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Sémio
Sémiologie de l’image
COURS
(Sciences du langage)
1- SEMIOLOGIE OU SEMIOTIQUE ?
1-1- Définition
2- SEMIOLOGIE ET SIGNE
Bibliographie et Sitographie
Objectifs :
1-1- Définition
Mais attention
A retenir :
Sémiotique Sémiologie
1
M. Joly, Introduction à l'analyse de l'image, Editions Nathan, Paris, 1993, p.22.
• sa paternité revient à Charles • sa paternité revient à
Sanders Peirce (1839 –1914) ; Ferdinand de Saussure (1857-
1913) ;
Tiercelin, etc
Roman Jakobson, Louis Hjelmslev,
Roland Barthes, Umberto Eco,
Algirdas Julien Greimas (fondateur de
l’Ecole de Paris).
NB :
« Un signe a une matérialité que l'on perçoit avec l'un ou plusieurs de nos
perceptions (langage articulé, cri, musique, bruit), le sentir (odeurs diverses:
parfum, fumée), On peut le voir (un objet, une couleur, un geste), l'entendre le
toucher, ou encore le goûter.
Cette chose que l'on perçoit tient lieu de quelque chose d'autre : c'est la
particularité essentielle du signe : être là, pour désigner ou signaler autre
chose d'absent, concret ou abstrait2 ».
Il existe aussi des définitions qui reposent sur la présence des éléments
constitutifs du signe, lesquels varient d'une théorie à l'autre.
D'un point de vue général, un signe est l'indice d'une chose ou d'un
phénomène qu'il exprime de manière plus ou moins explicite.
Mais d’ordre général, on peut dire qu’un signe est un objet porteur d’une
signification. Par exemple, un feu rouge signifie que l’on doit s’arrêter.
Saussure commence par définir le signe comme une «entité psychique à deux
faces» qui «unit un concept et une image acoustique».
Le mot chien est un signe parce que c’est une forme composée de lettres (le c,
le h, le i, etc.) et parce qu’il est doté d’une signification (un animal domestiqué
par l’homme).
En d’autres termes :
Le signe selon Peirce est constitué par la relation de trois composantes que l'on
peut rapprocher du modèle triadique.
Pour CH. S. Peirce, un signe est « quelque chose tenant lieu de quelque chose
pour quelqu'un, sous quelque rapport, ou à quelque titre »3. Cette définition
peircienne met en évidence la relation qu'entretient le signe avec ses trois
pôles: interprétant, représentamen et objet (c'est-à-dire un référent au sens
strict, fixé, sans lequel le signe n'existerait pas).
2-2-Classification de signes
Cela veut dire que le signe linguistique est selon la conception peircienne un
symbole dans la mesure où le langage verbal est conçu comme « système de
signes conventionnels ».
« L'indice est un signe qui entretient un lien physique avec l'objet qu'il
indique; c'est le cas lorsqu'un doigt est pointé sur un objet, lorsqu'une
girouette indique la direction du vent, ou une fumée la présence du feu »6.
Sous la catégorie d'indice, Peirce a regroupé les signes qui entretiennent une
relation de « contiguïté physique » avec ce qu'ils représentent. Tel est le
fameux exemple de la fumé pour le feu ou encore les nuages pour la pluie.
De ce fait, l’image est classée sous cette catégorie du fait qu’il y ait un rapport
d’analogie entre le signifiant et le référent.
Remarque :
Peirce explique que la ressemblance n'est pas forcement que visuelle. Exemple
l « 'enregistrement » ou « l'imitation » du galop d'un cheval est aussi icône.
ICONICITE MAXIMUM
- PHOTOS
- SCHEMAS
- GRAPHIQUES
- TABLEAUX
- LANGAGE VERBAL
- LANGAGE MATHÉMATIQUE
ARBITRAIRE MAXIMUM
Platon:« J'appelle images d'abord les ombres ensuite les reflets qu'on voit dans
les eaux, ou à la surface des corps opaques, polis et brillants et toutes les
représentations de ce genre » 8 Dans ce cas, l’image est un objet second par
rapport à un autre qu'elle représente.
