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Exercice de dynamique
(dynamique des systèmes matériels)
Master M1 - Sciences pour l'Ingénieur - Génie civil.
Université Paul Sabatier - Toulouse 3

Eorts de renversement dans un portique à deux niveaux et double


nef
Enoncé
On considère un portique asymétrique composé de trois poteaux identiques et de deux traverses identiques.
Le portique est considéré en tant que bâtiment d'importance normale ; il est situé sur le rocher en zone de
moyenne sismicité. L'objet de l'exercice est de déterminer les sollicitations sismiques et, en particulier, les
eorts normaux de renversement.

Données et hypothèses
Le portique est constitué en béton armé. On prendra ρ = 2.5 t/m3 comme masse volumique et E = 25 GP a
comme module d'elasticité. Les poteaux sont de dimensions transversales 20×20 cm et les traverses 20×80 cm.
Les autres dimensions sont à relever sue la gure 0.0.1. On considèrera toutes les liaisons poutre-poteau et
fondation-poteau comme rigides. Il n'y a pas d'autres masses que celles de la structure. On pourra négliger les
déformations des traverses devant celles des poteaux. Les masses seront concentrées au niveau des CdG des
traverses et le calcul de la période fondamentale sera eectué par la méthode de Rayleigh. On admettra que
la structure garde un comportement élastique (sans dissipation histérétique) avec un facteur d'amortissement
ξ = 5% .

Figure 0.0.1  portique à double nef et à deux niveaux et mode de déformation.

Solution
PARAMETRES DE POSITION

déplacements horizontaux des traverses : u1 et u2 .

LONGUEURS DE CALCUL

hauteur déformable retenue pour les poteaux inférieurs : h1 = 2.60 m, pour les poteaux supérieurs : h2 =
3.20 m.
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CARACTERISTIQUES DES PSD

Aire des poteaux A = 20 × 20 = 400 cm2 , inertie de exion I = 121


× 20 × 203 = 13333 cm4 .
Aire des traverses : A0 = 20 × 60 = 1200 cm2 , inertie de exion I 0 = ∞ par hypothèse.

MASSES

Masse concentrée sur la première traverse : m1 = 2.5 mt3 × 3 × 2.60 3.20


  
2 + 2 × 0.04 + 7.60 × 0.12 m3 =
3.15 t
Masse concentrée sur la seconde traverse : m2 = 2.5 mt3 × 3 × 3.20
  
2 × 0.04 + 7.60 × 0.12 m3 = 2.76 t

RAIDEURS DES NIVEAUX

Niveau inférieur 1 : k1 = 3 × 12EI


h31
=3× 12×2.5 106 kP a×13333 10−8 m4
(2.60 m)3
= 683 kN
m
12×2.5 106 kP a×13333 10−8 m4
Niveau supérieur : k2 = 3 × 12EI
h32
=3× (3.20 m)3
= 366 kN
m

PERIODE FONDAMENTALE

On adopte un modèle en brochette comme suit.

Figure 0.0.2  modèle en brochette.


On applique la méthode de Rayleigh :
h i
Energie potentielle maximale : Vemax = 21 k1 v12 + k2 (v2 − v1 )2 et énergie cinétique maximale K max =
1 2
m1 v12 + m2 v22 . Comme Vemax = K max , il vient :


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k1 v12 + k2 (v2 − v1 )
ω2 =
m1 v12 + m2 v22

Choix du motif de vribration : on prend une fonction linéaire : v1 = δ hH1 = 0.448 δ et v2 = δ avec H = h1 +h2 .
donc : 2 2
h1
k1 + k2 hH2 k1 h21 + k2 h22
ω2 = H
=
h1 2 m1 h21 + m2 (h1 + h2 )
2

m1 H + m2
2
683 × 2.602 + 366 × 3.202

rad
ω2 = 2 = 73.29
3.15 × 2.602 + 2.76 × (2.60 + 3.20) s
Ainsi ω = 8.56 rad/s et T = 0.74 s.

PSEUDO-ACCELERATION

zone de sismicité n°4 : agR = 1.6 m/s2 , paramètre de sol S = 1, coecient de comportement γl = 1, période
T comprise entre TC = 0.25 s et TD = 1.2 s (branche hyperbolique) : Se (T ) = 1.6×1×2.5× 0.25
0.74 = 1.35 m/s
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(relevé sur le spectre de réponse élastique - article 3.2.2.2 de l'EC8).


1. Cette formule de raideur ne vaut que pour des éléments dont les rotations d'extrémité sont bloquées.
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Figure 0.0.3  pseudo-spectre de réponse élastique en accélération.

