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L
Par FaTOU NDIaYE
e maire de Dakar, Khalifa défendu le maire de Dakar qui
Sall, a fait face au tribunal se considère d’ailleurs comme
de grande instance de Da- un « otage politique». Et d’ar-
kar statuant en matière correc- guer en réfutant les faits : « Je
tionnelle pour justifier sa gestion conteste énergiquement les
jugée nébuleuse de la caisse d’a- faits. Ceux qui les ont formulés
vance. Dans sa réponse, l’édile ont eu la main très lourde. Cette
de la capitale a dit que les fonds affaire est simple. Nous avons
Groupe Sudcommunication
Amitié II x Bourguiba
BP 4130
Khalifa Sall refuse de livrer les noms des bénéficiaires
Tél : 33 824 33 06 cessiteux. Parfois, ce sont des mandeurs dont l’Etat du Séné-
Sud Quotidien autorités qui viennent en toute gal, des autorités administrati-
Edité par Sud Sarl discrétion nous solliciter. On a ves, coutumières et religieuses.
Associés : eu à aider aussi de grands ma- « Nous avons plusieurs sollici-
La Rédaction
lades. Je refuse de donner leurs tations dont celles des popula-
Administrateurs
noms », a-t-il dit. Le maire de tions elles-mêmes, des gens
Abdoulaye Ndiaga Sylla - Vieux Savané
Directeur de la publication
Dakar justifiera son refus de confrontés à des problèmes de
Vieux SAVANE donner les noms des bénéficiai- vie. Nous avons la sollicitation
Rédacteur en Chef res non pas par absence de de personnalités, des leaders
Abdoulaye THIAM preuves, mais par principe. « Ce d’opinion et des politiques. Ces
Impression : AFRICAPRINT n’est pas parce que nous ne fonds ont toujours servi aux po-
Distribution : pouvons pas donner les noms, pulations. C’est pourquoi, nous
Tél : 33 824 33 06
mais c’est parce que nous ne nous sommes inscrits dans
Service commercial
Tél : 33 824 33 06 devons pas donner les noms ». cette mouvance. L’Etat du Sé-
e-mail : sudcommercial@sudonline.sn Dans la foulée, a-t-il fait savoir, négal aussi nous a sollicités
Adresse Internet l’argent de la caisse à l’origine dans beaucoup d’autres mani-
http://www.sudonline.sn «Nous n’avons pas voulu donner sont sollicités par tout le monde. de sa présence au procès a été festations comme le 4 avril et
E-mail : sudquotidien@yahoo.fr les noms parce que les fonds L’argent a servi à aider les né- également distribué à des de- la visite de chefs d’Etat».
SUD QUOTIDIEN - N° 7425
DU MERCREDI 7 FEVRIER 2018 Politique 3
A
Par FaTOU NDIaYE
la reprise du procès du de Dakar a aussi fait savoir que
maire de la ville de Dakar, depuis 1997, un ministre de la
Khalifa Ababacar Sall, et République à savoir Souty Touré
ses co-prévenus hier, mardi 6 avait indiqué que la caisse d’a-
février, relativement à la gestion vance de la mairie de Dakar est
de la caisse d’avance, les avo- un fonds politique et elle n’est
cats de la partie civile ont été pas destinée au fonctionnement
les premiers à « cuisiner » les de la municipalité. Mieux, a pour-
incriminés. Et c’est le directeur suivi Mbaye Touré, le fonds est
administratif et financier de la voté par le conseil municipal. Par
ville de Dakar, Mbaye Touré, qui ailleurs, Mbaye Touré, répondant
a été le premier à passer. Dans aux questions de Demba Ciré mais rencontré le maire de Dakar. de la ville de Dakar, car le dé- inscrit en faux contre les faits
sa déclaration, il a nié toutes les Bathily, a jugé nécessaire la pré- Et qu’elle n’a non plus bénéficié caissement obéit à la norme ». portés sur sa personne. Pour
accusations portées contre sa sence de Pape Diop et de Ma- d’une quelconque somme d’ar- Mamadou Oumar Bocoum a dit lui, ce qu’il avait à gérer est une
personne. Cependant, Me Yérim madou Diop, anciens maires de par ailleurs que plusieurs cais- caisse d’avance qui fonctionne
gent venant de la mairie de Dakar.
