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PROMOUVOIR LE CHANGEMENT
Question 4 : Une structuration correcte du projet de changement par les cadres, seuls.
Il n'est pas du tout évident que ce soit un élément de la réussite du changement. Celle-ci implique
que l'idée retenue constitue un projet partagé par d'autres ; sinon des réticences se manifesteront au
niveau de l'unité qui doit évoluer, voire dans d'autres services en liaison avec elle et qui lui
compliqueront la tâche. Il ne faut pas oublier que J'efficacité d'une modification dépendra du degré
d'acceptation que les salariés en auront. L'implication des personnels dans le changement est donc
essentielle. Personne n'accepte de coopérer s'il est mis devant le fait accompli. Le rôle des cadres,
dès lors, n'est pas de décider seuls des modalités de l'évolution. Une décision pertinente peut être
remise en cause faute d'avoir été préparée avec le personnel. Son élaboration ne doit donc pas être
confisquée par les cadres, ce qui par ailleurs aurait aussi comme conséquence négative d'accentuer la
pesanteur hiérarchique.
Question 9: L'introduction de l'enrichissement des tâches dans une entreprise dont le personnel
est composé d'O.S., de faible qualification.
L'enrichissement des tâches s'accompagne d'une plus grande complexité du travail à accomplir. C'est,
d'ailleurs, son intérêt essentiel. Les tâches répétitives, parcellaires qui sécrètent ennui, monotonie,
baisse de l'attention sont supprimées et l'investissement dans l'activité professionnelle réintroduit.
Mais, pour cela, le travail change de nature. Il n'est plus une simple action gestuelle ; le salarié doit
gérer, organiser, contrôler ce qu'il fait.
Cette évolution considérable suscitera une crainte importante chez les O.S. Certains d'entre eux, même
s'ils sont d'accord, peuvent être dans l'incapacité de bien jouer leur rôle. Il faut donc en tout premier
lieu les préparer à cette mutation. En parler déjà, serait peut-être prématuré. Des programmes de
formation doivent être envisagés pour augmenter le niveau de compétence des gens et rassurer à ce
sujet le personnel. Ensuite, il pourrait être proposé à des volontaires d'expérimenter ces nouvelles
méthodes et d'en présenter les avantages, au bout d'un certain temps, à leurs collègues.
Il est à noter que dans notre esprit la formation ne sera pas nécessairement d'emblée centrée sur
l'enrichissement. Le point de départ pourrait en être une réflexion collective avec les salariés sur leurs
conditions de travail, les moyens de les faire évoluer. A l'évidence, du temps sera nécessaire et
l'entreprise n'est pas prête actuellement à affronter l'enrichissement des tâches (du fait de la faible
qualification du personnel).
Question 10- Les groupes autonomes dans une entreprise dont le personnel est très qualifié.
La situation est très différente de la précédente puisque le niveau de qualification du personnel est ici
beaucoup plus élevé. A ce sujet, il faut se souvenir qu'il n'existe pas une organisation modèle, valable
partout. Les technologies utilisées doivent être en harmonie avec le niveau culturel moyen des
salariés.
Compte tenu de la qualification évoquée, le problème de formation est ici moins crucial. Cette
dernière sera nécessaire mais simplement pour permettre la meilleure adaptation possible. L'essentiel
est d'abord d'obtenir l'adhésion du personnel.
Dans une première étape, des réunions-discussions pourraient être organisées avec les contremaîtres
qui peuvent être agents du changement ou de la résistance. Il faut donc leur permettre de se situer
dans ce nouveau contexte technologique.
Dans une seconde phase, cette procédure pourrait être élargie à l'ensemble des salariés concernés. Il
sera essentiel qu'ils puissent comprendre les raisons de l'évolution et ses conséquences. Plusieurs
séances de travail devront y être consacrées, en les impliquant au maximum dans cette analyse.
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Corrigé. Questions : comment gérer les problèmes liés au changement ?
Question 1 : Le recrutement d'un adjoint qui pourra être plus présent sur le terrain.
L'analyse des motivations véritables du responsable devrait être conduite avec attentien. Des conflits
fréquents ont lieu dans l'unité en question. Ceux-ci sont souvent difficiles à vivre pour le cadre qui
percoit plus pou moins nettement qu'il est impliqué. Quand les heurts existent dans un service, les
pratiques du cadre en ce qui concerne les relations humaines. Deux échappatoires sont alors
possibles :
- aborder le problème de front et faire évoluer son management; mais cela peut déboucher sur une
certaine remise en question qui n'est pas aisée à assumer;
- se protéger du conflit ; l'introduction d'un échelon intermédiaire peut alors sembler une solution
pertinente. La personne n'a plus à affronter le groupe puisque son adjoint sera chargé de cette
fonction.
On peut se demander si l'allongement démesuré de certaines lignes hiérarchiques ne répond pas à cet
objectif de protection de certains dirigeants. Mais, ce faisant, on complique encore la circulation de
l'information, on ne résout en rien le problème posé. On se trouve confronté à ce que l'on appellera
« des pseudo-améliorations », toujours rationalisées, dont le but n'est pas l'amélioration du
fonctionnement de l'organisation, mais l'augmentation du confort, de la zone de liberté du cadre.
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fonction est sans doute plus complexe, plus difficile ; elle est donc synonyme de l'apparition d'autres
exigences. Mais, le cadre peut y découvrir une forme de pouvoir originale : être capable de montrer sa
compétence aux salariés dans la pratique quotidienne du travail- Il peut donc y acquérir, s'il sait faire
face aux situations, une autorité bien plus grande. il découvrira des occasions de montrer aux
subordonnés que ses connaissances sont utiles et indispensables. Celles-ci, par ailleurs, seront
beaucoup moins discutées puisqu'elles seront au service des salariés pour leur permettre une meilleure
compréhension ou maîtrise des phénomènes.