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Le Mystère Sainte Colombe 

Jonathan Dunford

Sainte Colombe, un obscur violiste du XVIIème siècle oublié par la 
plupart des adeptes de la viole de gambe et des musicologues, s'est 
vu soudainement placé au centre de toutes les préoccupations par la 
sortie du film "Tous les matins du monde" (1991), dont le scénario 
se base sur un roman éponyme de Pascal Quignard[1].

Le film dépeint un musicien austère, élevant seul ses deux filles, 
vivant dans un château isolé et rejetant le faste et la sécurité de la 
Cour du Roi Soleil. Le roman comme le film s'appuient sur la 
documentation alors peu abondante dont disposaient les musiciens et
musicologues en 1991.

A quel point le véritable Sainte Colombe était­il proche de son 
personnage cinématographique? Aucune certitude ne sera jamais 
acquise, mais quelques années d'une patiente recherche[2] ont pu 
dévoiler certains jalons sur qui il était et comment il vivait. Cet essai 
ne donnera pas de réponses définitives ; actuellement il n'en existe 
aucune. Quoi qu'il en soit, la documentation présentée ici permettra 
de corriger certaines erreurs et idées fausses qui se sont glissées cette
dernière décennie concernant la biographie et les œuvres de ce génie 
trompeur, et servir de base aux futurs chercheurs.
Le film reçut un énorme succès commercial, remportant également 
sept Césars. Il apporta une reconnaissance immédiate à la viole de 
gambe et à sa musique. Alors que le jusque­là inconnu Sainte 
Colombe concentrait toute l'attention, un article prétendant avoir 
découvert la véritable identité de Sainte Colombe fut publié sur la 
première page du journal Le Monde[3]. Selon le musicologue qui 
avait rédigé cet artcile, le véritable nom de Sainte Colombe était 
Augustin d'Autrecourt et il vivait à Lyon dans les années 1650. Quoi
qu'il en soit, une meilleure observation des sources permit de 
comprendre qu'il s'agissait d'une mauvaise interprétation. En effet, 
un professeur de musique qui enseignait également la viole à Lyon a 
bien existé dans cette période. Aussi avons nous trouvé dans les 
archives de l'Hospice de la Charité à Lyon le texte suivant :

"Acte de reception du Sieur de Ste Colombe, Maitre musicien, pour 
la maison.

Sieur Augustin Dandricourt dict Sainte Colombe, maître musicien à 
Lyon, a esté recu par la compagnie appres avoir esté informée de ses
bonnes vies mœurs et cappacité pour enseigner et establyr la 
musique aux enfans adoptifs de ceste maison au nombre nécessaire 
maintenir celle des filles de Sainte Catherine aussi adoptives, et à 
ceux qu’il verra les plus proprres leur apprendre la composition et la 
viole, et leur fire les leçons tous les jours affin de faire au plus tos 
qu’il se pourra ung cœur de musique complet, et venir assister aux 
divins offices pour les festes acoustumees, et pour les deffuncts 
bienfacteurs, ce qu’il a promis de faire et de s’en aquiter le mieux 
qu’il luy sera possible. A remercie lesdits sieurs recteurs qui lui ont 
accordé pour ses gages la somme de cent cinquante livres par an, 
quartier par quartier." [4]

Le nom D'Autrecourt mentionné dans Le Monde vient d'une erreur 
de lecture de l'écriture manuscrite du XVIIème siècle. Mieux encore,
il s'agissait de Monsieur Dandricourt[5] qui, comme il est prouvé 
dans ce document, utilisait le pseudonyme de Sainte Colombe ou 
Sainte Culumbe. Il existait dans cette région une famille importante 
du nom de Sainte Colombe qui était bienfaitrice de l'Hospice de la 
Charité[6] et certains liens de famille ont pu exister entre le 
professeur de musique et cette famille. Cependant, depuis la parution
de l'article erroné du Monde, le nom mal lu "D'Autrecourt" s'est 
répandu et peut être aujourd'hui trouvé dans des articles, ouvrages, 
pochettes de disque etc. Il est grand temps d'éliminer toute 
association entre le nom D'Autrecourt et celui du musicien Sainte 
Colombe.