Thiam a fouillé dans les déclara- Dakar, «dès l’instant que d’im- ses d’avance existent à la mairie comme toutes les autres cais-
Le receveur et percepteur muni-
tions pendant l’enquête pour es- portantes décisions dans le fonc- de Dakar et que leur approvi- ses. A la question du président
cipal entre 2011 et 2015, Ma-
sayer de justifier les charges re- tionnement de la caisse d’a- sionnement est toujours fait de Malick Lamotte sur le paiement
madou Oumar Bocoum, a lui aussi
tenues comme Khalifa Sall et vance ont été prises sous leur la même manière, par des ver- en espèce de la caisse d’avance
nié les faits pour lesquels, il est
cie. S’adressant à Mbaye Touré, magistère ». Dans la foulée, ii sements en liquide. Son succes- incriminée, Ibrahima Diaw a dit
poursuivi. « Je ne devais pas être
l’avocat de l’Etat a tenté d’en sa- dira que « Si on devrait s’inter- seur, Ibrahima Diaw s’est aussi que la loi l’autorise
voir plus sur ses connaissances roger sur la création de cette ici. Je n’ai fait que respecter les
de la caisse d’avance. La décla- caisse, on devait commencer de- textes », a-t-il dit. Avant de relever
ration du prévenu faisant du puis 2003 et entendre tous les que les seuls contrôles qu’il devait
maire le seul ordonnateur des acteurs qui ont eu à passer à la faire en sa qualité de percepteur MBAYE TOURE, DIRECTEUR ADMINISTRATIF
dépenses issues de la caisse a ville de Dakar, ce qui n’a pas été étaient la qualité de l’ordonnateur,
été un point évoqué par l’avocat. fait ». Poussant le bouchon plus c’est-à-dire la signature du maire, ET FINANCIER DE LA VILLE DE DAKAR
Dans sa réponse, Mbaye Touré loin, Demba Ciré Bathily deman- la validité de la créance et un pro-
a indiqué que sa déclaration est dera au prévenu si l’enquête n’a cès-verbal de réception dûment «Je suis un homme meurtri»
motivée par le fait que seul le pas été ouverte seulement dans rempli, ce qui a été toujours le cas
L’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar sonne
maire est ordonnateur des le but d’atteindre khalifa Sall. Une à toutes les occasions qu’il a eu à
comme un signe fatidique de destin pour le fonctionnaire en fin
fonds. Le fait d’avoir qualifié la question à laquelle, le directeur autoriser une réception d’argent.
de carrière, Mbaye Touré. Répondant aux questions de la dé-
caisse d’avance de fonds poli- administratif et financier de la Le paiement en liquide de cer- fense, le directeur administratif et financier de la ville de Dakar
tiques est aussi dû à la destina- ville de Dakar s’est gardé de ré- taines dépenses de la caisse a s’est dit meurtri par tout ce qui lui est arrivé. « J’ai le sentiment
tion finale de l’argent en ques- pondre. été un point soulevé par le pré- d’un homme meurtri. Pendant 25 ans de carrière, je n’ai jamais
tion, a-t-il dit. Poursuivant son Fatou Traoré du Gie Tabaar, quant sident du tribunal Malick La- eu de problèmes. Si aujourd’hui, presque à ma retraite, je com-
argumentaire, le directeur ad- à elle, répondant aux questions de motte. « C’est une pratique nor- pare devant un tribunal pour des faits qui ne se sont jamais te-
ministratif et financier de la ville Me Borso Pouye, a dit n’avoir ja- male, a dit l’ancien percepteur nus, je ne peux qu’avoir des sentiments de regret », a-t-il soutenu.
En signant les procès-verbaux de réception de la ville de Dakar,
Mbaye Touré indique n’avoir pas fait quelque chose d’anormal
CONFRONTATION ENTRE MAMADOU OUMAR BOCOUM ET MBAYE TOURE pour qu’aujourd’hui, il se retrouve en prison. « Aucun organe
de contrôle n’a eu à déceler des manquements dans la gestion
Khalifa Sall refuse d’arbitrer de la caisse d’avance », dira le directeur administratif et financier
de la ville de Dakar qui a trouvé que, dès l’instant que les fonds
Le directeur administratif et fi- sent la vérité et l’ont dit, je ne clinant l’appel de Malick Lamotte alloués à la ville de Dakar n’ont jamais été inscrits dans le fonc-
nancier de la ville de Dakar , peux pas les arbitrer », a dit le a dit qu’il ne reconnait plus les tionnement de la collectivité locale, mais plutôt dans la rubrique
Mbaye Touré, et l’ancien percep- maire de Dakar. Revenant à la deux percepteurs municipaux. dépenses diverses, ils sont considérés comme des fonds poli-
teur municipal ont tenu des dé- charge, le président du tribunal Khalifa Sall a alors dit qu’il était tiques. Malgré ses déclarations, Mbaye Touré s’est gardé ce-
clarations contraires s’agissant a une fois de plus fait recours présent quand Mbaye Touré dis- pendant de qualifier l’affaire de la caisse d’avance de procès
du fait que le percepteur a une au maire de Dakar pour dépar- ait à Bocoum que la caisse d’a- politique. Il a dit dans ce sens être un fonctionnaire qui n’a au-
fois donné de l’argent en mains tager Mbaye Touré et l’actuel vance est un fond politique, cune considération politique et qui agit pour être en conformité
propres au maire de la capitale percepteur municipal. Cepen- chose qu’Ibrahima Touré a re- avec la mission qui lui a été assignée.
