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MASTER ANOVAs

Exercices (T.Baccino)

Table des matières


1.1 Exercice 1 ..................................................................................................... 2
1.2 Exercice 2 (Hietanen & Rama, 1995) .......................................................... 2
1.3 Exercice 3 (Mémoire) ................................................................................... 3
1.4 Exercice 4 (McKeithen et al, 1981). ............................................................. 4
1.5 Exercice 5 ..................................................................................................... 5
1.6 Exercice 6 ..................................................................................................... 6
1.7 Exercice 7 ..................................................................................................... 7
1.8 Exercice 8 ..................................................................................................... 7
1.9 Exercice 9 ..................................................................................................... 9
1.10 Exercice 10 ................................................................................................ 9
1.11 Exercice 11 : ............................................................................................ 10
1.12 Exercice 12 : ............................................................................................ 11
1.13 Exercice 13 : ............................................................................................ 12
1.14 Exercice 14 : ............................................................................................ 12
1.15 Exercice 15 : ............................................................................................ 13
1.16 Exercice 16 : ............................................................................................ 14

1
1.1 Exercice 1
Soit les données suivantes (performances à une tâche expérimentale)

I II III IV
28 26 30 20
34 30 34 25
30 32 27 21
21 20 18 16
36 33 34 27

Faire l’analyse de variance en fonction des hypothèses suivantes (chaque ligne correspond à un sujet
différent).

1. Les 4 colonnes correspondent à 4 modalités d’un FE (lieu de provenance) et l’on s’intéresse à l’effet
de ce FE sur les performances.

2. Deux provenances : A (colonnes I et II) et B (colonnes III et IV) ; 2 types d’entraînement préalable
à l’épreuve : E (I et III) et F (II et IV). On s’intéresse aux effets du lieu de provenance et du type
d’entraînement.

3. Deux types d’entraînement : E(I et III) et F (II et IV) et deux moments de réalisation et de mesure
de la performance, les deux moments étant utilisés pour chacun des sujets : juste après l’entraînement
(I et II) et une semaine après (III et IV). On s’intéresse aux effets du type d’entraînement et du délai.

4. Quatre moments successifs de mesure de la performance, utilisés pour chacun des sujets : juste
après l’entraînement (I), délai d’une semaine (II), de deux semaines (III), et de six semaines (IV). On
s’intéresse aux effets du délai.

5. Deux formes d’interrogation, chacune étant utilisée avec chaque sujet pour la moitié de l’épreuve,
forme Y (I et III) et forme Z (II et IV) et deux moments successifs d’interrogation de chacun des
sujets : juste après l’entraînement (I et II) et une semaine après (III et IV). On s’intéresse aux effets de
la forme d’interrogation et du délai.

1.2 Exercice 2 (Hietanen & Rama, 1995)


Hietanen & Rama (1995) ont réalisé une expérience dont l’objectif était de tester les effets de la
facilitation ou de l’interférence dans la réponse dans un paradigme de Simon. Simon (1970) a en effet
montré que la précision et la rapidité pour effectuer un choix dépendait de la compatibilité entre le
stimulus proposé (par ex. sa position spatiale) et la réponse.
8 sujets participaient à l’expérience et la tâche consistait à fixer un point lumineux central de
couleur jaune autour duquel apparaissait à gauche ou à droite (distribution aléatoire) un point
lumineux rouge ou vert. Les sujets devaient appuyer sur un bouton disposé à gauche du point central
lorsque la lumière était verte et sur un bouton à droite lorsque la lumière était rouge. On enregistrait les
temps de réaction. L’expérience comportait 48 essais d’apprentissage et 180 essais expérimentaux qui
se partageaient en trois conditions:

1. Cond. Neutre: (lorsque la lumière rouge et verte apparaissait au centre).


2. Cond. Compatible: (Lumière verte à gauche et lumière rouge à droite).
3. Cond. Incompatible: (Lumière verte à droite et lumière rouge à gauche).

Pour évaluer certaines hypothèses, les chercheurs ont analysé les deux premiers essais expérimentaux
de chaque condition. Le protocole (partiel) des données (TR en Ms) est le suivant.

2
Essai1 Essai2
N C I N C I
1 628 421 872 485 456 785
2 556 302 781 512 231 850
3 348 206 560 522 361 763
4 523 502 689 578 321 766
5 489 389 589 645 426 743
6 424 500 678 456 517 812
7 821 401 623 568 462 678
8 569 256 589 543 286 654

1) Trouver la formule complète du plan d’expérience.