FORCE TRANSVERSALE A LA BASE


2 2 2
On calcule la  masse modale  : M̃ = (Σm 1 ui )
Σmi u2i
= (0.448m 1 +m2 )
0.448m21 +m2 3.15×0.4482 +2.76 = 5.13 t soit 87% de la
= (3.15×0.448+2.76)
 masse totale  (Mt = 3.15 + 2.76 = 5.91 t).
La force à la base est alors : Fb = M̃ × Se = 5.13 t × 1.35 m/s2 = 6.93 kN

REPARTITION DES EFFORTS AU NIVEAU DES TRAVERSES

On applique la relation : Fi = mi ui
Σmk uk Fb pour chaque traverse :
3.15 × 0.448
F1 = × 6.93 kN = 2.35 kN
3.15 × 0.448 + 2.76
2.76
F2 = × 6.93 kN = 4.58 kN
3.15 × 0.448 + 2.76

EFFORTS TRANCHANTS DANS LE MODELE EN BROCHETTE

Figure 0.0.4  eorts tranchants dans le modèle en brochette.


Note : le choix du signe des eorts tranchants résulte du sens choisi pour les forces statiques équivalentes au
séisme appliquées au niveau des traverses. Ce sens est arbitraire puisque les forces, d'essence sismique, ont
forcément un caractère alterné.

REPARTITION DES EFFORTS TRANCHANTS DANS LES POTEAUX

On repasse dans le modèle structural initial. A chaque niveau, les eorts tranchants se répartissent au prorata
des inerties des poteaux. Ici, les inerties sont égales, chaque poteau reprend donc un tiers de l'eort tranchant
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total, soit t1 = 1
3 × 6.93 = 2.31 kN au niveau 1 et t2 = 1
3 × 4.58 = 1.53 kN au second niveau.

Figure 0.0.5  eorts tranchants dans le modèle structural.


Note : le fait d'orienter tous les poteaux de bas en haut simplie la détermination des eorts tranchants (ici
tous positifs).

REPARTITION DES MOMENTS FLECHISSANTS DANS LES POTEAUX

Les poteaux [ij] du niveau r sont encastrés en pied Ai et en tête Aj . Ils subissent un eort tranchant T r
et donc deux eorts nodaux transversaux opposés : Tjir = T r et Tjir = −T r . Les moments nodaux agissant
sur leurs extrémités sont donc égaux par symétrie et valent Mijr = Mjir = − 12 T r hr par nécessité d'équilibre
statique. Le moment échissant est linéaire, symétrique et décroît de Mir = −Mijr = + 12 T r hr à Mjr =
+Mji r
= − 21 T r hr . Les valeurs des moments positifs extrêmes sont donc M1 = 21 × 2.31 × 2.60 = 3.00 kN.m
et M2 = 12 × 1.53 × 3.20 = 2.45 kN.m

Figure 0.0.6  moments échissants dans le modèle structural.

EFFORTS DE RENVERSEMENT

Il s'agit des eorts normaux d'origine sismique. On les détermine en isolant des sous-structures obtenues en
coupant l'ossature au niveau des pieds de poteaux. Par exemple, pour le calcul des eorts normaux dans le
niveau 1 on obtient le schéma de calcul décrit par la gure ci-dessous.
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Figure 0.0.7  schéma de calcul des eorts de renversement.

Les trois équations d'équilibre s'établissent comme suit :



 N11 + N12 + N13 = 0
−3T1 + F1 + F2 = 0 ⇔ 0 ' 0
−3M1 + 7.00 × F2 + 3.00 × F1 − 3.20 × N12 − 7.40 × N13 = 0

Restent donc deux équations pour trois inconnues ; le système est hyperstatique :

N11 + N12 + N13 = 0
3.2 N12 + 7.4 N13 = 30.11

Pour lever l'hyperstaticité, on s'appuie sur la déformabilité axiale des poteaux du niveau 1 et la loi de
comportement en traction de ceux-ci qui s'exprime par : N1i = EA1i ε1i = EA vh1i1 où v1i est l'allongement
du poteau i. Ces allongements doivent être compatibles avec l'indéformabilité de la traverse conformément
au schéma ci-dessous.

Figure 0.0.8  déformation des poteaux par basculement de la traverse.


Le petit mouvement de la traverse est caractérisé par la position du centre de rotation C (distant de d du
premier poteau) et par l'amplitude θ de la rotation. Alors :

 v11 = θd
v12 = θ (d + 3.20)
v13 = θ (d + 7.40)

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Que l'on substitue dans les équations d'équilibre :


 EA
h1 [3d + 10.60] = 0 ⇒ d = −3.53 m
EA
h1 · θ [3.2 (d + 3.2) + 7.4 (d + 7.4)] = 30.11 kN.m

La seconde équation permet de calculer l'angle de rotation (au facteur EA


h1 près) :

EA 30.11
θ= = 1.09 kN/m
h1 (3.2 + 7.4) × −3.53 + (3.22 + 7.42 )

D'où on déduit les eorts normaux de renversement :



 N11 = 1.09 kN/m × −3.53 m = −3.85 kN
N12 = 1.09 kN/m × (−3.53 + 3.20) = −0.36 kN
N11 = 1.09 kN/m × (−3.53 + 7.40) = +4.21 kN

On procèderait de même pour le niveau 2.

E.Ringot - UPS Tlse3 - dynamique des structures

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