sénégalaise. Cette affirmation dant, le maire de Dakar en dé- fusée catégoriquement.
de Mbaye Touré a été rejetée
par l’ancien percepteur munici-
pal, Mamadou Oumar Bocoum. MBOUR -MASSIFICATION DE L’APR POUR UN DEUXIEME MANDAT DE MACKY SALL
Et pour arbitrer les deux et sa-
voir où se trouvait la vérité, le
président du Tribunal de grande
Vers la diversification des stratégies
instance statuant en matière cri- Pape Macodou Diouf, un inspecteur des im- pas toujours dans les partis politiques. Il a un angle de souffrir des batailles de lea-
minelle sur l’affaire de la caisse pôts et responsable politique de l’Apr dans jugé opportun de s’inscrire dans ce créneau dership et de positionnement. Un des dino-
d’avance Malick Lamotte a de- le quartier Liberté a organisé un atelier de et de trouver des compagnons dans cette saures de la politique, l’ancien député Kha-
mandé l’intervention du maire partage avec plusieurs membres de sa base démarche nécessitant un plan d’actions à dim Tabet, a convoqué d’ailleurs une réunion
de Dakar. Khalifa Sall a opposé politique pour définir la stratégie la plus à concevoir et à dérouler. Selon lui, la dyna- de responsables apéristes de la commune
un refus catégorique à cette re- même de convaincre les populations dans mique enclenchée pour répondre aux pré- de Mbour, dans le sens de siffler la fin de la
quête. « Vraiment, cette scène le but de réélire Macky Sall en 2019. La occupations des populations qui ont élu récréation pour une harmonisation des po-
est pénible. Je préfère me suici- démarche, à l’en croire, repose sur l’expli- Macky Sall explique la nécessité d’un second sitions et points de vue et pour amorcer le
der que de répondre... Ce sont cation des réalisations et de la politique de mandat pour lui permettre de mettre le Sé- travail en vue de la réélection de Macky
deux jeunes collaborateurs que la majorité présidentielle aux populations, négal sur les rampes de l’émergence. A no- Sall à un an, jour pour jour de la présiden-
j’ai trouvé sur place. Ils connais- aux votants, car ces derniers ne se trouvent ter enfin que l’Apr continue à Mbour, sous tielle de 2019. SaMBa NIéBé Ba
4 Actualité SUD QUOTIDIEN - N° 7425
DU MERCREDI 7 FEVRIER 2018
I
la presse». Et, pour éviter une telle situation, ces professionnels des médias recommandent
aux journalistes d’être «plus responsables».
l y a deux ans, une interview faits et ça peut porter atteinte nous ne nous donnons pas la
du président du Collège des à la dignité d’un individu, à la peine de creuser un peu».
L
crise en Guinée-Bissau». Elle en appelle au soutien de l’Union Africaine (UA), l’Union Européenne soutenir la CEDEAO dans l’appli- tions qui entravent le processus
cation effective des sanctions qui de sortie de crise en Guinée Bis-
(UE) et des Nations-Unies (ONU) pour l’application effective de ces sanctions qui sont à définir.
sont à définir. sau». La Conférence a égale-
es acteurs de la crise po- L’annonce de la mise en applica- nation du Premier ministre de Conduite par le ministre des Af- ment mandaté le président de
litique et institutionnelle en tion effective de sanctions fait consensus telle que préconisée faires Etrangères, de la Coopéra- la Commission pour mettre en
Guinée-Bissau ont intérêt suite à une mission de paix dépê- par l’Accord de Conakry n’a pas tion et de l’Intégration Africaine œuvre lesdites sanctions. Un co-
à s’accorder sur la nomination chée à Bissau, les 31 janvier et été faite. Or, pour la mission de de la République Togolaise, Pr Ro- mité de suivi des sanctions com-
d’un Premier ministre de 1er février 2018, à la demande la CEDEAO, «sans l’application in- bert Dussey, et comprenant éga- posé du Togo, de la Guinée et
consensus, conformément à du président en exercice de la tégrale de l’Accord de Conakry, lement Naby Youssouf Kiridi Ban- de la Commission de la CEDEAO,
l’Accord de Conakry, au risque Conférence des Chefs d’Etat et notamment la nomination d’un goura, ministre d’Etat, Secrétaire a été mis en place à cet effet,
de se voir infliger des sanctions de Gouvernement de la CEDEAO, Premier Ministre de consensus général de la Présidence de la précise la source.