2) Réaliser l’analyse de variance sur le protocole partiel de données, interpréter les données et réaliser
les graphiques s’il y a lieu.
3) Comparer statistiquement la condition Compatible avec seulement la condition incompatible.
4) Comparer statistiquement la condition Compatible avec la condition Incompatible et Neutres
confondues. Interpréter les différences.

1.3 Exercice 3 (Mémoire)


Lors d’une expérience sur la lecture d’un texte, une procédure est mise en œuvre afin
d’examiner l’influence de l’attention et du type initial de traitement sur la mémoire. Une tâche de
lecture sélective est choisie où les mots du texte à lire étaient présentés dans un contexte gênant la
détection perceptive du matériel. 40 sujets participaient à l’expérience et étaient partagés en 8 groupes
expérimentaux. Chaque groupe recevait un type de textes expérimentaux (L1=histoire agricole;
L2=pensée nostalgique; L3=accident de mine; L4=paysage de campagne) et réalisait soit une tâche de
reconnaissance, soit une tâche de complètement de phrases. Chaque sujet lisait 10 textes et l’on
recueillait le nombre d’erreurs.

1) Ecrire la formule complète du plan d’expérience.

Dans un second temps, les chercheurs ne se sont intéressés qu’aux effets de la tâche de reconnaissance
sur le 1er et le dernier texte. Ils ont isolé les 5 premiers sujets de chaque groupe restant et ont réalisé
une analyse de variance sur cet ensemble partiel de données. Le protocole des données représentant un
nombre d’erreurs est le suivant:

E1 E2 E1 E2
L1 S1 12 15 L3 S1 3 15
S2 14 15 S2 1 16
S3 15 18 S3 8 12
S4 11 19 S4 4 11
S5 13 1 S5 4 12
L2 S1 14 2 L4 S1 16 10
S2 8 3 S2 13 10
S3 5 5 S3 14 1
S4 6 7 S4 12 4
S5 14 8 S5 14 5

2) Réaliser l’analyse de variance et dégager les effets principaux et/ou les effets d’interaction (Faire
l’interprétation littérale).

3
3) Répondre avec l’aide de statistiques appropriées aux questions suivantes:
* Existe t-il une différence significative entre les essais pour le texte portant sur l’accident de
mine? et pour les autres textes?
* Comparer la moyenne des réponses obtenues au texte traitant de l’histoire agricole p/r à
l’ensemble des autres textes.

1.4 Exercice 4 (McKeithen et al, 1981).


[McKeithen, K.B., Rietman, J.S., Rueter, H.H. & Hirtle S.C. (1981). Knowledge organization and skill
differences in computer programmers. Cognitive Psychology, 13(3), 307-325.]

Cette expérience s’inscrit dans le cadre de l’étude de la mémorisation chez l’expert d’un domaine. On
essaie de mettre en évidence le rôle que peut jouer la structuration des connaissances spécifiques à un
domaine sur la mémorisation d’un matériel emprunté à ce domaine. On demande à des programmeurs
de mémoriser un programme informatique.
On a défini 3 catégories de sujets de niveaux d’expérience croissants: débutants, étudiants
avancés, professionnels.
Dans chaque catégorie, on a constitué 2 groupes de sujets, sur la base de la version du programme
qu’ils auraient à apprendre. On a obtenu en tout 6 groupes de sujets. Chaque sujet réalise 5 essais.
Chaque essai est constitué de deux phases: apprentissage et rappel.
A chaque essai, la même version est présentée au même sujet: il doit à chaque fois tenter de la
reproduire dans son entier. On relève alors le nombre de lignes qu’il est capable de reproduire
correctement à chaque essai. Les auteurs veulent étudier l’effet de l’expérience sur la mémorisation de
chaque programme, à chaque essai.

1) Ecrivez la formule complète du plan d’expérience.

Ci-après est reproduit le tableau de résultats obtenus pour l’essai 1 et 2.

4
Version 1 Version 2
Sujets Essai1 Essai2 Essai1 Essai2
Débutant 1 13 3
2 12 4
3 8 7
4 5 8
5 18 2
6 16 1
7 22 0
8 19 5
Etud. 9 16 3
10 24 3
11 25 7
12 20 6
13 14 17
14 3 16
15 1 15
16 3 12
Prof. 17 5 6
18 2 9
19 1 10
20 4 11
21 4 30
22 8 21
23 1 14
24 5 16

2) Réaliser l’analyse de variance et mettre en évidence les effets principaux et/ou d’interaction en
interprétant les résultats obtenus.