On sait également que Sainte Colombe a étudié auprès d'Hotman à 
Paris[7]. A­t­il pu faire régulièrement un aussi long voyage entre 
Lyon et Paris? D'autant plus que Dandricourt, ce modestement payé 
directeur de chœur, qui pour partie de son travail apprenait à 
quelques filles à jouer de la viole comme instrument continuo pour 
accompagner le chœur, pouvait difficilement être le même Sainte 
Colombe qui plus tard, en 1678, fut proclamé par le Mercure de 
France, comme étant "si célèbre pour la viole"[8] et qui donnait des 
concerts à Paris, des cours aux plus grands violistes tels Marais et 
Rousseau[9],
D'autres recherches sur le véritable Sainte Colombe menée dans les 
"Insinuations de Châtelet"[10] aux Archives Nationales de France, 
m'ont permis d'y découvrir une Françoise de Sainte Colombe s'est 
mariée en 1669[11]. Son père était un certain "Jean de Sainte 
Colombe bourgeois de Paris" et l'un de ses témoins de contrat de 
mariage était un organiste du nom de Nicolas Caron (organiste à 
Saint­Thomas de Louvre et à l'église Sainte Opportune). Plus tard, je
découvris que Jean de Sainte Colombe avait son témoin en 1658.

Cherchant plus loi, je découvrais que dans les années 1650 et 1660, 
Jean de Sainte Colombe était le père de deux filles, Brigide et 
Françoise, et vivait dans la rue de Betizy (aujourd'hui la rue de 
Rivoli) dans le quartier de Saint­Germain­l'Auxerrois. Cette rue 
coupe la rue de la Monnaie et la rue Bertin Poirée; assez 
curieusement, ce sont deux des premières adresses du jeune Marin 
Marais. Plus encore, dans la rue Saint­Germain l'Auxerrois, située 
une rue plus haut, vivait le célèbre violiste Du Buisson.

Dans son Parnasse François (1732), Evrard Titon du Tillet nous 
donne une description précise de l'homme Sainte Colombe. De lui 
nous apprenons le compositeur "donnait des Concerts dans sa 
maison au cours desquels deux de ses filles prenaient part, l'une au 
dessus de viole, l'autre à la basse, formant avec leur père un Consort 
de trois Violes."[12] Ces filles ont­elles pu être les filles de Jean 
Françoise et Brigide? Là encore de plus amples recherches ont 
dévoilé que l'aînée de ses filles, Françoise de Sainte Colombe, s'est 
mariée avec Jean Varin, professeur de mathématiques du Roi et 
titulaire d'un poste à Belfort, alors que sa sœur, Brigide, s'est mariée 
avec Louis Lebé, un des secrétaires du Marquis de Segnelay, qui 
était implanté à Versailles. Les Lebé, une famille d'éditeurs de livres 
et de partitions, étaient étroitement associés à la fameuse famille 
Ballard. Nous savons également que le musicien Sainte Colombe 
entretenait des liens très proches avec une famille d'éditeurs appelée 
"Allain" (cf. le Concert à deux violes appelé "L'allain")[13]. Il est 
intéressant de noter que de nombreux noms liés à Jean de Sainte 
Colombe étaient de confession protestante.

Tous ces nombreux documents plaident en faveur de Jean de Sainte 
Colombe et pour l'instant, au cours de mes nombreuses années de 
recherches aux Archives Françaises, je n'ai jamais trouvé Jean de 
Sainte Colombe en tant que musicien mais constamment en tant que 
"bourgeois de Paris". Cette connexion protestante plausible est un 
élément important; l'antagonisme envers les non­catholiques était 
assez répandu après 1685 et la Révocation de l'Edit de Nantes. 
Sainte­Colombe a­t­il pu être protestant et, conséquemment, méprisé
par les registres officiels ? Jusqu'à ce que nous trouvions enfin un 
document se référant à Jean pour le musicien, ou se référant à Jean 
en tant que musicien, nous ne pouvons être certains qu'il s'agit du 
musicien Français adulé.