Un autre emploi à signaler celui de l'image de la femme (par exemple) dans les
romans de Mohamed Dib, ou encore l’image de la guerre chez tel ou tel
cinéaste.
Le terme est employé pour désigner les activités psychiques, par exemple, les
représentations mentales, le rêve.
A retenir :
• On voit donc, avec ces quelques exemples, que divers emplois du terme
image renvoient à un sens commun : la représentation visuelle.
• L’image est quelque chose qui ressemble à quelque chose d’autre.
Une image est un ensemble de signes distribués dans un espace clôturé. Ces
signes sont déterminés sur la base d'une sélection au moyen de jugements
10
Voir le Robert, Dictionnaire historique de la langue française, 1993, pp.996 -997.
perceptuels visuels. Les relations qu'ils entretiennent résultent de leurs
qualités propres et/ou sont de nature topologique. La méthodologie générale
peircienne s'applique à l'image comme au texte ou à un mélange des deux.
Une image est toujours donnée comme un tout, par construction ou par
convention, ayant une signification globale.
3-4-1- La photographie
Nous regroupons dans cette catégorie les dessins, les croquis et les schémas.
Ces derniers Les uns et les autres sont le résultat d'un processus de
schématisation. Ils sont une figuration
simplifiée, fonctionnelle et modélisante du réel.
Ils présentent des données chiffrées ou verbales dans une forme visuelle qui en
rend la lecture facile.
Quel que soit le degré de sa ressemblance avec le réel, l’image reste une
représentation de ce dernier.
-Les images dites abstraites n’ont pas de rapport immédiat avec des objets du
réel directement reconnaissables.
-Une photographie est une image qui semble reproduire la réalité, pourtant
elle n’est qu’une représentation.
4- Image : entre construction et lecture-analyse
• La lecture digitale : décode les éléments les uns après les autres, de
manière analytique, progressive (, hémisphère gauche).
Exemple :
La plage : endroit plat et bas d'un rivage où les vagues déferlent, et qui est
constitué de débris minéraux plus ou moins fins (limon, sable, galets).
- Les significations connotées, elles font écho en notre imaginaire et réveillent
des notions qui dépendent du contexte, qui sont fondées sur des références
culturelles ou qui relèvent de l'histoire personnelle de chacun.
Exemple :
Le mot "plage" peut évoquer le salut (pour un naufragé), les vacances, le soleil,
l'amour, les bonnes affaires (un marchand ambulant), une plaine de jeux...
Le cadre
Exercices d’application :
Exercice n°1
N°1
N°2
N°3
Pour chaque histoire :
Exercice n° 2
Recadrer une image réduit le champ de l'image. Souvent réalisé dans un but
esthétique de composition, le recadrage, parfois appelé rognage, peut
fortement modifier la signification de l'image.
Les masses
Des surfaces sont définies par les contours des formes en fonction des couleurs
et du rapport des ombres et de la lumière. Le dessin est dit figuratif (quand il
s'attache à représenter des objets ou des personnes), non
figuratif ou abstrait dans le cas contraire.
11
Nous ferons référence à CADET Christiane, CHARLES René & GALUS Jean-Luc, La
Exercice n° 1
Exercice n°2
………………………………………………………………………………………………………………………
………………..
………………………………………………………………………………………………………………………
………………..
………………………………………………………………………………………………………………………
………………..
Gamme de couleurs chaudes :
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5- Les aspects morphologiques de L’ IMAGE
5-1- Ensemble : Le plan d'ensemble cadre le décor et les personnages dans leur
environnement global.
5-2- Moyen : Le plan moyen (ou plan en pieds) cadre le personnage en entier.
Ce plan donne un rôle à tout le corps, en évacuant le contexte dans lequel
évolue le personnage.
5-5- Gros plan : Ce plan attire l'attention du spectateur sur un visage, une
expression, un objet particulier. L'image envahit le regard.