1.5 Exercice 5
Des chercheurs essaient de savoir si des problèmes complexes sont résolus de manière différente
s’ils sont proposés le matin ou le soir (études de chronobiologie). La tâche consiste à résoudre des
anagrammes de 7 lettres et à découvrir leur règle de construction. Trois catégories de réponses sont
attendues :
- L’anagramme est résolue et la règle de construction est trouvée (R1).
- L’anagramme est résolue et la règle de construction n’est pas trouvée (R2).
- L’anagramme n’est pas résolue (R3).
Les sujets (N = 24) ont pour consigne de résoudre l’anagramme et de trouver la règle de construction
et l’on note le pourcentage de réponses. L’expérience se déroule sur une journée entière (passation à
10h et à 17h).

Tableau des pourcentages de réponses de 8 sujets.

5
Matin Soir
Sujets R1 R2 R3 R1 R2 R3
1 19,82 12,4 67,78 10,85 32,3 56,85
2 19,98 15,9 64,12 5,35 25,4 69,25
3 29,9 17,87 52,23 8,14 16,4 75,46
4 25,63 26,25 48,12 7,69 8,1 84,21
5 5,73 5,04 89,23 16,3 19,45 64,25
6 44,74 20,12 35,14 11,28 29,9 58,82
7 26,27 17,95 55,78 1,35 24,4 74,25
8 22,31 21,22 56,47 6,28 9,2 84,52

1) Trouver la formule complète du plan d’expérience.

2) Réaliser l’analyse de variance afin de répondre aux questions suivantes :


- Existe-il un effet du moment de passation lorsque les anagrammes ont été résolues ?
- Existe-il un effet du moment de passation lorsque les anagrammes n’ont pas été résolues ?
- Existe-il un effet du moment de passation lorsque les anagrammes ont été résolues en connaissant
la règle de construction ?

1.6 Exercice 6
Il s’agit d’une étude portant sur la capacité d’interprétation des situations figuratives par des
enfants d’âge différent. L’hypothèse des chercheurs consiste à montrer que la capacité des enfants à se
placer dans des situations avec des perspectives différentes augmente avec l’âge. Ils proposent ainsi à
des enfants de 9 ans et de 12 ans de raconter une histoire qui leur a été présentée au préalable en
adoptant la perspective de tel ou tel personnage. Le récit est raconté par les enfants au moyen d’images
que ceux-ci doivent réordonnées. On enregistre les productions langagières des enfants au fur et à
mesure de leur narration et l’on mesure la longueur de ces productions (= nombre moyen de
propositions par production). Trois types de production sont attendus :
 Production se rapportant à la perspective initiale de l’histoire. (P1)
 Production se rapportant à la 1ère perspective imposée. (P2)
 Production se rapportant à la 2ème perspective imposée. (P3)

Les données obtenues sont :

9 ans 12 ans
P1 P2 P3 P1 P2 P3
1 13 18 20 35 36 50
2 15 26 21 36 35 52
3 18 29 22 42 38 49
4 24 24 25 26 41 48
5 26 21 26 29 42 52
6 23 22 24 38 40 50
7 24 20 23 34 44 51
8 28 20 28 33 45 51

1) Donner la formule du plan d’expérience et indiquer le format de la matrice nécessaire pour


Statistica ( nV x mC)

2) Réaliser l’analyse de variance avec Statistica et interpréter les effets principaux et/ou d’interaction
éventuels.

6
3) Répondre aux questions spécifiques suivantes :
 Indiquer s’il existe un effet de l’âge seulement sur la production initiale.
 Indiquer s’il existe un effet de l’âge sur la production initiale comparée aux productions suivantes.
 Indiquer si les performances des enfants de 12 ans augmentent en fonction du type de production.

1.7 Exercice 7
Dans une étude portant sur les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
(NTIC), les chercheurs se demandent si la prise d’information en lecture est la même selon le mode
de lecture imposé, soit un mode linéaire (texte normal), soit un mode non linéaire (hypertexte). Ils
proposent à des sujets de lire des énoncés de problèmes de jeux de stratégie (style Tour de Hanoi)
qui sont présentés selon les deux modes de lecture. De plus, la difficulté des énoncés est contrôlée.
Les sujets peuvent lire des énoncés présentant un raisonnement simple ou complexe. Enfin,
souhaitant également tester l’influence de la connaissance préalable sur le raisonnement,
l’expérience est passée avec des sujets experts en raisonnement (mathématiciens) et des sujets non
experts (littéraires). 30 sujets au total passent l’expérience.
L’analyse de la prise d’information en lecture s’établit au moyen de l’enregistrement des
mouvements des yeux et l’on note plus particulièrement le nombre moyen de fixations oculaires
réalisées. Les données obtenues (sur 10 sujets) sont:

Experts Non-Experts
Raison. Complexe Raison. Complexe
Simple Simple
Mode Linéaire 1 15 20 33 39
2 18 23 29 38
3 20 22 35 42
4 12 25 38 43
5 21 24 39 45
Mode Non- 1 20 21 40 33
Linéaire 2 21 18 42 37
3 21 19 44 36
4 23 25 45 38
5 27 24 47 25

1. Donner la formule complète du plan d’expérience (pour tous les sujets) et indiquer le format de la
matrice nécessaire pour Statistica (nV x mC). Indiquer également le nombre total de conditions
expérimentales vues par un sujet et le nombre total de données attendues.
2. Réaliser l’analyse de variance (ANOVA sur 10 sujets) et interpréter les effets principaux et/ou
d’interaction en illustrant par des graphiques pertinents.
3. Répondre aux questions spécifiques suivantes:
 Effet du mode de lecture linéaire SSI le raisonnement est complexe ?
 Lorsque le mode de lecture est nonlinéaire, Existe t-il une différence du type de raisonnement
impliqué ?
 Lorsque les lecteurs sont experts, Existe t-il un effet du type de raisonnement sur le mode de
lecture employé ?

1.8 Exercice 8
Il s’agit d’une étude portant sur le comportement oculomoteur lors d’une modification intra
saccadique pendant la lecture. Malgré un phénomène dit de suppression saccadique empêchant l’œil
de percevoir toutes informations et donc modifications pendant la réalisation de la saccade,
l’hypothèse des chercheurs consiste à montrer que malgré ce mécanisme de suppression saccadique la
taille des saccades peut être perturbée. Ils proposent ainsi de présenter à 18 personnes plusieurs
stimulus composés d’une chaîne de « X » et d’une lettre cible « O » (exemple : XXXOXXX). Pour
tester l’hypothèse d’une modification pendant la saccade, ils emploient ce stimulus soit non encadré

7
(NE), soit avec un cadre fixe autour (CF), soit avec un cadre mobile c’est à dire un cadre fixe qui
pendant la saccade s’agrandit (CM).

Exemple :

XXXOXXX XXXOXXX XXXOXXX

Dans cette expérience on enregistre la taille des saccades en pixels. La lettre cible O se situe à 76
pixels du point de fixation initial (l’endroit où le sujet regarde avant l’apparition du stimulus). Il
existerait une zone optimale de fixation pour laquelle un mot serait plus rapidement traité. Cette zone
se situerait environ un caractère avant le centre du mot (un caractère correspondant à environ 8 pixels).
Les auteurs regardent si ce phénomène est ici répliqué en présentant les stimuli à droite et à gauche du
champ visuel.
Les données obtenues sont :

Gauche Droite Gauche Droite Gauche Droite


NE 1 80 69 CF 1 82 70 CM 1 83 72
2 84 75 2 77 75 2 81 65
3 79 70 3 86 69 3 85 69
4 82 71 4 83 69 4 86 67
5 81 74 5 78 70 5 82 71
6 86 75 6 84 71 6 79 74
7 83 68 7 82 68 7 86 68
8 78 65 8 84 69 8 87 69
9 84 67 9 79 74 9 89 73
10 80 71 10 81 75 10 90 70
11 77 68 11 78 72 11 91 68
12 78 72 12 84 74 12 84 72
13 82 74 13 80 71 13 80 65
14 84 65 14 84 70 14 88 69
15 79 69 15 78 68 15 86 75
16 81 70 16 86 72 16 90 70
17 80 75 17 83 75 17 89 71
18 84 72 18 81 69 18 85 66

Question 1 : Indiquer le(s) variable(s) indépendante(s) et le(s) variable(s) dépendante(s).

Question 2 : Ecrire le plan d’expérience

Question 3 : Réaliser l’analyse de variance en indiquant le tableau général de tous les effets, le(s)
tableau(x) de moyenne du ou des effet(s) significatifs ainsi que leur graphique sans oublier les
comparaisons planifiées si elles ont lieu d’être; Ecrire les résultats.

Question 4 :
a) Indiquer s'il existe un effet de la direction lorsque la cible est encadrée.
b) Indiquer s'il existe un effet du type de cibles quand celles-ci sont encadrées comparée à celles
non encadrées uniquement lorsque le stimulus est présenté à droite du champ visuel.
c) Indiquer si l'hypothèse des chercheurs concernant la modification intra saccadique est validée;
Pourquoi ?