Ensuite il y a la réclamation d'un ou de plusieurs fils, certainement 
illégitimes, donc sans inscription dans les registres officiels. Dans 
son ouvrage Réflexions sur l'Opéra publié en 1742, Rémond de 
Saint­Mard prétend avoir connu un des fils de Sainte Colombe. Il le 
décrit comme "un homme simple qui n'avait pas assez d'imagination 
pour mentir[14].".
Six suites pour basse de viole seule de "Mr de Sainte Colombe le 
fils"[15] sont à découvrir à la bibliothèque de la Cathédrale de 
Durham. Elles font partie d'un volume de 300 pages de musique 
pour basse de viole seule, conprenant des œuvres de Marais, 
Dubuisson, Simpson et de nombreux autres compositeurs. Il a été 
entièrement copié par un violiste amateur et pasteur protestant du 
nom de Phillip Falle[16]. Curieusement, des notes à l'encre rouge se 
trouvent seulement sur la musique de Sainte Colombe le fils. Falle a­
t­il pu être un étudiant de Sainte Colombe le fils, dont nous savons 
qu'il a vécu à Edimbourg pas très loin de Durham?[17]

La bibliothèque de Durham abrite également une dissertation 
théologique en Latin d'Henri Auger de Sainte Colombe qui était un 
pasteur protestant originaire du Béarn[18]. Son acte de naissance 
indique qu'il est né près de Pau, en Béarn (France), le 1er juin 1680, 
de Monsieur le Baron Jean de Sainte Colome (un "m", aucun "b") et 
de Marie de Landorte.

De nombreuses lettres ont été laissées par Henri Auger et, 
curieusement, on le retrouve à Londres aux mêmes moments que 
Sainte Colombe le fils. En 1713, on retrouve mention de ce dernier 
dans le journal Londonien The Daily Courant, dans une annonce 
pour un "concert benefice for Mr Sainte Colombe" qui fut donné à 
l'Hickford Room de Londres[19]. Ont­ils pu être liés ? D'après les 
dates, ils ont pu être cousins. Un professeur de viole, à Londres en 
1716 du nom de "Mr Cynelum,"[20] a également pu être le même 
Sainte Colombe le fils, son nom semblant être une version anglicisée
pour faciliter sa prononciation par un anglophone.
Il semblerait qu'il ait existé deux branches de la famille Sainte 
Colombe originale, l'une protestante et du Béarn et l'autre catholique
de Lyon. Les archives protestantes de Paris portent mention dans le 
"répertoire Haag" d'un Sainte Colombe Parisien (sans prénom) qui 
est noté en 1700 comme étant "fort suspect de religion."

Une liste des musiciens Parisiens, établie en 1692 par Abraham du 
Pradel, référence un Sainte Colombe mais inscrit une ligne de 
pointillés à la place d'une adresse[21] et ce nom de Sainte Colombe 
n'apparaît pas du tout dans le registre d'imposition des musiciens en 
1696[22].

Le Tombeau de Sainte Colombe est bien sûr dans le second livre de 
Pièces de Viole de Marais publié en 1701. Mais le même livre 
contient le Tombeau pour Lully qui est mort en 1687. Tout ceci 
laisse penser que Sainte Colombe est décédé aux alentours de 1686 –
1700.

Il y a quelques années un correspondant a indiqué un article d'un 
certain Claude Astor Musique et Musiciens à Saint Julien au XVIIe 
siècle, Un Sainte Colombe à Brioude[23]. Cet article est 
accompagné d'un testament et d'un inventaire de Marie d'Estoupe, 
veuve du Sieur de Sainte Colombe, qui a été enterré à Brioude le 13 
novembre 1688 au cimetière de l'église de Saint­Julien[24]. Ce 
musicien qui s'est installé à Brioude à une date inconnue emportant 
avec lui un nombre impressionnant d'instruments. La liste recense 
deux orgues portatifs, deux épinettes, sept violes de gambe (quatre 
basses et trois dessus) et un luth. Il est plus que probable qu'il y est 
arrivé peu de temps avant sa mort; il n'était en effet peu courant de 
voir une femme habiter seule une collégiale. Malheureusement son 
prénom n'est jamais mentionné dans aucun des documents.

