRE DU MIEL À DAR EL BEÏDA (ALGER)

Véritable «ruchier» à l’activité débordante, la foire du miel qui notre marque de fabrique
a planté, cette fois-ci, son chapiteau à Dar El Beïda, (depuis une Cosmabeille.» C’est en fidèle ami de
semaine jusqu’à aujourd’hui), attire quotidiennement un l’Association des apiculteurs de la
wilaya d’Alger que M. Rachid
nombre considérable de citoyens.
Stratégiquement bien située (au métiques à base de miel naturel du Benaïssa, ancien ministre de
cœur même de la commune qui terroir tels les pommades, sham- l’Agriculture, accompagné de ses col-
connaît une très grande expansion), pooings..., destinés aux soins du lègues Harraoubia et Amar Tou, a
la foire en question est une réelle corps, à la toilette féminine, à la beau- tenu, une fois de plus, à rendre visite
sphère de contacts et de retrouvailles. té, mais aussi aux traitements des aux organisateurs qu’il a encouragés
La douzaine de stands, bien acha- vergetures, acné, eczéma, psoriasis, à persévérer dans leur noble et très
landés, propose à la clientèle de nom- champignons, hémorroïdes, varices, porteuse politique de proximité qui est
breux parfums de miel du terroir, engelures, rhumatismes, arthroses... en train de valoriser le miel algérien,
100% naturel (eucalyptus, euphorbe, Pour le jeune exposant Ahmed coté mondialement.
jujubier, chardon, multi-fleurs, thym, Bey, apiculteur de Sidi Moussa, «la A noter qu’après Dar El Beïda, la
romarin,....) et toute une gamme de foire de Dar El Beïda, qui en est à sa foire du miel se déplacera la semaine
produits de la ruche (pollen, gelée troisième édition, connaît un réel prochaine à Reghaïa et ensuite à

Photo : DR.
royale, propolis, cire d’abeille,...), engouement auprès des nombreux Rouiba. Pour terminer, signalons que
la clôture de la foire qui aura lieu

Saisie
mais également divers produits cos- citoyens de la commune. Avec la
grande variété de nos produits, ren- Par ailleurs, nous menons à notre dira ceci : «Je n’ai pas besoin de van- aujourd’hui, sera rehaussée par M.
due possible grâce à une riche miel- manière le nécessaire et utile combat ter la qualité et les vertus bienfaitrices Hamid Yarboud, président de l’APC

de 27 000 euros
lée saisonnière, et le soutien mar- contre l’arnaque des pseudo-ven- de nos produits. Il n’est qu’à voir l’in- de Dar El Beïda, que les organisa-
quant de l’APC de Dar El Beïda, deurs sans scrupules».Propriétaire du térêt suscité auprès des nombreux teurs ont décidé d’honorer pour le

à Oum T’boul
nous, tout comme les visiteurs-ache- seul stand réservé aux produits cos- citoyens et surtout citoyennes pour soutien et l’assistance de l’APC loca-
teurs, réalisons la bonne affaire, d’où métiques (très renommé du reste), le mesurer l’impact de la réputation de le.

Les éléments de la douane
nationale ont réussi, hier, un coup
de filet magistral lors de la fouille
d’un véhicule dans lequel son pro-
priétaire a tenté d’introduire, fraudu-
leusement, la somme de 27 000
euros, et ce, au niveau du poste
frontalier d’Oum T’boul, indique un
communiqué émanant de la cellule
de communication de la Direction
régionale des douanes. En effet,
l’indélicate personne a camouflé la
somme d’argent en euros dans la
batterie de son véhicule. Le flair
aigu des douaniers a permis de
déjouer cette astucieuse combine et
de découvrir le pot aux roses. Un P-
V a été établi à l’encontre de la per-
sonne mise en cause aux griefs de
tentative d’introduire frauduleuse-
ment des capitaux étrangers et
atteinte au change de la monnaie.
D. A.
Exposition-vente à Annaba
la belle réhabilitation du miel algérien. jeune Mohamed Bessaï de Saoula, la fabrication de nos produits et de Abdenour Belkheïr
APICULTURE
Une exposition-vente de miel s’est tenue cette fin de semaine Plateaux jusqu’à la steppe et même emploi. Ces derniers auront égale-
au square El Houria de Annaba avec la participation d’apicul- dans certaines oasis du sud du pays, ment la possibilité de suivre un stage
favorisant l’élevage apicole et la col- sanctionné par un diplôme à même
teurs venus d’une quinzaine de wilayas dont celles d’Alger,
lecte d’un miel bio. D’où la nécessité d’ouvrir toutes les portes des activités
Blida, Tipasa, Boumerdès, Constantine. d’un savoir-faire et des techniques en liaison ou en amont et en aval de
Pour des raisons futiles dont un apiculteurs professionnels (ANAP),
modernes mais aussi l’implication de l’élevage et de la collecte du miel. «Ils
manque d’information sur cette mani- Dahmane Hardi. Les visiteurs ont eu
services tels ceux de l’agriculture et ne doivent pas être découragés par
festation relevant des services agri- un aperçu sur cette activité noble. Ils
coles, l’événement a failli ne pas avoir ont été informés sur le matériel apico- des forêts pour l’exploitation des les problèmes qui peuvent surgir au
lieu. Il a tout de même pu se tenir le allant de la ruche à la tenue de sous-bois. Ont pris part aussi à cette début. Ils doivent s’armer de patience
grâce à l’intervention du maire de l’apiculteur en passant par les enfu- exposition qui a attiré beaucoup de et s’accrocher pour réussir». C’est le
Annaba, Farid Merabet, qui a mis à la moirs pour arriver à la récolte du miel. monde dont certains intéressés par conseil que leur donne un vieux rou-
disposition des participants le square Ils ont également pris connaissance l’achat. D’autres notamment des tier de l’apiculture ayant passé les
El Houria. Un endroit situé en plein sur les essaims d’abeilles et les jeunes sont venus s’enquérir des pos- trois quarts de sa vie dans le milieu
centre-ville et offrant un espace ver- reines, les différentes qualités du pro- sibilités d’investissement qu’offre ce des ruches, des abeilles et reines,
doyant qui se prête à ce genre d’ex- duit en relation avec les multiples créneau. D’autant plus que des muni d’enfumoir. Malgré les vicissi-
position. Mais aussi à l’intense activité essences qu’offrent les arbres et stands de L’Ansej et de la Cnac y tudes du métier, il n’a jamais aban-
de l’initiateur de l’événement, le prési- autres plantes des espaces de mon- avaient été installés pour accompa- donné, dira-t-il.
dent de l’Association nationale des tagne, allant du littoral aux Hauts- gner les jeunes notamment ceux sans A. Bouacha

SIDI-BEL-ABBÈS

Prochain lancement Une année blanche et leur stage

de 3 services d’hémodialyse
non validé pour 2 résidentes
après la mort d’un fœtus
Le directeur de la santé et de la population de en charge par le CHU, 78 par personnel et médecins ont
Des mesures conservatrices ont été, dernièrement, prises contre
Sidi-Bel-Abbès a annoncé jeudi, le prochain lance- l’hôpital de Telagh, 101 par été formés pour recevoir les
deux médecins résidentes de la maternité de Sidi-Bel-Abbès après le
ment de 3 services d’hémodialyse, à savoir, celui une clinique privée Rinadal 1, patients du territoire national.
décès d’un fœtus, il y a quelques jours. Ces deux médecins ont vu
de l’EPH de Sidi Djilali dans le chef-lieu, celui de 126 par la clinique privée El L’hôpital de Tabia est
leur stage non-validé et frappés d’une année blanche en attendant
Wissam, les 3 implantés dans dans l’attente de l’aval de
Ras-El-Ma et celui de l’hôpital de Tabia. Celui de les suites de l’enquête interne qui est actuellement menée, car l’er-
le chef-lieu de Sidi-Bel- l’Agence nationale de greffe
l’EPH doté de 18 lits et celui de Ras-El-Ma de 24 lits Abbès. Des démarches, dira- pour effectuer la transplanta-
reur médicale serait probablement à l’origine de ce décès s’agissant
seront mis en service avant la fin de l’année 2018, t-il, sont menées auprès du tion rénale. Avant de clore
d’un non-suivi de la parturiente et celle-ci a perdu son enfant.
L’enquête diligentée permettra avec certitude de situer les responsa-
quant à celui de l’hôpital de Tabia qui a 18 lits, il ministère pour le rattache- son intervention, le directeur bilités dans la mort du fœtus. Par ailleurs, la maternité a, ces der-
accueillera son premier insuffisant rénal le lundi ment de l’hôpital de Tabia de la santé a déclaré : «Nous niers jours, enregistré deux décès de parturientes. L’une admise à la
prochain. récemment réalisé au CHU cherchons à habiliter les maternité de Aïn-Témouchent a connu des complications nécessitant
Dans la localité de Sfisef, dialyse de Tabia et Sidi Djilali Hassani-AEK comme pôle UMC du CHU Hassani-AEK son évacuation vers celle de Sidi-Bel-Abbès où malheureusement,
l’ancien siège de la garde ont été équipés à raison de 8 d’excellence médical, car il comme centre de prélève- elle est décédée. La deuxième de Saïda a été évacuée vers la
communale connaîtra des tra- milliards et 200 millions cha- répond aux normes interna- ment d’organes de morts maternité de Sidi-Bel-Abbès, car elle avait un cancer du sein, elle
vaux d’aménagement pour cun. Concernant les statis- tionales, 2 milliards de cen- cérébralement. Nous était métastasée et très fatiguée. Les médecins ont décidé d’une
devenir un centre d’hémodia- tiques, il dira qu’il y a quelque times ont permis l’équipement œuvrons, dans ce sens, afin interruption de sa grossesse pour tenter de la sauver mais, malheu-
lyse qui ouvrira ses portes en 559 insuffisants rénaux à tra- de l’unité de lithiase rénale et de sauver d’autres vies. reusement, elle a rendu l’âme malgré tous leurs efforts.
2019. Les services d’hémo- vers la wilaya dont 165 pris d’urologie de cet hôpital dont A. M. A. M.

Le Soir
d’Algérie
OCTOBRE 1988
OCTOBRE 2018
L
es problèmes de tous les jours commen-
çaient à prendre de l’ampleur. On les dis-
simulait par des décisions tonitruantes,
par des promesses rassurantes et par ces
fameuses «réformes» que personne ne com-
prenait. Le peuple attendait du concret. Au
cours de la même période, des mesures impo-
pulaires ont été prises comme l’augmentation
des impôts et des prix des produits de large
consommation.
Il y a eu également la création de situations
conflictuelles chez les enseignants. À cette
ambiance, qui était loin d’être encourageante,
s’ajoutaient des rumeurs de partout, de l’intox,
touchant même le Président et sa famille. Cela
ne pouvait que faire sombrer le pays dans l’agi-
tation et le peuple dans une incroyable démo-
bilisation, déjà que ce dernier, livré à lui-même,
ne croyait plus en rien. Notre position au
«rouge» était bien suivie de «l’extérieur» qui,
pour mieux nous aider à faire le saut dans l’in-
connu, a travaillé convenablement avec ses
représentants locaux de toujours pour nous
confiner dans une très mauvaise posture.
Des forces se sont liguées contre nous,
pour que nous mettions le genou à terre et
C’est ce qui a déplu certainement et ne pouvait plaire à
ceux qui voulaient diriger le monde, ceux-là qui étaient
exaspérés, il y a bien longtemps, par notre comportement
à l’égard des causes justes de par le monde et notamment
par notre lutte pour l’émancipation du Tiers Monde.
Allaient-ils oublier de sitôt notre soutien à Cuba, au Chili,
au Nicaragua, au Viêt Nam, au Laos, au Cambodge, à
l’Angola, au Mozambique, à la Guinée-Bissau, à la
Palestine, au Liban et à d’autres pays qui souffraient
sous l’emprise impérialo-colonialiste ?
ravalions notre fierté légendaire. L’état de déla-
brement que nous avons connu nous tente
d’affirmer ce que nous avançons. Aussi, il est
plus évident de pencher vers cette hypothèse
et de la compléter par le fait qu’il y a le FLN,
l’ennemi historique pour les uns et le gêneur
pour les autres, qu’il y avait, il fut un temps en
Algérie, des positions claires pour ce qui était
de la construction du Maghreb, des positions
indéfectibles à l’endroit de nos frères palesti-
niens, des relations avec le monde arabe et le
désir profond d’en faire un cadre approprié
pour créer un climat de confiance mutuelle et
instaurer des bases pour la coordination et la
coopération multiforme.
C’est ce qui a déplu certainement et ne pou-
vait plaire à ceux qui voulaient diriger le monde,
ceux-là qui étaient exaspérés, il y a bien long-
temps, par notre comportement à l’égard des
causes justes de par le monde et notamment
par notre lutte pour l’émancipation du Tiers
Monde. Allaient-ils oublier de sitôt notre soutien
à Cuba, au Chili, au Nicaragua, au Viêt Nam,
au Laos, au Cambodge, à l’Angola, au Mozam-
bique, à la Guinée-Bissau, à la Palestine, au
Liban et à d’autres pays qui souffraient sous
l’emprise impérialo-colonialiste ?
Mais, malgré ces menaces sourdes qui pro-
venaient de l’extérieur, l’Algérie s’exprimait
avec la même conviction d’antan, tout en
sachant que son chemin n’était pas parsemé
de roses. Elle disait concernant la région :
«Bien sûr, les échecs enregistrés ici et là n’ont
jamais altéré les convictions maghrébines du
peuple algérien, ni fait vaciller sa volonté d’œu-
vrer à l’unité du Maghreb. Déception et avatars
de l’union ont cependant contribué à créer une
autre vision des problèmes de l’unité, entre
autres, sur deux vertus essentielles de nos
jours, le réalisme et la persévérance. L’édifice
maghrébin mérite en effet d’intenses et inlas-
sables efforts, mais il suppose aussi un sens
aigu des réalités et une appréciation objective
des difficultés et problèmes inhérents à une
tâche de cette ampleur.»
Mais revenons à l’intérieur où une autre
donnée affirmait indubitablement ces divisions
au sein de la classe dirigeante. C’était la prépa-
ration du 6e Congrès du FLN, où l’on appréhen-
dait un durcissement de ton de la part des mili-
Les véritables raisons
Contribution
tants vis-à-vis des responsables au sein du
pouvoir. Cela se comprenait aisément, si
pareille action allait s’accomplir, parce que la
base qui, au regard d’une situation caractéri-
sée par un marasme qui prenait de l’ampleur et
des confrontations entre dirigeants qui s’atta-
quaient mutuellement en public, a vite choisi
son camp dans ce clivage qui se dessinait
naturellement. Ce sont là des aspects négatifs
qui démontrent le malaise, et auxquels vont
s’ajouter, plus tard, d’autres aspects encore
plus graves qui vont créer la situation d’Oc-
tobre, dont les effets, jusque-là impensables,
ont fait de l’Algérie, en l’espace de quelques
jours, un pays en pleine turbulence, après une
stabilité – non sans problème – de plus de tren-
te années.
Le secrétariat permanent du Comité central
ne cessait d’attirer l’attention de l’Etat sur ce
qui commençait à apparaître comme un mau-
vais présage pour le pays. Des chaînes inter-
minables se formaient tous les jours devant les
magasins et les grandes surfaces. Spectacle
insolite pour l’Algérie. On faisait la chaîne pour
le pain, on se croyait quelque part, dans un
pays de l’Est où la moindre denrée ne s’ache-
tait qu’après une longue attente, dans des
chaînes obéissantes. Les produits se faisaient
de plus en plus rares, et la cherté surprenait
notre train de vie, rendant difficile et inopérant
le pouvoir d’achat des ménages qui, déjà,
n’obéissait à aucune règle censée.
Ailleurs, dans les cercles officiels, les dis-
cours ronronnaient dans la démagogie la plus
vile, voire dans le mensonge, et d’aucuns
parmi les hauts responsables ignoraient le cli-
mat qui devenait de plus en plus hostile à toute
forme de respect envers tout ce qui émane de
l’Etat. Le ras-le-bol était perceptible. Le peuple
bouillonnait d’impatience et de colère. Ainsi,
arrivé à un point de non-retour, il manifestait
ostensiblement son mécontentement et son
indignation.
Cela ressemblait à des avertissements,
voire même à des menaces dans certains cas,
surtout au niveau des jeunes qui exhibaient
leur malaise en des scènes de violence,
notamment dans les stades. Les responsables,
incorrigibles dans leur béate assurance,
voyaient en cette turbulence un excès d’éner-
gie et mettaient cela sur le compte du football,
ce sport de toutes les passions. Ils feignaient
de ne pas comprendre que ces jeunes trans-
portaient leur mal-vie au stade, même quand ils
savaient que ceux-là insultaient, ouvertement,
tout le monde, scandaient des slogans minu-
tieusement préparés, entonnaient des chan-
sons légères, mais entraînantes et profondes
de signification.
En cette période précisément, le FLN lan-
çait une campagne en profondeur dans toutes
les structures de base pour toucher les quar-
tiers, car c’est à ce niveau que pouvait jaillir la
première étincelle. Il appréhendait le danger et
souhaitait prévenir le mal par tous les moyens
ou, à tout le moins, l’atténuer, puisqu’il était
conscient qu’une explosion serait d’un grave
préjudice pour le pays. Mais tout en engageant
cette campagne, il ne pensait sincèrement pas
qu’on en arriverait à cette solution extrême et
que le mécontentement général qui s’installait
à tous les niveaux présentait des signes pré-
curseurs d’une gravité inhabituelle et annonçait
le début d’une crise sérieuse. Et comment,
puisque les ménages n’en pouvaient plus, le
couffin devenait de plus en plus cher, et le mal
8
Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE
(2e partie)
s’exposait visiblement, en sa bonne place,
comme pour accentuer les problèmes et prêter
Par Kamel Bouchama, auteur
le flanc à toutes les crises, notamment celle du
logement —dont toute une génération a été
victime — et dont les causes sont les effets de
la démographie galopante.
L’été 88 a été le début de la contestation
ouverte au moment où s’accentuait la crise
économique et sociale. Les autres crises, gou-
vernementale et parlementaire, sont survenues
après la déflagration de l’automne. L’on sentait
bizarrement, au cours de cet été, qu’il n’y avait
plus d’Etat. Cette vacance se lisait partout et
les vacances scolaires, habituellement une
bonne occasion pour se régénérer, ont été par
contre, pour les jeunes, le théâtre d’agisse-
ments qui expliquaient le mal profond auquel
était parvenu notre si beau pays et auguraient
un avenir sombre et difficile.
L’exaspération était à son comble. Les res-
ponsables n’ont dit mot. Les chantres du régi-
me, d’ordinaire bruyants, exubérants et occu- complaisants ou à la limite désarmés par l’am-
pant avec des délices narcissiques l’écran de pleur de ce fléau. Tout se vendait dans ce circuit
la télévision, se sont terrés. Le peuple pensait parallèle, échappant à toute réglementation fis-
au consentement des politiques à l’égard de ce cale, «de l’aiguille à l’avion», comme dirait
pourrissement et allait jusqu’à croire qu’il y l’autre.
avait complicité quelque part, plutôt dans les La quincaillerie et la friperie du monde entier
hautes sphères qu’ailleurs. Les journaux, d’ha-
bitude alignés sur une orientation qui ne leur
étaient là, dans le pays, comme pour nous rap-
peler que, malgré des frontières hermétiques,
laissait aucune initiative pour s’exprimer libre- des affaires mirobolantes, impensables — il y a
ment, se sont lancés dans la critique, en tirant
la sonnette d’alarme. Hormis certains qui sou-
quelques années — se traitaient en toute impu-
nité à cause de l’indifférence, si ce n’était pas
tenaient dans une mécanique répétitive et ridi- avec l’assentiment, des services responsables
cule, que le pouvoir était dans la juste ligne, se
mettant ainsi «un doigt dans l’œil» et pratiquant
de la régulation de ce genre de commerce. L’ar-
gent du trafic, du vol et du gain facile n’avait pas
la politique de l’autruche, d’autres se sont de couleur, ni d’odeur et la volonté de ceux qui
départis du style «langue de bois» pour com- s’y employaient était la plus forte. C’est dire que
mencer à être enfin eux-mêmes, c’est-à-dire
des journalistes qui n’obéissaient qu’à leur
la puissance se trouvait du côté des affairistes
et des malpropres. Le change parallèle se pra-
conscience. Ils n’étaient pas encore nombreux tiquait partout, normalement. La devise étran-
parce qu’ils ne savaient pas sur quel récif allait
échouer le bateau.
gère se monnayait comme n’importe quelle
marchandise, souvent dans les rues des
Le Président était absent. Aucune déclara- grandes villes. Le taux fluctuait, toujours à la
tion, aucune apparition en public. Tout le hausse, selon que l’inflation augmentait et que
monde, responsables et citoyens, se deman- les taxes pratiquées par la douane devenaient
daient où est-ce qu’il pouvait être. C’est vrai plus contraignantes. Les banques, dans tout
qu’il était assidu au niveau de ses vacances cela, étaient en dehors de la course car elles ne
qu’il a toujours considérées comme néces- servaient que pour des opérations domes-
saires et indispensables, mais de là à ne pas tiques, comme les retraits ou les ouvertures de
les interrompre pour des raisons aussi graves, crédit.
il y avait de quoi se poser des questions et s’in- La marchandise «d’ailleurs» se vendait au
quiéter sérieusement. prix de la devise auquel on ajoutait de facto un
Le peuple se sentait orphelin. Il était livré, forfait pour le transport et une marge insoute-
pieds et poings liés au marché illicite et au trafic nable de bénéfice. Cette marchandise n’était
de tout genre. Quelle triste et sincère descrip- pas forcément meilleure que celle que fabri-
tion de ce vieil homme que j’ai pris, dans un quaient nos usines ou nos ateliers. Elle deve-
arrêt de bus, pour lui éviter la bousculade. Il me nait meilleure à cause de notre complexe vis-à-
disait, pendant que je l’accompagnais au vis de l’étranger. Une «Bourse» informelle
centre-ville, d’un air si lointain et combien réglementait toutes ces transactions au préju-
mélancolique : «Nous vivons une période très dice grave du Trésor public qui était dans l’im-
L’été 88 a été le début de la contestation ouverte au
moment où s’accentuait la crise économique et sociale.
Les autres crises, gouvernementale et parlementaire,
sont survenues après la déflagration de l’automne. L’on
sentait bizarrement, au cours de cet été, qu’il n’y avait
plus d’Etat. Cette vacance se lisait partout et les
vacances scolaires, habituellement une bonne occasion
pour se régénérer, ont été par contre, pour les jeunes, le
théâtre d’agissements qui expliquaient le mal profond
auquel était parvenu notre si beau pays et auguraient
un avenir sombre et difficile.
difficile, mon fils. Tout est devenu si cher alors puissance totale devant l’ampleur de cette véri-
que l’homme n’a aucune valeur.» table économie parallèle. Donc, cette dernière
L’inflation prenait des proportions insoute- faisait sa loi et le «trabendo» s’amplifiait pour
nables. Les prix des produits grimpaient de jour suppléer à une insuffisance de marchandises
en jour comme du temps de la prohibition. Les qui devaient être produites par les entreprises
ménagères accouraient lorsqu’un produit de l’Etat.
«montrait» le nez, elles l’achetaient en quantité C’est ainsi que sont nées quelques expres-
suffisante car demain qui sait, il serait plus cher sions dans la rue, expressions auxquelles nous
et sûrement introuvable. nous étions habitués et qui distinguaient mal-
Le «trabendo», nouveau terme dans notre heureusement un Etat sérieux d’un autre vivant
jargon pour désigner, dans la même formule, un le désordre et la confusion. Le terme «traben-
genre de marché noir, s’incrustait dans nos pra- diste» était sur toutes les lèvres, même dans
tiques de tous les jours et gagnait du terrain les écrits et plus tard, dans une déclaration offi-
pour élire domicile dans la rue, au vu et au su cielle du chef de l’Etat. La température montait
des services de sécurité qui semblaient être considérablement.
d’une déflagration programmée
9
Le Soir
d’Algérie Contribution Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE

Les responsables qui ont suivi cette ascen- terdépendance à travers laquelle ils ne trou- ce dernier avait organisées, campagnes qui, souffrait de ces cadres et de ces gestionnaires
sion de l’exaspération populaire ne pouvaient vaient plus d’issue. Ils dénonçaient le manque d’après lui, plutôt d’après les génies malfai- malhonnêtes qui ont grippé la machine et freiné
rien faire pour rectifier ou atténuer un peu les de moyens et de matières premières et enfin sants qui l’entouraient, contrecarraient les l’élan de notre économie qui avait pourtant
difficultés tellement les choses allaient très mal. motivaient la faiblesse de la production et de la réformes en cours. l’avantage de ses moyens matériels et de ses
Le vase s’était brisé, il leur était impossible de productivité par une série de raisons qui, en Dans ce discours alibi, tout le monde a été potentialités humaines. Ce sont ceux-là qui
le recoller. Le FLN, en évaluant la situation, toute logique, n’étaient plus convaincantes. jugé, chacun a eu sa part de réprimande. n’ont pas su manager les nouvelles règles éco-
comprenait qu’après les campagnes qu’il avait L’économie nationale souffrait d’un mal Dehors, chez le profane, ce discours qui venait nomiques, prônées par eux et entamées en
menées, sans résultat d’ailleurs — le mal étant incommensurable et des répercussions déjà en retard, présentait un président seul, début d’année 1988 qui devaient instaurer une
plus profond —, il ne restait plus que l’interven- néfastes allaient toucher directement le citoyen face à une montagne de problèmes. Dans les dynamique dans le sens le plus large du terme.
tion directe du président de la République. qui, pris en étau, entre la faiblesse d’un pouvoir milieux responsables, chez ceux qui connais- Ce sont ceux-là qui n’ont pas su marcher de
saient véritablement le fonctionnement de pair avec ces nouvelles règles qui allaient
l’Etat, on se demandait d’abord pourquoi impli- créer, pour notre bien, un véritable bouleverse-
L’économie nationale souffrait d’un mal quer le FLN puisqu’il était le seul à avoir attiré ment qui devait nous faire passer de la menta-
incommensurable et des répercussions néfastes allaient son attention et celle des services publics pour lité «d’assistés», avec laquelle nous avons
une intervention sérieuse et rapide afin de dis- vécu longtemps, à une société performante
toucher directement le citoyen qui, pris en étau, entre la siper les contradictions et les problèmes créés pleine de savoir-faire et d’efficacité.
faiblesse d’un pouvoir et la dégradation du climat social, par des inconscients. Ensuite, on s’interrogeait, Malheureusement les stimulants pour le
pourquoi a-t-il sermonné le gouvernement changement n’ont pas trouvé d’oreilles atten-
se démobilisait et perdait tout espoir d’atteindre cet puisqu’il en était le premier responsable et tives, surtout chez les décideurs, encore une
idéal qu’il avait longtemps caressé. Jamais dans l’histoire qu’aucune décision ne se prenait sans son fois, et ainsi l’été de cette même année a été le
consentement? Mieux vaut dire plutôt, comme théâtre de l’approfondissement de la crise qui
de l’Algérie, depuis l’indépendance, nous n’avons déjà souligné, que des forces occultes le devait toucher le gouvernement, le Parlement
enregistré cette vague de mécontentements. Jamais les conseillaient et qu’elles le conseillaient très ainsi que les domaines économique, social et
gens n’étaient aussi déçus. Les travailleurs ont débrayé, mal, sinon pourquoi sommes-nous arrivés à culturel. Dans ce climat, la rentrée s’est faite
cette situation ? Le FLN, tout le monde le sait, lamentablement et les premiers signes d’un
dans les secteurs stratégiques, et se sont lancés dans une n’a jamais eu la responsabilité de la gestion bouleversement ont été, hélas, confirmés par
diatribe à l’encontre d’un pouvoir qui ne tenait plus proprement dite, et le gouvernement gérait des ce fameux discours prémonitoire de septembre.
programmes dûment établis, étudiés et arrêtés Le 4 octobre 1988 au soir, la télévision algé-
compte de leurs doléances. en Conseil des ministres, donc des pro- rienne transmettait les images de la visite du
grammes de tout un collectif de hauts respon- chef de l’Etat à Médéa.
Cette intervention se voulait être la pré- et la dégradation du climat social, se démobili- sables qui ne pouvaient se tromper ou agir On sentait comme des anomalies dans la
sentation courageuse d’un programme mini- sait et perdait tout espoir d’atteindre cet idéal sciemment pour impliquer le pays dans une retransmission qui, d’habitude, affichait de la
mum, urgent et à la portée de l’Etat, un pro- qu’il avait longtemps caressé. Jamais dans crise dangereuse. Et c’est justement ceux-là perfection. Étions-nous seulement conditionnés
gramme qui, s’il ne pourrait redresser toute la l’histoire de l’Algérie, depuis l’indépendance, que le Président montrait du doigt lors de son par les rumeurs folles qui circulaient déjà ? Vrai-
situation, garantirait à tout le moins la solution nous n’avons enregistré cette vague de intervention. C’est peut-être le résultat de ces ment on s’imaginait, dans ce climat électrisé
des grands problèmes. Un message à la mécontentements. Jamais les gens n’étaient mauvais conseils, comme d’habitude. que nous vivions, que les prises de vue étaient
nation était également nécessaire dans ce aussi déçus. Les travailleurs ont débrayé, dans Il fallait trouver des lampistes et non les truquées. On entendait les cris et les slogans de
contexte exacerbé. les secteurs stratégiques, et se sont lancés véritables destructeurs qui, eux, continuaient bienvenue, réservés à l’accueil du Président,
Par ailleurs, dans l’administration, la dans une diatribe à l’encontre d’un pouvoir qui leur œuvre, impunément. Le syndicat, dans mais il nous semblait que les bouches étaient
bureaucratie, l’indifférence et le laisser-aller ne tenait plus compte de leurs doléances. En son appel, exhortait les travailleurs à assurer le fermées et les visages crispés. On a eu cette
emboîtaient le pas à l’arrogance de ses agents. guise de réponse aux différentes directions et succès des réformes et dénonçait en même impression. Et si ce n’était vrai, c’est dire à quel
Tout marchait de travers et le citoyen se trou- aux instances politiques, ils ont exhibé des temps les véritables responsables. Il disait point nous étions désespérément condamnés à
vait affreusement ballotté entre les problèmes couffins vides, symbole d’un pouvoir d’achat en dans un communiqué : «En application des vivre de rumeurs et d’intox. Quelque part chez
quotidiens du marché et ceux de la mairie, de deçà de la décence et d’un salaire en deçà du orientations présidentielles et au regard de les travailleurs de Rouiba, rien n’allait pour le
la poste ou des contributions où tout lui sem- seuil de la pauvreté. Ces grèves pleines de l’évolution des choses et de la situation, l’UGTA mieux. Leur nombre impressionnant ne devait,
blait rebutant. Au niveau de l’appareil productif, revendications venaient à point nommé pour demande que toutes les responsabilités soient en principe, laisser personne insensible à leur
la situation n’était pas meilleure. Au contraire, réveiller les esprits et dénoncer, à pleins pou- situées, à quelque niveau que ce soit, pour mouvement de grève. Mais le comble dans tout
tout le danger venait de ce secteur, parce qu’il mons, l’écart énorme et les disparités fla- identifier et sanctionner tous ceux qui sont véri- cela, c’est qu’on savait que ces troubles allaient
ne produisait pas selon les besoins du pays et grantes qui s’installaient dans le pays, créant tablement et directement à l’origine de la situa- intervenir.
parce qu’il recelait toutes les contradictions qui ainsi des contradictions insupportables dans un tion vécue présentement dans certains sec- On savait qu’il y avait des blocages, des
se répercutaient en mal sur l’économie natio- système qui était censé rejeter fermement l’ins- teurs de l’activité économique nationale d’une grèves, des manifestations et peut-être même
nale. La preuve est qu’à l’issue de tous les tauration des classes de privilégiés et de défa- manière particulière et de tous ceux qui sont à du sabotage. Pourquoi l’on ne s’est pas préparé
Conseils des ministres — pendant les années vorisés, par fidélité aux idéaux de Novembre. l’origine des déviations, de l’immobilisme et de à prendre en charge et à contrecarrer ces phé-
80 —, un point revenait en permanence : «la Le 19 septembre 1988, le président sortait la dégradation de la vie en société d’une nomènes, par des solutions radicales et, à la
restructuration financière des entreprises». Et de sa réserve. Il s’exprimait enfin, suite à cette manière générale.» limite, convaincantes, tant qu’on possédait
vas-y, mets-les sous perfusion ! Nous avons pression populaire et, bien entendu sur insis- El Moudjahid écrivait dans son éditorial encore le contrôle et les moyens ? Le Président
ingurgité des centaines, voire des milliers de tance du FLN, dont il était son secrétaire géné- pendant la même période : «Ceux-là ne sont, en a parlé pourtant dans son message à la
milliards dans le mensonge..., c’est-à-dire dans ral. Son discours se voulait un message pour la certes, ni les travailleurs, qui n’épargnent pas nation : «L’organisation économique (nouvelle)
des entreprises qui étaient, au départ, vouées rentrée gouvernementale si ce n’était le ton et
à l’échec. C’était comme si on donnait des le contenu qui faisaient étalage d’une grande
masques à oxygène à des morts. Malheureu- amertume et démontraient tout le danger qui Le 4 octobre 1988 au soir, la télévision algérienne
sement ! C’était là l’aspect le plus négatif de nous guettait si l’on ne prenait pas les choses transmettait les images de la visite du chef de l’Etat à
la crise car un pays qui ne produit pas et qui vit au sérieux. Le citoyen, en suivant ce discours,
d’importations ne peut avoir de moyens pour ne pouvait qu’applaudir la franchise avec Médéa. On sentait comme des anomalies dans la
imposer sa politique ou tout simplement une laquelle le Président s’exprimait devant un par- retransmission qui, d’habitude, affichait de la perfection.
conduite au niveau de son peuple, à moins terre de responsables et de hauts dirigeants du
d’utiliser la force et la dictature. Mais dans pays. L’allocution lui était destinée également Étions-nous seulement conditionnés par les rumeurs
notre cas, ni l’une ni l’autre n’ont été puisqu’elle a été retransmise dans son intégra- folles qui circulaient déjà ? Vraiment on s’imaginait, dans
employées, c’est-à-dire ni l’instauration d’une
meilleure conduite ni l’utilisation de la solution
lité par les médias audiovisuels.
Les militants par contre sentaient le danger
ce climat électrisé que nous vivions, que les prises de vue
extrême et, ainsi, la déperdition augmentait imminent qui nous guettait car certaines étaient truquées. On entendait les cris et les slogans de
pour déboucher sur un marasme généralisé. pointes de colère dans le message du chef de bienvenue, réservés à l’accueil du Président, mais il nous
Les règles du jeu étant absentes, l’improvi- l’Etat dévoilaient toute l’impuissance du pouvoir
sation gagnait du terrain et se renvoyait consé- à juguler la crise qui nous tombait sur la tête ou semblait que les bouches étaient fermées et les visages
quemment sur le système déjà quasi inopérant. que nous avons peut-être si «adroitement crispés. On a eu cette impression. Et si ce n’était vrai,
Les chefs d’entreprise sur lesquels reposait arrangée».
toute la responsabilité de la gestion de notre Dans un style plein de ressentiments, le c’est dire à quel point nous étions désespérément
économie ne se souciaient guère, pour la plu- Président parlait des résultats non probants condamnés à vivre de rumeurs et d’intox.
part, des résultats qui avaient le «mérite» d’être que nous avons enregistrés malgré, disait-il,
identiques partout. Cependant quand une tant d’années de labeur et de sacrifice. Il venait leur sueur ni les cadres honnêtes qui rivalisent développée ne gêne en réalité que les intérêts
entreprise «bousculait la tradition» parce qu’elle de faire, dans un langage inhabituel, une auto- de diligence et de créativité par amour de l’ou- de ceux qui s’accommodent de la stagnation,
était sur le chemin de la réussite, cela semblait critique sérieuse du système. Il terminait par vrage bien fait. Ceux-là sont notamment une de ceux qui en tirent des profits occultes ou
bizarre aux yeux de tous, tellement nous étions l’inévitable recommandation qui voulait que «si frange de ‘’rentiers’’, d’incapables et d’inutiles, avoués et même de ceux qui craignent de voir
habitués à cette malheureuse sanction du défi- tous les cadres et les militants ne se ressaisis- à divers échelons dans les appareils ou hors leur immobilisme dénoncé. Pour ces raisons,
cit. Les remarques du président, émises lors sent pas pour annihiler les menaces de la crise, des appareils, qui s’étaient accoutumés à user nous avons conscience que ceux-là tenteront
des deux précédentes conférences sur le déve- il y aurait des suites plus que dangereuses». et abuser de leur position à vivre du ‘’coup de vainement d’en retarder l’échéance et de faire
loppement, celle de l’année 1986 et surtout À partir de là, on comprenait que le Prési- tampon’’ accordé en contrepartie d’un privilège obstacle à la clarification des responsabilités.»
celle de 1987, se confirmaient sur le terrain. Pis dent cherchait une échappatoire pour se dis- ou l’autorisation rémunérée par un ‘’service’’. Mais on savait tout cela, et la question qui se
encore, d’autres secteurs de l’économie sui- culper d’une éventuelle condamnation et L’application des réformes met à nu leur inani- pose aujourd’hui est la suivante : qui voulait la
vaient dans l’abandon pour illustrer ce climat de mettre le poids de la responsabilité sur tous les té, leur nocivité par le fait même qu’elle impose perte de l’Algérie, de ses valeurs, de son pres-
danger, jamais atteint auparavant, même pen- cadres qui ont montré de piètres figures dans un système où seul l’effort fécond est rétribué. tige, de son Histoire ? Pourquoi s’est-on achar-
dant les moments les plus difficiles. Les ges- leur gestion. Il dénonçait d’ailleurs les secteurs Comment n’en seraient-ils pas incommodés ? né contre elle de cette manière ?
tionnaires se trouvaient des excuses et, derriè- du gouvernement, parlait de la passivité du Comment ne tenteraient-ils pas d’y résister ?» K. B.
re la complexité des problèmes, accusaient l’in- FLN et donnait l’exemple des campagnes que C’est de ceux-là que l’Algérie souffrait. Elle (A suivre)
 10
Le Soir
d’Algérie Culture vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - paGe