8
1.9 Exercice 9
Afin de connaître le décours temporel des opérations cognitives mises en place lors de la
compréhension des expressions figuratives (métonymies), les chercheurs testent l’effet du contexte
phrastique précédent sur l’activation sémantique de ces expressions. Existe-il un accès direct au sens
figuratif ou doit on passer d’abord par le sens littéral, le rejeter afin d’accéder dans un second temps au
sens figuré ? On suppose un rôle important des effets contextuels pour déterminer l’accès direct au
sens de l’expression figurative et en particulier du contexte référentiel.
On construit 36 items de deux phrases contenant le contexte dans la 1ère phrase et l’expression
métonymique dans la seconde. Le contexte est de 3 types : contexte référentiel (CR), contexte
sémantique (CS), contexte incongru (CI). A ces items expérimentaux sont ajoutés 24 items
distracteurs. Il y a 24 sujets et chaque sujet voit 60 items pendant toute l’expérience. Sur la seconde
phrase, la position grammaticale des métonymies est également manipulée. La moitié des sujets
reçoivent la métonymie en position nominale alors que l’autre moitié la reçoive en position objet.
L’expérience enregistre les mouvements des yeux des lecteurs. Les données (durées des fixations en
ms) obtenues sont:

Nominale Objet
CR CS CI CR CS CI
1 243 202 256 13 168 201 266
2 234 202 220 14 226 219 245
3 198 213 239 15 156 187 268
4 187 236 246 16 185 250 258
5 179 214 275 17 208 185 263
6 186 235 278 18 164 203 282
7 267 206 259 19 207 183 275
8 245 209 240 20 212 233 273
9 222 233 263 21 203 224 255
10 208 218 289 22 167 200 266
11 209 222 220 23 160 206 279
12 209 222 274 24 194 170 265

1. Donner la formule complète du plan d’expérience et indiquer le format de la matrice nécessaire


pour Statistica (nV x mC). Indiquer également le nombre total de conditions expérimentales vues
par un sujet et le nombre total de données attendues.
2. Réaliser l’analyse de variance et interpréter les effets principaux et/ou d’interaction en illustrant
par des graphiques pertinents.
3. Répondre aux questions spécifiques suivantes en interprétant littéralement les résultats obtenus:
 Effet de la position grammaticale lorsque le contexte est congruent ?
 Effet de la position grammaticale lorsque le contexte est référentiel ?
 Lorsque la métonymie est de type objet, le contexte référentiel est-il plus efficace que le
contexte sémantique ?
4. Au vu des résultats de cette expérience, peut on dire que la compréhension des métonymies
nécessitent surtout que le référent soit installé plutôt que l’activation du sens des mots constituant
la phrase précédente ? Argumenter.

1.10 Exercice 10
Concernant les usages d’un outil innovant de type stylo électronique, les chercheurs se
demandent si le mode d’écriture et les stratégies rédactionnelles sont les mêmes que pour un stylo
normal. Ils comparent donc ces deux types de stylo utilisés dans la rédaction de textes procéduraux
(consignes) et de textes littéraires. Ils proposent à des sujets de réaliser une rédaction sur un sujet
imposé et de composer une consigne de jeux pour la tour de Hanoi. En même temps, ils créent deux
groupes de sujets selon leur habitude à utiliser des outils électroniques (téléphone portable,
organiseurs,…) qu’ils qualifient d’experts ou de novices. 30 sujets au total passent l’expérience.

9
L’analyse de la qualité rédactionnelle et des stratégies d’écriture s’établit au moyen d’une
analyse qualitative des propositions linguistiques employées dans la rédaction et l’on note plus
particulièrement le nombre moyen de propositions anaphoriques relevées. Les données obtenues (sur
10 sujets) sont:

Experts Novices
Stylo Stylo
Stylo Normal Stylo Normal
Electronique Electronique
1 15 20 33 39
2 18 23 29 38
Textes
3 20 22 35 42
procéduraux
4 12 25 38 43
5 21 24 39 45
1 20 21 40 33
2 21 18 42 37
Textes
3 21 19 44 36
Littéraires
4 23 25 45 38
5 27 24 47 25

1. Donner la formule complète du plan d’expérience (pour tous les sujets) et indiquer le format de la
matrice nécessaire pour Statistica (nV x mC). Indiquer également le nombre total de conditions
expérimentales vues par un sujet et le nombre total de données attendues.
2. Réaliser l’analyse de variance (ANOVA sur 10 sujets) et interpréter les effets principaux et/ou
d’interaction en illustrant par des graphiques pertinents.
3. Répondre aux questions spécifiques suivantes:
 Effet du type de texte SSI le stylo utilisé est le stylo électronique ?
 Lorsque le texte à rédiger est littéraire, existe t-il une différence selon le type de stylo employé
?
 Lorsque les lecteurs sont experts, existe t-il un effet du type de stylo selon le type de texte à
rédiger ?