5-6- Très gros plan (insert): est un très gros plan qui capte un détail. Ce
détail est exagérément grossi : on insiste donc sur son importance. C’est le plan
dramatique par excellence.
Récapitulation :
12
Source internet
L'image se présente selon un certain point de vue :
Frontal : c'est à dire de face. La vue de face a une fonction de contact. Elle
donne l'impression que le personnage représenté s'adresse directement à la
personne qui regarde la photo.
L’image est un signe complexe qui peut obtenir trois types de signifiants. Elle
renvoie le regardant à la réalité qu'elle signifie :
Un signifiant symbolique
Cet exercice est à réaliser sur une page Word, à l'aide de la boîte à outils
dessin.
a) Utilisez au moins une des formes pour exprimer les idées suivantes :
Voici pour les chiffres quelques fondamentaux des particularités des formes.
La droite horizontale : Elle représente notre plan terrestre, "plat" par son
horizon et sa stabilité apparente. C'est une structure d'accueil de notre matière
dont elle est le symbole.
La droite verticale : Elle représente l'Esprit Divin. Elle est une descente de ce
"qui est en haut" en reliant le supérieur et l'inférieur. Ce qui est debout, à
l'image de l'humain, est ce qui est doué d'esprit, d'intelligence, étant le lien
entre le monde divin et les mondes inférieurs. Regardez la symbolique de
l'arbre, ce pilier vertical qui est dans les traditions le lien entre le ciel et la terre
et vénéré comme tel.
La diagonale : Elle désigne un mouvement, qui est une progression ou une
ascension selon le sens du tracé. Ce mouvement peut être un mouvement
temporel ou une capacité d'action, de faire.
La demi-sphère : Matrice.
Le demi carré : Ce carré que l'on devine, c'est son coté cartésien, "carré", et
pourtant tronqué de moitié car il lui manque son autre moitié.
Les symboles ont plusieurs sens (parfois même contraires), parce que ‘ils
changent de sens selon les cultures, parce que le sens d'un symbole n'est
jamais indépendant des symboles qui l'entourent (le carré comme symbole
change de sens selon qu'il est confronté au cercle ou au rectangle). En voici
quelques exemples :
7-L'image-communication
Le support est peut-être ce qui se voit le moins et ce qui compte le plus. (R.
DEBRAY)
Objet et signe, l'image ne prend son sens que par l'œil d'un regardant. Entre
eux une relation particulière s'établit.
On peut donc, devant chaque image, s'interroger sur la façon dont elle
interpelle le regardant.
8-L'image et le texte : quel(s) rapport(s) ?
Remarque
Remarque15
13
R. Barthes, Rhétorique de l’image, Communication, N°4, Seuil, 1964, pp.43-44.
14 R. Barthes, op, cit, P.45.
15
Les exemples sont extrait de l’Internet
En rapprochant une image d'une autre image, on suggère une nouvelle
interprétation. De même une légende peut influencer le sens perçu de l'image.
Ci dessus, l'homme qui déguste son camembert est perçu très
différemment selon le contexte dans lequel cette photo est employée.
Ci dessus, dramatisation ou non du départ en vacances
9-Lire une image
Rappel
Aucune interprétation ne doit être donnée sans s’appuyer sur une dénotation
précise.
Pour faire une dénotation la plus objective possible, imaginez que vous
décriviez par téléphone une image à quelqu’un qui ne la voit pas : il doit
pouvoir l’imaginer précisément.
Graphisme :
- Typographie :
Interpréter une image, c’est chercher ses significations possibles, qui sont
multiples. Ces significations dérivent les unes des autres, sont d’abord
immédiates puis s’entraînent et s’enchaînent, de plus en plus subtiles.
Essayez de vous mettre à la place du photographe ou du publicitaire qui a
conçu l’image.
Dans une image publicitaire par exemple, le texte est en relation avec le visuel
par le contenu de son message mais aussi par sa composition et l’expressivité
de son graphisme. Le rapport texte / image doit lui aussi être connoté.