par la Communauté écono- Faure Essozimna Gnassingbé, et la formation d’un Gouverne- République de Guinée, représen- Depuis plusieurs années, la Gui-
mique des Etat de l’Afrique de président de la République du ment inclusif, les conditions poli- tant le Médiateur de la CEDEAO née-Bissau est confrontée à une
l’Ouest (CEDEAO). Dans un com- Togo. Et, dans un communiqué tiques idoines ne sont pas réunies pour la Guinée-Bissau ainsi que crise politique dont les fonde-
muniqué rendu public à cet effet rendu public le 1er février 2018, pour l’organisation d’élections Marcel de Souza, président de la ments historiques, les dimensions
et relayé par Afrique Perfor- la délégation de haut niveau de crédibles, inclusives et apaisées». Commission de la CEDEAO, la dé- sociologiques et implications éco-
L’UA, L’UE ET L’OnU SAISIES
mance avant-hier, lundi 05 fé- la CEDEAO a fait constaté que «la légation a pour objectif principal nomiques vont au-delà de la Gui-
POUR L’EFFEcTIVITE dES
vrier 2018, la Commission de nomination du Premier ministre de «procéder à l’évaluation de la née-Bissau et interpellent l’Afrique
la CEDEAO annonce, pour comp- de consensus telle que préconi-
SAncTIOnS… A dEFInIR
mise en œuvre des Accords de dans son ensemble.
ter du jeudi 1er février 2018, sée par l’Accord de Conakry n’a Conakry et de Bissau».
la mise en place de «sanctions pas été respectée». Selon la source, la Mission a éga-
I.DIaLLO
L
avec ses conséquences néfastes récidive» a souligné Moussa Faye
sur la santé et l’équilibre psycho- lors de cette rencontre qui a réuni
social des victimes.» Abondant plusieurs acteurs engagés dans la
dans le même sens, Moussa Faye lutte contre l’excision.
du Fonds des Nations unies pour Nando Cabral GOMIS
e Sénégal a encore du che- fin aux mutilations génitales fémini- excisées. Mais aussi que la préva- la population (Unfpa) a indiqué qu’un
min à faire dans sa lutte nes est une décision politique. Tolé- lence demeure plus élevée en milieu travail de terrain est en train d’être
pour l’éradication de l’exci- rance Zéro des institutions régio- rural (27%), qu’en milieu urbain effectué, avec tous les acteurs, afin
sion. En effet, en dépit des nales et sous – régionales», le (19%) notamment dans les zones
moyens déployés aussi bien par l’E- directeur de cabinet du ministre de Nord et Sud du Sénégal.
tat que ses partenaires pour venir la Femme, de la Famille et du Genre, Concluant son propos, le directeur
à bout de cette pratique, le taux de Ciré Lô, a situé ce taux à 13% de de cabinet de madame le ministre
prévalence de l’excision reste tou- filles de moins de 15 ans, en 2016. Salimata Diop Dieng, a cependant Les Mgf en chiffres
jours important au niveau national. Poursuivant son propos, Ciré Lô, ci- rassuré que l’abandon de la pra-
Venu présider hier, mardi 6 février, tant l’Enquête démographique et tique de l’excision demeure l’objectif Au total, les Nations Unies (ONU) estiment à 200 millions le nombre
la cérémonie d’ouverture de la Jour- de santé continue (Edsc) de 2016, principal du gouvernement. A ce ti- de femmes et de filles dans le monde ayant subi l’une ou l’autre forme
née internationale tolérance Zéro a indiqué que 23% des femmes de tre, il a invité toutes les communau- de mutilation génitale féminine (Mgf). Si cette tendance perdure, 3
excision, autour du thème «Mettre 15 à 49 ans ont déclaré avoir été tés à se mobiliser pour éradiquer millions de jeunes filles risquent de subir des mutilations génitales fé-
minines chaque année. Déjà, relève l’ONU (sur son site un.org), 44
millions de jeunes filles âgées de moins de 14 ans ont subi des muti-
lations génitales féminines, principalement en Gambie (56%), en Mau-
ANTONIO GUTERRES, SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES ritanie (54%) et en Indonésie, où environ la moitié des filles âgées de
moins de 11 ans ont enduré cette pratique.