La matière et l’éphémère
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR NATHALIE ANDRIS EXPOSE À L’ESPACO

La «révolution» des octos

par kader Bakou L’artiste céramiste belge Nathalie Andris
expose à la galerie d’art Espaco (El Achour) jus-
Même dans une démocratie directe, le
qu’au 13 octobre. «L’éphémère» est le titre de
peuple ne peut pas se réunir tout le temps
et exercer son pouvoir. alors, il délègue son cet expo-vente qui réunit une trentaine
pouvoir à un groupe de gens pour le repré- d’œuvres où les formes et les corps jaillissent
senter (conseil, assemblée, Sénat). Cela se de la matière.
fait depuis bien longtemps. dans la série tv Nathalie Andris sculpte la sonnons, soit dans des
L’Odyssée, de Franco rossi, inspirée de céramique avec une telle craintes ou des espérances
l’œuvre d’Homère, nous voyons par aisance qu’elle en fait naître d’un lendemain, soit dans
exemple télémaque convoquer le Conseil autant de possibilités artis- les souvenirs.»
pour donner son avis sur la légitimité de tiques qu’avec toute autre Contemplative et apai-
l’action des prétendants au trône (et à la matière conventionnelle. sée, cette réflexion sur l’éva-
main de pénélope), en l’absence de son Une impression de vola- nescence de la vie engendre
père ulysse, roi d’ithaque. tilité et d’apesanteur se alors des pièces célébrant la
aujourd’hui, quand, dans une parodie de dégage de cette exposition beauté du périssable dont on
démocratie au pays de l’atlas, ces «représen- où les objets et les tons jouit, d’autant plus quand on
tants» ne représentent pas grand-chose pour convergent vers une relec- prend conscience de sa mor-
le peuple, «la plèbe», qui a compris le jeu, ture éthérée du monde. talité ou de sa transforma-
s’en désintéresse royalement. et ce n’est pas D’où le concept de l’éphé- tion.
une guerre des octogénaires qui la fera chan- mère que l’artiste «perçoit Des bustes sertis de
ger d’avis. avec force dans le chemine- fruits, de fleurs, de feuilles
ment des êtres vivants, de ou de gouttes sculptées
K. B la nature, du climat, des représentent les quatre sai-

bakoukader@yahoo.fr sentiments…».
Rien n’est donc figé ni
durable, tout se transforme
ANIMATION ARTISTIQUE ou disparaît, dans un pro-
DURANT LA SAISON cessus naturel pourtant
souvent oublié, inhibé ou
ESTIVALE À JIJEL
sons de Gaïa (la déesse de
la terre) ; une composition en
trois dimensions de gouttes
en argile blanche conceptua-
lise l’éternel retour incarné
par la vague et son écume ;
constant effort de la nature
à reproduire le cycle éphé-
mère de la vie» ; une sus-
Photo : DR
Andris a invité pour son
exposition une jeune artiste
algérienne, Amira Louadah,

Un riche programme
La Direction de la cul-
ture a organisé plusieurs
manifestations culturelles
et artistiques qui ont meu-
blé les nuits jijeliennes
durant la saison estivale
écoulée qui a drainé un
jeté dans les abysses de
l’inconscient. De cette certi-
tude que les choses et les
êtres sont voués à l’évapo-
ration, Nathalie Andris tire
une certaine philosophie du
et du rire durant la pre-
«carpe diem» : «Chaque
mière semaine de juin
instant est riche en saveurs
dernier avec la participa-
et en émotions, chaque
tion des têtes d’affiche
seconde mérite un intérêt
de la comédie algérien-
qui, trop souvent, lui est
ne, les Journées natio-
refusé car nous nous empri-
nales de la chanson
un masque en terre estam-
pée, cerné par des
émaillages, dit les messages
parfois non perçus du corps ;
des figurines multiformes,
aux teintes bleutées et dis-
persées à même le sol, ren-
dent hommage aux damnés
de la mer qui quêtent l’espoir
au péril de leur vie ; des
fleurs en argile tombant en
cascade célèbrent «le
pension de pièces d’argile
blanche évoque les
«nuages qui embrument
nos rêves et nos pensées
et qui, pourtant, n’ont
qu’une durée de vie limité»
; les entraves de l’esprit
sont représentées par un
enchevêtrement de
maillons en argile façonnés
à la main, etc.
A signaler que Nathalie
qui présente une installation
de sculptures en céramique
intitulée «Yal Batata», tour-
nant en dérision le phéno-
mène du harcèlement de
rue contre les femmes.
Enfin, les œuvres de la
céramiste belge sont propo-
sées à la vente ; les prix
varient entre 15 000 et
500 000 DA.
Sarah H.

TIPASA
flux d’estivants des quatre chaâbi, animées par les

Le dramaturge et auteur Youcef Taouint

coins du pays. chouyoukh les plus en
La directrice de la cul- vue, citant, entre autres,

relance la saison théâtrale

ture, Salima Gaoa, a
affirmé, en marge de la
dernière troisième ses-
sion de l’Assemblée
populaire de wilaya,
tenue mercredi dernier,
que le programme de
son instance a comporté
des manifestations artis-
tiques, citant, entre
autres, Ciné-plage au
front de mer Kotama, les
Journées du chant reli-
gieux en coordination
avec l’association cultu-
relle El Inchad du 29 mai
au 1er juin, des galas
artistiques dans les diffé-
rents styles de la chan-
son algérienne animés
par des troupes locales,
au port de Boudis et
dans certaines com-
munes de la wilaya.
La même respon-
sable a souligné par
ailleurs que ce program-
me a comporté aussi les
Journées du monologue
Abderrahmane El-Kobi,
Abdelkader Chaou et
des spectacles de
clowns dans certaines
communes de la wilaya
pour toucher la frange
infantile.
Concernant le volet
de la lecture publique, la
Direction de la culture,
en coordination avec la
bibliothèque principale
de lecture publique, a
organisé également à
l’aide de bibliobus une
caravane culturelle qui a
sillonné certaines com-
munes dont, entre
autres, Settera, Kheiri
Oued Adjoul, Texenna,
Oudjana.
Les mordus du livre
étaient, en outre, au ren-
dez-vous, avec une
exposition de livres au
musée Kotama qui s’est
étalée du 22 juillet au 1er
septembre dernier.
B. M. C.
C’
est sous l’impulsion du dra-
maturge, auteur et homme
de théâtre, M. Youcef
Taouint, le président du Mouvement
thêatral de Koléa, que fut lancée la 23e
édition des Journées théâtrales de
Koléa, qui a fait l’objet d’une intense
activité théâtrale d’une semaine dédiée
à plusieurs troupes, à l’instar de l’Asso-
ciation théâtrale d’El-Affroun, qui a
évolué avec la présentation de la pièce
El Adhane al tabiaa, mais aussi avec la
participation de la troupe de Fouka,
Riadh al Ibdaâ, qui a présenté la pièce
Al Ghalia, mise en scène par Youcef
Habouche. La pièce Bent Al Warda
présentée par la troupe théâtrale de
Miliana, dirigée par Mahfoud Touahri, a
été écrite et présentée par M. Tarek
Achba. Quant à la formation théâtrale
El Hara de Bou Ismaïl, elle a présenté
la pièce Kwaghit, mise en scène par M.
Dadi sur un texte de M. Abderezak
Bougouba, qui a été ovationnée dans
la salle de conférences de Koléa. De
même que la troupe Fikra de Tipasa,
qui a présenté la pièce El Bas Aalek
d’un texte de M. Youcef Taouint, mis en
scène par Bilel Ben Madani
Tandis que le Théâtre national algé-
rien (TNA) a, pour sa part, présenté Sli-
mane El-louk, une pièce de Mahieddi-
ne Bachtarzi, mise en scène par Ber-
ber Abdelhakim.
Le Théâtre régional d’Oran (TRO)
a, quant à lui, présenté la pièce Maâ-
roudh Lahoua, sur un texte produit et
mis en scène par Mohamed Bakhti.
Le conférencier Abdelhamid Rabia
a presenté, pour sa part, «L’histoire du
théâtre» à la Maison de la culture de
VENTE-DÉDICACE
Le Pr Abdelmadjid Merdaci signera son
ouvrage GPRA : Un mandat historique,
aujourd’hui samedi 6 octobre, à 14h, au
café Riche à Constantine.
Koléa. La clôture de cette fabuleuse
édition théâtrale fit l’objet d’un texte
produit et mis en scène par Yazid
Aouati sous l’égide du Mouvement
théâtral de Koléa, tandis que la secon-
de pièce, produite et mise en scène par
M. Youcef Taouint, placée sous l’égide
du Mouvement théâtral de Koléa, a clô-
turé la soirée de cette 23e édition théâ-
trale.Les enfants ont, eux aussi, été
choyés par le clown Bibo de Braham
Chabi, ainsi que par la pièce Mougha-
marat Dagdoug sur un texte de Youcef
Taouint et une mise en scène de Sid-
Ali Seghir.
Houari Larbi

MaiSon de La CuLture
MouLoud- MaMMeri de tizi-
ouzou
Jusqu’au 8 octobre : Exposition de
peinture, de l’artiste Lynda
Benmedjber.
GaLerie d’art de
L’aSSoCiation Civ-œiL (3, rue
LatreCHe-MoHaMed, oran) :
Samedi 6 octobre : Exposition de
peinture «Baghdad… mon exil», de
l’artiste irakien Ahmed Chihabi.
GaLerie Seen art (156,
LotiSSeMent eL-Bina, déLy-
BraHiM, aLGer)
du 6 octobre au 3 novembre :
Une exposition collective intitulée
«Versions Originales» avec les
artistes Yasser Ameur (L'homme
jaune), Leila Boutammine, Amar
Briki, Faiza Maghni, Adlane Samet,
Maya-Ines Touam et Hocine
Zaourar. Vernissage le samedi 6
octobre à partir de 16h.
CoMpLexe CuLtureL
aBdeLwaHaB-SaLiM
(CHenoua, tipaSa)
du 6 au 15 octobre : Exposition de
tableaux des artistes Nidal Kifah et
Lila Bouzidi.
eSpLanade de riadH eL-FetH
(eL-Madania, aLGer)
Jusqu’au 6 octobre : 11e édition du
Festival international de la bande
dessinée d’Alger (Fibda).
BaSiLique notre daMe
d’aFrique (BoLoGHine, aLGer)
Jeudi 11 octobre à 19h30 : Concert
«Ballade musicale à trois», animé par
Nadia Mécheri, Kheïra Mokrane
(piano) et Djamel Ghazi (flûte).
paLaiS de La CuLture MouFdi-
zakaria (kouBa, aLGer)
Jusqu’au 13 octobre : Exposition
«Ateliers Adjaout, de père en fils»
du miniaturiste Mustapha Adjaout.
SaLLe iBn-zeydoun de riadH
eL-FetH (eL-Madania, aLGer)
Jusqu’au 6 octobre : Célébration
du centenaire d’Ingrid Bergman.
A cette occasion, l’ambassade de
Suède en Algérie, en collaboration
avec le ministère de la Culture et
l’Office Riadh El-Feth (Oref), lui
rend hommage avec un cycle de
projections de ses plus grandes
œuvres cinématographiques.
MaiSon de La CuLture
MoHaMed-Laïd-aL-kHaLiFa de
La viLLe de Batna
Jusqu'au 9 octobre : Exposition
«Aurès de la révolution» du
sculpteur Boubaker Laghrour.
GaLerie d’art eSpaCo
(réSidenCe CMB 196, oued
terFa, eL-aCHour, aLGer)
Samedi 6 octobre : Exposition
«L’éphémère» de Nathalie Andris.
 E-learning, l’école sur les bancs du Net !
Soirmagazine
11
Le Soir
d’Algérie Enquête-Témoignages Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE

Animé par Naïma Yachir

Numéro 351
soirmagazine@yahoo.fr
Par Sarah Raymouche
mon entreprise, me former sur le tas,
sous-traiter tout en sachant le peu de
ENTRETIEN moyens dont je disposais…Le e-lear-
vais évoluer à mon rythme, que cela
«La formation en
ning m’a donné cette flexibilité dont
j’avais besoin. J’ai fait des formations soit lentement ou en accélérant la

ligne deviendra de en management, en finances, en fis- cadence. Le premier fait accuser un

calité, en informatique et logiciels spé- retard et un cumul des modules et le
plus en plus présente cialisés, en marketing et communica- second conduit à la précipitation et

dans nos modes

tion. Il y a aussi les mooc, ce sont des donc le bâclage du travail demandé.
formations ouvertes en ligne et qui- L’un comme l’autre font perdre l’objet
d’apprentissage» conque peut se former gratuitement. Il
y a même des certifications et des
même de la formation. La discipline
c’est aussi une gestion rigoureuse du
Fondateur du groupe diplômes aussi valables que ceux temps», conseille notre formatrice.
UniCoorp, un projet de qu’on recevait en classe. Le tout est
Digital Learning, Adlen
de savoir ce que nous voulons entre Lynda K., consultante en
l’acquisition de nouvelles compé-
Berkani, son directeur, développement d’affaires :
tences pratiques à usage immédiat en
nous éclaire sur cette «Le e-learning m’a redonné

Photos : DR
entreprise ou l’accumulation de
nouveauté en Algérie et connaissances académiques. Je ne goût aux études»
prétends pas avoir atteint les cimes du
nous renseigne sur cette savoir, mais je suis entièrement satis-
Après une licence en droit, Lynda
méthode de transmettre K. a entamé sa carrière dans un grou-
fait de mes acquis dès lors qu’il m’est pe industriel avant de se lancer à son
le savoir dans notre
Être dans son confort habituel, à la maison ou au
permis de savoir de quoi je parle compte en développement d’affaires.
pays ; il explique lorsque je rencontre mon comptable,
bureau, tout en apprenant lorsqu’on le veut et quand
Consultante depuis 4 ans, elle a senti,
mon cabinet-conseil ou tout autre
comment elle est perçue on le peut, c’est possible ! Soirmagazine vous propose néanmoins, la nécessité d’élargir ses
client. Outre la modularité, le e-lear- connaissances et c’est ainsi qu’elle a
par les apprenants. le témoignage de ceux qui ont tenté le e-learning en ning permet une actualisation et un commencé à s’intéresser au e-lear-
Lire en page 12 Algérie. Ils nous expliquent leur motivation d’y suivi de l’évolution des pratiques dans ning. «Grâce à une amie de l’univer-
............. mon corps de métier. Je rencontre sité, j’ai découvert l’opportunité de
C’EST MA VIE souvent des partenaires ravis de voir
recourir et les contraintes rencontrées.
faire des formations sans la contrainte