1.11 Exercice 11 :
Drai-Zerbib, V., & Baccino, T. (2005). L'expertise dans la lecture musicale : intégration intermodale.
L'Année Psychologique.

Dans une étude sur la psychologie de la musique, les chercheurs testent la prise en compte du
phrasé musical dans la lecture de partitions de piano. On suppose que des musiciens experts dans
l’interprétation musicale sont plus sensibles au phrasé musical que des sujets moins experts surtout
lorsqu’ils doivent écouter des morceaux de musique plutôt que lire des partitions.
On construit 16 partitions originales dont la moitié comporte des marques de phrasé musical,
l’autre moitié en est totalement dépourvue. Le phrasé musical peut être présenté soit pendant la lecture
(marques visuelles sur la partition - V), soit pendant l’audition (A). Deux groupes de sujets variant
selon leur niveau d’expertise (+ experts, - experts) sont testés. Au total, 18 musiciens passent
l’expérience. L’expérience consiste à présenter une partition sur un écran d’ordinateur et à déclencher
en même temps son écoute. Les mouvements des yeux des musiciens sont enregistrés et l’on analyse
les durées de fixations par mesure. Les données (durées des fixations en cs) obtenues sont résumées
dans le tableau suivant.

- Experts + Experts
Audition Lecture Audition Lecture
1 30 20 15 39
Avec Phrasé 2 32 23 18 38
3 34 22 20 42

10
4 37 25 12 43
5 40 24 21 45
1 20 21 32 33
2 21 18 42 37
Sans Phrasé 3 21 19 44 36
4 23 25 45 38
5 27 24 47 25

1. Donner la formule complète du plan d’expérience (pour tous les sujets) et indiquer le format de la
matrice nécessaire pour Statistica (nV x mC). Indiquer également le nombre total de conditions
expérimentales vues par un sujet et le nombre total de données attendues.
2. Réaliser l’analyse de variance (ANOVA sur 10 sujets) et interpréter les effets principaux et/ou
d’interaction en illustrant par des graphiques pertinents.
3. Répondre aux questions spécifiques suivantes:
 Existe t-il un effet du phrasé pour la modalité auditive seulement ?
 Pour la modalité auditive, le niveau d’expertise varie t-il selon la présence ou non de phrasé ?
 Est ce que la modalité visuelle diffère significativement selon le niveau d’expertise ?

1.12 Exercice 12 :
Dans une étude en psychologie cognitive de la musique, les chercheurs étudient
l’intermodalité auditive/visuelle lors de la lecture de partition. Ils postulent qu’en devenant experts, les
musiciens sont moins sensibles à la modalité d’entrée de l’information. Ils demandent à 8 musiciens
débutants et 8 musiciens experts de détecter une modification de note sur une portée présentée sur
écran d’ordinateur après avoir écoutée ou lue la portée originale.
Lors d’une première phase 40 partitions originales sont présentées soit en modalité auditive
(20 portées en écoute) soit en modalité visuelle (20 portées en lecture). Lors d’une deuxième phase les
40 partitions sont présentées en lecture, dans la moitié des cas les portées sont modifiées dans l’autre
moitié, les portées sont originales. Les participants doivent cliquer sur le bouton droit de la souris s’ils
pensent que la portée est modifiée, sur le bouton gauche si elle est originale (il n’y a pas de
modification).

Le tableau ci-dessous présente la moyenne des temps de réponse par condition pour chacun
des sujets.

Experts Non-Experts
auditif visuel auditf visuel
originale 1 6213 6123 9243 6142
2 6404 6201 9201 6213
3 6033 5999 8999 7084
4 5790 5579 9777 6155
5 6908 6208 9764 6234
6 5679 5479 8976 6543
7 4098 4005 9569 6013
8 5780 5578 9456 5720
modifiée 1 6232 6134 9257 6223
2 6478 6287 9214 6225
3 6133 6086 9126 7096
4 5820 5612 9783 6170
5 7009 6245 9781 6254
6 5685 5479 8984 6580
7 4125 4025 9567 6034

11
8 5870 5583 9478 5780

Question 1 (8 points) : Donner la formule du plan d’expérience en indiquant le(s) variable(s)


indépendante(s) et le(s) variable(s) dépendante(s), donner le format de la matrice nécessaire pour
Statistica (nV x mC). Indiquer également le nombre total de conditions expérimentales vues par un
sujet et le nombre total de données attendues.