«Ensemble, nous pouvons et devons mettre Les mutilations génitales féminines sont pratiquées principalement
sur des jeunes filles entre la petite enfance et l’âge de 15 ans. Et, les
pays qui présentent le plus haut taux de prévalence de cette pratique
fin aux mutilations génitales féminines» parmi les filles et les femmes âgées de 15 à 49 ans sont la Somalie
(98%), la Guinée (97%) et Djibouti (93%). Les Mgf ne sont pas sans
«La dignité, la santé et le bien-être et rapide, ce chiffre pourrait aug- 2030.» D’ailleurs, «en collaboration
conséquence sur la santé des victimes. Selon la source, elles provo-
de millions de filles sont en jeu; il menter de 68 millions d’ici à avec l’Union européenne, l’ONU a
quent des saignements importants et des problèmes de santé tels
n’y a pas de temps à perdre. En- 2030.» Ce qui fait que «les mutila- lancé l’initiative Spotlight, un projet
que des kystes, des infections, l’infertilité, des complications à l’accou-
semble, nous pouvons et devons tions génitales féminines sont une pluriannuel mondial, dont le but est
chement ou des risques plus élevés de décès chez le nouveau-né.
mettre fin à cette pratique né- violation grave des droits fonda- d’établir des partenariats solides Aussi, Les mutilations génitales féminines violent-elles les droits fon-
faste.» C’est le Secrétaire général mentaux des femmes et des filles.» et de coordonner l’élimination de damentaux des femmes et des filles.
des Nations Unies, António Guter- Selon lui, «la volonté politique a per- toutes les formes de violence à l’é- C’est pour inverser les tendances que les Objectifs de développement
res qui appelle ainsi à préserver la mis de remporter des succès gard des femmes et des filles, no- durable (ODD), et plus particulièrement l'Objectif 5, appellent à mettre
dignité et la santé des millions de dans plusieurs pays, mais ces pro- tamment des mutilations génitales un terme aux mutilations génitales féminines d'ici à 2030. La cible
filles à travers l’abandon des mu- grès ne suffisent pas devant le féminines», indique la source. Le 5.3 vise à «Éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le
tilations génitales féminines (Mgf). rythme de la croissance démo- thème retenu cette année est: mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et la mutilation gé-
Dans un message publié à l’occa- graphique. Nous devons agir main- «Mettre fin aux Mutilations géni- nitale féminine.» D’ailleurs, l'élimination des mutilations génitales fémi-
sion de la Journée internationale tenant, de crainte que le nombre tales féminines est une décision nines a fait l'objet de nombreux appels de la part d'organisations inter-
de la tolérance zéro à l’égard des de cas ne continue d’augmenter. politique: Tolérance zéro des insti- gouvernementales, notamment l'Union Africaine, l'Union Européenne
mutilations génitales féminines, cé- Le développement durable ne tutions régionales et sous régio- et l'Organisation de la Coopération Islamique. Elle a également fait
lébrée hier, mardi 6 février 2018, pourra pas être atteint sans le nales» et implication du personnel l'objet de trois résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies.
António Guterres relève que «plus plein respect des droits fondamen- de la santé pour accélérer la Tolé- Et le FNUAP et l’UNICEF dirigent conjointement le plus grand pro-
de 200 millions de femmes et de taux des femmes et des filles. L’ob- rance Zéro aux mutilations géni- gramme mondial visant à accélérer l’abandon des mutilations génitales
filles sont victimes de mutilations jectif de développement durable tales féminines». féminines concentré dans 17 pays africains. Ce programme conjoint
génitales féminines dans 30 pays no 5, axé sur l’égalité des sexes, soutient également différentes initiatives régionales ou internationales.
répartis sur trois continents. En appelle à l’élimination des mutila- Tida MANE (Stagiaire) Tida MANE (Stagiaire)
l’absence d’une action concertée tions génitales féminines d’ici à
SUD QUOTIDIEN - N° 7425
DU MERCREDI 07 FEVRIER 2018 Société 7
C
du système informatique des données et indicateurs et le passage à l’échelle du processus en
cours. L’outil centralise la base des données avec option d’actualisation permanente confor-
mément aux normes ISO créditées d’une grande fiabilité et de performance selon l’agence de
développement local.