Avec plus de recherches patientes et méticuleuses il serait possible 
d'aboutir à une évidence ferme et conclusive qui donne une date de 
naissance et une date de décès et peut­être même une généalogie à ce
grand maître de la viole. Notre équipe s'est souvent confrontée à des 
essais infructueux lorsque les archives sont littéralement parties en 
fumée aussi bien à Paris qu'en Province. Peut­être que des 
recherches en Grande­Bretagne (où il reste de nombreuses archives 
pour la plupart intactes) nous permettront de résoudre le mystère 
Sainte Colombe.

Œuvres

Toute la musique de Sainte Colombe tient en quatre livres:

­ Deux livres pour viole seule (106 pièces) à la Bibliothèque 
Nationale d'Ecosse connus sous le nom des manuscrits de Panmure. 
Ils ne sont pas signés mais un inventaire de 1685 présente ces deux 
livres en tant que "viole lessons of Mr. St. Columbe in two 
books"[25].

­ Un livre pour viole seule (144 pièces) à Tournus (Bourgogne), 
connu comme le manuscrit de Tournus. Ce manuscrit n'est lui pas 
non plus signé mais environs 70 de ces pièces se trouvent également 
dans les manuscrits écossais. Cette concordance et le style d'écriture 
de la musique les désigne clairement comme étant des œuvres de 
Sainte Colombe.

­ Les Concerts à Deux Violes Esgales, une collection de 67 duos 
sont maintenant conservés à la Bibliothèque Nationale de France à 
Paris. Environ 4à de ces pièces se trouvent en version solo dans les 
manuscrits mentionnés ci­dessus.

L'hypothèse qu'il manque la partie d'une seconde viole dans les 
manuscrits pour viole seule a été avancée. Néanmoins, il y a de 
bonnes raisons de penser que ces œuvres faisaient plutôt parties 
d'une longue tradition d'un répertoire pour viole seule dominant dans
l'Europe du XVIIème siècle. Rien qu'en France nous connaissons 
l'important répertoire pour viole seule d'Hotman, qui nous a laissé 
approximativement 45 pièces pour basse de viole seule et de 
Dubuisson dont les œuvres qui nous sont parvenues sont au nombre 
de plus de cent pièces [note de bas de page pour renvoyer le lecteur à
l'article de Stuart du même volume]. Cette tradition s'est continuée 
avec la musique soliste de Demachy puis de Marin Marais et du 
propre fils de Sainte Colombe. La première parution de la musique 
de Marais date de 1686 et était un ensemble de pièces pour viole 
solo. En 1688, le violiste Jean Rousseau rapporte dans une lettre que 
"tout le monde joue la musique de [Marais]". Ce n'est que l'année 
suivante, en 1689, que Marais franchit une nouvelle étape et édita 
une partie de "basso continuo" pour son premier livre. C'était la 
première fois en France qu'un accompagnement est publié pour la 
viole ou pour n'importe quelle autre musique instrumentale, jusqu'au 
commencement d'une nouvelle vague qui devait se perpétuer au 
XVIIIème siècle.

Je pense que dans la société française du XVIIème siècle, la basse de
viole jouait un rôle comparable à celui de son proche cousin le luth, 
en tant qu'instrument soliste sans accompagnement [26] et que dès 
lors, la musique de Sainte Colombe s'inscrit beaucoup plus dans la 
tradition continue du XVIIème siècle d'une musique pour viole sans 
accompagnement. Au moment où ce siècle s'achève, il commença à 
exploiter et à développer une nouvelle forme qui lui est propre, les 
duos pour deux violes.