Guerbouz,
aussi relever que la partie e-learning, que nous sommes à la page. C’est un de la présence. Seulement, après
Redouane S., commercial gage de confiance et les certifications
quand elle n’est pas en redondance quelques cours en e-learning, j’ai
le cordon-bleu !
IT dans le privé : «Une avec des cours déjà donnés en pré- crédibilisent notre démarche. Pour repris goût aux études et aussi para-
moi, le e-learning est un accélérateur
nécessité pour allier sentiel, ne corrobore pas avec le doxal que cela puisse paraître cela
de formation et une manière de rédui-
Je dirais qu’il est tombé, boulot et études»
contenu du cursus. En fait, ce sont des
re le gap avec les marchés matures.
m’a redonné l’envie et la volonté de
sans aucun doute, tôt Responsable commercial dans le
achats effectués sur des plates-formes
étrangères qui mettent à disposition Être au même niveau de connaissan-
retourner sur les bancs de l’école. J’ai
choisi une formation hybride et je peux
dans la marmite de la secteur des IT, Redouane S. est de
un certain nombre de modules stan- ce est une aubaine. Je me rappelle de
vous dire que c’est complètement dif-
passion pour la cuisine. cette génération que le langage nou-
dardisés sans aucune réadaptation ou l’époque où nous devions faire avec
férent de ce que j’ai pu connaître lors
J’ai gardé de aâmi
veau classe parmi les milléniales, les rares ouvrages et revues dans les
contextualisation avec la réalité des de mon cursus de formation clas-
autrement une catégorie qui n’est pas bibliothèques universitaires.»
Guerbouz l’image d’un née dans l’euphorie technologique,
marchés auxquels ils s’adressent.» sique. C’est peut-être l’effet de l’expé-
petit bonhomme avec
rience professionnelle alliée à une
mais qui s’est vite mise dans le rythme
meilleure connaissance de mes
son panier en osier en par nécessité professionnelle. «Je tra-
besoins. Mais qu’à cela ne tienne, je
quête des meilleurs
vaille dans un domaine constamment
en évolution et j’ai besoin d’être aussi sens les programmes plus légers,
légumes frais, de la vite que régulièrement à jour en matiè- mieux adaptés à mon rythme et ma
bonne viande et surtout re de connaissance», commence par vie quotidienne d’autant que je suis
également maman. Je recommande
des meilleures épices et souligner ce cadre, la trentaine bien
vivement.»
herbes aromatiques !
entamée. A cet effet, il s’est inscrit
récemment dans un master en marke-
............. ting digital. «C’est une formation à Saïd R., en recherche
VOYAGE CULINAIRE temps partiel qui colle avec mes active d’emploi : «Je n’y
Quand khalti
contraintes professionnelles. Nous
avons des cours en présentiel à raison crois pas» ou presque

Aouicha met de deux à trois jours par mois et le Saïd R., en recherche active d’un
reste du cursus ce sont des modules nouvel emploi dans le secteur com-
l’aubergine à en e-learning sur une plate-forme par- mercial, a fait un TS en commerce au

l’honneur
tenaire», explique Redouane qui, vite,
tempère son enthousiasme en rele-
vant quelques-unes des incohérences
Cette semaine, nous
qu’il a constatées au fil des mois.
allons partager «En fait, poursuit-il, le directeur de
ensemble un plat cent l’établissement a fait le choix d’organi-
pour cent végétarien qui ser les séances de e-learning in situ
tout à la fois en faisant fi de la flexibilité
nous vient d’Alger, la
qui caractérise ce type de formation et
ville qui regorge de du respect du rythme individuel d’évo-
recettes aussi
lution. Pis encore, l’infrastructure glo-
savoureuses et bale et la qualité de la connexion en
goûteuses les unes particulier en Algérie fait que l’appre-
nant ne peut pas achever une séance
que les autres. de e-learning et la valider dans les
Lire en page 13 délais impartis en raison des lenteurs
et des coupures fréquentes. Je dois
Lyes Z., chef d’entreprise :
«Une véritable aubaine»
Lyes Z. est un e-learning addict.
Trois week-ends par mois ou presque,
Lyes, ingénieur en génie civil et pro-
priétaire d’un cabinet d’études et de
suivi dans le BTP, les consacre au e-
learning. «J’ai commencé à suivre
des formations en e-learning deux ans
après avoir lancé ma propre affaire.
Le dilemme était le suivant : reléguer
mes ambitions professionnelles pour
retourner en formation puis lancer
Narimène O., formatrice
en entreprise : «Il faut
se discipliner»
Si Lyes est très satisfait de son
expérience en e-learning, Narimène
O., formatrice en entreprise, attire l’at-
tention sur un point primordial : la dis-
cipline. «Si vous voulez suivre et tirer
plein profit d’une formation en e-lear-
ning, il faut au préalable s’armer d’un
mental d’acier et d’une discipline de
fer. La discipline c’est d’abord de ne
pas se distraire en se disant que je
niveau d’un CFPA. Il a cumulé plu-
sieurs CDD en tant que commercial
ou vendeur sans parvenir à décrocher
un poste stable.
Interrogé sur le e-learning, il recon-
naît ignorer jusqu’à l’existence. Pour
lui le Net c’est plus le loisir et les
petites affaires, mais pas pour la for-
mation. Même après explication, il n’y
croit que vaguement avec une moue
qui en dit long sur son désintérêt.
Pourtant, Saïd R. est un féru des tuto
et des démonstrations profession-
nelles sur Youtube. Sans le savoir, il
est dans une forme, certes basique,
mais une forme de e-learning quand
même. C’est déjà un bon début… n

ATTITUDES Par Naïma Yachir réussir dans leurs études et faire des vier, plus de taquineries avec Kebci

La Faucheuse
Lorsque nous étions enfants, nous
pensions que nous allions vivre long-
temps et que la mort ne frappera à notre
porte qu’une fois devenus vieux. Nous
aurions vécu dans le bonheur de
longues années, et on aurait dit de nous
que nous avions eu la chance d’avoir vu
nos petits-enfants et nos arrière-petits-
enfants. Hélàs, ce n’étaient que des
rêves d’enfant.
naiyach@yahoo.fr
La faucheuse, aujourd’hui, ne fait
aucune distinction, et ce sont plutôt
les jeunes qui partent les premiers.
Il y a tout juste une semaine, elle
nous a arraché Youyou, notre ami
d’infortune. Il n’était pas âgé et sou-
haitait vivre jusqu’à la vieillesse tout
en priant Dieu de le garder en bonne
santé pour voir ses filles devenir de
grandes championnes de natation,
mariages heureux. Il avait peur pour
leur avenir dans un pays aux lende-
mains incertains.
«Il était fatigué, il me l’a dit le mer-
credi qui précédait sa mort», nous
confie Abla à la rédaction. Il était épui-
sé par un métier qui le rongeait de l’in-
térieur, mais dont il était passionné. Il
continuait à défendre ceux qui
n’avaient que la presse pour faire
écho de leur mal-être.
Une semaine après sa disparition,
nous sommes encore sans voix. La
salle de rédaction est, du coup, silen-
cieuse. Bettache n’est plus parmi
nous. Plus de pianotement sur le cla-
dans la langue maternelle, plus de
débats politiques enflammés, de paris
sur les équipes gagnantes de foot
avec Amine, Bouchama et Achour...
Nos visages en disent long sur
cette perte tragique. «A qui le tour ?»
dira tristement Amine. Un sentiment
qui nous rappelle étrangement les
années noires, où, abattus après avoir
enterré un des nôtres, nous ne pou-
vions ne pas avoir présente à l’esprit
cette pensée macabre, somme toute
réaliste : qui sera le prochain?
Bettache est parti, laissant trois
filles, une épouse et des parents
inconsolables. n

Le Soir
d’Algérie
M. ADLEN BERKANI, FONDATEUR DU GROUPE
UNICOORP, AU SOIRMAGAZINE :
«La formation en ligne deviendra de plus en
plus présente dans nos modes d’apprentissage»
Fondateur du groupe UniCoorp, un projet de Digital
Learning, dont l’objectif est la formation dans les grandes
entreprises, à distance, Adlen Berkani, son directeur, nous
éclaire sur cette nouveauté en Algérie et nous renseigne sur
cette méthode de transmettre le savoir dans notre pays ; il
explique de même comment elle est perçue par les apprenants.
Par Naïma Yachir
Soirmagazine : Pouvez-vous vous pré-
senter à nos lecteurs ?
Adlen Berkani : Je suis le fondateur
d’UniCoorp, une start-up qui révolutionne la for-
mation dans les grandes entreprises. J’ai fait
mes études à l’étranger. Je suis ingénieur de
l’Ecole polytechnique de Lausanne et de
l’Université de Cambridge, et j’ai poursuivi ma
formation en management et entrepreneuriat à
HEC Paris et l’Université de Berkeley. J’ai débu-
té mon projet aux Etats-Unis, où nous avons été
classés 2e dans le prestigieux incubateur de
Berkeley et avons eu l’opportunité de lever des
fonds auprès d’investisseurs reconnus mondia-
lement. Cela fait maintenant plus d’un an que je
suis revenu en Algérie pour continuer ce projet
de Digital Learning et lancer l’entreprise
UniCoorp. Mon équipe et moi-même sommes
basés à Rouiba, à l’est d’Alger. Nous dévelop-
pons l’ensemble de notre produit (la plateforme
technologique et nos cours) en Algérie.
Pourquoi avez-vous choisi spécialement
ce créneau ?
Comme vous pouvez le constater, vu mon
éducation, je suis passionné par la formation.
Lors de mon séjour à l’Université de Berkeley et
durant mon incubation à The House, j’ai été très
impressionné par l’impact des nouvelles techno-
logies sur les apprenants. Le Digital Learning
utilise les nouvelles technologies pour améliorer
le système d’apprentissage actuel. L’objectif
n’est pas de supprimer l’apprentissage en clas-
se avec un professeur mais bien de rendre l’ex-
périence plus intéressante pour l’apprenant.
Je pense que le Digital Learning est une
chance inouïe pour l’Afrique et l’Algérie. Nous
pouvons effectuer un «leapfrog» et sauter une
technologie pour arriver directement aux der-
nières avancées. En effet, les solutions de Digital
Learning ne demandent pas d’investissements
lourds tels que des bibliothèques ou autres infra-
structures. Il suffit d’avoir une connexion internet
et un appareil (ordinateur, téléphone ou tablette)
pour pouvoir en profiter.
De nos jours, il n’y a aucune raison qu’un
employé à Béchar ne soit pas aussi bien formé
qu’un employé à San Francisco. Nous avons tous
accès au même contenu sur internet, il n’y a pas
de frontière. Les besoins en formation en
Algérie sont aussi très importants. Les forma-
tions aux niveaux primaire, secondaire et uni-
versitaire sont théoriques et ne préparent pas
aux outils et compétences nécessaires dans le
milieu professionnel. Bien souvent, les entre-
prises doivent donc pallier ces besoins en com-
pétences avec des formations en interne. C’est
aussi le cas avec les formations en langues.
Nous avons des demandes croissantes pour
Entretien
Photos : DR
des formations de français et d’anglais. Ce n’est
pas un phénomène qui touche uniquement
l’Algérie mais aussi d’autres pays d’Afrique. La
maîtrise des langues étrangères est un atout
réel pour être compétitif au niveau international
et participer aux échanges mondiaux. Je pense
donc qu’il existe une réelle opportunité avec le
Digital Learning pour avoir un impact sur notre
société et catalyser son développement.
Le choix de vous installer en Algérie
pour promouvoir la formation online est-il
raisonné ?
Si je n’étais pas Algérien, je ne serais sans
doute pas là. L’attrait familial et culturel a forcé-
ment joué dans ma décision de revenir.
Cependant, cela ne veut pas dire que ce n’est
pas un choix raisonné. D’un côté, l’Algérie est
un marché important, l’un des plus grands en
Afrique, et de l’autre, certaines barrières limi-
tent la concurrence. En plus de cela, les
besoins en formation sont grandissants en
Algérie, ce qui en fait un marché attractif pour
la formation en ligne.
Je pense aussi que le digital est nouveau
pour les Algériens, et je réalise qu’il est difficile
de convaincre les décideurs et entreprises de
se former en ligne. Comme partout il y a donc
des challenges pour réussir mais le jeu en vaut
la chandelle. Je suis rentré en Algérie en mai
2017. J’ai commencé par faire une étude de
marché afin de développer une solution parfai-
tement adaptée au marché algérien, et j’ai
aussi passé beaucoup de temps à faire toutes
les démarches administratives afin de débuter
QUI EST UNICOORP ?
U
niCoorp est une entreprise spéciali-
sée dans la formation en ligne, ou
Digital Learning, à destination des
grandes entreprises. Nous les aidons à former
leurs employés plus efficacement et à moindre
coût. Notre solution permet aux départements
des ressources humaines des entreprises de
visualiser l’ensemble de leurs employés avec
leurs fonctions et besoins de formation. Nous
aidons donc en amont à identifier les besoins
de formation des entreprises pour ensuite pro-
poser nos formations en Digital Learning.
Nous avons donc développé une solution
technologique disponible sur ordinateur, tablet-
te et téléphone grâce à nos ingénieurs informa-
ticiens directement à partir de l’Algérie.
Nous avons aussi conçu des formations
dans des domaines variés, allant du manage-
ment, leadership, à la relation client et à la
vente, jusqu’aux langues comme le français et
Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE
le projet. Ce n’est qu’en janvier 2018 que j’ai
lancé officiellement mon entreprise.
En tant que première expérience dans un
pays nord-africain, que pensez-vous de la
perception des Algériens s'agissant de la for-
mation online ?
La formation en ligne n’est pas un domaine
nouveau. Ces technologies sont nées aux Etats-
Unis dans les années 2000. Nos interlocuteurs
et le public algérien ont donc déjà entendu par-
ler de ces technologies, mais bien souvent n’ont
jamais pu les expérimenter. Je pense que cela
va changer aux cours des prochaines années.
Avec les initiatives de la formation en ligne pour
les jeunes, la population va devenir de plus en
plus friande de ce type de formation.
Cependant, aujourd’hui, il faut avouer qu’il est
compliqué de convaincre les bonnes personnes
d’adhérer à ce système. Nous avons souvent
les excuses que l’Algérien n’est pas prêt cultu-
rellement, ou que la technologie — la connexion
internet — n’est pas assez bonne. Je pense qu’il
s’agit d’excuses liées à la peur du changement.
Depuis une année d'existence en Algérie,
quel bilan dressez-vous de votre activité ?
Je dresse un bilan positif. Nous avons une
équipe de jeunes, compétente et réellement
passionnée par le projet. Notre technologie et
nos partenariats nous différencient largement
de la compétition. Cela nous permet de nous
concentrer sur nos clients en sachant que nous
offrons la meilleure solution disponible.
Au niveau des clients, nous travaillons et
sommes en discussion avec certains des plus
grands groupes privés et publics. Nous allons
aussi mener certaines actions avec des minis-
tères. Le potentiel est énorme en Algérie mais
aussi dans le reste de l’Afrique ou le Moyen-
Orient.
Pensez-vous qu'en Algérie la formation
via internet pourrait se généraliser à tous les
genres d’instruction ?
Je pense que oui. La formation en ligne
deviendra de plus en plus présente dans nos
modes de formation. Elle n’est pas encore pré-
sente dans tous les domaines et même aux
Etats-Unis toutes les formations ne sont pas
digitalisées. Toutefois, je pense que la formation
en ligne ne remplacera jamais entièrement les
formations en présentiel. Cependant, elle pourra
les accompagner pour améliorer l’apprentissage
des utilisateurs.
Une étude affirme que 85% des métiers de
2030 n’existent pas aujourd’hui, comment donc
se former à ces nouveaux métiers ? Avec le
Digital Learning ! Nous vivons une véritable
révolution dans la formation, il n’est plus pos-
sible de se former uniquement à l’université. De
nos jours, nous avons besoin de nous former
tout au long de la vie pour anticiper les change-
ments rapides de notre société.
l’anglais. Nous avons développé toutes ces for-
mations grâce à nos partenaires : l’Institut fran-
çais d’Alger, In-Tuition, ou encore l’Institut de la
formation bancaire. Avec notre solution, nous
proposons une formation personnalisée pour
chaque apprenant, avec des articles, des
micro-vidéos, des cas concrets, et enfin des
quiz pour valider leurs connaissances afin qu’ils
progressent dans leur entreprise.
L’avantage pour les entreprises est d’avoir
une formation de qualité et adaptée aux besoins
de chaque employé et de l’entreprise afin d’aug-
menter son efficacité. Il y a un réel retour sur
investissement. Pour développer notre solution
nous avons recruté, et travaillons avec une
dizaine de collaborateurs en Algérie. Ce sont
tous des profils très intéressants, issus des
grandes écoles algériennes (ESI, Polytech
Alger, EHEC ou encore l’université) qui maîtri-
sent parfaitement le français et sont réellement
12
Quels sont vos projets sur les court,
moyen et long termes ?
Sur le court terme, nous souhaiterions renfor-
cer notre position de leader en Algérie. Nous
devons continuer à améliorer notre solution techno-
logique et à développer plus de formations pour
notre catalogue. La clé de notre succès sera notre
capacité à fidéliser nos clients et à en acquérir de
nouveaux pour développer noter marque et devenir
incontournable en Algérie. Notre objectif sur le long
terme est d’exporter nos produits digitaux dévelop-
pés en Algérie à l’international. Nous travaillons à la
recherche de nouveaux clients en Europe et dans le
reste de l’Afrique pour valider notre modèle. Nous
réfléchissons à lever des fonds pour accélérer notre
développement à l’international.
Que pensez-vous de l’apprentissage par
soi-même ?
La formation est en pleine révolution grâce
aux nouvelles méthodes de formation ainsi
qu’aux nouvelles technologies. L’idée est de pla-
cer l’apprenant ou l’élève au centre, et de lui pro-
poser une solution adaptée et à son rythme pour
que chaque élève profite pleinement de sa for-
mation. De nos jours, c’est impossible à réaliser
avec le système classique de professeurs et de
classes. Il faudrait un professeur pour chaque
élève afin de proposer un tel apprentissage.
C’est malheureusement irréalisable. C’est pour-
quoi de nombreux parents à travers le monde
déscolarisent leurs enfants afin de leur donner
eux-mêmes une formation adaptée. Je pense
toutefois que l’environnement scolaire social où
l’enfant se fait des amis et découvre notre socié-
té est important. C’est pourquoi, je pense que la
solution serait que l’Etat investisse dans les nou-
velles technologies de l’apprentissage et réfor-
me le système scolaire pour l’adapter aux
besoins de demain. Je pense qu’un mélange
entre formation classique en classe avec des
formations digitales serait idéal pour les niveaux
secondaire et universitaire. Durant mes études à
HEC Paris, par exemple, nous avions accès à
des cours en ligne pour les modules théoriques
et nous pouvions assister à des séances d’exer-
cices pour poser nos questions aux professeurs.
C’est un investissement conséquent pour l’Etat
et un pari risqué sur l’avenir que de nombreux
pays avec plus de moyens n’ont pas osé faire.
Le mot de la fin...
Je pense sincèrement que l’Algérie a
d’énormes opportunités de développement dans
le digital. Nous avons une population jeune qui
maîtrise ces outils digitaux, mais aussi des
jeunes bien formés en informatique. Pourquoi ne
pourrions-nous pas exporter des produits digi-
taux (comme l’Inde ou l’Europe de l’Est) ? Il n’y
a pas de frontières sur internet. Je trouve déjà
cela très impressionnant que nous exportions
des téléphones et autres produits ménagers à
partir d’Algérie, et je pense que nous pouvons
aller encore plus loin. n
passionnés par le projet. Il est malheureusement
compliqué pour nous, avec des moyens limités,
de retenir ces talents surtout lorsqu’ils souhai-
tent émigrer vers l’Europe ou le Canada.
Depuis notre lancement officiel début 2018,
nous connaissons une croissance importante.
Les premiers groupes avec lesquels nous tra-
vaillons sont courageux et mettent en valeur
l’innovation. Parmi eux, il y a NCA Rouiba, le
Groupe Chiali ou encore Amenhyd. Maintenant
que nous avons prouvé que notre modèle
marche en Algérie, nous sommes en discussion
avec les groupes les plus importants du pays
comme Sonatrach, Cevital ou encore Condor
pour répandre nos formations dans leurs entre-
prises. Nous avons beaucoup d’ambition et
souhaitons proposer de nouveaux produits en
Algérie puis nous étendre à l’étranger. Pour
cela nous souhaitons encore recruter des colla-
borateurs d’ici la fin de l’année.
 Guerbouz, le cordon-bleu !
13
Le Soir
d’Algérie C’est ma vie Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE

Je dirais qu’il est tombé, sans aucun doute, très tôt

dans la marmite de la passion pour la cuisine. Je
garde de aâmi Guerbouz l’image d’un petit
bonhomme avec son panier en osier en quête des
meilleurs légumes frais, de la bonne viande et,
surtout, des meilleures épices et herbes aromatiques !

I l n’avait en tête qu’une pensée : préparer

de la bonne nourriture pour ses clients. Il
était un grand passionné de la gastrono-
mie et tout ce qui l'entourait. Il fréquentait sur-
tout le marché couvert de l’ex-Ofla au cœur
de la ville et qui se trouve à deux pas de son
établissement, se promenait d’étal en étal
pour flairer l’affaire du jour ou bien se dirigeait
directement vers le produit convoité.
Le marché demeure jusqu’à présent un
lieu incontournable de tous les habitants qui
y passent chaque matin pour faire leurs
emplettes en fruits, légumes, poissons
frais… Je me souviens, étant enfant, que
parents n’auraient jamais accepté que leur
bambin prenne son repas en dehors de la
maison. En véritable chef d’orchestre, il me
semblait faire partie d’une chorégraphie soi-
gneusement mise en scène avec ses ser-
veurs-apprentis : «Ne transforme pas ce
sauté en friture !» «Ne te coupe pas les doigts
!» «Attention aux flammes !» «Mets le couvert
!» «Débarrasse et essuie bien la table !» Et
pour finir, «décore ce plat avec des petits gri-
bouillis de sauce». Sans baver.
Pour ce qui est de la grillade, là c’était
une autre histoire ! Les brochettes n’avaient
aucun secret pour lui. Les après-midis,

lorsque j’allais récupérer chez lui l’ustensile
dans lequel il me laissait le reste de la nour-
riture pour mon chien, dès qu’il me voyait
franchir la porte d’entrée, il faisait un geste de
sa main à l’un des serveurs pour me le
remettre. Et c’est à ce moment que je trou-
vais beaucoup de plaisir à l’admirer avec sa
blouse blanche, en pleine action. Il ne lui
manquait qu’une toque.
Il procédait aux lavages de ses légumes
avant de les peler pour en éliminer les parties
non comestibles (peau, trognon, queue,
feuilles). S’ensuivait l’action du taillage afin de
découper les légumes en morceaux réguliers
et de différentes tailles et formes (tranches,
rondelles, cubes…) Eh oui, pour aâmi
Guerbouz, la préparation et la présentation
des plats étaient très importantes. Tous les
repas passaient sous ses mains d’expert. Il
avait un palais très sensible, digne des
grands professionnels de la dégustation, qui
lui permettait d’ajuster la saveur d’un mets
jusqu’à l’équilibre parfait. Il était le chef cuisi-
nier et ne recrutait des apprentis que pour l’ai-
der à servir ses nombreux clients et, bien sûr,
pour leur transmettre son savoir-faire.
presque tous les habitants de Tissemsilt qui
fréquentaient les établissements du centre-
ville n’hésitaient pas un instant à faire un tour
chez lui, attirés par les bonnes odeurs du
«chwa» qui embaumaient l’atmosphère !
Malgré l’exiguïté de son restaurant, il était
toujours bondé de clients. Nul ne pouvait pas-
ser à proximité de son resto et rester indiffé-
rent aux senteurs qui réveillaient les papilles !
Il se tenait droit devant son barbecue en
train de retourner les brochettes sur le gril et
d’embrocher sur des piques en bois de nou-
veaux petits bouts de viande, de foie ou de
merguez !
Mon oncle maternel Laïd, ami fidèle du
regretté, venait spécialement d’Alger pour lui
rendre visite et surtout pour déguster sa cui-
sine qu’il adorait. Il épargnait la maman de lui
préparer ses repas et se contentait simple-
ment du gîte qu’on lui offrait. C’était les
retrouvailles entre copains ; Besbes, Zemiti et
les regrettés Baroud, Mansour, Kortali, Adib,
Trari El Hadj, Harmel, Dades, Souiket…
autour de délicieux plats chez Guerbouz.
Cela faisait chaud au cœur de les voir tous
réunis dans ce lieu de convivialité par excel-
lence. Ne dit-on pas que pour bien cuisiner, il
faut de bons ingrédients, un palais, du cœur
et surtout des amis ?Aâmi Guerbouz avait une
mentalité d’Européen, lui qui avait fréquenté
beaucoup les Français natifs de la ville et qui
lui rendaient visite même après l’indépendan-
ce. Et chaque saison estivale, on les voyait
défiler chez lui pour replonger dans cette mer-
veilleuse ambiance gastronomique d’antan !
Hors service, il s’habillait modestement sans
aucune espèce d’ornement ni signe de luxe
extérieur mais à la façon d’un véritable citadin :
un costume qui épousait parfaitement sa taille,
une chemise blanche avec cravate et des
chaussures bien cirées. De faible corpulence,
il avait une fine moustache qui garnissait par-
faitement ses lèvres et son visage.
C’était un gentleman calme qui parlait peu
mais bien. Quelle que soit la situation, il res-
tait toujours zen et maître de lui-même.
Généreux et plein d’empathie, il ne refusait
jamais de servir un nécessiteux qui franchis-
sait la porte de son restaurant.
Photo : DR
P ar R abah S aâdoun
Toute sa personne était séduisante et il
était difficile de le connaître sans l’aimer.
Notre cordon- bleu recevait beaucoup de
compliments pour le merveilleux travail gas-
tronomique qu’il accomplissait et agissait
avec beaucoup de modestie et d’humilité.
Malheureusement, après son décès,
l’équipe n’a pas pris la relève et la venelle où
se situait son resto se retrouve actuellement
déserte, triste et sans âme ! Le regretté a lais-
sé un grand vide dans le centre-ville de
Tissemsilt. Vide que personne n’a pu, ni ne
pourra combler malgré les meubles d’occa-
sion de la brocante qui ont pris possession
des lieux. Eh oui, comme il avait raison si
Saâd de me dire à propos du restaurant :
«Son restaurant ne se résumait pas unique-
ment aux clients.
Derrière, il y avait de la rigueur, de la pas-
sion, de l'amour du travail bien fait, de la dis-
cipline et de la transmission du savoir.» n

A Cette
Il excellait dans la préparation de tous les

page est la vôtre. Si vous avez été témoin de faits qui vous ont paru hors du commun,
ragoûts, en particulier la délicieuse soupe aux
haricots blancs (loubia), qu’il saupoudrait de

nos
de situations heureuses ou malheureuses, si vous connaissez des personnes qui mènent une
cumin. Une soupe qui réchauffait le corps,
surtout durant les journées froides de l’hiver.
vie peu ordinaire, profitez de cet espace que nous vous offrons pour vous exprimer.

lecteurs sans nul doute, un peu plus forts pour affronter avec courage la vie. Alors, à vos plumes !
Je ressens toujours cette envie, que j’avais

Partagez-les avec nos lecteurs. Cette richesse d’expériences que vous allez leur conter les rendra,
étant enfant, de m’installer dans son resto et
de déguster un repas complet préparé par
ses soins. Je savais très bien que je ne pou-
vais pas le faire à cette époque car mes

Quand khalti Aouicha met

Par
Dans notre voyage
H. Belkadi
culinaire de cette semaine,
nous allons partager
ensemble un plat cent pour
cent végétarien qui nous vient de la capitale.
Et c’est à travers les rues sinueuses qui serpentent le
quartier pittoresque de la Basse Casbah que nous nous
sommes rendus chez khalti Aouicha, une petite vieille de plus
de quatre-vingts ans, pas plus haute que trois pommes, mais
qui reste néanmoins droite et vigoureuse. Elle nous accueille
avec un large sourire au pas de sa modeste demeure et nous
invite à pénétrer dans sa ghorfa au plafond haut et aux murs
badigeonnés à la chaux. Elle était vêtue d’un seroual mdouer
en popeline à petits pois bleus et d’une cassaqua en coton
perlé blanc. Sur sa tête, une meherma en soie laisYsait
échapper quelques mèches folles argentées.
Elle vivait dans cette maison depuis son mariage avec Si
Mneouar il y a maintenant plus de soixante ans. Elle y a
passé des années de faste mais aussi des moments difficiles
lorsque son défunt mari avait perdu son emploi à cause d’une
maladie qui l’a cloué au lit jusqu’à sa mort. Et c’est dans ces
circonstances qu’elle a appris à se montrer créative afin de se
l’aubergine à l’honneur
débrouiller avec les moyens très modestes qu’elle possédait.
Elle avait appris à élaborer des recettes simples, à base d’in-
grédients disponibles.
Ingrédients : 4 aubergines moyennes bien fermes,
1 mesure de riz étuvé, 1 poignée de pois chiches trempés la
veille et précuits, 2 cuillères à café de graines de carvi ou à
défaut du carvi fraîchement moulu, 1 cuillère à café de papri-
ka, 4 gousses d’ail, quelques tiges de coriandre fraîche,
1 citron, sel/poivre, de l’huile d’olive.
Préparation : Commencer par laver abondamment les
aubergines à l’eau froide puis les couper en petits cubes et les
faire frire doucement dans l’huile d’olive par petits tas jusqu’à
ce qu’elles soient dorées de façon uniforme. Éplucher puis
écraser l’ail et l’ajouter aux aubergines, faire revenir pendant
quelques minutes. Ajouter alors le paprika et le carvi, puis les
pois chiches et le riz. Couvrir avec de l’eau chaude et ajouter
le sel selon le goût. Laisser mijoter pendant 10 à 15 minutes
jusqu’à ce que le riz cuise et que les grains ne collent pas.
Ajouter de l’eau bien chaude si nécessaire pour empêcher le
riz de coller au fond de la casserole.
En fin de cuisson, vérifier la cuisson des pois chiches ainsi
que l’assaisonnement et au moment de servir, parsemer de
coriandre hachée finement et arroser d’un filet de jus de
citron. Ce plat sera accompagné d’un bon pain frais fait mai-
son. Il est préférable de ne pas éplucher les aubergines pour
conserver toute leur teneur en nutriments et aussi pour don-
ner de la couleur et de la saveur au plat. n

Maquillage express des yeux
Le Soir
magfemme03@yahoo.fr
d’Algérie
Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE 14
Commencez le
maquillage des yeux
par la pose du
mascara. Ce dernier
change le regard et
c'est à partir de cette
mise en beauté que
l'on peut travailler la
pose des fards.
* Passez une première
couche de mascara avec
la brosse presque sèche
afin de ne pas coller les
cils entre eux. Procédez
à une seconde couche
en insistant sur la pointe
des cils pour mieux les
recourber.
* Vos yeux manquent
d'éclat ? Agrandissez-les
à l'aide d'un trait de
crayon marron ultra-fin
placé à l'angle interne de
la paupière inférieure et
d'un trait de crayon noir
au bord supérieur et au
coin extérieur de la
paupière supérieure.
* Posez enfin votre ou
vos fards à paupières en
suivant ces conseils. Si
Cinnamon rolls
(biscuits roulés
à la cannelle)
Pour la pâte :
250 g de farine, 1œuf,
30 g de sucre, 25 g de
beurre, 1 cuillère à café
de cannelle, 10 g de
levure boulangère, 10 cl
de lait, 1 pincée de sel
Pour l'intérieur des
biscuits :
60 g de cassonnade,
40 g de beurre,
cannelle
1 - Faire tièdir le lait avec
le beurre dans une
casserole.
Dissoudre ensuite la
levure dans le mélange.
Rajouter le sucre, le sel
et la cannelle. Bien
mélanger.
2 - Battre l’œuf, puis
l'ajouter au mélange.
Rajouter la farine pour
obtenir une pâte molle
Le
vos yeux sont très
rapprochés, ne les
chargez pas de fards au
niveau des angles
internes, la demi-lune où
l'estompe à mi-paupière
s'arrêtera au milieu de
l'œil. Tirez vos fards vers
mais non collante.
Rajouter de la farine s'il
le faut. Couvrir et laisser
reposer 30 minutes à 1
heure dans un endroit
sec.
3 - Etaler ensuite la pâte
sur une surface farinée
en rectangle.
Ramollir le beurre pour
l'étaler sur la pâte. Puis
saupoudrer du mélange
sucre-cannelle.
4 - Rouler la pâte pour
pouvoir en faire des
rouleaux de 2 cm
environ. Beurrer un
moule et y disposer les 6
rouleaux suffisament
éloignés car ils vont
gonfler. Couvrir et laisser
reposer encore 30
minutes.
5 - Cuire 20 minutes à
180°C (thermostat 6).
magazine de la femme
l'extérieur de la paupière
en suivant un
mouvement vers le haut.
Bien estomper.
Pour un maquillage des
yeux plus sophistiqué,
dessinez la forme d'une
banane sur la paupière à
Fortifiez votre colonne vertébrale
Très souvent sollicitée,
la colonne vertébrale
mérite toute votre
attention. C'est pourquoi
il faut la ménager en
pratiquant des exercices
tonifiants et
assouplissants pendant
10 minutes, tous les
jours.
Première exercice
Assise en tailleur, les
mains sur les genoux, le
dos droit et la tête droite.
En expirant, arrondissez
votre dos vers l'avant et
appuyez sur vos genoux
pour les garder au sol.
Remontez doucement en
déroulant la nuque en
dernier tout en expirant
profondément. Réalisez
cet exercice 10 fois très
lentement. Conseil : ne
vous affaissez pas sur les
genoux, mais arrondissez
légèrement votre dos.
Déroulez progressivement
votre colonne vertébrale,
Page animée par Hayet Ben
Roulés
d'aubergine farcis
1 aubergine, 250 g de bœuf haché,
1 oignon, sel, poivre, paprika, cumin, persil,
1 pomme de terre, 1 œuf
Faire cuire la pomme de terre à la vapeur. Eplucher
Photos : DR
l'aubergine et la couper en tranches dans le sens de
la longueur. Faire griller les tranches d'aubergine des
2 côtés avec de l'huile d'olive. Faire revenir la viande
l'aide d'un fard de
avec l'oignon émincé, les épices, le persil, la pomme
couleur intense et passez
de terre et l'œuf. Former des boudins. Placer ces
un fard plus léger, un
boudins sur les tranches d'aubergine. Les rouler. Les
beige rosé ou un rose
placer dans un plat à gratin. Verser un peu de
nacré sur la partie haute
béchamel et parsemer de fromage râpé. Passer au
de la paupière, en
four pour faire gratiner le fromage.
estompant vers
l'extérieur.
Un sourire radieux !
N'ayez pas peur d'effectuer cet Revenez à la position de départ et
enchaînement le plus souvent recommencez pendant 2 minutes.
possible. Bénéfice : Cet exercice sculpte et
Il agit efficacement sur le bas du décontracte les muscles autour de
visage. Souriez ! la bouche. Il favorise un joli sourire
Position de départ : Placez-vous et tonifie la poitrine en musclant le
face à un miroir. soutien-gorge naturel.
Travail : Souriez de façon Conseil : regardez droit devant
exagérée en serrant les mâchoires vous et gardez les épaules
et maintenez 10 secondes. décontractées.
sans à-coups. légèrement écartées (dans ne doivent pas bouger.
le prolongement de vos Répétez le mouvement
Deuxième exercice hanches). Faites des vingt fois dans un sens
Levez les bras et tendez- mouvements circulaires puis vingt fois dans l'autre.
les bien en l'air, les mains avec votre taille, Muscles sollicités : les
prises l'une dans l'autre et lentement au début, puis grands dorsaux, les
les jambes solidement petit à petit plus grands obliques ainsi que
plantées au sol, rapidement. Les jambes les grands fessiers.
 15
Le Soir
d’Algérie Sports Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE

FOOTBALL

Des retours et des

AUTEUR D’UN DOUBLÉ AVEC
FENERBAHÇE EN EUROPA

«Je fais du mieux

LEAGUE, ISLAM SLIMANI :
CAN-2019 (QUALIFICATIONS/3e ET 4e JOURNÉES/GROUPE D) : BELMADI COMMUNIQUE

que je peux»

interrogations
SA LISTE POUR LES MATCHS FACE AU BÉNIN

L'attaquant international algérien

Islam Slimani, auteur d'un doublé lors de
la victoire à domicile contre les Slovaques
du Spartak Trnava (2-0) jeudi soir en
Europa Ligue, a estimé que son équipe
avait eu une «bonne réaction» après ses
récentes contre-performances.
«Je pense que nous avons eu une Belmadi convoque 23
bonne réaction sur le terrain ce soir joueurs pour affronter les
(jeudi, ndlr). Il y a toujours des moments Ecureuils du Bénin d’abord, le
difficiles dans le football. Ce score nous 12 octobre à Blida puis à
donnera confiance pour l’avenir», a Cotonou le 16 octobre en quali-
déclaré Slimani à l'issue de la ren-
fications de la CAN-2019. C’est
contre. L'international algérien a offert la
victoire à son équipe grâce à deux buts jeudi passé que le néo-sélec-
inscrits en seconde période (52e et 69e), tionneur a levé le voile sur la
le jour de sa convocation en équipe composante de la sélection qui
nationale pour la double confrontation se mesurera dans une semaine
contre le Bénin, les 12 et 16 octobre aux Béninois.
dans le cadre des éliminatoires de la Une liste sans grande surpri-
Coupe d'Afrique des nations 2019. se même s’il faut souligner que
Le joueur est revenu par la suite sur Belmadi n’a pas coché huit (8)
ses difficiles débuts à Fenerbahçe, lui noms ayant fait partie de sa pre-
qui a été prêté pour une saison par les mière sortie officielle en tant que
Anglais de Leicester City : «Le problè- responsable technique des Verts,
me n'est certainement pas un problème en Gambie. Les plus notoires

d'adaptation. Si tout va bien, tout le sont Riyad Boudebouz (Bétis
monde aura l'air beaucoup mieux sur le Séville, Espagne) qui n’avait pas
terrain. Parfois, vous devez faire des été utilisé lors du déplacement à
sacrifices en équipe. J'essaie moi aussi Banjul. C’était un premier indice
de faire des sacrifices jusqu'à la fin. Je que l’ancien joueur de Sochaux
pense que je fais du mieux que je peux. n’allait pas figurer sur la présente
J'espère que nous serons mieux lors liste. Serait-ce juste un choix lié à
des prochains matchs», a-t-il ajouté. Le la forme du joueur ou une des
géant turc restait sur trois matchs sans nombreuses formes de mise à
la moindre victoire : une gifle en Croatie l’écart induites par la discipline
contre le Dinamo Zagreb en Europa de groupe que compte imposer
Ligue (4-1), un nul à domicile lors du l’ancien driver d’Al-Duhaïl ? L’on
derby stambouliote contre Besiktas (1- saura peut-être la vraie raison
1) puis un nouveau revers sur le terrain lors d’un point de presse que
de Rizespor (3-0) en championnat tiendra Belmadi probablement
encore. cette semaine. Outre
Boudebouz, Belmadi a mis une
croix sur le gardien de Metz
Oukidja qui, à l’issue du match
face à la Gambie, avait déclaré
qu’il ne se contenterait pas d’un
accessit au sein de la sélection
algérienne. La réponse de
Belmadi est immédiate, pas
d’Oukidja pour le stage prépara-
toire de la double confrontation
face au Bénin. Par ailleurs, si
pour les cas de Soudani et
Abdelaoui un souci physique
(blessures) peut être invoqué, la
Le joueur d’Al-Chabab n’a plus
été convoqué en équipe nationa-
le depuis qu’il évoluait à la JS
Kabylie. C’est à l’époque du
Français Christian Gourcuff que
l’ancien défenseur de la JSK et
du NAHD a fêté sa première
sélection lors du stage de Doha
(Qatar), en mars 2015. Pour la
(seconde) petite anecdote, c’est
le troisième joueur du champion-
nat saoudien que Belmadi
convoque en sélection. Enfin, le
rappel de Bennacer, Ounas et
Attal était attendu, pas celui de
Photo : DR
guinéen dirigé Ahmed Sékou
Touré qui sera assisté par ses
compatriotes Aboubacar
Doumbia et Sidiki Sidibé, alors
qu’Ousmane Jacob Jacob Camar
est désigné lui comme 4e arbitre.
Le match retour sera, quant à lui,
dirigé par un trio arbitral nami-
bien sous la conduite de Jackson
Pavaza. L'Algérie et le Bénin par-
tagent la tête du groupe D avec 4
points à l'issue de la deuxième
journée des éliminatoires de la
CAN-2019 disputée samedi et
dimanche dernier. L'Algérie a

25 joueurs convoqués pour

non-sélection de Hassani,
Belkhiter, Abeïd et Boulaya pour- Belfodil qui vient juste de gagner décroché le point du match nul
EN U21
rait être expliquée par le niveau une place de titulaire au sein de lors de son déplacement à Banjul

la double confrontation
jugé «insuffisant» de leur rende- son club allemand. La sélection face à la Gambie (1-1). De son
ment aussi bien en clubs que lors nationale entamera son stage de côté, le Bénin a obtenu un nul à
de la préparation du dernier préparation le 8 octobre au Lomé contre le Togo (0-0). Les

amicale contre le Maroc

Gambie-Algérie (1-1). CTN/FAF de Sidi Moussa. Il est à deux premiers à l'issue des six
rappeler que la manche «aller» journées de la phase de poules
Première pour Zeghba entre l'Algérie et le Bénin aura se qualifieront pour la phase fina-
Le sélectionneur national lieu le 12 octobre à 20h45 au le de la CAN-2019 prévue au
Djamel Belmadi qui a convoqué stade Mustapha-Tchaker de Cameroun.
Le Directeur des équipes natio- ler pour le Maroc où les attend un Blida. Elle sera officiée par un trio M. B.
23 joueurs au lieu des 25 retenus
nales (DEN), Boualem Charef, a autre stage qui s'étalera jusqu'au 16
pour le déplacement en Gambie
convoqué 25 joueurs des moins de octobre. En terre marocaine, les
a fini par convier un joueur du Liste des 23 joueurs
21 ans (U21) pour entrer en stage hommes de Boualem Charef se Gardiens (3) : Raïs M'Bolhi (Al Ittifak, Arabie Saoudite), Mustapha
championnat national. Il s’agit du
avant la double confrontation amica- mesureront en amical à la sélection Zeghba (ES Sétif), Azzedine Doukha (Al-Raed, Arabie Saoudite).
gardien Mustapha Zeghba qui
le contre le Maroc, les 12 et 15 olympique locale à deux reprises. Défenseurs (7) : Aïssa Mandi (Betis Séville, Espagne), Ramy
honore sa première sélection
octobre à Rabat, a indiqué la Un seul joueur évoluant à l'étranger, Bensebaïni (Stade Rennais, France), Rafik Halliche (Moreirense
chez les A. Pour l’anecdote,
Fédération algérienne de football en l'occurrence Mohamed Belkheir FC, Portugal), Mehdi Tahrat (RC Lens, France), Djamel Benlameri
donc, le portier de l’ESS est le
(FAF). Les Algériens seront en (Brescia / Italie), a été convoqué (Al-Chabab, Arabie Saoudite), Youcef Attal (OGC Nice, France) et
regroupement à l’hôtel de la 1 re pour cette double confrontation premier joueur à être convoqué
par Belmadi. Ce dernier avait Mohamed Farés (SPAL, Italie).
Région militaire de Blida de algéro-marocaine qui coïncide avec Milieux (7) : Nabil Bentaleb (Schalke 04, Allemagne), Saphir Taïder
dimanche à mardi avant de s'envo- la mini-trêve internationale. dressé une première liste 100%
«made in». Auteur d’un début de (Impact Montréal, Canada), Adem Ounas (Naples, Italie), Adlène
Liste des joueurs convoqués saison exceptionnel, notamment Guedioura (Nottingham Forest, Angleterre), Ismaël Bennacer
Sifour Abdelmoumen (USM Alger), Azzi Imad-Eddine (NA Husseïn-dey), lors des rencontres de l’ESS en (Empoli, Italie), Yacine Brahimi (Porto, Portugal) et Yassine
Kaddour Cherif Chaker (ASO Chlef), Ben Hammouda Billel (USM Alger), Ligue des champions particuliè- Benzia(Fenerbahçe, Turquie).
Bouguerra Aymen (Paradou AC), Belarbi Kamel Mohand (USM El-Harrach), rement sa prestation à Attaquants (6) : Sofiane Feghouli (Galatasaray, Turquie), Rachid
Khacef Naoufel (NA Husseïn-dey), Boutagga Ahmed (USM Blida), Zorgane Casablanca face au WAC, Ghezzal (Leicester, Angleterre), Ryad Mahrez (Manchester City,
Adem (Paradou AC), Douar Youcef (Paradou AC), Frifer Boumediene (MC
Zeghba va-t-il faire de vieux os Angleterre), Islam Slimani (Fenerbahçe, Turquie), Baghdad
Oran), Gatal Oussama (USM Blida), Belkheir Mohamed (Brescia, Italie), Bounedjah (Al-Sadd, Qatar) et Ishak Belfodil (TSG Hoffenheim,
en sélection où M’Bolhi est
Boucif Mostapha (ES Sétif), Merouani Mohamed (ASO Chlef), Lakdja Issad Allemagne).
(NA Husseïn-dey), Kaibou Abdelkader (ASO Chlef), Belaïd Zineddine (NA
«indéboulonnable» ? La liste
publiée d’abord sur le compte Nouveauté (1): Zeghba.
Husseïn-dey), Boudchicha Aïssa (ES Sétif), Aggar Oussama (DRB Rappel (04) : Belfodil, Benlameri, Bennacer, Ounas et Atal.
Tadjenanet), Daâs Saïd (MC Alger), Tahri Abdeldjalil (Paradou AC), twitter de la FAF, jeudi dernier,
est marquée par le retour en Présents lors de la première liste mais pas convoqués au pro-
Boudaoui Hichem (Paradou AC), Merili Islam (ASO Chlef), Guenaoui Ghilas
sélection nationale de Benlameri, chain stage (8) : Boudebouz, Belkhiter, Hassani, Oukidja, Abeid,
(Paradou AC).
Ounas, Belfodil, Attal et Benzia. Boulaya, Soudani et Abdelaoui.

PARTENAIRE INDÉFECTIBLE DU FOOTBALL ALGÉRIEN

Ooredoo devient le Sponsor officiel de l’Entente sportive de Sétif
Fidèle à son statut de partenaire indéfectible du football national, Ooredoo a signé ce
jeudi 4 octobre 2018 au niveau de son siège sis à Alger, une convention de
Sponsoring avec l’Entente sportive de Sétif (ESS).
La convention de ce partenariat stratégique a été paraphée par le président de la
SSPA Entente sportive de Sétif, M. Hassan Hammar, et le Directeur général de
Ooredoo, M. Abdullatif Hamad Dafallah, en présence de l’encadrement technique et
administratif de l’ESS ainsi que des cadres de Ooredoo.
S’exprimant à cette occasion, le président de l’Entente sportive de Sétif M. Hassan
Hammar, a déclaré : «Nous sommes ravis de conclure ce partenariat avec l’entreprise
Ooredoo qui jouit d’une expérience inédite et réussie dans le soutien au football natio-
nal. Notre alliance avec Ooredoo aura, j’en suis convaincu, des retombées positives
sur notre club et nous confortera dans notre ambition d’accomplir une saison sportive
réussie et enrichir notre palmarès. Je remercie Ooredoo pour son engagement avec
notre club.»
Pour sa part, le Directeur général de Ooredoo, M. Abdullatif Hamad Dafallah, a décla-
ré : «Nous sommes heureux de sceller ce partenariat avec l’illustre club de l’Entente
sportive de Sétif qui porte très haut les couleurs de l’Algérie grâce à un palmarès riche
en consécrations nationales et internationales. Cette convention vient confirmer notre
tradition de soutien au football national et s’inscrit dans notre stratégie d’encourage-
ment des jeunes générations de footballeurs algériens. En mon nom et au nom de
Ooredoo, je souhaite la bienvenue à l’ES Sétif dans la famille sportive de Ooredoo tout
en lui espérant du succès et de la réussite et d’aller Inchallah le plus loin possible dans
les différentes compétitions nationales, régionales et internationales. Ooredoo est fière
de défendre les valeurs de fair-play et d’être au service du football algérien.»
Pour rappel, l’ES Sétif a été fondée en 1958 et figure parmi les clubs les plus titrés
d’Algérie grâce à son riche palmarès comptant 27 consécrations, avec notamment 8
Championnats d’Algérie, 8 fois vainqueur de la Coupe d’Algérie, 2 fois vainqueur de la
Ligue des champions de la Coupe d’Afrique de football, 2 fois vainqueur de la Coupe
arabe ainsi qu’une Coupe afro-asiatique des clubs.
Le soutien au sport national demeure une tradition bien ancrée chez Ooredoo qui a
adopté, depuis plusieurs années, une stratégie novatrice en matière de sponsoring
sportif en général et celui du football professionnel en particulier.
Cette stratégie a permis à Ooredoo d’être le partenaire de choix du sport national.