ette rencontre interré- niveau de l’agence de l’informa- tés locales par l’accès aux don-
gionale s’inscrit dans le tique de l’Etat (ADIE) à travers des nées fiables et la redevabilité vis-
sillage de la pratique serveurs qui seront installés là- à-vis de nos mandants», a indiqué
des mécanismes de bas. L’outil est évolutif avec possi- pour sa part Ibrahima Diédhiou,
gouvernance locale dans les ré- bilité d’actualisation en fonction le maire de la commune de
gions de Sédhiou, Kolda et Ziguin- des données nouvelles», note Adéane dans le département de
chor. Elle cible les administratifs, Kandji avant de préciser que «les Ziguinchor. Son collègue de Ou-
les exécutifs, les élus locaux et au- copies en dur sont stockées au doucar, Sankoung Sagna dans le
tres acteurs du pôle Casamance. niveau de l’ADL. C’est aussi un département de Sédhiou note que
Il a été surtout question d’éplucher outil qui respecte les normes ISO «cette plateforme est indispensa-
le contenu de l’observatoire na- 1915 et 1910, c’est-à-dire il est ble au bon fonctionnement des
tional des territoires et le suivi des interopérable avec d’autres qui collectivités locales. Un maire par-
services sociaux de base, un pro- présentent les mêmes normes». tout où il se trouve doit avoir accès
gramme pilote adossé à la gestion aux données de sa collectivité lo-
informatique des données et pré- LES cOLLEcTIVITES y cale. Et l’outil permettra aux nou-
EDUCATION NATIONALE
Les pistes de financement endogènes
2,3 milliards dollars mobilisés lors de la 3ème conférence de reconstitution
des ressources du Partenariat mondial pour l’Education (Pme). Un succès re-
tentissant pour les organisations, pour relever le défi d’une scolarisation de
millions d’enfants. Cette mobilisation de ressources financières au niveau inter-
national, a longtemps animé le débat au niveau national. C’est le cas du Sénégal
qui a dégagé de pistes de financement endogènes pour son secteur éducatif.
L
Le rapport final des assises de l’Education et de la Formation y consacre un
chapitre important qui mérite, selon la société civile, d’être matérialisé.
a 3ème conférence de reconsti- des budgets particulièrement au niveau
tution des ressources du Partena- des écoles.
FIScALES
initiatives venues du bas de nos sociétés perdu environ 5,8 milliards dollars par provisoires, le déficit du personnel en-
sont également étouffées par ces initia- an à cause d’un système fiscal inefficace seignant, la détérioration de l’environne-
tives venues de l’extérieur, avec ces Les acteurs présents aux Assises et inéquitable, selon International et Tax ment scolaire et des conditions d’ap-
schémas tout faits, de l’argent, et sur- avaient invité l’Etat à affecter une partie Network Africa en 2015. prentissage, ainsi qu’une pénurie de
tout l’arrogance et le mépris. Le fait des ressources sur les mesures fiscales, Toujours est-il que l’augmentation des manuels scolaires.
qu’elles ne sachent ni soutenir, ni se à l’école. Car, selon eux, «les exonéra- effectifs dans les ordres d’enseignement IBraHIMa BaLDE
greffer aux potentiels endogènes, est
bien l’une des raisons de la destruction
du capital humain en Afrique », regrette
CHEIKH MBOW, COORDINATEUR DE LA COSYDEP
Achille Mbembé.