Cette tradition de transformer une pièce soliste en un duo pour deux 
basses de violes commence en France avec Nicolas Hotman[27], 
pour autant il existe de nombreux exemples en Angleterre de pièces 
pour solo ou duo de violes écrites par Hume, Corkine et Ferrabosco 
entre autres. En fait, il existe peu de pièces solo de Sainte Colombe 
que l'on trouve réécrite en duos dans ses Concerts à Deux Violes 
Egales. La partie de seconde viole des Concerts à Deux Violes 
Esgales est souvent beaucoup plus exigeante. On peut imaginer que 
la partie soliste était donnée à un élève avec lequel Sainte Colombe 
devait improviser une seconde partie plus virtuose[28].

On attribue à Sainte Colombe l'ajout d'une septième corde à la basse 
de viole et l'invention des [wound bass strings] "... we owe to him 
this beautiful left hand position which brought viol playing to 
perfection [et] allowed him to imitate the greatest qualities of the 
human voice ... ; we also owe to M. de Sainte Colombe the 7th string
which he added to the viol. Finally, he ... introduced the use of 
silver­spun strings in France, and he continually works to find 
anything to improve this instrument, if it were possible."[29] Que ce 
soit vrai ou faux, peu importe. La musique de Sainte Colombe parle 
d'elle­même. C'est la première musique en France qui utilise la 
septième corde, ce qui ressort du tout premier prélude pour viole 
seule du manuscrit de Tournus. La virtuosité nécessaire pour jouer 
cette musique dépasse de loin celle de ses prédécesseurs comme 
Hotman et de ses contemporains tel Dubuisson. Les solos tout autant
que les duos montrent l'intuition de Sainte Colombe dans 
l'improvisation et un coup d'archet "diaboliquement" agile qui faisait
l'admiration de ses disciples parmi lesquels Marin Marais[30].

La réputation de Sainte Colombe et son sens de l'innovation ont 
sûrement conduit la viole à une place prédominante comme 
instrument soliste en France sous l'Ancien Régime. Il a dû avoir un 
rôle influant dans l'évolution du répertoire de la viole française du 
XVIIème siècle passant d'une musique pour basse de viole seule non
accompagnée à, à la fin du siècle, une musique pour basse de viole 
soliste accompagnée par un continuo à la basse de viole. Le nombre 
imposant de duos, ainsi que leur extraordinaire durée et beauté, 
écrits par Sainte Colombe sont cruciaux dans ce développement, 
mais ne doit pas laisser dans l'ombre le fabuleux répertoire pour 
viole seule qui l'a précédé.
Il reste seulement à espérer que nous découvrirons de plus en plus ce
compositeur exceptionnel pour la viole de gambe.

Editions Modernes

Jean (?) de Sainte Colombe, Recueil de Pièces pour Basse de Viole 
Seule,

Facsimile des manuscrits MS 9469 et MS 9469 (manuscrits 
Panmure) à la National Library of Scotland, Edimbourg, Genève : 
Editions Minkoff, 2003.

Jean (?) de Sainte Colombe, Recueil de Pièces pour Basse de Viole 
Seule

Facsimile du manuscrit M.3 de la Bibliothèque municipale de 
Tournus

(manuscrit Tournus), Genève : Editions Minkoff, 1998.

Concerts à Deux Violes Esgales du Sieur de Sainte Colombe, 
Société Française de Musicologie, 1998.
Sainte Colombe le jeune, Five suites for solo bass viol, ed. Jonathan 
Dunford, Strasbourg: Les Cahiers du Tourdion, 1998.

Articles

Claude Astor, ‘Musique et Musiciens à Saint Julien au XVIIe siècle, 
Un Sainte­Colombe à Brioude’, Almanach de Brioude et de son 
arrondissement, 1993, pp. 89 – 107.

Jonathan Dunford, ‘Le point sur Sainte Colombe’, L’Écho de la 
viole (bulletin de la Société Française de Viole), vol. 2, 1999, p. 2­4.