Question 2 (9 points) : Réaliser l’analyse de variance, en présentant le tableau général de tous les
effets, présenter le(s) tableau(x) des moyenne(s) et interpréter les effets principaux et/ou d’interaction
en illustrant ceux-ci par des graphiques pertinents. Penser à rédiger les résultats.

Question 3 (3 points) : Réaliser les comparaisons planifiées pour répondre aux questions suivantes :
 Lorsque les musiciens sont experts existe-t-il un effet de la modalité (auditive/visuelle) de la
présentation des portées sur la détection de note ?
 Lorsque les musiciens sont débutants existe-t-il un effet de la modalité (auditive/visuelle) de la
présentation des portées sur la détection de note ?

1.13 Exercice 13 :
Plusieurs chercheurs se posent la question du rôle des indices olfactifs dans la reconnaissance de
scènes visuelles associées ou non à des odeurs. Ils présentent 8 odeurs dont la moitié est associée à une
image et l’autre moitié non associée. Les sujets doivent, dans un premier temps, regarder des images
puis renifler les odeurs. Cette phase constitue la phase d’encodage. Dans un second temps (phase de
reconnaissance), on leur présente de nouveau ces images mais pour chaque catégorie d’images
(associées ou non), la moitié des images subit des transformations (certains éléments de l’image sont
effacés). On demande aux sujets de reconnaître le plus rapidement possible si ces images sont
identiques ou différentes de la phase d’encodage. Les sujets passent toutes les conditions. On recueille
le temps de reconnaissance ainsi que le taux d’erreurs. Les temps moyens de reconnaissance (en Ms)
sur 12 sujets sont donnés dans le tableau suivant :

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Ident. 123 145 98 150 142 178 78 110 144 162 95 100
Images Associées
Diff. 230 187 211 224 198 186 201 221 212 179 198 232
Images Non Ident. 134 124 88 140 114 188 88 145 122 117 85 98
Associées Diff. 310 298 320 345 410 271 296 346 365 322 364 376

1. Donner la formule complète du plan d’expérience (pour tous les sujets) en explicitant et indiquer
le format de la matrice nécessaire pour Statistica (nV x mC). Indiquer également le nombre total
de conditions expérimentales vues par un sujet et le nombre total de données attendues. (8 points).
2. Réaliser l’analyse de variance, présenter les tableaux de moyennes et interpréter les effets
principaux et/ou d’interaction en illustrant ceux-ci par des graphiques pertinents. N’omettez pas de
mettre des légendes aux figures et de transcrire les résultats en phrases. (12 points).

1.14 Exercice 14 :
Un psychologue s’interroge sur la qualité de l’information parafovéale extraite lors de la lecture.
Son hypothèse est que le traitement parafovéal prend également en compte le traitement sémantique
du mot suivant la fixation fovéale. Pour vérifier cette hypothèse, il met en place une expérience qui
consiste à lire deux mots présentés simultanément. Le 1er mot (l’amorce : maison) est
systématiquement suivi d’un second mot qui est soit associé sémantiquement (A1-bâtiment), soit non
associé sémantiquement (A2-cheval), soit associé à un non mot (A3-wcdsrty). 36 sujets voient 24
paires de mots construites de cette manière. On a auparavant mesuré l’empan visuel de chaque lecteur
et classé les sujets en deux groupes selon la taille présumée de cet empan visuel (chaque groupe
représente la moitié des sujets): les sujets avec un large empan et ceux avec un court empan visuel. On

12
mesure la durée de fixations (ms) obtenue sur le 1er mot. Le tableau suivant regroupe les durées
moyennes recueillies sur 16 sujets:

Large Empan Court Empan


A1 A2 A3 A1 A2 A3
S1 256 289 320 S9 410 408 401
S2 267 310 335 S10 489 453 413
S3 213 298 302 S11 408 423 425
S4 156 278 340 S12 398 465 444
S5 267 289 367 S13 377 401 467
S6 124 318 386 S14 401 389 398
S7 258 299 378 S15 438 399 476
S8 260 305 365 S16 396 496 472

1. Donner la formule complète du plan d’expérience (pour tous les sujets) en explicitant et indiquer
le format de la matrice nécessaire pour Statistica (nV x mC). Indiquer également le nombre total
de conditions expérimentales vues par un sujet et le nombre total de données attendues.
2. Réaliser l’analyse de variance (ANOVA sur 16 sujets), présenter les tableaux de moyennes et
interpréter les effets principaux et/ou d’interaction en illustrant ceux-ci par des graphiques
pertinents. Replacer les analyses dans les termes de l’hypothèse postulée par le psychologue.
3. Répondre aux questions spécifiques suivantes :
a. L’effet du traitement parafovéal sémantique est-il présent chez les sujets avec un
empan visuel large ? avec un empan visuel court ? (2 analyses).
b. Existe-t-il un effet du type d’empan lorsque les paires de mots sont associées
sémantiquement ?