A la considération de ces argumentai-
res, force est de constater que l’Afrique
«Nous avons les moyens pour avoir un
ne doit pas dépendre des autres pour financement endogène robuste»
financer son système éducatif. Sommes-
nous en mesure de trouver des ressour- dire : 90% des bailleurs d’éducation se endogène robuste. L’émission d’obliga-
ces pour financer ses systèmes éduca- sont les citoyens. Il faudrait travailler à tions à l’intention des expatriés, la
tifs et des contenus de l’enseignement ? renforcer notre financement collectif. On conversion des créances publiques, la
Cette question rapportée au niveau local, pourrait continuer à compter sur le fi- micro taxation sur les transactions fi-
trouve un certain nombre de réponses nancement extérieur en complément à nancières et sur certains produits de
devant permettre au Sénégal «d’être un financement robuste et endogène. consommation, constituent des niches
souverain » en matière de financement L’autre enjeu est d’aller vers un finance- de financement. Le paradoxe dans notre
de son secteur éducatif ? Les réflexions ment qui converge sur les mêmes ob- pays est qu’on ne peut plus inventer de
profondes ont été menées lors des As- jectifs pour une meilleure optimisation nouvelles théories. Les avis ont été suf-
sises nationales de l’Education et de la des ressources. Donc, une utilisation op- fisamment partagés. Les consensus ont
Formation (Anef) dirigées par le Profes- timale des ressources pour relever les été également trouvés, y compris les as-
seur Abdou Salam Sall. Si l’Etat a mis la défis de l’heure, notamment une amé- sises nationales. Il faut maintenant être
main à la poche – 6% du Pib et 35% du lioration des enseignements et appren- pragmatique dans leur mis en œuvre,
budget national – le secteur reste sous «L’éducation doit être un secteur de sou- tissages. Sachant que les principaux avec prise en charge des préoccupations
financé. Les besoins persistent, car l’u- veraineté nationale. Nous avons toujours bailleurs sont la communauté, nous pré- des communautés. Une chose est de fi-
tilisation des ressources allouées est cru à un financement plus endogène. De conisons un dispositif de réédition de nancer son éducation, c’en est une autre
très problématique. Les «Assisards» pro- ce point de vue, nous considérons qu’il y comptes qui permet aux acteurs de tra- de faire en sorte d’avoir un budget qui
posent d’abord une réflexion pour amé- a beaucoup de niches sur lesquelles cer le financement de l’éducation. règle les problèmes récurrents. Il s’agit
liorer l’utilisation des ressources, notam- nous pouvons nous appuyer pour que Je continue à croire que le financement du taux de scolarisation, des abris pro-
ment la sensibilisation et le notre système éducatif soit financé au extérieur devrait être limité. Nous devons visoires, des revendications des syndi-
renforcement des capacités des ges- niveau interne. Le financement doit sur- faire le secteur de l’éducation une ques- cats d’enseignants. Il faut réfléchir da-
tionnaires et le contrôle citoyen au ni- tout être orienté vers les familles qui en tion de souveraineté. Limiter les finan- vantage en terme d’implication des
veau de la mobilisation et de l’exécution ont le plus besoin et les enfants qui sont cements entre 5 et 10 %. Nous avons communautés pour l’utilisation des res-
hors école. Nous ne le cesserons de le les moyens pour avoir un financement sources. rEcUEILLIS Par IB
SUD QUOTIDIEN - N° 7425
DU MERCREDI 7 FEVRIER 2018 Social 9
D
veloppement; pour atteindre et rences alimentaires».
galais émérites, 40 jeunes pédiatres ont reçu une formation de 7mois afin de renforcer leur maintenir un poids idéal ; et pour Quant professeur Ndeye Rama-
connaissance en termes de prise en charge nutritionnelle des nourrissons et des jeunes enfants. réduire le risque de développer toulaye Diagne Guèye, pédiatre
ispensé par l’école de forcer la connaissance des jeu- pital Dalal Jamm, invite à instau- des maladies chroniques et les et néonatalogie de l’Hôpital pour
médecine de l’université nes médecins pédiatres en nu- rer des habitudes alimentaires cas de mortalité prématurée ». Enfants de Diamniadio (HED),
de Boston, le Pro- trition pédiatrique. saines chez les enfants. «Les Revenant, par ailleurs, sur le elle insiste sur une éducation en
gramme d’Etudes Supérieures Prenant part à la rencontre, le schémas alimentaires suivis pen- pourquoi du symposium, il nutrition. Car selon elle «l’édu-
en Nutrition Pédiatrique est une professeur Saliou Diouf, agrégé dant les premières années de ajoute: «cette session traite de cation et le conseil en nutrition
formation à distance sanctionné de pédiatrie et nutritionniste et vie s’étendent dans l’enfance et l’importance de développer des sont utilisés pour fournir des
par un certificat destiné à ren- chef du service pédiatrie de l’hô- l’âge adulte et forment la base habitudes alimentaires saines; conseils aux personnes sur com-
ment développer ou modifier
des pratiques et des comporte-
ments alimentaires afin de ré-
pondre aux besoins nutritionnels
et d’améliorer l’état de santé».
Pour ce faire, Ndeye Ramatou-
laye Guèye insiste sur l’impor-
tance de former en premier les
pédiatres. «Malgré les avan-
tages du conseil en nutrition,de
nombreux médecins n’ont pas
l’éducation ou la formation re-
quise en nutrition médicale pour
pouvoir conseiller leurs patients
et assurer la considération de
la nutrition parmi différents four-
nisseurs de soins de santé. Par
conséquent, fournir aux presta-
taires de soins desantéunguide
sur les conseils et éducation en
nutrition est d’une importance
capitale».