Jonathan Dunford, ‘Les musiciens français antérieurs à Marin 
Marais’,

L’Écho de la viole (bulletin de la Société Française de Viole), vol. 4,
2000, p. 2­3.
Francois­Pierre Goy, préface pour Jean ( ?) de Sainte Colombe, 
Recueil de Pièces pour Basse de Viole Seule, Genève : Editions 
Minkoff, 2003.

Francois­Pierre Goy, préface pour Jean ( ?) de Sainte Colombe, 
Recueil de Pièces pour Basse de Viole Seule, Genève : Editions 
Minkoff, 1998.

Francois­Pierre Goy, préface pour les Concerts à Deux Violes 
Esgales du Sieur de Sainte Colombe, Société Française de 
Musicologie, 1998.

Francois­Pierre Goy, ‘Jean de Sainte­Colombe et le Manuscrit de 
Tournus dans l’histoire de la musique pour viole seule en France’ in 
Société des Amis des Arts et des Sciènces de Tournus, Tome XCIV, 
Tournus, 1995, p. 61­76.

Corine Vaast, préface pour les Concerts à Deux Violes Esgales du 
Sieur de Sainte Colombe, Société Française de Musicologie, 1998.
Corine Vaast, ‘M. de Sainte Colombe Protestant?’ in Bulletin de la 
société de l’histoire du Protestantisme Français, vol. 144, 1998, pp. 
591­601

Corine Vaast, ‘A propos de M. de Sainte­Colombe’ in Bulletin de la 
société de l’histoire du Protestantisme Français, vol. 145, 1999, pp. 
189­191

[1] Pascal Quignard, Tous les Matins du Monde, Gallimard, ISBN 
2070724743.

[2] Depuis 1992 un groupe de musicologues (Stuart Cheney, 
François­Pierre Goy, Corinne Vaast et moi­même) a mené des 
recherches sur Sainte Colombe.

[3] Pierre Guillot, "L'envol de Sainte Colombe", Le Monde, 18 
janvier 1992, pages 1 et 13. Suivi de la correction de cet article : 
Renaud Marchart, "Enfin, des nouvelles du sieur de Sainte 
Colombe", Le Monde, 5 janvier 1996, p. 19.

[4] Archives de la Charité, Lyon, E41, p. 431, juillet (environ) 1657.

[5] Pour plus d'information voir Jean­Marc Baffert, "Les orgues de 
Lyons du XVIe au XVIIe siècle", Cahiers et mémoire de l'orgue, 
vol.11, 1974, p. 51.
[6] Paul de Rivérieulx, Vicomte de Varax, Généalogie de la Maison 
de Sainte Colombe, Lyon : Imp. Générale, 1881.

[7] Jean Rousseau, Traité de la Viole (1687) : ‘ De tous ceux qui ont 
appris à joüer de la Viole de Monsieur Hotman, on peut dire que 
Monsieur de Sainte COLOMBE a esté son Ecolier par exellence, & 
que mesme il l’a beaucoup surpassé..’ et Jean Rousseau, Réponse de 
Monsieur Rousseau, (Paris : 1688), ‘…car Monsieur de Sainte­
Colombe & tous ceux qui ont appris de Monsieur Hotteman…’.

[8] Mercure de France, février 1678

"Il y a eu icy ce Carnaval plusieurs sortes de Divertissements mais 
un des plus grands que nous ayons eus a esté un petit Opéra intitulé 
Les Amours d'Acis et de Galatée, dont M. de Rians, Procureur du 
Roy de l'ancient Chastelet, a donné plusieurs représentations dans 
son Hostel avec sa magnificence ordinaire. L'Assemblée a esté 
chaque fois de plus de quatre cens Auditeurs, parmy lesquels 
plusieurs Personnes de la plus haute qualité ont quelquefois eu peine 
à trouver place. Tous ceux qui chanterent et joüerent des Instrumens 
furent extrêmement applaudis. La Musique estoit de la composition 
de M. Charpentier dont je vous ay déjà fait voir deux Airs. Ainsi 
vous en connoissez l'heureux talent par vous­mesme. Madame de 
Beauvais, Madame de Boucherat, Messieurs les Marquis de Sablé et 
de Biron, M. Deniel, Monsieur de Sainte Colombe, si celebre pour la
Viole et quantité d'autres qui entendent parfaitement toute la finesse 
du Chant ont esté des admirateurs de cet Opéra." (pp. 131­132).
[9] Une autre date clé est la publication d'une Sarabande de Mr de 
Sainte Colombe, publiée à Paris par Bénigne de Bacilly in Recueil 
des plus beaux vers qui ont esté mis en chant, Troisième partie, 
(Paris : ca. 1665), p. 139 (Malheureusement les paroles de la 
chanson sont publiées sans la musique).