Le Soir
d’Algérie
RENCONTRÉ EN MARGE DE
LA SIGNATURE DU CONTRAT DE
SPONSORING AVEC OOREDOO,
«Nous allons relever
HAMMAR (PRÉSIDENT DE L’ES SÉTIF):
le défi et nous
qualifier pour la finale»
Le président de l’ES Sétif, Hassan Hammar,
aussitôt rentré du Caire après le match aller perdu
(2-0) de la demi-finale de la Ligue des champions
d’Afrique face au Ahly d’Egypte, a été convié pour
parapher un contrat de sponsoring d’une année
renouvelable avec Ooredoo.
Et, c’est en présence de l’encadrement
technique et administratif de l’ESS ainsi que
des cadres de l’opérateur de la téléphonie
mobile qatari que le directeur général
d’Ooredoo, Abdullatif Hamad Dafallah et
Hassan Hammar ont paraphé la convention de
partenariat entre les deux parties. «Nous
sommes heureux de sceller ce partenariat avec
l’illustre club de l’Entente sportive de Sétif qui a
porté très haut les couleurs de l’Algérie grâce à
un palmarès riche en consécrations nationales
et internationales. Cette convention vient
confirmer notre tradition de soutien au football
national et s’inscrit dans notre stratégie d’en-
couragement des jeunes générations de foot-
balleurs algériens», a déclaré le DG de l’opéra-
teur de la téléphonie mobile qui se dit «fier de
défendre les valeurs de fair-play et d’être au
service du football algérien». S’exprimant à
cette occasion, Hassan Hammar, qui se dit ravi
de conclure ce partenariat avec Ooredoo, est
convaincu «des retombées positives sur notre
club et qui nous confortera dans notre ambition
d’accomplir une saison sportive réussie et enri-
chir notre palmarès». Approché par nos soins,
le président sétifien affirme que son équipe
aurait pu revenir avec un match nul du Caire
en match de la demi-finale de la Ligue des
champions. «On aurait pu, au moins, marquer
un but ou revenir avec un match nul.
L’expérience de nos jeunes joueurs nous a fait
défaut. Cette première manche disputée au
Caire était en faveur des Egyptiens. Il nous
reste le match retour chez nous et croyez-moi
que vous allez voir un autre visage de
l’Entente», explique Hammar qui reste persua-
dé que son équipe arrachera la qualification.
«Perdre 2-0 est surmontable d’autant plus que
nos joueurs vont bénéficier de bonnes condi-
tions de préparation. Nous avons encore deux
semaines pour bien préparer ce rendez-vous,
pour bien motiver les joueurs. Avec l’aide de
nos chers supporters, nous allons relever le
défi». Quant au piège du match nul que les
Egyptiens pourraient tendre aux Sétifiens,
Hammar reste confiant : «Inch’Allah, vous allez
voir le véritable visage de l’Entente. Nous
allons surmonter les deux buts et arracher la
qualification, c’est certain». Ainsi, pour le pre-
mier responsable de l’équipe sétifienne, rien
n’est encore perdu. «Il faut faire confiance à
cette jeune équipe qui revient de loin. N’oubliez
pas que nous avons entamé la phase de
poules de cette Ligue des champions avec
deux défaites consécutives, soit avec zéro
point, avant de revenir en force et jouer la qua-
lification pour les quarts de finale. Cela s’est
passé grâce au sursaut d’orgueil de cette jeune
équipe qui aura son mot à dire. Certes, notre
mission ne sera pas facile, mais elle n’est pas
impossible non plus», a tenu à préciser le pré-
sident de l’ES Sétif qui n’a pas omis de féliciter
son gardien de but, Mustapha Zeghba pour sa
première sélection en équipe nationale. Il est,
d’ailleurs, l’unique joueur du championnat
national à être retenu dans les 23 joueurs
convoqués pour la double confrontation contre
le Bénin pour les éliminatoires de la Coupe
d’Afrique des nations 2019. Le match retour
face à Ahly d’Egypte, qui se jouera dimanche
23 octobre au stade du 8-Mai-1945 de Sétif,
sera officié par le Sud-Africain Victor Miguel de
Freitas Gomes assisté de ses compatriotes
Zakhele Thusi Siwela et Johannes Sello
Moshidi. Le coup d’envoi sera donné à 20h.
Auparavant, l’ESS jouera trois matchs de
championnat de la Ligue 1 face au MC Oran
dimanche (9e journée), jeudi 11 octobre et CS
Constantine (10e journée) et lundi 15 octobre
face à l’O Médéa (mise à jour de la 7e journée).
Ahmed Ammour
Sports
USMA-MCA, un derby
surdimensionné ?
l La huitième levée du
championnat national 1
Mobilis se poursuivra aujour-
d’hui avec un seul match au
programme. Il s’agit du
derby algérois USMA-MCA
finalement domicilié au stade
du 5-Juillet à partir de 17h45.
Une 104e copie (toutes com-
pétitions confondues) qui a la
particularité d’opposer deux
formations meurtries par
leur élimination en compéti-
tion africaine.
Si l’USMA semble avoir
tourné la page d’Al-Masry en
administrant un cinglant 1-3 au
Paradou AC, samedi dernier,
le Mouloudia poursuit sa des-
cente aux enfers en alignant
les contre-performances. Ce
sera donc un derby des
extrêmes qui, toutefois, ne
devrait pas constituer un baro-
mètre pour trancher l’issue du
match en faveur des mieux
classés, les Rouge et Noir en
l’occurrence. Ceux-ci évolue-
ront aujourd’hui sans
quelques-uns de leurs élé-
ments-cadres à l’exemple de
Meftah et Benkhemassa. Des
absences que Froger ne consi-
dère pas comme étant préjudi-
ciables à la bonne marche de
«Nous avons une dette
son team, habitué à aligner
FAOUZI YAYA (ATTAQUANT DE L’USMA) :
envers notre public»
Sur les ondes de la Chaîne
3, le milieu de terrain usmiste
a affirmé hier que la prépara-
tion en prévision du grand
derby face au Mouloudia s’est
faite dans de bonnes condi-
tions et que lui et ses coéqui-
piers ne jurent que par la vic-
toire pour ne pas décevoir
leurs supporters mais surtout
pour poursuivre leur bonhom-
me de chemin en champion-
nat. «On n’a pas oublié le sou-
«Réapprendre à gagner»
tien de notre public après notre
ALIOU DIENG (MILIEU DE TERRAIN DU MCA) :
Cet après-midi, les Vert et
Rouge ont un rendez-vous
sportif important à négocier,
celui de disputer le traditionnel
derby algérois, face aux frères
ennemis. Le duo Saïfi- Belkhir a
bénéficié d’un temps suffisant
pour revoir sa copie avant ce
big-match. Surtout pour galvani-
ser leurs joueurs appelés à
reprendre goût avec la gagne.
Ainsi, le milieu de terrain malien
du MCA Aliou Dieng, incertain à
cause de sa blessure, est impa-
tient de disputer cette ren-
contre. «Tout se passe bien
pour le moment. On se donne à
fond lors de nos entraînements
FOOTBALL
LIGUE 1 MOBILIS (8e JOURNÉE)
des composantes différentes à
chacune de ses dernières sor-
ties. Avec un effectif assez
étoffé, l’USMA a les solutions
pour déjouer un ensemble du
MCA, privé de Mebarakou et
probablement Dieng et
Souibaâh, pas trop en confian-
ce et mal encadré ces der-
nières semaines. Sans entraî-
neur depuis le limogeage de
Bernard Casoni, les Vert et
Rouge végètent. Et doutent à
chacun de leur match. La
élimination en Coupe de la
CAF. Il n’est donc pas ques-
tion de le décevoir ce samedi.
C’est un match à ne pas rater.
Il s’annonce difficile pour nous
face à un adversaire qui n’a
pas droit à l’erreur. Mais on va
le préparer convenablement
afin d’enchaîner une nouvelle
victoire et procurer ainsi de la
joie pour nos supporters», a
fait savoir l’enfant de Timezrit.
Au grand bonheur du large
public, la direction des Rouge
et on fait tout pour être en
meilleure forme le jour du
match. En tout cas, la prépara-
tion se déroule bien. On doit
rester concentrés sur ce qui
nous attend», affirme le jeune
Malien. Aliou précise, par
ailleurs, que l’ambiance est
bonne au sein du groupe
«même si nos derniers résultats
en championnat sont en deçà
des attentes». Pour le Malien,
«le plus important, c’est de se
relancer et de renouer avec la
victoire». Au sujet de la ren-
contre d’aujourd’hui, Dieng
insiste sur la victoire. «Ce sera
un match très important où l’on
Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE
Photo : DR
défense encaisse à volonté et
l’attaque confond vitesse et
précipitation. On est loin du
Mouloudia d’Alger de l’hiver
dernier qui faisait le spectacle
tant en championnat, en coupe
d’Algérie qu’en LDC.
Les Mouloudéens ont
besoin d’oublier un cauchemar
dont l’origine remonte au mois
d’avril dernier et cette élimina-
tion en demi-finale de l’épreu-
ve populaire face à la JSK. En
20 matchs (toutes compétitions
et Noir avait décidé de déloca-
liser le derby au stade olym-
pique. Une décision bien
appréciée également par les
joueurs usmistes. «J’ai bien
accueilli la nouvelle car je crois
que seul un grand stade
comme le 5-Juillet est digne
d’abriter le grand derby algé-
rois, d’autant plus que l’encein-
te olympique est dotée d’une
excellente pelouse gazonnée
qui favorisera le spectacle»,
argumente Yaya. A. A.
n’aura pas droit à l’erreur. On
connaît bien notre adversaire et
on sait que ce ne sera pas faci-
le comme match», dira le Mou-
loudéen. Le Malien sait bien
que dans de telles occasions, le
public se déplacera en masse.
Donc, pas question de décevoir
la galerie mouloudéenne. «On
sait que les supporteurs de
l’équipe veulent une victoire lors
de ce derby. On va tout faire
afin de réussir une bonne pres-
tation. On veut les trois points et
on devra rester concentrés pour
battre l’USMA», a-t-il souhaité
en guise de conclusion.
A. A.
16
confondues), les camarades
de Hachoud ont perdu dix
matchs pour six nuls et 4 vic-
toires toutes à l’extérieur :
deux en championnat (face au
DRBT et l’OM), une en coupe
arabe (Riffaâ à Manama) et
une dernière face à l’ESS en
LDC. Difficile de faire pire ! Cet
après-midi, les deux forma-
tions qui se connaissent parfai-
tement auront le devoir de
gagner et de convaincre. Le
public du 5-Juillet qui paiera
les 500 DA imposés par la
direction de l’USMA s’attend à
une partie où le jeu s’imposera
face à l’enjeu. Il faudrait beau-
coup plus que de la motivation
pour inciter les joueurs à privi-
légier le spectacle au détriment
du résultat. C’est une équation
difficile voire impossible de nos
jours. C’est que depuis
quelques années, la fiesta
s’est transposée sur les gra-
dins où les deux galeries ont
su offrir des tableaux qui ont
fait rêver les meilleurs artistes
du monde. Qu’en sera-t-il
aujourd’hui au sifflet initial de
Mehdi Abid-Charef ?
M. B.
Neveu
IL EST ARRIVÉ
JEUDI À ALGER
négocie,
KSK aussi
Patrice Neveu est à Alger
depuis jeudi. Invité par le CA
de la SSA/MCA, il devrait
assister aujourd’hui au derby
de la capitale entre l’USMA
et le MCA. En filigrane, le
technicien français entend
négocier son recrutement
pour devenir le prochain
entraîneur du MCA. La piste
de Courbis abandonnée,
même si Kaci Saïd, le DGS,
ne désespère pas de voir le
consultant de RMC et SFR
trouver un terrain d’entente
avec ses actuels
employeurs, les dirigeants
du MCA veulent en finir avec
la question de l’entraîneur de
l’équipe première. Neveu
n’est pas la seule alternative.
Si Hirèche l’a fait venir, il
n’est pas sûr qu’il soit le pro-
chain entraîneur. Kaci Saïd
(toujours lui) a une autre
carte à jouer si Courbis ne
se libère pas de ses obliga-
tions professionnelles avec
les médias français. Un
autre Français, Hubert
Velud, serait également inté-
ressé par le soi-disant projet
du MCA. L’argent de la
Sonatrach étant, en définiti-
ve, le principal «projet» de
ces globe-trotters, les
Mouloudéens devront souf-
frir encore avant de voir leur
équipe dotée d’un staff tech-
nique digne de nom.
M. B.

Le Soir
d’Algérie
Mourinho, le match de
la peur contre Newcastle
C'est maintenant ou jamais
pour Manchester United : José
Mourinho, sur le gril après un
début de saison médiocre, a abso-
lument besoin d'un résultat contre
Newcastle cet après-midi (17h30)
lors de la 8 e journée de Premier
League.
Résultats pas au rendez-
vous, jeu abominablement
ennuyeux, disputes avec ses
cadres Pogba, Valencia et
Sanchez, rien ne va plus à Old
Trafford. Une nouvelle contre-
performance contre le relégable
du nord de l'Angleterre et une
partie de la presse le voit prendre
la porte dès la trêve internationa-
le. Avec leur dixième place au
classement, leurs dix points en
sept journées et leur différence
de buts négative (-2), les «Red
Devils» enregistrent leur pire
début de saison en championnat
depuis 1989. Tenu en échec à
Le Real peut
ESPAGNE
compter
sur Bale
L'ailier gallois du Real
Madrid Gareth Bale, touché
aux adducteurs le week-end
dernier, « va bien et il est prêt
», a affirmé hier son entraîneur
Julen Lopetegui avant le dépla-
cement à Alavés aujourd’hui.
Bale était sorti lors du derby
contre l'Atletico en champion-
nat le 29 septembre (0-0), en
raison d'une gêne au niveau
d'une cuisse. Il n'avait pas été
retenu pour le voyage à
Moscou contre le CSKA en
Ligue des champions mardi
(défaite 1-0). «Gareth est un
joueur important, heureuse-
ment, il va bien et il s'est bien
entraîné », a assuré Lopetegui
en conférence de presse avant
le match contre Alavés. «Il a
ressenti une gêne et c'est pour
ça qu'il est sorti par précaution
à la pause contre l'Atletico et
aujourd'hui il est prêt », a-t-il
ajouté. Lopetegui a également
évoqué l'état de santé des
arrières latéraux Marcelo et
Dani Carvajal, tous deux tou-
chés à un mollet. Ils pourraient
être éloignés des terrains pen-
dant «quelques semaines», a
précisé le technicien.
AGENDA DES PRINCIPAUX CHAMPIONNATS EUROPÉENS
Allemagne (7 journée)
e
Joué hier
Werder Brême-Wolfsburg
Samedi 6 octobre (14h30)
Hanovre-Stuttgart
Mayence-Hertha Berlin
Fortuna Düsseldorf-Schalke 04
Dortmund-Augsbourg
(17h30) Bayern Munich-
Mönchengladbach
Dimanche 7 octobre
(12h30) Fribourg-Bayer Leverkusen
(14h30) Hoffenheim-Eintracht
Francfort
(17h) RB Leipzig-Nuremberg
FOOTBALL
ANGLETERRE
Wolverhampton (1-1), ils ont
enchaîné avec une humiliation à
West Ham (3-1) avant de rece-
voir les «Magpies», aujourd’hui.
Ça ne va pas mieux dans les
autres compétitions puisqu'ils ont
été éliminés de la Coupe de la
Ligue par Derby, une équipe de
D2, et qu'ils sont sortis sous les
sifflets mardi lors de leur calami-
teux match nul contre Valence en
Ligue des champions (0-0).
«Nous pouvons faire beaucoup
mieux», a admis le Portugais,
apparu peu souriant hier matin
lors d'une conférence de presse
éclair de... trois minutes et 32
secondes. «Nous avons besoin
de points, des points que nous
avons perdus, surtout lors des
deux derniers matchs de Premier
League, lorsque nous n'avons
pris qu'un point sur six. Nous
savons que pour améliorer notre
classement, nous devons gagner
ces trois points», a-t-il insisté.
Les vedettes transparentes
Mais pourquoi cette
méforme ? «Pour plein de rai-
sons différentes», a-t-il répondu,
refusant ensuite de s'étendre sur
ces raisons, alors que la presse
britannique suggère que ces
attaques nominatives contre ses
joueurs ont fini par lui coûter son
vestiaire. L'entraîneur avait
admis en début de semaine que
certains joueurs étaient plus
impliqués que d'autres. «Certains
s'en soucient plus que d'autres»,
avait-il lâché. S'il peine à souder
autour de sa personnalité, sporti-
Les yeux braqués sur Ronaldo
vement, Mourinho a aussi des
Visé par des accusations de viol et
objet d'une enquête à ce sujet aux
Etats-Unis, Cristiano Ronaldo devrait
pourtant être titulaire aujourd’hui
avec la Juventus Turin sur la pelouse de
l'Udinese lors d'un match de la 8e jour-
née de Serie A dont les enjeux dépas-
sent le cadre du terrain.
«Cristiano va bien (...). En ce qui
concerne demain, il est prêt à
jouer», a assuré hier l'entraîneur de
la Juventus Massimiliano Allegri en
conférence de presse. Le technicien
italien a même laissé entendre que
le Portugais serait titulaire à Udine.
«Soit nos trois attaquants jouent,
soit il y en aura un entre Mandzukic
Espagne (8e journée)
Joué hier
Athletic Bilbao-Real Sociedad
Samedi 6 octobre
(12h) Gérone-Eibar
(15h15) Getafe-Levante
(17h30) Alavés-Real Madrid
(19h45) Leganés-Rayo Vallecano
Dimanche 7 octobre
(11h) Valladolid-Huesca
(15h15) Atlético Madrid-Betis Séville
(17h30) Espanyol Barcelon-
Villarreal
(17h30) Séville FC-Celta Vigo
(19h45) Valence-FC Barcelone
Sports
problèmes à tous les étages. Il
n'a pas confiance dans ses
défenseurs centraux Lindelöf,
Smalling, Jones et Bailly, à qui il
reproche leur manque de qualité
technique. Samedi dernier, le
Portugais avait même tenté d'ali-
gner une défense à trois, en
insérant McTominay, jeune
milieu réputé pour sa qualité de
passe. Une expérience ratée,
stoppée à la mi-temps. Au milieu,
il ne trouve pas la bonne carbu-
ration entre joueurs créateurs
(Pogba, Mata, Fred) et dureté
défensive (Matic, Fellaïni). Pogba
est transparent depuis le retrait
de son brassard de vice-capitai-
ne. Fred et Mata ont peu de
minutes de jeu. Quant à Matic et
ITALIE
et Dybala qui se reposera», a-t-il dit.
«Je vois Ronaldo serein, il est prêt à
jouer. Son professionnalisme et sa
sérénité sur et en dehors du terrain
sont indiscutables», a ajouté le tech-
nicien italien.
Le comportement de Ronaldo à
Udine sera tout de même scruté, au
bout d'une semaine marquée par
l'ouverture par la police de Las
Vegas d'une enquête sur les accu-
sations de viol portées par Kathryn
Mayorga, une affaire qui remonte à
2009. La Juventus, qui a dépensé
plus de 100 millions d'euros pour
attirer Ronaldo cet été, a apporté
son soutien à sa star, qui aura deux
Italie (8e journée)
Joué hier
Torino-Frosinone
Samedi 6 octobre
(14h) Cagliari-Bologne
(17h) Udinese-Juventus Turin
(19h30) Empoli-AS Rome
Dimanche 7 octobre (14h)
(11h30) Genoa-Parme
Atalanta Bergame-Sampdoria
Gênes
Lazio Rome-Fiorentina
AC Milan-Chievo Vérone
(17h) Naples-Sassuolo
(19h30) SPAL-Inter Milan
Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE
Photo : DR
Fellaini, impossible de compter
sur eux pour accélérer le jeu des
«Red Devils». Pas étonnant dès
lors que les vedettes Lukaku et
Sanchez (qui n'a encore pas
marqué cette saison) enchaînent
les sorties quelconques, tout
comme Lingard et Martial, au
temps de jeu très limité. Seul
Rashford semble tirer son
épingle du jeu. Les courses du
jeune Anglais font mal et pour-
raient débloquer la situation
contre Newcastle, et peut-être
permettre aux Mancuniens de
retrouver «le bonheur de la vic-
toire» cher à Mourinho. Mais
serait-ce suffisant pour les sortir
du marasme ?
semaines sans football après le
match d'Udine, puisqu'il a fait l'im-
passe sur les rencontres prévues
avec la sélection portugaise.
D'un strict point de vue sportif,
Ronaldo est déjà devenu un élé-
ment offensif incontournable pour la
Juve, qui réalise un début de saison
parfait avec sept victoires sur sept
matchs en Serie A et deux succès
en deux journées de Ligue des
champions. Les bianconeri tenteront
de poursuivre sur cette lancée face
à l'Udinese, actuellement 14e. Lors
d'une journée sans grande affiche,
le dauphin de la Juve, Naples, rece-
vra dimanche Sassuolo (5e), l'une
Angleterre (8e journée)
Joué hier
Brighton-West Ham
Samedi 6 octobre (15h)
Tottenham-Cardiff City
Watford-Bournemouth
Leicester-Everton
Burnley-Huddersfield
Crystal Palace-Wolverhampton
(17h30) Manchester United-
Newcastle
Dimanche 7 octobre
(12h) Fulham-Arsenal
(14h15) Southampton-Chelsea
(16h30) Liverpool-Manchester City
17
Le président du NB
BASKET-BALL
Staouéli tire la
sonnette d’alarme
Le report au 13 du mois courant du
coup d’envoi du championnat de la
Division nationale 1 messieurs, prévu ini-
tialement ce week-end, en raison des pro-
blèmes financiers que rencontrent les dif-
férents équipes de l’élite a créé un certain
malaise entre certains présidents des clubs
notamment après les déclarations tenues
par le directeur technique sportif (DTS) du
NA Hussein-Dey, Djamel Rekik.
Ayant affirmé sur les colonnes du
quotidien national Ech-chaâb que
quatre équipes (USM Alger, GS
Pétroliers, RCB Rouïba, et NB Staouéli)
ne sont pas concernées par la crise
financière qui secoue la discipline suite
à leur absence à la dernière réunion
des présidents des clubs, le président
du NB Staouéli, Ahmed Saïdi, a pris
attache avec notre rédaction pour
dénoncer les propos dudit DTS en affir-
mant que le NBS «comme tous les
autres clubs vit une crise financière.
Nous n’avons pas de grandes entre-
prises étatiques qui nous subvention-
nent. Notre équipe vit avec l’argent des
subventions.
Et si nous étions absents à la
réunion des présidents, c’est parce que
nous étions occupés. Cela ne veut pas
dire que nous sommes riches et que
nous n’avons pas de problèmes finan-
ciers. Nous vivons la même situation.
Que chacun parle de son équipe. Nous
n’avons mandaté aucune autre person-
ne pour parler au nom du NBS», nous
a-t-il déclaré en expliquant que les
joueurs n’ont pas été régularisés depuis
juin dernier. «Nous attendons les sub-
ventions de l’Etat pour indemniser les
joueurs qui ne sont pas régularisés
depuis quatre mois», souligne Saïdi qui
salue l’adoption de la nouvelle formule
du championnat pour alléger les coûts
de déplacements. Pour rappel, le NB
Staouéli a terminé la saison dernière
vice-champion d’Algérie après avoir
perdu la double finale du play-off devant
le GS Pétroliers.
Ahmed A.
des équipes les plus séduisantes du
début de saison. L'Inter Milan,
remontée à la 4e place à la faveur de
trois succès d'affilée, recevra, de
son côté la Spal dimanche en clôtu-
re de la journée. L'AS Rome aussi
va mieux après deux succès contre
Frosinone et surtout la Lazio dans le
derby, mais les Giallorossi ne sont
toujours que 9e. Un succès aujour-
d’hui à Empoli pourrait leur per-
mettre de se rapprocher des places
européennes. La Lazio (8e) recevra
de son côté la Fiorentina, bien instal-
lée à la 3e place du classement et
qui peut espérer l'Europe cette sai-
son.
France (9e journée)
Joué hier
Toulouse-Nice
Samedi 6 octobre (19h)
(16h) Lille-Saint-Etienne
Amiens-Dijon
Nîmes-Reims
Angers-Strasbourg
Guingamp-Montpellier
Dimanche 7 octobre
(13h) Bordeaux-Nantes
(16h) Marseille-Caen
(16h)Monaco-Rennes
(19h) Paris SG-Lyon.
 18
Le Soir
d’Algérie