1.15 Exercice 15 :
Des chercheurs ont mis au point une expérience dont l’objectif était d’indiquer lors de la
compréhension d’un texte s’il y avait un impact d’une collaboration préalable à la lecture et
notamment un impact positif sur la compréhension. Dans cet objectif, ils ont constitué des paires de
sujets (48 sujets en totalité) dont la moitié collaborait sur un thème précis (collaboration) alors que
l’autre moitié ne collaborait pas (évocation du thème seulement). Afin de noter à quel niveau de la
compréhension pouvait jouer la collaboration, 18 textes ont été construits avec des phrases qui
respectaient un ordre hiérarchique par rapport au thème du texte. 3 types de phrases existaient :
 Les phrases noyaux (centrales par rapport au thème). P1
 Les phrases expansions de type modification d’état. P2
 Les phrases expansions de type statif. P3
On enregistrait les mouvements des yeux d’un seul lecteur par paire et un questionnaire à l’issue de la
lecture évaluait le taux de compréhension. L’analyse a porté sur le nombre de fixations par phrase et
les résultats moyens (pour 12 sujets) sont donnés dans le tableau suivant :

P1 P2 P3
S1 32 28,9 25,6
S2 33,5 31 26,7
S3 30,2 29,8 21,3
Collaboration
S4 34 27,8 15,6
S5 36,7 28,9 26,7
S6 38,6 31,8 12,4
S7 41 40,8 40,1
S8 48,9 45,3 41,3
Evocation S9 40,8 42,3 42,5
S10 39,8 46,5 44,4
S11 37,7 40,1 44,3

13
S12 40,1 38,9 39,8

4. Donner la formule complète du plan d’expérience (pour tous les sujets) en explicitant et indiquer
le format de la matrice nécessaire pour Statistica (nV x mC). Indiquer également le nombre total
de conditions expérimentales vues par un sujet et le nombre total de données attendues.
5. Réaliser l’analyse de variance, présenter les tableaux de moyennes et interpréter les effets
principaux et/ou d’interaction en illustrant ceux-ci par des graphiques pertinents. Replacer les
analyses dans les termes de l’hypothèse postulée par le psychologue.
6. Répondre aux questions spécifiques suivantes :
a. Les phrases noyaux sont-elles lues plus rapidement que les phrases expansions ?
b. Lorsqu’il y a une collaboration, existe-il une différence entre les phrases noyaux et les
phrases expansions ?

1.16 Exercice 16 :
Dans le but d’étudier si le comportement d’exploration oculaire suit des principes gestaltistes
d’organisation visuelle (notamment le principe de similitude) lors de la recherche d’un mot-cible, des
psychologues ont construit 8 listes de mots différents dont la présentation varie sur deux dimensions :
1) les mots sont présentés en colonnes ou en lignes (en faisant varier leur couleur); 2) le fond d’écran
est constitué de bandes de couleur présentées également en colonnes ou en lignes. L’objectif est de
connaître si l’exploration oculaire respecte le principe de similitude (à savoir regrouper les objets qui
nous paraissent visuellement semblables) et de déterminer si ce principe s’applique préférentiellement
aux mots ou au fond d’écran dans la recherche d’une information.
Au total, 32 listes de mots sont construites et celles-ci sont présentées à 24 sujets en leur
demandant de rechercher rapidement un mot-cible. L’expérience consiste à présenter les listes de mots
sur un écran d’ordinateur et à enregistrer les mouvements des yeux, on analyse les durées de fixations.
Les données (durées des fixations en 1/10 sec) obtenues pour 5 sujets sont résumées dans le tableau
suivant.

Mots
Colonnes Lignes
12 12
10 17
Colonnes 11 18
14 15
15 19
Fond
34 25
32 18
Lignes 31 13
45 15
38 17

1. Donner la formule complète du plan d’expérience (pour tous les sujets) en explicitant et indiquer
le format de la matrice nécessaire pour Statistica (nV x mC). Indiquer également le nombre total
de conditions expérimentales vues par un sujet et le nombre total de données attendues.
2. Réaliser l’analyse de variance (ANOVA sur 5 sujets), présenter les tableaux de moyennes et
interpréter les effets principaux et/ou d’interaction en illustrant ceux-ci par des graphiques
pertinents. Replacer les analyses dans les termes de la problématique à savoir le principe de
similitude est-il bien respecté et pour quelles conditions ?

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