La litote (ou fausse modestie, dire moins pour faire entendre plus)
La métaphore (substitution par analogie d’un objet ou d’une idée par un autre)
- identification du sujet,
Photo des quelques uns des 158 prisonniers du camp de détention américain X-
Ray,
implanté sur la base militaire de Guantanamo Bay, à Cuba.
Identifier l’œuvre:
16
Stéphanie Dansereau, professeure, Éducation à l'image et aux médias, UQAM
dansereau-trahan.stephanie@uqam.ca
Il s'agit d'une photo numérique de presse sur page écran, prise par Shane T.
McCoy, U.S. Navy REUTERS, le 11 janvier 2002; son titre est L'image qui a
choqué le monde.
Magazine, journal, mur (affiche), écran télé (mise en scène réaliste, fictive...),
écran de cinéma
cette image, ainsi que l'article lié, ont été diffusés sur la page web
intitulée:Actualités, sur le site Internet Yahoo- France, mardi le 22 janvier 2002
(http://fr.news.yahoo.com/).
Première exploitation
L'image est choquante par différents procédés: la couleur rouge des uniformes
accroche tout d'abord notre œil ; les accessoires qui caractérisent l'état
d'asservissement des détenus et le dépouillement du décor accentuent l'effet
de malaise, d'injustice.
Problèmes de compréhension du message
Le taux d'iconicité du sujet de l'information* est élevé, car l'image permet aux
lecteurs de reconnaître, d'identifier puis de comprendre ce qui se passe pour
ces prisonniers et le rapport de force inéquitable.
A. Aspects extérieurs
Le cadrage: l’échelle du plan: gros plan, plan moyen, plan général, plan
d'ensemble .... L’angle de vision: normal (hauteur des yeux), plongée (du haut
vers le bas= effet d'écrasement), contre plongée (du bas vers le haut=effet de
puissance) ; l'éclairage : jour, nuit, pénombre... effets techniques (avant plan
clair et arrière plan flou), trucages (grossissement d'un objet, disproportion
de...)
La photo est réaliste et objective, elle a une fonction notionnelle et c'est une
photo de reportage.
Ces images des détenus immobilisés à genoux, avec les pieds et les poings liés,
portant des casques antibruits et des masques, suggèrent à la fois le danger et
l'humiliation.
Le dit (ce qui est montré) et le non-dit (ce qui est suggéré)
Procédés
L'effet d'opposition est bien mis en évidence par le rouge qui contraste avec le
gris et avec les zones d'éclairage entre l'avant- plan sombre et l'arrière plan
clair. Les couleurs très saturées des uniformes des détenus sont en contraste
aussi avec celles des soldats. Un procédé stylistique d'antithèse met en valeur
ce rapport de force entre dominés et dominants (les gens debout VS les gens
accroupis).
Les outils
Contextualiser si possible
Pour conclure
La photo ici est à la fois descriptive (informe sur une situation) et symbolique
(joue sur les codes gestuels, chromatique et rhétorique entre militaires et
prisonniers). L'action photographiée semble avoir été saisie sur le vif, pas de
trucages techniques et veut attester ainsi de l'authenticité de l'événement. Le
grand public ainsi que les organisations de défense des droits de l'homme sont
les destinataires visés. Enfin, l'image, par sa sobriété et sa légende, montre sans
artifices une situation d'humiliation inacceptable en démocratie, ce qui vient
confirmer le rôle émotif que peut jouer une image qui informe certes, mais qui
cherche aussi à faire réagir, à susciter la réflexion et éventuellement
l’engagement.
En fin
FOZZA J.-C., GARAT A.-M. & PARFAIT F., Petite fabrique de l'image.
http://www.dissertationsgratuites.com/dissertations/Semiologie-De-
l%27Image-Cours/259174.html
Lambert Frédéric. - Je sais bien mais quand même ; essai pour une sémiotique
des images et de la croyance. - éditions Non-Standard, 2013