Le chef du service de néonatalo-
gie du centre hospitalier national
Albert Royer de Dakar, profes-
seur Papa Moctar Fall renseigne
que les résultats de cet essai ont
été concluants «ces résultats
suggèrent que la farine de blé ad-
ministrée pendant 6 mois aux en-
fants, a permis de corriger et de
prévenir l’anémie ferriprive chez
54% des sujets investigués».
Venue représenter le directeur
général de Nestlé Senegal,
Mame Pane Sakho, a salué l’i-
nitiative du groupe Nestlé qui a
permis à plusieurs profession-
nels de santé de bénéficier de
la formation. «Au Sénégal, une
quarantaine de professionnels
de la santé ont pu suivre cette
formation 7 mois durant de fa-
çon très engagée, ceci grâce
au soutien de Nestlé Nutrition
Afrique. A ceux-là, on dénombre
800 autres pédiatres qui ont
bénéficié de cette formation en
Afrique Centrale et en Afrique
de l’ouest».
Les initiateurs du symposium ne
comptent pas s’arrêter en si
bon chemin, car pour M Serge
Dzenkou, responsable régional
de Nestlé Institute pour l’Afrique
de l’Ouest et Centrale, « ils
comptent mettre en place une
plateforme digitale afin que celui
qui est à Thiès ou à Saint-Louis
puisse partager ses connaissan-
ces avec son homologue de
Bouaké »,conclut-il.
PaPa aLIOUNE DIENG (STaGIaIrE)
10 Actualité SUD QUOTIDIEN - N° 7425
DU MERCREDI 7 FEVRIER 2018
«L
rassure le secteur privé réticent
a demande d’adhésion Le Diplomate précise d’ailleurs l’avant et qui a pu assurer des in-
du Maroc à la Cedeao que son pays n’est pas un com- vestissements», a-t-il souligné.
a été faite pour l’ins- merçant, mais un investisseur. Avant de souligner que le Maroc
tant sur le plan politique. Ce qu’il y «Le Maroc n’est pas un commer- est un membre actif qui investit
a, c’est que le Maroc est un in- çant. Nous commerçons en rai- et qui assure la création d’emplois
vestisseur potentiel dans la ré- son de moins de 6% avec la zone et contribue au développement
gion». L’assurance est de l’am- de la Cedeao. Si nous avons de- économique des pays.
bassadeur du Royaume du Maroc mandé à être membre de la Ce- Justifiant le choix porté sur le Sé-
au Sénégal, Taleb Barrada qui deao, c’est pour poursuivre notre négal par la caravane du club
s’exprimait hier, mardi 6 février, élan d’investissement qu’on a des investisseurs marocains de
en marge du lancement de la commencé depuis l’avènement l’étranger, l’ambassadeur sou-
1ere édition de la caravane du de sa majesté Mohammed 6 au tient : «le Sénégal est le premier
club des investisseurs marocains pouvoir. Depuis cette période, le partenaire du royaume du Maroc
de l’étranger (Cime) pour l’incita- Maroc a déployé une politique de en Afrique subsaharienne et c’est vestissements du royaume. Par lieu. C’est pour cette raison que
tion à l’investissement en Afrique. diplomatie économique qui va de la première destination des in- conséquent nous voulons main- cette caravane qui incite à l’in-
tenir et développer cet élan d’in- vestissement a choisi le Sénégal
LIBRE PROPOS
mes de jeu. J’ai pensé que convo-
A
quer 17 joueurs c’était trop.
Donc, les douze joueurs iront à
Maputo. Evaluer 17 joueurs en Par aBDOULaYE THIaM - SUITE DE La PaGE UNE
un seul jour, ce n’est pas pour
moi une évaluation juste. J’ai voulu Fuite de responsabilité !
bdourahmane Ndiaye ses-allers du tournoi éliminatoires être honnête et j’ai expliqué que
«Adidas» a arrêté son de la Coupe du monde qui se l’équipe nationale était pour tout C’est à l’Etat et à lui seul, de prendre ses responsabilités
groupe de perfor- jouent les 23 et 24 février à Ma- le monde. Il y a des fenêtres Fiba pour que tous les trois clubs de Mbour qui évoluent en Ligue
mannce pour les pha- puo. Compte tenu du temps de au mois de juin et au mois de no- 1 (Diambars, Stade de Mbour et Mbour Petite Côte) puissent
préparation réduit et des difficul- vembre et chacun peut revenir