MOTS FLÉCHÉS
Détente Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE

Par Tayeb Bouamar

Son nom
---------------- Son club Son poste
Son prénom
Dehors !
---------------- Ecoutera
Mesure ----------------
---------------- Opéré
Arbre
Fin de nuit Cérium
---------------- ---------------- Argon
Article Fait ----------------
---------------- semblant
---------------- Aigre
Rassemblera Possédé
Hardi Dans la rate
Passage ---------------- ---------------- La Première
---------------- Nécessaire Perdit ----------------
Cité antique ---------------- ---------------- Possessif
Radium Dans le lot
Canine Maladie
---------------- ----------------
Terre cuite Agréable
---------------- ----------------
Adulé Balance
Agence de Briller
presse ----------------
---------------- Tellement
Silencieux
Flâne Bruit
---------------- Halte ----------------
Plus âgés Type (ph)

Article
----------------
Graffiti
Roue à Méchante
Doux ---------------- Couper
gorges ---------------- Agréable ----------------
---------------- ----------------
Cour Conduire
Sarcophage Ultime
Obsédé
Flâner ---------------- Poète
---------------- Clos ----------------
Pareil ---------------- Meitnerium
Mission
Cube Etendue
---------------- d’eau
Lave
---------------- ----------------
Direction Métal
Océan Captifs Pousse
---------------- ---------------- ----------------
Début de Récit Plaisanterie
soirée
Terres Assaisonnai Subtile
---------------- ---------------- ----------------
Saint Tellure Chef

ENUMÉRATION
Posa
Son ex-club ----------------
Filet d’eau

FAITES LE Tri
Ces colonnes abritent les noms Etablissez les bonnes relations
de douze joueurs de la JSK (2018/2019.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Exemple : A7
Définition du mot restant = N Commune N Wilaya TRI
«Encore un autre joueur»
A 1 A7
B E L K A C E M I S I T
OULED AHMED OUM EL BOUAGHI
B BIRINE 2 GUELMA
C 3
I C A K U O A I J A T I
SIDI MEROUANE BOUMERDÈS
D 4
N I A B E N A L D L T Z
CHAFFIA TIZI OUZOU
E HAÏZER 5 JIJEL
F 6
F F F H E I
OULED HAMLA EL TARF
G 7
A I I I H B
GUELAAT BOUSBAÂ ADRAR
H BENCHOUD 8 MILA
I 9
T S L B C O
SOUAMAÂ DJELFA
J 10
E T E E I U
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U O A M A F E C A A S I
MOTS FLÉCHÉS MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS NORIA-TAMISE-CU-
DITE-TACITE-PA-H -BENKHEMASSA-POU
DEMOBILISATION-C ITE-RENTES-PEU-O MITE-OLIVE-VAINS
RUAS-SO-AMI-RI-O EE-GARCES-DANSER ODE-BU-EE-JARLEM
ORO-GOURDE-ETAIN G-BENNES-DENSE-T HE-NASAL-CALEE-A

1- SALHI 5- SAÂDOU 9- FISTON

MO-GO-PUE-RUE-SC A-PANSA-ROBES-SL
ORANGER-SALSA-BE
A-PRUNES-DE-ITOR MAL-DE----IR-TAG

2- BELAÏLI 6- BENKHELIFA 10- BENYOUCEF

-OREES-HO-IE-FAN
DILATER-ROTULE-E ETUVE-----T-SOLE
DUREE-BAUME-LOIS
ANIMES-MARINS-ST DOME-G-----VENIR
3- CHETTI 7- BENALDJIA 11- AMAOUCHE
ILES-HOURI-GARNI
IC-ME-ROMANS-MOI -ME-HETRE-FARDE-
RUDE-DERIDE-HAIS DES-NANTI-LAIE-A HE-MELEE-POIRE-S
4- TIZI BOUALI 8- OUKACI 12- TAFNI ELU-MONTEE-TEJ-A ER-BORDE-BOIT-SS A-PERES-GAINE-LA
ST-MANIER-DEBOUT R-POILS-COIN-GI- R-UNIR-NARRE-MOI
-ETERNEL-DINERAI OVAIRE-COUR-RATE ECLAR-NETTE-GAIN
S-OSIER-DE-ETE-O TISSEMSILT-NIGER MILIEUDETERRAIN-
MOT RESTANT = BELKACEMI
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
19
Le Soir
d’Algérie Détente Vend. 5 - Sam. 6 octobre 2018 - PAGE

Par Tayeb Bouamar

Mémoires
----------------
Souvenirs

Tête blonde Souverain Coutumes Flatteur

---------------- ---------------- ---------------- ----------------
Mesure Coiffures Préposition Montas
Pour deux Hassium
---------------- ----------------
Palpa Réconforts
---------------- ----------------
Sans le sou Confus
Achat Liquide Saison
---------------- ---------------- ----------------
Cycle Revenus Infinitif
---------------- ---------------- ----------------
Sentit Tunnel Diplôme
Chef Wilaya
---------------- ---------------- Pistes
Ile Locution ----------------
---------------- ---------------- Survivance
Métal Préposition
Accords Erbium
Abruti ---------------- ----------------
---------------- Strontium Ciblé
Equipées ---------------- ----------------
Salit Métro
Appréciée
---------------- Eprouves
Assure ----------------
---------------- Carnage
Mornes
Nickel Compagnie
---------------- ----------------
Festins Mots
---------------- ----------------
Griffes Saint
Equivalent Satisfaire Prime
---------------- ---------------- ----------------
Génitrice Hahnium Roche
Ville Tuméfaction
---------------- Strontium
allemande Possessif ----------------
---------------- ---------------- Possessif
Semences Piétiner
Clair
---------------- Clos
Etoffée ----------------
---------------- Fuites
Endroits
Préposition
---------------- Piège (ph) Miel
Praséodyme ---------------- ----------------
----------------
Consonne Choix Bénéficie
double
Orient
Sans relief Interjection ----------------
---------------- ---------------- Avant
Chatons Murs la matière
Imprévus Joyaux
---------------- ----------------
Dressée Evinça
Tantale
---------------- Atouts Avoues
Document ---------------- ---------------- Près d’Alger
---------------- Possessif Singulier
Pouffe
Cheminées Unir
---------------- ----------------
Séjour Gérée

Forêt Mi-journée
---------------- ----------------
Report Nains
Appris Démonstratif
Décoda ---------------- Sélénium ----------------
---------------- Rigole ---------------- Concept
---------------- (ph)
Espions Vaste ----------------
Fleur Césium
Préposition Terre cuite
---------------- ----------------
Haltes Cils

Match Jetai
---------------- Lente ----------------
Raisons Livides

Imparables Poisson Note

---------------- ---------------- ----------------
Capitale Régime Finesse
Pouce
---------------- Politesse
Jouet ---------------- Négation
---------------- Parties
Barre d’or
Ville de
Malins France
---------------- ----------------
Rejeté Foncer
Terres Monnaies
---------------- ----------------
Lisse Peines

Professeur Descente Espèces

---------------- ---------------- ----------------
Gorge Bavarde Ecoute
Précieux Repos Empester Arbre
---------------- ---------------- ---------------- ----------------
Dans le Néodyme Lanthane Arsenic
paquet
Sombrer Semblable
---------------- Réfuter ----------------
Maladie Attacha

Soucis
----------------
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 Octobre 88 : l’insupportable
LETTRE DE PROVINCE

PANORAMA
l fut un temps où l’on pensait
bradage d’une grande espérance
que l’avenir de l’Algérie allait se
I réécrire en références aux nou-
velles doléances émanant d’une
rue qui s’était révoltée le 5 octobre
1988. Sauf que le pays se rendit
vite à l’évidence qu’il n’en sortira
rien des promesses apaisantes
d’un système politique, vacillant
certes, mais encore loin de la
chute. A présent, que reste-t-il jus-
tement de ces glorieuses journées
sinon de vagues témoignages dont
l’intérêt est tout à fait secondaire.
De ceux qui n’abordent en général
que le versant de la répression des
manifestants sans pour autant édi-
fier la mémoire collective quant au
caractère politique du soulève-
ment. Il est vrai par contre que les
évènements post 88 allaient contri-
buer pour beaucoup à l’érosion de
ce repère auquel allait se substi-
tuer la question de l’islamisme et
de la guerre qu’il déclenchera
contre l’Etat et la société. Dans le
contexte d’une véritable campagne
militaro-idéologique, le fragile héri-
tage du 5 octobre devint presque
sans intérêt dans l’immédiat,
comme si l’on avait affaire à une
trop lointaine insurrection tout
juste éligible à des thèses acadé-
miques.
En effet, après les contributions
factuelles publiées à chaud, puis
plus tard, de rares travaux consa-
crés à la matière brute que sont les
lent de peu ragoutantes manipula-
tions. Boîte de Pandore où se dis-
simulait la fameuse «raison d’Etat»
dans ce qu’elle a de pire, elle
devait demeurer hermétiquement
close. C’est pourquoi la subtile
censure imposée à la célébration
officielle du 5 octobre ne peut s’ex-
pliquer jusqu’à nos jours que par
le besoin des pouvoirs de priver
les générations du présent d’un
vieux repère glorieux. Et donc,
susceptible de les inspirer.
Gommer volontairement cette
«péripétie», selon le qualificatif de
quelques caciques bien en vue,
relèverait donc d’une sorte d’hy-
giène politique profitable à la «sta-
bilité» du pays en ce sens, insis-
tent-ils, qu’une table rase sur le
passé, permettrait de surmonter
les divergences entre les obé-
diences. C’est donc au nom de
l’unanimisme conciliateur que l’on
ignora officiellement et durant 30
années cette page de l’histoire
d’une nation. Tournant historique à
ce jour contradictoirement analy-
sé, ne demeure-t-il pas, cependant,
en attente d’une nouvelle mise en
perspective par rapport à l’infécon-
de régression que connaît actuelle-
ment le pays ? Alors que certains
engagements formels misaient, 20
années plus tôt, sur la possibilité
de changer, tout au moins, les
mœurs des pouvoirs, l’Algérie se
retrouve au contraire sous le joug
autour d’un thème qui «évalue»
l’exercice de la démocratie à l’algé-
rienne depuis la Constitution de
1989. Dénonçant «la démocratie
des structures écrans», il lui oppo-
sera celle des «valeurs» sans pour
autant préciser le contenu qu’il
faut donner à ce concept. Or, ce
qu’il avait laissé entendre dès 2005
(année du référendum sur la récon-
ciliation) à ce sujet ressemble à la
notion des «constantes» que le
parti unique agitait comme garde-
fous et auxquelles, octobre 88 mis
fin. En somme, l’idéal porté par le
soulèvement du passé était en soi
périlleux pour le système qui lui
préférera une sorte de contractua-
lisation des «intérêts de groupe»
Par Boubakeur Hamidechi
afin de créer du consensus.
boubakeur.hamidechi@Yahoo.fr
Diabolisant l’agitation partisane, le
système était tout à fait à l’aise ciation fut exclusivement octroyée
pour disqualifier le mouvement de grâce à l’évolution de l’architectu-
masse de 88 en lui imputant toutes re institutionnelle du pays.
les tares de la manipulation. C’est Exit le mérite d’une contestation
ainsi qu’il justifiera le fait de ne pas populaire. Le refus d’admettre que
tenir compte de l’ensemble du cor- cette date constitue, en dépit de
pus des revendications ayant cir- toutes autres considérations, un
culé au cours des fameuses jour- point de rupture de la même impor-
nées d’octobre, arguant que la tance que celles qui suscitèrent de
récupération politicienne était à grands bouleversements pour
l’œuvre et que des courants idéo- d’autres nations aujourd’hui pros-
logiquement opposés revendi- pères, illustre sans aucun doute
quaient, chacun pour lui, le statut l’immensité de notre échec. Celui
de tuteur actif sur le mouvement. d’avoir fait rater à une nation-
C’est ainsi que par un tour de majuscule, le bon train de l’avenir.
passe-passe, il parvint à rejeter le B. H.
credo spécifiant que les libertés

De l’«art » de remettre en selle !

témoignages, une chape de plomb
allait verrouiller les échanges de
preuves de crainte qu’ils ne révè-
d’un bonapartisme clanique. C’est
d’ailleurs à l’actuel régime que l’on
doit l’entame d’un certain débat
publiques et le pluralisme politique Le Soir sur Internet :
sont des conquêtes de la rue et http:www.lesoirdalgerie.com
qu’au contraire, la liberté d’asso-
E-mail :
info@lesoirdalgerie.com

POUSSE AVEC EUX !

Par Hakim Laâlam Dégradation du cadre de vie dans Alger. Normal quand tu
passes de la protection du Ouali Sidi Abderrahmane à la
gestion du…
… Wali Zoukh !
La mise en danger de la stabilité du pays par
ceux-là mêmes qui nous avertissent tous les jours
sur les dangers à mettre… en danger la stabilité
du pays. Un comble ! Cette histoire d’APN trouve-
ra son épilogue. Forcément ! Comme toutes les
histoires en Principauté. Mais diable comme
maintenant, en l’état, en l’état de l’Etat, elle me fait
terriblement penser à un fromage. Le gruyère. Des
trous. Toujours des trous. Des p’tits trous. De
grands trous. Des trous de partout, pour mal para-
phraser Gainsbourg et son «Poinçonneur des
Lilas». Comment ne pas se demander sincère-
ment qui aujourd’hui met en danger la stabilité de
la Dézédie ? Qui ? Sinon, cette chorale polypho-
nique où les rangées de voix discordantes se
tirent la gueule, en attendant peut-être de passer
à l’autre phase du tir. L’affaire Bouhadja, puisqu’il
faut ainsi se résigner à l’appeler, laissera des
traces. De par la nature et la composition de la
discordance. D’habitude, l’arbitre siffle, validant
ou invalidant un but, ordonne que la partie repren-
ne et hop ! Tout le monde reprend le match. Le
match miraculeusement redevenu amical. Mais
là ? La qualité de ceux qui veulent dégommer
Bouhadja et la qualité de ceux, en face, qui lui
apportent leur soutien est quasiment la même, le
pedigree provient du même «caveau familial» ! De
la même maison. Certes grande maison avec des
soubassements, des alcôves et des portes déro-
bées, mais maison unique, jusqu’à preuve du
contraire. Et justement, la preuve d’une seule et
même Grand-Maison, éditrice des ordres, indica-
trice du sens des vents, cette preuve tarde à venir,
à se manifester. Comme si, dans les couloirs du
manoir, circulaient plus de fantômes que d’êtres
encore en activité terrestre. Au-delà de ces «faits
hantés», ce qui m’enrage, c’est que dans la fou-
lée, alors que les réponses locales aux propos de
Bajolet, l’ancien ambassadeur de France en
Dézédie, avaient été globalement, dans l’en-
semble, à la hauteur, rapides, cinglantes et sur-
tout ne provenant pas toutes de l’usine officielle à
réponses, voilà que le feuilleton Bouhadja redon-
ne du tonus à l’«acte isolé» de cet ambassadeur à
la gorge aussi profonde que son amour pour le
cheval barbe. Nous l’avons nous-mêmes, à partir
d’ici, gratuitement remis en… selle ! C’est fran-
chement pas malin, Yal’Khawa ! Je fume du thé et
je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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