[10] Archives Nationales, Série Y.

[11] Archives Nationales, Minutier Central XCI (365), 22 septembre
1669.

[12] Evrard Titon du Tillet Vies des Musiciens et autre Jouers 
d'Instruments du règne de Louis le Grand, édition Le Promeneur, 
Gallimard, 1991, p. 84 ­ 85.

[13] Concerts à Deux Violes Esgales, édition revue, Société 
Française de Musicologie, 1998.

[14] Rémond de Saint­Mard, Réflexions sur l'Opéra (oeuvres 
mêlées, 1742).

[15] Voir l'édition des Five suites for solo bass viol, éd. Jonathan 
Dunford, Les Cahiers du Tourdion, Strasbourg, 1998.

[16] Margaret Urquhart, Prebendary Philip Falle (1656 –1742) and 
the Durham Bass Viol Manuscript A. 27, Chelys, Journal of the 
Viola da Gamba Society, vol 5, pp. 7–20.

[17] Ian Woodfield ‘The Younger Sainte­Colombe in Edinburg’, 
Chelys ­ Journal of the Viola da Gamba Society, vol. 14, 1985, pp. 
43 ­ 44.
[18] Exercitatio Theologica de Lege et Evangelio Ad Elucidationem 
Loci Evangelii Johannis Cap 1 vers 17….Respondente H. Auger de 
Ste Colome, Bearnis Gallo.

[19] "For the benefit of Mr. Ste Columbe : a consort of vocal and 
instrumental musik will be performed on Thursday, being the 14th of
May, at the Hickford dancing room over the tennis court on James 
street, Hay­Market to begin exactly at 7 o'clock. Tickets may be had 
at St James Coffee house.’

[20] Ian Woodfield, ‘Dudley Ryder 1715­1716: Extracts from the 
Diary of a Student Viol Player’ Journal of the Viola da Gamba 
Society of America, vol. XXI, 1984, pp. 64 ­ 68.

[21] Abraham du Pradel, Le livre commode des adresses de Paris 
pour 1692.

[22] Archives Nationales Z1H657, Capitation 13, Janvier 1696, 
Musiciens Simphonistes. Y sont listés entre autres :

"De La Grauveuse – Violes, Forcroy père, Forcroy fils, Machy, 
Rousseau, Le Moyne".

[23] Almanach de Brioude et de son arrondissement 1993, pp. 89­
107.

[24] Testament de Marie d’Estoupe, veuve du Sieur de Sainte 
Colombe 13 novembre 1688 :
"A esté présente honeste femme Marie d’Estoupe, veuve de feu M 
(en blanc) Saincte­Colombe, vivant maistre de musique de l’esglise 
Sainct Julien de ceste ville de Brioude,…

Prie et supplie humblement Madame de Brinai vouloir faire enterrer 
sondict corps au tumbeau où est enterré ledict feu sieur de Saincte­
Colombe dans le cimetiere de ladicte esglise Sainct­Julien…

Donne et lègue à nos seigneurs les comptes et chapitre de ladicte 
eglise Sainct Julien pour l’entretien de leur maistrise et instruction 
des enfans de chœur, tous les instrumens de musique qu’elle a en 
ladicte mestrise, consistans en deux orgues, trois basses et trois 
dessus et d’un autre.

Donne aussi à Messire Louis Eyssamas, prebstre semi­prébandé de 
ladicte esglise, à présent maistre de ladicte mestrise, pour les 
agréables services qu’elle a reçus et reçoit journellement de luy, 
d’une paire d’espinettes, autre basse de violon qu’il pourra choisir 
entre touttes celles qu’elle a en ladicte mestrise… et le travail de 
musique dudict feu de Saincte Colombe."

Inventaire avant décès de Marie d’Estoupe 14 novembre 1688

"…2 paires d’orgues

…une paire d’espinettes, 4 violes

3 dessus, un luc [luth]"
[25] Voir Patrick Cadell, La musique française classique dans la 
collection des comtes de Panmure, Recherches sur la musique 
française classique, XXII (1984), pp. 51­52 et 56­58.

[26] Il faut se rappeler que le professeur de Sainte Colombe, Nicolas 
Hotman, était à la fois luthiste et violiste. Sainte Colombe persista 
également dans sa prédilection des instruments à plectre comme le 
décrit Rousseau dans sa Réponse de Monsieur Rousseau, Paris, 
1688, p. 9 : « Il dit que je n’ay point parlé de pincer la Viole, je n’ay 
pas cru le devoir faire, parce que ce n’est pas un jeu de la Viole qui 
soit en usage & qui n’y doit pas estre, j’avoue que Monsieur de 
Sainte Colombe s’y fait admirer, mais c’est un divertissement 
particulier qu’il se donne par l’usage qu’il a des Instruments à pincer
».

[27] Voir, par exemple la Courante soliste par Hotman, VDGS 9 
(solo en A­ET Goëss B) (folio 63 (A)), partie de seconde viole 
VDGS 27 in F­Pc MS Rés 1111, 267.

[28] Voir, par exemple la Gigue de Saint Colombe L’aisé, le concert 
La Conférence (VIII), ou les concerts Pierotine (XV), ou Les 
Couplets (X).

[29] Jean Rousseau, Traité de la Viole, 1687, p. 24.

[30] Vies des musiciens et autres Joueurs d'Instruments du règne de 
Louis le Grand, Evrard du Titon du Tillet, 1732: "Sainte Colombe 
fut même le Maître de Marais ; mais s'étant aperçu au bout de six 
mois que son élève pouvoit le surpasser, il lui dit qu'il n'avoit plus 
rien à lui montrer. Marais qui aimoit passionnément la Viole, voulut 
cependant profiter encore du sçavoir de son Maître pour se 
perfectionner dans cet Instrument ; et comme il avoit quelque accès 
dans sa maison, il prenoit le temps en été que Sainte Colombe étoit 
dans son jardin enfermé dans un petit cabinet de planches, qu'il avoit
pratiqué sur les branches d'un Mûrier, afin d'y jouer plus 
tranquillement et plus délicieusement de la Viole. Marais se glissoit 
sous ce cabinet ; il y entendoit son Maître, et profitoit de quelques 
passages et de quelques coups d'archets particuliers que les Maîtres 
de l'Art aiment à se conserver ; mais cela ne dura pas longtemps, 
Sainte Colombe s’en étant aperçu et s’étant mis sur ses gardes pour 
n’être plus entendu par son Elève : cependant, il lui rendoit toujours 
justice sur le progrès étonnant qu’il avoit fait sur la Viole ; et étant 
un jour dans une compagnie où Marais jouoit de la Viole, ayant été 
interrogé par des personnes de distinction sur ce qu’il pensoit de sa 
manière de jouer, il leur répondit qu’il y avoit des Elèves qui 
pouvoient surpasser leur Maître, mais que le jeune Marais n’en 
trouveroit jamais qui le surpassât."

Y con la letra, traducida un poco por libre:

El aspecto del aparato,

temblores al verlo…

resolución para subirse a él…


llegada hasta arriba..

bajada del citado aparato.

Serias reflexiones…

aseguramiento mediante entrelazado

de cuerdas de seda de los brazos y piernas

del paciente.

Ahora se hace la incisión…

introducción de las pinzas…

ahora se extrae la piedra…

aquí se pierde la voz…

La sangre fluye…

las sedas se desatan…

Entonces te llevan a la cama

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